En Bref Obstacles à la pratique contraceptive des femmes au Bénin
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En Bref Obstacles à la pratique contraceptive des femmes au Bénin La République du Bénin a fait de la promotion de la Points essentiels planification familiale une priorité nationale, inscrite dans • Malgré la promotion gouvernementale le cadre de l’effort de réduction de la mortalité maternelle et de la planification familiale au Bénin, un effort supplémentaire est requis pour infantile. Outre la prévention des décès, l’accroissement de la atteindre l’objectif d’accroissement de la prévalence contraceptive moderne à 20% pratique contraceptive aiderait les femmes et les familles à d’ici 2018. limiter leur nombre d’enfants à celui désiré et à mieux • En 2012, la pratique contraceptive maîtriser le moment de leurs grossesses et naissances. Il aide- moderne reste limitée. Seuls 7% des femmes mariées et 23% des célibataires rait aussi le Bénin à atteindre ses objectifs de développement, sexuellement actives pratiquent les méthodes modernes. en ce qui concerne notamment la réduction de la pauvreté et • Le besoin non satisfait a augmenté depuis la hausse des niveaux d’éducation et de revenu des femmes, 2006, passant de 27% à 33% parmi les femmes mariées et de 35% à 50% parmi de la scolarisation des enfants et du PNB par habitant. les célibataires sexuellement actives. • Parmi les femmes mariées qui ont un En 2013, le gouvernement du Bénin s’est sirent moins d’enfants, le pourcentage des besoin non satisfait, les raisons le plus fixé l’objectif de doubler la prévalence de femmes en âge de procréer qui utilisent souvent invoquées pour justifier l’absence la contraception moderne, en la portant à les méthodes modernes n’atteint pas de contraception sont la peur des effets 20% à l’horizon 2018.1 Il a entrepris 10%.3 Parmi les femmes mariées, 33% dé- secondaires et les préoccupations de santé à cette fin de vastes campagnes d’in- sirent différer ou limiter leurs grossesses (22%) et l’opposition à la pratique (22%). formation et de sensibilisation et une mais ne pratiquent pas la contraception.4 Les femmes célibataires qui n’ont jamais meilleure intégration de la planification La proportion des naissances non pla- été mariées et qui présentent un besoin familiale dans les autres services de santé nifiées est par conséquent assez élevée, non satisfait invoquent n’être pas mariées reproductive. À ces stratégies s’ajoutent chiffrée à 19% en 2007-2012.3 (42%), une activité sexuelle rare ou nulle les démarches de promotion de la planifi- (21%) et la peur des effets secondaires et Pour réaliser l’objectif de 20% de préva- les préoccupations de santé (17%). cation familiale de nombreux groupes de lence contraceptive moderne d’ici 2018, la société civile et organisations • Parmi les femmes ayant choisi la stérili- il est essentiel de comprendre les raisons internationales.2 sation, le DIU, l’implant, l’injectable ou la de son faible niveau actuel. Aussi ce rap- pilule, 57% disent avoir été informées des Malgré le climat politique favorable port présente-t-il un aperçu des besoins effets secondaires au moment de l’obten- du pays et les enquêtes révélant qu’un contraceptifs des Béninoises en âge de tion de leur méthode ; 88% de celles ainsi nombre grandissant de Béninoises dé- procréer (15 à 49 ans). Il se base sur les informées ont reçu des instructions sur la données de l’Enquête démographique et manière de gérer ces effets. *Nous désignons les données de l’EDS 2011–2012 de santé (EDS) menée dans le pays en par cette dernière année d’enquête uniquement. • Les stratégies visant à accroître la Pour 2014, les données collectées par l’Enquête par 2011–2012*, afin de cerner les besoins pratique contraceptive sont : améliorer la grappes à indicateurs multiples (MICS) de l’UNICEF contraceptifs des femmes, d’identifier les n’avaient pas encore été rendues publiques au mo- disponibilité et la qualité des services de ment de la rédaction. S’il convient, nous citons les obstacles à la pratique contraceptive et contraception, accroître la connaissance statistiques de l’Institut National de la Statistique de formuler des recommandations pour et de l’Analyse Économique (INSAE), Enquête par de la planification familiale et lever les améliorer l’accès à la contraception. Nous grappes à indicateurs multiples (MICS), 2014, Résul- obstacles socioculturels à la contraception. tats clés, Cotonou, Bénin : INSAE, 2015. nous référons également aux données de
Figure 1 Indices de fécondité réelle et désirée pilule alors que les méthodes (18%). La proportion d’utilisa- Malgré un déclin de la fécondité, les Béninoises ont toujours plus de longue durée, en particulier trices mariées des MLD est de d’enfants qu’elles ne le désirent. les implants et le DIU, repré- 20% en 2006 et 21% en 2012. Nbre d’enfants par femme sentent chacun moins de 10% Au Bénin, les femmes se marient 7 de la pratique (Tableau 1). Au de plus en plus tard. Dans la total, 14% des utilisatrices tranche des 25 à 49 ans, l’âge 6 pratiquent les méthodes réver- médian au moment du premier sibles de longue durée (MLD) : mariage est passé de 18,6 ans 5 le DIU et l’implant. Ces mé- thodes sont les plus répandues en 2006 à 19,8 ans en 2012.3,5 4 parmi les femmes des milieux Bien que l’âge médian au urbains et des ménages mieux premier rapport sexuel ait aussi 3 lotis.† Elles préviennent plus augmenté, de 17,8 à 18,4 ans, efficacement les grossesses et l’intervalle entre ce premier 2 s’accompagnent de taux d’échec rapport et le mariage est plus 1 inférieurs à ceux des autres mé- long, laissant entendre que les thodes, sujettes à une pratique femmes peuvent être sexuelle- 0 irrégulière ou incorrecte.6 ment actives pendant une plus 2006 2012 longue partie de leurs dernières Indice de fécondité : Rural (réel) Urbain (réel) Les besoins de contracep- années d’adolescence. Rural (désiré) Urbain (désiré) tion variables des femmes se reflètent dans leurs Étant donné la désapprobation Sources : références 3 et 5. niveaux de pratique sociétale de la maternité hors Les niveaux de pratique mariage, les femmes célibataires l’EDS béninoise de 2006 pour L’écart entre la fécondité réelle contraceptive et les types de sexuellement actives** (pour la examiner les tendances de la et celle désirée n’en reste pas méthodes utilisées varient en plupart jeunes) sont générale- fécondité et de la pratique moins constant, à 0,9, indiquant fonction de l’état matrimonial. ment plus motivées que celles contraceptive. que les femmes ont générale- En 2012, 13% des femmes mariées d’éviter une grossesse. ment environ un enfant de plus mariées déclarent pratiquer une Aussi la pratique contraceptive Les femmes tendent à avoir qu’elles ne le souhaitent. Si l’in- méthode.‡ Le pourcentage de s’avère-t-elle largement supé- plus d’enfants qu’elles ne dice de fécondité est supérieur le désirent et la pratique femmes mariées qui pratiquent rieure chez les premières. De dans les zones rurales (5,4 par la contraception moderne fait, 32% des femmes céliba- contraceptive reste limitée rapport à 4,3 en milieu urbain), reste constant depuis quelques taires sexuellement actives pra- Le Bénin a réalisé un progrès l’écart entre la fécondité réelle années, de 6% en 2006 à 7% en tiquent une forme de contracep- appréciable dans son effort de et celle désirée est à peu près tion, moderne pour 23% d’entre réduction de la fécondité. Entre 2012.§4,7 Les méthodes mo- égal dans les deux environne- elles.4 La proportion de recours 2006 et 2012, l’indice synthé- dernes les plus populaires parmi ments, chiffré respectivement à tique de fécondité est tombé de les utilisatrices mariées sont aux méthodes modernes était 1,0 et 0,7 (Figure 1). 5,7 à 4,9 enfants par femme.3,5 l’injectable (27%), le préserva- de 26% en 2006.4,7 Parmi les Quatorze pour cent seulement tif masculin (25%) et la pilule femmes célibataires sexuelle- *Nous définissons les méthodes mo- des Béninoises en âge de pro- dernes comme incluant la stérilisation, Tableau 1 créer pratiquent une méthode la pilule, le DIU, l’injectable, l’implant, les préservatifs masculin et féminin Pratique de méthodes modernes contraceptive : environ 5% et les autres méthodes modernes non Distribution (%) des utilisatrices de méthodes modernes âgées de 15 à reprises parmi les options de réponse. utilisent les méthodes tradi- 49 ans, par méthode, en fonction de l’état matrimonial, 2012, Bénin †Tout au long de ce rapport, nous tionnelles et 9%, une méthode définissons les femmes des ménages moderne.*3 Même si la pro- Méthode Total Mariées Célibataires mieux lotis comme appartenant aux sexuellement trois quintiles de richesse supérieurs et portion d’usage des méthodes actives celles des ménages plus démunis, aux modernes représente une hausse deux quintiles inférieurs. Préservatif masculin 38 25 64 par rapport aux 7% enregistrés Injectable 20 27 11 ‡D’après l’enquête MICS 2014, 18% Pilule 15 18 14 des femmes mariées pratiquent une en 2006, la pratique contracep- Implant 9 14 4 méthode contraceptive. tive globale, initialement à DIU 5 7 0 §D’après l’enquête MICS 2014, 11% 17%, est effectivement en Stérilisation 1 1 0 des femmes mariées utilisent la Préservatif féminin 0 0 1 baisse.5 Parmi les utilisatrices de Autre* 12 8 5 contraception moderne. la contraception moderne, 38% Total 100 100 100 **Définies comme ayant eu des rapports sexuels durant les trois mois précédant utilisent le préservatif masculin, *Méthodes modernes non listées parmi les options de réponse à l’enquête. Source : référence 4. l’enquête. 20% les injectables et 15% la Obstacles à la pratique contraceptive 2 Guttmacher Institute
Figure 2 ment actives qui pratiquent nification familiale non satisfait. Besoin non satisfait la contraception moderne, la Ce besoin est élevé et en hausse Ces dernières années, le besoin non satisfait est en hausse parmi les grande majorité utilise le préser- parmi les femmes mariées, de Béninoises âgées de 15 à 49 ans. 90 vatif (64%), la pilule (14%) ou 27% en 2006 à 33% en 2012 % des femmes ayant un besoin non satisfait l’injectable (11%). Quatre pour (Figure 2).* Il ne varie ces der- 100 cent des femmes de ce groupe nières ni en fonction de l’âge, de 70 choisissent les méthodes MLD, la résidence ou de la richesse. 80 par rapport à 2% en 2006. Parmi les femmes célibataires La décision primaire de la sexuellement50 actives, le besoin 60 pratique contraceptive ne non satisfait est passé de 35% revient pas toujours aux en 2006 à 50% en 2012. Il est femmes nettement supérieur 30 dans ce 40 Si la contraception moderne groupe, par rapport aux femmes est pour la plupart destinée à mariées. Il est supérieur dans la un usage féminin, les femmes 20 tranche des1015 à 24 ans de cette mariées n’ont pas toujours voix catégorie (54%), par rapport au chapitre dans la décision, à leurs aînées célibataires et 0 principale ou conjointe, de la sexuellement actives (38%). Le 2006 2012 2006 2012 pratiquer. Parmi les utilisatrices besoin de contraception non Mariées Célibataires, sexuellement actives mariées, 19% en 2012, par rap- satisfait de ces femmes est port à 13% en 2006, déclarent Besoin de limitation Besoin d’espacement Sources : références 4 et 7. fortement associé à celui d’es- que la décision de la contracep- pacement des naissances plutôt tion appartient principalement que d’arrêt total de la mater- Les raisons de ne pas son de leur opposition. Celle-ci à leur mari.4,7 De plus grandes nité. Comme pour les femmes pratiquer la contraception reflète probablement largement proportions de femmes déclarent mariées, le besoin des céliba- varient suivant l’état celle de l’Église catholique à la cette prépondérance du mari taires sexuellement actives ne matrimonial contraception moderne, cette dans les milieux urbains (22% varie guère suivant le lieu de Les Béninoises évitent la confession représentant un tiers par rapport à 16% en milieu résidence ou la richesse. contraception pour différentes de la population.4 Les rapports rural) et dans les ménages raisons, ayant rarement trait sexuels rares ou nuls sont invo- Bien des raisons expliquent à des problèmes d’accès. Pour mieux lotis (20% par rapport à qués par 16% et l’aménorrhée l’importance du besoin non résoudre le besoin non satisfait, 16% dans ceux plus démunis).4 post-partum et l’allaitement satisfait, notamment les diffé- il faudra définir des stratégies L’approbation de la planification maternel, par 17%. Si 10% et rences entre le désir d’enfants qui apaisent les préoccupations familiale par le mari est un puis- 7% seulement des femmes ma- des hommes et des femmes. La spécifiques et cibler les cam- sant déterminant de pratique riées présentant un besoin non recherche révèle que les couples pagnes en fonction de l’état contraceptive.8 satisfait font état de problèmes qui partagent un même objec- matrimonial.† de coût et d’accès, respective- Le besoin non satisfait tif de naissances différées ou ment, le Bénin n’en affiche pas est élevé limitées sont plus susceptibles Femmes mariées présentant un moins l’une des plus hautes pro- Plus de 47% des Béninoises d’adopter la planification fami- besoin non satisfait. Parmi les portions mondiales de femmes mariées déclarent ne pas désirer liale que ceux dont les opinions femmes mariées qui présentent mariées invoquant ces raisons de grossesse dans les deux divergent sur ce plan.9,10 Au un besoin non satisfait, les pour expliquer leur absence de prochaines années ou du tout.3 Bénin, 27% des femmes dé- raisons le plus souvent invo- pratique contraceptive.11 Les femmes sexuellement actives clarent que leur mari désire plus quées pour justifier l’absence de qui ne désirent pas de grossesse d’enfants qu’elles, tandis que contraception sont la peur des Parmi les femmes mariées pré- mais ne pratiquent aucune 29% désirent le même nombre.4 effets secondaires et les pré- sentant un besoin non satisfait, méthode contraceptive (moderne Trois pour cent des femmes seu- occupations de santé (22%) et les raisons les plus courantes ou traditionnelle) sont décrites lement déclarent que leur mari l’opposition à la pratique (22% ; de l’absence de pratique dans comme ayant un besoin de pla- désire moins d’enfants qu’elles, Figure 3).4 Concernant l’oppo- les milieux urbains sont la peur et 40% ignorent le nombre sition, un quart des femmes des effets secondaires et les *Selon l’enquête MICS 2014, le besoin désiré par leur mari. La propor- sont elles-mêmes opposées à la préoccupations de santé (28%) non satisfait parmi les femmes mariées est de 33%. tion de femmes qui déclarent contraception, tandis que 58% et l’opposition (25%) ; dans les †Les raisons de l’absence de contracep- désirer moins d’enfants que leur précisent l’opposition du mari milieux ruraux, il s’agit plutôt tion parmi les femmes divorcées et mari est supérieure en milieu et 5%, celle d’autres personnes. de la rareté ou de l’absence de veuves ne sont pas documentées ici car ces groupes représentent une très faible rural (31% par rapport à 22% en Les 12% restants donnent l’in- rapports sexuels (20%), l’oppo- proportion du besoin non satisfait. milieu urbain).4 terdiction religieuse comme rai- sition (20%), de l’ignorance des Guttmacher Institute 3 Obstacles à la pratique contraceptive
méthodes (11%) et de raisons autres raisons sont les rapports semble problématique pour de qué par de plus grandes propor- d’accès (9%).4 Les femmes plus sexuels rares ou nuls (21%), la plus grandes proportions de tions de femmes rurales (6%) démunies invoquent le plus sou- peur d’effets secondaires et les femmes rurales (4% par rapport et plus démunies (7%) que par vent l’allaitement/l’aménorrhée préoccupations de santé (17%) à 1% pour leurs homologues leurs homologues urbaines (1%) post-partum (20%) et l’opposi- et l’opposition (11%).4 Parmi urbaines), de même que de et mieux loties (2%). De même, tion à la contraception (20%), les femmes de cette catégorie, femmes plus démunies (10% par 4% des femmes de ménages plus tandis que celles des ménages un total de 5% invoque actuel- rapport à 1% pour celles mieux démunis invoquent le manque mieux lotis invoquent la peur lement des raisons de coût ou loties). d’accès comme raison d’arrêt, d’effets secondaires et les d’accès, par rapport à 7% et par rapport à 2% de celles des préoccupations de santé (26%), 15%, respectivement, en 2006.4,7 Les femmes abandonnent ménages mieux lotis. Les raisons suivies de l’opposition (23%). la contraception pour de d’arrêt de la contraception Le fait de ne pas être mariée nombreuses raisons moderne imputables à l’accès ne L’accès pose problème pour une et les rapports sexuels rares Certaines femmes arrêtent diffèrent pas suivant le lieu de plus grande partie des femmes ou nuls sont les deux raisons de pratiquer la contraception résidence. des ménages plus démunis (9% les plus invoquées, parmi les malgré leur désir de différer par rapport à 5% dans ceux femmes qui n’ont jamais été ou d’éviter une naissance. Les Les sources d’information mieux lotis). mariées et qui présentent un raisons les plus courantes d’arrêt sur la planification familiale Femmes célibataires présentant besoin non satisfait, en milieu de la pratique moderne parmi varient suivant le lieu de résidence un besoin non satisfait. Parmi urbain (44% et 18%, respec- les anciennes utilisatrices qui ne Les Béninoises ont en grande les femmes qui n’ont jamais été tivement) comme rural (38% désirent pas de grossesse sont majorité entendu parler de la mariées ayant un besoin non et 27%).4 Les femmes plus les effets secondaires (22%), contraception, y compris des satisfait, le fait de ne pas être démunies invoquent aussi le le désir d’une méthode plus méthodes modernes (85%).3 La mariée est la raison prédomi- plus souvent ces deux raisons efficace (11%), les inconvé- connaissance des méthodes est nante de l’absence de pratique (37% et 33%, respectivement), nients de la pratique (9%) et la cependant supérieure parmi les de la contraception, invoquée tandis que celles des ménages désapprobation du mari (8%).4 femmes célibataires sexuelle- par 42%.4 Ce pourcentage est mieux lotis invoquent le fait Dans l’ensemble, 3% et 2% Never-married mentsexually actives (94% par rapport à active en hausse considérable depuis de n’être pas mariées (43%) des femmes qui ont arrêté leur 85% parmi celles mariées). Les 2006, lorsque 12% seulement et la peur d’effets secondaires méthode invoquent, respecti-Married femmes obtiennent leur informa- des femmes de ce groupe invo- et les préoccupations de santé vement, des raisons de coût et tion sur la planification familiale quaient cette même raison.7 Les (19%). Sans surprise, l’accès d’accès, mais le coût est invo- de diverses sources, variables Figure 3 suivant le lieu de résidence. En Raisons d’absence de contraception milieu urbain, une plus grande Parmi les Béninoises présentant un besoin non satisfait, les raisons de l’absence contraceptive diffèrent proportion déclare en avoir suivant l’état matrimonial. entendu parler récemment, toutes sources confondues. Par % des femmes ayant un besoin non satisfait exemple, les proportions qui, du- Effets secondaires/ préoccupations de santé rant les quelques mois précédant l’enquête, ont entendu parler Opposition de la planification familiale à la télévision sont de 56% en milieu Aménorrhée post-partum/ allaitement urbain et 21% en milieu rural ; Rapports sexuels 61% et 49%, respectivement, en rares ou nuls ont entendu parler à la radio, et Coût 25% et 7%, dans les journaux et les magazines.4 Globalement, Ignorance des méthodes la connaissance de la planifi- cation familiale à travers ces Accès trois sources (en particulier la télévision) a augmenté au Pas mariée fil du temps. Le pourcentage de femmes qui en ont enten- 0 20 40 60 80 100 du parler à la télévision est Mariées Célibataires jamais mariées sexuellement actives passé de 23% en 2006 à 37% Source : référence 4. N.B. : Le total des pourcentages n’est pas 100% car les femmes pouvaient donner plusieurs réponses. en 2012, reflétant la hausse Obstacles à la pratique contraceptive 4 Guttmacher Institute 10 30 50 70 90
Figure 4 correspondante, durant ce même La prestation de services Information contraceptive intervalle, de 25% à 35% de la de contraception doit être Les Béninoises qui pratiquent une méthode ne reçoivent pas toutes proportion de femmes ayant ac- renforcée une information complète sur la contraception. cès à la télévision.4,7 Les femmes Face à l’obstacle souvent opposé déclarent aussi avoir été expo- à la pratique contraceptive de la % d’utilisatrices actuelles* sées récemment aux messages crainte des effets secondaires, il 100 de la planification familiale par importe d’évaluer si les femmes 80 le biais de feuillets et brochures sont informées de ces effets et d’information (17%), de présen- de leur gestion lors de leur accès 60 tations culturelles et éducatives aux services de contraception. 40 (23%), de l’école (17%) et Parmi les femmes ayant choisi d’affiches (21%).4 une méthode moderne autre 20 que le condom, 57% ont été Quarante pour cent des femmes 0 informées des effets secondaires Informées sur les effets Informées sur la gestion Informées par un prestataire déclarent n’avoir entendu parler au moment du choix de leur mé- secondaires de la méthode des effets secondaires† sur les autres méthodes de la planification familiale dans thode actuelle et 88% de celles Source : référence 4. *Parmi les femmes qui choisissent la stérilisation, le DIU, l’implant, aucun média durant les mois ainsi informées ont reçu des l’injectable ou la pilule. †Parmi les femmes qui ont été informées des effets secondaires. précédant l’enquête.4 Cette pro- instructions sur la manière de portion est largement supérieure gérer ces effets (Figure 4).4 Les de planification familiale dans renforcement de la fourniture de dans les milieux ruraux (49% prestataires de la planification les soins de santé primaires et produits de santé reproductive par rapport à 30% en milieu familiale doivent aussi informer de sensibiliser les femmes aux au Bénin, dont la qualité reste urbain) et parmi les femmes des les femmes de la gamme com- sources de cette planification. faible. Selon l’indice de sécurité ménages plus démunis (56% par plète des méthodes contracep- Au Bénin, toutes les structures contraceptive (qui mesure la rapport à 32% dans ceux mieux tives qui leur sont disponibles. de santé dotées d’une maternité chaîne logistique, l’environ- lotis). Parmi les utilisatrices de sont censées offrir des services nement financier, sanitaire et méthodes modernes autre que le de planification familiale. Entre social, et l’accès et le recours La planification familiale condom, 70% ont été informées la moitié et deux tiers seule- à la planification familiale), le n’est pas souvent discutée des autres méthodes par un ment en proposent cependant.1 Bénin présente un niveau de Malgré l’exposition de la majo- rité des femmes aux messages prestataire de soins de santé. sécurité contraceptive relative- Les politiques béninoises ment faible, laissant entendre la de planification familiale d’au Pour les femmes qui présentent favorisent la planification moins une source, 14% seule- nécessité d’initiatives supplé- un besoin de contraception familiale ment déclarent en avoir parlé mentaires pour accroître la non satisfait, chaque visite Plusieurs politiques et plans avec quelqu’un durant les mois disponibilité de la planification dans une structure de santé d’application récente au Bénin précédant l’enquête (par rapport familiale.13 représente une occasion, pour révèlent un environnement à 18% en 2006).4,7 De plus le prestataire, de proposer des propice à la promotion de la Le gouvernement béninois grandes proportions de femmes services de santé sexuelle et planification familiale.1,2 Dans le s’est aussi engagé, sur le plan urbaines et mieux loties ont reproductive. Cela dit, parmi les cadre du Plan National de Déve- régional, à accroître le recours eu une conversation récente non-utilisatrices sexuellement loppement Sanitaire 2009–2018, aux services de planification sur la planification familiale, actives s’étant rendues dans une le gouvernement a incorporé des familiale. En février 2011, il a par rapport à leurs homologues structure de santé au cours des mesures d’appui aux services formé avec huit autres gouver- rurales et plus démunies.4 Parmi 12 derniers mois, 34% seule- de santé reproductive et de nements d’Afrique occidentale celles qui en ont parlé au cours ment ont parlé de la planifi- planification familiale.2 D’autres francophone et leurs partenaires des derniers mois, deux tiers cation familiale avec un agent politiques importantes incluent techniques, le Partenariat de l’ont fait avec une amie ou une de santé.4 Qui plus est, 38% les Politiques, Normes et Stan- Ouagadougou dans le but d’ac- voisine. Moins d’un quart l’ont seulement des non-utilisatrices dards pour l’offre de services croître l’utilisation des services discutée avec leur conjoint ou connaissent une source de pla- de santé de la reproduction de planification familiale par le partenaire — en baisse nette nification familiale. Ce pourcen- (1998), la Politique nationale biais de l’engagement politique, par rapport à près de la moi- tage est particulièrement faible pour la santé de la reproduction de l’aide des donateurs et d’un tié en 2006.4,7 L’absence de parmi les femmes des milieux 2011–2016 et la Stratégie Na- plan d’action opérationnel.14 En discussion de la planification ruraux (31%) et parmi celles des tionale pour la Sécurisation des septembre 2011, le Partenariat familiale laisse entendre qu’il ne ménages plus démunis (27%). Produits de Santé de la Repro- de Ouagadougou s’est élargi s’agit pas d’un sujet socialement Ces statistiques révèlent un duction (SNSPSR) 2011–2016. pour admettre la participa- acceptable en public, ni même haut degré d’occasions man- Cette dernière, en particulier, se tion de la société civile à ses en privé. quées d’intégrer les services concentre sur les stratégies de efforts.2 Sans tarder, la Direction Guttmacher Institute 5 Obstacles à la pratique contraceptive
de la Santé de la Mère et de où elles les désirent et, à cette des avantages, inconvénients en particulier, pour que toutes l’Enfant, chargée de la coordi- fin, de recourir volontairement et taux d’échec de chaque les femmes puissent éviter les nation des activités de planifi- à une planification familiale méthode. Il est aussi important grossesses qu’elles ne désirent cation familiale, établissait la sans risques. D’après les don- d’informer adéquatement les pas. Dans les régions isolées Feuille de route pour la planifi- nées existantes sur les besoins femmes sur les effets secon- en particulier, l’assurance de la cation familiale, cadre central à contraceptifs des femmes et les daires potentiels et, le cas disponibilité des MLD limitera l’intention de tous les interve- obstacles à la pratique, diverses échéant, sur la façon de les le nombre de visites requises nants étatiques, donateurs et de mesures permettraient de lever gérer, ainsi que de leur donner pour le réapprovisionnement la société civile concernant les ces obstacles et de promouvoir l’occasion, au besoin, de chan- en contraceptifs. L’organisation interventions nécessaires à sa la pratique contraceptive. ger de méthode. de cliniques de planification promotion au Bénin. familiale mobiles, au service des Améliorer la disponibilité et L’Association Béninoise pour régions difficiles d’accès, offre Le gouvernement béninois a mis la qualité des services le Marketing Social (ABMS) une stratégie potentielle d’accès en œuvre plusieurs mesures de contraceptifs. Les Béninoises a élaboré un modèle intéres- à une plus grande couverture des poursuite de cet objectif. Par déclarent pratiquer un large sant de prestation de services services de contraception. Cette exemple, toutes les structures de éventail de méthodes, de courte contraceptifs de qualité. Son approche dans la zone de Djou- santé du secteur public doivent ou longue durée et perma- réseau ProFam, formé de gou a fait gonfler le nombre de proposer des services de planifi- nentes. La décision de prati- 57 cliniques du secteur pri- nouvelles utilisatrices de la pla- cation familiale dans le cadre de quer une méthode particulière vé, offre un large éventail de nification familiale et monter la leur offre minimale de services.15 dépend des circonstances et des services de santé, y compris prévalence contraceptive, de 1% Ces services ne sont malheureu- préférences de la femme, qui la planification familiale et en 2009 à 12% en 2013.20 Autre sement pas toujours disponibles, peuvent varier dans le temps. une gamme complète d’autres stratégie, les agents de santé en particulier dans les milieux Malgré la grande variété de mé- services de santé reproductive.19 communautaire peuvent assurer ruraux et difficiles d’accès, en thodes disponibles dans le pays, L’ABMS s’est en outre associée à les services de planification fa- raison souvent d’une pénurie de les ruptures de stocks, pour 107 cliniques privées et offre du miliale dans les régions isolées. prestataires. Le gouvernement cause de prévision insuffisante soutien technique au 51 centres En 2015, un projet pilote de for- soutient par ailleurs l’effort des besoins contraceptifs et de santé publics, dans le but mation de ces agents, également à travers l’exonération fiscale retards de livraison, ne sont pas de renforcer leur capacité de appelés aides-soignants, à l’offre des organisations non gouver- rares.17 Tous les centres de santé prestation d’une gamme de de l’injectable, du préservatif et nementales à l’importation de et toutes les pharmacies ne sont méthodes contraceptives, MLD de la pilule, a été inauguré dans produits contraceptifs.2 Il s’est par ailleurs pas aptes à dispen- comprises. L’organisation forme quatre quartiers de la commune également engagé à donner aux ser tous les types de méthodes les prestataires à l’insertion du d’Adja-Ouèrè.21 Le projet a de- adolescents et aux jeunes un et l’offre limitée est particu- DIU et de l’implant, elle procure puis lors été mis en œuvre avec accès gratuit à la contraception lièrement fréquente dans les les fournitures contraceptives et succès dans plus d’une douzaine moderne dans les structures de milieux ruraux. En 2013, 40% elle suit et évalue les perfor- de pays d’Afrique subsaharienne, santé publiques d’ici 2015.16 seulement des structures de mances des prestataires de la où il a reçu de nombreuses éva- santé déclarent proposer le DIU contraception. La formation de luations positives.22 Pour améliorer la pratique et 39%, l’implant.1 La formation nouveaux partenariats tels que contraceptive, il faut insuffisante à la prestation des la très productive association Répandre la connaissance de lever les obstacles qui s’y MLD, dans les cliniques du sec- entre l’ABMS et les centres de la planification familiale. Si opposent la grande majorité des Bé- teur public aussi bien que privé, santé publics, offre une straté- Parvenir, ou non, à atteindre ninoises ont entendu parler rend ces méthodes inaccessibles gie potentielle d’accroissement l’objectif d’une prévalence des méthodes de contraception à de nombreuses femmes.18 de la disponibilité de contracep- contraceptive moderne de 20% modernes, elles ne disposent tifs et d’amélioration de la d’ici 2018 dépendra largement Les femmes désireuses de pas toutes d’une information qualité du conseil contraceptif. de l’efficacité des politiques et contraception devraient bénéfi- correcte et complète sur ces des programmes mis en œuvre. cier d’un large éventail de choix, Les problèmes d’accès font méthodes et, parmi celles qui Malgré les progrès réalisés sur qui leur permette d’identifier toujours obstacle à la pratique présentent un besoin non sa- la voie de la réduction de la fé- la méthode la mieux adaptée à contraceptive de près d’une tisfait, certaines ne savent rien condité, l’intervention doit être leurs circonstances et à leurs femme sur 10 dans les milieux de la contraception. Il existe intensifiée pour lever les obsta- besoins. Lors des consulta- ruraux et dans les ménages plus donc un besoin de sensibilisa- cles qui empêchent les femmes tions sur la contraception, les démunis, souvent établis en tion accrue à la planification d’exercer le droit qui leur appar- femmes doivent être pleinement milieu rural aussi.4 Il convient familiale et de garantie que tient d’avoir le nombre d’enfants informées des différents types d’améliorer l’accès, pour les toutes les femmes disposent qu’elles désirent, au moment de contraceptifs disponibles et femmes rurales et plus démunies d’une information complète sur Obstacles à la pratique contraceptive 6 Guttmacher Institute
toutes les méthodes contracep- réseaux, mais à accroître aussi du partenaire surtout, n’a pas scolarisées ou formées dans tives disponibles et sur l’endroit la prévalence contraceptive.25 diminué depuis 2006. L’approba- les zones d’intervention de ces où se les procurer. Les résultats Une autre stratégie cherche à tion masculine de la planifica- centres.29 d’enquête selon lesquels les accroître la sensibilisation à la tion familiale est indispensable Les chefs religieux sont aptes à femmes invoquent souvent une « Ligne Verte le 7344 », une à la hausse de la prévalence influencer les opinions de leurs activité sexuelle rare et l’allai- permanence gratuite créée par contraceptive.8 Comme dans fidèles sur la question de la pla- tement maternel comme raisons l’ABMS que les abonnés aux ré- beaucoup d’autres pays d’Afrique nification familiale. Au Bénin, il d’absence de contraception sont seaux téléphoniques MTN, Moov, toutefois, le Bénin conserve une n’est pas rare qu’ils la dé- peut-être indicateurs de ma- et BBCOM peuvent appeler pour culture nataliste, où les hommes nigrent.30 Aussi, les programmes lentendus concernant le risque contacter des agents formés à accordent souvent de l’impor- axés sur l’approbation de la de grossesse et le retour à la la planification familiale et leur tance aux familles nombreuses. planification familiale parmi fertilité après une naissance. poser leurs questions de santé En dépit de campagnes visant les chefs religieux peuvent-ils Les femmes doivent aussi être reproductive ou générale.19 Ce à encourager l’implication des réduire les obstacles sociocul- mieux informées sur le moment service est accessible, dans hommes dans la planification turels à la contraception. En où elles courent le plus grand les milieux ruraux et difficiles familiale, un plus grand effort septembre 2015, par exemple, le risque de grossesse. d’accès. Le succès du projet se de promotion de la discussion programme Health Policy Project révèle dans l’important volume et de la pratique contraceptive Les médias offrent une stratégie de l’USAID a mené une forma- d’appels reçus : en 2014, la est nécessaire parmi les hommes efficace de transmission d’infor- tion à l’intention de 26 chefs Ligne Verte le 7344 a répondu à et les couples.2 En 2007, une mation sur la planification fa- religieux de toutes confessions plus de 137 000 questions. étude menée dans 10 pays, miliale à une grande proportion sur la manière d’aborder la dont le Bénin, a révélé que les de la population.23 Au Bénin, Les besoins varient souvent planification familiale dans leurs femmes sont plus susceptibles des campagnes de messages sur d’un sous-groupe à l’autre et communautés.17 de pratiquer la contraception la planification familiale ciblent l’information doit être adaptée moderne quand elles ont parlé Conclusion régulièrement les femmes en âge en conséquence. Par exemple, de la planification familiale avec Bien que le Bénin ait réalisé de de procréer, les adolescentes et les femmes célibataires peuvent leur partenaire.28 nets progrès dans la réduction les hommes. Étant donné que chercher à éviter une grossesse les segments ruraux et pauvres Parmi les célibataires jamais en- de sa fécondité, de plus grands tandis que leurs aînées mariées de la population ne bénéficient core mariées qui présentent un efforts sont nécessaires pour as- désirent limiter leur fécondité : cependant pas nécessairement besoin non satisfait, le fait de surer aux femmes qui le désirent ces deux groupes doivent pou- d’un accès régulier aux médias, n’être pas mariée est la raison la capacité de différer ou de li- voir accéder à différents types d’autres stratégies d’accès à la plus fréquente de l’absence miter leurs maternités. Les plus d’information. Le recours à la ces groupes seraient utiles : de pratique contraceptive, signe grands obstacles à la pratique stratégie des pairs éducateurs par exemple, l’organisation de probable de la désapprobation contraceptive sont les craintes peut être utile à cet égard. Ain- présentations culturelles et sociale de l’activité sexuelle et d’effets secondaires et les pré- si, en 2011–2013, l’Association éducatives, l’accès aux femmes de la pratique contraceptive occupations de santé associées Béninoise pour la Promotion de dans les écoles et dans les lieux parmi les femmes jeunes et aux méthodes et qui dissuadent la Famille, avec l’appui du projet de culte, ou les interventions célibataires. Les services de les femmes de les utiliser, de RESPOND, a formé 100 jeunes sur les réseaux sociaux. Ainsi, planification familiale doivent même que l’opposition à la pairs éducateurs et leur a fourni le projet Tékponon Jikuagou répondre aux besoins de toutes contraception. Il importe de une bicyclette pour la distribu- financé sur cinq années par les femmes, indépendamment de surmonter ces obstacles, parmi tion de préservatifs et la promo- l’Agence des États-Unis pour le leur état matrimonial ou de leur d’autres, et de favoriser ainsi tion de la planification familiale Développement International âge. L’ABMS a implanté récem- le progrès vers la résolution du auprès de leurs pairs.26 D’après (USAID), a tenté de réduire le ment un réseau de 15 centres besoin non satisfait de planifi- une recherche antérieure, dans besoin non satisfait de planifi- jeunes Amour et Vie offrant des cation familiale. Mais surtout, 22 pays, l’information relative cation familiale en recrutant un services de santé sexuelle et re- aider les femmes et les couples à la santé reproductive est petit nombre de responsables productive sensibles aux besoins à limiter leur famille au nombre souvent mieux reçue quand elle et groupes influents de la des jeunes à travers le Bénin.19 d’enfants désiré permettra à provient de pairs.27 plus de Béninoises de vivre une communauté et en les invitant En 2014, plus de 81 000 jeunes à répandre les messages de la Éliminer les obstacles socio- se sont rendus dans ces centres vie plus saine et plus produc- planification familiale à travers culturels à la contraception. et, durant les deux premières tive, d’améliorer la survie et le leurs réseaux sociaux.24 Le projet Les obstacles socioculturels à la années, la pratique contracep- bien-être de leurs enfants, et de a réussi non seulement à élargir contraception restent considé- tive est passée de 58% à 62% contribuer au développement la communication sur la plani- rables. L’opposition à la pra- parmi les adolescentes céli- économique et social. fication familiale au sein de ces tique, émanant du conjoint ou bataires sexuellement actives Guttmacher Institute 7 Obstacles à la pratique contraceptive
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