NUIT DU QUATUOR 6 octobre 2018 - Musée de l'Orangerie

NUIT DU
QUATUOR
6 octobre 2018

PROGRAMME

QUATUOR ARDEO			19h
Beethoven, Lorusso

QUATUOR AROD			20h
Schumann, Mikirditsian

QUATUOR BÉLA			                                       21h
Crowford-Seeger, Monk, Baschet

QUATUOR DEBUSSY			22h
Ravel, Boo

CASTALIAN QUARTET 		23h
Fauré, Criton

QUATUOR TCHALIK			Minuit
Schubert, Ligeti, Reverdy

QUATUOR TANA			1h
Bartók, Tian

QUATUOR AKILONE 			 2h
Schubert, Ito

QUATUOR YAKO			                                       3h
Schumann, Yi

ORSINI QUARTETT			 4h
Glass, Repeckaite, Beethoven

#NuitDuQuatuor

© Musée de l’Orangerie, Dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy

Pour cette 3ème édition, la Nuit du Quatuor
investit une nouvelle fois la mythique salle
des Nymphéas et s’inscrit pleinement
dans le projet contemporain du musée de
l’Orangerie et de la Nuit Blanche.
Une fois de plus, les meilleurs ensembles
européens tels que les Quatuors Akilone,
Ardeo, Arod, Béla, Debussy, Castalian,Tana,
Orsini, Tchalik ou encore Yako interprèteront
des chefs-d’œuvre du répertoire d’hier et
d’aujourd’hui.
Cette année, la programmation se conjugue
au féminin et chaque concert sera l’occasion
de découvrir en première mondiale une
œuvre écrite par une compositrice et
commandée par ProQuartet pour l’occasion.
Le temps d’une nuit, mélomanes et curieux
goûteront à l’art du quatuor à cordes dans
l’atmosphère poétique de l’œuvre de
Claude Monet.

Nuit du Quatuor®

QUATUOR
ARDEO
Carole PETITDEMANGE
Mi-Sa YANG

                                                         © Franziska strauss
Yuko HARA
Joëlle MARTINEZ

Les quatre jeunes femmes se sont rencontrées au
CNSM de Paris où le quatuor à cordes était une
épreuve incontournable. Sans y penser, leur quatuor
naissait avec le XXIe siècle. Trentenaires, elles ont
envie de prendre leur destin en main. S’ajoute une
inscription plus affirmée encore dans la création
contemporaine. Aborder les univers poétiques, les
gestes d’un György Kurtág, d’un Jonathan Harvey, etc,
avec en perspective des collaborations approfondies
avec des compositeurs comme François Meïmoun,
Philippe Schöller.

L. v. Beethoven, Quatuor à cordes n°16 en fa
majeur, op. 135 (1826)

Le Quatuor op. 131 était à peine achevé que Beethoven
dut affronter un des drames les plus dévastateurs de
sa vie, le suicide manqué de son neveu Karl, qu’il
considérait comme son fils adoptif. L’Opus 135 prend
le contre-pied de tout ce qui a été mis en œuvre dans
l’Opus 131, et notamment de sa recherche radicale
d’unité. En outre, après cette œuvre qui pousse à ses
limites l’expansion de la forme, Beethoven va revenir
aux sources les plus traditionnelles de la sonate avec
une œuvre de petites dimensions.

G. Lorusso, Noir pulsant (2018) Création mondiale
Giulia Lorusso étudie la composition avec Alessandro
Solbiati au Conservatorie “G.Verdi” de Milan, où elle
obtient sa licence. En 2015 elle est admise à l’IRCAM
avant d’intégrer le Conservatoire de Paris (CNSMDP)
en master dans la classe de Frédéric Durieux pour
la composition et Luis Naon pour la composition
électroacoustique.

QUATUOR
 AROD
 Jordan VICTORIA
 Alexandre VU

                                                          ©Marco Borggreve
 Tanguy PARISOT
 Samy RACHID

Créé en 2013, le Quatuor Arod remporte le Premier
Prix du Concours International de l’ARD de Munich
en 2016. Il avait déjà remporté le Premier Prix du
Concours Carl Nielsen de Copenhague en 2015 et le
Premier Prix du Concours européen de la Fnapec en
2014. En 2017, il est nommé « BBC New Generation
Artist » pour les saisons 2017 à 2019, et ECHO
Rising Star pour la saison 2018-2019. Son premier
disque consacré à Mendelssohn sort à l’automne
2017 sous le label Erato Warner Classics. Depuis
2015, le Quatuor est résident ProQuartet.

R. Schumann, Quatuor à cordes n° 1 en la mineur
op. 41 n° 1 (1842)
L’année 1842 marque un tournant dans l’œuvre de
Schumann qui s’essaie alors au quatuor à cordes.
En étudiant les œuvres de Mozart et Beethoven, il
compose ses premières esquisses. Quatre jours
seulement lui seront nécessaires pour concevoir ce
premier quatuor. Il souhaite par là retenir l’attention
de Mendelssohn qui demeure pour lui « le critique
le plus élevé » et dont les trois Quatuors opus 44 ne
manqueront pas d’influencer son opus 41.

D. Mikirditsian, Miniature (2018) Création mondiale
Dans le cycle musical Les Nuits à Venir, dans lequel
s’inscrit cette miniature, la compositrice grecque
Dzovinar Mikirditsian va à la rencontre de la nuit
cherchant à capter les diverses articulations de
sa dimension poétique. Le cadre des Nymphéas
renforce la dimension poétique de l’œuvre en lui
assignant une vie nomade dans les musées.

QUATUOR
BÉLA
Julien DIEUDEGARD
Frédéric AURIER

                                                              © Jean-Louis Fernandez
Julian BOUTIN
Luc DEDREUIL

Fondé en 2006, le Quatuor Béla s’est réuni autour
du désir de défendre le répertoire du XXe siècle ainsi
que la créa­tion. Il se distingue par sa volonté d’être à
l’initiative de nouvelles compositions et de nourrir le
dialogue entre interprètes et compositeurs. Curieux
et enthou­siasmés par la diversité des courants qui
font la création contemporaine, les membres du
Quatuor Béla s’asso­cient à des figures artistiques
emblématiques : l’improvisateur Jean-François Vrod,
le rockeur Albert Marcoeur, la Compagnie de danse
Grenade..

R. Crawford-Seeger, String Quartet (1931)
Ce quatuor de Ruth Crawford-Seeger est un
chef-d’oeuvre « ultra-moderniste ». Les quatre
mouvements enchaînés mettent en avant les
techniques du « contrepoint dissonant » et de la
« diaphonie » appliquées au quatuor à cordes, ainsi
que les techniques sérielles.

M. Monk, Stringsongs (2005)
« J’ai ici exploré les instruments pour créer des sons
inattendus de la même manière que j’ai travaillé avec
la voix pendant de nombreuses années. Ce qui m’a
inspiré, c’est la musicalité et l’engagement passionné
du Kronos Quartet. (pour qui l’œuvre a été écrite) »
Meredith Monk

F. Baschet, Nuits blanches (2018) Création
mondiale
«C’est en vain que le rêveur fouille, comme la cendre,
ses rêves anciens, cherchant dans cette cendre ne
fût-ce qu’une braise, pour lui souffler dessus et, par
un feu renouvelé, (..) ressusciter en lui ce qui lui fut si
cher (..) et l’abusait si somptueusement !»
Fédor Dostoïevski, Les nuits blanches

QUATUOR
DEBUSSY
Christophe COLLETTE
Marc VIEILLEFON

                                                          © ©Bernard Benant
Vincent DEPRECQ
Cédric CONCHON

Premier Grand Prix du Concours international de
quatuor à cordes d’Évian 1993, Victoire de la musique
1996 (meilleure formation de musique de chambre),
le Quatuor Debussy jouit d’une reconnaissance
professionnelle incontestable.
Voilà plus de vingt-cinq ans que le Quatuor partage
avec les publics du monde entier ses interprétations
musicales sur les scènes les plus prestigieuses :
Japon, Chine, États-Unis, Canada, Australie,
Russie… Ses tournées régulières lui ont permis de
se faire un nom sur tous les continents.

M. Ravel, Quatuor à cordes en fa majeur (1903)

Le Quatuor à cordes en fa majeur marque les débuts
du compositeur français dans le domaine de la
musique de chambre. Ravel a composé cette partition
à l’âge de 27 ans, alors qu’il étudiait la composition
au Conservatoire de Paris auprès de Gabriel Fauré,
dédicataire de l’œuvre. Ce quatuor porte en germe
l’évolution musicale d’après-guerre dans ce qu’elle a
de novateur et de contradictoire. On trouve en effet
chez Ravel une préoccupation formelle, une écriture
aux proportions parfaites tout en étant émancipée sur
le plan mélodique.

D. Boo, Miniature (2018) Création mondiale
Dahae Boo étudie la composition à l’Université
Nationale de Séoul. Durant l’année 2016-2017, elle suit
le cursus de composition et d’informatique musicale
à l’Ircam. Sa musique a été jouée par l’Ensemble
InterContemporain, le Divertimento Ensemble, le
Berliner Ensemble Essenz, le Quartetto Prometeo
et le Quatuor Béla. En 2017, Dahae Boo était en
résidence de compositeur à l’Elektronmusikstudion
de Stockholm en Suède.

CASTALIAN
QUARTET

                                                           © Kaupo kikkas photography
Sini SIMONEN
Daniel ROBERTS
Charlotte BONNETON
Christopher GRAVES

Premier prix du Concours international de musique
de chambre de Lyon en 2015, le Castalian Quartet
remporte en 2016 le troisième prix au Concours
International de Quatuor de Banff. «YCAT Artists»
depuis 2016, il remporte en 2018 la récompense
inaugurale «Merito String Quartet Award» et
«Valentin Erben prize». Le quatuor s’est produit au
Wigmore Hall de Londres, au Konzerthaus de Vienne
et fera ses débuts au Louvre en novembre 2018, à
la Philarmonie de Paris et au Carnegie Hall en 2020.

G. Fauré, Quatuor à cordes en mi mineur op. 121
(1924)

Composé en 1923-1924, dédié au critique musical
Camille Bellaigue, le Quatuor en mi mineur opus 121
fut créé le 12 juin 1925 au Conservatoire de Paris,
quelques mois après la mort du compositeur. Premier
essai de Fauré dans ce genre canonique sur lequel
l’ombre de Beethoven n’a cessé de planer tout au
long du XIXe siècle, ce quatuor est aussi sa dernière
œuvre.

P. Criton, Miniature (2018) Création mondiale
Dans le domaine de la recherche musicale, depuis
1980, Pascale Criton explore les micro-intervalles et
leur organisation que ce soit en 1/8e, 1/12e, 1/16e ton.
Son écriture utilise la scordatura (accords spécifiques
des instruments à cordes, des guitares, du piano)
associée aux instruments de l’orchestre et à la
synthèse numérique.

QUATUOR
TCHALIK
Gabriel TCHALIK
Louise TCHALIK
Sarah TCHALIK

                                                              © Julien Daniel
Marc TCHALIK

Issu d’une famille franco-russe, le Quatuor Tchalik
présente la caractéristique d’être constitué de quatre
frères et sœurs. Bercés par une tradition familiale où
la musique tient un rôle central, ils jouent ensemble
depuis leur plus jeune âge. Cette immersion au
cœur de la musique de chambre leur a permis de
développer un jeu naturel, une respiration collective
et une communion artistique d’exception. En février
2018, le Quatuor a remporté le Premier Prix lors du
Concours Mozart de Salzbourg. Fin 2017, le Quatuor
Tchalik est nommé résident à ProQuartet.

G. Ligeti, Quatuor à cordes n° 1
« Métamorphoses nocturnes » (1953-54)
Ligeti a composé son Quatuor à cordes n° 1 en 1953-
54, lorsqu’il vivait encore à Budapest. Coupé de la
réalité culturelle et artistique de l’Europe de l’Ouest, il
poursuivait un idéal de modernité inspiré du modèle
bartókien.

M. Reverdy, Quatuor pour Maud (2018) Création
mondiale

Michèle Reverdy a composé pour toutes formations
instrumentales et vocales : musique de chambre,
oeuvres pour orchestre, choeurs, contes musicaux,
5 opéras,1 opéra-bouffe... En 2018 son catalogue
comporte une centaine d’œuvres.

F. Schubert, Quatuor à cordes n°12
« Quartettsatz » en ut mineur, D.703 (1820)
Écrit en plein milieu de la « période de crise » qui
affecte Schubert, le Quartettsatz se situe au centre
de sa production pour quatuors, entre les ouvrages
de jeunesse et ceux de sa maturité.

QUATUOR
TANA
Antoine MAISONHAUTE
Ivan LEBRUN

                                                          © Bernard Martinez
Maxime DESERT
Jeanne MAISONHAUTE

La singularité du Quatuor Tana repose sur son
répertoire, original et contemporain. Sa curiosité
musicale lui fait explorer les multiples facettes des
partitions créées par des compositeurs actuels.
Pionnier en nouvelles technologies, le Quatuor est
partenaire de recherche à l’Ircam, au Centre Henri
Pousseur, au GMEM et ArtZoyd. Il est créateur de
la première pièce jamais écrite pour instruments
hybrides, les Tanainstruments, du compositeur
péruvien Juan Gonzalo Arroyo.

B. Bartók, Quatuor à cordes n°6 en ré majeur,
Sz.114 (1939)

Ce quatuor est la dernière œuvre importante
composée par Bartók avant son exil aux États-Unis.
Il témoigne de la tragédie que vit le compositeur en
cette année 1939 : l’aggravation de la maladie de sa
mère et l’approche d’un adieu qui se révélera être
définitif au pays natal. Conçue à l’origine en quatre
mouvements séparés, la structure du quatuor va
se voir modifiée par l’insertion, à chaque début de
mouvement, d’une musique lente, sorte de ritournelle
lyrique se déployant tout au long de l’œuvre et formant
une continuité brisée.

L. Tian, Quatre pétales d’un lotus (2018) Création
mondiale
Leilei Tian est lauréate de plusieurs concours
internationaux prestigieux et fait partie de la
sélection de l’Académie de France à Rome. Elle
a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2012.
Quatrespétales d’un lotus tend à exprimer la beauté
de l’esprit transcendant comme un lotus sortant de la
boue sans être souillé.

QUATUOR
AKILONE

                                                            © Natacha Colmez-Collard
Emeline CONCÉ
Elise DE-BENDELAC
Louise DESJARDINS
Lucie MERCAT

Reconnu pour la vision poétique des œuvres qu’il
aborde, le Quatuor Akilone défend avec sensibilité,
intelligence et fantaisie le vaste répertoire du quatuor
à cordes. Lauréat du Premier Grand Prix du Concours
international de Quatuor à cordes de Bordeaux en
2016, le Quatuor Akilone est depuis en tournée en
Europe, au Japon, en Chine...
Parallèlement à une carrière internationale et poussé
par le besoin de tisser un lien complice avec l’auditeur,
le Quatuor Akilone ouvre son « chant » à tout type de
public.

F. Schubert, Quatuor n°13 en               la   mineur,
« Rosamunde » D 804 op.29 (1824)
Composé tandis que Schubert commence la
composition de La Jeune fille et la Mort, ce quatuor
permet au compositeur de se libérer. Il affirme en
effet : « Je veux, de cette façon, me frayer la voie
vers la symphonie… ». Pour renouer avec ce genre,
abandonné depuis quatre ans, il n’hésite pas à
employer dans l’Andante un thème de Rosamunde,
tandis que l’Allegretto emprunte son thème à un lied,
« les Dieux de la Grèce », écrit cinq ans plus tôt.

A. Ito, Laps de temps (2018) Création mondiale
Cette pièce est imaginée par Aki Ito comme une partie
émergée de plusieurs temps qui coexistent. Chaque
instrumentiste possède une période indépendante
tout au long de la pièce. Les quatre périodes suivent
leur propre mouvement et se mettent en conjonction
à certains moments de croisement, là où elles
s’influencent, comme des astres en résonance
orbitale dans l’espace. Ces moments peuvent
être accentués ou déstabilisés avec changement
dynamique et spectral.

QUATUOR
YAKO
Ludovic THILLY
Pierre MAESTRA

                                                         © Bernard Martinez
Vincent VERHOEVEN
Alban LEBRUN

Formé en 2015, le Quatuor Yako est lauréat du
concours de la Fnapec puis du Concours International
Orlando (Pays-Bas) en 2017.
Invité de France Musique pour l’émission « Chambre
Classique », ce jeune ensemble est également
entendu sur les ondes allemandes et salué par la
critique pour la sincérité de ses interprétations.
Après avoir fait ses armes au CNSMD de Lyon auprès
de Yovan Markovitch et Luc-Marie Aguera, le Quatuor
Yako se perfectionne à la Hochschule de Munich
dans la classe du Quatuor Cherubini ainsi qu’auprès
de Mathieu Herzog.
Le Quatuor Yako est en résidence ProQuartet depuis
2016.

R. Schumann, Quatuor n°3 en la majeur op. 41 n°3
(1842)
Les trois quatuors de l’opus 41, de caractère lumineux
et serein, composés en moins de deux mois, sont le
fruit d’une inspiration commune, de sorte qu’on peut
presque parler de triptyque. Il s’agit des premières
œuvres de musique de chambre du compositeur. Le
Quatuor n°3 est sans doute, formellement, le plus
original.

Xu Yi, Ode aux nymphéas (2018) Création
mondiale
« Cette miniature pour quatuor à cordes est inspirée
d’un poème de Zhou Dunyi, philosophe chinois du XIe
siècle. C’est un clin d’oeil à l’écrin des Nymphéas du
Musée de l’Orangerie. Est-ce le poète qui loue les
nymphéas ou bien les cordes qui récitent le poème ? »
Xu Yi

ORSINI
QUARTETT
Olivier ROBIN
Simon RIVERIN

                                                          © Peter Adamik
Kei TOJO
François THIRAULT

Fondé par quatre étudiants de l’Académie Karajan de
la Philharmonie de Berlin, le Orsini Quartett bénéficie
dans d’un enseignement de haut niveau dispensé
par les membres de l’Orchestre Philharmonique de
Berlin. La musique de chambre y occupe une place
prédominante en tant que faire valoir de toute la
culture instrumentale. Les étudiants sont initiés aux
répertoires classiques, romantiques mais aussi à
l’interprétation d’oeuvres contemporaines.

P. Glass, Quatuor à cordes n° 2 « Company »
d’après S. Beckett (1984)
Ce second quatuor à cordes est une œuvre lyrique,
presque romantique, caractérisée par des mélodies
remarquables et un arrangement d’une simplicité
bouleversante qui reflète sa tendance minimaliste.

J. Repeckaite, Miniature (2018) Création mondiale
« La musique de Justina Repeckaite a beaucoup de
similarités avec un diamant. Avec son impitoyable
forme et la perfection géométrique, elle crée une
beauté frappante, profonde, unique parmi les
compositeurs de sa génération. »
Ben Lunn, musicologue et compositeur britannique.

L. v. Beethoven, Grande Fugue « 17ème Quatuor »
en si bémol majeur, op. 133 (1825)
La « Grande Fugue » fut esquissée pour servir de
couronnement au 13e quatuor (avant d’en être
dissociée par l’éditeur). Pièce autosuffisante par
ses dimensions et par son unité organique, l’un des
grands « monstres » de la littérature beethovénienne,
la Grande Fugue constitue en elle-même l’incursion
la plus radicale de Beethoven dans l’étrange.

CRÉATIONS
10 miniatures
Loin d’être figé dans le temps, l’art du quatuor est
aujourd’hui encore le reflet de l’époque et de la
sensibilité des hommes et des femmes qui la vivent.

Afin de mettre en note ce début de siècle,
ProQuartet et le musée de l’Orangerie ont convié
dix compositrices, venues d’horizons culturels
riches et variés, à composer chacune une miniature
pour quatuor à cordes. L’italienne Guilia Lorusso, la
grecque Dzovinar Mikirditsian, les françaises Florence
Baschet, Pascale Criton et Michèle Reverdy, la
japonaise Aki Ito ainsi que les coréennes Dahae Boo
et Leilei Tian se sont ainsi prêtées à un jeu d’écriture
spécialement pour la Nuit du Quatuor avec pour toile
de fond la peinture de Claude Monet.

Chaque miniature est une entité vivante qui cherche à
communiquer la musique comme une expérience et à
explorer l’interprétation des quatuors qui les joueront
en créations mondiales.

Richard Jackson
Wall Painting
Le musée de l’Orangerie ouvre sa nouvelle salle
d’art contemporain avec une installation de l’artiste
américain Richard Jackson – Wall painting (peinture
acrylique, bois et toiles).

Au début des années 1960, au moment où
l’Expressionnisme Abstrait s’affirme comme le
mouvement artistique majeur des États-Unis, Richard
Jackson décide d’expérimenter différentes façons
d’étendre le champ de la peinture, de la pousser
en-dehors de ses cadres, styles ou conventions. À
partir de 1969, Jackson réalise des peintures murales
où des toiles grossièrement enduites de peinture
se substituent aux pinceaux. Il initie ainsi une série
inventive d’inversions et de dissimulations ayant pour
but de mettre à mal les conventions techniques et
stylistiques de la peinture.

Toile, peinture, espace et temps sont redistribués,
souvent simultanément, en une seule œuvre. Fasciné
par les Nymphéas de l’Orangerie, Richard Jackson
propose une œuvre en résonnance où couleur,
gestualité, organicité offrent une relecture joyeuse et
décalée du dernier œuvre de Monet.
Il affirme : « Je ne considère pas mon travail comme
une critique de la peinture, mais comme une vue
optimiste de ce qu’elle pourra être »
(Richard Jackson)

Sans titre, 1976-2009,
© Courtesy of the artist and Galerie Georges-Philippe et Nathalie
Vallois

Nuit des
amateurs
Cette année, la Nuit du Quatuor s’enrichit.
ProQuartet et la Maison des Pratiques Artistiques
Amateurs (MPAA) s’associent et proposent aux
musiciens amateurs de se joindre à cette grande
fête de la musique classique.
Toute la nuit, la Canopée du Forum des Halles
vibrera au rythme de deux événements de grande
envergure où musiciennes et musiciens vous feront
partager un moment suspendu que seule la musique
peut créer….

PROGRAMME
19h - Canopée, Forum des Halles
Le grand orchestre amateur, réunissant petits et
grands, interprétera sous la direction de la cheffe
d’orchestre Alexandra Cravero, un arrangement du
Boléro de Ravel, l’Hymne à la joie de Beethoven
ainsi qu’une œuvre contemporaine écrite par la
compositrice sud coréenne Imsu Choi.

20h30 - Maison des                   pratiques
artistiques amateurs
La Nuit de la musique amateur sera l’occasion
pour des ensembles de se produire et de vous
transmettre leur passion pour la musique.

ProQuartet - Centre européen de
        musique de chambre

INTÉGRALE FÉLIX MENDELSSOHN
Du 19 au 25 Novembre 2018
musée d’art et d’histoire du Judaïsme

La famille Mendelssohn occupe une place importante
dans l’histoire de la musique de chambre mais aussi
dans l’histoire du judaïsme. Enfant prodige, Félix
a déjà composé à 16 ans plus de 30 œuvres. Se
pencher sur sa musique de chambre est aussi une
manière de s’approcher du cœur de sa création
musicale. Il n’hésite pas ainsi à remettre sur l’établi
sa Première Symphonie dans une formation tout à
fait inhabituelle avec cordes et un piano à quatre
mains. Rareté absolue en concert. ProQuartet et le
mahJ proposent une semaine de musique dédiée
à l’œuvre de Felix Mendelssohn, avec la présence
exeptionnelle du pianiste Menahem Pressler.
                www.proquartet.fr

            musée de l’Orangerie
Exposition à venir
Les contes cruels de Paula Rego
17 octobre 2018 – 14 janvier 2019
Unique artiste femme du groupe de l’École de
Londres, Paula Rego se distingue par une œuvre
fortement figurative, littéraire, incisive et singulière.
Née en 1935 à Lisbonne, Paula Rego a quitté le
Portugal et la dictature de Salazar, pour faire
ses études à Londres où elle vit depuis plus de
cinquante ans.
Peintre, elle élabore avec virtuosité de grands
polyptyques au pastel. Habitée par une certaine
littérature et culture visuelle du XIXe siècle,
réaliste et fantastique, Paula Rego entremêle de
manière très contemporaine ces références (Jane
Eyre, Peter Pan, Daumier, Goya, Lewis Carroll,
Hogarth, Ensor, Degas...) à des éléments fortement
autobiographiques et d’autres, issus du monde
actuel et de ses enjeux sociaux et politiques.
            www.musee-orangerie.fr

Musée de l’Orangerie
Jardin de Tuileries (côté Seine), 75001 Paris
Métro : 1, 12, Station Concorde (lignes ouvertes
toute la nuit)
Bus : 24, 42, 52, 72, 73, 84, 94, arrêt Concorde