PLEASE, CONTINUE (HAMLET)
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YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT PLEASE, CONTINUE (HAMLET) Dossier octobre 2012 Production: Dreams Come True (Genève), Electrica Produccions (Barcelona). Coproduction: Le Phénix Scène Nationale (Valenciennes), Huis a/d Werf (Utrecht), Théâtre du GRÜ (Genève). Accueil en résidence: Montévidéo (Marseille), Le Carré-Les Colonnes Scène Conven- tionnée (Saint-Médard-en-Jalles/Blanquefort). Avec le soutien de: La Ville de Genève; La République et canton de Genève; Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture; Migros pour-cent culturel; La Loterie Romande; Ministerio de Cultura-INAEM; Mécènes du Sud; CORODIS. www.duyvendak.com www.rogerbernat.info
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) INFO YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT « La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels ils se sont con- vaincus, elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d’une preuve ; elle leur prescrit de s’interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l’accusé, et les moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : “ Avez-vous une intime conviction ?” » Article 353 du Code de procédure pénale de la Justice Française UNE SITUATION Dans une banlieue populaire, pendant une fête de mariage, un jeune homme tue le père de sa petite amie. Elle l’accuse de meurtre. Il déclare que c’est un accident… Presque trois ans plus tard, le procès s’ouvre. Pour préserver l’anonymat des personnes mises en cause, leurs noms ont été remplacés par des noms de fiction : le prévenu s’appelle Hamlet, la victime, Polonius et la plaignante, Ophélie. Un cas d’école quasi-universel qui se fond dans une histoire vraie. Une dramaturgie du réel, une histoire proche des grands canevas tragiques transposée dans l’ère contemporaine – aujourd’hui.
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT UN CADRE Please, Continue (Hamlet) est le simulacre d’un procès à la Cour d’assises. Le projet met en scène d’authentiques pré- PARTICULIER sident, avocat général, avocat et huissier... “recrutés” dans la Cour de chaque ville où le spectacle est présenté. Nous mobilisons ces dignitaires de la Cour, en nous inscrivant dans la tradition des « mock trials » pratiqués par ses différentes corporations (des cas-types de jugements pratiqués au titre de l’exercice), comme dans celle des concours d’art oratoire. Un expert-psychiatre sera aussi entendu durant le procès. Il viendra parler en lieu et place d’un confrère qui a mené l’expertise psychiatrique de l’accusé. Il livrera les résultats de ses analyses et appuiera les dossiers de l’accusation et de la défense. Seul Hamlet (accusé du meurtre), Gertrude (mère de Hamlet) et Ophélie (ex-petite amie de Hamlet) sont interprétés par des comédiens. Au début du procès, on annonce au public que douze spec- tateurs seront désignés par le président qui les choisira au hasard dans la liste des réservations, à l’issue des réquisitoire et plaidoyer. Ils seront constitués en jury populaire. A huis clos, en présence du président, ils statueront sur l’innocence ou la culpabilité de l’accusé. Le reste du public est invité à patienter pendant les vingt minutes de la délibération, conscient qu’il aurait pu être tiré au sort.Il peut sortir ou rester dans la salle du tribunal. A l’issue de la délibération, l’audience reprend place dans le tribunal. Le président communique le verdict rendu par le jury, et rend son jugement. La séance est levée.
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT Le serment du juré : « Vous jurez et promettez d’examiner avec l’attention la plus scrupuleuse les charges qui sont portées contre l’accusé, de ne trahir ni les intérêts de l’accusé, ni ceux de la société qui l’accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu’après votre déclaration ; de n’écouter ni la haine, ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection ; de vous rappeler que l’accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d’après les charges et les moyens de la défense, suivant votre conscience et votre intime conviction avec l’impartialité et la fermeté qui convien- nent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions. » Article 304 du Code de procédure pénale de la Justice Française DES ENJEUX En s’appuyant sur un dossier d’instruction d’un cas réel, Yan Duyvendak et Roger Bernat deviennent les auteurs d’un dos- sier d’instruction et d’un canevas dramaturgique qui confronte petite et grande histoire, qui brouille la frontière entre fiction du récit et procédure réelle. Ils posent le rythme d’un procès dont l’enjeu principal consiste à abandonner son issue aux mains de la Cour et du jury populaire, désormais en possession de tous les éléments de l’intrigue. Que se passera-t-il alors ? Please, Continue (Hamlet) veut stimuler et provoquer le sens civique de chaque spectateur dans sa relation à l’idée de justice – et traiter de l’écart entre la définition qu’il en donne et celle que l’Etat lui renvoie. Le projet déplace le regard porté sur la Cour, en y transposant le spectacle. Président, avocat général, huissier, avocats – acteurs majeurs des tribunaux et de la justice deviennent interprètes : comme dans la comedia dell arte, ils jouent avec le canevas de l’intrigue, en manipulant les arguments, la rhéto- rique, la langue, les gestes et le costume qui sont les leurs lors de vrais procès. Saurons-nous reconnaître le théâtre de la vie ? Prendrons- nous conscience du poids des codes, des règles mis en jeu – et, paradoxalement, de la fragilité, de la subjectivité de cer- taines des décisions prises ? Please, Continue (Hamlet) n’est pas une pièce de théâtre. C’est une performance en ceci qu’elle convoque simultanément les moyens, codes, langages, conventions et ressorts drama- tiques et qu’elle redessine l’endroit d’une scène où la justice puisse se (re-)déployer dans toute sa subjectivité. Please, Continue (Hamlet) met en question le rôle des jurys publics dans les tribunaux de plusieurs pays - en Suisse, ils ont disparu au début de l’année 2011 : pourquoi se passer de l’avis des gens-de-la-cité ? Le public est-il capable de se forger une opinion objective? Sensibilité, instruction sont-ils des critères fondamentaux de la justice ?
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT Le citoyen serait-il devenu persona non grata – hors-la-loi ? Soumis au système, mais n’ayant pas voix au chapitre ? Par ailleurs, dans des procès basés sur l’éloquence de ces principaux acteurs (présidents, avocats), que penser de la place de la subjectivité dans des jugements qui déterminent l’avenir des accusés ? C’est toute la complexité du fonctionnement de la Justice que Yan Duyvendak et Roger Bernat veulent retranscrire et inter- roger. Rien ne résiste du quatrième mur dans leurs spectacles qui placent l’individu, devenu spect-acteur, au centre de leurs projets. Et si dans Please, Continue (Hamlet), le public ne porte pas l’action - le tribunal étant une forme de théâtre avec ses acteurs, ses conventions et son langage - ici, le public ne sait pas où se situe le rideau de la scène, où se situe la frontière entre fiction et réalité. Mais, en tant que juré potentiel, chaque spectateur est mobilisé, appelé à pouvoir agir… A l’image du monde actuel, sur le modèle du système dont ils taquinent les excès et les dérives, Yan Duyvendak et Roger Bernat mobilisent une nouvelle fois le public, qui sera tour-à- tour déplacé, responsabilisé, abandonné – acteur de l’histoire, qu’il emportera avec lui au-dehors avec les questions qu’elle soulève, et particulièrement celle du comment-vivre-ensemble- dans-la-cité.
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) DISPOSITIF YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT L’ESPACE Une salle de spectacle avec gradins. Sur le plateau vide, des tables alignées avec des microphones de conférence, des chaises. Eventuellement, la pièce peut avoir lieu dans une salle d’audience dans le tribunal de la ville où se joue la pièce. Jauge (public) : en fonction de la capacité d’accueil de la salle de théâtre ou d’audience. DRAMATIS L’institution accueillante, en collaboration avec la compagnie, doit trouver sur place les juristes et autres dignitaires juridiques PERSONAE nécessaires pour la réalisation de la pièce : - un président - un avocat - un avocat général - un huissier - un psychiatre NB : en cas de plusieurs représentations, les trois dignitaires principaux (président, avocat, avocat général) devraient être différents chaque soir, ou du moins échanger leurs fonctions dans la mesure du possible (avocat-avocat général). La compagnie fournit trois acteurs (parlant la langue du pays d’accueil): - un acteur pour le personnage de Hamlet - une actrice pour Ophélie - une actrice pour Gertrude.
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) PROLÉGOMÈNES YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) ACCUEIL YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT COMPAGNIE Yan Duyvendak, 3 comédiens, 1 régisseur général, 1 chargée de diffusion = 6 personnes en tournée. (logement en chambre single) ORGANISATION Les dignitaires, avocats et médecins participants reçoivent un dossier d’instruction, à partir duquel ils préparent le procès PARTICIPANTS comme dans la vraie vie. Ils préparent leurs propres réqui- -sitoires et plaidoiries, et gestion du procès. Des limitations de durée leur sont communiquées. L’expert psychiatre vient à la barre en lieu et place de son collègue, empêché de venir, et parle en son nom. Un rendez-vous est organisé avec l’ensemble des participants et l’équipe artistique, la veille de la première représentation. Les avocats pourront rencontrer leur client 2 heures avant les présentations. Pour maintenir la proposition faite par le Barreau de Genève, nous suggérons que les participants magistrats et avocats nous proposent une association de leur choix, à laquelle nous verse- rons une somme symbolique, en lieu et place d’une rémunéra- tion.
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) AUTEURS YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT Dans l’Antiquité, le théâtre était un des hauts-lieux de la cité (polis) - et du politique. Yan Duyvendak et Roger Bernat conçoivent (parfois, bricolent) des dispositifs qu’ils abandonnent aux spectateurs. Leurs performances requalifient l’espace du « je » et du jeu, le plateau de théâtre devient agora - et inversément. Quand le premier jette le spectateur dans l’arène de l’espace public, le second cherche à aller « contre – tout contre » cet autre « je », en lui redonnant le pouvoir. Yan Né en Hollande, vit à Genève et à Marseille. Formé à l’École supérieure d’art visuel de Genève, il pratique la performance DUYVENDAK depuis 1995. Il présente régulièrement ses performances, notamment à la Fondation Cartier à Paris (Soirée Nomade, 1995), au Festival for performing arts EXIT, Helsinki (2001), à Art Unlimited Basel (2002), au Museo Reina Sofia de Madrid (Don’t Call It Performance, 2003), à la Biennale de Guangju (2004), à Image Forum, Tokyo (2005), à la Ménagerie de verre, Paris (2006-2009), au Vooruit, Gand (2007), au Festi- val d’Avignon (2008), ou encore au Theaterspektakel Zurich (2009). Son travail vidéo se trouve dans de nombreuses collections publiques et privées, allant du Musée des Beaux-Arts de Lyon au Museum für Kommunikation de Bern. Yan Duyvendak a reçu trois fois le Swiss Art Award, (2002, 2003, 2004), le prix Namics Kunstpreis für Neue Medien (2004) ainsi que le Network Kulturpreis (2006), entre autres. En 2010 il reçoit la plus prestigieuse des récompenses suisses d’art contemporain, la Meret Oppenheim Preis. Il a bénéficié de plusieurs résidences, allant de la Cité des Arts à Paris, en passant par l’atelier Schönhauser à Berlin, jusqu’au Swiss Artistic Studio au Caire de Pro Helvetia (2007, 2008, 2009). Roger BERNAT Etudie la mise en scène et la dramaturgie à l’Institut del Teatre (Barcelone). A la réception de son diplôme en 1996, on lui attribue le prix de graduation. Entre 1997-2001, il fonde et est responsable de la General Elèctrica, un centre de création de danse et de théâtre, ensemble avec Tomàs Aragay. Il est l’auteur et metteur en scène de, parmi d’autres pièces de théâtre : 10.000 kg (prix spécial de la la critique 96/97), Domestic confort, (dramatical text critic’s award 97/98), Album, Trilogie 70, Bons gens, LALALALALA, Amnèsia de fuga, Tout est parfait ou Das Paradies Experiment. Il a aussi dirigé des vidéos comme Polaire, la Tribu, Vero ou Ce que chacun sait mais personne n’ose dire. Actuellement il est en tournée avec Domini Public, Le sacre du printemps, Please, Continue (Hamlet) et Pending Vote.
TRAVAUX PLEASE, CONTINUE (HAMLET) YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT RELATIONNÉS SOS (SAVE OUR SOS (Save Our Souls) c’est un spectacle. C’est pour vous. C’est un spectacle où vous jouez aussi, c’est pas difficile. Les SOULS) performers, eux, ce qu’ils font, c’est difficile. Ils voulaient faire de l’art et ils se retrouvent à vendre des produits culturels dans (2010) le théâtre public d’une société en pleine crise. C’est du grand écart facial. Bon, pour tout le monde c’est pareil. Tout le monde Yan DUYVENDAK rêve d’un job épanouissant, et se retrouve à optimiser ses & NICOLE BORGEAT compétences dans une entreprise qui le sous-paie. Et encore, il Annecy, Mulhouse, Lausanne, faudrait être content de l’avoir. Mais c’est quand qu’on vit? Est- Genève, Paris, Marseille… ce que la vie, c’est ce show qui n’appartient qu’à ceux à qui la vie a souri et qui se retrouvent en haut de l’échelle? La vie elle est où? Sur le plateau ou tout de suite, là? Est-ce qu’on peut s’en sortir sans vendre son âme?? S.O.S.! MADE IN On nous promet le pire… l’envahissement… des femmes voilées… des hordes de barbares… la perte de notre identité… PARADISE le choc des civilisations. Nous prenons l’avion, nous pensons à eux, les barbares, avec nos liquides et nos crèmes dans nos (2008- sachets plastiques transparents. Depuis le 11 septembre 2001, AUJOURD’HUI) l’Autre s’est mis à exister avec son A majuscule. Et nous ne savons pas quoi en faire. YAN DUYVENDAK Yan Duyvendak et Omar Ghayatt, respectivement performeurs & OMAR GHAYATT suisse et égyptien, se sont rencontrés en 2007, d’abord au & NICOLE BORGEAT Caire puis en Suisse. Que se passe-t-il quand Just do it ren- contre Inch Allah? Quand Fais-le, un point c’est tout se con- Hannovre, Utrecht, Reims, Roma, fronte à Si Dieu le veut? Polverigi, Hamburg, Basel, La plupart de ces fragments performatifs incluent les specta- Montpellier, Genève, Bruxelles, teurs, créant ainsi un espace commun, un passage entre ces Zurich, Paris, Marne-La-Vallée, deux mondes, un lieu pour sortir du discours dominant qui sup- Murcia... pure la peur et le rejet. Dans cette juxtaposition hasardeuse, dans ces chocs involontaires, un miroir nous est tendu, à la façon dont tout voyage interroge nos références. En regardant l’autre, on prend le risque de se voir. LE SACRE DU On donne au public des casques audio sans fil recevant 3 chaînes. On l’invite à entrer dans la salle. On entend Le Sacre PRINTEMPS du Printemps d’Igor Stravinsky, l’un des ballets les plus im- portants du siècle dernier, dont Pina Bausch fit en 1975 une (2010) adaptation historique. On entend plusieurs voix. Sur chaque chaîne, il y a quelque chose de différent. Des voix en parallèle ROGER BERNAT qui divergent les unes des autres et s’entrecroisent. Les spec- tateurs sont les acteurs principaux du spectacle qui est un jeu México DF, Barcelona, Pachuca, Nuevo León, Metz, Huesca, Mons, et une chorégraphie à la fois. Villeneuve sur Lot, Salford, Vordinborg...
PLEASE, CONTINUE (HAMLET) YAN DUYVENDAK / ROGER BERNAT DOMINI PÚBLIC “Domini públic est (comme) un jeu de société où le spectateur est plus qu’une marionnette. Roger Bernat réunit un groupe de (2008) personnes – le public – sur une place. Qui sont-elles, d’où vien- nent-elles et quel rapport ont-elles entre elles ? Alors qu’elles ROGER BERNAT écoutent une série de questions et d’instructions au moyen de casques audio sans fil, elles forment des petits groupes. Barcelona, Murcia, Madrid, Berlin, Ces microcommunautés mettent en évidence des règles et Olot, Zagreb, Bruxelles, Lleida, des modèles sociaux qui sont habituellement occultés et que Mexique, León, Pachuca, Monter- Bernat dévoile avec soin. Bien que Domini públic commence rey, Ponferrada, Terni, Gijón, Cór- doba, Grenoble, Parma, Toulouse, comme un sondage en 3D, le projet finit par se transformer en Mons, Montpellier, Séoul, Annecy, inquiétante fiction. Le créateur catalan fouille dans le spec- Montréal, Lisbonne, Newcastle, tateur, le dénude comme individu et en fait ainsi le centre du Salford, Milton Keynes, Londres, spectacle.” KunstenFestivalDesArts Helsinki, Santarcangelo, Cambrils, Isle en Dodon, Aspet, Limoges, Marseille, Tokyo... CONTACTS Evelyne Murenbeeld admin@duyvendak.com +41 76 558 33 28
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