PERSPECTIVES MONDIALES 2018-2024 : LA PÉRIODE DES SOLDES EST TERMINÉE - Weghsteen
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
PERSPECTIVES MONDIALES 2018-2024 : LA PÉRIODE DES SOLDES EST TERMINÉE Ce document est le 2e numéro d'une nouvelle initiative de transparence qui verra Weghsteen publier régulièrement ses prévisions de marché à court, moyen et long termes. Publier des prévisions boursières comporte toujours un risque, surtout s'il s'agit de chiffres concrets. À court terme, les marchés financiers sont par essence incertains et volatils. Nos gestionnaires de portefeuilles et conseillers en investissements sont du reste les premiers à recommander de toujours se méfier des prévisions économiques grotesques. Le cimetière boursier est ainsi rempli de prévisions totalement erronées de stratèges et économistes pourtant les plus réputés dans le monde. Cela n'est toutefois en rien une conséquence d'un quelconque manque de perspicacité, au contraire, mais bien de la théorie de l'efficience des marchés : l'économie est soumise à des "animal spirits" en vertu desquels une vision donnée peut très vite être compromise à mesure de l'apparition de nouvelles informations et d'événements inattendus. Nous estimons toutefois important de présenter régulièrement notre vision du marché sous forme écrite. Le fait d'écrire est toujours instructif et confrontant. Cela nous oblige à réfléchir de manière plus approfondie et sensée sur l'état futur des marchés financiers, sans verser dans un optimisme ou pessimisme exagéré. Nos prévisions tiennent toujours compte des données, constatations scientifiques et relations historiques. Nous espérons que ce document pourra servir de fil conducteur pour un dialogue constructif entre nos conseillers en investissements et vous-même. Vous avez un tout autre avis? Ou vous vous retrouvez au contraire parfaitement dans notre raisonnement ? Dans un cas comme dans l'autre, notre cadre de référence pourra vous aider dans le choix de votre répartition d'actifs. Personne ne détient toute la vérité. Les vieilles philosophies boursières restent de mise : “Diversifiez d'abord entre différents actifs, régions, secteurs et styles d'investissement. Accordez un poids plus important à vos convictions intimes. Essayez de vous forger une opinion sur la base de faits et de données plutôt que sur la base d'informations volatiles et de belles paroles. Vous pourrez éventuellement ensuite vous concentrer sur l'achat d'entreprises de qualité au juste prix. Enfin, il s'agira encore de faire preuve de patience, tout en osant apporter des ajustements en fonction des faits. Ce document se décompose en quatre grands volets : LES ACTIFS PRINCIPAUX (p. 7) notre vision stratégique et tactique des quatre grandes classes d'actifs : liquidités, actions, obligations et placements alternatifs. MARCHÉS D'ACTIONS (p. 19) considérations sur les marchés d'actions mondiaux, avec un zoom sur les régions, les facteurs, les pays et les secteurs. MARCHÉS OBLIGATAIRES (p. 22) considérations sur les marchés obligataires de la zone euro, les devises étrangères et les marchés émergents. PLACEMENTS ALTERNATIFS (p. 30) considérations sur quelques classes d'actifs alternatives, comme les infrastructures, le private equity, les matières premières, certains thèmes d'actions spécifiques et les investissements éthiques. 1
Le tableau 1 reprend nos prévisions de rendement stratégique et à long terme avec des intervalles de confiance de 95 %. Un intervalle de confiance indique le degré de certitude statistique par période de prédiction. Exemple : pour les actions européennes, nous anticipons un rendement annuel moyen de respectivement 4,2 et 7 % pour les 7 et 25 prochaines années, avec une volatilité de 18 %. Nos calculs reposent sur des relations historiques mises en évidence par des recherches scientifiques. Pour en connaître la méthodologie, nous vous renvoyons à notre premier numéro. Le tableau 2 peut être utilisé pour consulter notre vision tactique actuelle concernant une classe d'actifs donnée. Tableau 1 Vision stratégique et à long terme : rendements passés et attendus avec intervalles de confiance (risque) Intervalle 7a intervalle 25a 25 7 7 prochaines 25 années risque Actifs (coupon/dividende compris) dernières dernières dernière (scénario de prochaines baissier haussier min. max. (volatilité) années années année base) années CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET INFLATION Croissance mondiale annuelle réelle (pays 3,50% 2,80% 3,50% 3,00% 2,10% émergents compris) Croissance américaine annuelle réelle 2,50% 2,00% 2,20% 1,50% 2,10% Croissance annuelle réelle de la zone euro 1,60% 1,20% 2,30% 1,60% 1,70% Inflation mondiale annuelle (pays émergents 4,20% 3,50% 3,60% 3,5% 4,5% compris) Inflation américaine annuelle 2,50% 1,70% 1,90% 2,3% 3,0% Inflation annuelle dans la zone euro 2,20% 1,50% 1,50% 1,9% 3,0% LIQUIDITÉS ET OBLIGATIONS Taux annuels moyens de la BCE 0,5% 0,0% 1,50% 3,40% 1,50% 0,4% 4,5% 2,8% 4,0% Taux annuels moyens sur les liquidités - Euribor 0,4% -0,3% 1,60% 3,50% 1,50% 0,5% 4,6% 2,9% 4,1% 3M Taux annuels moyens sur les liquidités - -0,5% -0,6% 1,25% 3,15% 1,50% 0,1% 4,3% 2,6% 3,8% Certificats de trésorerie Obligations gouvernementales allemandes à 10 -7,8% 9,3% 1,2% 6,8% ans 7,5% 7,2% -8,8% -2,50% 4,00% 7% Obligations de sociétés investment grade de la -7,2% 10,2% 1,5% 7,5% zone euro 6,0% 4,6% 0,6% -1,50% 4,50% 7,5% -10,8% 16,6% 0,4% 11,6% Obligations de sociétés high yield de la zone euro 6,5% 8,8% 7,9% -0,20% 6,00% 14,0% Obligations mondiales en EUR 3,8% -5,5% ACTIONS USD/EUR -5,0% Actions mondiales (en USD) 8,8% 19,5% 4,8% -0,4% 13,6% Actions américaines (en USD) 8,4% 14,4% 19,5% 4,8% 6,5% 18,0% 0,2% 15,7% -0,7% 13,7% actions de dividende 11,7% 13,4% 15,0% actions deep value 15,2% 20,4% actions value 9,0% 12,4% 16,0% actions de croissance 8,0% 15,0% 20,3% actions de momentum 13,0% 16,3% 25,7% small caps 9,6% 13,6% 21,2% Actions européennes (R-U compris, en EUR) 7,8% 8,7% 16,8% 7,4% 6,5% 18,0% -1,7% 15,5% -0,7% 13,7% actions de dividende 9,5% 8,6% 10,7% actions deep value - 10,1% 26,1% actions value 8,0% 7,3% 20,5% actions de croissance 7,0% 9,8% 13,0% small caps - 14,0% 20,4% Actions japonaises (en JPY) 0,8% 12,0% 28,0% 8,0% 4,5% 18,0% -6,0% 20,2% -2,7% 11,7% Actions des marchés émergents (en USD) 12,9% 2,8% 24,4% 9,4% 8,0% 25,0% -2,9% 18,9% -2,0% 18,0% actions de dividende 1,60% 18,00% actions value 0,88% 20,40% actions de croissance 4,66% 28,50% small caps 2,11% 16,00% Actions des pays frontières (en USD) - 5,50% 27,00% 28% Source : calculs de Weghsteen nv/sa Remarques concernant les estimations à long terme : Inflation estimée à long terme dans la zone euro : 3% Rendement réel estimé (prime d'inflation) des liquidités : 0,4 % Prime de risque estimée des obligations gouvernementales par rapport aux liquidités : 0,6% Rendement réel estimé (prime d'inflation) des obligations gouvernementales par rapport aux liquidités : 1% Prime de risque estimée des obligations investment grade par rapport aux obligations gouvernementales : 0,5% Prime de risque estimée des obligations high yield par rapport aux obligations gouvernementales : 2% 2
Simulation sur les 7 prochaines années (scénario de base) États-Unis EUROPE JAP EM Rendement sur dividende actuel 2,0% 3,3% 2,0% 2,3% croi s s a nce bénéfi ci a i re a nnuel l e réel l e l es 7 derni ères a nnées 5,1% 0,7% 15,0% -2,5% Croissance bénéficiaire annuelle réelle les 7 prochaines années (scénario de base) 1,8% 4,1% 5,0% 5,8% scénario baissier 0,6% -1,9% -2,0% -2,3% scénario de base 1,8% 4,1% 5,0% 5,8% scénario haussier 4,8% 6,1% 13,0% 7,8% Variations annuelles des valorisations (scénario de base) -1,2% -1,9% 0,0% -2,2% scénario baissier -4,6% -5,0% -7,0% -6,5% scénario de base -1,2% -1,9% 0,0% -2,2% scénario haussier 6,7% 4,2% 4,2% 5,3% Rendements annuels réels les 7 prochaines années 2,6% 5,5% 7,0% 5,9% scénario baissier -2,0% -3,6% -7,0% -6,4% scénario de base 2,6% 5,5% 7,0% 5,9% scénario haussier 13,5% 13,6% 19,2% 15,4% Inflation annuelle attendue 2,3% 1,9% 1,0% 3,5% rendements nominaux annuels attendus les 7 prochaines années 4,8% 7,4% 8,0% 9,4% scénario baissier 0,2% -1,7% -6,0% -2,9% scénario de base 4,8% 7,4% 8,0% 9,4% scénario haussier 15,7% 15,5% 20,2% 18,9% Scénario baissier - Croissance bénéficiaire typique avant le début des récessions jusqu'à 7 ans plus tard - Retour des valorisations aux niveaux de récession Scénario de base - Croissance bénéficiaire typique pour les périodes aux marges bénéficiaires similaires - Retour des valorisations à la moyenne à long terme Scénario haussier - Croissance bénéficiaire typique pour cycle après plus bas bénéficiaire - Valorisations comme fin des années 90 3
Tableau 2 Vision tactique : vision à court terme pour les différentes classes d'actifs (max. 2 ans) VISION TACTIQUE WEGH BENCH Basé sur un profil Global Allocation Balanced avec MAX. 60 % d'actions mondiales + placements alternatifs ACTIFS SOUS-ACTIFS UW EW OW 100% 100% COMMENTAIRE PARIS SPÉCIAUX Augmentation des liquidités aux dépens des obligations… réduction des achats d'actifs LIQUIDITÉS ↑ 10% 0% par la BCE, la Banque d'Angleterre et fin du QE par la FED OBLIGATIONS Cher, faiblesse des taux dans le monde, faibles spreads de crédit. Préférez la qualité et ↓ 30% 50% une faible duration MONDIALES MULTI- TINA, cycle macroéconomique mondial haussier, faibles risques de récession, prime de ACTIFS ACTIONS MONDIALES ↑ 45% 40% risque encore élevée, chères. Un peu plus de risque actions au niveau des placements alternatifs PLACEMENTS ↑ 15% 10% Sous-actifs parfois intéressants ici. ALTERNATIFS AMÉRIQUE DU NORD 10% Canada 0% Bonne situation macroéconomique, faible risque de récession mais actions très chères. États-Unis ↓↓ 10% 25% Facteurs : deep value & shareholder yield EUROPE 65% Technique & macro : bon. Valorisations correctes. Rendement élevé. Reprise "core" & Italie/Portugal/Grèce Zone euro → 60% 60% maintenant même dans PIIGS. Problèmes certainement possibles. Facteurs : small caps, /Pays-Bas deep value, shareholder yield. Macroéconomie & données techniques à la baisse, mais valorisation et rendement ROYAUME-UNI ↑ 5% 3% intéressants. Peut-être augmenter plus tard. GLOBAL Suisse ↓ 0% 1% Cher ; pas vraiment d'avis EQUITY Pays nordiques ↓ 0% 1% Cher ; pas vraiment d'avis (45%) Très bonne situation macroéconomique, QE sans fin, yen à la baisse, valorisations JAPON ↑ ↑ ↑ 10% 3% relatives intéressantes. hedged IJPE PACIFIC EX-JAPAN ↓↓↓ 0% 2% Pari provisoire à travers les marchés émergents Retournement structurel à long terme. Macro/Value/technique. Facteurs : small cap, deep MARCHÉS ÉMERGENTS ↑ 13% 5% value & emerging shareholder yield Amérique latine → EMEA ↑↑ Effet de levier sur reprise de la zone euro ! Croissance extrême pour le moment. Autriche/Russie Asie → Indonésie/Chine Méritent une place à long terme. Marchés "frontières" pour le moment moins MARCHÉS FRONTIÈRES → 2% 0% performants que marchés émergents Golfe/Colombie Préférez clairement la qualité au risque. Le cycle est trop avancé pour encore miser EXPOSITION À LA ↑↑ 75% 70% résolument sur le high yield. Les obligations émergentes représentent une exception pour QUALITÉ les investisseurs qui supportent la volatilité. Obligations ↓ Taux extrêmement faibles - hausse de l'inflation mondiale, hausses des taux ? Obligations PIIGS gouvernementales en EUR Obligations de sociétés IG en ↑↑ Spreads corrects à faibles. Sociétés > gouvernementales EUR Obligations de sociétés FRN Positions limitées déjà conseillées en EUR mais encore tôt pour y investir. Actuellement 0 ↑ %. en EUR Fonds à rendement absolu ↑↑ Fonds d'obligations mondiales comme couverture EXPOSITION AU RISQUE ↓↓ 26% 30% Obligations perpétuelles en Coupons les plus élevés parmi les obligations mais taux faibles = risque call et risque de ↓↓↓ 0% 3% EUR spread trop élevés GLOBAL Obligations de sociétés HY ↓↓↓ 0% 7% Spreads trop faibles pour le risque FIXED en EUR INCOME USD ↑ 8% 5% Hausse des taux de la Fed, USD survendu ? 1,1 ensuite 1,25. Préférez HY. (30%) Devises marchés développés EUR semble suivre à long terme une tendance haussière par rapport à de nombreuses ↑ 7% 5% devises NOK (4 %)/GBP (3 %) Obligations des pays → 11% 10% émergents Gouvernementales en USD ↑ Pour la dette souveraine en USD, couverture contre le risque USD avec couverture Gouvernementales en USD ↓ ↓ ↓ Gouvernementales en devise High Yield + faibles valorisations des devises + tendance inflationniste à la baisse + ↑↑ locale meilleurs fondamentaux de crédit par rapport à l'Occident Conserver vu reprise des pays émergents, mais les spreads ont fortement diminués. Cher Sociétés High Yield → mais momentum. N'augmenter fortement qu'en cas de hausse des spreads. Fans de quelques devises (seulement) offrant une prime de risque suffisante : ZAR - BRL - Devises des pays émergents ↑ MXN/BRL/ZAR/PLN MXN et PLN 4
RENDEMENT ABSOLU ↓↓↓ 0% Pas de sélection ici. Nous sommes fans de l'ETF GMOM et CAPE qui sélectionne fréquemment des actifs QUANT ↑↑ 4% 0% mondiaux avec la meilleure deep value et le meilleur momentum. Uniquement comme GMOM & GVAL position buy & hold à long terme. ACTIFS RÉELS 6% 3% Sous-pondération en raison d'un possible cycle de hausse des taux. Mais l'immobilier Immobilier mondial ↓ 0% 0% mondial représente une parfaite alternative à l'immobilier physique à long terme. THINK Trumponomics + reprise des pays émergents + relance budgétaire européenne + Infrastructures mondiales ↑↑ 1% 0% Abénomics = positif pour les infrastructures. Fans du thème des infrastructures IGF + AMLP mondiales et du secteur MLP américain (deep value + rendements sur dividende > 7 %) Matières premières ↑ 5% 3% mondiales or → 3% 3% Nous sommes neutres par rapport à l'or (réduction du QE mais aussi pause technique) GLD argent ↓ ↓ ↓ 0% 0% Sous-pondération. Légèrement surpondérés. Matières premières larges hors énergie suivi 3a - 5a en raison indices larges ↑ 2% 0% de reflation + reflation en Chine. CRN individuelles ↓ ↓ ↓ 0% 0% Pas de sélection en matières premières individuelles ALT actions liées aux ressources GDXJ. Lit à l'achat en cas de recul et nous suivons attentivement Potash et URA. Global (15%) 0% 0% GDXJ - LIT - SEA naturelles Shipping ETF aussi comme pari deep value à contre-courant les 2 prochaines années Le private equity coté en bourse permet d'accéder au marché peu liquide du private PRIVATE EQUITY ↑ 2% 0% equity. Secteur avec beaucoup de liquidités, de croissance et des rendements sur IPRV dividende élevés, juste valeur. Les GIMV du monde. THÈMES SPÉCIFIQUES Uniquement fans de certains thèmes. Attention : les thèmes peuvent former des bulles et ↑ 3% 0% (actions) être fortement surévalués. Position limitée vu la volatilité & les concentrations Sélection de certaines tendances technologiques dans lesquelles nous croyons : Technologie ↑↑↑ robotique, cybersécurité, fintech et internet des objets. Position limitée. Uniquement hack/botz/finx/snsr tactique. Ride the bubbles… Santé ↑ Nous restons fans des biotechs américaines et mondiales (Heal). Uniquement tactique Ibb/Heal/ Démographie ↓ ↓ ↓ Pas de sélection ici pour le moment. Thème déjà présent dans ETF classique. Environnement & climat ↓ ↓ ↓ Pas de sélection ici pour le moment. Tan comme idée TAN Consommateur émergent → Uniquement fans du consommateur indien, mais à très long terme ! Inco Afrique, la frontière finale ↓ ↓ ↓ Pas de sélection pour le moment suit souvent le cycle des matières premières. Investissements ESG ↓ ↓ ↓ Pas de sélection pour le moment IDÉES D'OPÉRATIONS Opérations tactiques long & short à court terme (< 1 an) avec soft stop-loss ou hard stop- - - loss voir liste TACTIQUES UW: Under Weight EW: Equal Weight OW: Over Weight 5
TACTICAL VIEW POSITIONNEMENT Benchmark = Eurozone Index = Euro Stoxx Index/MSCI EMU Index EUROPEAN SECTORS (22) UW EW OW WEGH BENCH TACTICAL VIEW Discretionary - Auto & Components → 5% 6% Neutral Discretionary - Durables & Apparel → 3% 3% Neutral Discretionary - Retailing → 2% 3% Neutral Discretionary - Media ↓ ↓ ↓ 0% 2% Extreme Underweight Discretionary - Travel & Leisure → 1% 1% Neutral Staples - Food, Beverage & Tobacco ↓ ↓ 2% 5% Strong Underweight Staples - Households & Products ↓ 3% 4% Underweight Staples - F&B Retailing → 1% 1% Neutral Industrials ↓ 11% 15% underweight Materials - Chemicals ↓ ↓ 4% 8% Strong underweight Materials - Metals & Mining → 1% 1% Neutral Energy - Oil, gas & Fuels ↑ 6% 4% Overweight Energy - equipment & services ↑ ↑ 3% 1% Strong overweight Financials - Banks ↑ 15% 13% Overweight Financials - Insurance → 6% 6% Neutral Financials Diversified Financials ↑ 3% 1% Overweight Real Estate ↓ ↓ 1% 2% Strong Underweight Health Care - Big Pharma → 4% 4% Neutral Health Care - Biotech ↑ 3% 1% Overweight Health Care - eq & serv → 1% 1% Neutral Information Technology ↑ 10% 7% Overweight Utilities ↑ 8% 6% Overweight Telecom ↑ 6% 4% Overweight TOTAL 99% 100% UW: Under Weight EW: Equal Weight OW: Over Weight 6
LES ACTIFS PRINCIPAUX Vision à long terme / Vision stratégique / Vision tactique / Vision opportuniste En tant que gestionnaires, nous subdivisons chaque fois notre horizon d'investissement en quatre grandes approches. Nous conseillons également toujours à nos clients et conseillers en investissements, en matière de planification patrimoniale et financière, de commencer par consacrer suffisamment de temps et d'attention à cette question. Le long terme Le long terme s'étend sur 20 ans ou plus. Le rendement sur de telles périodes est à peine influencé par le sentiment spéculatif et les fluctuations. Au contraire, les études montrent que les rendements à long terme de toutes les classes d'actifs sont toujours influencés par les fondamentaux sous-jacents : dividende, croissance bénéficiaire et rendement du coupon qui sont déterminés à leur tour par la croissance économique. Peu importe que vous preniez position quand les valorisations sont élevées ou faibles. L'histoire montre que les rendements à long terme restent raisonnablement stables au fil du temps. Vous pourrez en trouver un exemple dans le graphique ci-dessous (graphique 1) où chaque date reproduit le rendement annuel d'un investissement de type "buy & hold" dans les 500 plus grandes actions américaines, chaque fois pour des périodes de 30 ans. La conclusion est on ne peut plus claire. Malgré toutes les dépressions, récessions, guerres, attaques terroristes et autres catastrophes naturelles, les actions offrent un rendement remarquablement stable - hors dividende - compris entre 3 et 10 % par an. Ou entre 6 et 13 % par an dividende compris sur de longues périodes. Le marché récompense donc la prise le risque. Graphique 1 Rendements annuels roulants sur le S&P 500 pour des périodes de 30 ans depuis 1957 (début 1927) S&P 500: Rendement récurrent annuel (ex-dividende) sur une période de 30 ans Source : graphique et calculs Weghsteen, données Bloomberg 7
L'investisseur à long terme ne doit croire qu'en deux théories importantes mais simples pour suivre son plan d'investissement avec constance: 1. La croissance économique à long terme : la croissance dépend uniquement de 2 facteurs : la croissance démographique et la productivité humaine (production par personne). Partout dans le monde, la population totale continue à augmenter avec, il est vrai, un ralentissement dans certains pays et régions comme l'Allemagne, la Chine, le Japon ou la Russie. Seuls ceux qui ne croient plus en une hausse de la productivité humaine - qui reste la conséquence de notre capacité à innover - prédiront donc 25 prochaines années particulièrement faiblardes. 2. Les primes de risque : Le risque est rémunéré, mais uniquement à très long terme. Au même titre que les dirigeants d'entreprise sont en moyenne mieux rémunérés que les ouvriers, les investisseurs en actions sont mieux rémunérés que les adeptes des comptes d'épargne. Les investisseurs doivent en moyenne être rémunérés pour le risque qu'ils prennent. Si ce n'est pas le cas, notre système capitaliste n'a alors aucune chance de survivre. Des dizaines d'études historiques ont montré depuis que cette relation était, dans la réalité, très tenace. Les statisticiens ont trouvé chaque fois - et ce dans le monde entier - qu'il existait comme une sorte de prime de risque à long terme. Plusieurs classes d'actifs offrent une prime pour le risque pris à condition que les investissements soient diversifiés et qu'il n'y ait que très peu de "market timing". Les primes de risque mondiales moyennes sur la base d'une étude portant sur des dizaines de pays sont les suivantes : a. Liquidités : à long terme, les liquidités offrent une prime d'inflation moyenne de 0,4 % b. Obligations gouvernementales : les obligations gouvernementales offrent en moyenne une prime de risque de 0,6 % par rapport aux liquidités. La prime offre une rémunération pour les échéances plus longues et donc un risque d'inflation plus élevé. c. Obligations de sociétés : les obligations Investment Grade et High Yield offrent des primes de risque de respectivement 0,5 et 2 % en moyenne par rapport aux obligations gouvernementales. Les primes offrent une rémunération pour les échéances plus longues, un risque d'inflation plus élevé et un risque de défaut plus important. d. Actions : les actions du monde entier offrent en moyenne une prime de 3 à 5 % par rapport aux obligations gouvernementales. La prime à long terme est une rémunération pour les fluctuations annuelles intermédiaires extrêmement élevées, le risque de récession et les risques de croissance. Au vu de ce qui précède, on pourrait conclure, à juste titre, qu'un portefeuille composé à 100 % d'actions mondiales diversifiées représente toujours la méthode d'investissement la plus indiquée, avec les plus grandes chances de succès. Hélas, les investisseurs ne sont pas des robots. Nous sommes en effet des êtres irrationnels, manquons de clairvoyance et nous laissons submerger par nos sentiments. Un excellent mécanisme de survie d'un point de vue biologique, mais aussi un énorme point faible dans un contexte d'investissements. Un investisseur qui veut avoir une chance de voir primes de risque pratiquement garanties doit respecter les points suivants : Avoir un horizon d'investissement de 20 ans et plus. Les gens pensent souvent que leur horizon est plus court, mais avec l'allongement de l'espérance de vie, même les pensionnés peuvent encore investir à plus de 25 ans. L'épargne-pension est une forme d'investissement à long terme. Pourquoi ne pas le faire également avec une autre partie de son patrimoine ? Être insensible à la volatilité intermédiaire. Des rendements annuels successifs de - 30 à + 30 % ne vous émeuvent pas et vous êtes capable de ne rien changer en période de panique ou d'euphorie. Être résistant psychologiquement aux lubies des médias, au climat géopolitique et aux cycles économiques volatils. Diversifier très largement entre tous les styles d'investissement, régions, pays et secteurs. Nous parlons de portefeuilles de plusieurs milliers d'actions sous-jacentes. Être capable d'ignorer les sous- ou surévaluations intermédiaires sur les différents marchés. Ne pas vouloir sur- ou sous-pondérer tactiquement certaines classes d'actifs en raison du momentum économique ou technique. 8
Vous l'aurez compris, investir à long terme selon les règles de l'art n'est pratiquement donné à personne. Les grands fonds de pension, les assureurs et certains fonds souverains qui gèrent des capitaux pour pouvoir tenir leurs engagements à long terme sont pour ainsi dire les seuls capables de s'approcher un tant soit peu de l'idée exposée ci-avant. Pas étonnant dès lors qu'ils soient aussi souvent les seuls acteurs au pays des investisseurs à parvenir à percevoir ces primes de risque. L'investisseur particulier a donc très certainement tout intérêt – pour une partie de son patrimoine et si possible - à être attentif à cet intervalle de temps et à chercher des stratégies investissant de cette manière. Le tableau 1 reprend nos prévisions pour les 25 prochaines années sur la base de la théorie des primes de risque et d'un taux d'inflation estimé. Positionnement stratégique, tactique et opportuniste Dans un portefeuille d'investissements nous distinguons aussi trois autres approches axées sur le court et le moyen termes, à savoir les positionnements stratégiques, tactiques et opportunistes. Tous trois coexistent dans l'espoir de pouvoir faire mieux que les primes de risque à long terme et ainsi faire encore mieux que ce qui est normalement possible. 1. Horizon stratégique et limites de référence Le positionnement stratégique consiste à fixer plus ou moins les limites et références d'allocation dans un portefeuille d'investissements à moyen terme (7 à 10 ans). Ces limites doivent tenir compte aussi bien de l'aversion au risque de l'investisseur que des perspectives générales des marchés. Les perspectives de marchés sur une telle période sont déterminées en grande partie par les niveaux de valorisation actuels. Avec dans ce cas un seul vrai grand fil conducteur : des valorisations plus élevées supposent des limites plus faibles, et vice versa. L'investisseur détient en moyenne toujours 70 % d'actions. Cela varie au fil des ans entre 60 et 100 % d'actions. Cet investisseur a très certainement intérêt à placer sa future valeur de référence pour les actions à 50 % en période de valorisation très élevée des actions, avec par exemple un minimum et un maximum de respectivement 40 et 60 %. Le raisonnement dans ce cas est que des valorisations élevées (ou faibles) conduisent le plus souvent, mais pas toujours, à des rendements plus faibles (ou plus élevés) que la moyenne. Les valorisations influencent surtout les rendements à moyen terme entre la 5e et la 10e années. Le tableau 1 reprend nos prévisions stratégiques pour les 7 prochaines années. 2. Positionnement tactique et opportuniste Le positionnement tactique est la marge de manœuvre - avec un horizon de 6 mois à 2 ans maximum - qu'un investisseur s'autorise autour des limites de référence stratégiques. Celui qui estime pour lui-même que 30 % d'actions représentent une belle moyenne pour les sept années à venir pourra manœuvrer tactiquement - dans une certaine mesure - autour de ce chiffre. Les positionnements tactiques sont surtout une conséquence des tendances techniques, du momentum macroéconomique, du sentiment et des évolutions fondamentales. Les positionnements opportunistes sont des idées d'opérations à court terme, sur un maximum de quelques mois. Investir n’est pas une science binaire, mais un jeu de probabilités. Un glissement modéré des pondérations entre les différentes classes d'actifs doit donc être préféré à l'approche agressive du tout ou rien. L'investisseur doit réfléchir davantage en termes d'opportunités de progression. 9
LES ACTIFS PRINCIPAUX : allocation stratégique et tactique Allocation stratégique La situation actuelle sur les marchés financiers est souvent qualifiée par les médias de "bulle de tout" ("everything bubble", graphique 2). Une terminologie qui porte sur le fait que la plupart des classes d'actifs sont chères par rapport aux revenus disponibles. La période des soldes est définitivement terminée. Il serait toutefois totalement prématuré de penser que nous sommes de ce fait automatiquement à l'aube d'une nouvelle grande crise systémique. La grande crise de 2008 est encore gravée à ce point dans les mémoires (biais de récence) que les investisseurs pensent que chaque hausse doit être suivie d'une crise encore plus grande. C'est une erreur. L'histoire nous a appris que les grandes dépressions financières au niveau mondial étaient rares. Elles sont ainsi beaucoup moins fréquentes qu'on ne le pense souvent. Attention, les corrections et baisses des actions sont certes la norme, mais les crises systémiques sont l'exception. La "bulle de tout" doit toutefois amener les investisseurs à revoir leurs prévisions de rendement pour les sept prochaines années à la baisse et ce, pour la plupart des classes d'actifs. Nous ne sommes certainement pas des oiseaux de mauvais augure et estimons que tant une allocation d'actifs intelligente qu'une sélection sûre d'actions et d'obligations peuvent encore apporter une certaine plus-value. Graphique 2 La bulle de tout : valeur des actifs financiers (actions, obligations, immobilier, ….) >< revenus disponibles aux États-Unis Source : Incrementum, Jesse Felder & Federal Reserve St. Louis 10
Notre "intime conviction" sur une base stratégique peut être résumée comme suit : Avec l'histoire pour fil conducteur, et compte tenu du niveau actuel des valorisations, les rendements annuels des actions, obligations et placements alternatifs seront moins élevés qu'avant. Les attentes au niveau des portefeuilles mixtes doivent être tempérées. Nous qualifions la valorisation des actions mondiales de "fair value", avec des valorisations chères à très chères dans certains pays et régions spécifiques (voir plus loin). L'investisseur paie aujourd'hui 20 fois le bénéfice contre 17 fois en moyenne pour l'indice MSCI All Country Index (46 pays). En 2010 (dans la foulée de la crise de 2008, à l'aube de la crise européenne et au début du grand ralentissement de la croissance chinoise), la plupart des marchés d'actions étaient bon marché avec un rapport cours/bénéfice de 14. Après sept années de marché haussier (bull market), les valorisations ont augmenté remarquablement vite. Les valorisations plus élevées peuvent encore être soutenues pour le moment par la reprise de la croissance bénéficiaire qui résulte de la reprise économique mondiale (graphique 3). marchés obligataires très chers (graphique 4). Les taux et spreads de crédit sont extrêmement faibles pour la plupart des obligations. Les obligations de grande qualité de la zone euro (obligations gouvernementales et de sociétés réunies) offrent actuellement un rendement de 0,5 % sur base annuelle après avoir atteint un plus bas à 0,2 % en 2016. Nous pensons que les taux ne devraient augmenter que très progressivement. Nous ne craignons donc certainement pas un krach obligataire, mais prévoyons des rendements extrêmement faibles dans la classe d'actifs ces 7 prochaines années. investisseur dynamique en obligations à la recherche de rendement devra obligatoirement prendre plus de risques, ce qui n'est possible qu'à travers des positionnements sélectifs et temporaires sur les obligations High Yield, les devises étrangères et les obligations des marché émergents. investisseur défensif qui conserve des obligations pour amortir le risque actions, nous conseillons d'augmenter autant que possible la qualité. Ce n'est certainement pas le moment de réduire la qualité et de chercher un supplément de rendement. Pour le risque, il y a les actions. Malgré la faiblesse des rendements, un portefeuille obligataire de qualité représente toujours un bon amortisseur en cas de forte correction au niveau des actions. Sur une base relative, la valorisation des actions reste intéressante par rapport aux obligations. Les deux classes d'actifs ne sont plus bon marché, mais les actions apparaissent encore comme le moins vilain petit canard. Les modèles de prime de risque implicite qui comparent le rendement réel attendu des actions aux obligations pointent toujours en faveur des actions (graphique 5). Le rendement sur dividende des actions européennes atteint par ailleurs pas moins de 1,1 fois le rendement des obligations High Yield, un record absolu (graphique 6). Immobilier. D'énormes bulles immobilières peuvent être observées dans certaines villes et régions : certaines grandes villes européennes, Canada, Australie et Norvège (graphique 7). L'immobilier belge n'est plus non plus bon marché (graphique 8). L'indice mondial des sociétés immobilières est toujours à sa juste valeur du fait de la présence de nombreux REITS américains (graphique 9). Nous recommandons un positionnement très prudent dans le secteur immobilier, même s'il reste possible de trouver de la croissance ici et là (Irlande, Allemagne, Italie, États-Unis, Belgique, Pays- Bas). Autres solutions. Les actifs réels, comme les matières premières, semblent bon marché par rapport aux actifs financiers (graphique 10). Certains thèmes d'actions et sociétés de private equity cotées en bourse présentent aussi une valorisation intéressante (voir plus loin). 11
Graphique 3 Indice d'actions MSCI All Country : évolution du cours, valorisation et évolution des bénéfices Indice actions mondiales (dividende non compris) en EUR (ls) Evolution des gains (ls) Valorisation : (ratio cours- bénéfice) PER (rs) Moyenne (rs) Source : graphique et calculs Weghsteen, données Bloomberg Graphique 4 Indice Barclays EUR Agg (obligations de sociétés et gouvernementales Investment Grade) : évolution et rendement Obligations Eurozone : Barclays EUR Aggregate Index Index Obligations Eurozone (coupons compris) (ls) Rendement Effectif % (rs) Source : graphique et calculs Weghsteen, données Bloomberg 12
Graphique 5 Primes de risque implicites mondiales : actions >< obligations (primes élevées = actions plus intéressantes que les obligations) Source : graphique et calculs Weghsteen, données Bloomberg Prime de risque = (croissance du dividende + rendement sur dividende) - (taux à 10 ans – anticipations d'inflation) Graphique 6 Rendement sur dividende >< Modèle de rendement obligataire pour la zone euro Euro Stoxx50/Barclays EUR High Yield ratio (lhs) Dividend Yield/ Bond yield (high yield) (%) (rhs) Linéaire (Dividend Yield/ Bond yield (high yield) (%) (rhs)) Source : graphique et calculs Weghsteen, données Bloomberg Modèle : le rendement sur dividende des actions européennes est divisé par le rendement à l'échéance des obligations High Yield. 13
Graphique 7 Indice UBS Global Real Estate Bubble : valorisations immobilières mondiales Source : UBS Graphique 8 Valorisation des maisons dans l'OCDE : sous-/surévaluation >< historique. La Belgique est chère... Source : OCDE 14
Graphique 9 Indice MSCI WORLD REIT (sociétés immobilières) : évolution, dividende et valorisation. Indices mondiaux sociétés immobilières (ls) Valorisation : price to book ratio (rs) Rendement du dividende attendu % (rs) Price to book moyen Rendement du dividende moyen Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg Graphique 10 Actifs réels (matières premières, immobilier, …) >< actifs financiers (actions & obligations) aux États-Unis depuis 1925 (plus bas historiques) Source : Bofa Merrill Lynch Global Investment Strategy 15
En résumé (tableau 3), cela signifie que sur une base stratégique, nous faisons évoluer notre pondération en actions mondiales autour d'une valeur de référence légèrement inférieure en raison de valorisations plus élevées. Nous conseillons néanmoins toujours de surpondérer les actions par rapport aux obligations. Nous accentuerions légèrement le poids des liquidités aux dépens des obligations. Nous commencerions aussi à accorder plus d'intérêt aux placements alternatifs comme les matières premières, les thèmes, les infrastructures et les sociétés et holdings de private equity cotés en bourse. Sur une base tactique (voir chapitre suivant), nous restons surpondérés en actions en raison d'une tendance technique forte et d'un momentum macroéconomique mondial extrêmement positif. Tableau 3 Allocations stratégique et tactique par rapport aux actifs principaux aversion au risque (type d’investisseur) Very Defensive Devensive Balanced Dynamic Growth minimum (tactique) 0% 10% 30% 50% 70% précédente pondération stratégique en actions 5% 20% 50% 70% 90% maximum (tactique) 10% 30% 60% 80% 100% minimum (tactique) 0% 10% 30% 50% 70% nouvelle pondération stratégique en actions 5% 10% 40% 60% 80% maximum (tactique) 10% 30% 60% 80% 100% VISION TACTIQUE WEGH BENCH Basé sur un profil Global Allocation Balanced avec MAX. 60 % d'actions mondiales + placements alternatifs ACTIFS SOUS-ACTIFS UW EW OW 100% 100% COMMENTAIRE Augmentation des liquidités aux dépens des obligations… réduction des achats d'actifs LIQUIDITÉS ↑ 10% 0% par la BCE, la Banque d'Angleterre et fin du QE par la FED OBLIGATIONS Cher, faiblesse des taux dans le monde, faibles spreads de crédit. Préférez la qualité et ↓ 30% 50% une faible duration MONDIALES MULTI- TINA, cycle macroéconomique mondial haussier, faibles risques de récession, prime de ACTIFS ACTIONS MONDIALES ↑ 45% 40% risque encore élevée, chères. Un peu plus de risque actions au niveau des placements alternatifs PLACEMENTS ↑ 15% 10% Sous-actifs parfois intéressants ici. ALTERNATIFS Allocation tactique Sur une base tactique, nous continuons à surpondérer les actions pour trois grandes raisons. Tant qu'un ou plusieurs de ces paramètres ne changeront pas fondamentalement, nous maintiendrons une vision "risk on". 1. Les tendances techniques continuent à évoluer favorablement. L'indice MSCI All Country (graphique 11) cote au-dessus de ses moyennes à court et long terme. La fourchette de marché (graphique 12) continue également à évoluer favorablement : la plupart des actions se trouvent à nouveau dans une tendance positive à long terme, ce qui n'était pas le cas en milieu d'année. Les secteurs cycliques enregistrent d'excellentes performances et se démarquent relativement des secteurs défensifs. Le sentiment sur les marchés semble toutefois un peu trop positif à très court terme, raison pour laquelle nous n'excluons pas une correction à court terme. 2. Au niveau mondial, nous observons un momentum macroéconomique extrêmement positif qui favorise une reprise des bénéfices après dix années de stabilisation (graphique 13). 3. Le cycle haussier des actions est bien avancé et les valorisations ne sont plus bon marché. Une correction de plus de 25 % aura sans doute lieu dans les sept prochaines années et c'est on ne peut plus normal, mais cela ne représente pas à proprement parler un catalyseur pour devenir tactiquement négatif. Nous ne décelons pas pour le moment de grands signaux de récession. Sur les centaines d'indicateurs que nous suivons dans le monde, la plupart sont au vert. Les indicateurs précurseurs sont positifs, les indicateurs d'activité montrent une croissance, la croissance monétaire reste positive, les courbes des taux ne sont pas négatives, les spreads de crédit continuent à se contracter et les indicateurs d'emploi sont solides. Il y a aussi toujours des paramètres qui indiquent un danger imminent : surchauffe des marchés immobiliers dans certaines régions, conditions monétaires chinoises plus restrictives, marché automobile américain pas vraiment sain, réactivation de risques systémiques dans la zone euro, …). Pas de quoi toutefois tirer selon nous la sonnette d'alarme (graphique 14). Nous pensons que le cycle conjoncturel américain se trouve quelque part entre le milieu et la fin, mais la zone euro et plusieurs pays émergents ne se trouvent encore qu'au début. 16
Graphique 11 Indice MSCI All Country : tendance technique absolue et relative MSCI All country price index: actions vs obligations Indices mondiaux actions : MSCI All Country Price Index in USD (ls) Actions mondial contre obligations mondial ratio (rs) Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg Graphique 12 Fourchette de marché : nombre d'actions se trouvant dans une tendance positive Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg 17
Graphique 13 Indicateur précurseur mondial de l'OCDE : le momentum macroéconomique favorise une reprise des bénéfices OECD Global Leading Indicator contre évolutions des gains des indices mondiaux Indices mondiaux d’actions (dividende exclusive) en EUR (ls) Évolutions des gains (ls) OECD Global Leading Indicator (39 pays) (rs) Croissance économique moyenne Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg Graphique 14 Risque de récession dans les 12 prochains mois pour les principales régions R i s q u e d e r é c e s s i o n d a n s le s 1 2 p r o c h a i n s m o is % . Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg (modèle de Jeremy Piger sur la base de la croissance tendancielle du PIB, de l'emploi, de la production industrielle, des ventes manufacturières et des revenus). 18
MARCHÉS D'ACTIONS RÉGIONS La plupart des régions semblent correctement évaluées au vu de la rentabilité actuelle (graphique 15). Seuls les États-Unis, l'Europe émergente, la Suisse et les pays nordiques semblent présenter des valorisations totalement inappropriées. Dans un portefeuille d'actions mondiales, nous recommandons un positionnement dans chaque région, avec toutefois les préférences tactiques suivantes : États-Unis : semblent trop chers au vu de la rentabilité. Le cycle économique est très avancé. Faible momentum technique par rapport à d'autres régions. Les États-Unis apparaissent déjà exagérément chers depuis quelques années par rapport à la zone euro (graphique 16). Les actions américaines affichent, au vu de certains critères, une prime de 100 % par rapport à une prime historique d'environ 60 %. En cause, les problèmes lancinants en Europe. Le momentum géopolitique dans la zone euro étant maintenant à nouveau plus positif, cette prime pourrait diminuer fortement et c'est précisément la raison pour laquelle nous sommes moins positifs pour les États-Unis par rapport à d'autres régions depuis le début de l'année 2014. Zone euro : correctement évaluée. Nous observons une puissante et soudaine reprise macroéconomique, avec un momentum technique positif. Nous sommes neutres par rapport à cette région. Royaume-Uni : correctement évalué. Momentum macroéconomique plus faible et momentum technique relativement faible. Les valorisations semblent néanmoins intéressantes. Nous surpondérons légèrement la région en raison d'arguments value et pour le dividende, mais évitons le secteur immobilier. Japon : correctement évalué. Solide momentum macroéconomique et banque centrale qui maintient les robinets grands ouverts. Nous surpondérons la région et couvrons le risque monétaire en prévision d'un recul du yen. Marchés émergents : correctement évalués, hormis l'Europe émergente qui semble toujours fortement sous-évaluée au vu de la rentabilité. Nous surpondérons cette classe d'actifs en raison d'un solide momentum macroéconomique et technique. Nous avons une légère préférence technique pour les pays d'Europe centrale. 19
Graphique 15 Régions d'actions : valorisation (rapport cours/valeur comptable) >< rentabilité (marge bénéficiaire) Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg Graphique 16 Actions américaines >< actions de la zone euro : évolution & valorisations relatives. S& P 5 0 0 : C o u r s & v o la r is a t i o n c o n t r e l ’ E u r o z o n e Actions Americains contre actions Eurozone (ls) Volarisation relatif : relative price to sales ratio (rs) Volarisation moyen Source : graphique Weghsteen, données Bloomberg 20
FACTEURS Parmi le large éventail de styles d'investissement, nous croyons uniquement, d'un point de vue structurel, dans les stratégies suivantes : deep value (valorisations très faibles), quality small caps, shareholder yield (somme du dividende et du rachat d'actions propres) et momentum. Les styles d'investissement sont très cycliques de nature et peuvent s'écarter longtemps des grands indices de référence, tant positivement que négativement. Selon la région, nous avons pour le moment un avis modeste sur les styles suivants : États-Unis : les styles croissance, dividende, small caps, low volatility et momentum semblent chers et trop en vogue. Nous sommes uniquement fans des actions deep value et des actions au shareholder yield élevé (somme du rendement sur dividende et du rachat d'actions propres). Zone euro : compte tenu du solide momentum macroéconomique, nous restons positifs par rapport aux small caps européennes, mais la classe d'actifs est chère et le cycle de surperformance par rapport aux large caps est déjà bien avancé. Nous recommandons comme toujours les facteurs deep value et shareholder yield. Marchés émergents : le solide momentum macroéconomique nous rend fans de small caps et d'actions de momentum. Nous avons ici aussi une préférence structurelle pour les facteurs deep value et shareholder yield. PAYS Dans un portefeuille largement diversifié, nous ne recommandons généralement pas de positions spécifiques dans des pays individuels. Les allocations régionale, factorielle et sectorielle sont déjà suffisamment complexes comme ça. Les pays suivants valent néanmoins la peine que l'on s'y intéresse de plus près d'un point de vue tactique : Tchéquie, Italie, Autriche, Pologne et Hongrie : ces pays figurent parmi les moins chers au monde, affichent une tendance technique solide et présentent par ailleurs un momentum macroéconomique positif. Norvège : le pays pourrait se montrer plus performant avec la stabilisation du pétrole. Après 10 années de sous-performance, un retournement de tendance semble en cours. Seule la situation sur le marché immobilier nous dérange encore. Indonésie : un potentiel favori qui pourrait à très long terme faire mieux que les marchés d'actions asiatiques. Le pays profite d'une croissance démographique très favorable couplée à de profondes réformes internes et à de nombreux investissements dans les infrastructures. 21
SECTEURS Pour les adeptes du stock-picking, les tendances et la rotation sectorielles ne sont certainement pas des éléments à négliger. Dans notre analyse mensuelle des secteurs, nous nous interrogeons régulièrement sur les moteurs et l'évolution des secteurs dans la zone euro. Les allocations sectorielles changent plus vite et plus fréquemment que les allocations régionales. Le tableau 2 montre un aperçu de notre vision tactique actuelle par rapport à 22 secteurs. De très nombreux secteurs sont assortis d'un rating neutre. Au moment d'écrire ces lignes, nous avons une vision très claire par rapport aux secteurs suivants : Vision résolument négative : Médias : nous sous-pondérons le secteur en raison des nombreux avertissements sur résultats et de la forte concurrence sur le marché des annonceurs en ligne. Certains rendements sur dividende commencent néanmoins à devenir intéressants. Biens de première nécessité (staples) : alimentation, boissons et tabac : secteur de grande qualité, avec des bilans solides, mais la valorisation chère nous incite toujours à rester relativement à l'écart. Le secteur est selon nous trop en vogue. Immobilier : de très nombreuses sociétés immobilières affichent des primes importantes par rapport à leur valeur intrinsèque. Les taux d'endettement ont aussi fortement augmenté et sont défavorables en prévision de possibles hausses des taux. La tendance technique relative par rapport au reste des actions est aussi faible pour le moment. Vision résolument positive : Banques : nous surpondérons les banques de la zone euro en vertu de la reprise macroéconomique, de la diminution du nombre de créances douteuses dans la zone euro, de la solidité des bilans, des faibles valorisations et d'une tendance technique favorable. Énergie/Équipement & Services : au niveau du secteur pétrolier, notre préférence va actuellement aux sous-traitants durement sanctionnés des grandes majors pétrolières. Leurs valorisations sont très faibles, les entreprises sont en pleine restructuration et la stabilisation des cours du pétrole représente un élément favorable. MARCHÉS OBLIGATAIRES EUR Comme déjà indiqué, nous considérons les obligations comme la classe d'actifs la plus chère. Cela ne signifie pas pour autant qu'elles n'ont plus aucun rôle à jouer dans un portefeuille mixte. Au contraire ! Nous entendons souvent la remarque selon laquelle les obligations sont devenues totalement inutiles. Nous ne sommes pas d'accord. Dans un portefeuille largement diversifié, il y a toujours à un moment donné des actifs moins performants. C'est précisément l'essence et l'objectif de l'allocation d'actifs et de la diversification. Certains actifs se comportent bien, d'autres mal. C'est tout à fait normal. Il y a surtout lieu de commencer à s'inquiéter lorsque tous les actifs commencent à évoluer de la même manière. Cette année, les obligations affichent des performances médiocres alors que les actions trônent en tête du classement. Il faut parfois aussi oser considérer les actions comme un amortisseur dans un portefeuille obligataire et non l'inverse. Ces 100 dernières années nous ont du reste appris que les actions se comportaient souvent mieux lorsque les marchés obligataires étaient à la peine. Une petite consolation qui, espérons-le, perdurera à l'avenir. Les obligations continuent à jouer un grand rôle et ce sera toujours le cas. 22
Vous pouvez aussi lire