Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio

 
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Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio
Note de conjoncture et d'actualités
     sur le secteur biologique
            Décembre 2020
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio
Sommaire

SYNTHESE .................................................................................................................................................... 3

AVANT-PROPOS .......................................................................................................................................... 5

FILIERES ANIMALES ................................................................................................................................... 6

   SECTEUR LAITIER ................................................................................................................................................ 6
   SECTEUR DES VIANDES BOVINES, OVINES ET PORCINES ............................................................................... 15
   SECTEUR AVICOLE ............................................................................................................................................ 19

FILIERES VEGETALES .............................................................................................................................. 24

   SECTEUR DES CEREALES, OLEAGINEUX ET PROTEAGINEUX ........................................................................... 24
   SECTEUR DES FRUITS ET LEGUMES ................................................................................................................. 34
   SECTEUR VITICOLE ........................................................................................................................................... 35

EVOLUTION DU MARCHE FRANÇAIS................................................................................................... 37

ECHOS DU MONDE .................................................................................................................................. 48

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Synthèse
Productions animales biologiques

Lait de vache

Avec plus de 827 millions de litres, la collecte de lait de vache biologique a progressé de 11,9 %
au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.

La moyenne sur un an (octobre 2019 à septembre 2020) du prix bio réellement payé aux producteurs a été
de 481,25 €/1000 L.

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de lait liquide bio en GMS (hard discount
et e-commerce GMS inclus) ont augmenté de 8,8 % en volume et de 9,1 % en valeur par rapport
à la même période de 2019. Les ventes de produits ultra-frais ont reculé, tandis que celles des autres
produits bio ont continué à progresser.

Viandes bovines, ovines et porcines

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de viande hachée bio à poids fixe en GMS (hard
discount, proximité et e-commerce inclus) ont progressé de 13,2 % en volume et de 12,6 % en valeur
par rapport à la même période de 2019.

Au cours de cette période, les ventes de charcuterie bio libre-service à poids fixe dans ce même circuit ont
progressé de 6,2 % en volume et de 6,4 % en valeur.

Aviculture

Les mises en place de poulets biologiques en filières organisées ont progressé de 2 % au cours
des 36 premières semaines de 2020 par rapport à la même période de 2019.

Le nombre d'œufs bio produits par les organisations participant à l'observatoire du Synalaf a
progressé de 16 % au cours du premier semestre 2020 par rapport à la même période de 2019.

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes d’œufs bio en GMS (hard discount et e-
commerce GMS inclus) ont augmenté de 17,7 % en volume et de 16,3 % en valeur par rapport à
la même période de 2019.

Productions végétales biologiques

Grandes cultures

Au cours des 3 premiers mois de la campagne 2020/2021 :
    -   la collecte globale de céréales bio et en C2 a reculé de 16 % par rapport à la campagne précédente,
    -   les mises en œuvre de blé tendre par les meuniers ont augmenté de 1 %,
    -   les mises en œuvre de céréales par les FAB ont progressé de 9 % (blé tendre : +8 %, maïs : -1 %,
        triticale : +58 % et orge : -1 %),
    -   les importations de céréales bio et en C2 ont reculé de 27 %,
    -   les mises en œuvre de graines d'oléagineux par les FAB ont reculé de 48 %,
    -   les importations de graines de soja bio et en C2 ont reculé de 58 %,
    -   la collecte globale de protéagineux bio et en C2 a baissé de 59 %,
    -   les mises en œuvre de graines de protéagineux par les FAB ont augmenté de 10 %,
    -   les importations de graines de protéagineux bio et en C2 ont reculé de 9 %.

Fruits et légumes

D'après le panel Kantar WorldPanel, au cours du troisième trimestre 2020, les achats des 15 fruits et légumes
bio les plus consommés (hors agrumes) par les ménages ont progressé de 0,9 % en valeur par rapport au
troisième trimestre 2019.

Vins

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de vins effervescents bio ont augmenté de 34,5 %
en volume et de 31,0 % en valeur en GMS (hard discount, proximité et e-commerce inclus) par rapport à la
même période de 2019.
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Evolution du marché bio français

Dans la grande distribution, les ventes de produits bio à poids fixe ont globalement progressé de 13,7 % en
valeur au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.

le chiffre d’affaires alimentaire des magasins spécialisés bio a augmenté de 6,15 % au cours des 3 premiers
trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.

Echos du Monde

En Allemagne, les ventes en magasins bio ont augmenté de 18,8 % en valeur1 au cours du premier semestre
2020 par rapport au premier semestre 2019.

En Autriche, les ventes de produits bio frais ont augmenté de près de 20 % en valeur au premier semestre
2020 par rapport au premier semestre 2019.

En 2019, les surfaces cultivées en bio en Italie ont progressé de 1,8 %, atteignant 1 993 236 ha.

1
    A périmètre de magasins constant
                                                                                                         4
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Avant-propos
• A la suite des mesures prises pour faire face à l’épidémie de COVID-19, dans le cadre de l’état
d’urgence sanitaire, toutes les enquêtes du RNM nécessitant la présence physique d’enquêteurs
ont été suspendues à partir de la semaine 12 1. Cela concerne toutes les enquêtes détail. Seule
l’enquête en GMS (hypermarchés et supermarchés) a repris à partir de la semaine 40.

• Le mois de février 2020 comportant 29 jours dont 5 samedis, alors que février 2019 ne comptait
que 28 jours et 4 samedis, les évolutions 2020 par rapport à 2019 peuvent en être impactées.

Sources :
RNM/FranceAgriMer – novembre 2020

1
    Semaine du 16 au 22 mars 2020
                                                                                               5
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Filières animales

                                              Secteur laitier

1) La filière laitière sur un plan général

    1.1) La filière lait de vache

                              Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de vache a progressé de 0,8 % au
cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019, dépassant
18,1 milliards de litres.

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, à l’exception de celles de fromages 1, toutes les
fabrications ont progressé.

                                                 Le marché français

D'après Kantar Worldpanel, les achats de laits de consommation liquides par les ménages ont
augmenté de 5,0 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même
période de 20192. Les volumes achetés ont également progressé pour toutes les autres catégories
de produits laitiers achetées : yaourts : +2,2 %, fromages frais : +5,8 %, desserts frais :
+4,6 %, beurre : +10,1 %, crème : +14,8 % et autres fromages : +8,4 %.

D’après IRI, au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de lait conditionnés ont
augmenté de 5,4 % en valeur par rapport à la même période 20193.

    1.2) La filière lait de chèvre

                              Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de chèvre a progressé de 4,8 % au
cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019, s'établissant à
plus de 400 millions de litres.

Les fabrications de yaourts et laits fermentés à base de lait de chèvre ont reculé de 1,6 % par
rapport aux 3 premiers trimestres de 2019. Celles de fromages pur chèvre ont augmenté de
1,3 %.

                                                 Le marché français

D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de chèvre conventionnels (hors frais) par les
ménages ont progressé de 6,8 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par
rapport à la même période de 2019.

    1.3) La filière lait de brebis

                              Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de brebis a progressé de 1,3 % au
cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019, dépassant 245
millions de litres.

1
  Ils ne comportent pas les fromages fondus.
2
  Hausse de 5,2 % pour le lait conventionnel seul
3
  Pour le lait conventionnel : +4,4 % en volume et +4,7 % en valeur.
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Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio
Les fabrications de produits ultra frais à base de lait de brebis ont augmenté de 2,0 % au cours
des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019, tandis que celles de
fromages pur brebis ont reculé de 0,6 %.

                                        Le marché français

D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de brebis conventionnels (hors frais) par les
ménages ont progressé de 4,8 % au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la
même période de 2019.

2) La filière laitière biologique

   2.1) La filière lait de vache biologique

        a) La collecte et les fabrications

                        Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte de lait de vache biologique s'est élevée à plus de
827 millions de litres au cours des 3 premiers trimestres de 2020, soit une hausse de 11,9 %
par rapport à la même période de 2019.

                                                                        Source : FranceAgriMer

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, toutes les fabrications à base de lait de vache ont
augmenté par rapport à la même période de 2019.

                                                                                                  7
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Tableau de bord pour les 3 premiers trimestres de 2020 des collectes, fabrications et
transformations des laits de vache biologique et conventionnel :

                                                                  TOTAL Lait (bio et
                                        Lait BIOLOGIQUE
                                                                   conventionnel)
                                      3 premiers   Evolution   3 premiers      Evolution
                                      trimestres   2019/2018   trimestres      2019/2018
                                        de 2020       (%)        de 2020          (%)
  Collecte (en 1000 litres de lait)      827 064       11,9%    18 119 902           0,8%
  Fabrications de (tonnes) :
  Lait conditionné (1000 L)              267 240        5,4%     2 328 183           2,1%
  Produits frais                          68 057        4,0%     1 518 645           2,5%
  Dont yaourts et laits fermentés         57 919        4,0%     1 074 072           3,5%
  Dont desserts lactés                    10 138        3,8%       444 573           0,4%
  Crème conditionnée                       7 346        5,6%       355 400           0,7%
  Beurre                                  13 332        5,5%       309 498           1,1%
  Fromages                                23 381       11,7%     1 247 961          -1,5%
  Dont fromages frais                     11 334        6,2%       433 139          -1,5%
  Dont autres fromages                    12 047       17,4%       814 822          -1,6%
  Lait en poudre                           9 084       12,6%       419 372           6,0%
                                                                             Source : FranceAgriMer

                                                                             Source : FranceAgriMer

                                                    Source : FranceAgriMer
                                                                                                      8
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio
b) Les prix payés aux producteurs

En septembre 2020, le prix réellement payé aux producteurs de lait de vache bio1 était inférieur
de 1,3 % à celui de septembre 2019 (-3,5 % en conventionnel au cours de cette période).

En septembre 2020, le différentiel entre le prix réel bio et le prix réel conventionnel était de
147,16 €/1 000 L. Il était supérieur de 4,6 % à celui de septembre 2019.

La moyenne sur un an, i.e. entre octobre 2019 et septembre 2020, du prix bio réellement payé
aux producteurs est de 481,25 €/1000 L. Elle est supérieure de 0,3 % à celle entre octobre 2018
et septembre 2019.

                Remarque : Estimation du prix conventionnel avec hypothèse de non-recoupement entre la
                collecte AOP/IGP et la collecte bio
                                                       Source : Agence BIO d'après FranceAgriMer

         c) Les achats de produits laitiers bio par les ménages

D'après Kantar Worldpanel, les achats de laits de consommation liquide bio par les ménages ont
progressé de 3,4 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même
période de 2019. Le bio a représenté 9,7 % des achats de laits en volume au cours de cette
période.

Les volumes de produits laitiers bio achetés par les ménages ont également augmenté pour les
desserts frais : +12,9 %, le beurre : +4,4 %, la crème : +11,1 % et les fromages au lait de vache
(hors frais) : +8,3 %2. Cependant, les achats de yaourts bio ont reculé de 7,8 % et ceux de
fromages frais de 5,2 %

         d) Les ventes de produits laitiers bio en GMS (hard discount et e-commerce GMS
         inclus)

                                                 Lait biologique

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de lait liquide bio en GMS ont augmenté
de 8,8 % en volume et de 9,1 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de
marché en volume du lait bio en GMS a été de 12,6 % au cours des 3 premiers trimestres de
2020 et la part de marché en valeur de 15,5 %. Au cours du troisième trimestre 2020, les part
de marché en volume et en valeur ont reculé par rapport au deuxième trimestre 2020.

1
  Le prix réellement payé aux producteurs tient compte de la teneur réelle en matière grasse et matière protéique. Il
s'agit du prix départ exploitation. Il ne comprend ni la TVA, ni les cotisations.
2
  Hausse de 10,5 % pour toutes espèces confondues.
                                                                                                                   9
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Décembre 2020 - Aveyron bio
Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

                                     Beurre biologique

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de beurre bio en GMS ont progressé de
7,8 % en volume et de 12,0 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de
marché en volume du beurre bio en GMS a été de 6,8 % au cours de cette période et la part de
marché en valeur de 8,0 %. Elles sont restées proches de celles de 2019.

                                              Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

                                   Fromages biologiques

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de fromages bio en GMS ont progressé
de 14,3 % en volume et de 16,7 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de
marché des fromages bio en GMS a été de 1,6 % en volume et de 2,5 % en valeur au cours des
3 premiers trimestres de 2020. Après un léger retrait au premier trimestre 2020, elles ont
recommencé à progresser au deuxième trimestre.

                                                                                               10
Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

                                       Crème biologique

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de crème bio en GMS ont augmenté de
12,7 % en volume et de 14,3 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de
marché de la crème bio en GMS a été de 2,8 % en volume et de 4,3 % en valeur au cours de
cette période, soit à des niveaux légèrement inférieurs à 2019.

                                          Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

                                   Lait en poudre biologique

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de lait en poudre biologique ont progressé
de 12,0 % en volume et de 19,0 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de
marché du lait en poudre bio en GMS s'est élevée à 11,5 % en volume et 15,4 % en valeur au
cours de cette période. Elles ont toutes deux fortement progressé par rapport à 2019.

                                                  Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

                                                                                              11
Produits ultra frais biologiques

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de produits ultra frais biologiques en GMS
ont globalement reculé de 2,2 % en volume et de 0,1 % en valeur par rapport à la même période
de 2019. Les ventes ont progressé au cours des deux premiers trimestres de 2020, puis baissé
au troisième. La part de marché des produits ultra frais bio en GMS a été de 4,9 % en volume et
de 6,4 % en valeur au cours des 3 premiers trimestres de 2020. Elles ont toutes deux reculé par
rapport à 2019.

                                                 Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

Les yaourts sont les principaux produits ultra-frais bio vendus en GMS. Au cours des 3 premiers
trimestres de 2020, les ventes de yaourts bio ont reculé de 3,7 % en volume et de 1,2 % en
valeur par rapport à la même période de 2019. La part de marché des yaourts bio en GMS a été
de 7,3 % en volume et de 10,1 % en valeur au cours de cette période. Elles ont baissé par rapport
à 2019.

                                                 Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de fromages frais bio ont reculé de 1,1 %
en volume et de 2,2 % en valeur par rapport à la même période de 2019. La part de marché des
fromages frais bio en GMS a été de 3,8 % en volume et de 6,1 % en valeur au cours des 3
premiers trimestres de 2020, ce qui constitue une baisse par rapport à 2019.

                                                                                              12
Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de desserts lactés bio ont progressé de
7,3 % en volume et de 9,2 % en valeur par rapport à la même période de 2019. Les parts de
marché des desserts lactés bio en GMS ont été de 2,6 % en volume et de 3,7 % en valeur au
cours des 3 premiers trimestres de 2020 (très proches de 2019).

                                                   Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

Au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les ventes de bifidus bio ont reculé de 21,1 % en
volume et de 32,8 % en valeur par rapport à la même période de 2019. Les parts de marchés
des bifidus bio en GMS ont été de 0,7 % en volume et de 1,1 % en valeur au cours de cette
période. Elles ont reculé par rapport à 2019.

                                           Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL

   2.2) La filière lait de chèvre biologique

                        Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, les fabrications de fromages frais de chèvre bio ont progressé
de 24,5 % au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.
                                                                                                 13
D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de chèvre bio (hors frais) par les ménages
ont progressé de 37,0 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la
même période de 2019.

   2.3) La filière lait de brebis biologique

                         Résultats pour les 3 premiers trimestres de 2020

D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte de lait de brebis biologique s'est élevée à près
de 23,8 millions de litres au cours des 3 premiers trimestres de 2020, soit une hausse de
1,6 % par rapport à la même période de 2019.

                                                                         Source : FranceAgriMer

D’après l’enquête mensuelle laitière, les fabrications de fromages frais bio à base de lait de brebis
ont augmenté de 2,9 % au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même
période de 2019. Celles des autres fromages bio à base de lait de brebis ont progressé de 0,8 %
au cours de cette période et celles de yaourts au lait de brebis bio de 8,3 %.

D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de brebis bio (hors frais) par les ménages ont
progressé de 3,0 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même
période de 2019.

Sources :
FranceAgriMer, IRI/CNIEL, Kantar Worldpanel/FranceAgriMer – octobre/novembre 2020

                                                                                                  14
Secteur des viandes bovines, ovines et porcines

1) La filière viande sur un plan général
D'après Agreste, au cours des 3 premiers trimestres de 2020, les abattages de bovins ont reculé
de 1,5 % (en nombre de têtes) par rapport à la même période de 2019, ceux de porcins de 1,1 %
et ceux d'ovins de 0,8 %.

Au cours des 8 premiers mois de 2020, la consommation de viande bovine a reculé de 3,0 % par
rapport à la même période de 2019, celle de viande porcine de 1,3 % et celle de viande ovine de
5,8 %1.

D'après Kantar Worldpanel, les achats de viande de bœuf par les ménages ont progressé de 0,7 %
en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019,
tandis que ceux de viande de veau ont reculé de 0,7 %. Les achats de viande ovine ont reculé de
6,4 %, tandis que ceux de viande porcine fraîche ont progressé de 6,5 %. Les achats de
charcuterie2 ont augmenté de 6,3 %. Les achats de bœuf haché surgelé ont progressé de 19,6 %
et ceux des autres viandes de boucherie surgelées de 14,0 %.

2) Les viandes biologiques

    2.1) Sondage INTERBEV/IFOP

Interbev a publié la 6e édition de son sondage sur la viande bio. Il en ressort notamment que :

    -   72 % des Français consommateurs de produits carnés déclarent manger de la viande bio,
        au moins de manière occasionnelle (idem à 2019 et +13 points par rapport à 2015),
    -   3 % disent manger de la viande uniquement en version bio et 23 % dès qu’ils en trouvent,
    -   les consommateurs les plus fidèles sont principalement les personnes âgées de 50 ans et
        plus et ceux appartenant aux CSP+,
    -   les raisons avancées pour consommer de la viande bio sont :
            o la viande bio vient d’élevages respectueux du bien-être animal,
            o elle est bénéfique pour la santé,
            o elle est davantage contrôlée sur le plan sanitaire,
            o elle a meilleur goût,
            o elle permet d’assurer aux éleveurs un meilleur revenu,
            o elle est bénéfique pour l’environnement,
            o en consommer relève d’un acte citoyen,
    -   les ¾ des sondés reconnaissent que manger de la viande bio c’est surtout la garantie de
        consommer une viande produite dans des conditions respectueuses de l’environnement et
        du bien-être animal,
    -   72 % des consommateurs de viande estiment indispensable de trouver de la viande bio
        au sein de l’offre globale de produits bio,
    -   39 % des sondés estiment qu’il est très facile de trouver de la viande bio en RHD.

    2.2) Gros bovins

Les stocks sur pied de bovins ont continué à progresser au niveau national depuis la sortie de la
1ère crise, avec l’effet cumulé de la sècheresse et des fins de conversion. Rappelons que le marché
avait commencé à montrer une dynamique qui ne permettait pas d’absorber les flux d’animaux
issus des conversions dès le deuxième semestre 2019. Si les stocks sur pied d’animaux de qualité
bouchère sont restés relativement limités en régions, ils ont continué à progresser au niveau
national, surtout en animaux de milieu de gamme (pour affectation en catégoriel). Et les
conditions climatiques n’ont pas aidé à amortir les retards d’enlèvement des animaux. La pousse
de l’herbe qui avait bien démarré en début de campagne, a été ralentie voire stoppée avec le

1
  La fin du premier confinement et la réouverture des restaurants et cantines depuis le 15 mai s’est traduite par une
reprise de la consommation globale de viandes ovines et bovines à partir du mois de juin respectivement de 1,4 % et 2,8
% sur la période juin-août par rapport à 2019.
2
  Y compris charcuterie de volailles.
                                                                                                                    15
déficit hydrique durant l’été, sur une majorité du territoire français. Les pluies d’automne
insuffisantes ou trop tardives n’ont pas permis un redémarrage de la pousse. Elle est très
inférieure à la pousse de référence, dans la quasi-totalité du territoire. Dans son dernier bilan,
Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, estime le déficit à 70 % de son
niveau de référence à cette période de l’année. Le déficit concerne 77 % des régions fourragères
françaises.

Côté commerce, après la période calme de rentrée, la reprise de la demande s’est fait attendre.
Des soucis de disponibilité en personnel qualifié ont limité la fréquentation et les ventes en rayon
traditionnel (en magasin spécialisé et en GMS), ce qui n’a pas arrangé le déséquilibre entre pièces
nobles et élaboré. L’activité du marché est tirée par l’élaboré, avec de bons résultats sur le steak
haché. Heureusement le piécé garde sa place dans des rayons de magasins spécialisés. Les
supermarchés affichent des activités plutôt positives qui permettent de compenser les baisses en
hypermarchés. La boucherie artisanale qui maintient son activité, reste compliquée à développer.

Les cours bio rendu abattoir1 en moyenne sur les 3 premiers trimestres de 2020, tous types et
catégories confondus, sont en léger recul de 1 % par rapport à la même période de 2019. Le
différentiel avec les cours conventionnels sur la période, est de +21 % (+22 % par rapport à la
moyenne 2019).

D’après IRI, les ventes de viande hachée bio libre-service à poids fixe en GMS (hard discount,
proximité et e-commerce inclus) ont progressé de 13,2 % en volume2 et de 12,6 % en valeur3 au
cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.
Les ventes ont représenté plus de 3 675 tonnes au cours des 3 premiers trimestres de 2020,
contre plus de 3 246 tonnes au cours de la même période de 2019.
Le bio a représenté 4,9 % en volume et 7,1 % en valeur des ventes de viande hachée libre-
service au cours des 3 premiers trimestres de 2020.

La seconde crise ne semble pas provoquer les mêmes turbulences que la première. Les restrictions
annoncées ont été prises dans des délais plus courts et les déplacements contraints pour le travail
ont été maintenus. Après une 1ière semaine où la demande a fortement progressé, la situation
s’est apaisée. Pour la restauration, les choses sont plus compliquées et les grossistes restent
frileux devant la situation. La restauration scolaire est restée ouverte, mais elle connait des
fréquentations en baisse de 10 à 15 %, voire d’avantage. La restauration d’entreprise qui avait
redémarré après la sortie de la 1ière crise et qui, à dire d’expert, tournait à 30 % de ses capacités,
est malheureusement retombée à néant. Les entreprises diversifient leur fonctionnement, le ticket
repas est privilégié au détriment de la cantine. Les produits privilégiés sont les fruits et légumes,
produits laitiers, boulangerie et non la viande bio. Les gammes sont resserrées et les signes de
qualité parfois oubliés.

En perspectives, l’engagement des producteurs avec leurs groupements est fondamental, pour
ne pas déstabiliser les filières en place. Il s’agit de s’organiser collectivement pour gérer les stocks
sur pied, le temps que le marché se développe. D’autant que la pyramide des âges, les
évènements climatiques et la décapitalisation vont avoir des effets à plus long terme sur les
sorties d’animaux. Il en va de la capacité des producteurs impliqués dans leurs groupements, de
pouvoir continuer à garantir la stabilité des prix à la production, observée ces dernières années
en bio. La concurrence entre les signes de qualité a tendance à augmenter et est une source
d’inquiétude pour les opérateurs de la bio.

    2.3) Veaux

La reprise escomptée des volumes en restauration collective à partir d’octobre n’a pas eu lieu.
Pour revenir à une collecte normale des productions en ferme, les débouchés des rayons
traditionnels et de la boucherie artisanale n’auront pas suffi, d’autant que les stocks de congelé
de la 1ère crise pèsent sur les activités.

1
  Gros bovins en engraissement 3, allaitants R= vaches hors Blonde Aquitaine, Parthenaise, Limousines, génisses et
bœufs, vaches laitières P+, laitières et mixtes O=.
2
  T1 : +17,3 %, T2 : +20,4 % et T3 : +1,7 %
3
  T1 : +15,9 %, T2 : +18,9 % et T3 : +2,7 %
                                                                                                                     16
La dynamique de production des veaux dont les viandes sont destinées à la boucherie et aux
rayons traditionnels est relativement bonne. C’est la production de veaux pour la découpe,
l’élaboré et la restauration qui est la plus impactée par la situation actuelle. Les équilibres matières
ont tendance à se dégrader, avec des difficultés sur des pièces nobles.

La production de veau continue de subir les incertitudes sur les adaptations des élevages en cours
pour répondre aux interprétations du règlement existant. Et les évolutions sur le terrain, avec
l’entrée en vigueur du contrôle en abattoir du classement couleur des carcasses, sont à suivre de
près, pour éviter de perturber un peu plus une filière veau bio qui constitue un élément moteur
de la filière bovine bio.

    2.4) Agneaux

Les volumes de sorties sont revenus à la normale, après le confinement, et les prix se sont
maintenus à la production. Le manque de disponibilités en agneaux standards a persisté depuis
la 1ère crise et la disponibilité d’agneaux de juin à octobre a été bien inférieure aux années
précédentes.

En attente de consolidation du troisième trimestre 2020, au 1 er semestre, les cours moyens des
agneaux bio rendu abattoir1, étaient équivalents à ceux de la même période 2019, et le différentiel
avec le conventionnel était de +9 %.

    2.5) Porcs

La tension est présente sur le marché, avec une offre plus importante que la demande. La
production a progressé de nouveau, comme prévu, depuis 3 ans. Le marché progresse moins vite
que la production et les échanges intracommunautaires ont non seulement repris après la 1 ière
crise, et de surcroît, n’ont pas faibli. Les déséquilibres sont donc toujours là, sur le jambon par-
exemple.

Les prix à la production ont du mal à se maintenir dans les filières qui n’ont pas des engagements
suffisants entre la production et les abatteurs, face à des acheteurs qui mettent la pression sur
les prix.

Le stock congelé, après l’augmentation observée fin 2019, affiche une nouvelle hausse de 11 %
à fin octobre 2020 par rapport à la stabilisation de ce stock à juillet.

Les ventes de charcuterie bio libre-service à poids fixe en GMS (hard discount, proximité et e-
commerce inclus) ont progressé de 6,2 % en volume2 et de 6,4 % en valeur3 au cours des 3
premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019. Le bio a représenté 1,0 %
en volume et 2,2 % en valeur des ventes de charcuterie libre-service au cours des 3 premiers
trimestres de 2020.

Les ventes de jambon et épaule ont représenté 31,8 % du total en volume sur cette période 2020.
Elles ont reculé de 2,27 % (+1,34 % en valeur) par rapport à 2019. Pour la saucisserie et les
saucisses fraiches, qui représentent une part de 28,8% en volume, on observe une progression
des ventes de plus de 19 % (+18,6 % en valeur). Les aides culinaires représentent 18,8 % du
volumes total et sont en progression de 13,73 % (+21,76 % en valeur).

1
  Moyennes UR23, 16 à 22 kg.
2
  T1 : +13,4 %, T2 : +7,4 % et T3 : -2,5 %
3
  T1 : +15,9 %, T2 : +6,2 % et T3 : -3,1 %
                                                                                                     17
Source : Commission Bio d’Interbev d’après Agence BIO/IRI

En perspectives, la production devrait connaître un nouveau palier dans les mises en place de
truies, dans la mesure où les acteurs historiques de la production retardent les nouveaux projets.
Il s’agit pour eux de consolider les élevages en place, pour maintenir des prix à la production,
avant d’envisager de nouveaux développements. Cette action doit permettre d’attendre que le
marché se développe suffisamment, en espérant des actions pour continuer à encourager la
consommation de matières issues de la production locale française.

Le constat de l’arrivée de nouveaux volumes, avec de nouveaux acteurs, n’est pas pour rassurer
les acteurs historiques, car ces nouveaux volumes vont venir accentuer le déséquilibre entre offre
et demande.

Les cours de l’aliment, le poste principal de dépense en élevage porcins bio, devraient subir des
fluctuations, dues aux emblavements et récoltes 2020 et sont susceptibles de venir perturber une
situation déjà fragile.

Le risque revient à la production de voir des situations économiques périlleuses. Elles résulteraient
des pressions sur les prix qui ne permettent pas d’assurer l’équilibre financier de l’amont
(producteur, groupement), et aussi, des investissements à réaliser dans les élevages. Il s’agit des
investissements à faire dans le cadre de la biosécurité et des mises en conformité des bâtiments
d’élevage dans les années à venir. L’importance pour les filières est de permette à la production
d’accéder aux dispositifs d’’aides adéquats.

Sources :
Agence     BIO/IRI,   Agreste,     FranceAgriMer,           Interbev,      Interbev/IFOP,       Kantar
Worldpanel/FranceAgriMer – octobre/novembre 2020

                                                                                                   18
Secteur avicole

1) La filière avicole sur un plan général
D'après Agreste, au cours des 3 premiers trimestres de 2020 les abattages de volailles de chair
ont globalement reculé de 0,1 % en volume par rapport à la même période de 2019 :
      -   poulets : +1,4 %,
      -   dindes : +2,0 %,
      -   canards à rôtir : -16,0 %,
      -   pintade : -12,4 %,
      -   poules de réforme : -3,5 %.

Au cours des 8 premiers mois de 2020, les mises en place ont reculé par rapport au premier
semestre 2019 pour toutes les espèces : poulets (-2,4 %), dindes (-2,8 %), les canards
(- 21,2 %) et les pintades (-19,3 %).

D'après Kantar Worldpanel, les achats de volailles et produits élaborés de volailles (hors surgelés
et charcuterie) par les ménages ont progressé de 9,8 % en volume au cours des 8 premiers mois
de 2020 par rapport à la même période de 2019 (+12,9 % pour le poulet).

D’après Agreste, la production d'œufs de consommation aurait une progression de 7,4 % pour
l’ensemble de l’année 2020 par rapport à 2019.

Au cours des 8 premiers mois de 2020, les mises en place de poulettes de races de ponte ont
progressé de 7,1 % par rapport à la même période de 2019.

D'après Kantar Worldpanel, les achats totaux d'œufs par les ménages ont augmenté de 12,8 %
en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019.

2) Les volailles de chair biologiques

      2.1) Evolution des volumes produits depuis début 2020

Au cours des 36 premières       semaines de 20201, les mises en place de poulets bio en filières
organisées ont progressé de     2 % par rapport à la même période de 2019.
Après une forte croissance      des mises en place observée au cours des dernières années, la
production de poulets bio        semble ralentir un peu, tout en restant à un niveau élevé
(+18 %/2018).

Estimation des mises en place de volailles bio en filières organisées depuis début 2020 (9 périodes de 4
semaines)

                                                                           Source : Synalaf

1
    Jusqu’au 6 septembre 2020
                                                                                                     19
Source : Synalaf

   2.2) Tendance de marché pour l’année 2020

Après une hausse pendant le premier confinement, les ventes de volailles biologiques ont retrouvé
dès le mois de juin 2020 un niveau ante-COVID, avec une croissance plus modérée que les années
précédentes, en particulier depuis la rentrée de septembre. Ce constat risque de se poursuivre
en 2021 car le marché des volailles bio a peut-être lui aussi atteint sa maturité ? D’ailleurs certains
bassins font le constat d'une capacité de production supérieure à la demande.

L’évolution se fera cependant de manière différenciée selon les familles de produits et les circuits
de distribution. Sans surprise, la GMS est le segment le plus porteur, en particulier sur les
morceaux de découpe, tandis que le secteur de la RHD reste en négatif à ce jour.

D’après un opérateur, dans sa région, seules les promotions permettent de relancer la
consommation. Il alerte sur leur forte hausse (cf. plus bas), qui a pour conséquence une absence
de référence de prix pour les consommateurs, avec en outre une grande variabilité entre
enseignes et au sein d’une même enseigne. Cela rend la planification des mises en élevage très
complexe.

Les espèces autres que le poulet, comme la pintade, le canard ou encore les volailles festives,
souffrent énormément des conséquences de la crise sanitaire : fermeture de plusieurs débouchés
dans le secteur de la restauration hors domicile et risque de tension économique et de récession
qui en découlera. Les mises en place reculent de 15 %, 26 % et 17 % par rapport à 2019 pour
ces catégories respectivement. Là encore, on peut s’attendre à un repli des consommateurs vers
des achats courants moins onéreux, une limitation du panier Bio et une baisse du recrutement de
nouveaux consommateurs par rapport à la situation d’avant crise.

   2.3) Tendances de prix

Etant donné que les relevés de prix moyens par le RNM ont cessé entre les semaines 12 et 39 de
2020 en raison de la crise COVID-19, il est donc difficile d’analyser l’évolution des prix en GMS et
en hard discount.

Néanmoins, sur les semaines relevées au cours des 46 premières semaines de 2020, le prix du
poulet prêt-à-cuire biologique est en moyenne de 10,24 €/kg, soit une baisse d’environ 1 % par
rapport à 2019.

Sur les 11 premières semaines, on peut également souligner une hausse de 2 points du nombre
de GMS proposant des promotions, avec un taux de présence en magasin proche de 6 % alors
qu’il était autour de 4 % en 2019.

                                                                                                    20
N.B. : Les données du RNM ne sont pas disponibles pour toutes les semaines.
                              Source : RNM

3) Les œufs biologiques

   3.1) Evolution des volumes produits depuis début 2020

Au cours du premier semestre 2020, les effectifs de pondeuses bio mises en place en atelier de
ponte par les organisations participant à l’observatoire du Synalaf se sont stabilisés par rapport
au premier semestre 2019. Le nombre d’œufs bio produits a continué, quant à lui, de progresser
avec une hausse de 16 % par rapport au premier semestre de 2019, à mettre en lien avec la
hausse des mises en place de pondeuses bio en fin d’année 2019, qui s’est répercutée sur la
production quelques mois plus tard.

Evolution des pondeuses mises en atelier et de la production d’œufs bio en 2020 (pour les participants à
l’observatoire Synalaf)

                                                     Source : Synalaf

               Nombre de poules transférées en atelier de ponte au premier semestre 2020
                            (pour les participants à l’observatoire Synalaf)

                                                     Source : Synalaf
                                                                                                            21
3.2) Tendance de marché pour l’année 2020

D’après le panel Kantar, les achats d’œufs bio par les ménages ont progressé manière
conséquente1 : 21,2 % en volume au cours des 3 premiers trimestres de 2020 par rapport à la
même période de 2019.

Répartition des achats d’œufs par les ménages en volume au cours des 3 premiers trimestres de
2020

                                                                   Source : Kantar Worldpanel/FranceAgriMer

D’après le panel IRI, les ventes d’œufs bio en GMS (hard discount, proximité et e-commerce
inclus) ont progressé de 17,7 %2 en volume et de 16,3 %3 en valeur au cours des 3 premiers
trimestres de 2020 par rapport à la même période de 2019. Les œufs bio ont représenté 20,7 %
des ventes d’œufs en volume dans ce circuit au cours des 3 premiers trimestres de 2020 et
32,5 % en valeur.

Le panel Nielsen4, quant à lui, est plus mesuré : au cours des 10 premiers mois de 2020, les
volumes relevés pour les œufs bio progressent de "seulement" 10 % par rapport à la même
période de 2019 (contre +15 % par rapport à n-1 les années précédentes). Une explication
pourrait être que le commerce en ligne qui s’est amplifié au cours de la crise COVID-19 n’est pas
pris en compte par ce panel ?

La tendance à la hausse de consommation d’œufs bio observée en début d'année 2020 a été
encore plus stimulée pendant le confinement. Toutefois, plusieurs professionnels préconisent la
prudence face à cette augmentation artificielle et conjoncturelle des achats. Plusieurs rappellent
que début 2020 – et aussi après le premier déconfinement dans certains bassins –, des excédents
d’œufs bio avaient mené à des difficultés commerciales et des baisses de prix de vente en GMS,
avec pour conséquence des déclassements, voire des reconversions d’élevages vers du "plein air".
A cela s’ajoute le fait que la deuxième vague de confinement a un impact moins important sur la
consommation d’œufs par rapport à la première, en raison de la réouverture des écoles et des
cantines scolaires. Pour d’autres, en revanche, le marché se régulera de lui-même.

Depuis le mois de juin 2020, le marché est beaucoup plus calme et semble avoir atteint une
certaine maturité. De plus, une régression des ventes d'œufs bio au profit des segments moins
chers est à redouter sur les mois à venir, en raison de la crise économique annoncée : œufs de
poules en cage, au sol, ou encore "plein air". Cela explique le ralentissement du développement
de la production à l’échelle nationale depuis le début de l’année (cf. plus haut), bien que des
différences notables soient observées selon les régions. Ce constat va certainement se poursuivre
sur le troisième trimestre.

1
  En particulier sur la première période de confinement lors de la première vague de COVID-19.
2
  +9,1 % pour le troisième trimestre
3
  +7,2% pour le troisième trimestre
4
  Hypermarchés, supermarchés, hard discount et magasins de proximité
                                                                                                              22
Les adhérents du SYNALAF rappellent que les investissements conséquents pour se mettre en
conformité avec la nouvelle Règlementation en production biologique avant le 1 er janvier 2022
ont des répercussions lourdes sur les coûts de production : obligation de poulettes biologiques
avec accès plein air, aliment 100 % bio pour les pondeuses, augmentation du lien au sol… Ceux-
ci sont supportés par les acteurs de la filière sans qu’ils puissent être répercutés sur le prix de
vente au consommateur. A cela s’ajoute l’augmentation du coût des matières premières bio, ainsi
que les difficultés à bien valoriser la viande de poules de réforme bio.

En somme, la conjoncture et les nombreuses incertitudes qui l’accompagnent rendent l’exercice
de projection sur la production des mois à venir très périlleuse pour les opérateurs de la filière.

    3. Tendances de prix

Les relevés de prix moyens par le RNM1, ont cessé entre les semaines 12 et 39 de l’année 2020
en raison de la crise COVID-19. Il est donc difficile d’analyser leur évolution. Sur les quelques
semaines relevées parmi les 46 premières semaines de 2020, le prix moyen des œufs biologiques
est de 1,95 €/boîte de 6 en moyenne.

D’après le panel IRI, au cours des 43 premières semaines de l’année2, le prix des œufs bio a
baissé de 1,4 % par rapport à la même période de 2019 (36,18 € les 100 œufs, soit 2,17 €/6
œufs).

Enfin, pour le Kantar Worldpanel, les prix des œufs bio relevés sur les 3 premiers trimestres de
2020 sont stables par rapport à la même période de 2019 (-0,3 %/2019).

Sources :
Agence BIO/IRI3, Agreste, FranceAgriMer, Nielsen, Kantar Worldpanel4/FranceAgriMer et Synalaf5
– octobre/novembre 2020

1
  Au sein de 150 GMS représentatives en France (hyper et super de plus de 1000 m², hors hard discount
2
  Jusqu’au 25 octobre 2020
3
  Il couvre les hypermarchés, les supermarchés, le hard discount, les magasins de proximité et le drive.
4
  Le Kantar Worldpanel englobe les achats déclarés par les ménages français en hyper et supermarchés, drive, magasins
hard discount et proximité, commerces traditionnels, marchés/foires et on-line.
5
  L’observatoire économique du Synalaf représente l’ensemble des filières organisées produisant des volailles de chair
biologiques en France, soit la majorité de la production hexagonale en 2019. L’observatoire économique du Synalaf
représente un grand nombre de filières organisées produisant des œufs biologiques en France. Cet observatoire
représente environ 70 % des effectifs de pondeuses bio, d'après les données de l'Agence BIO pour 2019.
                                                                                                                   23
Filières végétales

           Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux

1) La filière des céréales, oléagineux et protéagineux sur un plan général
D'après les estimations d'Agreste au 1er octobre 2020, la production de céréales bio serait en
baisse de 18,7 % en 2020 par rapport à 2019, avec un recul de 26,2 % pour le blé tendre et une
progression de 6,1 % pour le maïs. La production d’oléagineux serait en hausse de 3,0 % et celle
de protéagineux en recul de 11,3 %.

2) Les céréales biologiques
Ces données concernent les céréales bio et celles en deuxième année de conversion pour la
campagne 2020/2021.

    2.1) Collecte

La collecte de céréales biologiques et en deuxième année de conversion a reculé de 16 % au
cours des 3 premiers mois de la campagne 2020/2021 par rapport à la même période de la
campagne précédente en raison de mauvais rendements.

La collecte de blé tendre biologique et en deuxième année de conversion a baissé de 16 %.

                                Collecte de céréales (en tonnes) :

                      3                    évolution                  évolution
                            3 premiers                 3 premiers
                   premiers                                                         évolution
                               mois       2019/2020       mois       2020/2021
Céréales             mois                                                          2020/2021 -
                            campagne           -       campagne           -
                  campagne                                                          2018/2019
                  2018/2019
                            2019/2020     2018/2019    2020/2021     2019/2020
Blé tendre            90 325    164 775         82%        139 138          -16%          54%
Maïs                  12 238      6 442         -47%        16 228          152%          33%
Triticale             35 491     70 663         99%         47 231          -33%          33%
Orge                  20 887     45 507         118%        37 862          -17%          81%
Avoine                10 935     16 637         52%         10 627          -36%           -3%
Autres céréales       16 471     17 515           6%        18 180            4%          10%
Total céréales      186 347    321 539          73%       269 266           -16%          44%

                                                   Source : FranceAgriMer

                                                                                                 24
2.2) Mises en œuvre

Les mises en œuvre de blé tendre bio par les meuniers ont progressé de 1 % au cours des 3
premiers mois de la campagne 2020/2021 par rapport à la même période de la campagne
précédente1.

La part du blé tendre dans les mises en œuvre de céréales bio par les meuniers est relativement
stable (92 % en 2020/2021).

                               Mises en œuvre par les meuniers (en tonnes) :

                 3 premiers     3 premiers       évolution
                                                                 3 premiers          évolution       évolution
                    mois           mois                             mois
    Céréales                                   2019/2020 -                         2020/2021 -      2020/2021 -
                 campagne       campagne                         campagne
                                                2018/2019                           2019/2020        2018/2019
                 2018/2019      2019/2020                        2020/2021
    Blé tendre        37 180         43 279              16%           43 786                 1%            18%
    Autres
    céréales           2 769          3 223              16%             3 552              10%             28%
    Total             39 949         46 502              16%           47 338                2%             18%

Les mises en œuvre de céréales bio et en C2 par les fabricants d'aliments du bétail ont augmenté
de 9 % au cours des 3 premiers mois de la campagne 2020/2021 par rapport à la même période
de la campagne précédente. Les mises en œuvre de blé tendre ont augmenté de 8 %.

                 Mises en œuvre par les fabricants d'aliments du bétail (en tonnes) :
                    3 premiers 3 premiers    évolution
                                                                   3 premiers    évolution             évolution
                       mois       mois                                mois
    Céréales                               2019/2020 -                         2020/2021 -            2020/2021 -
                    campagne campagne                              campagne
                                            2018/2019                           2019/2020              2018/2019
                    2018/2019 2019/2020                            2020/2021
    Blé tendre           12 574     15 569           24%                16 781             8%                     33%
    Maïs                 21 821     28 440           30%                28 289            -1%                     30%
    Triticale            12 240     11 538           -6%                18 233           58%                      49%
    Orge                  7 853           9 900             26%            9 813              -1%                 25%
    Avoine                  806           1 212             50%            1 312               8%                 63%
    Autres
                                                                                                               -63%
    céréales              1 689           2 393             42%              629             -74%
    Total                56 983         69 052              21%          75 057                9%              32%

Le blé tendre a représenté 22 % des mises en œuvre de céréales bio ou en C2 par les FAB au
cours des 3 premiers mois de la campagne 2020/2021.

                                                             Source : FranceAgriMer

1
 Depuis plusieurs campagnes, il y a une progression continue des utilisations de grandes cultures bio par les FAB et les
meuniers.
                                                                                                                        25
2.3) Semences

La production de semences de céréales bio a reculé de 15 % au cours des 3 premiers mois de la
campagne 2020/2021 par rapport à la même période de la campagne précédente.

                                     Semences (en tonnes) :

                  3 premiers   3 premiers     évolution
                                                          3 premiers       évolution       évolution
                     mois         mois                       mois
Céréales                                    2019/2020 -                  2020/2021 -      2020/2021 -
                  campagne     campagne                   campagne
                                             2018/2019                    2019/2020        2018/2019
                  2018/2019    2019/2020                  2020/2021
Blé tendre             3 013        5 423          80%           4 877             -10%             62%
Maïs                     162           88          -46%            243             176%             50%
Triticale              1 777        3 011          69%           2 873              -5%             62%
Orge                     738        1 413          91%             769             -46%                 4%
Avoine                   608          704          16%             393             -44%            -35%
Autres céréales          595          667          12%             461             -31%            -23%
Total                  6 893       11 306          64%           9 616          -15%                40%

                                                          Source : FranceAgriMer

   2.4) Importations

Les importations de céréales bio et en C2 ont globalement reculé de 27 % au cours des 3 premiers
mois de la campagne 2020/2021 par rapport à la même période de la campagne précédente.

                                    Importations (en tonnes) :

                  3 premiers   3 premiers     évolution
                                                          3 premiers       évolution       évolution
                     mois         mois                       mois
Céréales                                    2019/2020 -                  2020/2021 -      2020/2021 -
                  campagne     campagne                   campagne
                                             2018/2019                    2019/2020        2018/2019
                  2018/2019    2019/2020                  2020/2021
Blé tendre             9 456        8 928           -6%          6 168             -31%           -35%
Maïs                     918          961            5%            405             -58%           -56%
Triticale                769          504          -34%            863             71%            12%
Orge                   2 665        2 734            3%          2 107             -23%           -21%
Avoine                    35            0             -              0                -                 -
Autres céréales        1 460          214          -85%            133             -38%           -91%
Total                 15 303       13 341          -13%          9 676          -27%             -37%

                                                                                                        26
Source : FranceAgriMer

   2.5) Stocks

Au 1er octobre 2020, les stocks de céréales bio étaient en baisse de 4 % chez les collecteurs par
rapport au 1er octobre 2019 et de 33 % chez les FAB, mais en hausse de 28 % chez les meuniers.

                      Stocks de céréales chez les collecteurs (en tonnes) :

Stocks chez les   1er octobre   1er octobre    évolution   1er octobre    évolution    évolution
collecteurs           2018          2019      2019/2018        2020      2020/2019    2020/2018
Blé tendre           111 102       173 003          56%       157 124           -9%          41%
Maïs                  31 527        28 074          -11%       56 704          102%          80%
Triticale             26 375        52 498          99%        41 837          -20%          59%
Orge                  18 860        36 538          94%        30 102          -18%          60%
Avoine                11 273        17 648          57%        11 557          -35%           3%
Autres céréales       35 632        32 051          -10%       29 874           -7%         -16%
Total                234 769       339 812          45%       327 198          -4%          39%

                      Stocks de céréales chez les meuniers (en tonnes) :

Stocks chez les   1er octobre   1er octobre    évolution   1er octobre    évolution    évolution
meuniers              2018          2019      2019/2018        2020      2020/2019    2020/2018
Blé tendre              8 193       11 910          45%        15 253          28%           86%
Autres céréales             0            0             -            0             -            -
Total                   8 193       11 910          45%        15 253          28%          86%

                         Stocks de céréales chez les FAB (en tonnes) :

Stocks chez les   1er octobre   1er octobre    évolution   1er octobre    évolution    évolution
FAB                   2018          2019      2019/2018        2020      2020/2019    2020/2018
Blé tendre              4 519         2 107         -53%         1 823         -13%         -60%
Maïs                    7 053         6 062         -14%         2 940         -52%         -58%
Triticale               2 017         3 405         69%          2 808         -18%          39%
Orge                    1 096         2 033         85%          1 690         -17%          54%
Avoine                   174           250          44%           172          -31%          -1%
Autres céréales          303           351           16%           36          -90%         -88%
Total                 15 162        14 208          -6%          9 469        -33%          -38%

                                                                                                   27
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