Avancées technologiques - Nº 2013 2 - Protéger les animaux,préserver notre avenir Organisation Mondiale de la Santé Animale - OIE
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Nº 2013 – 2 1 Avancées technologiques Protéger les animaux,préserver notre avenir • Organisation Mondiale de la Santé Animale
vie de l’OIE © M. Sevillano sommaire éditorial Les nouvelles technologies apportent de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques à la lutte contre les maladies . . . . . . . . . . . . . . .1 tribune Importance du séquençage à haut débit dans les études sur la biologie des maladies animales infectieuses et leur diagnostic . . . . . . .3 Histoire du Manuel terrestre de l’OIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 vie de l’OIE publications de l’OIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 nouvelles du siège . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 actions régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 © Services de l’élevage et de la santé animale, Ministère de actes officiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 renforcement des Services vétérinaires .................................... 27 réunions & visites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 l’Agriculture, Jakarta, Indonésie l’OIE et ses partenaires épidémiologie & programmes de lutte contre les maladies animales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 zoonoses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 activités des laboratoires de référence & centres collaborateurs . . . . . . . . 48 nouvelles des Pays Membres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 actualités internationales publications ................................................................... 66 événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 agenda ......................................................................... 71 I ISSN 1684-3770 ISSN FOUR 1684-3762 OUR ISSUES PER YEAR • Chief editor: Bernard Vallat • Copy editor: Bulletin Editorial Committee • Design: OIE/P. Blandin 112 QUATRE NUMÉROS 2013 • 2 PAR AN • Directeur de la publication : Bernard Vallat • Secrétariat de rédaction : Comité éditorial du Bulletin • Maquette : OIE/P. Blandín Subscriptions:: www.oie.int/boutique Abonnements www.oie.int/boutique
éditorial Les nouvelles technologies apportent de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques à la lutte contre les maladies La révolution des Une interaction plus affirmée entre la médecine humaine « nouvelles technologies » et la médecine animale, axée sur le concept « Une seule est un rouleau compresseur santé » devient de plus en plus importante afin de mettre dont l’impact atteint les au point et d’adapter de nouvelles technologies capables personnes et les entreprises de prendre en compte aussi bien les maladies animales dans le monde entier, que les maladies humaines. Les méthodes diagnostiques notamment grâce aux innovantes peuvent jouer un rôle important pour détecter © OIE/D. Morzinski progrès sans précédent toute apparition ou réémergence de maladies infectieuses à enregistrés par les sciences l’interface entre l’homme, les animaux et l’environnement, médicales. Les nouvelles et elles faciliteront très certainement la découverte de technologies mises au nouveaux vaccins en rapprochant la recherche vaccinale point en santé animale ont en médecine humaine et vétérinaire. Le développement et permis de gagner de nouvelles batailles sur le terrain du la diffusion de nouveaux vaccins vétérinaires et d’épreuves diagnostic, du contrôle, de la prophylaxie et de l’éradication diagnostiques s’avèrent essentiels à la mise en œuvre des maladies. L’impact potentiel de ces innovations s’étend des stratégies technologiques du futur et entraîneront bien au-delà des effets sur la santé de nouvelles opportunités et le bien-être animal, puisqu’il mais aussi de nouveaux défis peut également contribuer à À mesure que les micro-organismes pour la santé animale. une amélioration significative déploient inexorablement En matière d’innovations de la santé humaine et de la de nouvelles stratégies pour se vaccinales, les nouvelles avancées sécurité alimentaire. À mesure basées sur la génomique figurent propager ou pour survivre, les que les micro-organismes parmi les nombreuses méthodes déploient inexorablement de sciences animales doivent elles extrêmement puissantes qui nouvelles stratégies pour se aussi continuer à développer de œuvrent aussi à l’amélioration propager ou pour survivre, les nouveaux outils, dans le cadre du diagnostic, de la surveillance sciences animales doivent elles et du contrôle des maladies aussi continuer à développer d’une stratégie efficace de lutte infectieuses. Le séquençage à de nouveaux outils, dans le contre les pathogènes haut débit (SHD), par exemple, cadre d’une stratégie efficace utilise les dernières plateformes de lutte contre les pathogènes. de séquençage de l’ADN afin Pour assurer un impact optimal, il est important non de détecter, d’identifier et d’analyser dans leur moindre seulement de promouvoir le développement de nouvelles détail les génomes respectifs de l’agent pathogène et de son technologies capables de répondre aux défis sanitaires hôte. Grâce à ces nouvelles évolutions, le SHD est devenu actuels et futurs, mais aussi de s’assurer que leur potentiel une technique abordable pour les petits laboratoires de est pleinement intégré dans les pratiques et les normes diagnostic, et peut même être utilisé sur le terrain. Les actuellement en vigueur en santé animale. C’est le données obtenues au moyen de la bio-informatique et de cas des méthodes de diagnostic de laboratoire et des la génomique computationnelle (BGC) sont générées à une dispositions relatives à la production et au contrôle des échelle, à une vitesse et une précision inégalées jusqu’à vaccins et des produits biologiques qui figurent dans présent. Dans le contexte de la santé animale, cela ouvre le Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les des perspectives considérables, par exemple la possibilité animaux terrestres de l’OIE, puisqu’elles ont fait l’objet de détecter de nouveaux micro-organismes et de mieux d’un processus d’adoption au plan international. diagnostiquer les maladies émergentes ou ré-émergentes. 2013 • 2 1
éditorial Toutefois, la généralisation de l’utilisation du SHD-BGC il est vrai aussi qu’elle peut favoriser une utilisation plus s’accompagnera inévitablement de nouveaux défis liés à rationnelle de ressources limitées. À cet égard, l’OIE a la détection continue et à l’identification rapide d’agents réalisé une enquête auprès de ses Pays Membres afin de pathogènes supposés nouveaux. Il est de la plus grande prendre la mesure de l’utilisation des nouvelles technologies importance que l’OIE s’assure de la validation intégrale dans chaque pays et d’en déterminer les conséquences des méthodes de SHD-BGC afin de garantir leur fiabilité pour l’OIE en vue de leur intégration dans des normes en tant qu’outil diagnostique et de veiller à ce que les scientifiques optimales. Un tel retour d’informations par données ainsi générées soient les Pays Membres est indispensable dûment notifiées et analysées. pour évaluer les besoins des Ces nouvelles technologies Néanmoins, l’innovation Services vétérinaires en termes de ouvrent une nouvelle ère dans la soutien à l’acquisition de nouvelles technique ne se limite pas aux connaissance des maladies ; en technologies qui soient à la fois effet, la découverte de nouvelles découvertes ; elle pose aussi adaptées aux problèmes spécifiques informations et la capacité la question de la manière de qu’ils rencontrent dans la lutte accrue d’anticipation permettent contre les maladies animales, gérer stratégiquement leurs d’intervenir plus rapidement et de faciles à appliquer et rapidement mieux maîtriser les crises sanitaires applications, afin d’en optimiser efficaces. Grâce à cette information, potentiellement dévastatrices. les effets sur la santé et sur l’OIE peut déterminer quel serait Néanmoins, l’innovation technique la sécurité du commerce des l’appui nécessaire à apporter ne se limite pas aux découvertes ; aux Services vétérinaires de ses animaux et des produits d’origine elle pose aussi la question de la Pays Membres pour prendre en manière de gérer stratégiquement animale au niveau mondial compte et adopter les nouvelles leurs applications, afin d’en technologies dont l’utilisation optimiser les effets sur la santé et est essentielle pour répondre sur la sécurité du commerce des animaux et des produits aux défis sanitaires actuels et futurs. d’origine animale au niveau mondial. L’OIE entend jouer Le secteur de la santé animale a la possibilité non pleinement son rôle en examinant les possibilités et les seulement de prendre part à cette révolution technologique enjeux liés aux nouvelles technologies et en élaborant des mais aussi de donner une direction appropriée aux normes internationales permettant de les appliquer avec avancées rapides de l’ingénierie génétique et des succès pour améliorer la santé et le bien-être des animaux sciences informatiques afin d’en assurer une application et pour soutenir les objectifs de sécurité alimentaire. L’OIE adéquate. Les réticences de nombreux acteurs à intégrer participe également au renforcement de la gouvernance, en ces innovations, pour des motifs philosophiques, soutenant les efforts déployés par les Services vétérinaires culturels ou économiques reposent le plus souvent sur nationaux pour recourir aux nouvelles technologies une méconnaissance. L’un des objectifs majeurs de dans le respect des normes internationales de qualité. l’OIE est de s’adresser à tous les acteurs concernés pour Toutes les nouvelles technologies n’étant pas adaptées clarifier, expliquer et convaincre. Ne pas le faire serait à tous les pays, il convient d’envisager les perspectives une négligence ; pour reprendre les mots de l’écrivain d’introduction et d’utilisation en tenant compte des Steward Brand, « lorsque le rouleau compresseur d’une conditions particulières de chaque pays et région. nouvelle technologie s’approche, si vous n’êtes pas du côté L’utilisation des nouvelles technologies peut se heurter à du rouleau c’est que vous êtes du côté du bitume. ». des obstacles de financement ou de ressources humaines ; Bernard Vallat Directeur Général 2 2013 • 2
tribune Importance du séquençage à haut débit dans les études sur la biologie des maladies animales infectieuses et leur diagnostic Sándor Belák (1, 2, 3), Oskar E. Karlsson (1, 3), Mikael Leijon (2, 3) & Fredrik Granberg (1, 3) 1) Département des sciences biomédicales et de la santé publique vétérinaire (BVF), Faculté des sciences agricoles de l’Université de Suède (SLU) 2) Département de virologie, d’immunobiologie et de parasitologie (VIP), Institut national vétérinaire de Suède (SVA) 3) Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour le diagnostic basé sur la biotechnologie des maladies infectieuses en médecine vétérinaire, Ulls väg 2B, SE-751 89, Uppsala, Suède Depuis quelques décennies, l’essor des nouvelles du calcul informatique anticipé par la loi de Moore technologies moléculaires et la généralisation de leur (15, 17). Cette évolution s’étant également traduite par utilisation ont ouvert la voie à des avancées sans une diminution drastique du coût du séquençage de précédent dans le domaine du diagnostic des maladies l’ADN, cette technologie est devenue abordable pour animales. La possibilité de détecter et d’identifier les le laboratoire moyen (Fig. 1). Du fait de l’émergence agents pathogènes en décelant la présence de leur acide récente d’une nouvelle génération de technologies nucléique dans des échantillons cliniques est exploitée de séquençage de molécules uniques, dites « de par plusieurs méthodes de diagnostic moléculaire, troisième génération » et décrites par Schadt et collègues notamment l’hybridation de l’acide nucléique, les en 2010 (18), il est désormais convenu de désigner méthodes d’amplification et le séquençage nucléotidique. l’ensemble de ces nouvelles approches de séquençage L’OIE soutient activement le développement et l’utilisation par le terme générique de « séquençage à haut débit » des techniques moléculaires dans les Laboratoires (SHD). de référence de l’OIE spécialisés dans des maladies particulières, tout en s’efforçant également de désigner 10 000 des Centres collaborateurs de l’OIE spécialisés dans les techniques diagnostiques basées sur ces biotechnologies. 1 000 Coût ($US , par mégabase) Loi de Moore Depuis la mise au point dans les années 1970 des 100 méthodes de séquençage de l’ADN, les perfectionnement importants apportés à cette technologie ont permis 10 de développer des instruments de séquençage 1 multi-capillaires automatisés. Les récents progrès du séquençage cyclique sur damiers ont ouvert la voie 0 au séquençage de « deuxième génération » puis de « dernière génération », qui recouvrent aujourd’hui 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 nombre de plateformes différentes. Grâce à l’amélioration rapide des systèmes existants et à la mise au point de Fig. 1 nouvelles plateformes, le séquençage de l’ADN a gagné Évolution dans le temps du coût du séquençage de l’ADN, par mégabase : en efficacité et en rendement à un rythme qui dépasse aperçu du coût associé à la production de données de séquençage brutes et largement le doublement annuel des capacités non assemblées 2013 • 2 3
l’OIE vie detribune Contrairement aux outils diagnostiques antérieurs, le SHD n’est pas affecté par la cible. Il détecte et retrace toutes sortes de séquences nucléotidiques présentes dans l’échantillon clinique d’origine. Cette capacité à grande échelle permet la détection simultanée et rapide de tous les microbes et virus présents dans un échantillon donné, y compris Échantillons les agents pathogènes inconnus. Cette capacité de détection a toutefois une cliniques limite, déterminée par l’abondance des agents pathogènes par rapport aux données qui proviennent de l’hôte. Les avancées récentes intervenues dans la technologie du SHD ont amélioré ses capacités ainsi que son aptitude à détecter des agents pathogènes présents en très peu d’exemplaires (7). Préparation et Néanmoins, il a été démontré que la prise d’échantillons, leur préparation enrichissement des échantillons et les protocoles d’enrichissement ont un effet déterminant sur les résultats du diagnostic basé sur le SHD (8), de sorte qu’il convient de les considérer comme une partie intégrante et une étape importante du dispositif global de détection (Fig. 2). Construction d’une La bio-informatique (c’est-à-dire le champ de la recherche axée sur base de séquences les méthodes permettant d’extraire, d’analyser et de stocker des données biologiques) est une partie intégrante de chaque application particulière du SHD, dans la mesure où elle permet de gérer efficacement les quantités Séquençage vertigineuses de données générées par cette technique (14). Pour une du génome entier application donnée, il est courant d’automatiser le processus analytique en mettant au point ce que l’on appelle un « pipeline de données », c’est-à-dire un flux continu de données circulant entre plusieurs programmes logiciels différents. Dans le cas des données obtenues par SHD, les pipelines bio- Analyses informatiques peuvent contenir des éléments de diverse nature : contrôle de bio-informatiques la qualité, assemblage de « reads » (séquences sortant du séquenceur) en séquences contiguës plus longues (« contigs »), recherches d’homologies en comparant plusieurs bases de données de séquençage, alignements avec des génomes de référence et classification taxinomique de séquences Interprétation des résultats métagénomiques. Toutefois, sur le long terme, c’est bien la croissance exponentielle du volume des données de séquençage obtenues par le SHD Fig. 2 qui risque de poser problème, plus que l’analyse de chaque échantillon Déroulement des opérations lors de la détection particulier. de microbes et de virus par séquençage à haut Le séquençage à haut débit a déjà trouvé des applications dans le domaine débit de la microbiologie vétérinaire à visée diagnostique, avec des résultats extrêmement significatifs. Quelques exemples notables et représentatifs sont exposés ci-après, pour chaque catégorie représentative d’animaux d’élevage. Maladies des bovins et des ovins Parmi les exemples d’applications du SHD pour les maladies et infections affectant les bovins et les ovins, on peut citer : la caractérisation 4 2013 • 2
l’OIE vie detribune et la phylogénie des nouveaux variants du virus de la Ces exemples illustrent la révolution introduite fièvre catarrhale du mouton (5), la cartographie des par les technologies du SHD dans notre manière diverses populations du virus de la fièvre aphteuse d’appréhender la biopathologie d’un grand nombre (21), la détection et l’identification rapides du virus de maladies infectieuses, aussi bien en médecine de Schmallenberg (SBV), d’apparition récente et humaine qu’en médecine vétérinaire. Comme le précédemment inconnu (1, 11). montrent ces exemples, il est désormais possible de détecter et de caractériser très rapidement les Maladies porcines agents pathogènes connus ou émergents, d’observer Le SHD peut être utilisé pour la détection et les infections plurielles causées par plusieurs agents l’identification de plusieurs agents pathogènes pathogènes et de cartographier les populations virales responsables de syndromes complexes comme la maladie et leurs sous-populations. On peut ainsi s’interroger de l’amaigrissement du porcelet (4), et pour l’identification sur les différences entre animaux « sains » et d’agents pathogènes responsables d’infections plurielles « atteints » en dressant des tableaux microbiologiques en caractérisant les microbiotes présents respectivement complexes, et les confronter à diverses hypothèses chez des porcs sains et des porcs atteints de troubles sur les maladies et sur leur étiologie. diarrhéiques (16, 19). Le SHD permet de détecter La puissance et le potentiel des techniques l’ensemble des génomes entiers d’une population virale, de SHD sont encore plus manifestes en cas ce qui est très utile pour l’identification des agents d’émergence de virus « inconnus », qui doivent être étiologiques. détectés le plus rapidement possible. Les analyses recourant au SHD, à la métagénomique et à la bio- Maladies aviaires informatique permettent de détecter et d’identifier Des protocoles ont été mis au point permettant rapidement ces virus émergents. Il est toutefois d’utiliser le SHD pour le séquençage du génome entier essentiel de rappeler que l’approche du SHD doit du virus de l’influenza aviaire (12, 13). Les avantages être utilisée parallèlement aux méthodes de virologie intrinsèques du SHD en tant qu’instrument de criblage et classique. Les efforts combinés de la virologie de caractérisation en font un outil idéal dans le domaine moléculaire et de la virologie classique permettent du développement des vaccins et du contrôle de leur d’obtenir des isolats viraux dès que la molécule a été qualité. Le processus d’atténuation à l’œuvre lors des détectée. L’association de la virologie moléculaire et mutations survenant au cours des passages en série d’un classique et les synergies ainsi obtenues pourront isolat viral est désormais bien mieux compris. En témoigne conduire au développement rapide d’outils une expérience réalisée sur l’herpèsvirus aviaire de type 2 diagnostiques innovants. (virus de la maladie de Marek), qui a permis de réunir de De plus, une telle association d’approches précieuses informations sur les changements génétiques multiples relevant de la virologie moléculaire et survenus au cours de l’atténuation, tout en démontrant classique répond exactement aux besoins de que le passage en série induit la production de notre temps, caractérisé par l’intensification de populations virales mixtes (20). Le SHD permet également la mondialisation, le relâchement des contrôles d’opérer une distinction entre souches vaccinales, comme aux frontières, les flux croissants de mouvements l’atteste l’étude comparative portant sur les génomes de humains et animaux, le changement climatique deux vaccins à virus atténué contre la laryngotrachéite et bien d’autres facteurs qui contribuent à la infectieuse développés aux États-Unis, d’une part, et d’une propagation rapide de nouveaux agents pathogènes souche vaccinale australienne, d’autre part (6). émergents à l’échelle planétaire. 2013 • 2 5
l’OIE vie detribune Le SHD devient une technologie de plus en pour les zoonoses en Europe en est un parfait exemple, plus abordable. Nombre d’études reposant sur le puisqu’il a fait œuvre de pionnier en procédant SHD auraient été inimaginables dans le champ de rapidement à la détection et l’identification du SBV. Le la médecine vétérinaire il y a seulement quelques Centre collaborateur de l’OIE pour le diagnostic basé années. Cette évolution a été fulgurante et grâce sur la biotechnologie des maladies infectieuses en à l’introduction récente de séquenceurs rapides, médecine vétérinaire a également obtenu d’excellents compacts et bon marché, le SHD n’a jamais été aussi résultats en détectant un nombre important d’agents accessible qu’aujourd’hui. Néanmoins, la plateforme de pathogènes connus et émergents dans diverses séquençage n’est pas le seul élément important : il faut configurations et chez plusieurs hôtes, dont les prendre en compte l’ensemble du processus, depuis bocavirus, les virus torque teno, les astrovirus, les la prise d’échantillons jusqu’aux résultats définitifs une rotavirus, les kobuvirus et d’autres agents responsables fois réalisée l’analyse bio-informatique. Il convient de ne de syndromes porcins complexes (2, 3, 4). Ce Centre pas sous-estimer les besoins en stockage ni la nécessité collaborateur étudie la biologie de l’infection par divers de disposer de systèmes de diffusion bien organisés virus, sans se limiter à ceux affectant les animaux avant d’introduire les méthodes basées sur le SHD dans d’élevage. En effet, nombre d’études basées sur le le cadre du diagnostic de routine. Il n’existe pas encore SHD et la métagénomique portent également sur la de normes claires dans le domaine du SHD pour faune sauvage ainsi que sur les maladies des animaux analyser et comparer les résultats diagnostiques (9). aquatiques et des insectes, en particulier les abeilles L’OIE a rapidement pris conscience des enjeux et de mellifères (10). l’importance de ces puissants outils de diagnostic et de recherche. Les Centres de référence de l’OIE font déjà appel à ces technologies pour détecter et caractériser plusieurs configurations d’infections et de co-infections, ainsi que pour étudier les caractéristiques biologiques complexes intervenant dans nombre de maladies animales infectieuses. Le Centre collaborateur de l’OIE 6 2013 • 2
l’OIE vie detribune Références high-throughput sequencing for 14. Metzker M.L. (2010). – identifying known and unknown Sequencing technologies – the next 1. Beer M., Conraths F.J. & viruses in biological samples. J. clin. generation. Nat. Rev. Genet., 11 (1), van der Poel W.H. (2012). – Microbiol., 49 (9), 3268–3275. 31–46. ‘Schmallenberg virus’ – a novel orthobunyavirus emerging in 8. Daly G.M., Bexfield N., 15. Moore G.E. (1998). – Europe. Epidemiol. Infect., Heaney J., Stubbs S., Mayer A.P., Cramming more components onto 141 (1), 1–8. Palser A., Kellam P., Drou N., integrated circuits [Réimpression. Caccamo M., Tiley L., Première parution dans Electronics, 2. Belák S., Karlsson O.E., Alexander G.J., Bernal W. & 19 avril 1965, 114–117]. Proc. Blomström A.L., Berg M. & Heeney J.L. (2011). – A viral IEEE, 86 (1), 82–85. Granberg F. (2013). – New viruses discovery methodology for clinical in veterinary medicine, detected by 16. Sachsenröder J., Twardziok S., biopsy samples utilising massively metagenomic approaches. Hammerl J.A., Janczyk P., Wrede P., parallel next generation sequencing. Vet. Microbiol. pii: S0378- Hertwig S. & Johne R. (2012). – PLoS One, 6 (12), e28879. 1135(13)00074-6. Simultaneous identification of DNA 9. Dunne W.M. Jr., and RNA viruses present in pig 3. Blomström A.L., Belák S., Westblade L.F. & Ford B. (2012). – faeces using process-controlled Fossum C., Fuxler L., Wallgren P. Next-generation and whole-genome deep sequencing. PLoS One, 7 (4), & Berg M. (2010). – Studies of sequencing in the diagnostic clinical e34631. porcine circovirus type 2, porcine microbiology laboratory. European J. boca-like virus and torque teno virus 17. Sboner A., Mu X.J., clin. Microbiol. infect. Dis., 31 (8), indicate the presence of multiple Greenbaum D., Auerbach R.K. 1719–1726. viral infections in postweaning & Gerstein M.B. (2011). – The real multisystemic wasting syndrome of 10. Granberg F., Vicente- cost of sequencing: higher than you pigs. Virus Res., 152 (1–2), 59–64. Rubiano M., Rubio-Guerri C., think! Genome Biol., 12 (8), 125. Karlsson O.E., Kukielka D., 4. Blomström A.L., Belák S., 18. Schadt E.E., Turner S. & Belák S. & Sánchez-Vizcaíno J.M. Fossum C., McKillen J., Allan G., Kasarskis A. (2010). – A window (2013). – Metagenomic detection Wallgren P. & Berg M. (2009). – into third-generation sequencing. of viral pathogens in Spanish Detection of a novel porcine boca- Human molec. Genetics, 19, honeybees: co-infection by aphid like virus in the background of R227–R240. lethal paralysis, Israel acute porcine circovirus type 2 induced paralysis and Lake Sinai viruses. 19. Shan T., Li L., Simmonds P., postweaning multisystemic wasting PLoS One., 8 (2), e57459. Wang C., Moeser A. & Delwart E. syndrome. Virus Res., 146 (1–2), (2011). – The fecal virome of pigs 125–129. 11. Hoffmann B., Scheuch M., on a high-density farm. J. Virol., Hoper D., Jungblut R., 5. Boyle D.B., Bulach D.M., 85 (22), 11697–11708. Holsteg M., Schirrmeier H., Amos-Ritchie R., Adams M.M., Eschbaumer M., Goller K.V., 20. Spatz S.J. (2010). – Walker P.J. & Weir R. (2012). – Wernike K., Fischer M., Breithaupt Accumulation of attenuating Genomic sequences of Australian A., Mettenleiter T.C. & Beer M. mutations in varying proportions bluetongue virus prototype (2012). – Novel orthobunyavirus in within a high passage very virulent serotypes reveal global relationships cattle, Europe, 2011. Emerg. infect. plus strain of Gallid herpesvirus type and possible routes of entry into Dis., 18 (3), 469–472. 2. Virus Res., 149 (2), 135–142. Australia. J. Virol., 86 (12), 6724– 6731. 12. Höper D., Hoffmann B. & 21. Wright C.F., Morelli M.J., Beer M. (2009). – Simple, sensitive, Thebaud G., Knowles N.J., 6. Chandra Y.G., Lee J. & and swift sequencing of complete Herzyk P., Paton D.J., Haydon D.T. Kong B.W. (2012). – Genome H5N1 avian influenza virus & King D.P. (2011). – Beyond the sequence comparison of two United genomes. J. clin. Microbiol., consensus: dissecting within-host States live attenuated vaccines of 47 (3), 674–679. viral population diversity of foot-and- infectious laryngotracheitis virus mouth disease virus by using next- (ILTV). Virus Genes, 44 (3), 470– 13. Kampmann M.L., Fordyce generation genome sequencing. 474. S.L., Avila-Arcos M.C., Rasmussen J. Virol., 85 (5), 2266–2275. M., Willerslev E., Nielsen L.P. & 7. Cheval J., Sauvage V., Gilbert M.T. (2011). – A simple Frangeul L., Dacheux L., Guigon G., method for the parallel deep Dumey N., Pariente K., sequencing of full influenza A Rousseaux C., Dorange F., genomes. J. virol. Meth., 178 (1–2), Berthet N., Brisse S., Moszer I., 243–248. Bourhy H., Manuguerra C.J., Lecuit M., Burguiere A., Caro V. & M. Eloit (2011). – Evaluation of 2013 • 2 7
tribune HISTOIRE du Manuel terrestre G. Anthony Cullen (1) & Steven Edwards (2) 1) 2) OIE 2, Muirfield Road, Woking, Surrey GU21 3PW, Royaume Uni Oak House, Vowchurch, Hereford HR2 0RB, Royaume Uni de l’ En un quart de siècle, le Manuel terrestre de l’OIE s’est considérablement transformé, passant d’un simple recueil d’annexes présentées sous forme de feuillets détachés destinés à compléter le Code terrestre, à l’ouvrage de portée internationale que nous connaissons aujourd’hui et qui contient l’ensemble des normes intéressant les laboratoires de diagnostic vétérinaire et les fabricants de vaccins. 1980 1983 1984 1985 jusqu’au milieu des années Le Manuel n’existe pas encore en Le nombre d’annexes et le Le Docteur Louis Blajan, alors Le Comité international de l’OIE tant que tel, mais l’OIE publie, sous volume d’informations ne cessant Directeur général de l’OIE, propose approuve le projet d’ouvrage, intitulé forme de feuillets séparés annexés d’augmenter, la Commission des que la Commission entreprenne de Manual of Recommended Diagnostic au Code zoosanitaire international normes, sous la présidence du publier l’ensemble des annexes sous Techniques and Requirements for de l’OIE, des fiches consacrées à des Professeur Marian Truszczynski forme d’un ouvrage indépendant du Biological Standards. méthodes de laboratoire ou à d’autres envisage une nouvelle présentation et Code zoosanitaire international. Le aspects techniques. Le processus une rédaction harmonisée des annexes processus éditorial se déroule de la d’élaboration des normes est similaire du Code zoosanitaire international. manière suivante: à celui mis en œuvre aujourd’hui pour ➽ Le Docteur Anthony Cullen, la rédaction des chapitres du Code Secrétaire de la Commission des sanitaire pour les animaux terrestres : normes, rédige des propositions ➽ Commission des normes relatives au plan des chapitres ainsi ➽ recommandations soumises à la qu’au contenu et à la structure de Commission du Code zoosanitaire l’ouvrage ➽ recommandations soumises ➽ ces propositions sont présentées au Comité international de l’OIE aux Pays Membres (Chefs des Services vétérinaires des ➽ la Commission des normes Pays Membres de l’OIE), concernant examine les commentaires reçus, les meilleures pratiques et les entérine un plan homogène pour réglementations applicables à la lutte l’ensemble des chapitres et définit la contre les maladies portée et le contenu de l’ouvrage. ➽ approbation lors de la Session générale ➽ publication dans le Code zoosanitaire international. 8 2013 • 2
tribune À partir de la deuxième édition, conformément à la vocation des chapitres du Manuel qui leur sont consacrés sont imprimés en originale du Manuel d’être un complément du Code terrestre, les tests caractères bleus afin de les différencier visuellement. Une deuxième de laboratoire les plus appropriés pour le dépistage des maladies catégorie regroupe les « Épreuves de substitution », c’est-à-dire avant les mouvements internationaux d’animaux ont été répertoriés les méthodes qui peuvent présenter une utilité lors des dépistages pour chaque maladie. Ces épreuves sont désignées sous le terme préalables aux mouvements d’animaux mais dont la validation est d’« Épreuves prescrites ». Un tableau placé en introduction du moins complète, ou qui manquent de sensibilité ou de spécificité Manuel et du Code répertorie ces épreuves prescrites et les passages par rapport aux méthodes prescrites. 1985- 1989- 1989 1991 1992 1996 2000 Les auteurs (qui sont, La première édition Publication de la La troisième édition est La quatrième édition, dans la mesure du possible, du Manuel est publiée deuxième édition, sous la publiée sous forme de volume éditée par Anthony Cullen des experts désignés par sous forme de classeur ; de forme plus solide d’un volume broché au format A4. L’éditeur et Sara Linnane est publiée l’OIE) soumettent chaque nouveaux chapitres y sont relié, à la demande des technique est depuis 1992 sous forme de volume relié projet de chapitre dédié à ajoutés en 1990 puis en Pays Membres. L’ouvrage, le Docteur Anthony Cullen, au format A4. Elle contient une maladie particulière à la 1991. L’essentiel des tâches publié au format A5 avec une de Weybridge, assisté, par la huit chapitres introductifs Commission éditoriales est réalisé par le couverture souple, a pour suite, de Sara Linnane (du traitant notamment des ➽ les projets de chapitres Secrétaire de la Commission, titre : Manual of Standards Siège de l’OIE). Le champ sujets suivants : méthodes sont distribués aux Pays assisté par Grace Townshend for Diagnostic Tests and d’application du Manuel d’échantillonnage, contrôle Membres afin de recueillir du Siège de l’OIE. Le concept Vaccines. La décision est est élargi, de même que le de la stérilité ou de l’absence leurs commentaires du Manuel est plébiscité par prise de publier une édition mandat de la Commission de contamination des ➽ les commentaires sont les Pays Membres. réactualisée du Manuel tous des normes. matériels biologiques, examinés par la Commission les quatre ans. L’essentiel biosécurité dans les et transmis aux auteurs afin des travaux préparatoires laboratoires vétérinaires et qu’ils donnent leur accord sur pour cette édition est réalisé principes de la production des les corrections proposées par le Docteur Y. Ozawa, Chef vaccins vétérinaires. ➽ les projets de chapitre du Service scientifique et sont présentés au Comité technique de l’OIE, jusqu’à la international réuni en Session création du poste d’éditeur générale, pour adoption en technique et la nomination du vue de leur publication. Docteur James Darbyshire, de Cambridge, à ce poste. 2013 • 2 9
tribune L’objectif de départ est que le Manuel consacre un chapitre sur la préparation de méthodes normalisées pour la réalisation des à chaque maladie des animaux terrestres figurant sur la liste de épreuves diagnostiques et pour la production des vaccins. Depuis l’OIE, mais dans certains cas plusieurs maladies ont été regroupées quelques années, la question de la validation des tests a gagné sous un titre plus général, par exemple « Salmonellose ». En outre, en importance. Un chapitre introductif contient une norme de plusieurs maladies importantes mais non inscrites sur la liste ont été l’OIE pour la validation des tests, l’objectif étant que « l’aptitude à ajoutées, décision qui a été saluée par les Pays Membres de l’OIE. l’emploi » des épreuves décrites dans le Manuel ait été préalablement Aux termes de l’Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires validée. Des précisions sur l’indication pour laquelle chaque épreuve (« Accord SPS ») de l’Organisation mondiale du commerce, l’OIE est est validée seront ainsi ajoutées au fur et à mesure, en complément reconnue comme étant l’organisation responsable de l’élaboration de la description des tests. Bien que les laboratoires recourent des normes dans le domaine de la santé animale et des zoonoses, souvent à des réactifs ou à des matériels spécifiques disponibles dans ce qui a renforcé l’image du Manuel en tant que recueil officiel des le commerce (voire à des kits de diagnostic complets) pour valider normes applicables aux laboratoires. Cet aspect a encouragé la les tests, le but du Manuel est de décrire des méthodes génériques, et Commission des normes biologiques à mettre encore plus l’accent non d’approuver quelque produit commercial particulier que ce soit. 2002 2003 2004 La Commission constate la nécessité d’élaborer La Commission, qui porte désormais le nom Publication de la cinquième édition, avec une des lignes directrices complémentaires pour les de « Commission des normes biologiques » est modification du titre qui devient : Manuel des tests laboratoires, qui sortent du cadre du Manuel. À cet présidée par le Professeur Steven Edwards de 2003 de diagnostic et des vaccins pour les animaux effet, la Commission rédige une brochure destiné à 2009. Le Docteur James E. Pearson, Chef du terrestres (mammifères, oiseaux et abeilles) ; elle à accompagner le Manuel, intitulée Norme de Service scientifique et technique de l’OIE part à la se présente en deux volumes brochés de format A4, qualité et lignes directrices de l’OIE applicables aux retraite mais poursuit ses missions de consultant réunis dans un coffret. Il s’agit de la première édition laboratoires vétérinaires : maladies infectieuses. rédacteur scientifique pour le Manuel, assisté par proposée en consultation gratuite sur le site web Une deuxième édition réactualisée paraît en 2008, Sara Linnane. de l’OIE. À partir de 2004, tout chapitre adopté lors intégrant la révision de la Norme de qualité ISO- d’une Session générale est publié sur le web sans 17025 effectuée en 2005. attendre la publication de l’édition suivante sur papier. La version en ligne est appelée à devenir la version officielle. Parallèlement à ses travaux sur les méthodes de diagnostic, pour l’harmonisation des exigences techniques applicables à la Commission travaille également à l’amélioration de la partie l’enregistrement des médicaments vétérinaires (VICH). La partie consacrée aux vaccins dans les chapitres dédiés à des maladies consacrée aux vaccins contient les normes applicables aux méthodes particulières, en collaborant avec des experts réunis au sein de traditionnelles (vaccins à germes inactivés, vaccins à souches Groupes ad hoc. À cette fin, un nouveau plan a été préparé pour vivantes atténuées), auxquelles s’ajoutent progressivement des cette partie des chapitres, afin de tenir compte de la diversité orientations sur les produits dérivés des biotechnologies, dont les des procédures réglementaires en vigueur dans le monde, tout méthodes DIVA, les vaccins recombinants et les vaccins à ADN en intégrant les conclusions de la Coopération internationale (Les approches DIVA consistent à associer l’utilisation d’un vaccin 10 2013 • 2
tribune qui n’induit pas l’expression d’une protéine virale déterminée, Remerciements avec un test de diagnostic conçu pour détecter exclusivement les De nombreuses personnes ont contribué pendant toutes ces années au succès anticorps dirigés contre cette même protéine, ce qui permet de du Manuel terrestre de l’OIE. Les efforts et le dévouement des éditrices internes doivent être salués, à savoir Grace Townshend puis Sara Linnane. Sans les différencier les animaux infectés des animaux vaccinés). experts et les Laboratoires de référence de l’OIE il n’y aurait pas de textes à Compte tenu de la vitesse à laquelle la biotechnologie évolue, éditer ; quant aux commentaires émanant des Pays Membres, ils sont toujours la mise à jour régulière du Manuel reste un impératif, de sorte que utiles et constructifs. Les membres de la Commission des normes biologiques et des Commissions qui l’ont précédée ont fourni collectivement un soutien sans l’ouvrage continuera à être réédité tous les quatre ans ; les chapitres faille, ainsi que chacun des Directeurs généraux de l’OIE et des Chefs du Service qui auront été mis à jour dans cet intervalle seront publiés sur le site scientifique et technique successifs. web de l’OIE. 2008 2009 2012 Publication de la sixième Le Professeur Vincenzo Caporale Publication de la septième Partie 3 : quatre lignes édition, toujours en deux volumes. est élu Président de la Commission en édition. Elle comprend plus de directrices portant sur des sujets tels Cette édition est enrichie de 2009 ; son prédécesseur, le Professeur 50 chapitres et lignes directrices que la biotechnologie et les tests de nouveaux chapitres contenant les Steven Edwards devient consultant réactualisés (dont une nouvelle sensibilité aux agents antimicrobiens, normes internationales applicables rédacteur scientifique. Dans un ligne directrice sur l’application des destinées à fournir des informations aux banques de vaccins et souci de transparence, une nouvelle biotechnologies dans la mise au point générales et des orientations sur ces des lignes directrices pour les procédure est adoptée pour la révision des vaccins à usage vétérinaire, et sujets. maladies récemment inscrites des chapitres. Les projets de chapitre l’ajout de la maladie épizootique Part 4 : liste des Centres de sur la Liste de l’OIE, comme la sont d’abord distribués aux Pays hémorragique dans le chapitre sur référence de l’OIE au moment de la rhinotrachéite infectieuse de la Membres et aux experts de la maladie la fièvre catarrhale du mouton). publication (cette liste est actualisée dinde (metapneumovirus aviaire), considérée, afin de recueillir leurs L’organisation de l’ouvrage diffère chaque année par l’Assemblée l’infestation par le petit coléoptère des avis. Ces commentaires sont ensuite quelque peu de celle des éditions mondiale des Délégués des Pays ruches (Aethina tumida) et la variole examinés par le « Bureau élargi » précédentes: Membres de l’OIE ; la liste actualisée cameline. de la Commission, qui est constitué Partie 1 : dix chapitres est publiée sur le site Web de l’OIE). de membres de la Commission, introductifs décrivant les normes d’experts spécialisés dans les tests générales applicables aux laboratoires de diagnostic et les vaccins, et de de diagnostic vétérinaire et aux l’équipe éditoriale. Les textes amendés installations de production de vaccins. sont ensuite redistribués aux Pays Partie 2 : chapitres dédiés aux Membres avant d’être présentés pour maladies de la liste de l’OIE et à adoption lors de l’Assemblée générale d’autres maladies importantes pour suivante. les échanges internationaux. 2013 • 2 11
vie de l’OIE vie de l’OIE publications de l’OIE Publication trilingue Publication trilingue Avril 2013 2011 ISBN 978-92-9044-919-5 ISBN 978-92-9044-836-5 Format : 21 × 29,7 cm Format : 21 × 29.7 cm 296 pp. 267 pp. Prix : 65 € Prix : 60 € Revue scientifique et technique de l’OIE Revue scientifique et technique de l’OIE Vol. 32 (1) Vol. 30 (2) Brucellose : évolutions récentes Modèles de gestion des maladies animales sur la voie d’« Une seule santé » Coordination et édition : P. Willeberg Coordination et édition : G. Plumb, S. Olsen & G. Pappas L’OIE a été investi de plusieurs missions : mettre au point des méthodes de surveillance et de contrôle des Bien que les recherches sur la brucellose zoonotique aient maladies animales transfrontalières infectieuses (y compris servi de fondements à certaines grandes avancées précoces en les zoonoses), garantir la santé publique vétérinaire et la épidémiologie, la maladie continue de provoquer d’importants sécurité sanitaire des aliments et promouvoir le bien-être problèmes médicaux, vétérinaires et socio-économiques animal. De plus, en vertu de l’Accord sur l’application des ainsi que des difficultés en matière de conservation dans le mesures sanitaires et phytosanitaires de l’Organisation monde entier, principalement parce que la charge globale mondiale du commerce (OMC), l’OIE est responsable de qu’elle représente reste sous-estimée et souvent négligée. l’établissement des normes destinées à assurer la sécurité Brucella apparaît n’importe où, ne connaît pas de frontières du commerce international des animaux et des produits et se déplace sans limitations dans les populations humaines, d’origine animale. dans les élevages et au sein de la faune sauvage terrestre Ce numéro de la Revue vise à encourager et à faciliter et aquatique. Il devient par conséquent urgent de procéder la réflexion au niveau international sur les utilisations à l’étude critique de l’épidémiologie, de la pathogénie, du potentielles des modèles de prévention et de contrôle des diagnostic, de la prévention et de la prise en charge de la maladies animales par les Services vétérinaires nationaux et brucellose. Ce numéro de la Revue de l’OIE recense l’état leurs partenaires. global des connaissances sur l’écologie de la brucellose, présente une vision plus claire de la situation actuelle et résume les perspectives futures afin que cette maladie ne soit plus négligée ou du moins qu’elle soit reconnue comme étant une maladie délaissée. 12 2013 • 2 Pour commander en ligne : WWW.OIE.INT/BOUTIQUE
nouvelles du siège Mouvements de personnel Départ Arrivée Directeur général adjoint Unités Communication et Dr Kazuaki Miyagishima Publications Mme Paloma Blandin-Parras Le 15 mars 2013, le Dr Kazuaki Chef de projet en publication Miyagishima a quitté ses fonctions assistée par ordinateur de Directeur général adjoint de l’OIE, chargé de la santé animale, L’OIE est de la santé publique vétérinaire heureuse et des normes internationales. Le d’accueillir de Dr Miyagishima est Docteur en nouveau Mme médecine, diplômé de l’Université Paloma Blandin- de Tokyo (Japon) avec une Parras qui a pris spécialisation en santé publique. ses fonctions Précédemment Secrétaire de de Chef de la Commission du Codex projets PAO le Alimentarius, il avait rejoint l’OIE 15 mars 2013. le 1er août 2009. Après avoir Fort de son expérience travaillé une professionnelle antérieure, il a apporté à l’OIE des compétences première fois appréciées notamment pour l’organisation et la gestion des il y a une dizaine d’année à l’OIE puis en Commissions spécialisées et pour la modernisation des modalités de tant que consultante, Paloma revient et fonctionnement du réseau des Centres de référence de l’OIE, telles l’OIE pourra ainsi bénéficier directement que décidées dans le cadre du Cinquième Plan stratégique de l’OIE. de ses grandes compétences en tant que Sa formation de Docteur en médecine a également été un atout pour spécialiste en PAO (publication assistée le lancement des programmes d’activités liés à la mise en œuvre par ordinateur). Ses talents seront dédiés du concept « Une seule santé » au sein de l’OIE et le renforcement tant aux activités de communication (logos des partenariats institutionnels avec l’OMS et la FAO. Toutes ces de conférences, infographies, documents contributions ont été très appréciées par les Pays Membres et le de promotion d’évènements, etc.) qu’à Directeur général. celles liées aux publications (Revue Le Dr Miyagishima a rejoint l’OMS en tant que Directeur du scientifique et technique, Bulletin, etc.). Département de la sécurité sanitaire des aliments et des zoonoses (FOS). Dans ses nouvelles fonctions, le Dr Miyagishima aura certainement de nombreuses occasions de maintenir le contact avec les équipes de l’OIE et de contribuer à la qualité de la collaboration entre l’OMS et l’OIE. 2013 • 2 13
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