NOVEMBRE 2021 - Financière Banque Nationale
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VISION NOVEMBRE 2021 | 2 Études financières Économie et Stratégie Analyse technique Pétrole et gaz Technologie Bureau Montréal Dennis Mark 416 869-7427 › Moyennes sociétés et John Shao 416 869-7938 services pétroliers Richard Tse 416 869-6690 Stéfane Marion 514 879-3781 Adjoint : James Burns 416 869-8808 Économiste et stratège en chef Banques et assurances Dan Payne 403 290-5441 Adjoint : Mihir Raul 416 869-8049 Adjoint : Baltej Sidhu 403 290-5627 Matthieu Arseneau 514 879-2252 Gabriel Dechaine 416 869-7442 Chef économiste adjoint Adjoint : Will Flanigan 416 507-8006 Adjoint : Pranoy Kurian 416 507-9568 › Grandes capitalisations Technologies propres et Kyle Dahms 514 879-3195 Travis Wood 403 290-5102 développement durable Économiste Adjoint : Logan Fisher 403 441-0933 Rupert Merer 416 869-8008 Alexandra Ducharme 514 412-1865 Distribution et produits Adjoint : James Harwood 403 290-5445 Adjoint : Louka Nadeau 416 869-7538 Économiste de consommation Adjoint : Viveck Panjabi 416 869-6763 Vishal Shreedhar 416 869-7930 Angelo Katsoras 514 879-6458 Adjoint : Paul Hyung 416 507-9009 Pipelines, services publics Analyste géopolitique Adjoint : Ryan Li 416 869-6767 et infrastructures Télécommunications et médias Daren King 514 412-2967 Patrick Kenny 403 290-5451 Adam Shine 514 879-2302 Économiste Adjoint : William Duforest 403 441-0952 Adjoint : Ahmed Abdullah 514 879-2564 ESG et développement durable Adjoint : Zach Warnock 403 355-6643 Adjoint : Luc Troiani 416 869-6585 Jocelyn Paquet 514 412-3693 Amber Brown 403 290-5624 Économiste Adjoint : Josh Turanich 403 290-5625 Paul-André Pinsonnault 514 879-3795 Produits industriels Transport et produits industriels Économiste principal Maxim Sytchev 416 869-6517 Cameron Doerksen 514 879-2579 FNB et produits financiers Adjointe : Alizeh Haider 416 869-7937 Adjoint : Alex Hutton 416 869-8281 Bureau Toronto Daniel Straus 416 869-8020 Adjoint : Kazim Naqvi 416 869-6754 Linda Ma 416 507-8801 Warren Lovely 416 869-8598 Tiffany Zhang 416 869-8022 Stratège principal, Adjoint : Shubo Yan 416 869-7942 Santé et biotechnologie Taux d’intérêt et secteur public Endri Leno 416 869-8047 Taylor Schleich 416 869-6480 Immobilier Adjoint : Eduardo Garcia Hubner 416 869-7476 Administration Stratège, Taux d’intérêt Adjoint : Stephen Kwai 416 869-7571 Greg Colman 416 869-6775 Matt Kornack 416 507-8104 Alpa Atha 416 542-3936 Directeur général, Adjoint : Hussam Maqbool 416 507-8108 Économiste, Revenu fixe Services financiers diversifiés Directeur de la recherche Tal Woolley 416 507-8009 Jaeme Gloyn 416 869-8042 Tanya Bouchard 416 869-7934 Associate: Ahmed Shethwala 416 507-8102 Adjointe : Julia Gul 416 869-7495 Analyste superviseure Metals & Mining Services industriels diversifiés Publications Don DeMarco 416 869-7572 Vanda Bright 416 869-7141 Michael Storry-Robertson 416 507-8007 Adjointe : Yi Liu 416 869-8524 Directrice Adjointe : Harmen Puri 416 869-8045 Wayne Chau 416 869-7140 Shane Nagle 416 869-7936 Situations spéciales Associé publications Adjointe : Lola Aganga 416 869-6516 Zachary Evershed 514 412-0021 Adjoint : Ahmed Al-Saidi 416 869-7535 Adjoint : Thomas Bolland 514 871-5013 Renseignements Michael Parkin 416 869-6766 Endri Leno 416 869-8047 Giuseppe Saltarelli 514 879-5357 Adjoint : Alessandro Cairo 416 869-8511 Adjoint : Eduardo Garcia Hubner 416 869-7476 giuseppe.saltarelli@bnc.ca Adjoint : Rabi Nizami 416 869-7925 Adjoint : Stephen Kwai 416 869-7571
VISION NOVEMBRE 2021 | 3 Table des matières Retour à la page « Études financières » Points saillants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 L’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Taux d’intérêt et marchée obligataire. . . . 16 Marché boursier et stratégie de portefeuille. . . . . . . . . . . . . . . . 22 Analyse technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Analyse sectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 › Liste de sélections FBN. . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 › Glossaire des tableaux des analystes. . . . 39 › Recommandations des analystes. . . . . . . . 40 Information réglementaire FBN, prière de consulter le site : http://www.nbcn.ca/contactus/disclosuresFr.html › Liste alphabétique des sociétés. . . . . . . . . 72
VISION NOVEMBRE 2021 | 4 Points saillants Retour à la page « Études financières » Économie dû à la consommation de services - généralement taux d’activité qui est essentiellement rétabli laissent plus sensible aux mesures de distanciation physique - penser que les capacités excédentaires s’amenuisent › La situation économique dans la zone euro n’a pas mais aux dépenses sur des biens. Jusqu’à un certain rapidement. Nos perspectives de croissance beaucoup évolué dans les dernières semaines. point, ce déplacement de la demande vers le secteur demeurent essentiellement inchangées avec une Nous nous attendons toujours à ce que des services était à prévoir dans un contexte de croissance de 4.9% en 2021 et de 3.8% en 2022. l’augmentation marquée des prix de l’énergie réouverture de l’économie. Cette tendance a L’envolée des prix des matériaux continuera vienne réduire le pouvoir d’achat des consommateurs toutefois été exacerbée par des problèmes d’avantager l’économie du Canada, mais les pendant l’hiver et accroître les coûts de production d’approvisionnement de plus en plus graves, perturbations de la chaîne d’approvisionnement des entreprises. À ces risques, nous devons particulièrement dans le secteur automobile. et l’inflation qui en découle représentent un risque maintenant ajouter ceux liés à la détérioration Bien qu’il soit difficile de faire des pronostics quant dans le contexte actuel. Cela dit, le redressement du de la situation sanitaire, car le continent européen au moment où les goulots d’étranglement marché du travail donne à penser que les ménages fait face à une énième recrudescence du nombre de disparaîtront, il semble probable que certaines sont prêts à voler de leurs propres ailes, sans les nouvelles infections de COVID-19. Les nouvelles en contraintes de production perdureront au moins aides gouvernementales extraordinaires. Le montant provenance de la Chine sont également plutôt jusqu’à la seconde moitié de 2022. D’ici là, ce qui s’est d’épargne excédentaire déjà accumulé par les mitigées. Du côté positif, nous notons la baisse produit dans le secteur automobile pourrait s’étendre ménages est substantiel (11.4% du PIB) et représente marquée des cours du charbon et la baisse des coûts à d’autres biens de consommation, ce qui serait un coussin pour amortir le choc des hausses de prix du transport maritime. Malheureusement, il semble particulièrement dommageable à l’aube de la période sur le niveau de vie. que ce dernier recul soit dû à un ralentissement de la des fêtes. Malgré ce risque, nous gardons confiance de production chinoise qui, d’une part, fait baisser la pression sur les infrastructures portuaires, mais risque voir la croissance économique s’accélérer au dernier Taux d’intérêt et devise trimestre de l’année et demeurer robuste en 2022. également d’aggraver les problèmes déjà criants › Les marchés du travail sont fermes et l’inflation est Comme nous l’avons souvent mentionné par le passé, d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Nous le omniprésente, alors que des statistiques sur l’IPC les ménages américains se trouvent actuellement en mentionnions dans notre dernier rapport mensuel, la d’ensemble encore plus inquiétantes semblent se très bonne posture, ayant accumulé près de $2,500 flambée des prix de l’électricité plus tôt cette année a pointer à l’horizon. Le décor est donc en place pour milliards en épargne excédentaire depuis le début de contraint Beijing à imposer des coupures de courant un grand exercice de normalisation de la politique la crise. Leur valeur nette a également beaucoup temporaires. Cela a bien sûr eu des répercussions monétaire. Ayant théoriquement pris du retard sur augmenté grâce à la bonne performance des sur la production manufacturière. Maintenant que la courbe de l’inflation, bon nombre de banques marchés boursiers et à l’appréciation du prix des la situation énergétique s’améliore, c’est la COVID centrales des économies avancées chercheront maisons. L’effet de richesse engendré par cette qui restreint l’activité des usines. À cela nous devons à sevrer le marché d’un excédent de stimulation hausse devrait continuer de stimuler la consommation ajouter les déboires du secteur immobilier monétaire… peut-être plus vite qu’on le pense. de services, en supposant bien sûr que la situation actuellement engagé dans un douloureux processus épidémiologique demeure sous contrôle. Nous prévoyons › Alors qu’aux États-Unis les plus récentes données de désendettement. Tout n’est pas noir, cependant, une croissance de 4.1% au dernier trimestre de l’année et sur l’inflation arborent le chiffre 6 avant la décimale pour l’économie chinoise. La demande internationale de 5.5% pour 2021 dans l’ensemble. Pour l’an prochain, (prochain arrêt 7% ?) et que l’élan sur le marché du demeure extrêmement forte, ce qui devrait continuer nous anticipons une croissance solide de 3.4%. travail est solide, nous entrevoyons une possibilité très de stimuler les exportations de l’Empire du Milieu. nette que la Fed accélère au début de l’an prochain Après avoir révisé à la baisse notre scénario de › Contrairement à l’économie mondiale qui donne la réduction de ses achats d’actifs. Cela pourrait croissance de l’économie mondiale le mois dernier des signes d’essoufflement, l’économie canadienne signifier que les achats nets seraient terminés dès pour refléter les impacts des problèmes se débrouille relativement bien en deuxième avril, plutôt qu’en juin qui est la date cible actuelle d’approvisionnement et les effets du variant Delta, moitié d’année. Le marché du travail a opéré un basée sur le rythme annoncé dans le communiqué de nous maintenons nos anticipations sans changement redressement spectaculaire au cours des cinq la Fed de novembre. Quoi qu’il en soit, nous prévoyons ce mois-ci. L’économie mondiale devrait croître derniers mois. Les effectifs du secteur privé ont maintenant que la Fed haussera son taux directeur de 5.5% cette année et de 4.0% l’an prochain. augmenté de 618,000 personnes entre mai et au troisième trimestre de l’an prochain. Le moment Nous considérons maintenant que les risques pour octobre, soit le gain le plus important jamais exact de son passage à l’action dépendra de celui ce scénario sont orientés à la baisse. enregistré si l’on exclut la période de réouverture où les achats d’actifs seront complètement terminés. après le confinement de l’année dernière. Plus des › Comme ce fut le cas lors des dernières vagues Si la réduction des achats prend fin plus tôt, la hausse deux tiers des gains ont été réalisés dans les secteurs de COVID-19, le rythme de croissance de la aura peut-être lieu en juillet, mais si la réduction lourdement affectés pendant la pandémie. Le taux consommation aux États-Unis a brusquement n’est pas accélérée, la hausse interviendra plutôt de chômage à seulement 1 point de pourcentage ralenti. Cependant, le ralentissement n’était pas en septembre. au-dessus de son niveau d’avant la pandémie et le
VISION NOVEMBRE 2021 | 5 Points saillants Retour à la page « Études financières » › La Banque du Canada indique maintenant que les analystes au troisième trimestre, le pouvoir d’influence sur étant donné notre prévision d’une augmentation des capacités excédentaires devraient être résorbées les prix est plus grand que jamais depuis des années. Les taux d’intérêt à long terme et d’une courbe des taux au deuxième ou au troisième trimestre de 2022 marchés boursiers sont aussi soutenus par la persistance relativement abrupte. Même si la réduction des achats (auparavant, « au deuxième semestre »). À nos yeux, de taux d’intérêt réels négatifs, si bien que les primes de d’actifs dans le cadre de l’assouplissement quantitatif cela représente une indication très claire qu’une risque des actions restent essentiellement en ligne avec s’accélère au cours des prochains mois, nous doutons que hausse de taux au deuxième trimestre est le scénario leur moyenne des 5 dernières années. la Fed souhaite précipiter des hausses de taux puisque son le plus probable. Si la Banque considérait toujours le mandat en matière d’emploi est encore loin d’être rempli. › L’indice S&P/TSX a atteint un sommet record en novembre, troisième trimestre comme le moment approprié Alors qu’il est vrai que la croissance économique pourrait entraîné par les secteurs des services financiers, pour commencer à augmenter les taux d’intérêt, fléchir au cours des prochains mois, nous croyons que des matériaux, de la technologie de l’information, nous ne voyons pas pourquoi elle aurait modifié cela sera principalement dû à des contraintes de l’offre. de l’immobilier et des valeurs industrielles. L’indice de ses indications prospectives et provoqué la flambée Si nous voyons juste, les entreprises devraient conserver référence canadien est déjà en hausse de 8.7% au de volatilité à laquelle nous avons assisté. Mais nous leur pouvoir d’augmentation des prix dans un contexte quatrième trimestre et de 27.7% sur l’ensemble de 2021 ne voyons pas la Banque céder aux pressions dans lequel les taux d’intérêt à long terme continuent de sur la base du rendement total. Les investisseurs étrangers inflationnistes actuelles et donner raison aux attentes dériver à la hausse. continuent de jouer un rôle important dans le soutien de ambitieuses du marché d’une première hausse l’indice. Devrions-nous craindre une fuite de capitaux? › Notre répartition sectorielle est inchangée ce mois-ci. des taux au T1. Bien que l’inflation dérange très Nous ne le pensons pas étant donné des valorisations Nous continuons de préférer les secteurs cycliques nettement Tiff Macklem et la Banque du Canada, encore attrayantes et la solide reprise économique. comme ceux de l’énergie, des matériaux et des biens il y a de bonnes raisons de croire qu’ils seront en d’équipement – des secteurs qui ont historiquement bien mesure d’attendre jusqu’en avril. Pourquoi ? › Notre répartition des actifs reste inchangée ce mois-ci. tiré leur épingle du jeu pendant la phase d’expansion du Parce qu’un équilibre asymétrique des risques était Nous maintenons une sous-pondération des titres à cycle économique quand l’inflation dépasse la tendance évident dans les dernières projections de la Banque. revenu fixe et une surpondération des actions, avec une et que la courbe des taux est relativement abrupte. préférence pour les titres de valeur sur ceux de croissance, › Si le huard s’est légèrement renforcé par rapport à l’USD depuis le début du quatrième trimestre, l’appréciation a été très modérée compte tenu de Rotation sectorielle FBN la série de rapports économiques solides et des récents mouvements des taux d’intérêt canadiens à court terme. Bien que nos stratèges en matière de Secteurs du S&P/TSX Pondération* Recommandation Variation taux aient avancé la date de la première hausse des taux de la Banque du Canada de juillet 2022 à avril 2022, notre hypothèse est moins forte que celle des Énergie 13.0 Surpondérer marchés. Par conséquent, nous demeurons à l’aise avec nos prévisions actuelles qui prévoient un taux Matériaux 11.8 Surpondérer de 1,20 $ CA pour le dollar américain en 2022. Industrie 11.6 Équipondérer Répartititon des actifs et marché boursier Consommation discrétionnaire 3.6 Équipondérer › Les actions mondiales ont atteint un nouveau record Consommation de base 3.6 Équipondérer au début de novembre, malgré l’augmentation des cas Santé 1.0 Équipondérer de COVID en Europe et en Chine. L’indice MSCI Monde (Tous pays) est déjà en hausse de 7% au T4 et de 21.3% Finance 31.6 Équipondérer en 2021 sur la base du rendement total. L’indice des Technologies de l'information 12.0 Sous-pondérer marchés émergents continue de peiner avec l’incertitude toujours reliée à la COVID, à l’inflation et au cadre de Services de télécommunications 4.6 Équipondérer réglementation de Pékin alors que certains des plus Services publics 4.3 Sous-pondérer grands promoteurs immobiliers de la Chine se trouvent en situation difficile. Immobilier 3.0 Sous-pondérer › Aux États-Unis, où 80 pour cent des sociétés de l’indice S&P Total 100 500 ont publié des résultats dépassant les prévisions des * Au 12 Novembre 2021
VISION NOVEMBRE 2021 | 7 L’économie Retour à la page « Études financières » Monde : La Chine en perte de vitesse Zone euro : Rebond solide… ralentissement à venir Variations du PIB réel depuis le T4 2019 Notre tour d’horizon de la situation économique 0 -0.1% mondiale commence ce mois-ci avec la zone euro, -0.5% -1.1% -1.4% où la situation économique n’a pas beaucoup évolué -5 dans les dernières semaines. Nous nous attendons toujours à ce que l’augmentation marquée des prix -6.6% Matthieu Arseneau de l’énergie vienne réduire le pouvoir d’achat des -10 Chef économiste adjoint consommateurs pendant l’hiver et accroître les coûts -11.6% 514 879-2252 de production des entreprises. À ces risques, nous -15 devons maintenant ajouter ceux liés à la détérioration -14.8% de la situation sanitaire, car le continent européen -18.4% -17.8% fait face à une énième recrudescence du nombre de -20 nouvelles infections de COVID-19. Bien que les taux Du T4 2019 au T2 2020 -22.1% de vaccination soient élevés dans la zone euro et que -25 % Du T4 2019 au T3 2021 nous ne nous attendions pas ce que la vague actuelle Zone euro France Allemagne Italie Espagne entraîne des débordements dans les hôpitaux, FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) nous devons tout de même prendre en considération Les nouvelles en provenance de la Chine sont la tendance des consommateurs à restreindre également plutôt mitigées. Du côté positif, Jocelyn Paquet leur activité lorsque les risques de contamination nous notons la baisse marquée des cours du Économiste augmentent, et ce même si les gouvernements se charbon après la décision du gouvernement central 514 412-3693 gardent d’imposer des mesures de distanciation d’autoriser une augmentation de la production locale. sociale restrictives. Ce recul devrait se traduire par une baisse du prix Europe : La COVID s’invite encore à la fête de l’électricité, ce qui est favorable pour les ménages Nouveaux cas/hospitalisations quotidiens par million d’habitants, moyenne mobile sur 7 jours et les entreprises. (Rappelons que 50% à 60% de 6.5 Hospitalisations/million d’habitants Nouveaux cas/million d’habitants 130 l’électricité en Chine sont produits par des centrales 6.0 120 au charbon.) Malgré cette baisse, les prix restent 5.5 110 supérieurs à leur niveau du début de l’année, ce qui Cas (d) 5.0 100 pourrait continuer d’exercer une pression sur les 4.5 90 marges des entreprises les plus énergivores. 4.0 80 3.5 70 Chine : Recul spectaculaire des cours du charbon Prix du premier contrat à terme de charbon 3.0 60 2,400 2.5 50 CNY/100 mégatonnes 2.0 40 2,200 1.5 30 2,000 1.0 Hospitalisations (g) 20 1,800 0.5 10 1,600 0.0 0 2020Q3 2020Q4 2021Q1 2021Q2 2021Q3 2021Q4 2022Q1 1,400 FBN Économie et Stratégie (données de Our World in Data) 1,200 Ainsi, après un solide rebond qui a fait suite au 1,000 confinement, la croissance devrait ralentir dans 800 la zone euro au T4 et au T1. 600 400 200 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg)
VISION NOVEMBRE 2021 | 8 L’économie Retour à la page « Études financières » La baisse des coûts de transport est un autre À cela nous devons ajouter les déboires du secteur Chine : Beijing réticent à ouvrir les vannes du crédit élément qui, de prime abord, pourrait laisser immobilier actuellement engagé dans un douloureux Impulsion du crédit (nouveau crédit octroyé en Agrégats de crédit, pourcentage du PIB) somme mobile pour chaque année croire que l’économie chinoise prend du mieux. processus de désendettement qui a poussé plusieurs Après l’engorgement de plusieurs ports chinois promoteurs d’importance au bord de la faillite. 44 % % 36,000 CNY, milliards provoqué par un puissant rebond de la demande Bien qu’Evergrande ait finalement payé les intérêts 40 32,000 de biens des économies avancées, il serait normal dus sur ses obligations libellées en dollar U.S. in 36 28,000 de penser que le ralentissement actuel des prix soit extremis, la situation demeure très précaire comme en 24,000 dû à une baisse de la demande extérieure, à des fait foi l’explosion des taux sur le marché de la dette à 32 20,000 améliorations logistiques ou à une augmentation haut rendement. Le fait que le secteur résidentiel et 28 de la capacité dans le secteur du transport. ses fournisseurs représentent environ 1/5e du PIB 16,000 chinois n’a rien de rassurant pour les investisseurs. 24 12,000 2017 2018 Monde : Le coût du transport en baisse… pour les mauvaises raisons 20 8,000 2019 Indice Baltic Dry des coûts du transport maritime Chine : Les problèmes du secteur immobilier effrayent les investisseurs 2020 Rendement des obligations d’entreprises chinoises à haut rendement libellées en USD 4,000 2021 6,000 16 Indice 24 0 5,500 12 % 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 2005 2010 2015 2020 M M M M M M M M M M M M 22 5,000 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) 20 4,500 4,000 18 Tout n’est pas noir, cependant, pour l’économie 16 chinoise. Comme nous le mentionnions plus tôt, la 3,500 14 demande internationale demeure extrêmement forte, 3,000 12 ce qui devrait continuer de stimuler les exportations 2,500 10 de l’Empire du Milieu. 2,000 8 Chine : L’économie soutenue par la demande extérieure 1,500 6 Exportations totales, cumul depuis le début de l’année pour chaque mois 20,000 CNY, milliards 1,000 4 2020Q3 2020Q4 2021Q1 2021Q2 2021Q3 2021Q4 18,000 FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) 2 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 16,000 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Malheureusement, il semble plutôt que ce recul 14,000 soit dû à un ralentissement de la production Les participants au marché sont peut-être aussi un 12,000 chinoise qui, d’une part, fait baisser la pression peu pris de court par la réaction des autorités. Par le 10,000 sur les infrastructures portuaires, mais risque passé, lorsque l’économie ralentissait comme elle le fait également d’aggraver les problèmes déjà criants aujourd’hui, Beijing avait l’habitude d’ouvrir les vannes 8,000 d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Nous le du crédit. Mais cette fois, le gouvernement semble plus 6,000 mentionnions dans notre dernier rapport mensuel, hésitant à recourir à cette option. L’impulsion du crédit ne 4,000 2013 2014 2015 2016 2017 2018 la flambée des prix de l’électricité a contraint Beijing montre toujours pas de signes de rebond et les agrégats 2,000 2019 2020 2021 à imposer des coupures de courant temporaires. de crédit restent loin en deçà de leurs niveaux de l’an Cela a bien sûr eu des répercussions sur la production dernier. Dans ce contexte, plusieurs observateurs se 0 M01 M02 M03 M04 M05 M06 M07 M08 M09 M10 M11 M12 manufacturière. Maintenant que la situation demandent si le rééquilibrage de l’économie chinoise FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) énergétique s’améliore, c’est la COVID qui restreint longuement souhaité par les autorités, mais toujours l’activité des usines. Le pays fait en effet face à une reporté (d’une croissance basée sur la construction et En fait, les volumes des ventes au détail dans les 38 pays vague d’éclosions liée au variant Delta et, puisque la production manufacturière vers une économie de membres de l’OCDE demeurent bien au-dessus de la Chine est l’un des derniers territoires au monde à consommation), ne pourrait pas finalement être mis leur tendance d’avant la pandémie, signe de la force s’accrocher à une politique de tolérance zéro face au en branle. Bien qu’un tel rééquilibrage soit souhaitable des consommateurs dans les économies avancées. virus (une politique d’ailleurs renforcée à l’approche à long terme, il entraînerait invariablement des Nous notons qu’il a fallu pas moins de 62 mois pour que des Jeux olympiques), celle-ci a entraîné l’imposition bouleversements majeurs dans l’immédiat, cet indicateur se rétablisse pleinement après la récession de mesures de distanciation extrêmement sévères qui ne serait-ce que par un ralentissement important de 2008-2009. Cette fois, le délai n’a été que de 4 mois. ont perturbé le secteur industriel. de la construction résidentielle.
VISION NOVEMBRE 2021 | 9 L’économie Retour à la page « Études financières » OCDE : Les ventes au détail loin au dessus de la tendance d’avant-crise Après avoir révisé à la baisse notre scénario É.-U. : La production économique excède de 1.4% le pic d’avant la crise PIB réel, pourcentage de variation par rapport au pic précédent Volume de ventes au détail de croissance de l’économie mondiale le mois 120 Indice=100 en 2015 dernier pour refléter les impacts des problèmes 3 Var. (%) par rapport au pic précédent d’approvisionnement et les effets du variant Delta, 2 Le mensuel économique 116 1 nous maintenons nos anticipations sans changement 0 112 ce mois-ci. L’économie mondiale devrait croître -1 4 mois de 5.5% cette année et de 4.0% l’an prochain. -2 Économie et Stratégie 108 Nous considérons maintenant que les risques -3 104 pour ce scénario sont orientés à la baisse. -4 -5 100 -6 OCDE : Les ventes au détail loin au dessus de la tendance d’avant-crise 1953 1957 1960 Volume de ventes au détail 96 62 mois Perspectives mondiales -7 -8 1969 1981 1973 1990 1980 2001 120 2008 2020 Indice=100 en 2015 -9 92 2020 2021 2022 -10 116 88 Économies avancées -4.5 4.9 3.3 -11 Nb de trimestres depuis le pic 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 112 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 États-Unis -3.4 5.5 3.4 FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) 4 mois Zone euro -6.3 4.7 3.5 108 Japon -4.6 2.4 2.2 Ce104 brusque sursaut de la consommation n’a Royaume-Uni -9.8 6.6 4.0 Comme ce fut le cas lors des dernières vagues toutefois pas eu que des effets positifs. Au contraire, Canada -5.3 4.9 3.8 d’infections, le rythme de croissance de la l’excédent 100 de demande a entraîné une hausse rapide Australie -2.5 3.7 3.1 consommation a brusquement ralenti, passant de96 l’inflation, phénomène qui pourrait forcer les 62 mois Corée du Sud -0.9 3.8 2.5 de 12.0% au T2 à seulement 1.6% au T3. Cela dit, banques centrales à resserrer leur politique monétaire. les dépenses dans le secteur des services – Économies émergentes -2.1 6.0 4.5 92 généralement plus sensibles aux mesures de OCDE : L’inflation force les banques centrales à resserrer leur politique Chine 2.3 7.8 5.0 Indice 88 des prix à la consommation Inde -7.3 9.0 7.5 distanciation sociale - n’étaient pas responsables 6.5 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Mexique -8.3 6.0 3.0 de ce ralentissement. Au contraire, la consommation FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) 6.0 Var. a/a (%) Brésil -4.1 5.0 1.4 dans ce segment a crû de 7.9% en rythme annualisé, Ce5.5brusque sursaut de la consommation n’a toutefois pas eu que des Russie -3.0 4.5 2.7 s’établissant à 1.6% seulement en dessous du niveau effets 5.0 positifs. Au contraire, l’excédent de demande a entraîné une d’avant la pandémie. Le recul des dépenses hausse 4.5 4.6% rapide de l’inflation, phénomène qui pourrait forcer les Monde -3.1 5.5 4.0 s’expliquait plutôt par un repli marqué dans le FBN Économie et Stratégie (données FBN et Consensus Economics) banques centrales à resserrer leur politique monétaire. 4.0 secteur des biens ( 9.2% t/t en rythme annualisé), 3.5 un phénomène contraire à ce qui avait été observé OCDE 3.0 : L’inflation force les banques centrales à resserrer leur politique Indice 2.5 des prix à la consommation États-Unis: Rééquilibrage États-Unis : Rééquilibrage après après la la lors des précédents pics épidémiologiques. 2.0 6.5 1.5 Var. a/a (%) pandémiesur pandémie surfond fond dede pénuries pénuries Jusqu’à un certain point, ce déplacement de la 6.0 À première vue, les les données publiées à la fin du demande vers le secteur des services était à prévoir à mois la find’octobre par 1.0 5.5 À première vue, données publiées du 0.5 le Bureau of Economic Analysis laissent penser que les impacts dans un contexte de rééquilibrage de l’économie. 5.0 mois d’octobre par le Bureau of Economic Analysis 0.0 4.5 4.6% économiques du variant Delta sur l’économie américaine ont été plus La pandémie ayant favorisé certaines composantes -0.5 laissent penser que les impacts économiques du 4.0 importants que prévu au T3. Le PIB réel n’a crû que de 2.0% en termes du PIB (consommation de biens et investissement -1.0 3.5 variant annualisésDelta sur l’économie au cours du trimestre,américaine une cadence ontinférieure été plusà la 1995 2000 2005 2010 2015 2020 résidentiel) par rapport à d’autres (consommation de 3.0 Économie et Stratégie (données de l’OCDE) FBN importants quedes prévision médiane prévu au T3. Le économistes PIB et (+2.6%) réel n’a faible la plus crû que depuis le services), une inversion de tendance était anticipée à 2.5 de 2.0% début de en termesCette la reprise. annualisés au cours augmentation a toutdu detrimestre, même hissé la 2.0 mesure que la situation sanitaire s’améliorait. De fait, Ce processus est déjà bien entamé dans certaines une cadence production inférieure économique à au-dessus à 1.4% la prévision médiane du niveau des d’avant la crise. 1.5 le recul du secteur des services a été accompagné économies émergentes et se propage maintenant économistes (+2.6%)ses Le PIB a donc recouvré etpertes la plus faible deux depuis fois plus le début rapidement que lors 1.0 par une temporisation de l’investissement résidentiel aux0.5 économies développées. Dans un contexte où de ladernière de la reprise. Cette augmentation a tout de même récession. qui avait connu un essor fulgurant dans les premiers la0.0dette a fortement augmenté, les grands argentiers hissé la production économique à 1.4% au-dessus -0.5 É.-U. : La production économique excède de 1.4% le pic d’avant la crise mois de la reprise. du-1.0 monde devront manœuvrer avec prudence et du niveau PIB réel, pourcentage d’avant de variation par larapport crise. Le PIB a donc recouvré au pic précédent tenter de 1995 diminuer 2000 la pression FBN Économie et Stratégie (données de l’OCDE) 2005 sur les prix 2010 2015 sans2020 ralentir ses3 pertes deux fois plus rapidement que lors de la production économique outre mesure. la 2dernière récession. Var. (%) par rapport au pic précédent Ce processus est déjà bien entamé dans certaines économies 1 émergentes et se propage maintenant aux économies développées. 0 Dans un contexte où la dette a fortement augmenté, les grands -1 argentiers du monde devront manœuvrer avec prudence et tenter -2 de diminuer la pression sur les prix sans ralentir la production -3
VISION NOVEMBRE 2021 | 10 L’économie Retour à la page « Études financières » É.-U. : Début d’un rééquilibrage de l’économie? production y a reculé dans 5 des 8 derniers mois et É.-U. : L’impact des pénuries de microprocesseurs se fait sentir (3) Composantes du PIB réel demeure 15.9% plus basse qu’en février 2020. Dépenses de consommation des ménages, biens durables, contribution à la croissance du PIB réel 124 6 T4 2019 = 100 Points de pourcentage 120 É.-U. : L’impact des pénuries de microprocesseurs se fait sentir (1) 5 Production de véhicules et de pièces automobiles 116 Consommation 4 de biens 112 Investissement Indice 112 résidentiel 3 108 108 2 104 104 1 Investissement 100 non résidentiel 100 0 Consommation de services 96 96 -15.9% -1 92 92 -2 88 Plus importante contribution négative depuis 1980 88 -3 -2.7 84 84 -4 2019Q3 2019Q4 2020Q1 2020Q2 2020Q3 2020Q4 2021Q1 2021Q2 2021Q3 2021Q4 80 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) FBN Économie et Stratégie (données de Boomberg) 76 72 Cette tendance a toutefois été exacerbée par des 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Bien qu’il soit difficile de faire des pronostics quant problèmes d’approvisionnement de plus en plus FBN Économie et Stratégie (données de Boomberg) au moment où les goulots d’étranglement graves. C’est que les délais de livraison dans le disparaîtront, il semble probable que certaines secteur manufacturier ont continué de s’allonger à un Le ralentissement des usines, jumelé à un bond des contraintes de production perdureront au moins rythme quasi record en octobre. L’excès de demande ventes un peu plus tôt cette année, a fait fondre les jusqu’à la seconde moitié de 2022. D’ici là, ce qui s’est dans le secteur s’est aussi traduit par une hausse stocks des concessionnaires. Résultat? Les dépenses produit dans le secteur automobile pourrait s’étendre marquée du prix des intrants. Tentant de maintenir dans le secteur automobile se sont effondrées au à d’autres biens de consommation, ce qui serait leurs marges bénéficiaires, les usines n’ont eu d’autre troisième trimestre (-53.9% t/t en termes annualisés) particulièrement dommageable à l’aube de la choix que d’augmenter leur prix. L’indice des prix à la et le segment des biens durables (duquel font partie période des fêtes. Malgré ce risque, nous gardons production des biens a en effet bondi de 11.8% sur un les véhicules) a soustrait pas moins de 2.7 points de confiance de voir la croissance économique an, le plus depuis le début des années 1980. pourcentage à la croissance. s’accélérer au dernier trimestre de l’année et demeurer É.-U. : Les usines frappées par les problèmes d’approvisionnement robuste en 2022. Comme nous l’avons souvent Indice ISM manufacturier. Dernière observation : octobre 2021 É.-U. : L’impact des pénuries de microprocesseurs se fait sentir (2) mentionné par le passé, les ménages américains 100 Stocks d’automobiles Dépenses de consommations des ménages, se trouvent actuellement en très bonne posture, Indice Délais de véhicules/pièces automobiles ayant accumulé près de $2,500 milliards en épargne 90 dollars constants Prix payés livraison 2,200 Milliers de véhicules 100 Var. t/t (%), désais., ann. excédentaire depuis le début de la crise. Leur valeur 80 2,000 80 nette a également beaucoup augmenté grâce à la 70 1,800 bonne performance des marchés boursiers et à 1,600 60 l’appréciation du prix des maisons. Contraction Expansion 60 1,400 40 50 1,200 20 1,000 40 800 0 30 600 -20 20 400 -40 200 10 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 0 -60 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) 1980 1990 2000 2010 2020 2005 2010 2015 2020 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Le secteur le plus durement touché a été celui de l’automobile. Faute de puces informatiques, la
VISION NOVEMBRE 2021 | 11 L’économie Retour à la page « Études financières » É.-U. : Les ménages en très bonne posture Les données de l’emploi d’octobre abondaient dans le commencé à être collectées en 1983. Sur 12 mois, Valeur nette des ménages même sens. Le Bureau of Labor Statistics rapportait l’IPC médian s’est établi à un niveau inégalé depuis en effet un gain de 423,000 emplois dans le secteur 13 ans de 3.1%, alors que l’IPC moyen tronqué a % US$, billions 150 130 des services au dixième mois de l’année. En excluant enregistré 4.1%, et se trouvait ainsi au plus haut Valeur (d) 110 la période de réouverture ayant immédiatement suivi depuis 1991. À n’en pas douter, les convictions de la 90 le confinement, il s’agit du meilleur gain jamais Fed concernant la nature « transitoire » de l’inflation 70 enregistré pour un mois d’octobre. seront mises à l’épreuve dans les prochains mois. 44 36 Changement 50 Compte tenu de ces signes encourageants, États-Unis : Les travailleurs avantagés par la pénurie de main-d’œuvre 28 a/a (g) 30 nous prévoyons une croissance de 4.1% au dernier Taux de démissions Croissance du salaire horaire médian, 20 trimestre de l’année et de 5.5% pour 2021 dans moyenne depuis 1998 12 l’ensemble. Pour l’an prochain, nous anticipons une 3.2 % 4.5 % 4 croissance solide de 3.4%. Les risques pour ce scénario 3.0 4.0 -4 demeurent toutefois orientés à la baisse. Outre une 2.8 3.5 -12 recrudescence de cas de COVID, trois écueils 2.6 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 potentiels retiennent notre attention : 2.4 3.0 FBN Économie et Stratégie (données de Boomberg) 2.2 2.5 1) L a possibilité que la crise de la COVID ait altéré 2.0 2.0 de manière permanente la structure du marché L’effet de richesse engendré par cette hausse devrait 1.8 du travail. Cela signifierait que les pénuries de 1.5 continuer de stimuler la consommation de services, 1.6 main-d’œuvre actuelles ne se résorberont pas et 1.0 en supposant bien sûr que la situation épidémiologique 1.4 continueront de réduire la capacité de production demeure sous contrôle. À tout le moins, les indicateurs 1.2 0.5 de l’économie américaine; économiques récents nous permettent d’être 1.0 0.0 Personnes qui conservent Personnes qui changent 2005 2010 2015 2020 optimistes. Le rapport ISM non manufacturier d’octobre, 2) Le risque que, confrontées à un manque de le même emploi FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv et de la Réserve fédérale d’Atlanta) d'emploi par exemple, révélait la plus forte expansion des travailleurs et à une inflation plus importante entreprises productrices de services depuis qu’on a que prévu, les entreprises américaines soient États-Unis: L’inflation de base continue de s’accélérer commencé à compiler les données, en 1997. Le sous- dans l’obligation de hausser les salaires à un rythme IPC médian et IPC moyen tronqué 16%, IPC médian et IPC moyen tronqué 16%, indice des nouvelles commandes se trouvait aussi à un plus rapide que ce que nous avions observé au variations mensuelles en pourcentage variations annuelles en pourcentage sommet historique, signe que l’activité devrait se cours du dernier cycle économique. Cela pourrait 0.8 Var. m/m (%) 5.0 Var. a/a (%) maintenir à un niveau très élevé pendant au moins venir renforcer/pérenniser les pressions haussières 0.7 4.5 quelques mois encore. sur les prix. Les travailleurs semblent déjà prendre avantage de la situation sur le marché du travail et 0.6 IPC moyen tronqué 4.0 IPC moyen É.-U. : La COVID-19 ralentie, le secteur des services prend du galon tronqué Indice ISM non-manufacturier. Dernière observation : octobre 2021 quittent leur emploi à un rythme record. Rappelons 0.5 3.5 IPC médian que les données historiques montrent que le salaire 0.4 3.0 72 Indice des personnes qui changent d’emploi tend à 0.3 IPC médian 2.5 68 Nouvelles augmenter plus rapidement que la moyenne. commandes 0.2 2.0 64 3) Le risque que les éléments nommés en 1) et en 0.1 1.5 60 2) forcent la Réserve fédérale à resserrer sa 56 politique monétaire plus vite que ce qui est 0.0 1.0 Contraction Expansion 52 anticipé présentement. La banque centrale est -0.1 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 0.5 1995 2000 2005 2010 2015 2020 déjà sous pression alors que l’inflation de base FBN Économie et Stratégie (données de la Fed de Cleveland) 48 semble s’accélérer/devenir plus diffuse. En effet, 44 l’IPC médian et l’IPC moyen tronqué, deux mesures 40 Indice composite publiées par la Fed de Cleveland qui excluent les Canada : Un verre presque plein 36 éléments les plus volatils chaque mois, ont crû Contrairement à l’économie mondiale qui donne des respectivement de 0.6% et 0.7% en octobre. signes d’essoufflement, l’économie canadienne se 32 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Dans les deux cas, l’augmentation était la plus débrouille relativement bien en deuxième moitié d’année. FBN Économie et Stratégie (Source : Markit par Refinitiv) forte observée depuis que ces données ont À l’inverse de ce qu’on observe dans les principales
VISION NOVEMBRE 2021 | 12 L’économie Retour à la page « Études financières » économies, l’indice des surprises économiques Citigroup En octobre, le taux de chômage a diminué de ce tableau exhaustif de la situation actuelle pourrait demeure confortablement au-dessus de 0, indiquant des deux dixièmes, à 6.7%, soit seulement 1 point de « contribuer à atténuer les risques qui pèsent sur l’inflation performances supérieures aux attentes des économistes. pourcentage au-dessus de son niveau d’avant la en raison du maintien prolongé des taux directeurs à L’indice est positif depuis 19 mois, du jamais vu depuis que pandémie. Il arrive que le taux de chômage soit de bas niveaux ». Autrement dit, la banque centrale ces données sont compilées (2003). Le niveau des trompeur en période de difficultés économiques. présuppose une capacité excédentaire qui va au-delà hospitalisations reliées à la COVID-19 demeure gérable En effet, il peut à l’occasion masquer le fait qu’une de celle qu’indique les indicateurs plus traditionnels. dans la majorité des provinces, ce qui a permis de partie des travailleurs a quitté temporairement la Or, différents indicateurs de pénurie de main-d’œuvre maintenir l’allègement des mesures sanitaires. population active et surestimer l’amélioration de la disent plutôt le contraire, dont celui de la Banque du Canada : Les surprises économiques restent positives situation. Mais ce n’est pas le cas actuellement au Canada publié dans l’Enquête sur les perspectives des Indice CITI des surprises économiques Canada, comme en témoigne le taux d’activité qui est entreprises. Au troisième trimestre, 36% des grandes 200 indice essentiellement revenu à son niveau d’avant la crise, 180 entreprises sondées disaient faire face à des pénuries contrairement aux États-Unis. 160 de main-d’œuvre. La dernière fois que telles proportions 140 120 Canada : Le taux d’activité s’est entièrement rétabli chez nous ont été observées remonte à 2018, quand le taux de 100 Taux de chômage Taux d’activité chômage se situait en dessous de 6%. Il y a lieu de penser 80 que les programmes extraordinaires d’aide aux revenus 60 Canada 40 15 % 68 % ont contribué à cette anomalie. Mais il y a plus que cela. 20 14 67 Il se peut qu’il y ait un certain décalage entre les types 0 13 66 d’emplois offerts par les entreprises et le profil des -20 -40 12 CA travailleurs restés sur la touche. Il faudra peut-être un -60 Grandes 11 65 certain temps pour que l’appariement se produise et d’ici -80 économies 10 64 là il faut s’attendre à des pressions salariales/ -100 9 63 inflationnistes accrues. -120 8 2018 2019 2020 2021 2022 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) 7 CA 62 Canada : Pénuries aiguës de main-d’œuvre malgré le taux de chômage 6 É.-U. Indicateur de la pénurie de main-d’œuvre et taux de chômage Le marché du travail a opéré un redressement 5 61 40 spectaculaire au cours des cinq derniers mois. 4 É.-U. 60 Pourcentage des employeurs notant une pénurie de main-d’œuvre Les effectifs du secteur privé ont augmenté de 618,000 3 59 36 T3 2021 Du T1 2009 au T1 2020 Du T2 2020 au T3 2021 personnes entre mai et octobre, soit le gain le plus 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 32 important jamais enregistré si l’on exclut la période de FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv) réouverture après le confinement de l’année dernière. Plus 28 Alors que nous considérons que le verre est presque plein, des deux tiers des gains ont été réalisés dans les secteurs 24 la Banque du Canada semble plutôt voir le verre à moitié lourdement affectés durant la pandémie (graphique). vide dans son évaluation du marché du travail. Dans son 20 Canada : Les secteurs les plus affectés par la COVID-19 se relèvent Rapport sur la politique monétaire d’octobre, la Banque Emploi 16 4 Variation (%) depuis février 2020 Autres secteurs reconnaît certes l’amélioration rapide des derniers mois, 2 mais elle s’inquiète du degré de divergence entre les 12 0 -2 Total indicateurs quant à l’avancement de la reprise du marché 8 -4 du travail, signe, selon elle, que ce marché doit encore 4 Taux de chômage -6 s’améliorer avant d’être complètement rétabli. 5.2 5.6 6.0 6.4 6.8 7.2 7.6 8.0 8.4 8.8 9.2 9.6 10.0 10.4 10.8 11.2 11.6 12.0 12.4 12.8 13.2 FBN Économie et Stratégie (données de la Banque du Canada et de Statistique Canada) -8 -10 Secteurs affectés La banque centrale identifie des poches de faiblesse par la Covid-19* en surveillant pas moins de 39 indicateurs qu’elle -12 Les données de la FCEI indiquent des pénuries de -14 inclut dans son nouvel indicateur du marché du main-d’œuvre encore plus aiguës dans les petites et -16 travail présenté dans un document de recherche -18 moyennes entreprises. En octobre, pas moins de 49% du personnel (lien). Cette étude indique que les -20 des PME ont déclaré que le manque de main-d’œuvre -22 mesures traditionnelles du marché du travail peuvent qualifiée était un facteur limitant la production, -24 « masquer la présence de capacités excédentaires étant contre 40% pour les travailleurs non qualifiés. Ces deux -26 *Commerce, hôtellerie-restauration, information/culture/loisirs et autres services donné la faiblesse du marché du travail chez certains -28 indicateurs sont à leur plus haut niveau enregistré à ce 2020Q1 2020Q2 2020Q3 2020Q4 2021Q1 2021Q2 2021Q3 2021Q4 groupes durement touchés ». Elle dit que FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada) jour depuis 2009.
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