2018 Rapport d'activités - CAI Namur
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Table des matières Introduction >3 Activités 2018 >8 Accompagnement >8 Coordination > 22 (In)formation > 32 Interpellation > 43 Intercentres > 50 Communication > 51 Instances > 55 Annexes > 56 2 3 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Introduction Article 1er de la Déclaration de l’Assemblée Générale des Nations unies : « Chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international ». Si la question du lecteur en ouvrant ce rapport d’activités 2018 est « Le C.A.I. a-t-il rempli ses missions ? », qu’il se rassure, la réponse est oui. Oui, notre équipe s’est démenée tout au long de l’année et notre Centre régional a rempli ses chiffres à souhait - puisque le quantitatif aujourd’hui est de mise. Ce sont autant de primo-arrivants qui ont suivi le parcours d’intégration en 2018 et que nous avons accueillis, accompagnés, orientés et attestés. Mais ce sont bien plus de demandeurs d’asile qui ne pourront être reconnus et qui se re- trouveront dans des conditions de non-droit, comme les sans-papiers. Ce sont aussi des familles enfermées puis expulsées vers une terre qu’ils ont fui. Des atteintes sont portées à la Convention internationale des Droits de l’enfant qui fê- tera un triste anniversaire en 2019 pour ses trente ans si leur situation n’évolue pas. La Belgique est aussi pointée du doigt pour le constat de la pauvreté infantile grandissante. Ce sont autant de migrants en transit et qui, en province de Namur, sont aux abords de nos aires d’autoroute et qui n’ont pas reçu l’assistance publique pour des personnes en danger ni les conditions de dignité humaine que pose la Déclaration Universelle des Droits Humains. Heureusement, des citoyens se mobilisent de plus en plus, tant dans notre province qu’ail- leurs, pour leur apporter un peu de chaleur et de soutien sous toutes leurs formes. Ce sont ces citoyens que nous estimons, nous, en tant qu’association, devoir soutenir dans leur action, notamment en les informant - et notre prochain catalogue de formations a été adapté en ce sens - mais aussi pour être au plus près des évolutions de la société. 4 5 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
La conférence que nous avons organisée avec d’autres associations dans le cadre des conférences du samedi : « Faut-il encore se rebeller ? » est tombée on ne peut plus à pic en cette fin d’année où les mobilisations citoyennes se multiplient. Ainsi, Anne Morelli a analysé qu’au cours de l’histoire, lorsque le pouvoir exagère, les ré- voltes apparaissent… Nous retiendrons deux petites phrases de l’historienne : « On se bat pour le maintien de nos conquis et non pas de nos acquis ». « La loi de la rue influence la rue de la Loi ». « Davantage d’égalité permettrait de résoudre un large En Europe comme aux Etats-Unis, ou tout dernièrement au Brésil, des partis politiques éventail de problèmes à l’échelle de sociétés entières » d’extrême droite, rappelons-le en cette période électorale, ont été démocratiquement élus. Les conséquences sur la société et sur les Droits Humains sont rapides et brutales. C’est pourquoi nous pensons plus que jamais que notre travail de Centre régional doit mettre sa priorité sur la lutte contre le racisme, l’information et la sensibilisation de la R. Wilkinson société d’accueil, la rencontre des droits fondamentaux pour toutes les personnes immi- grées qui se trouvent sur notre territoire, qu’elles soient reconnues réfugiées ou non. Nos mémorandums co-construits avec les acteurs du Plan provincial et local d’in- tégration pour les élections communales et provinciales et surtout celui pour les régionales, fédérales et européennes interpellent fortement les politiques. L’in- sertion sociale individuelle comme le Parcours d’intégration ne peut suffire si l’on souhaite rendre notre société réellement inclusive. Nous attendons un vrai plan national de lutte contre le racisme, une formation renforcée de tous les agents des services publics - à commencer par les enseignants - un soutien accru des opérateurs, y compris les petites associations ou associations d’immigrés qui soit organisent un premier accueil pour les personnes soit mènent concrète- ment des actions où les populations se rencontrent, gage d’une réelle inter- culturalité. C’est aussi ce que la dernière journée d’étude de l’IWEPS sur les migrations a souligné : la nécessité de démonter les préjugés sur les migra- tions et politiques de migration, lutter contre le repli sur soi, travailler sur les médias et sur l’opinion publique. Or, nous craignons aujourd’hui pour nos secteurs ; nous ne savons pas encore à quelle sauce nous allons être mangés avec la réforme des APE ou celle du code des sociétés, sans évoquer les atteintes à l’autonomie as- sociative. C’est plutôt une réelle charte associative que nous souhaiterions mais aussi une réelle élaboration conjointe de politiques pertinentes à mener. Celles que les universités soufflent depuis tant d’années et qui vont dans le même sens que ce que le terrain, voire le Conseil Economique et Social, souhaiterait. En attendant, notre équipe est en accord avec ses valeurs et le Projet politique du C.A.I. et mettra toute son énergie au cours de l’année 2019 pour apporter sa petite pierre à l’édifice d’une société plus respectueuse de la différence. Bonne lecture Benoîte Dessicy Directrice 6 7 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Activités 2018 Le public Accompagnement interculturel Le public visé par les activités d’accompagnement sont les personnes étrangères et/ou d’origine étrangère ayant plus de 18 ans et résidant en province de Namur, et ce sans aucune distinction d’âge, de sexe, de statut administratif ou socioprofessionnel. Pour les primo-arrivants, à savoir une catégorie de population que le gouvernement wallon définit comme étant « les personnes étrangères disposant d’un titre de séjour légal de plus de 3 mois et séjournant en Belgique depuis moins de 3 ans, à l’exception des citoyens d’un état membre de l’UE, de l’EEE, de la Suisse, de la Turquie et des membres de leur famille » , le parcours d’intégration est obligatoire. En 2018, la diversité de notre public est restée la même qu’en 2017. Nous avons toujours un peu plus de public féminin que masculin et plus de volontaires que d’obligés pour le parcours d’intégration. Parmi le public volontaire, la majorité fait le parcours d’intégration pour la demande de nationalité car c’est une des preuves d’intégration sociale demandées. 581 506 Aperçu des activités de l’équipe accompagnement Dans ce cas, elles sont donc obligées de suivre le parcours d’intégration femmes hommes pour lui-même, ce sont donc des « volontaires obligés » . En 2018, l’équipe accompagnement a continué de mettre en œuvre le parcours d’intégration pour les primo-arrivants obligés de le suivre ainsi que pour des personnes souhaitant le suivre volontai- rement. Les principales activités liées au parcours d’intégration sont : a) u n bilan social qui nous permet de faire le point avec la personne sur sa situation : ses ressources, ses besoins, ses projets personnels (cours de français, formations, Origines du public emploi, scolarité, soins de santé, logement,…) ; b) u ne séance d’information sur les droits et devoirs de tout citoyen résidant en Bel- gique ; Hors UE : 1024 Zones géographiques c) une aide ou une orientation dans le cadre de démarches administratives ; UE : 50 Afrique du Nord : 127 d) une formation à la citoyenneté ; Belges : 10 Afrique subsaharienne : 296 e) s ur base du bilan social et selon le profil de la personne, une formation à la langue française et/ou une orientation à l’insertion socioprofessionnelle qui peuvent être Apatrides : 3 Europe orientale : 220 obligatoires. Proche et Moyen-Orient En complément au parcours d’intégration, des projets spécifiques sont menés ou suivis afin de (Syrie, Irak, Iran, Turquie, répondre au mieux aux situations et besoins des personnes accompagnées. Nous pouvons par exemple citer le projet de mentorat « Net2Work » ou le test de positionnement en français langue Palestine,...) : 312 étrangère. Autre : 132 8 9 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Les bureaux d’accueil en province de Namur L’accompagnement individuel et collectif que nous proposons s’organise via des bureaux d’accueil et d’ac- Bureau d’accueil d’Andenne compagnement répartis sur l’ensemble du territoire de la province de Namur. Il est important de rappeler que le C.A.I. travaille en collaboration avec les 38 communes de la province de Namur. Des permanences Depuis le 28 septembre 2018, le bureau d’Andenne a déménagé du centre sportif sont organisées à Namur ainsi que dans 7 bureaux d’accueil décentralisés : Andenne, Beauraing, Ciney, Arena à la Maison des Solidarités située au numéro 3, rue de la Papeterie. Dinant, Gembloux, Philippeville, Sambreville. Par ailleurs, un nouveau travailleur est en charge de ce bureau d’accueil et s’efforce de structurer au mieux la permanence au regard de nouveaux besoins identifiés courant Bureau d’accueil de Namur 2018. En effet, après évaluation, le rythme de la permanence a dû être modifié à raison Les permanences du bureau d’accueil de Namur sont organisées du lundi au vendredi de trois demi-journées par mois au lieu d’une seule, précédemment. (sauf le mardi), de 9h30 à 12h00. Ce bureau connait le plus important taux de fréquentation en comparaison avec les 7 Bureau d’accueil de Ciney autres bureaux décentralisés. En effet, 60 % des nouvelles demandes reçues au C.A.I. La permanence du bureau de Ciney a lieu 2 fois par mois. Occasionnel- en 2018 ont été formulées dans le bureau d’accueil de Namur. lement, ce rythme a dû être renforcé pour faire face à un nombre de de- Depuis le début de l’année 2018, nous pouvons constater une augmentation des de- mandes momentanément plus important. mandes de parcours volontaire dans le cadre de demande de nationalité, le parcours Le territoire du bureau de Ciney a été modifié. La commune d’Assesse est d’intégration étant une des conditions à remplir pour prouver son intégration sociale. en effet venue s’ajouter au bureau de Ciney pour des raisons de proximité et de mobilité. Ce changement, ainsi que l’accompagnement du public « ré- Bureau d’accueil de Gembloux installé » en provenance des centres d’accueil Fedasil de la région a eu pour effet de pousser à la hausse la fréquentation de ce bureau. Les permanences y sont organisées 2 jours par mois, dans les locaux de la commune. Une réorganisation du bureau de Gembloux a été envisagée. Les par- tenaires locaux ont été rencontrés à plusieurs reprises pour envisager Bureau d’accueil de Dinant avec eux un fonctionnement optimal pour ce bureau. Il en ressort une Le bureau d’accueil, installé dans les nouveaux locaux bonne collaboration avec ces opérateurs, notamment dans le cadre des du PCS, offre un cadre de travail convivial et opéra- formations à la citoyenneté et pour les cours de français. tionnel. La permanence y est organisée deux fois par mois. Comme sur Ciney, ces permanences ont dû Bureau d’accueil de Sambreville être occasionnellement renforcées pour faire face à des demandes parfois plus importantes. Le rythme des permanences a été maintenu à l’identique, soit tous les lun- dis après-midi dans les locaux de la gare d’Auvelais, L’EnTrain, et 2 vendredis Le nombre de primo-arrivants rencontrés dans ce par mois dans les locaux de la commune de Sambreville. Des problèmes de bureau a chuté drastiquement. Une des raisons est mobilité ont été constatés pour accéder au bureau d’accueil depuis certains le déplacement des personnes vers les régions de Nombre de Liège, Bruxelles ou vers la Flandre. Plusieurs démé- villages et des solutions sont actuellement envisagées pour y remédier. nagements ont également été enregistrés vers la ville dossiers ouverts La concertation avec les opérateurs se poursuit afin de renforcer la cohé- rence, la complémentarité et pour consolider les offres de formations à la de Namur et ce notamment pour avoir accès à une plus large offre de formations : cours de français, for- par bureau citoyenneté, toujours insuffisantes et inadaptées au regard des besoins iden- tifiés. Le délai d’attente pour pouvoir disposer d’interprètes a également posé mations professionnelles. d’accueil des difficultés, ce qui a parfois rallongé le temps de parcours de certaines personnes accompagnées. Bureau d’accueil de Beauraing Namur 672 La permanence à Beauraing est assurée une fois Bureau d’accueil de Philippeville par mois. Andenne 52 La permanence a lieu à Philippeville une fois par mois. La plupart des personnes qui viennent L’accompagnement que nous proposons dans ce sont arabophones et soumises à l’obligation du parcours d’intégration. Si, dans la pratique, la permanence est prévue une matinée par mois, nous avons dû adapter cette fréquence bureau d’accueil peut parfois se prolonger dans le temps faute d’offres de formation et suite à Beauraing 31 à la hausse à plusieurs reprises pour faire face à l’augmentation des demandes d’accom- pagnement. Un des éléments qui explique ce surcroit de travail est l’arrivée d’un nombre des problèmes de mobilité. Ces éléments doivent être pris en compte pour assurer malgré tout un Ciney 65 important de personnes sur l’entité de Philippeville dans le cadre du programme de réins- tallation piloté par les centres Fedasil de Florennes et Pondrôme. accompagnement de qualité aux personnes. Des solutions à ces constats ont été construites en Dinant 73 Des difficultés ont été relevées sur cette région et compliquent la réalisation du parcours pour les personnes. En effet, des soucis de mobilité, l’insuffisance d’offre de cours de fran- collaboration avec le réseau local. Gembloux 46 çais et de tables de conversation et le délai d’attente pour disposer d’interprètes rallongent le temps de parcours des personnes. Ces différents freins sont travaillés dans le cadre de Philippeville 71 10 réunions de concertation avec le réseau local. Sambreville 77 11 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
L’accompagnement des personnes étrangères ou d’origine étrangère 1087 dossiers en 2018 Accompagnement individuel L’accompagnement des personnes étrangères et/ou d’origine étrangère que nous proposons concerne leurs démarches d’intégration, notamment dans le cadre du parcours d’intégration. Il consiste en tout premier lieu en une information juste et précise en fonction de chaque situation dossiers 528 et, la plupart du temps, en un relais vers les opérateurs locaux compétents. Le C.A.I. ne se substitue déjà ouverts aux opérateurs locaux que lorsque ceux-ci ne sont pas en mesure d’apporter une réponse satisfai- avant 2018 sante. nouvelles 764 Dans un second temps et après analyse des besoins de la personne, l’accompagnateur intercultu- demandes rel se positionne comme son « fil rouge » ou comme personne ressource qui peut être interpellée ultérieurement en fonction de l’évolution de la situation. en 2018 rendez-vous Les chiffres clés de l’accompagnement individuel Pour l’année 2018, l’équipe accompagnement a comptabilisé 1087 dossiers en cours ou clôturés en cours d’année, certains étant ouverts depuis 2017, voire encore avant. Parmi ces 1087 dossiers, 764 ont donné lieu au minimum à un rendez-vous. Les autres dossiers, s’ils n’ont pas donné lieu à un rendez-vous, sont toutefois des dossiers qui sont suivis. Il s’agit par exemple de personnes en formation qui souhaitent continuer leur formation et n’ont donc pas besoin de revoir leur ac- compagnateur. Un contact est donc maintenu avec ces personnes, par téléphone ou lors de leur 446 obligés de parcours 483 volontaires 154 démarches hors parcours passage « express » chez nous, mais sans rendez-vous formel. Notons enfin que sur l’année 2018, ce sont 528 nouvelles demandes qui ont été prises en charge. d’intégration 4 (emploi, divers) dispensés Sur un total de 1087 dossiers en cours ou clôturés depuis janvier 2018, 446 personnes étaient dans l’obligation de suivre le parcours d’intégration, 483 personnes ont fait le parcours sur base volon- taire, et 4 personnes ont été dispensées de suivre le parcours d’intégration. Les 154 autres personnes étaient/sont accompagnées dans leurs démarches hors parcours d’inté- gration. Parmi celles-ci, 128 personnes sont accompagnées uniquement dans le cadre de l’ISP, et 26 personnes avec d’autres demandes (logement, scolarité, santé, petite enfance,…). Des 528 nouvelles demandes reçues depuis janvier 2018 sur toute la province de Namur, souli- Répartition des nouvelles demandes par type de demande gnons que 315 demandes ont été formulées au sein du bureau d’accueil de Namur et 213 ont été formulées sur l’ensemble des autres bureaux décentralisés en province de Namur. L’accompagne- ment collectif (on parle d’accompagnement collectif à partir de 3 personnes + l’accompagnateur) Parcours d’intégration Nationalité 168 Démarches ISP Démarches d’intégration sociale 264 Dossiers traîtés dans le cadre du Fonds social européen (FSE) 75 Autre Démarches spécifiques pour le public en situation de grande précarité Les actions liées au FSE sont soit hors 281 16 parcours soit intégrées dans celui-ci. Il s’agit de recherche d’emploi, de recherche de 5 10 dossiers formation, de demande d’équivalence de diplômes, de validation des compétences, Il s’agit ici de personnes qui ne sont pas en ordre de titre de sé- d’orientation professionnelle, de démarches jour ou ayant reçu un ordre de quitter le territoire, sans revenus, administratives ISP, de relais vers les sans droit au logement, sans droit au travail,… Concernant ce pu- opérateurs ISP,... Une collaboration avec la blic, nous travaillons avec l’ensemble du réseau associatif et ins- cellule migrant du Forem a commencé en titutionnel (abri de nuit, Resto du cœur,…). Nous mettons en lien 2017 et a permis d’y orienter des personnes les personnes en précarité éprouvant des grandes difficultés au 12 quotidien avec ce réseau pour leur fournir un soutien psycho-so- 13 et inversement. C.A.I. Namur cial et un accompagnement spécifique. C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Actions menées dans le cadre du parcours d’intégration L’accompagnement collectif Cet accompagnement proposé aux personnes reprend les séances d’information « Droits et de- voirs », les séances d’information ISP et les séances d’information sur le parcours. DÉPART Les séances d’information « Droits et devoirs » (SIDD) constituent une étape obligatoire du par- cours d’intégration. Elles sont proposées dans chaque bureau d’accueil, en fonction des demandes, et sont organisées par les travailleurs de l’équipe accompagnement. Les SIDD sont organisées individuellement ou collectivement en fonction de la demande. Par Bilan social : un entretien C.A.I. exemple, au bureau de Namur, 15 SIDD ont été organisées collectivement pour un total de 184 individuel pour faire le point personnes. Pour les bureaux situés en zone rurale, beaucoup de SIDD sont individuelles. 2:00 sur la situation de la personne Les séances d’information « Insertion Socio-Professionnelle » (ISP) sont organisées en fonction 491 de la demande et permettent d’aborder avec les personnes des sujets en lien avec l’emploi et la formation professionnelle. Courant 2018, ces formations ont dû être mises en attente. Toutefois, les aménagements apportés sur cette matière dans le nouveau décret vont nous permettre de les réorganiser plus fréquemment. 214 étaient soumis à l’obligation > 2018: une séance d’info ISP organisée, pour un total de 7 personnes 311 l’ont fait sur base volontaire Les séances d’information sur le parcours d’intégration sont des moments de présentation du Convention 3 étaient dispensés parcours à des publics spécifiques qui en font la demande. Sur l’année 2018, beaucoup de séances 445 d’information de ce type ont été organisées dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile et particulièrement dans le cadre du programme de réinstallation suivi par les centres Fedasil de Florennes et Pondrôme. 208 étaient soumis à l’obligation > 2018: 12 séances d’info « parcours » ont été organisées pour un total de 186 personnes 228 l’ont signée sur base volontaire 5 pour l’insertion socioprofessionnelle 4 autres Orientation Séances d’information « Droits et devoirs » en chiffres Formation Soutien vers Formation à la à la langue l’emploi et la citoyenneté SIDD collectives : 268 française formation 359 145 48 SIDD individuelles : 137 Remarque : une même personne peut être orientée vers les trois services Attestation de Evaluation fréquentation du parcours 250 298 105 étaient soumis à l’obligation 193 l’ont signée sur base volontaire 14 15 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Projets et thématiques Résultats concrets obtenus en 2018 Deux projets de mentorats sont menés par le C.A.I. : 298 personnes ont terminé leur parcours d’intégration Projet Mentorat Interculturel Namurois (MIN) « Le mentorat est une forme d’accompagnement permettant d’éta- 15 personnes ont été remises à l’emploi blir, entre une personne d’expérience et une autre ayant des com- pétences à acquérir et des objectifs personnels et professionnels à atteindre, une relation interpersonnelle fondée sur le volonta- 411 personnes ont été orientées vers riat, l’échange et l’apprentissage. La relation permet également de créer le lien entre générations et la transmission des savoirs. l’enseignement ou une formation Cette relation privilégiée se caractérise par l’ouverture à l’autre et la réciprocité et peut être maintenue sur le plus ou moins long terme en fonction des besoins des deux intéressés. Elle doit en tous cas être suffisamment longue pour permettre aux deux personnes impliquées d’en tirer le profit atten- du et de se réaliser personnellement et professionnel- lement ». Le C.A.I. est porteur d’un projet de Mentorat, « Men- torat interculturel Namurois » depuis 2015. Ce projet permet la création de duos (mentor – mentoré) qui facilite le déve- loppement du réseau du mentoré et contribue à l’intégration des personnes étrangères à Namur. Une personne expérimentée consacre du temps à l’accompagnement d’une personne étrangère pour partager ses expériences humaines et professionnelles ainsi que ses compétences pour ré- pondre aux besoins du mentoré en matière de réseau, de scolarité ou plus généralement pour échanger sur ses représentations. Depuis le début de l’année 2018 et à ce jour, nous comptons 14 mentors. Le projet étant appelé à grandir, des actions sont menées en vue de recruter de nouveaux mentors. Le C.A.I. porteur du projet a mis en place des règles qui encadrent ce projet et ce tant pour les mentors que pour les mentorés. Projet Net2Work – mentorat en Entreprise Net2Work est un dispositif de mentorat en entreprise mettant en lien un chercheur d’emploi étran- ger ou d’origine étrangère [mentee] avec un travailleur expérimenté et volontaire [mentor] qui va accompagner et soutenir le premier dans sa recherche et dans son insertion professionnelle grâce à l’expérience, aux connaissances et au réseau professionnel du mentor. L’objectif du mentorat est bien plus large que l’insertion dans l’emploi. D’abord, il permet au mentee d’avoir plus de connaissances sur un métier, de comprendre les codes et spécificités du secteur recherché et de se connecter à un réseau professionnel. En- suite et surtout, il permet de rencontrer, de s’impliquer dans un projet sociétal qui favorise l’émergence d’une société intercultu- relle. Il n’y a pas de profil-type de mentor ni de mentee, le duo est organisé en fonction des aspirations de l’un et de l’expertise de l’autre. Le mentorat ne remplace pas les structures d’aide à l’insertion dans l’emploi, il est complémentaire à celles-ci et il se veut être le petit « plus », le « boost » qui est parfois nécessaire pour décrocher un emploi. 16 17 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Au départ du projet en mars 2018, nous avons collaboré avec l’IBEFE qui gérait le projet. Notre rôle Thématique Test de positionnement – ELAO était de relayer le public (prêt à l’emploi) vers les mentors en entreprise. Le CRVI, en collaboration avec le Forem et Accent Langues, Le test ELAO Suite à des changements organisationnels au sein de l’IBEFE, nous avons dû reprendre l’ensemble a mis à disposition des CRI un Outil de test informatisé (Efficient Langage Assessment Online) de la gestion du projet, ce qui implique d’assurer le recrutement de nouveaux mentors, le matching, appelé « Test de positionnement ELAO (Efficient Langage est un test de positionnement des compé- la gestion des duos et la gestion de la base de données. Nous travaillons également en étroite col- Assessment Online) ». Il s’agit d’un outil de positionnement tences linguistiques. Ce test est utilisé par le laboration avec Accenture pour la gestion de la base de données ‘’Talent2Connect’’, outil visant à en langue étrangère. Forem pour déterminer les compétences en faciliter le matching des duos. langues étrangères des demandeurs d’emploi. Ce test a pour objectifs : De mars à décembre, nous avons eu 6 duos actifs dans le cadre de ce projet. Depuis 2013, les personnes qui obtiennent un • d’harmoniser le positionnement des compétences en langues étrangères dans les différents centres positionnement au niveau A2 à ce test peuvent Forem ; utiliser celui-ci pour prouver leur connaissance Thématique Mobilité Thématique Evaluation de du français dans le cadre de la demande de na- l’accompagnement • de donner les résultats sur base du cadre européen Pour réalisation le parcours d’intégration, la tionalité. commun de référence pour les langues (A1-C2) ; mobilité est un élément clé, particulièrement L’équipe des accompagnateurs interculturels, Selon le cadre européen commun de référence pour les personnes qui résident dans les zones dans le cadre de son travail de mise en œuvre du • d’identifier objectivement les compétences écrites pour les langues (CECR), le niveau A2 corres- rurales. En effet, les personnes issues de ces parcours d’intégration, a décidé de réaliser une et orales en français langue étrangère. pond à un niveau débutant acquis. régions éprouvent de réelles difficultés, l’accès évaluation du travail d’accompagnement four- Courant 2018, toute l’équipe des accompagnateurs in- aux transports en commun étant insuffisant. ni pour l’ensemble des travailleurs de l’équipe. C’est dorénavant le niveau seuil qui détermine terculturels a été formée à ce test. Chaque travailleur de Cette évaluation est réalisée avec trois objectifs : si le primo-arrivant est tenu ou non de suivre Les principaux facteurs mis en évidence par les l’équipe a ensuite fait passer ce test aux personnes pour des cours de français. personnes : le manque de dessertes via les bus • i dentifier les spécificités et les points lesquelles cela était pertinent. Ce test permet donc à la TEC et le manque de moyens pour emprunter forts et faibles de l’accompagnement personne d’avoir une idée de son niveau de français et les autres formes de transports (taxi, train,…). proposé ; donne à l’accompagnateur une évaluation objective de ce niveau. Il est fait à titre indicatif et non certificatif, élément Concrètement, ce constat impacte le parcours • n ourrir une réflexion autour de la mé- que nous précisons également systématiquement aux d’intégration au niveau de l’accessibilité des thodologie de travail de l’équipe en personnes. formations, obligatoires ou recommandées, de vue de mieux communiquer, mieux français ou de citoyenneté. Pour certaines per- informer, mieux accompagner les per- D’autres données sur ces tests ELAO sont mentionnées sonnes, il en résulte du découragement et un al- sonnes ; dans ce rapport, dans la partie « coordination d’activités longement du temps nécessaire à la réalisation d’intégration ». • a limenter l’équipe pour travailler sur 65 tests ELAO ont été réalisés en 2018 de leur parcours d’intégration. l’harmonisation de ses pratiques. Si le propos ici porte sur les personnes étran- Construit comme un outil interne d’évaluation gères soumises ou non au suivi du parcours des pratiques, l’enquête en question ne se veut d’intégration, il convient de souligner que c’est ni exhaustive, ni statistiquement représentative. une problématique qui touche l’ensemble des L’enquête vise avant tout à donner un aperçu Thématique Petite enfance citoyens de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Afin de des informations reçues par les personnes et pallier cette difficulté, des initiatives locales sont Le groupe de travail sur la petite enfance a été • T ravailler sur les outils spécifiques de la compréhension qu’elles en ont eu. Elle mises en place et un espace de travail concerta- formé lors de la plénière du PPLI de novembre aux personnes étrangères : a priori, il vise également à nous donner un retour sur le tif est activé dans le cadre du PPLI et piloté par 2017. Il est constitué des différentes institutions n’existe pas d’outil abordant la ques- ressenti des personnes dans le cadre de leur ac- la Province de Namur. représentées en lien avec la thématique de la tion des bienfaits de confier son enfant compagnement et de leur vécu au C.A.I. petite enfance, dont le C.A.I. Plusieurs travail- à un milieu d’accueil. Or, cela pourrait Les résultats de cette enquête seront compilés leurs du C.A.I. se sont impliqués dans ce groupe être intéressant à construire pour les et analysés courant 2019, pour ensuite nous de travail, notamment deux personnes de familles étrangères ou d’origine étran- permettre d’améliorer nos pratiques. l’équipe accompagnement qui font le lien entre gère pour lesquelles le fait de confier cette thématique et les situations concrètes son enfant ne va pas de soi. rencontrées dans le cadre de leur travail d’ac- compagnement de première ligne. • T ravailler sur la connaissance des pro- fessionnels impliqués : il est nécessaire Lors de notre première rencontre officielle, de travailler sur la connaissance réci- nous avons travaillé sur les trois axes ciblés proque des différents professionnels concernant l’accueil des enfants d’origine étran- impliqués dans la problématique. Il se- gère à savoir : rait intéressant de mettre en place ou • T ravailler avec les parents : l’ONE men- renforcer le travail en réseau au niveau tionne l’existence d’un projet pilote au local. Le groupe insiste entre autres sur CPAS de Jambes ayant travaillé avec les l’importance de développer les liens mamans sur la place de la femme, de la entre les accompagnateurs du C.A.I. et maman et sur les aspects émotionnels les travailleurs médico-sociaux de l’ONE liés au fait de confier son enfant. afin que les accompagnateurs puissent facilement se mettre en contact avec le travailleur médico-social du secteur 18 19 dans lequel vit la famille. C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Thématique Nationalité Thématique Interprétariat et SeTIS Perspectives 2019 L’équipe d’accompagnateurs interculturels, Depuis le mois d’avril 2018, l’organisation de grâce à son expérience et aux diverses forma- notre collaboration avec le SeTIS a changé. Des tions suivies et au soutien de la 2ème ligne, mai- plages horaires pour des permanences nous trise la matière en lien avec la demande de na- ont été proposées en trois langues : arabe (3 • L a perspective prioritaire pour l’équipe d’accompagnement interculturel consistera à tionalité. fois/semaine), albanais (1 fois/semaine) et so- poursuivre l’accompagnement des personnes en mettant en œuvre les changements ap- malien (1 fois/semaine) à Namur et/ou dans les portés au décret qui ont des implications directes sur l’accompagnement des personnes. Les formations citoyennes, en particulier celles bureaux décentralisés. Ces permanences sont Suite à ces changements, plusieurs procédures internes vont devoir être modifiées, les dé- organisées en soirée, sont majoritairement gratuites pour tout public (obligation du par- lais pour réaliser certaines actions doivent être adaptés, des volumes d’heures sont revus. données à des personnes qui souhaitent faire cours d’intégration ou pas). Les autres langues une demande de nationalité. sont également disponibles et gratuites sur Par contre il subsiste encore des malentendus rendez-vous. Toutefois, nous constatons glo- • E n lien avec ces changements apportés au décret, une base de données, commandée par entre le CRI et les communes concernant les balement un manque d’interprètes disponibles la Région Wallonne, sera mise en application courant 2019. Ici encore, cet outil nécessite- formalités et conditions de demande de natio- pour notre territoire, et particulièrement dans ra une adaptation de nos pratiques et la révision de certains modes de fonctionnement nalité. La matière est complexe et nécessite en certaines langues, ce qui met à mal ou retarde propres à l’équipe. En 2018, plusieurs travailleurs se sont déjà impliqués dans des réu- permanence de dialoguer avec les partenaires le parcours des personnes. nions de travail sur cette base de données. concernés. En octobre 2018, ce système de permanences a Dans ce contexte, il nous arrive de « trianguler » été évalué et des pistes de travail ont été iden- en accompagnant physiquement des personnes tifiées avec le SeTIS pour poursuivre la collabo- • P our l’ensemble des projets ou thématiques qu’elle suit, l’équipe d’accompagnement in- aux guichets d’état civil pour faciliter le contact ration en 2019. terculturel continuera à s’impliquer là où des liens doivent être faits entre le travail de et clarifier la procédure. première ligne, de terrain et les espaces de concertation et d’échanges. Nous avons prévu des rencontres entre le C.A.I., certains opérateurs « Initiatives locales d’inté- • D ans le cadre de l’accompagnement collectif, les séances d’information sur les matières gration » (ILI) et les services d’état civil de cer- liées à l’insertion socio-professionnelle seront à nouveau programmées. Les séances d’in- taines communes pour harmoniser nos pra- formation sur le parcours continueront d’être organisées en fonction de la demande, no- tiques et clarifier les procédures de demande tamment dans le cadre du programme de réinstallation. de nationalité. • P lus spécifiquement dans le cadre du projet Mentorat Interculturel Namurois, un projet a été introduit auprès de FEDASIL afin de proposer une extension de notre action au public des demandeurs d’asile. En cas de réponse positive, les travailleurs en charge du mento- rat au C.A.I. s’impliqueront dans ce nouveau projet. 20 21 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
Rôles du chargé de projet Coordination Ce sont sur ces rôles et postures que nous coordination des activités - Veilleur : récolter des informations au sein nous appuyons pour retracer le fil rouge des du réseau, veiller aux opportunités, les faire actions menées pendant l’année écoulée. remonter vers le PPLI ; De plus, nous avons tenté de mettre en avant - Promoteur : promouvoir les contacts des actions concrètes réalisées, des produc- entre les acteurs du réseau et faciliter les tions qui en ont découlé et les effets visibles. échanges ; Certains impacts de ces actions ne seront me- - Facilitateur : veiller à accompagner le surables que dans les années à venir. Introduction processus pédagogique autour du réseau ; - Formateur : faire acquérir des compétences aux acteurs sur différentes Un objectif central : renforcer l’accueil pour faciliter l’intégration thématiques et/ou méthodes de travail collectives ; Tout au long de l’année 2018, le fil rouge qui a guidé le travail de l’équipe des chargés de projet « coordination des activités d’accueil et d’intégration » a été de contribuer à notre finalité, à savoir - Informateur : transmettre de l’information « l’émergence d’une société interculturelle et l’amélioration de l’accès de chacun et chacune à l’exer- au réseau. cice et au respect de ses droits fondamentaux », tout en mettant en œuvre la politique d’intégration dessinée par la Wallonie. En 2017, la méthodologie de travail de la concertation et du réseautage a été (re)définie par le Actions, productions et effets des plateformes et groupes de Plan Provincial et Local d’Intégration (PPLI). Fort de ce cadre, en 2018, nous avons poursuivi la travail du PPLI pilotés ou co-pilotés par le C.A.I. dynamique initiée et affiné nos procédés de travail. Nous avons consolidé nos objectifs communs et avons identifié les moyens à disposition pour les mettre en œuvre. En privilégiant l’approche participative, nous avons élargi notre regard en créant des synergies entre les acteurs et en établis- La plateforme interculturelle. sant des liens entre les différentes problématiques. Nous avons misé sur l’interconnexion entre les acteurs de terrain et le renforcement des réseaux comme adjuvant au travail d’accompagnement Cette année, la plateforme interculturelle s’est réunie dans deux lieux différents : la plateforme de des personnes étrangères. lutte contre le racisme en province de Namur et le groupe cultes et convictions. Ces principes et modes de fonctionnement se sont concrétisés lors de l’assemblée plénière du PPLI Composé notamment de plusieurs représentants des différents cultes présents sur le territoire du mois de novembre. Pour les 70 participants, cette journée a été l’occasion d’illustrer à mi-par- namurois, ce groupe a initié un travail de dialogue interconvictionnel. Au départ de thématiques cours de ce plan quinquennal les avancées concrètes et les liens entre les actions de terrain et les de société comme la citoyenneté, ils ont confronté leurs points de vue afin de trouver les points objectifs fixés dans ce plan lancé en 2015. communs et les différences entre les différents cultes. Ce groupe, animé par la Maison de laïcité, s’est réuni à 5 reprises en 2018 et 14 opérateurs ont participé à ces différents moments de travail. Pour rappel, le PPLI repose sur l’investissement d’une centaine de travailleurs ou bénévoles qui Les courants laïcs et religieux ont tous été impliqués dans ces rencontres. s’impliquent dans des plateformes et des groupes de travail et qui contribuent par leur travail quo- tidien à répondre aux objectifs du plan. La plénière du PPLI est un moment collectif où l’ensemble C’est également au départ de ce groupe de travail, que s’est construit le programme de la future du réseau dresse le bilan de son travail, identifie les avancées réalisées et les chantiers encore à quinzaine interculturelle. Au total, ce sont huit moments de travail qui ont été organisés entre mener. une quinzaine d’acteurs d’associations issues de l’immigration pour créer un programme commun d’activités telles que des conférences, des concerts, un village associatif, etc. Si les actions des opérateurs ont été mises en lumière lors de la plénière, le texte qui suit se concentre sur le travail de l’équipe « Coordination des activités d’accueil Le PPLI La plateforme citoyenneté et d’intégration » et son apport direct au PPLI. Porté en partenariat avec la La plateforme citoyenneté est un espace de concertation entre et avec les opérateurs qui dis- Cet apport se structure autour de différentes postures Province de Namur et le Centre pensent les formations à la citoyenneté dans le cadre du parcours d’intégration. et de plusieurs rôles que peuvent tour à tour porter les Local de la Promotion de la Santé (CLPS), ce Plan constitue le cha- Concrètement, la plateforme s’est réunie à 3 reprises en 2018 : 2 réunions destinées aux coordina- chargés de projet selon les types de réseaux dans les- peau de toutes nos actions et teurs et 1 réunion destinée aux formateurs pour aborder les questions pédagogiques. 18 opéra- quels ils s’impliquent. A titre d’exemple, ils peuvent être répond aux exigences de notre teurs sont membres de cette plateforme. impliqués dans un réseau « concertatif », y adopter une posture de coordinateur, de copilote ou de participant et décret : « travailler sur un plan qui Tout au long de l’année, la plateforme a pu s’appuyer sur une cartographie de l’offre de formation y assurer un rôle de veilleur, de promoteur, de facilita- favorise l’intégration des per- à la citoyenneté en province de Namur. Pour adapter au mieux l’offre à la demande, une procé- teur ou de formateur. sonnes étrangères, en mettant en dure d’orientation et d’inscription des primo-arrivants dans les modules de formation a également évidence leurs besoins spécifiques été élaborée et validée. Courant 2018, ce sont donc 359 personnes qui ont été orientées vers 36 et en définissant les stratégies à développer pour mieux les ren- 22 23 contrer ». C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
modules de formation à la citoyenneté dans le cadre de leur parcours d’intégration, obligés ou La plateforme ISP et diversité volontairement. Parmi ces 36 modules, il s’agit de 14 Ateliers d’Orientation Citoyenne et de 22 For- Cette plateforme vise à informer les porteurs de projets de l’actualité sur les appels à projets et mations d’Intégration Citoyenne. sur l’offre développée par les partenaires du réseau. Elle vise aussi à créer des synergies entre les acteurs du secteur et à assurer de la cohérence entre le dispositif Migrant du Forem et le parcours d’intégration. La plateforme formation à la langue française (FLF) Concrètement, la plateforme s’est réunie à deux reprises. Elle réunit principalement des initiatives La plateforme FLF est un espace de concertation entre et avec les opérateurs de formation en fran- locales d’intégration qui développent des actions dans le cadre de l’axe insertion socioprofession- çais langue étrangère, en alphabétisation et en remise à niveau en français travaillant sur le terri- nelle, des acteurs qui ont répondu à l’appel à projets Primo-arrivants du Forem, des CISP qui ac- toire de la province de Namur. Notre travail avec les opérateurs de formation à la langue française cueillent des primo-arrivants, des chargés de projets des centres d’accueil de demandeurs d’asile, se focalise sur des questions liées à l’apprentissage du français comme langue étrangère dans un la cellule migrant du Forem et le C.A.I. contexte migratoire. La plateforme a été pilotée en 2018 par la Cellule Migrant, la responsable de l’insertion sociopro- Concrètement, 25 opérateurs assistent régulièrement aux réunions de la plateforme coordonnée fessionnelle des personnes étrangères de l’Instance Bassin Emploi Formation (fonction qui a été par le C.A.I. Ces réunions réunissent les initiatives locales d’intégration mais aussi l’asbl Lire et supprimée suite au changement de gouvernement régional) et le C.A.I. Ecrire Namur, la cellule lutte contre l’Illettrisme de la Province, le service des relations aux opé- rateurs du Forem, la Cellule Migrant du Forem, des chargés de projets des centres d’accueil de la Des rencontres spécifiques ont également été organisées entre les acteurs de terrain du C.A.I. Croix-Rouge. De plus, les écoles de promotion sociale qui dispensent des cours de français suivent et de la Cellule Migrant pour faciliter l’accompagnement des primo-arrivants et garantir la mise les travaux de cette plateforme. Enfin, le département pédagogique de français langue étrangère en œuvre de la convention entre le Forem et le C.A.I. Ces rencontres ont également permis de de l’Henallux appuie le chargé de projet pour les questions techniques. construire le canevas du contenu de la séance d’information à destination des primo-arrivants ; cette dernière a pour but de leur présenter de manière simultanée les deux dispositifs dans les- Parmi les principales actions de cette plateforme, on retrouve : quels ils sont amenés à s’impliquer : celui du Forem et celui du parcours d’intégration. (Cf séance • U ne journée de colloque à destination de 120 formateurs et futurs formateurs à d’information, dans le cadre du projet «réinstallés», données par l’équipe d’accompagnateurs in- la langue française qui a été organisée en partenariat avec l’Henallux. Le thème de terculturels) ; 2018 était : « La langue française comme vecteur de l’insertion sociale et sociopro- Les principales actions de cette plateforme sont : fessionnelle » ; • l a réalisation d’un important travail sur la visibilité • 1 7 formateurs de formation à la langue française qui ont pu expérimenter le test des actions menées par les porteurs de projets, via : ELAO pour le préparer avec leurs apprenants ; Information complémentaire • l a diffusion du carnet de l’offre de for- concernant le secteur : • 3 7 apprenants (issus de 6 cours de FLE donnés par 5 acteurs namurois) qui ont passé mation ; le test ELAO au terme de leur session de cours de septembre à décembre ; L’axe insertion socioprofessionnelle a été • l a présentation de la formation : FLE-Va- supprimé des missions des initiatives lo- • L e partenariat avec Henallux autour du certificat de formateurs de français langue lidation des compétences par la forma- cales d’intégration suite aux modifications étrangère qui se poursuit. trice de Carrefour des Cultures lors des du décret du 7 décembre. Parmi les principales réalisations de cette plateforme ateliers de la plénière du PPLI ; en 2018, on peut souligner l’intégration sur le portail in- Le Forem permet à 4 opérateurs de me- • le site internet du C.A.I ; ner des actions spécifiques d’ISP pour les formatique alpha-fle-remise à niveau de la Région Wal- lonne d’une partie de l’offre de formation à la langue • u n colloque à destination des forma- primo-arrivants en 2019 dans le cadre de française, ainsi que la réalisation d’une brochure de vul- teurs à la langue française au cours l’extension d’un appel à projet de 2018 mais garisation des notions tels que l’alphabétisation, la for- duquel la thématique a également été à l’heure actuelle aucun engagement du mation à la langue française, le français langue étran- abordée. gouvernement n’a été pris pour favoriser gère, en partenariat avec Lire et Ecrire et la Province de le développement de ces actions pour les • L e démarrage du projet Net2Work qui a été lancé années à venir. Namur. Cette brochure a été largement diffusée lors de suite aux besoins des primo-arrivants relevés par les réunions de concertations et de séances d’information. membres de la plateforme, à savoir la nécessité pour Soulignons également qu’avec l’appui de cette plate- ce public de se créer un réseau avec des travailleurs forme et du travail de concertation, et suite à l’appel à d’entreprise. Plus de détails sont donnés concernant projet 2017-2019, des places en formation ont été ou- ce projet dans la partie accompagnement du rap- vertes à Ciney et à Rochefort. L’offre a été renforcée à port d’activités. Sambreville, Namur et Dinant. Toutefois, nous notons En termes de production, le document produit en « Groupe à projet parcours » qui centralise en un toujours l’absence d’offre pour le Sud de la province même support la présentation du parcours d’intégration et les coordonnées des services interve- dans la région de Gedinne - Beauraing. nants dans le suivi de la personne répond à la demande de la plateforme de disposer d’un support Enfin, sur le terrain, le grand public et les accompagna- de synthèse pour les primo-arrivants. Une version informatique est envisagée pour 2019. teurs d’adultes peuvent améliorer la prise en compte des besoins de ces personnes en termes de formation à la langue française et disposent d’outils pour les orien- ter. 24 25 C.A.I. Namur C.A.I. Namur RA 2018 RA 2018
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