OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 - ÉTAT DES LIEUX ET ÉVOLUTIONS EN COURS Sponsorisé par : Maincare Solutions Analyste IDC : Thierry Hamelin Février 2020
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OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 ÉTAT DES LIEUX ET ÉVOLUTIONS EN COURS Sponsorisé par : Maincare Solutions Analyste IDC : Thierry Hamelin Février 2020 IDC #FR500 1
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD PRINCIPALES CONCLUSIONS Dans le cadre de la stratégie nationale “Ma santé 2022” de transformation du système de santé et du plan HOP’EN (HOPital numérique ouvert sur son ENvironnement) qui succède au programme Hôpital Numérique, les établissements de soins n’ont d’autre choix que de poursuivre la modernisation de leurs systèmes d’information et de déployer des services numériques à destination des patients et des professionnels de santé, dont la médecine de ville. A cela s’ajoute le plan E-parcours qui vise à améliorer, grâce aux outils numériques, la coordination des professionnels de santé et la prise en charge des patients à l’échelle des territoires. Dans ce contexte d’ouverture des SIH, l’étude menée par IDC révèle que la sécurité et l’urbanisation IT seront, pour 85% des établissements de soins publics, le premier axe d’investissement dans les deux ans à venir, devant la télémédecine (76%), le Dossier Patient Informatisé (72%), les portails numériques à destination des professionnels de santé (65%) et ceux pour les patients (64%). La gestion du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information) et le pilotage décisionnel représentent également un axe d’investissement pour un peu plus de la moitié des établissements. D’autant que ce sont deux domaines où de nombreux projets de convergence sont en cours. A ce titre, 22% des établissements étudiés envisagent d’acquérir un outil décisionnel dans les 24 mois à venir. Les établissements de soins publics restent plutôt attachés aux solutions de santé on-premise. Les domaines pour lesquels l’hébergement en dehors du data center est le plus envisagé sont le DPI (pour la moitié des établissements concernés), les portails à destination des professionnels de santé (47%), les portails pour les patients (42%) et enfin les solutions de télémédecine (42%). Au final, si la dynamique associée à la mise en place de services numériques est forte, y compris au niveau des régions, le principal challenge réside dans la capacité à respecter l’échéance du 31 décembre 2022 pour les programmes HOP’EN et E-parcours associés au plan Ma Santé 2022. Ainsi, la question du financement des initiatives demeure centrale. Si un établissement de soins sur deux a augmenté ses dépenses IT consacrées aux nouveaux projets en 2019, cela ne doit pas masquer la situation difficile à laquelle sont confrontés les GHT, à savoir la nécessité de moderniser leurs SI et continuer d’assurer le fonctionnement de l’existant, le tout dans un contexte de contraintes budgétaires. Même si HOP’EN et E-parcours sont dotés d’une enveloppe d’aide, de respectivement 420 millions d’euros et 150 millions d’euros, tous les projets ne seront pas éligibles aux aides d’Etat, d’autant que la convergence des SIH est encore loin d’être achevée. Ensuite, l’essor des services numériques dépendra également de la vitesse de diffusion des socles technologiques sur lesquels ils ont vocation à s’appuyer, en particulier le Dossier Médical Partagé (DMP), l’Identifiant National de Santé (INS) et la Messagerie Sécurisée de Santé (MSS). IDC #FR500 2
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD MÉTHODOLOGIE L’Observatoire e-Santé 2019 réalisé par IDC repose sur une enquête menée en France, entre septembre et octobre 2019, auprès de 150 établissements de soins, dont 98 issus du secteur public et 52 du privé. Les personnes qui ont été interrogées sont des décideurs IT (DSI et responsable informatique). GRAPHIQUE 1 Structure de l’échantillon d’établissements de soins interrogés Par secteur Par taille (nombre de lits) 501 à 1000 19% Secteur public 63% Plus de 1 000 10% 201 à 500 39% Secteur privé 100 à 200 37% 32% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=150 IDC #FR500 3
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD LES GHT SONT CONFRONTÉS À DE NOMBREUX ENJEUX Les GHT rencontrent des difficultés dans la convergence des SIH Si, lors du précédent observatoire e-Santé mené par IDC en 2016, la moitié des établissements publics était confiante dans la mise en place d’un SIH convergent au sein de leur GHT au 1er janvier 2021, ils ne sont plus que 36% aujourd’hui. Pour 64% des établissements de soins, disposer d’un SIH convergent au 1er janvier 2021 n’est pas réalisable. GRAPHIQUE 2 Capacité des GHT à disposer d’un SIH convergent au 1er janvier 2021 Dans le cadre des GHT, la date du 1er janvier 2021 pour disposer d’un SIH (système d’information hospitalier) convergent vous semble-t-elle atteignable ? Oui, totalement 6% Oui, probablement 30% Non, probablement pas 34% Non, absolument pas 30% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics IDC #FR500 4
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD Les établissements de soins ont donc clairement sous-estimé les difficultés auxquelles ils ont été confrontés ces trois dernières années. Comme le montre le graphique 3, c’est d’abord le manque de ressources financières qui a freiné la mise en place d’un SIH convergent au sein des GHT. Mais les problèmes organisationnels, de gouvernance et la complexité à partager une stratégie commune apparaissent également comme des obstacles significatifs qui, combinés, pèsent davantage que les problèmes techniques d’interopérabilité. Un constat que partagent les 29 sites supports de GHT interrogés qui sont 53% à évoquer des problèmes organisationnels avec les établissements membres et 37% à souligner la complexité à mettre en place une stratégie partagée. GRAPHIQUE 3 Principaux freins liés à la mise en place d’un SIH convergent dans les délais requis Quels sont les principaux freins à la mise en place d’un SIH convergent dans les délais requis au sein de votre GHT ? Le manque de budget ou de financement 63% Les problèmes d’organisation entre le GHT et les établissements membres 43% L’interopérabilité entre les logiciels des 30% établissements La complexité à mettre en place 27% une stratégie partagée La complexité des modalités de 27% gouvernance C’est principalement autour du DPI et du Le sécurité IT PMSI que l’on recense 17% le plus de projets de convergence en Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics. cours. Dans ce contexte de tension sur les budgets, deux tiers des établissements cherchent à limiter leurs investissements, 51% cherchent à améliorer l'interopérabilité en préservant les investissements passés, quand 16% cherchent à garder leur système le plus longtemps possible. C'est principalement autour du DPI (Dossier Patient Informatisé) et du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information) que l'on recense le plus de projets de convergence en cours, avec respectivement 79% et 72% d'établissements concernés. Cette part dépasse légèrement les 60% pour la gestion administrative du patient, le reporting & décisionnel et la logistique. IDC #FR500 5
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD Les orientations des GHT passent par une recherche d’interopérabilité et une extension des blocs applicatifs de leurs sites supports Que ce soit pour le système d’information administratif ou de production de soins, les GHT cherchent avant tout à améliorer l’interopérabilité entre outils ou à étendre les blocs applicatifs du site support aux établissements membres. Si on assiste à la même approche concernant les plates-formes collaboratives, c’est dans ce domaine que les GHT sont les plus enclins à tout refaire. Près d’un établissement sur cinq fait partie d’un GHT qui cherche à remettre en cause l’existant et effectuer des consultations. Près d’un établissement sur cinq fait partie d’un GHT qui s’oriente vers GRAPHIQUE 4 une remise en cause Quelle orientation correspond le mieux à celle prise par votre GHT massive des services dans les domaines suivants ? collaboratifs. SI administratif SI de production de soins 29% 9% 35% 29% 11% 31% 9% 24% 10% 13% Plate-forme collaborative de services numériques 23% 33% 7% 19% 18% Remise en cause massive avec des consultations Amélioration de l’interopérabilité en priorité Extensions des blocs applicatifs du site support Extensions des blocs applicatifs de certains établissements du GHT vers les établissements membres membres à l’ensemble des autres Pas de remise en cause Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics. IDC #FR500 6
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD Un établissement de soins sur deux a augmenté ses dépenses IT consacrées aux nouveaux projets en 2019 Comparé au précédent Observatoire mené en 2016 par IDC, on constate une accélération des dépenses IT des établissements de soins. Ils étaient 28% à augmenter leurs dépenses IT en 2017, alors que cette part atteint 44% en 2019. Il en va de même pour les dépenses consacrées aux nouveaux projets : 27% des établissements les avaient augmentées en 2017, alors qu’ils sont désormais 51%. Si pour 2020, la part des établissements envisageant de renforcer leurs dépenses se contracte légèrement, 29% les feront progresser de plus de 5%, contre 18% en 2019. 40% des établissements de soins vont consacrer GRAPHIQUE 5 plus de 35% de leurs Evolution des dépenses IT des établissements de soins publics en 2019 dépenses IT à de nouveaux projets en 2020, alors qu’ils n’étaient que 26% en Evolution des dépenses IT totales 2019. 2019 vs 2018 2020 vs 2019 19% +5% et plus 22% +5% et plus 44% 40% 18% +3 à 4% 15% +3 à 4% 7% +1 à 2% 3% +1 à 2% 36% Stables 52% Stables 5% -1 à 2% 3% -1 à 2% 9% -3 à 4% 1% -3 à 4% 6% -5% et moins 4% -5% et moins Evolution des dépenses IT consacrées aux nouveaux projets 2019 vs 2018 2020 vs 2019 18% +5% et plus 29% +5% et plus +3 à 4% 51% 46% 28% 15% +3 à 4% 5% +1 à 2% 1% +1 à 2% 32% Stables 42% Stables 1% -1 à 2% 3% -1 à 2% -3 à 4% 5% -3 à 4% 10% -5% et moins 5% -5% et moins 6% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics IDC #FR500 7
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS OBSERVATOIRE DU CLOUD 2019 : ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LE MULTICLOUD Au final, 40% des établissements publics alloueront plus de 35% de leurs dépenses IT aux nouveaux projets en 2020, contre 26% en 2019. Plus précisément, la part des dépenses IT consacrées aux nouveaux projets progressera l’année prochaine de cinq points. Elle atteindra en moyenne 36% en 2020, contre 31% en 2019. Cela traduit la situation difficile à laquelle sont confrontés les établissements, à savoir la nécessité de moderniser leurs SI et continuer d’assurer le fonctionnement de l’existant, le tout dans un contexte de contraintes budgétaires. Sécurité & Urbanisation (identités, annuaires…) et télémédecine sont les deux axes majeurs d’investissement pour les deux ans à venir devant le DPI et les portails de services numériques. Les établissements de soins publics vont investir dans de nombreux domaines comme en atteste le graphique 6. Conséquence du plan HOP’EN (HOPital numérique ouvert sur son ENvironnement) dont l’un des prérequis concerne la sécurité IT, plus de huit établissements sur dix envisagent d’investir dans cette direction. Citées par trois quarts des établissements, les solutions de télémédecine ont également le vent en poupe dans un contexte de rationalisation de l’offre de soins et de lutte contre les déserts médicaux. D’autant qu’elles englobent un large périmètre de services, à savoir la téléconsultation, la télé expertise, la Pour les deux ans télésurveillance, la télé assistance. Le remboursement par l’Assurance Maladie à venir, 85% des des actes de téléconsultation, depuis septembre 2018, et de télé expertise, établissements depuis février 2019, joue également un rôle favorable en la matière. vont investir dans la sécurité & Le DPI (Dossier Patient Informatisé) clôture le top 3 des axes d’investissement l’urbanisation, 76% dans la télémédecine des établissements. Véritable pierre angulaire de la prise en charge du patient, et 72% dans le DPI. le DPI permet l’accès sécurisé aux données patients pour la coordination des soins auprès de l’ensemble des acteurs impliqués dans ce processus. GRAPHIQUE 6 Principaux axes d’investissement des établissements de soins publics dans les deux prochaines années Dans quels domaines votre établissement prévoit-il d’investir dans les deux prochaines années ? Gestion de la sécurité, des identités et annuaires 85% Solutions de télémédecine 76% Dossier Patient Informatisé 72% Portail sécurisé pour les professionnels de santé hospitaliers et de ville 65% Portail sécurisé pour les patients 64% Gestion électronique de documents / dématérialisation 61% Gestion du PMSI 56% Parcours administratif du patient et facturation 55% Pilotage décisionnel 55% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics IDC #FR500 8
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS Avec le plan HOP’EN, second volet de la modernisation des SIH, et le programme E-parcours au niveau des régions, près des deux tiers des établissements comptent investir dans les portails de services numériques à destination des professionnels de santé hospitaliers et de ville, ainsi que des patients. Respectivement 61% et 55% des établissements étudiés ont également déclaré vouloir investir dans la dématérialisation des documents et le parcours administratif du patient, qui est un des nouveaux domaines du plan HOP’EN. Enfin, la gestion du PMSI et le pilotage décisionnel représentent un axe d’investissement pour un peu plus d’un établissement sur deux. D’autant que ce sont deux domaines où l’on recense de nombreux projets de convergence en cours. C’est le cas de 72% des établissements pour le PMSI et de 63% pour le décisionnel. Par ailleurs, 22% des établissements interrogés envisagent d’acquérir un outil décisionnel dans les 24 mois à venir, dont 6% uniquement pour analyser les données issues de leur SI de soins et 4% de leur SI administratif. Le DPI captera l’essentiel des dépenses IT des établissements publics dans les deux ans à venir Comme le révèle le graphique 7, pour près de six établissements sur dix, le DPI figure dans le top 3 des dépenses IT les plus importantes pour les deux Pour la moitié des prochaines années et la moitié d’entre eux l’a cité établissements, le DPI comme son premier poste de dépenses en valeur. Il faut représentera le premier dire que le DPI arrive en tête des axes de convergence poste de dépenses IT au sein des GHT : huit établissements publics sur dix ont pour les deux prochaines un projet en cours. années. Citées par la moitié des établissements publics, la gestion de la sécurité informatique et l’urbanisation (gestion des identités patients, annuaire des professionnels et autres référentiels) seront la deuxième source de dépenses la plus élevée pour les deux ans à venir. Une situation qui résulte largement du plan HOP’EN qui impose la mise en place d’un plan de reprise d’activité, d’un suivi du taux de disponibilité des applications, d’une politique de sécurité comprenant la protection des données de santé à caractère personnel et un audit de sécurité externe. Les dépenses consacrées aux portails de services numériques dédiés aux patients, au parcours administratif du patient et à la dématérialisation des documents sont au coude à coude pour clôturer ce classement. IDC #FR500 9
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS GRAPHIQUE 7 Les plus grosses dépenses IT des établissements de soins publics pour les deux prochaines années Quels sont les trois domaines dans lesquels votre établissement prévoit de dépenser le plus dans les deux prochaines années (du plus important au moins important) ? Dossier Patient Informatisé 50% 5% 4% 59% Gestion de la sécurité, des identités et annuaires 15% 21% 14% 50% Portail sécurisé pour les patients 6% 5% 11% 22% Parcours administratif du patient et facturation 5% 11% 2% 18% Gestion électronique de documents et dématérialisation 4% 6% 6% 16% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics Citation Cité en 2ème Cité en 1er Cité en 3ème dans le top 3 Près de deux tiers des établissements publics vont investir dans des portails de services numériques destinés aux patients et aux professionnels de santé Comme l’a montré le graphique 6, 64% des établissements publics envisagent d’investir dans un portail de services numériques destiné aux patients et 65% dans un portail dédié aux professionnels de santé hospitaliers et de ville. Dans le cadre du plan HOP’EN et du programme E-parcours, qui vise à améliorer la coordination des professionnels de santé et la prise en charge des patients au niveau des territoires, les établissements de soins publics sont amenés à mettre en place des services numériques. Toutefois, beaucoup reste à faire. En effet, la majorité des établissements publics interrogés avance lentement, en particulier pour les services à destination des patients où 69% d’entre eux avouent être peu, voire pas du tout avancés. IDC #FR500 10
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS GRAPHIQUE 8 Etat d’avancement des établissements de soins publics dans la mise en place de services numériques Où en êtes-vous de vos projets de mise en place de services numériques dans les domaines suivants ? Vers les patients Très avancé 69% des établissements 3% sont peu, voire pas du tout avancés dans la Assez avancé mise en place de services 28% numériques à destination des patients. Peu avancé 57% Pas du tout avancé Vers les professionnels de santé de ville 12% Très avancé 6% Assez avancé Entre professionnels de santé du GHT 40% Très avancé 6% Peu avancé 45% Assez avancé 37% Pas du tout avancé 9% Peu avancé 48% Pas du tout avancé 9% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics IDC #FR500 11
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS Si c’est surtout dans la mise en place de services à destination des patients que les établissements sont les moins avancés, il apparaît peu probable qu’ils comblent leur retard à court terme. En effet, comme le révèle le graphique 9, les établissements de soins montrent de l’intérêt pour une large palette de services numériques qui touchent à la fois à l’administratif et au médical. Cela fait donc des projets numériques des chantiers de grande envergure qui seront difficiles à rapidement finaliser, surtout dans un contexte de tension budgétaire. GRAPHIQUE 9 Intérêt suscité par les services numériques suivants à destination des patients dans les établissements publics A quel point êtes-vous intéressé par la mise en place des services numériques suivants à destination des patients sur une échelle de 0 (très faible intérêt) à 10 (déjà initié) ? Identification des patients 8,03 Vérification des pièces nécessaires à la pré-admission 6,92 Contrôle des droits complémentaires (reste à charge) 6,76 Renseignement des documents d’admission 6,56 Questionnaires santé et satisfaction (sortie) 6,51 Consentement à la transmission des documents ou données 6,28 Gestion des RDV patients en ligne 6,27 Paiements des services complémentaires et reste à charge 6,25 Signature électronique de documents 5,43 Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics Les établissements de soins montrent de l’intérêt pour une large palette de services numériques à destination des patients. IDC #FR500 12
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS LE PLAN “MA SANTÉ 2022” EST CONSIDÉRÉ COMME UN ACCELERATEUR POUR LES INITIATIVES NUMÉRIQUES 73% des établissements de soins publics considèrent que le plan” Ma Santé 2022” va contribuer à accélérer leurs initiatives numériques dans les trois ans à venir, quand 18% anticipent qu’il n’aura pas d’impact. Enfin, 9% pensent qu’il peut au contraire les freiner en raison des risques pesant sur la vitesse avec laquelle les socles technologiques nationaux se diffusent (Dossier Médical Partagé, Identifiant National de Santé, Messagerie Sécurisée de Santé). Huit établissements sur dix considèrent les prérequis du Plan HOP’EN comme difficiles à atteindre Près de neuf établissements publics sur dix ont déposé un dossier HOP’EN, dont 57% pour le DPI interopérable et le DMP. Par ailleurs, seuls 19% ne montrent pas d’inquiétude quant à la difficulté 73% des établissements à atteindre les prérequis d’ici le 1er janvier 2021 pour obtenir de soins considèrent un financement, faute de quoi le montant de l’aide devra être que le plan” Ma Santé remboursé. 2022” va contribuer à accélérer leurs initiatives Les craintes des établissements se répartissent équitablement selon numériques. les prérequis à savoir : • L’identité et les mouvements des patients (applications de soins, administratives et PMSI connectées à un référentiel unique 39% d’identités, de séjours et de mouvement des patients), prérequis qui apparaît comme le plus délicat à atteindre, surtout dans le 39% cadre des GHT. • La sécurité et la confidentialité (existence d’un plan de reprise d’activité, mise en place d’une politique de sécurité et présence d’un RSSI, suivi du taux de disponibilité des applications, réalisation d’un audit externe de sécurité, protection des applications gérant des données personnelles, etc). • L’échange et le partage (capacité du SIH à alimenter le DMP, messagerie intégrée à l’espace de confiance MS Santé, Répertoire Opérationnel des Ressources, etc). IDC #FR500 13
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS GRAPHIQUE 10 Prérequis du programme HOP’EN considérés comme les plus difficiles à atteindre pour les établissements de soins publics Parmi les prérequis qui composent le programme HOP’EN, lequel ou lesquels vous paraissent les plus difficiles à atteindre d’ici le 1er janvier 2021 ? Identification et mouvements des patients 35% Sécurité, confidentialité 34% Echange et partage 32% Aucun en particulier 17% Vous les avez déjà atteints ou ce sera le cas d’ici fin 2019 2% Source : IDC France, Observatoire e-Santé 2019, n=94 établissements publics IDC #FR500 14
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE EN RÉGIONS AUTOUR DES SERVICES NUMÉRIQUES En complément de l’enquête menée auprès des établissements de soins, IDC a réalisé six entretiens avec des ARS / des GRADeS en Ile-de-France, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est et Normandie. Une étroite collaboration avec les GHT autour de l’interopérabilité et la coopération entre groupements Les régions entretiennent toutes des relations régulières avec les GHT qui se concentrent sur l’interopérabilité des systèmes informatiques et la coopération entre groupements. L’enjeu est aussi de les faire adhérer aux plates-formes régionales en place, ce qui permet de capitaliser sur les investissements déjà réalisés, mais aussi d’en accélérer l’utilisation. 51% Dans l’ensemble, les relations entre régions et GHT se passent bien. C’est une bonne base pour l’essor des plates-formes régionales de coordination (parcours et télémédecine) entre “Le principal sujet patients, hôpitaux et médecine de ville. Seule une région a avec les GHT, c’est la évoqué des tensions qui tiennent au fait que la convergence convergence technique, qu’elle demande aux GHT entraîne des dépenses qu’ils ont mais également beaucoup de mal à supporter. organisationnelle”. IDC #FR500 15
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS Les plates-formes numériques régionales à destination des professionnels de santé ont le vent en poupe, mais il existe encore très peu de services numériques à destination des patients Les régions sont plus ou moins avancées en matière de services numériques. Toutefois, toutes ou presque ont déployé une plateforme régionale de télémédecine permettant la téléconsultation et la télé expertise dans certains domaines (radiologie, dermatologie,…). “Nous n’en sommes qu’au début concernant les De même, l’archivage et la transmission d’images médicales sont déployés dans services numériques à pratiquement toutes les régions. Ils sont cependant davantage utilisés comme destination des patients”. outil de stockage que de partage. Enfin certains services à destination des professionnels de santé sont spécifiques à certaines régions, comme par exemple : • La télésurveillance cardiaque ; • Le dossier communiquant de cancérologie ; • L’articulation régionale des SAMU ; • La disponibilité en temps réel de lits ; • L’articulation avec le Répertoire Opérationnel des Ressources (ROR) ; • Le dossier partagé de périnatalité ; • L’échange et le partage des comptes-rendus d’hospitalisation ; • L’accès partagé aux notes des médecins. Les services aux patients sont beaucoup moins développés, les régions interrogées reconnaissant qu’elles n’en sont qu’au début. Seules deux proposent l’accès en ligne aux résultats des laboratoires et une seule l’accès aux documents du cercle de soins. “Avec Ma santé 2022, c’est peut-être la Parmi les projets en cours dans les différentes régions, on peut noter : première fois qu’une stratégie nationale est • L’e-prescription médicamenteuse ; aussi claire”. • La mise en place d’une solution de téléconsultation en direction des maisons de santé, EHPAD, centres de détention pour lesquels l’accès aux soins est difficile ; • Les disponibilités des médecins libéraux et la prise de rendez-vous ; • L’échange d’informations sur les patients dans le domaine de l’addictologie et de la diabétologie ainsi que l’amélioration de la coordination des soins à domicile entre les acteurs de santé ; • La dématérialisation des courriers entre hôpitaux et médecine de ville ; • La dématérialisation des résultats des mammographies ; • La télé-surveillance des patients à domicile en insuffisance cardiaque ; • La mise en place d’un DPI commun autour de la néphrologie et la dialyse ; • Le dossier partagé de périnatalité ; • L’échange et le partage des comptes-rendus d’hospitalisation ; • L’accès partagé aux notes des médecins. IDC #FR500 16
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS Le plan Ma Santé 2022 est bien perçu par les régions, mais des difficultés existent Pour les régions interrogées, le plan “Ma Santé 2022” permet une prise de conscience du caractère stratégique du numérique. Elles ont une bonne image de ce plan car sa feuille de route est jugée claire. Toutefois, certaines “Nous attendons avec régions pointent des difficultés comme : impatience les spécificités techniques relatives à • L’état d’avancement des socles technologiques nationaux sur lesquels l’INS”. s’appuyer comme le Dossier Médical Partagé qui souffre de son manque d’interopérabilité, la Messagerie Sécurisée de Santé qui est encore loin d’être généralisée, ou encore le référentiel d’Identification National de Santé (INS), dont les spécificités techniques ne sont pas encore finalisées ; • Le faible montant de l’aide au financement des services numériques régionaux de coordination des professionnels de santé et la prise en charge du parcours des patients avec le programme E-parcours (150 millions d’euros) “Je ne crois pas au et ses critères d’éligibilité basés sur l’importance du bassin de de population ; planning annoncé dans le cadre du plan Ma Santé • Les difficultés rencontrées en matière de coordination et de conduite du 2022”. changement au sein des GHT, ainsi que la capacité à embarquer la médecine libérale dans les projets numériques. IDC #FR500 17
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS Huit GHT sur dix envisagent de s’appuyer sur des initiatives régionales pour leurs projets de gestion du parcours de santé et de coordination entre professionnels de santé “La vraie difficulté, c’est de nous donner les moyens financiers de nos ambitions”. Confrontés à des contraintes budgétaires, les GHT sont preneurs d’initiatives régionales susceptibles de les aider à financer leurs projets de services numériques à destination des patients et des professionnels de santé. Ils sont ainsi 21% à envisager de s’appuyer sur le programme E-parcours qui vise à améliorer, à l’échelle des régions, la coordination entre hôpital, médico-social, médecine de ville et patients, grâce à la mise en place d’outils numériques. En complément, 59% des GHT envisagent d’adopter une approche mixte, à savoir s’appuyer sur les initiatives de leur région, tout en développant leurs propres programmes sur des pathologies ciblées à vocation plus territoriale. IDC #FR500 18
OBSERVATOIRE E-SANTÉ 2019 : ÉTAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS EN COURS À PROPOS DE MAINCARE SOLUTIONS Leader de la e-Santé en France, Maincare Solutions développe depuis plus de 20 ans des solutions informatiques dédiées aux établissements et organisations de santé pour leur permettre d’assurer une prise en charge complète du patient tout au long de son parcours de soins et d’optimiser leurs processus administratifs, financiers logistiques et RH. Depuis 2016 et le rapprochement avec la société IDO-In, le groupe a engagé un mouvement profond de renouvellement technologique et accéléré ses investissements. Ainsi, tout en permettant aux établissements et groupements hospitaliers de mener la convergence de leur S.I. grâce à son socle d’infrastructures urbanisé et des solutions nativement multi-établissements et hautement interopérables, Maincare Solutions leur permet aussi d’accélérer leur ouverture vers la ville avec sa plateforme territoriale de production de soins Maincare IC. 80% des régions font également confiance à Maincare Solutions pour les accompagner dans la prise en charge globale et coordonnée des patients sur tout le territoire. Cela passe en particulier par le déploiement de plateformes régionales de services numériques à destination des professionnels de santé et des patients : rendez-vous en ligne, échanges et partage de documents et comptes-rendus, préparation des admissions, suivi des parcours de soins ou encore télémédecine. Afin de proposer un accompagnement 360° aux établissements et aux régions et de répondre à leur côté aux nouveaux défis de transformation numérique en santé, la société a créé en 2016 son cabinet de conseil stratégique, Azélio Conseil, dont l’offre s’articule autour de quatre principaux axes : la définition de leur stratégie santé numérique ; la transformation des organisations et la conduite du changement ; le développement des usages ; la mise en œuvre des projets e-santé. Maincare Solutions intervient également dans le domaine de la communication numérique avec sa web agency spécialisée santé et bien-être, Digital Initiative. En l’espace de 10 ans le groupe a triplé son chiffre d’affaires (près de 80 millions d’euros en 2019) et ses effectifs avec aujourd’hui 700 collaborateurs, dont plus de 300 en R&D. IDC #FR500 19
A PROPOS D’IDC IDC est un acteur majeur de la Recherche, du Conseil et de l’Évènementiel sur les marchés des Technologies de l’Information, des Télécommunications et des Technologies Grand Public. IDC aide les professionnels évoluant sur les marchés IT et les investisseurs à prendre des décisions stratégiques basées sur des données factuelles. Plus de 1 100 analystes proposent leur expertise globale, régionale et locale sur les opportunités et les tendances technologies dans plus de 110 pays à travers le monde. Depuis plus de 50 ans, IDC propose des analyses stratégiques pour aider ses clients à atteindre leurs objectifs clés. IDC est une filiale de la société IDG, leader mondial du marché de l’information dédiée aux technologies de l’information IDC FRANCE 13 Rue Paul Valery 75116 Paris France +33 1 56 26 26 66 Twitter : @IDCFrance idc-community.com www.idc.com / www.idc.fr Copyright External Publication of IDC Information and Data — Any IDC information that is to be used in advertising, press releases, or promotional materials requires prior written approval from the appropriate IDC Vice President or Country Manager. A draft of the proposed document should accompany any such request. IDC reserves the right to deny approval of external usage for any reason. Copyright 2020 IDC. Reproduction without written permission is completely forbidden.
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