Réflexions autour de la réhabilitation de la halle de Bourgtheroulde
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Réflexions autour de la réhabilitation de la halle de Bourgtheroulde Dans le cadre d’un stage sur le développement des filières courtes dans le Pays du Roumois Proposition d’utilisation de la halle de Bourgtheroulde basée sur l’analyse socio-économique du territoire et la rencontre avec les acteurs. Proposition d’actions à court. Lucie Scheiwiller Juin 2013
Contenu I. Etat des lieux ........................................................................................................................................................2 Diagnostic commercial ...........................................................................................................................................2 Typologie des habitants .........................................................................................................................................3 Evolution des comportements d’achats ..........................................................................................................3 Evolution des contraintes agricoles sur le territoire .................................................................................4 Rappel sur les circuits courts ..............................................................................................................................4 II. Développement des circuits courts de proximité .................................................................................5 Actions territoriales menées par le SYDAR ...................................................................................................5 Etude de création d’un point de vente collectif dans la halle de Bourgtheroulde .........................7 Résultat de l’enquête...............................................................................................................................................8 III. La halle, vitrine de Pays ................................................................................................................................ 15 Fonctionnement d’un lieu multi-usages ...................................................................................................... 15 Forme juridique ..................................................................................................................................................... 18 Aménagement et logistique............................................................................................................................... 18 Hygiène et sécurité ............................................................................................................................................... 19 Financement ............................................................................................................................................................ 19 IV. Pistes d’actions pour la fin du stage......................................................................................................... 20 V. Conclusion .......................................................................................................................................................... 21 VI. Table des annexes ........................................................................................................................................... 22 1
I. Etat des lieux Le pays du Roumois regroupe 61 communes, réparties sur 3 communautés de communes et comprend 43 000 habitants. C’est un espace à dominante agricole, 71% de son territoire est exploité en agriculture, où la densité de population est faible (maximum 576 habitants / km²). De plus, il ne constitue pas un pôle d’emploi, un actif sur sept travaillant à l’extérieur, ce qui induit une forte dépendance vis-à-vis de la CREA (qui emploie 51% des actifs). (SYDAR, mai 2008) Diagnostic commercial Dans le département de l’Eure, la dépense commercialisable est estimée à 3 093 millions d’euros pour l’année 2012. Les dépenses alimentaires représentent 49% du potentiel de consommation, soit 1 515 millions d’euros. Selon les formes de vente, ce potentiel de consommation diffère, ainsi, les grandes surfaces captent 81 % du potentiel, les commerces de moins de 300 mètres carrés, 15%.(Annexe 1) Si l’on regarde maintenant à l’échelle du Roumois, la dépense alimentaire totale des habitants représente 115,4 millions d’euros. De plus, malgré un important flux domicile-travail qui génère des consommations à l’extérieur du territoire, la rétention est bonne en ce qui concerne l’alimentation ; 61% des achats se font dans le pays du Roumois (Annexe 2) et celle-ci représente 30 % de l’offre commerciale du territoire. L’évasion commerciale représente tout de même 45 millions de chiffre d’affaire, à 66% vers la CREA, 11% vers Le Neubourg, 7% vers Pont Audemer. De plus, la vente à distance représente 7% de l’évasion commerciale. En ce qui concerne la densité commerciale du pays, elle est plus faible que celle du département ; 3,7 commerces pour 1000 habitants sur le Roumois contre 4,8 commerces pour 1000 habitants dans l’Eure. (Annexe 4) La zone de chalandise pour les achats alimentaires correspond au territoire du Pays du Roumois, avec 96% du chiffre d’affaire de l’offre commerciale du Roumois réalisée dans cette zone. Les taux d’emprise1 des communautés de communes du Roumois Nord et Bourgtheroulde- Infreville sont assez forts en ce qui concerne l’alimentation. Il est plus faible pour la communauté de commune d’Amfreville-la-campagne du fait de sa proximité avec Elbeuf. En ce qui concerne l’offre alimentaire en circuit court, d’après l’enquête menée auprès des producteurs fin 2011, 24% des répondants ont déclaré faire de la vente directe, soit une 1 Taux d’emprise : part des consommations du secteur concerné effectué sur le Roumois 2
trentaine d’exploitations. Les données ont été actualisées cette année, 5 producteurs ont arrêté la vente directe, suite à une départ en retraire ou à un manque de rentabilité. Ainsi, ils ne sont plus de vingt-six producteurs à circuit court. Les deux tiers commercialisent leur production directement à la ferme ou pratiquent la cueillette, 17% vendent sur les marchés. Les 17% restant livrent les AMAP, ou les épiceries. La viande bovine et les produits arboricoles transformés sont les productions majoritaires représentant chacune environ 20% des productions Viande bovine Lieu de vente directe Productions en vente directe Produits arboricoles (boissons) 3% 5% Pommes de terre 7% A la ferme 5% 22% Légumes 5% 10% Au marché Produit avicoles 6% Fruits 8% 17% AMAP 63% 19% Viande porcine 8% Cueillette Miel 11% 11% Confitures Autre (épicerie, point de vente..) Produits laitiers Quelques magasins individuels sont structurés, cependant, on notera l’absence, sur le département, de magasin collectif de produits fermiers ou autres formes d’organisation collective. Deux magasins de ce type existent en Basse-Normandie, et bientôt deux vont se créer en Seine Maritime. La vente en ligne est également absente sur le territoire du Roumois. (Plusieurs en Seine Maritime). Typologie des habitants Sur le Pays du Roumois, 45,4% de la population se situe dans la tranche d’âge des 30-59 ans. Le niveau de revenu y est relativement élevé en comparaison de la moyenne nationale (26 006€ net) (Annexe 3). La consommation quotidienne, qui englobe la boucherie-charcuterie, boulangerie, alimentation générale, se fait souvent à courte distance, à l’échelle d’une commune et des communes limitrophes. Evolution des comportements d’achats Le dernier rapport de l’observatoire AID, met en avant l’évolution des comportements de consommation. En voici quelques exemples qui vont dans le sens des circuits courts : - Un retour vers une proximité et une simplicité des achats, qui pourrait se traduire sur le territoire par un retour de l’artisanat, du commerce traditionnel ou encore de la rénovation de marché de plein air, halles.. - Une envie de gagner du temps et de consommer au meilleur prix, que l’on observe par le boom du e-commerce. En moyenne 2,85% des dépenses de consommation courantes en 2011, pour le moment seulement 0,5% des dépenses alimentaires. - Une évolution vers une consommation durable et éthique, qui se traduit par le développement de la vente directe. (AID, 2013) 3
Evolution des contraintes agricoles sur le territoire La loi Grenelle 2, adoptée en 2010, fait acte de l’engagement du gouvernement en faveur de l’environnement. L’un des objectifs de cette loi est de préserver la biodiversité et les ressources, en s’appuyant sur plusieurs actions : - Elaborer une Trame verte et bleue - Rendre l’agriculture durable en maîtrisant les produits phytopharmaceutiques et en développant le bio - Protéger les zones humides et les captages d’eau potable Sur le Pays du Roumois, le SERPN travaille sur l’amélioration des pratiques agricoles sur les bassins d’alimentation des captages d’eau potable. Notamment ceux des Varras-Moulineaux qui se trouvent sur le Roumois. Les phases de délimitation des BAC et de diagnostic des exploitations agricoles sont aujourd’hui finies, un programme d’action va maintenant être rédigé pour la période 2014-2020. Les actions sur les BAC vont permettre d’engager une discussion avec les agriculteurs et une réflexion autour de l’amélioration des pratiques. Le SYDAR souhaiterait renouveler le partenariat avec le SERPN, notamment autour de la marque de Pays, afin d’agir simultanément sur la préservation de la ressource en eau et le développement des filières courtes. De plus, les éleveurs sont confrontés à une vraie problématique de rentabilité économique, et le développement des filières courtes sur le Roumois, doit, sur le long terme, pouvoir répondre aux attentes des producteurs. Rappel sur les circuits courts Les circuits courts sont un mode de commercialisation des produits agricoles s’exerçant soit : - par la vente directe du producteur au consommateur - par la vente indirecte mais avec un intermédiaire maximum Cependant, il faut distinguer circuit court et circuit de proximité. En effet, un produit vendu en ligne peut avoir un seul intermédiaire mais venir de très loin. Les circuits courts de proximité doivent donc utiliser les produits locaux et avoir un impact positif sur l’économie du territoire. Parmi ces circuits courts de proximité on trouve, la vente directe à la ferme, au marché, la vente en AMAP2, ou encore dans les commerces de proximité (artisans bouchers…) Pour conclure, le Pays est face à un double enjeu, économique tout d’abord, en maintenant l’agriculture et l’économie de proximité, ainsi, qu’environnemental, en préservant la ressource en eau. Le développement des filières courtes pourraient ainsi répondre à ces deux enjeux. 2 AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne 4
II. Développement des circuits courts de proximité Actions territoriales menées par le SYDAR Afin de fédérer un groupe de producteur mais aussi un réseau d’acteurs territoriaux, l’idée serait de créer une association, regroupant, aussi bien les producteurs, artisans, restaurateurs, consommateurs, élus et professionnels du tourisme. Elle aurait pour objet de faire la promotion de la marque « Pays du Roumois », de renforcer l’identité du territoire et de promouvoir les produits locaux en circuit court. L’adhésion serait soumise à certains critères, liés à la qualité et à la protection de l’environnement pour les producteurs, à l’utilisation de produits locaux pour les artisans et restaurateurs. En partenariat avec le SERPN, l’association pourrait ainsi contrôler les adhésions des différents acteurs mais également favoriser les échanges. Une association étant à but non lucratif, cela permet de s’affranchir de tout problème de concurrence. La création de cette association et de la marque de Pays aurait trois objectifs : - Permettre une meilleure visibilité des produits locaux auprès des consommateurs - Permettre la création ou le renforcement des débouchés en circuits courts - Permettre, sur le long terme, l’amélioration des pratiques agricoles en faveur de l’environnement, via un partenariat avec le SERPN. Sur le schéma ci-dessous, on retrouve, en haut, les agriculteurs que l’on souhaiterait voir adhérer à la marque, qui se déclinent en trois catégories. Ceux étant déjà en vente directe, ceux souhaitant se convertir et les porteurs de projets de vente directe cherchant à s’installer. L’engagement de ces producteurs, dans le cahier des charges de la marque, leur permettraient de profiter de moyens de communication, ainsi que de débouchés en filières courtes. Deux types de débouchés ont été mis en évidence, les débouchés existants qu’il faudrait renforcer et les nouveaux débouchés possibles. Dans la première catégorie, on trouve les commerces de proximité, les restaurateurs, la restauration collective et les marchés qui sont faiblement approvisionnés en produits locaux. Dans la seconde, qui correspond aux nouveaux débouchés à créer, on peut envisager un marché de producteur, un magasin collectif, de l’achat- revente chez les hébergeurs, de la vente en ligne… Par la suite, je ne développerais que les actions menées sur les nouveaux débouchés, et plus spécifiquement sur l’utilisation possible de la halle de Bourgtheroulde. Les partenaires potentiels sont présentés sous forme de bulles pour chaque action envisagée. Des leviers financiers seraient possibles dans le cadre de ces actions via l’Agence de l’eau et les fonds européens du programme LEADER en partenariat avec le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. 5
Figure 1: Schéma des actions territoriales liées à Légende Terre de Liens GRAB, la marque Pays du Roumois Agriculteurs Défis ruraux Interbio Partenaire Agriculteurs déjà en Agriculteurs technique Collectivité cherchant la Association de la circuit court cherchant à s’installer diversification Partenaire Marque de Pays Objectifs financier Charte générale de l’association Débouchés mais pas utilisation (Cahier des charges) marque Roumois SERPN Amélioration des Suivi / pratiques agricoles contrôle AESN Cabinet audit Permettra Adhésion des Diagnostic (comité de producteurs Terr’avenir suivi) AESN SERPN Terr’avenir Permettra Meilleure visibilité auprès des Support de communication, consommateurs animations, mise en réseau Créer de nouveaux Renforcer/ conforter les débouchés, accès réservé débouchés existants en aux adhérents valorisant la Marque Com Com LEADER CREA Initiative Eure Débouchés Débouchés Débouchés réguliers occasionnels réguliers Dépôt-vente ? Stand Restauration Foire Portes individuel collective Magasin produits Point relais / Achat / Stand annuelle ouvertes Revente chez sur les Défis fermiers vente en ligne collectif au dans les Mairie hébergeurs marchés ruraux marché fermes Restaurant Bgde Boutique Région+CG 27 écomusée FRPAT ? Chambre agri Manifestation Commerce occasionnelle / (Boucherie, Epicerie) AMAP marché de Drive producteurs Chambre Fermier Revendeur M&A Ruche Qui ou BalF Magasin Point de vente Bienvenue à la dit Oui 6 Chambre agri collectif Ferme (BalF) Défis Défis ruraux ruraux Chambre agri
Etude de création d’un point de vente collectif dans la halle de Bourgtheroulde La première hypothèse d’utilisation de la halle de Bourgtheroulde était d’en faire un lieu vente collective de produits locaux. Il convient de déterminer quelle serait la forme de vente la plus appropriée en fonction de l’environnement et du contexte socio-économique. La ville de Bourgtheroulde dispose déjà d’une offre alimentaire conséquente avec : - Deux boucheries-charcuteries - Un charcutier traiteur - trois boulangeries - Des fruits/légumes, produits laitiers, épicerie fine (vin, cidre) : Le cours des halles - Un caviste - Une épicerie de proximité : Cocci Market - Une moyenne surface : Carrefour Contact - Un magasin spécialisé dans les produits Bio : Domi-Bio - Une AMAP - Un marché, le samedi matin Ainsi, l’implantation d’un nouveau commerce alimentaire semble assez compliquée. Cependant, afin de mieux comprendre le fonctionnement de la vente collective de produits locaux, j’ai rencontré différents distributeurs en Normandie, ayant chacun une organisation différente. - Un revendeur de produits locaux, « Graine des Champs » à Vascoeuil - L’association « Saveur et Savoir », qui fonctionne comme un drive, avec des animations à Romilly sur Andelle - « La Boutique des fermiers », deux producteurs associés Bienvenue à la Ferme, à Saint- Gatien - « La Ruche qui dit Oui », fonctionne comme un drive, gérée par Mme Longo à Bosc Roger. Information sur le site internet www.laruchequiditoui.fr, extrait en annexe 7 Le tableau en annexe 5 reprend les informations essentielles. Ces rencontres m’ont permis d’envisager deux formes de vente possibles dans la halle, qu’elle soit gérée par les producteurs, ou par un revendeur. La comparaison de leurs avantages et inconvénients, au vu de la situation de Bourgtheroulde, est présentée dans le tableau en annexe 6. On pourrait donc envisager : 1. Un magasin 2. Un point de retrait de vente en ligne (type « drive-fermier ») Quelque soit la forme de vente, cela peut être géré soit par un revendeur, soit par un groupe de producteur. S’adresser à un revendeur ne semble pas vraiment en accord avec la démarche du Pays de renforcer l’identité et la dynamique du territoire. En effet, cela ne permet pas de fédérer un groupe de producteurs locaux, et n’agit pas sur le lien entre producteurs et consommateurs. De plus, il faudrait être sur que le commerce puissent être rentable. La vente collective gérée par les producteurs se développe avec la marque « Bienvenue à la ferme » et l’appui de la chambre d’agriculture. Cependant, si la chambre peut être un partenaire intéressant, il faudra tout de même être vigilent pour que la marque Pays du Roumois reste 7
prioritaire. Cette forme de gestion, implique de trouver un groupe de producteurs motivés et prêt à s’engager dans ce type de démarche. Concernant le format de vente, les deux inconvénients d’un magasin de produits locaux sont la concurrence avec les commerçants du bourg, ainsi que le risque d’un manque de rentabilité. En qui concerne la vente en ligne, l’inconvénient est plutôt, la faible valorisation du local, mais cela permet de s’affranchir des problèmes de concurrence, car la clientèle visée sera différente de celle consommant dans les commerces de proximité. Compte tenu de ces constats, et pour prendre une décision en accord avec les attentes des producteurs, nous avons menés une courte enquête. Celle menée en 2011, auprès de tous les producteurs du Roumois, avait fait ressortir une envie d’obtenir de nouveaux débouchés et de valoriser les produits du Pays, qui était plutôt encourageante. Depuis, peu d’actions concrètes ont été faites et il était nécessaire de relancer une dynamique. Nous avons choisi d’interroger uniquement les producteurs en circuit court, soit trente et un, car ces derniers sont déjà engagés dans des actions de communication auprès des consommateurs et commercialisent des produits transformés. Les questions portaient sur leurs motivations pour la vente directe, leur envie de participer à un marché de producteurs régulier, à de la vente en ligne ou de s’investir dans une association de Pays ou encore leurs attentes vis à vis de la collectivité. L’enquête a été orientée sur un engagement mesuré, associatif, et de la vente hebdomadaire, voir bimensuelle. Cependant, elle permet de mieux comprendre les freins des agriculteurs pour certains débouchés. L’objectif de l’enquête était d’extraire un groupe de producteurs motivés et moteurs pour mener des actions en circuit court ou des actions d’animations, mais également de choisir un mode de vente approprié à leurs besoins. Sur les 31 producteurs en circuit court, 28 ont été interrogés, soit 90%. Trois producteurs ont arrêté la vente directe, soit suite à un départ en retraite, soit par manque de rentabilité. Deux autres ne produisent plus sur le territoire. Résultat de l’enquête Expérience en vente directe et motivation Le graphique suivant présente la répartition des producteurs en fonction du nombre d’années passées en vente directe. Graphique 1: Années d'expérience en vente directe 10 < 5 ans producteurs 5 - 20 ans Nb de 5 > 20 ans sans réponse 0 Question : Depuis combien de temps pratiquez-vous la vente directe ? 8
On peut voir qu’ils sont assez nombreux à s’être lancés dans la vente directe depuis moins de cinq ans. Si l’on regarde cette répartition en fonction des productions, on constate que ce sont surtout les éleveurs bovins, commercialisant de la viande bovine en caissette ou des pommes de terre. Cette diversification est en partie due aux très faibles rémunérations par les circuits de vente classique. Graphique 2: Année d'expérience en fonction des productions 6 Nombre de producteurs 5 < 5 ans 4 3 5 - 20 ans 2 > 20 ans 1 0 Sans réponse Leur motivation pour la vente en circuit court est avant tout économique, mais la qualité et l’authenticité du produit, ainsi que le lien avec le consommateur sont également important pour les producteurs. Ces trois points sont liés et démontre un besoin de valorisation des produits et de leur métier. Graphique 3 : Motivations pour la vente en circuit court 12 Nombre de producteurs 10 8 6 4 2 0 Pérennité de Diversification Lien avec le Authenticité et demande des autres pas de réponse l'exploitation / économique consommateur qualité consommateurs Rentabilité Question : Pour quelles raisons vous êtes vous tourné vers la vente directe ? (Plusieurs choix possibles) Marché de producteurs Dans un second temps, les producteurs ont été interrogés sur leur souhait de participer à un regroupement de producteurs sur le temps du marché. Avec la mise en place d’outils de communication sur un stand, afin de les démarquer. Seuls cinq producteurs sont intéressés et disponibles pour cette action durant l’été. Cinq autres sont hésitants, ou ne peuvent pas dans l’immédiat faute de stock. 9
Graphique 4: Intérêt pour participer à un marché de producteur régulier Intéressé 22% 22% Non intéressé 56% Peut être Question : Si un stand des producteurs du Roumois est mis en place sur les marchés locaux, souhaiteriez-vous y participer ? Les productions sur le marché pourraient être les suivantes : Nom Prénom Ville Productions CATEL Eric Hauville Miel Intéressé LHOMME Marie Hélène Le Thuit-Anger Confitures à base de fleurs, fruits et légumes MENAGER Murielle Bouquetot Confitures, sorbets, jus, pâtes de fruit MENAGER Nicole Routot calvados A.C.C Pays Risle Estuaire STALIN Edouard Bouquetot Légumes bio DELAVOIPIERE Bertrand Boissey le Chatel Pommes de terre Cidre, calvados, pommeau, jus pomme et poire, LELIEUR Charles Vraiville vinaigre de cidre Peut être Fruit et légumes bio. Revente de miel, cidre, LESAGE François St-Ouen du Tilleul œufs, fromage de chèvre et produits locaux MARECHAL Fredéric Saint ouen du tilleul Pommes de terre POSTEL Philippe Bourg-Achard Viande bovine en caissette, pommes de terre Graphique 5: Préférence des producteurs pour le marché 5 nombre de producteurs 4 Bourgtheroulde-Infreville 3 Bourg Achard Routot 2 Thuit-signol Boissey le Chatel 1 0 Question : Sur quels marchés pourriez-vous venir ? (Plusieurs choix possibles) 10
Sur les cinq producteurs intéressés, quatre sont disponibles sur le temps du marché de Bourgtheroulde-Infreville. Le lancement d’un stand de producteurs sur le marché de Bourgtheroulde peut donc être envisagé. Vente en ligne Aujourd’hui, aucun producteur ne dispose de logiciel de vente en ligne. Cela se passe principalement par téléphone L’idée d’un « drive-fermier » semble plaire aux producteurs, quinze ont répondu favorablement. Contrairement au marché, la vente en ligne est un débouché qui prend peu de temps, et où il n’y a pas de perte car tout se fait par commande. Cela explique pourquoi les producteurs sont plus intéressés. Graphique 7: Intérêt pour le Drive Fermier Graphique 6: Productions possibles Produits arboricoles (boissons) Pommes de terre 5% 35% Viande bovine 5% 5% Produit avicoles 26% 65% Confiture 11% Produits laitiers 11% Viande porcine Interéssé Non interéssé 21% Légumes 16% Question : Si un drive fermier était créé, seriez- Fruit vous intéressé pour y participer ? Miel Association des producteurs de Pays 65% des répondants (soit 15 producteurs) sont prêts à s’engager dans une association pour la promotion du Roumois. Parmi ces quinze producteurs, neuf sont favorables à ce que l’association incluse également les artisans ou restaurateurs travaillant avec les produits locaux, et pourquoi pas les consommateurs. Ils pensent que cela pourrait faciliter les dialogues entre les acteurs de la filière et leur ouvrir de nouveaux débouchés. L’écart de motivation entre le marché et cette association peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’agriculteurs ne souhaitent pas être mis à l’écart des démarches. Si le marché fonctionne bien, ils se déplaceront. 11
Graphique 8: Engagement dans une association Graphique 9: Type d'adhérents dans l'association producteurs Sans réponse 7% 13% 9% 9% producteurs, Oui 20% 17% artisans, consommateurs.. Non Ne sait pas 65% 60% Ne sait pas Autre Question : Si une association de producteurs Question : Selon vous, devrait-elle du Roumois était crée, souhaiteriez-vous en regrouper uniquement les producteurs, faire partie ? également les artisans, restaurateurs ou consommateurs ? Labellisation Plus de la moitié des producteurs ont un label. Trois labels sont bien représentés : - La marque Bienvenue à la Ferme - Le label de l’Agriculture Biologique (AB) - Le label Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Les autres labels sont propres à la filière viande et contrôle la race des vaches (Qualité Race Normande). Ils sont utiles pour la commercialisation en grande distribution. La répartition des labels est la suivante : Graphique 10 : Répartition des labels sur le territoire Bienvenue à la ferme 21% AB 46% 8% Appelation controlée 17% Autre 8% Sans label Les producteurs ont été interrogés sur l’intérêt de leur label et on constate qu’il leur permet avant tout de communiquer sur les produits. 12
Graphique 11: Intérêt des labels Interêt des labels 5 Communication auprès des consommateurs Nombre de producteurs 4 Autre 3 Valorise qualité/prix du produit 2 Obtenir des débouchés 1 Respect de l'environnement 0 Question : Quel intérêt trouvez-vous à ce label ? Label Pays du Roumois Onze producteurs sont favorables à la création d’un label Pays du Roumois, et celui-ci doit permettre de communiquer auprès des consommateurs, valoriser les produits du terroir et également doit impliquer un respect de l’environnement. Graphique 12 : Avis sur le label Pays du Roumois 4% 5% Favorable Défavorable 50% Ne sait pas 41% Sans réponse Question : Etes-vous favorable à la création d’un label Pays du Roumois ? Graphique 13: Critères importants pour le label 7 Nombre de producteurs 6 5 4 3 2 1 0 Met en avant les respect de communication Valorise le rapport produits du terroir l'environnement auprès des qualité prix des consommateurs produits 13
Néanmoins, dix producteurs sont défavorables au label, notamment car ils pensent que cela sera trop confus pour le consommateur ou parce qu’ils ont déjà un label. Parmi les producteurs défavorables, certains labellisés AOC (producteurs de cidre, calvados) et Bienvenue à la Ferme. Graphique 14: Raisons contre le label 5 4 3 2 1 0 Déjà un label Difficulté de fédérer Trop confus pour les Sans réponse les producteurs consommateurs Attentes vis à vis de la collectivité La dernière question portait sur leurs attentes vis à vis de la collectivité. Leur plus gros besoin porte sur la communication, que ce soit au niveau de la valorisation des produits, ou de leur métier. Ils ont également été nombreux à répondre qu’ils n’attendaient rien. Graphique 15 : Attentes de l'ensemble des producteurs vis à vis de la collectivité 12 10 aucune 8 communication 6 Aide à la mise en place de nouveaux débouchés 4 Accompagnement à la commercialisation 2 pas de réponse 0 Sur les neuf producteurs en attente de communication, six on répondu favorablement à la marque de Pays. On sent bien que la mise en place de cette marque pourrait être un moyen de mettre en avant les produits du Roumois auprès des consommateurs. 14
Graphique 18 : Attentes des producteurs, favorables à la marque, vis à vis de la collectivité 7 6 aucune 5 communication 4 3 Aide à la mise en place de nouveaux débouchés 2 Accompagnement à la 1 commercialisation pas de réponse 0 Conclusion de l’enquête Le principal frein des agriculteurs pour les projets collectif de type marchés ou magasin est un manque de temps. Certains sont prêts à proposer des produits sur les marchés mais ne sont pas disponibles pour assurer une permanence. Cependant, ils sont très favorables à la vente en ligne dans la mesure où ils n’ont qu’à livrer. C’est donc peut être vers ce type de vente qu’il faudrait se tourner. La plupart des producteurs sont également prêt à se réunir sous la forme d’une association (type Agr’Eau) qui permettrait la promotion du Roumois et le rapprochement entre les acteurs. Il ressort également de l’enquête un réel besoin de communication et de valorisation de leurs produits. Le SYDAR va donc éditer une plaquette pour présenter les exploitations en vente directe. Vingt et un producteurs souhaitent y figurer. Concernant la halle, en faire un simple lieu de vente ne semble pas approprié, les producteurs n’étant pas prêt à s’engager dans ce type de projet. La seconde hypothèse est donc d’en faire un lieu multi-usages permettant d’associer de la vente, de la communication valorisant le Pays et des animations. III. La halle, vitrine de Pays Fonctionnement d’un lieu multi-usages Les différents usages de la halle seraient donc les suivants : 1. Un lieu de vente 2. Un lieu valorisant l’identité du Pays 3. Un lieu d’échange 1. Tout d’abord, un lieu de vente : - Une mise à disposition de la halle pour les producteurs disponibles soit sur le temps du marché, soit un soir en semaine. Cela ne doit pas forcément être hebdomadaire mais il serait dommage de ne pas accompagner les quelques producteurs qui sont disponibles et prêts à vendre sur les marchés. Ci-dessous, un exemple de marché de producteurs en Seine Maritime 15
Exemple du marché de producteurs à Fécamp : Le marché de producteurs existe depuis deux ans et comprend huit producteurs locaux qui se réunissent de mars à décembre, le mercredi de 17 à 19h, dans la rue principale de Fécamp. Ces producteurs ont été audités par les Défis Ruraux, afin de déterminer le niveau de durabilité de leur exploitation (diagnostic IDEA). On trouve des légumes, des produits laitiers (fromage et yaourt), du pain, de la viande de porc, de la volaille, et des escargots. Ce marché a été créé à l’initiative de la ville de Fécamp, la municipalité s’occupe de monter et démonter les stands, les producteurs ne font que ramener leurs produits. Le marché a aujourd’hui une bonne dynamique et les producteurs ont appris à se connaître et à travailler ensemble. Ainsi cinq producteurs parmi les huit ont un projet de point de vente dans les environs de Fécamp. La chambre d’agriculture via la marque « Marchés de producteurs de pays » peut également être partenaire du marché, si plusieurs producteurs Bienvenue à la ferme souhaitent participer. Ils disposent d’outils de communication très intéressants (panneaux, dépliants, signalétique, site internet www.marches-producteurs.com) mais qui ne seront disponibles que pour les producteurs adhérant au réseau. Il faut réfléchir à la manière d’associer les outils de communication de la Chambre d’agriculture avec ceux du Roumois. - Organisation d’un « drive fermier », avec le SYDAR qui aura un rôle important dans l’accompagnement, l’animation et la communication autour de cette action. Ci-dessous, deux exemples de « Drive-fermier », le premier dans l’Eure et le second en Gironde sous la marque Bienvenue à la Ferme Exemple de l’association « Saveur et Savoir » à Romilly sur Andelle http://www.saveursetsavoirs.fr L’association, créée en 2003, réunie aujourd’hui 200 familles adhérentes et une quinzaine de producteurs. L’association met en contact les producteurs et les consommateurs, et essaye de modifier les pratiques alimentaires de ses derniers. Plusieurs actions sont mises en place : - la vente de panier fermier - l’organisation de cours de cuisine ou de jardinage - l’édition d’un bulletin d’information sur les pratiques agricoles (OGM, pesticides ….) - le prêt de livres de recette, jardinage, développement durable … Le conseil d’administration comprend 15 membres et une salariée est employée sur 3 jours par mois pour l’organisation des paniers et des livraisons. Les fermes sélectionnées se trouvent dans un rayon maximum de 40 kilomètres, et doivent adhérer à une charte dont les principaux critères sont une alimentation sans OGM et des animaux élevés en plein air. 16
La vente des paniers s’organise sous forme de drive : - mise en ligne des produits par les producteurs - commande en ligne par les consommateurs - dépôt de leur glacière au local de l’association - un vendredi par mois entre 15h et 16h30, les producteurs viennent livrer les produits - remplissage des glacières des adhérents par les bénévoles - récupération des commandes entre 17h et 19h - le paiement se fait soit par chèque, soit par carte bancaire directement sur le site. L’association ne gère pas d’encaissement, les consommateurs payent directement les producteurs. Le producteur reverse 5% de ses ventes à l’association et les adhérents payent 6 € de frais de gestion, sauf s’ils aident à la logistique Exemple du « Drive Fermier Gironde » http://www.drive-fermier.fr/33/ 21 producteurs, 3 groupements de producteurs (coop), sous forme associative Commande en ligne jusqu’au mercredi soir pour une livraison dans l’un des 2 points relais le vendredi de la même semaine. Les « Drive-fermier », Bienvenue à la Ferme, sont gérés par les Chambres d’agriculture départementales, pour l’instant celui de Gironde est le seul existant en France. Une association avec la Chambre sur ce projet pourrait permettre de mettre en place d’importants outils de communication et de faire de Bourgtheroulde un lieu incontournable. 2. Ensuite, une valorisation de l’identité du Pays du Roumois. En proposant un affichage permanent d’informations sur la marque, les producteurs adhérents, et le partenariat avec le SERPN pour la protection de la ressource en eau. Mais également en mettant avant les artisans, restaurateurs ou hébergeurs utilisant des produits locaux, ainsi que les informations touristiques et sur le patrimoine du Pays. Une permanence pourrait être mise en place quelques heures par semaine dans la halle afin que les habitants aient accès à ces informations. 3. Enfin, la halle pourrait être un lieu d’échange, au travers d’animations régulières et ponctuelles. Les animations régulières pourraient être des ateliers cuisines en partenariat avec des associations telles que « Slow Food » ou « Faites le vous même ». Ces ateliers pourraient avoir lieu au Centre Gilbert Martin. On peut également envisager des ateliers pédagogiques et de sensibilisation sur le thème du développement durable à destination des scolaires ou des familles. Le but étant de faire de la halle, un lieu vivant en soirée pour animer le bourg. Les associations « Slow food », ou « Faites le vous même » sont spécialisées dans les ateliers cuisines éco-responsables. L’association « la ferme du TAC », qui est basée dans le Roumois, pourrait aussi être un partenaire intéressant, notamment car elle contribue à promouvoir les circuits courts et la connaissance du monde du vivant, et pourrait animer des ateliers autour du développement durable. 17
Slow food est une association éco-gastronomique à but non-lucratif. Fondée en 1989 pour contrer les fast-foods et la « fast life », elle se bat pour restaurer l’intérêt de tous pour la nourriture, ses origines, ses saveurs et enrayer la disparition des patrimoines alimentaires locaux. L’éco-gastronomie, que défend Slow Food, est la reconnaissance des liens qui unissent l’assiette, le territoire, la planète. Slow Food a trois missions: - Défendre la biodiversité alimentaire - Éduquer au goût - Relier les producteurs et les coproducteurs Les animations ponctuelles seraient par exemple, des dégustations de produits animés par les producteurs, des actions de communication lors de portes ouvertes dans les fermes, du comice agricole. Points de vigilance : Si une telle organisation est choisie, il faudra être vigilant à : - Créer des animations régulières afin que la halle ne soit pas perçue comme un « lieu musée » - Faire un règlement intérieur stipulant l’engagement des producteurs sur le créneau de vente, afin de ne pas avoir trop de turn-over et un essoufflement. - Faire une enquête pour faire ressortir les attentes des producteurs sur une association de ce type. Forme juridique Suite aux réponses positives des agriculteurs, la forme associative serait la plus simple pour débuter car elle permet de s’affranchir des problèmes de concurrence et de rentabilité. L’association serait composée de différents collèges, producteurs, artisans, restaurateurs, consommateurs, professionnels du tourisme, issus de tout le territoire. La halle de Bourgtheroulde servirait de tremplin pour lancer cette association puis des antennes pourraient se créer sur tout le territoire. Aménagement et logistique Pour l’aménagement de la halle, dans le cas d’un drive, il faudra surement un espace de stockage, afin de garantir la chaine du froid. Ce lieu doit cependant rester facilement modulable. La mairie pourrait gérer la halle de la même manière que les différents locaux associatifs municipaux. Ainsi, le planning d’occupation du local, le règlement intérieur, la gestion des clés et l’entretien serait à la charge de la mairie. De plus, un temps de présence dans la halle serait à prévoir pour animer le point d’accueil touristique et d’information. La mairie pourrait également être en charge des animations régulières dans la halle. Le rôle du SYDAR sera indispensable pour l’accompagnement du groupe de producteur, l’animation de l’association, ainsi que pour faire le lien avec le SERPN dans le contrôle des 18
adhésions et le suivi des exploitations. Le SYDAR se chargera aussi des animations ponctuelles et de la mise en route de la plateforme de vente en ligne. Les producteurs devront gérer leur matériel de vente et devront respecter le cahier des charges, ainsi que le règlement intérieur. Dans le cas d’un « drive-fermier » , ils se chargeront de la mise en ligne de leurs produits ainsi que de la livraison. Hygiène et sécurité La réglementation en matière sanitaire dépend du produit commercialisé (brut ou transformé), du mode de vente et de la quantité vendue. En cas de remise directe du produit au consommateur, le producteur doit déclarer son activité auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) du département, qui vérifiera que l’exploitation est aux normes et respecte les bonnes pratiques d’hygiène liées à l’activité. Le producteur doit également mettre en place un Plan de maîtrise sanitaire, présenté en annexe 8. De plus, les denrées alimentaires doivent respecter comme tous les autres produits commercialisés les obligations relatives à l'information du consommateur, à la conformité et à la sécurité des produits (étiquetage, affichage). La réglementation applicable à ce type de vente est la suivante : - Le Paquet hygiène, notamment le règlement (CE) n°178/2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires et le règlement (CE) n°852/2004 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires, - Les arrêtés « Denrées animales et d’origine animale (DAOA) » 18/12/2009 et l'arrêté du 21/12/2009 - Les dispositions du code de la consommation en ce qui concerne notamment l’étiquetage, l'affichage des prix et de l'origine, la publicité sur le lieu de vente etc… En ce qui concerne la vente dans une halle couverte, dont l’usage n’est pas réservé uniquement au marché, les règlements concernant l’hygiène et la sécurité, ainsi que les températures de conservation des denrées alimentaires, sont présentés en annexe 9 et 10. Financement Les revenus de l’association seront principalement, les cotisations des adhérents, les animations et les subventions ou dons. Les partenaires financiers pourraient être multiples : - Le SYDAR dans le cadre du contrat de Pays - la CREA qui apporte son aide aux porteurs de projet, individuels ou collectifs, dans le développement des filières courtes, sur le territoire CREA et BAC. Sur les BAC, les projets doivent être liés à une démarche de protection de la ressource en eau. Bourgtheroulde se trouvant sur le BAC des Varras-Moulineaux, il est tout à fait possible d’être éligible à ces subventions. - la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) apporte son aide pour des projets liés à l’enfance jeunesse ou le renforcement du lien social. Des financements seraient donc possible pour 19
les ateliers cuisines ou d’éducation au développement durable, si les publics visés sont les scolaires ou les familles. - L’agence de l’eau Seine-Normandie, dans le cadre du 10ème programme, qui finance les actions de protection des captages d’eau potable, notamment liées au changement des pratiques agricoles, ainsi que les actions de protection et de restauration des milieux aquatiques. - Un partenariat avec le Parc Régional des Boucles de la Seine Normande est prévu dans le cadre du programme européen LEADER 2014-2020. Cela permettrait d’avoir accès aux fonds FEADER, et de financer de nombreux projets, notamment en filières courtes. - La DRAAF, via les aides FEADER jusqu’en 2013, accompagne les agriculteurs dans leur projet de diversification, ainsi que les collectivités dans les projets de promotion des activités touristiques. IV. Pistes d’actions pour la fin du stage L’enquête a fait ressortir un véritable besoin de communication autour du métier d’agriculture, du savoir faire, mais également de la qualité des produits locaux. Nous allons donc éditer une plaquette à destination des consommateurs afin de communiquer sur les producteurs locaux qui vende en circuit court. Vingt deux producteurs ont souhaité apparaître sur cette plaquette, soit six de plus que dans le guide touristique du Roumois. Cinq producteurs sont également motivés pour être présent sur un stand de producteurs sur le marché, cela pourrait donc être intéressant de leur proposer un créneau, soit sur le temps du marché, soit le soir en semaine, pour faire des actions de communication. Si la demande des consommateurs est forte, d’autres producteurs se joindront surement à la démarche. Ce marché peut avoir lieu une fois par mois, pour ne pas être trop contraignant pour les producteurs. Aucun des producteurs labélisés Bienvenue à la Ferme ne sont intéressés par les marchés, une association avec la chambre d’agriculture semble donc difficile. Exemple du marché à la ferme en Seine Maritime Quatre producteurs ont décidé de se regrouper pour faire un marché, une fois par mois, dans les différentes exploitations. Les clients sont nombreux et depuis, une dizaine d’autres producteurs viennent également vendre leurs produits. 20
V. Conclusion Ainsi, la halle présente du potentiel pour la vente de produits locaux, notamment grâce à sa proximité avec l’autoroute A13 et Rouen, sa population plutôt aisée et son dynamisme. De plus, l’enquête confirme que les producteurs sont motivés pour diversifier leurs débouchés avec, par exemple, la création d’un « drive fermier ». Le véritable enjeu, maintenant, est de ne pas perdre ce dynamisme, et de lancer rapidement des actions. La création d’un « drive fermier » et d’un lieu d’information sur les producteurs locaux sera innovante pour département de l’Eure et permettra à la ville de Bourgtheroulde d’être pionnière dans ce domaine. Cela attirera les « locavores » du territoire, et apportera un dynamisme supplémentaire dans le centre bourg. De plus, l’enquête a mis en avant le peu d’attentes des agriculteurs envers la collectivité, ainsi que pour beaucoup, le sentiment de donner de leur temps avec peu de résultats concrets. Ainsi, cette première action, qui s’inscrit dans la démarche du Pays de développement des filières courtes, permettra également de recréer le lien de confiance entre les agriculteurs et la collectivité. 21
VI. Table des annexes Annexe 1 : Répartition du potentiel de consommation par formes de vente ....................................................... 23 Annexe 2: Destination des dépenses par famille de produits ............................................................................... 23 Annexe 3 : Revenus net déclarés moyens ............................................................................................................. 23 Annexe 4 : Répartition et densité des commerces sur le Roumois, 2009 ............................................................. 24 Annexe 5 : Présentation des différents revendeurs de produits locaux ................................................................ 25 Annexe 6 : Avantages et inconvénients des différents types de vente ................................................................. 26 Annexe 7 : Dossier presse "La ruche qui dit Oui" (extrait) .................................................................................... 27 Annexe 8 : Exigences sanitaires concernant les produits agricoles et alimentaires commercialisés en circuits courts (DRAAF Rhône Alpes) ................................................................................................................................. 29 Annexe 9 : Réglementation sanitaire des marchés de plein vent ......................................................................... 31 Annexe 10 : Température de conservation de certaines denrées alimentaires .................................................... 36 22
Annexe 1 : Répartition du potentiel de consommation par formes de vente Produits alimentaires Formes de vente (Moyenne nationale) 15% Commerces - 300m² (14%) 81% Grandes surfaces (77%) 2% Commerces non sédentaires (6%) 1% Vente à distance (1%) 1% Autre (2%) Total 100% Annexe 2: Destination des dépenses par famille de produits 100% 80% 39% 66% 60% 75% 95% 87% Hors Pays Roumois 40% 61% 20% 34% 25% Pays 5% 13% 0% Roumois Alimentaire Equipement Equipement Culture loisirs Santé Beauté de la personne de la maison source: SDAC 2012 Annexe 3 : Revenus net déclarés moyens EPCI Revenu moyen Pays 26 006€ Région 22 010€ France 23 230€ (AID, 2013) 23
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