Num 533 - Album François Gérard (1932-1970) - Archives ...

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1 Num 533 – Album François Gérard (1932-1970)
Cl. Baty
Archives de la Vendée 2020
Date de création : 11/01/2021

Présentation du fond
Auteurs                                              Cl. Baty
Cotes extrêmes                                       1 Num 533
Modalités d'entrées                                  Prêt Alain Gérard, 2020.
Dates extrêmes                                       1932-1970
Année de publication                                 2020

       Notice/biographie :

       François Gérard naît le 4 mars 1918 à Plouézec, dans le département des Côtes-du-Nord
       (rebaptisé depuis Côtes-d’Armor). Ses parents, Yves-Marie Gérard (1884-1942) et Ermeline Le
       Saux (1895-1978), cultivateurs à la ferme de Kerjolis, ont déjà deux fils. Quatre filles et trois
       garçons suivront, portant la fratrie - aussi soudée que turbulente - à 10 membres, auxquels
       s’agrègent deux cousins orphelins. La famille est essentiellement bretonnante : c’est à l’école
       que les enfants apprennent le français. Un frère et une sœur deviendront agriculteurs et six
       autres membres de la fratrie (en comptant les conjoints) seront marins, de commerce, de pêche,
       de rivière ou de l'État. François s’engage dans la Marine nationale le 5 mars 1937, le
       lendemain de ses 19 ans, sous le matricule 636.B.37. Formé pendant six mois à bord du
       navire-école Paris, il embarque ensuite sur le croiseur Georges Leygues. Ce dernier, sorti des
       chantiers de Saint-Nazaire en avril mouille depuis en rade de Brest. Le 1er décembre 1937, le
       navire quitte les eaux bretonnes pour rejoindre l’Océan Indien avec à son bord le jeune matelot
       canonnier Gérard. C’est le début d’une longue carrière de marin, dont le détail s’égrène au fil
       des clichés présentés dans cet inventaire. Sa carrière militaire est évidemment marquée par la
       Seconde Guerre mondiale. Toujours à bord du Georges Leygues lorsqu’elle survient, il y reste
       jusqu’au mois de juin 1941. Il passe ensuite deux ans dans l’Artillerie de Côte marocaine à
       Casablanca, avant d’être affecté sur le cuirassé Richelieu, un des navires les plus puissants de
       la flotte française, en juillet 1943. Après le conflit mondial, François Gérard vit les débuts de la
       guerre d’Indochine à bord du Richelieu, qui y assure le retour des troupes françaises. Mais
       cette guerre coloniale lui déplaît, il s’ingénie alors à ne prendre que des engagements de
       quelques mois, trop courts pour y être expédié. Après un an passé au dépôt de Cherbourg, il
       embarque successivement, entre 1947 et 1952, sur un baliseur, la frégate météo Le Brix et des
       chasseurs de mines. Et puis, lors de ses permissions, il a remarqué la jeune amie de ses sœurs,
       Jeanne Mercier… Les noces sont célébrées le 5 janvier 1950 et trois ans après - jour pour jour -
       François est débarqué administrativement de la Flottille de la 2e Région. Le voilà libéré, après
       15 ans et 10 mois de service armé, dont 12 ans 7 mois et 22 jours à la mer. Le jeune retraité
       de l’Armée entame une deuxième carrière à la Poste. L’ancien canonnier troque son uniforme
       de marin pour celui de facteur. Nommé stagiaire à Amiens en septembre 1954, il s’y installe
       avec sa femme et son fils, Alain, né le 19 mai 1951. Au bout d’un an, la famille revient à
       Plouézec où un poste de titulaire lui est attribué – poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en
       1973. Le facteur va cependant être rappelé pour participer à la guerre d’Algérie le 5 juin 1956
       (15 jours avant la naissance de son second enfant, Maryvonne). Il passera cinq mois à Oran,
       avant de rentrer définitivement dans son foyer breton en novembre. Cette guerre n’est pas plus
       à son goût que celle d’Indochine. L’engagé de 1937, devenu antimilitariste, ne parlera jamais à
ses enfants des médailles militaires reçues pour ses actes de bravoure durant la guerre
1939-1945 (1 Num 533 1, vues 30-35) et il refusera l’habituel hommage militaire à sa mort,
survenue le 4 avril 2001.

Contenu ou introduction :

L’album présenté dans cet inventaire s’ouvre sur la collection de rubans de bachis portés par
François Gérard durant sa carrière dans la Marine nationale, de 1937 à 1953 (1 Num 533 2).
Suivent plus de 600 tirages photographiques noir et blanc, fixés par des coins autocollants sur
88 pages cartonnées reliées par un lacet, le tout sous une couverture en cuir marron décorée
de motifs végétaux. La moitié de ces clichés illustre les escales et lieux visités par le marin
(souvent par des photos-cartes achetées), l'autre moitié consiste en des tirages probablement
uniques mais dont l'auteur n'est vraisemblablement pas toujours François Gérard (notamment
pour ceux pris lors de manoeuvres ou de combats, ou encore lors de cérémonies officielles). Le
marin a légendé la plupart des clichés, parfois avec force détails, sur l’envers au crayon de
papier. La présence de ces notes confère un intérêt majeur à ces photos, qui deviennent ainsi
les témoins d’un fragment de l’histoire de la Marine française, juste avant, pendant, et juste
après la Seconde Guerre mondiale – notamment lors d’épisodes relativement méconnus
comme la bataille de Dakar en septembre 1940. Le fils de François Gérard a également prêté
quelques documents militaires permettant de retracer le parcours de son père, tous regroupés
dans la première notice (1 Num 533 1). Ils sont très précieux pour comprendre la chronologie
des événements vécus par le marin, tout particulièrement la page de son livret militaire listant
ses affectations successives (vue 13). À noter également la présence d'un enregistrement
sonore réalisé à New York en 1939, qui fait ressurgir la voix du jeune marin plus de 80 années
plus tard. Le plan retenu distingue les papiers et portraits propres à François Gérard (1 Num
533 1 à 3) et les portraits des membres de sa famille et de ses compagnons d’armes (1 Num
533 36 à 39). Le reste de l’inventaire suit un déroulement chronologique, de ses débuts sur le
Georges Leygues en 1937, jusqu’à son séjour à Amiens où il apprend le métier de facteur en
1954-1955, une fois retraité de l’Armée. François Gérard s’engage dans la Marine comme
matelot canonnier en mars 1937, à la veille du second conflit mondial. La Marine française,
récemment reconstruite, est alors l’une des plus puissantes au monde ; la 4e après celles de la
Grande Bretagne, des États-Unis et du Japon. Le jeune matelot embarque fin 1937 sur le
Georges Leygues, croiseur léger tout juste achevé, sur lequel il sillonne les océans Atlantique et
Indien (1 Num 533 4 à 8). Dès cette époque, ses clichés sont riches d’instruction sur
l’armement naval des bâtiments de guerre. L’album ne contient aucun cliché pris entre la
déclaration de la guerre le 3 septembre 1939 et la signature de l’armistice le 22 juin 1940. Ce
dernier exige le désarmement de la flotte de guerre, mais le gouvernement allemand déclare «
qu’il n’a pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre
française stationnée dans les ports sous contrôle allemand » (extrait de l’article 8). La France
conserve donc sa Marine, tout comme son empire colonial. Le ralliement de l’amiral Darlan,
chef d’état-major de la Marine, à Pétain participe au sentiment majoritaire de solidarité envers
le nouveau régime de Vichy au sein de la Marine française. Côté britannique, Churchill, très
inquiet à l’idée que la puissante flotte française soit malgré tout récupérée par Hitler, lance
l’opération Catapult qui entraine l’attaque de Mers el-Kébir début juillet 1940. Cet épisode
dramatique (1300 marins français décèdent dans le port algérien) fait naître une forte hostilité à
l’égard de l’allié d’hier chez les marins français. Ce ressentiment est probablement à l’origine
des échecs de l’attaque de Dakar en septembre 1940 – pendant laquelle les navires français
fidèles à Vichy repoussent les forces britanniques et gaullistes – et de la résistance française
lors des débarquements alliés en Algérie et au Maroc en novembre 1942. François Gérard,
heureusement absent à Mers el-Kébir, est témoin de ces deux derniers événements : à bord du
Georges Leygues à Dakar les 23-25 septembre 1940 (1 Num 533 10) et dans le camp militaire
de Casablanca les 8-10 novembre 1942 (1 Num 533 18). Ses clichés illustrent ces combats
fratricides qui durèrent à chaque fois trois jours. Sur le sujet délicat de ces batailles qui virent
s’affronter des Français, qu’il soit ici permis de préciser que, dans la majorité des cas,
l’appartenance à l’un ou l’autre des camps dit opposés ne résultait pas d’un choix politique
mais tout simplement des circonstances (notamment la localisation du navire au printemps
1940). Au final, entre 1939 et 1945, François Gérard aura combattu contre les Allemands, les
Italiens, les Alliés quand ceux-ci se présentaient en ennemis, puis à nouveau contre les
Allemands et les Japonais (aux côtés de ses adversaires passés). Tout cela avec le même sens
du devoir, de la discipline, de l’esprit de sacrifice et un patriotisme exemplaire (extraits de la
lettre de l’amiral vendéen Norbert Bonneau à Alain Gérard, datée du 9 avril 2015). Basculé
dans le camp allié après le débarquement en Afrique du Nord, comme la plupart des unités
françaises survivantes présentes sur ce continent, François Gérard est alors affecté sur le
cuirassé Richelieu. Ce dernier, après une modernisation à New York en 1943, opère aux côtés
de la Royal Navy en Atlantique puis dans l’Océan Indien (1 Num 533 19 à 29). Il est notamment
présent lors de la signature de la reddition japonaise par Lord Mountbatten à Singapour, le 12
septembre 1945 (1 Num 533 23). Après le conflit mondial, François Gérard passe encore
plusieurs mois à bord du Richelieu, avant de rentrer en France en juillet 1946. Le canonnier
reste un an à Cherbourg, puis remonte sur quatre navires différents dont la Frégate Le Brix (1
Num 533 30 à 32). La richesse documentaire de ce fonds photographique ne réside pas
seulement dans les épisodes de la guerre 1939-1945 décrits ci-dessus, mais aussi dans les
nombreuses images des pays traversés par François Gérard au gré de ses escales. Le marin
semble avoir eu à cœur d’illustrer les lieux visités par des clichés ou, plus souvent, par l’achat
de petites photos-cartes touristiques. Ainsi, 315 vues d’une douzaine d’états figurent dans cet
inventaire. Parmi eux : le Maroc et tout particulièrement Casablanca où le marin passa deux
ans, l’Égypte (passage obligé vers l’Océan Indien), Singapour, Ceylan, l’Afrique du Sud, le
Sénégal ou encore l’Écosse et la ville de New York photographiée en 1939 (lors de
l’Exposition internationale) et en 1943.

Mode de classement :

Les plus de 600 clichés que compte l'album ne sont pas toujours collés dans l'ordre
chronologique. De ce fait, seules quelques pages (une trentaine sur 88) sont présentées
intégralement dans l'inventaire ; toutes les autres ont été découpées, cliché par cliché, pour
permettre de les regrouper par sujets, chronologiquement. Par ailleurs, les légendes portées au
dos des photographies diffèrent parfois de celles, plus laconiques, inscrites dans l'album. Dans
ce cas, c'est la légende au verso qui a été jugée la plus fiable. En effet, un certain nombre de
clichés se sont détachés de l'album et certains ont pu être remis à de mauvais emplacements.

Tris et éliminations :
Mots-clés :
Typologie documentaire

photographie

Personne(s)

Gérard, François
Matière(s)

guerre 1939-1945
marine militaire

Communicabilité :

Documents numérisés

Publiable sur internet

Modalités de reproduction :

Les reproductions numériques seront traitées sur demande.
Ses papiers et portraits

     1 Num 533 1 - Certificat d'études primaires obtenu en juin 1932 (vue 1), carte d'identité
     de la Marine nationale (vues 2-4), livret individuel pour réserviste de l'Armée de mer (vues
     5-14), titre de libération définitive du service militaire (vues 15-16), livret du croiseur
     protégé Georges-Leygues (vues 17-23), citation pour son grand courage et son sang froid
     "au cours des violents combats des 23, 24, 25 septembre 1940 devant Dakar" (vue 24),
     "certificats de baptême de l'archidiocèse de la Ligne" indiquant que le marin a franchi
     l'équateur à bord du Richelieu le 9 mai 1944 et le 18 avril 1945 (vues 25-26), citation à
     l'ordre du régiment pour avoir "fait preuve de courage et d'endurance au cours de la guerre
     1939-1945 en effectuant dans des circonstances souvent périlleuses 24 mois de navigation
     en opérations" (1er août 1946, vue 27), certificat d'obtention de la médaille coloniale (9
     août 1947, vue 28), brevet de la Médaille Militaire (30 janvier 1959, vue 29), médailles
     photographiées recto et verso (vues 30-35 ; croix du combattant 1939-1940, vues 30-31,
     Atlantique Extrême-Orient 1939-1945, vues 32-33, médaille coloniale Afrique Occidentale
     Française et Extrême-Orient 1939, vues 34-35). 1932-1959
     Contexte Historique :3e quart 20e siècle / 2e quart 20e siècle
     Personne(s) :Gérard, François
     Matière :marine militaire
     1 Num 533 2 - Six rubans de bachis ayant appartenu au marin, portant les noms suivants
     : Marine Nationale, Paris, Georges Leygues, Artillerie de côte Maroc, Richelieu et Le Brix.
     1937-1950
     Présentation Du Contenu :

     Le bachi désigne le couvre-chef des matelots et quartiers-maîtres de la Marine nationale
     française. François GÉRARD en a précieusement conservé les rubans qu'il a collés sur la
     première page de son album, dans l'ordre chronologique.

     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     Matière :marine militaire
     1 Num 533 3 - Portraits individuels de François GÉRARD : en 1937 (vue 1), à Brest en
     1939 (vue 2), à Dakar le 15 novembre 1940 (vue 3), à Casablanca en 1941 (vues 4-7 ; le
     12 septembre, vue 4, le 18 septembre, vue 5, le 15 octobre, vue 6, et le 22 novembre, vue
     7) et en 1942 (vues 8-11 ; le 15 janvier, vue 8, le 8 mai, vue 9, le 18 août, vue 10, et le 15
     octobre, vue 11), à Durban (Afrique du Sud) le 2 août 1945 (vue 12), à Kerjolis (la ferme de
     ses parents en Bretagne, s.d., vue 13), à Oran en 1956 (vues 14-15). 1937-1956
     Présentation Du Contenu :

     François GÉRARD sert dans la Marine de mars 1937 à janvier 1953, en tant que
     canonnier.

     Les deux derniers portraits de ce lot (vues 14-15) sont les seuls de l'album pris après la
     retraite du marin. Ce dernier a en effet été rappelé sous les drapeaux pendant la guerre
     d'Algérie : il passera quatre mois à Oran de juillet à novembre 1956.

     Importance Matérielle / Collation :15 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie / portrait
     Contexte Historique :3e quart 20e siècle / 2e quart 20e siècle
Personne(s) :Gérard, François
    Matière :matelot

Sa carrière dans la Marine (1937-1953)
Présentation Du Contenu :

Le jeune homme rentre au 2e dépôt de Brest le 5 mars 1937, à tout juste 19 ans. Il passe sa
première période en mer (pendant 6 mois) à bord du cuirassé Paris, puis retourne un mois au
dépôt brestois avant d'être affecté sur un nouveau navire.

    De 1937 à 1939, à bord du croiseur Georges Leygues
    Présentation Du Contenu :

    François GÉRARD embarque sur le Georges Leygues le 30 octobre 1937, alors que le
    navire (6e croiseur léger de la classe La Galissonnière) est à peine achevé. Initialement
    baptisé Chateaurenault, le croiseur a été renommé Georges Leygues en l'honneur du
    ministre de la Marine, décédé en septembre 1933, qui était à l'origine de la reconstruction
    de la flotte française.

    Pendant les deux années qui précèdent le conflit mondial, le marin parcourt les océans
    Atlantique et Indien au sein de la 4e Division de Croiseurs (DC).

         1 Num 533 4 - Croiseurs dans le golfe d'Aden (vue 1), hydravions sur la catapulte
         (vue 2) et sur la rampe d'échouage (vue 3) dans l'Océan Indien, saut de marsouin
         (vue 4). Sur l'île de Ceylan : à Kandy (vues 5-8 ; pavillon oriental, vue 5, muséum,
         vue 6, bain des éléphants dans l'étang, vues 7-8), nombreux marins autour d'un
         éléphant et de son cornac dans un jardin à Colombo (vue 9). À Saïgon (Indochine,
         actuel Viêt-Nam) : sur le pont (vue 10), ours blanc au jardin botanique (vue 11). À
         Diego Suarez (Madagascar) : femmes malgaches (vue 12). À Suez (Égypte) : la 4e
         division au mouillage (vue 13), hommes au poste de lavage (vue 14), une fête locale
         (vue 15). 1937-1938
         Présentation Du Contenu :

         De décembre 1937 à avril 1938, le Georges Leygues effectue une croisière de longue
         durée en Extrême-Orient pendant laquelle il fera notamment escale au Sri Lanka, en
         Indochine, à Madagascar et en Égypte.

         Importance Matérielle / Collation :15 photographies positives (tirages)
         Données Techniques :noir et blanc
         Typologie Documentaire :photographie
         Contexte Historique :2e quart 20e siècle
         Lieu(x) :Indien, océan
         1 Num 533 5 - La 4e Division de Croiseurs en Atlantique : Division de croiseurs
         allant doubler la pointe du Raz (vue 1), le Georges-Leygues naviguant en ligne de file
         à l'arrière du Dunkerque à la sortie de Brest (vue 2), le même naviguant par petite
         houle à la sortie de Brest (vue 3) et par forte houle (vue 4), le croiseur Duguay-Trouin
         en rade de Brest (vue 5). Le Georges Leygues : dans l'Océan Atlantique (vue 6),
allant en tournée d'Angleterre (vue 7). Le 8 février 1939, les avaries sur le Georges
Leygues après le dramatique abordage du contre-torpilleur Bison au large de
Penmarch, lors d'exercices de nuit (vues 8-9). 1938-1939
Présentation Du Contenu :

La 4e DC rallie l'escadre de l'Atlantique en juin 1938. Huit mois plus tard, la jeune
carrière du Georges Leygues est marquée par un abordage dramatique avec le
contre-torpilleur Bison (navire amiral de la 2e Flotille de Torpilleurs). Ce dernier,
coupé en deux, déplore la perte de 18 marins (3 morts et 15 disparus) alors que les
dégâts sur le croiseur ne sont que légers (vues 8-9).

Importance Matérielle / Collation :9 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Atlantique (océan)
Matière :navire de guerre
1 Num 533 6 - En Écosse : À Glasgow : foule assemblée sur le quai King Georges
V, le 28 mai 1939 (vue 1), musiciens "après ba[n]quet chez Lord Maire", le 29 mai
1939 (vue 2). À Ballachulish : vue du loch (vue 3), cérémonie mortuaire sur le pont
d'un navire en présence de nombreux militaires et d'un prêtre, le 2 juin 1939 (vues
4-5). À Rosyth (port militaire près d'Édimbourg) : [officiers], le 10 juin 1939 (vue 6), le
Georges Leygues passant sous le Forth Bridge (vue 7). Au Havre le 19 juin 1939
(vue 8). mai-juin 1939
Présentation Du Contenu :

Fin mai 1939, les croiseurs de la 4e DC appareillent de Brest pour une croisière dans
les eaux britanniques. Du 25 mai au 14 juin, le Georges Leygues s'amarre
successivement dans les ports de Glasgow, Ballachulish, Stornoway, Scapa Flow
puis à la base navale de Rosyth, près d'Édimbourg. Les navires français rallient
ensuite Le Havre mi-juin, avant leur retour à Brest le 21 juin.

Importance Matérielle / Collation :8 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Ecosse (Royaume-Uni)
Matière :navire de guerre
1 Num 533 7 - Pavillons et monuments de l'Exposition internationale de New York
(vues 1-4), avec des défilés de marins français le 14 juillet, notamment devant les
pavillons anglais (vue 1, en haut à gauche), américain (vue 1, en bas à droite) et
français (vue 2, en haut à gauche), et un défilé de marins américains (vue 3). Vues
de la ville de New York (vues 5-7). Le paquebot Normandie entrant et sortant du port
(vue 8) : le grand cliché, en haut à gauche, est daté du 10 juin 1939 et a peut-être été
pris au Havre, quant aux trois autres, datés des 17 et 20 juillet, ils montrent au
premier plan les hydravions sur leur catapulte. juillet 1939
Présentation Du Contenu :

Début juillet 1939, la 4e Division de Croiseurs met le cap sur New York où se tient
l'Exposition internationale (the World's fair), initialement conçue pour célébrer le 150e
anniversaire de l'élection du premier président américain, Georges Washington. Le
    Georges Leygues y restera du 10 au 18 juillet.

    L'album de François GÉRARD contient un cliché du monument phare de cet
    événement : le Trylon et le Périsphère (vue 2, en haut à droite). Le marin a également
    photographié le célèbre paquebot français Normandie effectuant l'une de ses
    dernières transatlantiques avant son immobilisation à New York début septembre
    1939 (vue 8).

    Importance Matérielle / Collation :14 photographies positives (tirages)
    Données Techniques :noir et blanc
    Typologie Documentaire :photographie
    Contexte Historique :2e quart 20e siècle
    Lieu(x) :New York (Etats-Unis)
    Matière :marine militaire / exposition universelle
    1 Num 533 41 - Enregistrement sonore réalisé dans un studio de New York :
    François GÉRARD, après avoir été introduit par un employé du studio américain, y
    prononce quelques phrases en français puis en breton destinées à ses proches. 1939

    Présentation Du Contenu :

    Cet enregistrement audio - très émouvant à écouter plus de 80 ans après sa
    réalisation - permet d'entendre la voix du jeune marin de 21 ans. Il est illustré par un
    portrait du marin pris en 1939 (1 Num 533 3, vue 2) et quatre clichés de New York
    présents dans la notice consacrée à l'Exposition internationale (1 Num 533 7). Avec
    ses mots, François GÉRARD raconte qu'il vient de visiter "le plus grand studio" et qu'il
    se rendra à "l'Exposition de 39" le lendemain. Il termine par du breton, signifiant "Ici le
    temps est beau. Au revoir".

    Importance Matérielle / Collation :1 disque vinyle
    Dimensions :15 cm de diamètre
    Lieu(x) :New York (Etats-Unis)
    Personne(s) :Gérard, François
    1 Num 533 8 - Trois croiseurs (Georges Leygues, Gloire et Montcalm) au mouillage
    à Port Hamilton (vue 1), le littoral des Bermudes vu de l'océan (vues 2-3). 21-22 juillet
    1939
    Présentation Du Contenu :

    Au retour de New York, les croiseurs de la 4e DC mouillent aux Bermudes du 20 au
    25 juillet, avant de rallier Brest le 2 août 1939.

    Importance Matérielle / Collation :3 photographies positives (tirages)
    Données Techniques :noir et blanc
    Typologie Documentaire :photographie
    Contexte Historique :2e quart 20e siècle
    Lieu(x) :Atlantique (océan)
    Matière :navire de guerre
    À bord du Georges Leygues pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-11 juin
1941)
Présentation Du Contenu :
La France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. Le jour même fut créée la
Force de Raid, composée des navires les plus modernes de la Marine française (dont le
Georges Leygues), qui avait reçu pour mission de protéger l'Atlantique, à l'Est d'une ligne
Ouessant-Açores et Cap Vert, puis la Méditerranée.

     1 Num 533 9 - Navires de guerre français, à Oran (vue 1) et à Toulon (vues 2-5) :
     l'aviso La Curieuse, sur cale, après abordage avec un sous-marin italien (vue 1), le
     Georges Leygues (vue 2), les croiseurs Algérie (vue 3) et Strasbourg (vues 4-5). 1940

     Présentation Du Contenu :

     Fin avril 1940, la Force de Raid quitte Brest pour l'Algérie et participe à la campagne
     de guerre contre l'Italie dès le 11 juin, le lendemain de l'entrée en guerre de cette
     dernière. Le Georges Leygues sort d'Oran le 23 juin (juste après la signature de
     l'armistice) pour gagner Alger, d'où il repart le 3 juillet (jour de l'attaque de Mers
     el-Kébir) pour rallier Toulon. Le croiseur alternera ensuite entre Toulon et les Salins
     d'Hyères du 4 juillet au 9 septembre. L'aviso La Curieuse (vue 1) coula un
     sous-marin italien au large d'Oran le 16 juin 1940. Le croiseur Strasbourg (vues 4-5)
     est le seul navire français à réussir à sortir du port de Mers el-Kébir lors de l'attaque
     anglaise du 3 juillet 1940 qui coûta la vie à près de 1300 marins français. La Curieuse,
     Le Strasbourg et l'Algérie (vue 3) font partie des navires français qui se saborderont à
     Toulon le 27 novembre 1942.

     Importance Matérielle / Collation :5 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :1940
     Matière :navire de guerre
     1 Num 533 10 - Les combats de Dakar : - Le 23 : contre-torpilleurs (CT) déployant
     nuage de fumée (vue 1), avion anglais abattu par le Richelieu (vue 2). - Le 24 :
     évolution pendant le combat en rade de Dakar des CT et croiseurs (vue 3), CT Le
     Malin encadré par obus 203 (vue 4), Georges-Leygues encadré par obus 381 (vue 5),
     cargo en feu dans le port (vues 6-7), avion anglais abattu à Dakar par
     Georges-Leygues (vue 8). - Le 25 : combat (vue 9), rideau de fumée de CT et
     croiseurs (vue 10), rideau de fumée du Malin (vues 11-12), le Montcalm encadré de
     gerbes de 381 anglais vu du Georges Leygues (vues 13-16), Le Malin encadré
     masquant le Georges-Leygues (vue 17), lancement de torpille à bord du
     Georges-Leygues (vue 18), torpille en route (vue 19), départ d'une salve de 152 du
     Georges-Leygues (vues 20-21), départ d'une salve de 381 du Richelieu (vue 22),
     L'Audacieux échoué après engagement avec croiseurs anglais (vues 23-28), exercice
     d'évolution en rade de Dakar entre deux combats (vue 29), cargo en feu et remorqué
     en rade de Dakar pendant le combat (vues 30-31). 23-25 septembre 1940
     Présentation Du Contenu :

     Le Georges Leygues quitte Toulon le 9 septembre 1940 pour rallier Dakar, au sein
     d'une escadre (la Force Y) destinée à renforcer cette position stratégique, à rétablir
     l'ordre dans les territoires dissidents d'A.E.F. (Afrique équatoriale française) et à
     s'opposer aux menées britanniques et gaullistes en Afrique occidentale.
La présente notice reprend les légendes manuscrites présentes au dos des clichés.
François GÉRARD y décrit les étapes du combat lors duquel la flotte vichyste (dont le
Georges Leygues) repoussa l'attaque des forces britanniques et de la France Libre.
Le quartier-maître 2e classe canonnier GÉRARD fut blessé au bras lors de la bataille
et reçut une citation pour le courage et le sang froid dont il fit preuve lors de ces trois
jours (voir 1 Num 533 1, vue 24).

Importance Matérielle / Collation :31 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :1940
Lieu(x) :Sénégal
Matière :navire de guerre / marine militaire
1 Num 533 11 - Au large des côtes sénégalaises : exercice de lance-amarre entre
le Georges Leygues et Le Malin (vues 1-3), le Richelieu au mouillage (vues 4-5), la
passerelle du Georges-Leygues (vue 6), groupe d'armement de combat de la tourelle
II du Georges Leygues (vues 7-8), corvée de munition par des Sénégalais à Dakar
après le combat, à bord Georges-Leygues (vue 9). 1940
Présentation Du Contenu :

À part pour le dernier cliché (vue 9), François GÉRARD ne précise pas si ces photos
ont été prises avant ou après les combats de septembre.

Importance Matérielle / Collation :9 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :1940
Lieu(x) :Sénégal
Matière :navire de guerre
1 Num 533 12 - Vues de Dakar (vues 1-16) et d'autres sites sénégalais (vues
17-23) : maisons détruites après les combats de septembre (vues 1-3), panorama sur
la ville (vue 4), le Gouvernement général (vues 5-6 ; depuis la corniche, vue 6), le
palais du gouverneur (vue 7), l'hôtel de ville (vue 8), la Poste centrale (vues 9-10), le
Syndicat d'Initiative (vue 11), la gare centrale (vue 12), la cathédrale du souvenir
africain (vue 13), le marché de Sandaga (vue 14), le monument aux morts de la
Guerre 1914-1918 sur la place Protêt (vue 15), un avion anglais abattu exposé place
Protêt (vue 16). L'île de Gorée vue de la rade (vue 17), un bombardier Guen Martin
camouflé à Thies (vue 18), village de Médine (vue 19), village (vue 20), village et
femme indigène à Rufisque (vues 21-22), lion du zoo de la plage de Hann (vue 23).
1940-1941
Présentation Du Contenu :

Toutes ces photos portent une légende manuscrite au verso, même si certaines ont
probablement été achetées (celles portant des chiffres romains). Neuf d'entre elles
(qui semblent correspondre aux cartes achetées, vues 4-6, 9-11, 13-14 et 20) sont
datées du 1er juin 1941.

Importance Matérielle / Collation :23 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
    Lieu(x) :Sénégal
    À Casablanca (11 juin 1941-1er juillet 1943)
Présentation Du Contenu :

François GÉRARD quitte Dakar le 5 juin 1941 et arrive à Casablanca 6 jours plus tard.
Après 3 ans et 7 mois à bord du Georges Leygues, il est affecté à terre, dans l'Artillerie de
Côte du Maroc, pour une période de 2 ans et 1 mois.

     1 Num 533 13 - Dans le camp militaire de Casablanca, souvent légendé "batterie du
     P.E.R." ou simplement "P.E.R." (la signification de ce sigle reste inconnue) : François
     GÉRARD et ses compagnons d'armes (vues 1-9), [une tour de contrôle] sur le port
     (vue 3, cliché au centre, vues 10-11), le pavillon français (vues 12-13), animaux (vues
     14-15). 1941-1942
     Présentation Du Contenu :

     L'album contient de nombreuses photographies de cette période, reflétant le quotidien
     des marins au travail comme dans leurs loisirs. Ils apparaissent ainsi en uniforme ou
     dans des tenues plus décontractées, tirant des charettes (vues 1-2, 5), au bar (vue 2,
     en haut au milieu), déguisés (vue 3, en bas), mimant une opération chirurgicale (vue
     9) ou entourés d'animaux (chiens, cochon, poules et canards). Certains de ces
     animaux avaient été baptisés par les marins, comme Rytta, la petite chienne qui pose
     souvent dans leurs bras (vues 1, 6-7), Moloton qui se dresse sur ses pattes arrière
     pour attraper ce que lui tend "Petit Louis" (vue 14, en haut au milieu), ou encore
     Gouly, le cochon (vue 14, à droite).

     Importance Matérielle / Collation :43 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :1941 / 1942
     Lieu(x) :Casablanca (Maroc)
     Personne(s) :Gérard, François
     1 Num 533 14 - Vues du Maroc : le phare d'El-Hank à Casablanca (vues 1-2),
     "souvenir de promenade" à Fédala (actuelle Mohammedia) en 1941 (vues 3-8).
     Photos-cartes achetées de Casablanca (vues 9-20 ; l'avenue du Parc et le Petit
     Lycée, vue 9, la place de France, vue 10, le boulevard de la Gare, vue 11, le
     boulevard Gouraud, vue 12, le port et le boulevard du 4e Zouaves, vues 13-14, les
     rues Chénier et Aristide Briand, vue 15, la place de France, vue 16, le carrefour de la
     Poste, vue 17, la cathédrale, vue 18, la Banque du Maroc vue de la Poste, vue 19, la
     piscine, vue 20), de Fès (la piscine, carte postale des éditions Photostyl, vue 21) et du
     Maroc (vues 22-27). 1941-1943
     Présentation Du Contenu :

     François GÉRARD (vues 3-5, 7) s'est rendu à Fédala avec deux amis qui figurent
     aussi sur des clichés des notices 1 Num 533 13 et 37.

     Importance Matérielle / Collation :31 photographies positives (tirages) et 1 carte
     postale
     Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :carte postale / photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Maroc
1 Num 533 15 - Compétition d'athlétisme au stade Lyautey, à Casablanca, en juin
1942 : l'équipe du P.E.R. (vue 1, François GÉRARD est à droite), l'envoi des couleurs
(vue 2), le défilé des athlètes (vue 3), saut en hauteur (vues 4-6), saut à la perche
(vues 7-8), courses de 100, 200, 400 et 5000 mètres (vues 10-12). Figures
acrobatiques réalisées par une douzaine de marins ( vues 13-16) et lanceur de poids
[prénommé Sola ?], dans la batterie du P.E.R. (vue 17). 1941-1943
Importance Matérielle / Collation :17 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Casablanca (Maroc)
Matière :athlétisme
1 Num 533 16 - Bateaux, sous-marins et hydravions dans le port de Casablanca :
Navires militaires : rentrée en rade du croiseur Montcalm, au fond le Séhérazade (vue
1), les croiseurs Primauguet et Montcalm (vue 2), le Primauguet (vue 3), le
contre-torpilleur Le Malin rentrant de campagne (il porte la marque X82, vue 4), le
contre-torpilleur L'Audacieux arrivant à Casa (vues 5-7), l'aviso colonial D'Iberville
(vue 8) et le sous-marin Le Glorieux (vue 9) arrivant tous deux de Madagascar, le
sous-marin Le Conquérant (vue 10), la plage avant du cuirassé Jean-Bart (vue 11), la
plage avant du torpilleur Le Fougueux (vue 12), la plage avant et la superstructure du
Brestois (vue 13), sur le SS Wyoming (vue 14, François GÉRARD à droite), navire
non identifié portant la marque W65 (vue 15). Navires civils : le cargo Fomalhaut (vue
16), le paquebot Providence (vue 17). Bateaux non identifiés (vues 18-19). Voiliers
(vues 20-23), dont un quatre-mâts, l'Anfitrite, photographié le 25 novembre 1941
(vues 20, en bas au milieu, et 21). Hydravions : amerrissage d'un Loire 130 (vue 24),
un [Gourdou] en vol (vue 25). 1941-octobre 1942
Présentation Du Contenu :

Certains clichés sont datés précisément au verso : 15 octobre 1941 (vue 10), 15
novembre 1941 (vue 24), juin 1942 (vues 14, 18, 25) et juillet 1942 (vues 3, 8-9 et 23).
Les autres ont vraisemblablement aussi été photographiés avant le débarquement
américain du 8 novembre 1942.

Certains clichés semblent avoir été pris depuis la tour de contrôle du camp militaire
(photographiée dans le 1 Num 533 13, vues 3, 10 et 11).

Importance Matérielle / Collation :30 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :1941 / 1942
Lieu(x) :Casablanca (Maroc)
Matière :navire de guerre
1 Num 533 17 - [Le cuirassé Jean Bart] tirant des salves, amarré dans le port de
Casablanca derrière le cargo SS Ste Jacqueline, photographié depuis la tour de
contrôle de la batterie militaire. [1940-1943]
Présentation Du Contenu :
Ces trois clichés n'ont pas été légendés au verso, mais la légende de l'album indique
"Casa 42" pour les trois. Le profil du navire de guerre en second plan correspond à
celui du cuirassé Jean Bart, qui mouillait à Casablanca depuis son évasion
miraculeuse du port de Saint-Nazaire en juin 1940 (alors qu'il est à peine achevé).

Les salves tirées du cuirassé pourrait l'avoir été lors des combats de novembre 1942,
auquel il pris part activement avant d'être gravement endommagé. Mais la présence
du cargo Ste Jacqueline va à l'encontre de cette hypothèse, ce dernier n'étant
apparemment pas dans le port de Casablanca lors du débarquement américain. La
présence de ce cargo permet cependant de dater ces clichés entre juin 1940 et mars
1943 (en effet, il s'agit du cargo britannique Pengreep, rebaptisé Ste Jacqueline après
avoir été saisi par les forces françaises de Vichy en juin 1940. Repris par les
Britanniques en novembre 1942, le cargo retrouvera son nom initial début 1943). Il
pourrait donc s'agir de tirs d'entrainement effectué en 1942, avant le mois de
novembre.

Importance Matérielle / Collation :3 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :1939-1945
Lieu(x) :Casablanca (Maroc)
Matière :navire de guerre
1 Num 533 18 - Le débarquement américain à Casablanca en novembre 1942 :
Les combats des 8, 9 et 10 novembre : le croiseur Primauguet appareille pour le
combat (le 8 novembre, vue 1), le Primauguet appareille et le Saint Blaise coule (le 8
novembre, vues 2-3), le Lipari brûle, le St Blaise coule, le Savoie et l'Ile Ouessant
coulent (vue 4), rideau de fumée de l'escadre légère (vue 5), gerbe de 406 américain
(vue 6), les torpilleurs Simoun et Brestois (vue 7), le Simoun et une balancelle
espagnole (vue 8), les torpilleurs Simoun et Frondeur rentrant au port (vue 9), le
Simoun rentre au port (vue 10), le Frondeur rentre au port gravement endommagé
(vue 11), embarcation ramenant les rescapés du Primauguet, de l'Albatros et du
Milan, en arrière-plan le Brestois (vue 12). Après le cessez-le-feu, les 12 et 13
novembre : des navires américains rentrant au port, dont le croiseur Augusta (vue
13-16), navires américains au mouillage (vues 17-19), vedettes américaines de
débarquement (vue 20). Navires français échoués, le 22 novembre : le Primauguet
(vues 21-22), l'Albatros (vues 23-24), le Milan (vue 25). 8-22 novembre 1942
Présentation Du Contenu :

Ces photos illustrent le déroulement de l'Opération Torch - nom de code donné au
débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie - dont la réussite va contribuer
à retourner la situation en faveur des Alliés. À Casablanca, les forces françaises,
fidèles aux ordres de Pétain et de Noguès, résistèrent à l'assaut des troupes
américaines pendant trois jours. De nombreux navires de la flotte française, mais
aussi des paquebots (dont le Lipari, le Savoie et l'Ile d'Ouessant) et un bateau-prison
(le Saint-Blaise) présents dans le port marocain, furent coulés, comme en témoignent
ces clichés. L'amiral Darlan, présent à Alger, ordonna finalement le cessez-le-feu et le
ralliement aux forces alliées.

Importance Matérielle / Collation :25 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :1942
     Lieu(x) :Casablanca (Maroc)
     Matière :navire de guerre / marine militaire
     À bord du cuirassé Richelieu, la fin du conflit mondial et les prémices de la guerre
d'Indochine (1er juillet 1943-21 juillet 1946)
Présentation Du Contenu :

Après plus de deux annnées passées au Maroc, François GÉRARD embarque à bord de
l'un des plus puissants navires de guerre de l'époque, le cuirassé Richelieu. Ce dernier,
basé à Dakar, où il participa aux combats de septembre 1940 contre les Britanniques (voir
1 Num 533 10), rejoignit les Alliés fin 1942, après le débarquement anglo-américain,
comme bon nombre des forces françaises présentes en Afrique. Après une modernisation
complète à New-York, le Richelieu rallie la Royal Navy (Marine britannique) pour escorter
des convois entre Scapa Flow, la Norvège et la Russie. Puis au printemps 1944, le
cuirassé rejoint les flottes britanniques et américaines dans l'Océan Indien.

     1 Num 533 19 - Arrivée de navires de guerre dont le Richelieu à New York, le 11
     février 1943 (vues 1-2). Photos-cartes achetées de New York City (vues 3-5). 1943
     Présentation Du Contenu :

     Le cuirassé français gagne New-York en février 1943 pour être modernisé à l'arsenal
     de Brooklyn. La refonte s'achève en octobre 1943. François GÉRARD n'est affecté
     sur le Richelieu que le 1er juillet 1943, mais il a néanmoins collé dans son album des
     clichés de l'arrivée du cuirassé à New York en février (vues 1-2), ainsi que de
     nombreuses photos-cartes de la ville.

     Importance Matérielle / Collation :28 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     Lieu(x) :New York (Etats-Unis)
     1 Num 533 20 - Le port et la ville de Gibraltar. 1er février 1945
     Présentation Du Contenu :

     Parmi ces 9 photos-cartes, une seule est datée du 1er février 1945. Il est fort probable
     qu'elles furent toutes achetées lors du carénage que le Richelieu effectua sur le
     rocher britannique du 25 janvier au 13 février 1945.

     Importance Matérielle / Collation :9 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     Lieu(x) :Gibraltar
     1 Num 533 21 - Vues de Ceylan, datées de mai-juin 1945 (vues 1-7) et du 14
     janvier 1946 (vues 8-12) : photos-cartes achetées de différents lieux non identifiés,
     excepté Trincomalee (vue 10), ainsi que de Ceylanais et d'éléphants domestiqués.
     1945-1946
     Présentation Du Contenu :
Durant les années 1944 et 1945, le Richelieu passe plusieurs mois basé à
Trincomalee, au Nord-Est de Ceylan, d'où il mène des attaques contre l'empire du
Japon. Il participe notamment, avec le cuirassé Queen Elizabeth, au bombardement
de Sabang (en Indonésie) mi-avril 1945 et à des opérations sur les îles Nicobar visant
à soutenir la prise de Rangoon (en Birmanie) début mai 1945. Après la capitulation, le
Richelieu reste quelques mois dans l'Océan Indien pour assurer la présence française
lors de la guerre d'Indochine.

Importance Matérielle / Collation :12 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Sri Lanka
1 Num 533 22 - Photos-cartes achetées de la ville de Durban, en Afrique du Sud, et
des populations autochtones du Sud de l'Afrique. juillet 1945
Présentation Du Contenu :

Le Richelieu est envoyé en carénage à Durban du 19 juillet au 10 août 1945.

Importance Matérielle / Collation :23 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Afrique méridionale
1 Num 533 23 - La signature de la reddition japonaise par Lord Louis Mountbatten,
devant l'hôtel de ville de Singapour. 12 septembre 1945
Présentation Du Contenu :

Le Richelieu était présent à Singapour lors de la capitulation des troupes japonaises
du Sud-Est asiatique, signée par Lord Mountbatten, commandant en chef des forces
alliées de l'Asie du Sud-Est.

Importance Matérielle / Collation :4 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :1945
Lieu(x) :Singapour
1 Num 533 24 - Vues de Singapour : ports (vues 1-2), musée national (vue 3),
temples (vues 4-5), bâtiments non identifiés (vues 6-8), maison (vue 9), cérémonies
traditionnelles (vues 10-11), femmes travaillant ou posant en tenue traditionnelle
(vues 12-16), scènes de rue (vues 17-19). Militaires et [prisonniers de guerre
japonais] (vues 20-22). 1945-1946
Présentation Du Contenu :

Ces photos achetées ne sont pas toutes datées : celles qui le sont indiquent soit
"1945" (vues 2-3, 8-9), soit "1er janvier 1946" (vues 10-13, 15-16 et 20-22). Le
Richelieu s'amarra à quatre reprises à Singapour entre le 11 septembre 1945 et le 6
janvier 1946.

Importance Matérielle / Collation :31 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Singapour
1 Num 533 25 - Un défilé de soldats [américains] (vue 1) et la tribune officielle avec
le général de Gaulle, devant l'obélisque de la place de la Concorde (vue 2), à Paris.
Le château de Versailles : la façade côté terrasse Ouest (avec de surprenants
tronçons de colonnes écroulées au premier plan, vue 3), le Grand Trianon (vue 4), le
petit Trianon (vue 5), les bassins de Latone (vues 6-7), d'Appollon (vue 8) et de
Neptune (vue 9), le temple de l'Amour (vue 10), la colonnade (vue 11), la galerie des
Batailles (vue 12), la chambre à coucher de Louis XIV (vue 13) et celle de
Marie-Antoinette au Trianon (vue 14). [1944-1946 ?]
Présentation Du Contenu :

Ces 14 clichés comportent tous au verso la mention manuscrite : "Djibouti, le 24-1-46,
Versailles". Or, au vu des autres photos datées de l'album, on sait que le Richelieu se
trouvait entre Ceylan et l'Égypte le 24 janvier 1946 - donc potentiellement à Djibouti.
François GÉRARD n'a donc pas pu être présent ce jour-là à Paris ou à Versailles...
Les deux premiers clichés dateraient plus vraisemblablement de la libération de Paris
en août 1944. Quant à ceux du château du Roi-Soleil, certains sont légendés
"Versailles 45" dans l'album, mais pourquoi François GÉRARD les a-t-il collés dans
son album en indiquant la date du 24 janvier 1946 au dos ? Mystère...

Importance Matérielle / Collation :14 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Paris / Versailles (Yvelines) : château
1 Num 533 26 - Vues d'Égypte : villes, dont Alexandrie, Le Caire (vues 4-5, 11-14),
Port Saïd et Port Tewfick, canal de Suez (vue 9), scènes de rue, commerçants,
enfants et femmes voilées. janvier-février 1946
Présentation Du Contenu :

Ces nombreux clichés sont tous datés de janvier et février 1946. Le Richelieu semble
être resté en Égypte plusieurs semaines, probalement à Port Saïd et/ou à Port Suez
(légendé "Port Tewfick" dans l'album), les deux ports situés aux extrémités du canal
de Suez.

Importance Matérielle / Collation :80 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Egypte
1 Num 533 27 - Personnalités politiques et militaires en visite en Égypte : Winston
Churchill (vue 1), le général Clark (vues 2-3 ; avec Alexander, vue 2, avec le général
Giraud, vue 3), Bernard Montgomery (vues 4-5). février 1946
Présentation Du Contenu :

Ces clichés sont tous légendés au dos "Égypte février 1946" ; les noms des
personnalités photographiées sont notés sous chaque cliché dans l'album.
Importance Matérielle / Collation :5 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     1 Num 533 28 - Vues d'Israël, principalement de Jérusalem (3 clichés sur la vue 1
     et vues 2-4). février 1946
     Présentation Du Contenu :

     Selon les dates portées au dos de ces photos-cartes achetées, le Richelieu a dû faire
     escale en Israël en février 1946.

     Importance Matérielle / Collation :10 photographies positives (tirages)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     Lieu(x) :Israël
     1 Num 533 29 - Cérémonie militaire dans le port de Toulon : arrivée de navires
     militaires (vues 1-2), descente des marins sur le quai (vue 3), cérémonie [à bord du
     Richelieu] (vues 4-7). 11 février 1946
     Présentation Du Contenu :

     Tous ces clichés, de grand format, portent le cachet suivant au dos : "Agence
     photographique française Labo 27 rue du Fg Montmartre Paris".

    Importance Matérielle / Collation :7 photographies positives (tirages)
    Données Techniques :noir et blanc
    Typologie Documentaire :photographie
    Contexte Historique :2e quart 20e siècle
    Lieu(x) :Toulon (Var)
    Matière :marine militaire / matelot
    De retour en France (21 juillet 1946-5 janvier 1953)
Présentation Du Contenu :

François GÉRARD a passé 3 ans et 20 jours sur le Richelieu. Il débarque au dépôt de
Cherbourg en juillet 1946 pour un an, avant de remonter à bord d'un baliseur, d'une frégate
(Le Brix) puis de trois chasseurs. Il prend sa retraite le 5 janvier 1943 au terme de 15 ans
et 10 mois de service dans la Marine française.

     1 Num 533 30 - Soldats défilant dans la cour du ministère. 1946
     Présentation Du Contenu :

     Le contexte et la date exacte ne sont pas mentionnés.

     Importance Matérielle / Collation :1 photographie positive (tirage)
     Données Techniques :noir et blanc
     Typologie Documentaire :photographie
     Contexte Historique :2e quart 20e siècle
     Lieu(x) :Paris
     Matière :matelot
1 Num 533 31 - Cherbourg : la statue de Napoléon (vue 1, en haut à gauche ; vue
2, en haut à gauche), la gare maritime (vue 1, en haut à gauche et en bas à droite;
vue 2, en haut à droite, avec le paquebot le Bremen, et en bas à droite), le quai
Coligny et la montagne du Roule (vue 1, en haut à droite), le théâtre (vue 1, au milieu
à droite), la basilique Sainte-Trinité (vue 2, en haut à gauche), la place de la
République (vue 2, au milieu à gauche), le casino (vue 2, en bas à gauche).
1946-1947
Présentation Du Contenu :

François GÉRARD passe presque un an au dépôt de Cherbourg (du 21 juillet 1946 au
1er juillet 1947). Cette période est illustrée dans son album par 12 photos-cartes
achetées de cette ville du département de la Manche.

Importance Matérielle / Collation :12 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Lieu(x) :Cherbourg (Manche)
1 Num 533 32 - [Fêtes à bord du Brix à l'occasion du passage de l'Équateur], en
1948 : le 27 mai (vues 1-9), le 10 juin (vues 10-13), en septembre (vues 14-16), non
datée (vue 17). 1948
Présentation Du Contenu :

Toutes ces photos sont légendées au verso : "Point L" suivi d'une date. Il a été
supposé que la lettre L désignait ici la "Ligne" (ou "Ligne équatoriale") et que ces
clichés illustraient les cérémonies organisées en pleine mer à l'occasion du passage
de l'Équateur. Traditionnellement, ce passage est vécu comme un rite initiatique pour
les marins novices, qui sont baptisés par les anciens dont l'un est déguisé en
Neptune. Les photographies montrent des mises en scène avec déguisements et
maquillage qui appuient cette hypothèse (vues 1-3, 10-11, 14 et 17), ainsi que des
combats de boxe (vues 4, 12-13) et [des jeux ?] sur des radeaux mis à l'eau (vues 5-7
et 16).

Ces clichés ont probablement été pris sur la frégate Le Brix, sur laquelle François
GÉRARD naviga du 20 décembre 1947 au 1er mars 1950. Trois photos montrent
d'autres navires, dont la frégate Laplace (vue 15).

François GÉRARD a lui-même été "baptisé" lors du passage de l'équateur à bord du
Richelieu en 1944 et 1945 (voir ses "certificats de baptême de l'archidiocèse de la
Ligne" dans le 1 Num 533 1, vues 25-26).

Importance Matérielle / Collation :17 photographies positives (tirages)
Données Techniques :noir et blanc
Typologie Documentaire :photographie
Contexte Historique :2e quart 20e siècle
Matière :matelot
Navires et escale non datés

1 Num 533 33 - Navires de guerre : le cuirassé Richelieu (vue 1), le torpilleur
Cyclone (vue 2), le croiseur sous-marin Surcouf (vue 3), les submersibles Sirène (vue
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