Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l'horizon 2005 et extrapolation pour 2010 et 2015
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Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 et extrapolation pour 2010 et 2015 Août 2000 CANTON DE VAUD Rue de la Paix 6 1014 Lausanne Service cantonal de Tél. 021/316 29 99 recherche et d’information Fax 021/316 29 50 statistiques http://www.scris.vd.ch
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 et extrapolation pour 2010 et 2015 Alexandre Oettli Citation autorisée avec mention de la source Août 2000 CANTON DE VAUD Rue de la Paix 6 1014 Lausanne Service cantonal de Tél. 021/316 29 99 recherche et d’information Fax 021/316 29 50 statistiques http://www.scris.vd.ch
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Remerciements L’auteur a bénéficié de l’appui d’un comité de projet composé de : § Madame Geneviève Stucki, Service de la santé publique (SSP) § Monsieur Yves Ammann, Service cantonal de recherche et d’information statistiques (SCRIS) § Monsieur Martial Barbier, Institut de santé et d’économie (ISE) § Monsieur Adrian Griffiths, SSP § Monsieur Michel Montavon, SSP Il les remercie chaleureusement pour les conseils appréciables dont il a pu bénéficier tout au long de la préparation de ce document. En particulier, la réalisation de ce travail n’aurait pu se faire sans l’aide constante apportée par Monsieur Yves Ammann tout au long de son élaboration. Qu’il soit remercié de sa précieuse collaboration et de son appui généreux. L’auteur remercie également Monsieur Roger Krüger (ISE) pour la détermination des durées de séjour de référence ainsi que pour la rédaction de l’annexe méthodologique. Finalement, l’auteur émet sa plus vive reconnaissance à Monsieur Christian Lugrin (SCRIS) pour l’aide fructueuse apportée lors du développement informatique. SCRIS – août 2000 3
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Table des matières 1 Préambule _____________________________________________________________ 6 2 Pourquoi une nouvelle étude sur les besoins en lits ? ___________________________ 7 3 Définitions _____________________________________________________________ 9 4 Méthodologie __________________________________________________________ 10 5 Le modèle _____________________________________________________________ 12 5.1 Hospitalisation ___________________________________________________________ 12 5.2 Semi-hospitalisation (HdJ) _________________________________________________ 15 5.3 Hypothèses sous-jacentes __________________________________________________ 16 5.4 Paramètres du modèle_____________________________________________________ 16 5.4.1 Durée de séjour de référence par AP-DRG _________________________________________ 16 5.4.2 Taux d’occupation des lits ______________________________________________________ 16 5.4.3 Evolution démographique ______________________________________________________ 16 5.5 Catégories d’établissements ________________________________________________ 18 6 Résultats ______________________________________________________________ 19 6.1 Résultats « bruts » ________________________________________________________ 19 6.1.1 Hospitalisation _______________________________________________________________ 19 6.1.1.1 Scénario 0 : Scénario de constance des durées de séjour _____________________________ 20 6.1.1.2 Scénario 1 : Scénario de la meilleure durée de séjour _______________________________ 20 6.1.1.3 Scénario 2 : Scénario de la meilleure durée de séjour ajustée _________________________ 21 6.1.1.4 Scénario 3 : Scénario de la seconde meilleure durée de séjour ajustée __________________ 21 6.1.1.5 Durées moyennes de séjour par scénario _________________________________________ 22 6.1.2 Semi-hospitalisation (HdJ) ______________________________________________________ 22 6.1.3 Récapitulatif des résultats « bruts » _______________________________________________ 23 6.1.4 Indication de la volatilité des prévisions ___________________________________________ 23 6.1.4.1 Erreur d’estimation sur la durée de séjour ________________________________________ 23 6.1.4.2 Erreur d’estimation sur la population ____________________________________________ 24 6.1.4.3 Erreur d’estimation sur le taux de recours de la population ___________________________ 24 6.1.4.4 Cumul des trois types d’erreur d’estimation_______________________________________ 25 SCRIS – août 2000 4
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 6.2 Résultats « nets » _________________________________________________________ 26 6.2.1 Etablissements psychiatriques ___________________________________________________ 26 6.2.2 Cliniques privées en soins généraux_______________________________________________ 26 6.2.3 Récapitulatif des résultats « nets » ________________________________________________ 27 6.3 Répartition par secteur géographique et type de lits ____________________________ 28 6.3.1 Répartition par type de lits ______________________________________________________ 28 6.3.1.1 Situation actuelle (1998) _____________________________________________________ 28 6.3.1.2 Scénario 0 : Scénario de constance des durées de séjour _____________________________ 28 6.3.1.3 Scénario 1 : Scénario de la meilleure durée de séjour _______________________________ 29 6.3.1.4 Scénario 2 : Scénario de la meilleure durée de séjour ajustée _________________________ 29 6.3.1.5 Scénario 3 : Scénario de la seconde meilleure durée de séjour ajustée __________________ 29 6.3.2 Répartition géographique _______________________________________________________ 30 6.3.2.1 Hospitalisation _____________________________________________________________ 30 6.3.2.2 Semi-hospitalisation _________________________________________________________ 31 7 Conclusions ___________________________________________________________ 32 8 Bibliographie __________________________________________________________ 33 Annexes__________________________________________________________________ 34 Annexe 1 : Calcul de durées moyennes de séjour attendues à l'horizon 2005 _____________ 34 Annexe 2 : Population 1998 et prévisions démographiques par groupe d’âges ____________ 37 Annexe 3 : Taux d’hospitalisation par groupe d’âges et type d’établissement en 1998______ 38 Annexe 4 : Répartition des lits théoriques A et B par scénario et année__________________ 39 Annexe 5 : Répartition géographique de la prise en charge hospitalière _________________ 43 Annexe 6 : Lits déclarés et lits théoriques __________________________________________ 48 Annexe 7 : Importation et exportation de patients ___________________________________ 49 Annexe 8 : Durées moyennes de séjour utilisées dans les divers scénarii, par AP-DRG _____ 50 Annexe 9 : Séjours hospitaliers selon le type d’assurance et évolution des contrats de type privé ou semi-privé_____________________________________________________________ 54 Annexe 10 : Comparaison avec les études précédentes du SCRIS sur les besoins en lits ____ 56 SCRIS – août 2000 5
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 1 Préambule La nouvelle loi sur l’assurance-maladie (LAMal), entrée en vigueur en 1996, confie aux cantons la responsabilité de planifier le domaine hospitalier (article 39 alinéa 1 lettre d). Elle instaure par ailleurs des règles de répartition du financement hospitalier entre l’Etat et les assureurs-maladie, notamment celle d’exclure du financement à charge de ces derniers la part des frais d’exploitation liée à des surcapacités hospitalières (article 49 alinéa 1). Les cantons ont donc la lourde tâche de planifier au plus près le secteur hospitalier, en tenant compte de manière adéquate du secteur privé. Quels sont les déterminants de la demande en structures hospitalières ? 1. Les déterminants que nous appellerons « indirects » sur la demande, tels que la modification du contexte social et des mesures de prévention ; ces effets ne seront pas étudiés ici. 2. Les déterminants « directs » ou « quasi-directs » , essentiellement l’évolution des pratiques médicales (développement de la semi-hospitalisation, nouvelles technologies médicales, etc.) et l’évolution de la démographie (allongement de l’espérance de vie de la population, émigration/immigration, modification de la structure par âge de la population) ; ce sont ces déterminants que nous allons tenter d’appréhender. Afin de ne pas se trouver dans une situation de demande insatisfaite (on assisterait alors à un rationnement des soins) ni dans une situation où l’offre serait largement excédentaire, il est indispensable d’ajuster l’offre à la demande, elle-même fonction, notamment, de l’évolution de ces déterminants « directs ». C’est pour cette raison que le Service cantonal de recherche et d’information statistiques réalise depuis plusieurs années des prévisions sur les besoins futurs en lits hospitaliers, sur mandat du Service de la santé publique du canton de Vaud. On peut notamment citer l’étude 1997 et son actualisation 1998 dont les références figurent dans la bibliographie. SCRIS – août 2000 6
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 2 Pourquoi une nouvelle étude sur les besoins en lits ? C’est en 1968 que débuta en Suisse le projet d’introduction d’une classification unifiée des diagnostics médicaux. La VESKA, l’association suisse des hôpitaux entre-temps devenue H+ Les Hôpitaux de Suisse, était responsable de mener à bien ce projet. Les diagnostics étaient alors codés sur la base de la 8ème révision de la classification internationale des maladies (CIM) de l’OMS, puis selon la 9ème révision dès la parution de celle-ci en 1978. Les opérations étaient codées selon une classification développée en Suisse sous la houlette de la VESKA. Le relevé était effectué majoritairement par les établissements hospitaliers de soins aigus, et ceci sur une base volontaire, ce qui rendait toute tentative de comparaison intercantonale stérile. Dès 1990, le canton de Vaud rendit le relevé obligatoire auprès des établissements de soins aigus somatiques du réseau d’intérêt public1 (RIP). La statistique VESKA s’éteignit à la fin de l’année 1997 avec l’entrée en vigueur d’un large projet de statistiques sanitaires devant couvrir l’intégralité du domaine intra-muros, portant l’appellation « Statistiques des établissements de santé (soins intra-muros) » et placé sous la responsabilité de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ce projet comprend trois modules : la statistique administrative des établissements de santé non hospitaliers, la statistique administrative des hôpitaux ainsi que la statistique médicale des hôpitaux. C’est ce dernier module qui nous intéresse ici : on y recense l’ensemble des séjours hospitaliers et semi-hospitaliers2, et ceci de manière obligatoire pour tous les établissements hospitaliers suisses, publics ou privés, subventionnés ou non, de soins généraux, de réadaptation, psychiatriques ou encore spécialisés. Notons encore que la statistique VESKA s’est arrêtée à la fin de l’année 1996, le canton de Vaud ayant renoncé à exiger des hôpitaux la statistique VESKA pour les données 1997 afin de permettre à ceux-ci de consacrer cette année aux changements induits par la nouvelle statistique fédérale et pour tenir compte de la situation particulière dans laquelle se trouvaient une majorité des hôpitaux, liée aux mutations de plates-formes informatiques et de manière plus générale au renouvellement des systèmes d’information. Ainsi, en 1998 pour la première fois, le domaine hospitalier et semi-hospitalier dans son intégralité est décrit en Suisse, permettant, notamment, des études épidémiologiques et des comparaisons intercantonales et internationales. Les études précédentes sur les besoins en lits – l’étude 1997 et son actualisation 1998 – portaient sur l’ancienne statistique VESKA qui, dans le canton de Vaud, était uniquement remplie par les hôpitaux de soins aigus somatiques du RIP. Dès lors, une nouvelle étude sur les besoins en lits dans le canton de Vaud s’imposait, car la statistique médicale de l’OFS a introduit de profondes modifications par rapport à l’ancienne statistique VESKA ; relevons-en les plus importantes : • les diagnostics sont désormais codés selon la 10ème révision de la classification internationale des maladies (CIM-10) et les traitements selon une adaptation américaine de la 9ème révision de la CIM, qui compte trois volumes, le troisième étant dédié aux traitements (ICD-9-CM volume 3, ICD pour international codification diseases et CM pour clinical modification). En Suisse, la traduction en français de l’ICD-9-CM volume 3 se nomme CHOP ; • l’extension de la statistique à toutes les catégories d’hôpitaux, notamment la réadaptation et la psychiatrie ; • l’obligation de renseigner imposée à tous les établissements hospitaliers, c’est-à-dire également aux établissements privés non reconnus d’intérêt public, à savoir les cliniques privées ; • l’inclusion dans la statistique médicale des séjours semi-hospitaliers3. 1 Le réseau d’intérêt public recouvre les hôpitaux publics ainsi que les hôpitaux privés reconnus d’intérêt public. 2 Voir définition infra au chapitre 3. 3 Voir définition infra au chapitre 3. SCRIS – août 2000 7
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Dans le cadre des études antérieures sur les besoins en lits, les séjours de la statistique VESKA étaient regroupés en DRG (Diagnosis Related Group)4, une classification comportant 473 catégories cliniquement cohérentes et homogènes du point de vue de leur consommation de ressources, lesquels DRG étaient encore regroupés en 119 GPH (Groupes de patients hospitalisés). La classification par DRG est devenue obsolète puisque les codifications internationales utilisées dans le cadre de la statistique médicale des hôpitaux permettent de regrouper les séjours en AP-DRG (All Patient Diagnosis Related Group), de conception plus récente et plus exhaustive que les DRG, en les répartissant en 641 catégories iso-consommatrices de ressources et cliniquement homogènes. Par contre, le regroupement en GPH, par ailleurs contesté du point de vue de son homogénéité clinique, n’est plus disponible avec les AP-DRG. Par ailleurs, le SCRIS vient d’actualiser ses perspectives démographiques pour le canton. Celles-ci montrent un accroissement de la population, lié notamment à une reprise du solde migratoire (différence entre arrivées et départs) et une reprise de l’accroissement naturel (différence entre naissances et décès, notamment lié à l’augmentation de l’espérance de vie). Ceci aura donc un impact non négligeable sur l’effectif de la population à l’horizon 2005 et au-delà, et en définitive sur la demande hospitalière. Toutes ces raisons prônent donc pour une refonte de l’étude sur les besoins en lits, tenant compte notamment des modifications intervenues depuis dans le système d’information sanitaire helvétique en général et vaudois en particulier. Ces nombreuses différences et nouveautés montrent également les difficultés à établir des comparaisons avec les résultats antérieurs de l’étude 1997 et de son actualisation 1998. 4 Méthode de classification des patients utilisée depuis 1983 pour le remboursement des hôpitaux par Medicare, l’assurance obligatoire des personnes âgées aux USA. SCRIS – août 2000 8
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 3 Définitions Voici les définitions de quelques termes dont il sera largement fait usage dans le texte : Séjour hospitalier : Séjour pour un traitement, un examen ou des soins de 24 heures et plus dans un lit d’une unité de soins. Les urgences qui conduisent à une hospitalisation, les transferts dans un autre hôpital et les décès survenus en moins de 24 heures sont également comptés comme hospitalisation. Séjour semi-hospitalier : Séjour médicalement justifié et programmé de moins de 24 heures avec utilisation d’un lit d’une unité de soins. Les hospitalisations dans des cliniques d’un jour ( « one-day-surgery » ou institutions de chirurgie ambulatoire) sont également prises en compte. Hospitalisation d’un jour : Dans le canton de Vaud, le terme hospitalisation d’un jour (HdJ) est utilisé pour parler de semi-hospitalisation ; il s’agit d’un certain nombre d’actes pouvant être pratiqués en moins de 24 heures et identifiés dans un catalogue figurant en annexe de la convention tarifaire regroupant les fournisseurs de soins vaudois (médecins, établissements hospitaliers) et les assureurs (assureurs-maladie et assureurs-accidents). Cas : Le cas est défini comme le traitement d’un patient fondé sur un diagnostic principal établi dans le même hôpital. Le diagnostic principal est le diagnostic qui a essentiellement causé l’hospitalisation. Si le diagnostic principal du patient change en cours d’hospitalisation, il est considéré comme un nouveau cas. Lorsque différents traitements reposant sur le même diagnostic principal et correspondant, dans un même hôpital, à différentes spécialités ou différents postes de coûts, se suivent sans interruption, ceux-ci sont considérés comme un seul séjour hospitalier. Durée de séjour : La durée de séjour d’un patient est calculée comme suit : durée de séjour = date de sortie – date d’entrée + 1 Le principe est de compter tous les jours d’hospitalisation durant lesquels un patient a utilisé un lit, raison pour laquelle on comptabilise aussi bien le jour d’entrée que le jour de sortie. Taux d’hospitalisation : Il s’agit du rapport entre le nombre de séjours hospitaliers effectués dans un espace géographique donné durant une année donnée et la population résidante la même année dans le même espace géographique. Lit : Les lits considérés ici sont des lits « théoriques calculés », à savoir des lits basés sur une activité exprimée en termes de nombre de journées d’hospitalisation et convertie grâce à un taux d’occupation standard. SCRIS – août 2000 9
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 4 Méthodologie Dans ses grandes lignes, la démarche ne diffère guère de celle utilisée en 1997-1998 : il s’agit, pour l’essentiel, d’étudier l’évolution des besoins en lits hospitaliers en fonction d’un certain nombre d’indicateurs : 1. le taux d’hospitalisation, à savoir la fréquence d’utilisation des services hospitaliers par la population ; 2. la durée des séjours hospitaliers ; 3. les prévisions d’évolution de la population ; 4. le taux d’occupation des lits, comme paramètre standard en fonction des recommandations du Préposé à la surveillance des prix, c’est-à-dire le rapport entre les journées d’hospitalisation et les lits. Le premier indicateur, le taux d’hospitalisation, sera défini comme le rapport entre les séjours hospitaliers effectués en 1998 dans le canton de Vaud et la population résidante du canton la même année. Le second indicateur, la durée de séjour, fera l’objet de plusieurs scénarii élaborés à l’aide de l’ISE ; sur la base d’un collectif de cas comprenant tous les hôpitaux du canton de Vaud ainsi que les hôpitaux participant au projet APDRG-Suisse5, trois durées de séjour de référence ont été déterminées6 : 1. La valeur de durée de séjour par AP-DRG de l’hôpital le plus performant en 1998, parmi les hôpitaux ayant au moins 25 cas du même AP-DRG ; dans la suite du rapport, le scénario utilisant cette durée de séjour sera appelé « valeur Best ». 2. La valeur de durée de séjour par AP-DRG de l’hôpital le plus performant en 1998, ajustée comme décrit à l’annexe 1 ; pour la suite, nous nommerons cette durée « valeur Best* ». 3. La valeur du second hôpital le plus performant par AP-DRG en 1998, ajustée comme décrit à l’annexe 1 ; nous nommerons cette durée par « valeur Second best* ». Parmi l’ensemble des AP-DRG pour lesquels des durées de séjour de référence ont été déterminées, il y en a 51 à 55% – en fonction du scénario – pour lesquels c’est un hôpital vaudois ou la moyenne des hôpitaux vaudois qui a déterminé la valeur de référence. Si l’on se place du côté du nombre de séjours, cela représente une proportion de séjours comprise entre 60 et 67% selon le scénario. La méthode utilisée par l’ISE pour calculer les durées de séjour est identique à celle adoptée au sein du groupe APDRG-Suisse, à savoir une modélisation des durées de séjour par AP-DRG selon la loi Gamma et calcul des bornes des valeurs extrêmes inférieures et supérieures. Dans les situations suivantes, la durée de séjour réelle sera conservée : 1. Lorsque l’AP-DRG fait partie des AP-DRG dits inclassables ou « poubelles » (AP-DRG 467, 468, 469, 470, 476, 477). 2. Lorsque les durées de séjour réelles sont à l’extérieur des bornes des valeurs extrêmes inférieures ou supérieures (outliers) ; en effet, dans ce cas, on part du principe qu’il s’agit d’un séjour atypique et il n’y a aucune raison d’en modifier la durée. 3. Lorsque l’AP-DRG fait partie de ceux qui regroupent moins de 25 cas par hôpital au sein du collectif APDRG-Suisse y compris Vaud. 5 Il s’agit des HUG (hôpitaux universitaires de Genève), du CHUV, de l’hôpital de Morges, des 7 hôpitaux tessinois de l’Ente Ospedaliero Cantonale et de 15 hôpitaux zurichois (y compris l’hôpital universitaire). 6 Voir la méthodologie de détermination de ces durées de séjour en annexe 1. SCRIS – août 2000 10
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 La classification des séjours par AP-DRG ayant essentiellement été élaborée pour les soins aigus somatiques, elle n’est applicable ni aux hôpitaux psychiatriques ni aux centres de traitement et de réadaptation. Ainsi, seuls les séjours hospitaliers des établissements universitaires, de zone et régionaux feront l’objet de scénarii d’évolution des durées de séjour par AP-DRG. Quant aux cliniques privées, au vu de la faible qualité du codage et de la non-exhaustivité des codes saisis, l’utilisation des valeurs de référence par AP-DRG n’a que peu de sens. Aussi, aucune hypothèse sur les durées de séjour des cliniques privées ne sera faite dans un premier temps. Pour le troisième indicateur, les prévisions d’évolution de la population, nous exploiterons les perspectives démographiques 2000 du SCRIS, version 27, correspondant à un scénario moyen (hypothèses raisonnables). Comme mentionné supra, ces nouvelles prévisions démographiques tiennent compte de deux éléments nouveaux : un accroissement de la population, lié notamment à une reprise du solde migratoire (différence entre arrivées et départs) et une reprise de l’accroissement naturel (différence entre naissances et décès, notamment lié à l’augmentation de l’espérance de vie). Quant au dernier indicateur, le taux d’occupation des lits, nous utiliserons 85% pour les soins aigus et 90% pour les soins de réadaptation et spécialisés, ces taux étant ceux de référence utilisés par les instances fédérales lors de l’évaluation des surcapacités hospitalières. En définitive, l’estimation des besoins en lits hospitaliers mesurera essentiellement l’impact de l’évolution des perspectives démographiques et des pratiques médicales – appréhendée par la durée des séjours hospitaliers. 7 En cours de publication. SCRIS – août 2000 11
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 5 Le modèle Nous commençons par décomposer l’activité en hospitalisation « traditionnelle » et en semi- hospitalisation (ou encore hospitalisation d’un jour, HdJ). La qualité de la variable identifiant les séjours par type de prise en charge (hospitalisation ou semi-hospitalisation) étant par trop aléatoire dans les données médicales de l’année 1998, nous avons choisi une règle simplificatrice pour distinguer les séjours semi-hospitaliers : lorsque le patient est sorti le même jour qu’il est entré, nous sommes partis du principe qu’il s’agit d’une semi-hospitalisation. Cette règle induit un double biais : - un biais vers le haut, c’est-à-dire une surestimation du nombre de semi-hospitalisations : en effet, les patients décédés le jour de leur entrée à l’hôpital ou les patients transférés le jour de l’entrée dans un autre établissement sont considérés, dans le canton de Vaud, comme des hospitalisations ; - un biais vers le bas, c’est-à-dire une sous-estimation du nombre de semi-hospitalisations : un patient en semi-hospitalisation peut, dans certaines situations, sortir le lendemain de son entrée à l’hôpital. La probabilité que les deux biais se compensent est nulle, mais la probabilité que la somme soit faible est élevée. Aussi, nous avons fait l’hypothèse de neutralité de ces deux biais. Une méthode de détermination des lits théoriques nécessaires différente pour l’hospitalisation et la semi-hospitalisation a été choisie : 5.1 Hospitalisation Mathématiquement, le modèle peut être schématisé de la manière suivante : a) Les équations (1) à (3) ci-dessous sont appliquées individuellement à chaque séjour hospitalier : (1) ( e B = max e; e L ) (2) ( sˆ Bn = min e + dˆ n ; s L ) (3) dˆ Bn = sˆ Bn − e B + 1 où n désigne le scénario de durée de séjour L désigne une valeur limite B désigne une valeur bornée e = la date d’entrée du patient e L = la limite inférieure de date d’entrée, soit le 1er janvier 1998 e B = la date d’entrée corrigée (bornée par le bas) d̂ n = la durée de séjour standard par scénario s L = la limite supérieure de date de sortie, soit le 31 décembre 1998 ŝ Bn = la date de sortie corrigée en fonction de la durée de séjour standard et bornée par le haut, par scénario d̂ Bn = la durée de séjour sur l’année 1998 corrigée en fonction de la durée de séjour standard, par scénario SCRIS – août 2000 12
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 b) On applique maintenant les équations (4) et suivantes sur des catégories de séjours : s1998,i ,k (4) tˆ2005,i , k = t1998,i ,k = p1998,i ∑ (dˆ Bi , j , k , n * s1998,i , j ,k ) dˆ Bi , k , n = j (5) s1998,i ,k (6) s ∑ ( dˆBi , j ,k ,n * s1998,i, j ,k ) ∑i pˆ 2005,i * p1998,i,k * j s ∑(pˆ * tˆ2005,i,k * dˆBi ,k ,n ) 1998,i 1998,i ,k 2005,i Lˆ2005,k ,n = i = 365* ak 365* ak ∑ p pˆ 2005,i ( * ∑ dˆ Bi , j , k , n * s1998,i , j ,k ) = i 1998 ,i j 365 * a k où B désigne une valeur bornée i désigne le groupe d’âges j désigne l’AP-DRG k désigne le type d’établissement n désigne le scénario de durée de séjour t1998,i ,k = le taux de recours à l’hospitalisation par groupe d’âges et type d’établissement en 1998 tˆ2005,i ,k = le taux de recours à l’hospitalisation par groupe d’âges et type d’établissement, estimé en 2005 s1998,i ,k = la quantité de séjours par groupe d’âges et type d’établissement en 1998 s1998,i , j , k = la quantité de séjours par AP-DRG, groupe d’âges et type d’établissement en 1998 p1998,i = la population résidante du canton de Vaud par groupe d’âges en 1998 pˆ 2005,i = la population résidante du canton de Vaud, estimée par groupe d’âges en 2005 dˆ Bi , j ,k ,n = la durée de séjour bornée, par groupe d’âges, AP-DRG, type d’établissement et scénario dˆBi ,k ,n = la durée de séjour bornée, par groupe d’âges, type d’établissement et scénario ak = le taux d’occupation des lits par type d’établissement Lˆ 2005 , k , n = la quantité de lits théoriques nécessaire par type d’établissement et scénario, estimée par le modèle à l’horizon 2005 SCRIS – août 2000 13
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Equations (1) à (3) : Ces trois équations sont appliquées individuellement à chaque séjour. Nous appliquons une durée de séjour standard par AP-DRG à chaque séjour, en partant de la date d’entrée ; on recalcule ainsi une nouvelle date de sortie pour chaque séjour – excepté pour les cas où aucune modification des durées de séjour n’est faite comme mentionné supra sous Méthodologie. Ce faisant, il est important de noter que la date d’entrée des patients demeure fixe et la date de sortie est déterminée comme suit : date de sortie = date d’entrée + durée de séjour standard – 1 Etant donné que nous cherchons à définir la quantité de lits nécessaire durant une année donnée, les séjours seront bornés au 1er janvier et au 31 décembre 1998. En effet, ce n’est pas la durée de séjour globale des patients qui nous préoccupe dans l’estimation de l’offre nécessaire, mais bien la durée de séjour durant l’année 1998. Ainsi, la date d’entrée de tous les séjours ayant débuté avant le 1er janvier 1998 sera ramenée au 1er janvier 1998, et la date de sortie de tous les séjours s’étant terminés après le 31 décembre 1998 sera ramenée au 31 décembre 1998. Une nouvelle durée de séjour théorique et tronquée est ensuite calculée. Il est intéressant de remarquer à ce stade que, théoriquement, il est possible par cette procédure de « perdre » des séjours : par exemple, un patient entré le 20 décembre 1997 et sorti le 3 janvier 1998 (durée de séjour à l’hôpital : 15 jours) peut se voir attribuer une durée de séjour de référence de 11 jours au lieu de 15 ; ainsi, le patient serait sorti le 30 décembre 1997 au lieu du 3 janvier 1998 et il aurait échappé au collectif de cas 1998 : on aurait ainsi « perdu » un séjour. Equation (4) : Le taux de recours à l’hospitalisation correspond au rapport des séjours effectués en 1998 par la population résidante la même année. On fait ici l’hypothèse que ce taux est constant dans le temps par groupe d’âges et par AP-DRG. Equation (5) : Pour chaque scénario, groupe d’âges et type d’établissement, on prend les diverses durées de séjour bornées sur l’année 1998 que l’on pondère par le nombre de séjours par AP-DRG. On obtient ainsi une durée de séjour moyenne par groupe d’âges, type d’établissement et scénario. Equation (6) : La demande théorique en lits d’hôpitaux est déterminée comme la somme par groupe d’âges du produit de la population prévue par groupe d’âges, du taux d’hospitalisation par groupe d’âges et d’une durée moyenne de séjour par groupe d’âges. Le tout est ensuite divisé par le nombre de jours dans l’année (365) et par le taux d’occupation théorique des lits (85% pour les lits de type A8 et 90% pour les lits de type B9). 8 Lits destinés à des personnes atteintes d’affections aiguës nécessitant la mise en œuvre de mesures médicales continues et intensives. Les moyens d’investigation, d’intervention et de traitement qui en découlent sont importants en termes d’équipement et de personnel. Le séjour est en règle générale de courte durée. 9 Lits destinés à des personnes atteintes d’affections aiguës ou non stabilisées, nécessitant la mise en œuvre de traitements médicaux, de mesures de réadaptation ou de soins palliatifs. Les moyens d’investigation et de traitement qui en découlent sont moins importants en termes d’équipement et de personnel que pour les lits A. Le séjour est en règle générale de moyenne durée. SCRIS – août 2000 14
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Le numérateur de l’équation (6) peut aussi être exprimé comme le produit, par groupe d’âges, de l’activité standardisée des hôpitaux (en journées) en 1998 par le rapport des populations entre 2005 et 1998. Correctifs : La statistique médicale 1998 de l’OFS en étant à sa première année d’exploitation, nous avons constaté des différences parfois importantes entre le nombre de séjours recensé dans cette statistique et le nombre de séjours émanant du système de financement des hôpitaux publics et reconnus d’intérêt public10. Aussi, partant du principe que dans cette phase de démarrage de la statistique médicale les indications sont certainement moins fiables que celles qui proviennent de la formule de correction des hôpitaux, le nombre de séjours provenant de cette dernière a été utilisé pour extrapoler les résultats provenant de la statistique médicale. En ce qui concerne les cliniques privées, il n’existe pas de données financières équivalentes et c’est la statistique administrative de l’OFS qui a servi de source à l’extrapolation des résultats provenant de la statistique médicale. 5.2 Semi-hospitalisation (HdJ) Pour les cas de semi-hospitalisation, étant donné que la durée de séjour est fixe à 1 jour, seule l’évolution démographique a un impact sur les besoins théoriques en lits semi-hospitaliers – sous l’hypothèse de stabilité des pratiques de semi-hospitalisation . La formule suivante a été utilisée pour calculer les lits théoriques : pˆ 2005,i ∑ p * s1998,i,k i 1998,i Lˆ2005,k = 260 où i désigne le groupe d’âges k désigne le type d’établissement s1998,i ,k = la quantité de séjours semi-hospitaliers par groupe d’âges et type d’établissement en 1998 p1998,i = la population résidante du canton de Vaud par groupe d’âges en 1998 pˆ 2005,i = la population résidante du canton de Vaud, estimée par groupe d’âges en 2005 Lˆ2005 , k = la quantité de lits théoriques nécessaire par type d’établissement, estimée par le modèle à l’horizon 2005 Partant du principe que les interventions HdJ se déroulent en général du lundi au vendredi, soit 5 jours par semaine, l’activité semi-hospitalière annuelle est limitée à 260 jours (= 5 * 52). Ici aussi, les résultats provenant de la statistique médicale ont été extrapolés par rapport aux nombres de séjours émanant soit de la formule de correction pour les hôpitaux, soit de la statistique administrative pour les cliniques privées. 10 Il s’agit de la formule de correction des hôpitaux qui permet d’assurer la garantie de leur enveloppe budgétaire. SCRIS – août 2000 15
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 5.3 Hypothèses sous-jacentes 1. Le taux de recours à l’hospitalisation (y compris la semi-hospitalisation) par groupe d’âges demeure constant dans le temps. 2. La proportion d’activité dévolue aux patients résidant hors du canton reste constante dans le temps11. 3. Le proportion de patients vaudois ayant recours à des structures hospitalières extracantonales demeure constante dans le temps12. 4. Le case mix (lourdeur de prise en charge moyenne) des patients – à savoir la répartition des patients entre les différents AP-DRG – est invariant dans le temps. 5.4 Paramètres du modèle Trois paramètres figurent dans le modèle de détermination des besoins en lits hospitaliers : 1. La durée de séjour de référence pour chaque AP-DRG, en fonction des divers scénarii évoqués supra. 2. Les taux d’occupation des lits. 3. Les prévisions démographiques En se fondant sur l’analyse des séjours HdJ par AP-DRG et centre de prise en charge, et en comparaison avec l’hospitalisation, des perspectives de développement de la semi-hospitalisation pourront par la suite permettre d’affiner les présentes perspectives. L’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) est chargé par le SSP de mener une étude sur ce potentiel de développement de l’HdJ, dont les résultats devraient être connus vers la fin du troisième trimestre 2000. 5.4.1 Durée de séjour de référence par AP-DRG Comme nous l’avons vu plus haut, les trois durées de séjour de référence correspondent aux valeurs « Best », « Best* » et « Second best* ». 5.4.2 Taux d’occupation des lits Tel que mentionné supra, les taux d’occupation choisis sont de 85% pour les lits de type A et 90% pour les lits de type B. 5.4.3 Evolution démographique Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous, un net accroissement de la population est prévu dès les années 2005-2010. Alors que la hausse du nombre d’enfants de moins de 18 ans est faible, celle des adultes de plus de 18 ans est particulièrement élevée. Cette évolution fortement positive de la population prévue aura un effet certain sur l’activité des hôpitaux, sous l’hypothèse que le taux de recours à l’hospitalisation demeure constant. 11 Voir annexe 7. 12 Voir annexe 7. SCRIS – août 2000 16
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 Evolution1 démographique par groupe d'âges 350 000 300 000 250 000 0 - 17 18 - 49 200 000 50 - 69 70 et + 150 000 100 000 50 000 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 1 Prévisions depuis 2000 En partant d’une population totale résidant dans le canton de Vaud de 607'879 personnes en 1998, les prévisions démographiques nous amènent à 679'363 personnes en 2010, soit une progression de 12% durant cette période et 709'969 en 2015, soit une progression de 17% durant la période. En se focalisant sur les personnes âgées, on passe de 68'935 résidants de 70 ans et plus en 1998 à 81'492 en 2010, soit une progression de 18% et 93'684 en 2015, soit une hausse de 36%. Le taux de recours actuel à l’hospitalisation est de 41% chez les plus de 70 ans alors qu’il est de 12% dans le reste de la population, soit un rapport de 3,4 pour 1. Cette progression du nombre de personnes âgées aura donc un impact non négligeable sur la demande potentielle en soins hospitaliers à l’horizon 2010-2015. Si l’on se place du point de vue des journées d’hospitalisation, les personnes âgées de 70 ans et plus en consomment même 4,8 fois plus que le reste de la population, leur durée de séjour moyenne étant 40% plus longue. SCRIS – août 2000 17
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 5.5 Catégories d’établissements Les catégories d’établissements choisies dans le cadre de l’étude sont les suivantes : Types d’établissements hospitaliers Hôpitaux 13 CHUV Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) Autres hôpitaux universitaires Ophtalmique, Orthopédique, Enfance, Policlinique médicale universitaire (PMU) Hôpitaux en soins généraux Morges, Montreux, Samaritain, Nyon, Yverdon, Payerne, Aigle, St-Loup/Orbe, Lavaux, Aubonne, Rolle, Vallée de Joux, Ste-Croix, Moudon, Pays-d’Enhaut Hôpitaux psychiatriques Secteurs Centre, Ouest, Nord et Est, Le Vallon Centres de traitement et de réadaptation Grande Fontaine, Mottex, La Côte, Chamblon, Sylvana, et hôpitaux spécialisés Miremont, Lavigny, Plein-Soleil, Rive-Neuve Cliniques privées en soins généraux Cecil, Bois-Cerf, Genolier, Montchoisi, Longeraie, Providence, La Source Cliniques privées spécialisées Beau Réveil, La Lignière, La Métairie, La Prairie, Valmont L’hôpital de la Grande Fontaine ainsi que les cliniques privées La Rosiaz et Bon Port n’ayant pas rendu leurs statistiques médicales, leurs données ne peuvent pas faire partie du collectif de cas exploités. Par ailleurs, la clinique Bois-Cerf n’a pu fournir en 1998 qu’un relevé minimal ne contenant ni les diagnostics ni les traitements des patients. Les patients de la Grande Fontaine14 (environ 40 séjours en 1998) ainsi que de Bois-Cerf (environ 1750 séjours en 1998) seront pris en compte à la fin de l’analyse sur la base des données administratives fournies, par extrapolation, sous l’hypothèse que les séjours « absents » sont distribués comme l’ensemble des autres séjours de leur catégorie. Par contre, La Rosiaz et Bon Port n’ayant pas non plus fourni leurs relevés administratifs, les patients y ayant séjourné ne pourront pas être intégrés ; l’activité de Bon Port étant faible, l’effet de son omission est négligeable, quant à La Rosiaz, elle a cessé son activité entre-temps. 13 De par sa double mission d’établissement universitaire de dernier recours et d’hôpital de zone pour la région lausannoise, le CHUV constitue à lui seul une catégorie. 14 A signaler que la Grande Fontaine a changé de mission au début de l’année 1999 pour devenir un établissement médico-social (EMS). SCRIS – août 2000 18
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 6 Résultats Nous présenterons les résultats en trois étapes distinctes : a) Les résultats « bruts », en termes de lits hospitaliers, séparément pour l’hospitalisation et la semi- hospitalisation (HdJ) (extrapolés pour tenir compte des établissements manquants) ; b) Les résultats « nets », à savoir les résultats « bruts » modifiés pour tenir compte des hypothèses d’évolution des durées de séjour du Service de la santé publique en ce qui concerne les établissements psychiatriques et les cliniques privées en soins généraux ; c) Les répartitions par secteur géographique et type de lits (A et B). Comme mentionné supra, afin de pallier la non-exhaustivité des séjours de la statistique médicale - due notamment au fait que 1998 constitue la première année de relevé - le nombre de séjours de la statistique médicale a été corrigé globalement par catégorie d’hôpitaux sur la base des formules de correction 1998 de la Convention vaudoise d’hospitalisation pour les hôpitaux du RIP et selon la statistique administrative OFS pour les cliniques privées. En termes de nombres de lits théoriques (y compris la semi-hospitalisation), voici les résultats des trois scénarii de durées de séjour ainsi que le scénario de base qui inclut uniquement l’effet démographique : 6.1 Résultats « bruts » 6.1.1 Hospitalisation Le tableau ci-dessous indique l’offre théorique actuelle, fondée sur l’activité A et B, à savoir 3'088 lits15 pour l’ensemble des catégories d’établissements, sans l’HdJ. Cela correspond à l’observation de la situation en 1998 compte tenu des taux d’occupation retenus. Lits Hospitalisation – Situation actuelle Type établissement / Année Lits 1998 CHUV 685 Autres universitaires 118 Zone et régionaux 954 Sous-total soins généraux RIP 1 756 CTR 263 Psychiatriques 395 Clin. privées en soins généraux 412 Clin. privées spécialisées 261 Total 3 088 Nous présentons ci-dessous séparément les résultats en 2005 et l’extrapolation en 2010 et 2015 en fonction des divers scénarii élaborés : 15 Voir l’annexe 6 sur la différence entre les lits théoriques et déclarés. SCRIS – août 2000 19
Perspectives des besoins en lits hospitaliers pour le canton de Vaud à l’horizon 2005 6.1.1.1 Scénario 0 : Scénario de constance des durées de séjour, seules les perspectives démographiques étant prises en compte. Lits Hospitalisation - Scénario 0 Type établissement / Année Lits 2005 Lits 2010 Lits 2015 CHUV 738 787 847 Autres universitaires 127 135 145 Zone et régionaux 1 032 1 104 1 207 Sous-total soins généraux RIP 1 897 2 026 2 199 CTR 288 310 348 Psychiatriques 420 447 474 Clin. privées en soins généraux 444 476 510 Clin. privées spécialisées 281 302 323 Total 3 330 3 562 3 854 La colonne 2005 indique le besoin théorique en 2005 sous l’hypothèse de stabilité des hypothèses de durée de séjour, seules les prévisions d’évolution démographique étant prises en considération. Ainsi, la démographie implique un surplus théorique de 242 lits (= 3'330 – 3'088) à l’horizon 2005. Les colonnes 2010 et 2015 représentent les effets de la poursuite de l’évolution démographique. 6.1.1.2 Scénario 1 : Scénario de la meilleure16 durée de séjour (meilleure pratique, « valeur Best ») appliquée dès 2005 et prise en compte des perspectives démographiques. Lits Hospitalisation - Scénario 1 Type établissement / Année Lits 2005 Lits 2010 Lits 2015 CHUV 684 729 782 Autres universitaires 106 112 120 Zone et régionaux 931 996 1 086 Sous-total soins généraux RIP 1 720 1 836 1 989 CTR 288 310 348 Psychiatriques 420 447 474 Clin. privées en soins généraux 444 476 510 Clin. privées spécialisées 281 302 323 Total 3 154 3 372 3 643 Ce scénario, le plus optimiste quant à l’évolution des pratiques médicales et leur traduction en baisse de la durée des séjours hospitaliers, a été appliqué sous l’hypothèse qu’il peut être réalisé à l’horizon 2005. Les colonnes 2010 et 2015 extrapolent ces données avec les perspectives démographiques à l’horizon 2010 et 2015. On pourrait également faire l’hypothèse que ces cibles de durées de séjour ne se réalisent qu’en 2010 : dans ce cas, les colonnes 2010 et 2015 restent identiques, seule la colonne 2005 devrait faire l’objet d’une interpolation des résultats. Néanmoins, la réalisation de ces cibles implique une réduction des durées de séjour pour les établissements en soins généraux du réseau d’intérêt public de 0,8 jour en l’espace de 7 ans17. Nous avons estimé cette hypothèse réaliste et avons donc retenu comme présentation des résultats l’atteinte des cibles de durées de référence d’ici à 2005. Concrètement, ce scénario implique par exemple un besoin en lits théoriques de 3'154 lits en 2005, comparé à l’offre actuelle théorique de 3'088, soit une hausse de 66 lits. Par rapport au scénario de constance des durées de séjour, ce sont 176 (= 3'330 – 3'154) lits théoriques qui pourraient ainsi être « économisés ». Ce scénario, bien qu’impliquant la plus forte réduction des durées de séjour parmi ceux qui sont ici proposés, ne suffit pourtant pas à compenser entièrement l’évolution de la population 16 La meilleure s’entend ici comme la plus courte, dans une optique purement économique. 17 Voir infra le chapitre 6.1.1.5. SCRIS – août 2000 20
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