Politique d'Unifor sur les médias - Juillet 2018 - Unifor National
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Politique d’Unifor sur les médias Juillet 2018
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Introduction : Politique d’Unifor sur les médias L a politique d’Unifor sur les médias vise Par des initiatives constantes d’action politique, à présenter la position du syndicat sur de lobbying, de sensibilisation auprès des plusieurs aspects propres à l’industrie membres et d’engagement communautaire, médiatique au Canada. Ce document a été conçu Unifor s’efforcera d’atteindre ses objectifs et les par le Conseil industriel des médias d’Unifor, dispositions de la présente politique figurant en coordination avec les représentants, et tient dans les principes directeurs suivants : compte des expériences, perspectives et idées • Les nouvelles sont un bien public et sont des membres d’Unifor. essentielles à la démocratie; L’industrie des médias au Canada évolue • Unifor soutient la présence d’un écosystème rapidement. Par conséquent, il est entendu médiatique en santé formé d’organes de que la politique d’Unifor sur les médias sera un presse de grande et petite taille, publics, document de travail dynamique, révisé par les privés, commerciaux, sans but lucratif et dirigeantes et dirigeants ainsi que les militantes alternatifs; et militants d’Unifor sur une base régulière et • Unifor soutien la présence d’un solide mise à jour en conséquence. secteur de la création au Canada; Unifor est un syndicat actif tourné vers l’avenir. • Unifor soutient la présence d’une solide Des politiques vigoureuses et ambitieuses industrie de l’impression commerciale; ne servent à rien à moins d’informer et de • Unifor soutient les initiatives d’action guider nos pratiques et notre travail quotidien. politique pour résister à l’érosion des Chacun des principaux secteurs identifiés dans nouvelles et des règles relatives au contenu la politique des médias d’Unifor se traduit en canadien en raison des accords commerciaux mesures concrètes que les membres du syndicat mondiaux, de la propriété étrangère ou de la sont encouragés à prendre afin d’aider à la mise domination du marché par des entreprises en application de cette politique. Ensemble, nous médiatiques étrangères; permettrons à l’industrie médiatique canadienne d’être plus solide, plus équitable, plus dynamique • Les difficultés que connaissent les médias et démocratique. traditionnels canadiens en raison des technologies et entreprises médiatiques Tous les membres d’Unifor de l’industrie des américaines exigent de toute urgence une médias, y compris les travailleuses et travailleurs politique publique gouvernementale en guise de première ligne, les représentantes et de réponse; représentants élus, les dirigeantes et dirigeants • Unifor revendiquera une intervention des des sections locales et les représentantes et pouvoirs publics à certains moments dans représentants nationaux, devraient travailler le cadre des lignes directrices de la présente collectivement afin de mettre de l’avant les Politique des médias et sous la direction positions et priorités établies dans cette du comité exécutif du Conseil des médias politique. d’Unifor.
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Table des matières Profil de l’industrie des La liberté d’expression médias au Canada....................... 1 dans les médias........................ 24 Journalisme – Nouvelles locales........................ 8 Code de principes.................... 26 Contenu canadien..................... 10 Commercialisation.................. 30 Changements Étiquette syndicale................... 14 technologiques......................... 32 Apprentissage dans le secteur des communications Négociations.............................. 34 graphiques................................... 16 Propriété des médias : Concentration et Recrutement.............................. 36 contrôle canadien...................... 19 Travailleuses et travailleurs La diversité dans pigistes et indépendants les médias................................... 22 du secteur des médias........... 39 3
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada L ’industrie des médias au Canada est couverture des conventions complexe et multidimensionnelle. Elle collectives chez les travailleuses et travailleurs comprend un éventail diversifié de du secteur de l’information et de la culture est sous-secteurs, comme la télédiffusion et la passé de 30,3 % (en 1997) à 24 % en 20173. radiodiffusion, la production cinématographique, Unifor est l’un des plus grands syndicats les journaux, les magazines, les périodiques et des travailleuses et travailleurs des médias l’impression (y compris le design graphique, au Canada. Lorsque nous faisons allusion la préimpression et la production), ainsi que à l’industrie des médias chez Unifor, nous de vastes services de communication, de faisons référence à trois secteurs en particulier, développement de sites Web et d’autres formes notamment la « radiodiffusion et le cinéma », les d’expression artistiques et de création. « communications graphiques et l’impression » L’industrie des médias reflète non seulement et les « journaux et l’édition numérique ». Le les identités culturelles et communautaires des tableau ci-dessous présente une ventilation de Canadiennes et Canadiens, mais elle occupe ces secteurs et, pour chacune d’eux, les niveaux aussi une place importante dans l’ensemble de d’emplois et les taux de rémunération au cours l’économie canadienne; en 2017, elle employait des dernières années. près de 346 5001 travailleuses et travailleurs et générait en 2016 une activité économique de l’ordre de 52,3 milliards de dollars, un chiffre qui a légèrement augmenté (de près de 1 p. cent) par rapport à l’année précédente2. L’industrie 1 CANSIM tableau 281-0024. Note: l’industrie de l’information et de la culture est classée sous le des médias a aussi été une source d’emplois code SCIAN 51. Ce qui inclut les travailleuses et travailleurs du secteur des télécommunications au Canada. Pour nos fins, les télécommunications seront considérées dans un sous-secteur distinct. syndiqués bien rémunérés au Canada. Le taux de 2 http://www.ic.gc.ca/cis-sic/cis-sic.nsf/IDE/cis-sic51vlae.html 3 CANSIM tableau 282-0078 4 CANSIM tableau 281-0024 Emplois dans l’industrie des médias au Canada Catégorie du secteur d’Unifor Définition + code SCIAN Emplois en 20174 (variation en % depuis 2010) Journaux et édition numérique Éditeurs de journaux, de périodiques, de livres et de 34 350 (- 41 %) répertoires (5111) Communications graphiques Impression et activités connexes de soutien (323, 3231) 48 610 (- 17 %) et impression Services spécialisés de design (5414) 15 124 (+1%) Radiodiffusion et télédiffusion Industries du film et de l’enregistrement sonore (512) 52 389 (+ 46 %) Radiodiffusion et télédiffusion (5151) 32 473 (- 21 %) Télévision payante et spécialisée 3 246 (+ 17 %) 1
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... Principales caractéristique de espéré. Les revenus de l’industrie (en particulier l’industrie canadienne des médias ceux de la télévision locale et des journaux) continuent de baisser et plusieurs communautés L’une des principales caractéristiques de locales ont perdu – plutôt que gagner – l’accès à l’industrie médiatique au Canada porte sur une couverture des nouvelles locales. À ce déclin la concentration de la propriété par un petit s’ajoute aussi la perte importante de la capacité nombre de grandes entreprises privées riches et de production de nouvelles locales et d’emplois influentes. Les résultats d’un projet de recherche bien rémunérés. sur la concentration des médias au Canada signalent que l'industrie médiatique canadienne L’un des facteurs expliquant cette tendance est la plus verticalement intégrée parmi les 28 à la baisse des médias traditionnels porte sur pays étudiés5. Les cinq plus grandes entreprises la révolution numérique et la croissance des de télévision au Canada récoltent la plus grande technologies en ligne (des services de diffusion part du lion en terme de revenus (plus de 80 p. sur le Web jusqu’aux médias sociaux). Ces cent). Un rapport publié en 2012 par Analysis nouvelles technologies ont non seulement Group souligne que 81,4 p. cent du marché transformé la manière dont les Canadiennes canadien de la distribution télévisuelle étaient et Canadiens interagissent et consomment les contrôlés par des créateurs de contenu (comme médias – dans certains cas, l’accès aux nouvelles Bell Rogers, Corus et Québecor qui agissent et au divertissement a été accéléré au-delà de ce à la fois comme diffuseurs et distributeurs)6. qui était imaginé au départ -, elles ont aussi miné Quant aux journaux, 60 p. cent des quotidiens le modèle traditionnel de revenus de l’industrie canadiens appartiennent à trois chaînes médiatique, reposant largement sur les revenus (Postmedia, Torstar et SaltWire Network).7 publicitaires. Cette transformation soulève des questions sur la viabilité d'importantes Une concentration élevée de la propriété des plateformes médiatiques, mais aussi sur la juste médias soulève des préoccupations évidentes valeur marchande du contenu de création, le quant à la diversité des points de vue auxquels rôle du gouvernement et des organismes de les Canadiennes et Canadiens sont exposés. Un réglementation pour protéger l’intérêt public, exemple récent : Kevin Crull, ancien chef de Bell ainsi que nos emplois, la structure de nos lieux Média (le plus grand diffuseur privé au Canada), de travail et nos liens avec les employeurs. a notoirement enjoint son personnel à retirer la couverture du chef du CRTC, Jean-Pierre Blais, Il faut souligner les défis auxquels les de son bulletin de nouvelles dans la foulée de la travailleuses et travailleurs sont confrontés au décision du Conseil de forcer les fournisseurs de cœur de cette transformation. câblodistribution (y compris Bell) à dégrouper leurs services de câblodistribution.8 Les ateliers d’impression commerciale ont été profondément touchés par la révolution Les engagements des grands groupes numérique; ce sous-secteur de l’industrie des propriétaires d’utiliser ce pouvoir commercial médias a connu un déclin marqué des emplois concentré (accordé soit par une licence du CRTC ou l’approbation du Bureau de la 5 http://www.rcinet.ca/en/2015/01/06/media-concentration-in-canada-new-study-provides-facts/ concurrence) pour améliorer et élargir les https://www.huffingtonpost.ca/2012/08/13/concentration-media-ownership-canada_n_1773117.html 6 7 Médias d’Info Canada – 2018 Ownership Groups-Canadian Daily Newspapers services médiatiques n’ont pas connu le succès Le personnel de CTV a choisi de diffuser la nouvelle peu importe la ligne directrice de Crull. Peu de 8 temps après que l’incident ait été rapporté par le Globe and Mail, Crull a démissionné: https://www. theglobeandmail.com/report-on-business/bell-head-meddled-in-ctv-news-coverage/article23607402/ 2
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... au cours des dernières dizaines d’années et qui de contenu. Le rythme de développement des suit la tendance plus générale dans le secteur nouvelles technologies médiatiques semble manufacturier. En dépit d’être une source aussi se dérouler beaucoup plus rapidement que centrale de journalisme d’enquête indispensable la capacité de nos institutions réglementaires à et de création de contenu de nouvelles, les les suivre, ce qui crée un déséquilibre sur le plan journaux continuent d’être frappés par la baisse de la concurrence et une déréglementation de des abonnements et des revenus publicitaires. l’intérêt public dans l’ensemble de l’industrie. Fait À ce jour, les efforts visant à restreindre l’accès notable, les diffuseurs en ligne comme Netflix et au contenu par un portail payant et d’autres Amazon ont réussi à contourner les obligations systèmes d’abonnement se sont prouvés de licence au Canada, tout en ayant accès aux inefficaces (voire indésirables dans certains cas) consommateurs canadiens et aux bénéfices et n'ont pas réussi à contrer cette tendance à la engrangés au Canada. En mai 2018, le CRTC a baisse. Les fournisseurs de services télévisuels et signalé le désir de s’assurer que tous les joueurs radiophoniques, bien qu’encore très en demande, de l’industrie de la radiodiffusion, y compris sont en train d’intégrer une foule de nouvelles les fournisseurs de large bande, soutiennent la plateformes dans le but de mieux atteindre leur radiodiffusion canadienne par des « contributions public cible. Comme les journaux, les diffuseurs équitables » et de nouveaux régimes d’octroi tentent de convertir les pertes de revenus de licences, ce qui est une étape positive. La publicitaires des plateformes traditionnelles par hausse de nouveaux « super-canaux » populaires des gains de revenus des contenus en ligne en américains, comme Disney et CBS All-Access, espérant maintenir le modèle d’affaires existant, va tester encore plus les limites du système de mais avec peu de succès. Le radiodiffuseur public réglementation de la radiodiffusion au Canada et du Canada, principalement la SRC, est confronté la détermination du CRTC. à la double tâche de se réinventer au milieu de tous ces changements, tout en étant menacé Les médias au Québec par l’ingérence politique, les compressions Les enjeux médiatiques au Québec sont budgétaires et la privatisation. différents des autres régions du pays parce Le public a aussi beaucoup à perdre avec la qu’ils sont intimement liés à la langue française transformation de l’industrie des médias. Et et au désir de maintenir et de développer une pas seulement comme consommateurs, mais identité et une culture distinctes (ou séparées). aussi comme citoyens et participants à la vie La langue française protège en partie le Québec démocratique. Cette situation a déclenché contre la domination des médias établis aux un débat critique au Canada sur le rôle du États-Unis. gouvernement afin de s’assurer de la viabilité La politique de la souveraineté a été étroitement du journalisme professionnel, de l’accès aux liée au développement d’une communauté nouvelles locales et de la présence d’une presse artistique dynamique qui reçoit un appui libre indépendante. enthousiaste du public. Les nouvelles plateformes médiatiques ont élargi Néanmoins, plusieurs des préoccupations l’accès des consommateurs au contenu, mais ont du Québec sont les mêmes qu’au Canada diminué les incitatifs de payer pour la création anglais, notamment en ce qui a trait au rôle du 3
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... gouvernement dans le soutien et la protection Principales entreprises du secteur des médias québécois, à la concentration de la des médias propriété et à la propriété croisée (en particulier devant la position dominante de Québecor dans Radiodiffusion et télédiffusion les secteurs de l’impression, de la radiodiffusion, Dans le secteur de la radiodiffusion et de la des magazines et du sans-fil) et à l’impact de ces télédiffusion au Canada, les cinq plus grandes tendances sur la diversité et la démocratie. entreprises ont généré des revenus de 14,5 milliards de dollars, ce qui représente 81 % En 2018, le Québec est devenue la première de toutes les recettes de ce secteur (incluant juridiction au Canada à exiger des fournisseurs la télévision, la radio et la distribution de de services numériques sans présence physiques radiodiffusion10). dans la province, ou à l’étranger, à percevoir des taxes de vente de leurs clients et à la remettre au La plupart des grandes sociétés de radiodiffusion gouvernement, colmatant ainsi une importante fournissent une foule de services de brèche de la loi de l’impôt qui désavantageait les communications aux Canadiens, qui vont au-delà plateformes médiatiques au pays9. de la distribution de radiodiffusion (c.-à-d. des fournisseurs par câble ou satellite qui offrent des stations de télévision et de radio à des abonnés). 9 Budget du Québec 2018 – (Section B) Plan pour assurer l’équité fiscale : http://www.budget. finances.gouv.qc.ca/budget/2018-2019/fr/documents/RenseignementsAdd_1819.pdf#page=5 10 Selon le Rapport de surveillance des communications du CRTC, 2017 11 Source : Documents publics et rapports financiers Entreprise Finances en 201711 Aperçu du portfolio BCE – Bell 22,7 milliards $ – recettes consolidées CTV, station de radio CHUM, infrastructure pour Internet, le 3 milliards $ – gains nets téléphone et la télévision et diverses chaînes de télévision payante et spécialisée, y compris les services télévisuels en Bell Média ligne (p. ex. Crave TV) 3,1 milliards $ – produits sectoriels 716 millions $ – gains rajustés Rogers 14,1 milliards $ – recettes consolidées Services de câblodistribution et de mobiles, CityTV et d’autres Communications 1,7 milliard $ – gains nets stations de télévision (p. ex. OMNI) + diverses stations de radio, une division magazines qui comprend Maclean’s Rogers Media 2,2 milliards $ – produits d’exploitation 139 millions $ – bénéfices d’exploitation rajustés Corus 51,7 milliards $ – recettes consolidées 15 stations de télévision traditionnelles (y compris Global 224 $ – gains nets TV) ainsi que 45 réseaux de télévision spécialisée (y compris Showcase, History et IFC) et 39 stations de radio anglaise. Québecor 4 milliards $ – recettes consolidées Vidéotron, stations de télévision du Groupe TVA, chaînes 249 millions $ – gains nets spécialisées (dont TVA Sports et LCN), ainsi que des quotidiens Québecor Média10 Le Journal de Montréal, et diverses maisons d’édition. 938 millions $ – produits d’exploitation 63,3 millions $ – bénéfice d’exploitation rajusté Cogeco 2,2 milliards $ – recettes consolidées Un grand câblodistributeur exploitant plusieurs stations de 299 millions $ – profit net télévision communautaires (« YourTV ») en Ontario et au Québec *Cogeco ne rend pas publiques les données financières relatives à son segment de médias de diffusion. 4
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... Bell, Québecor et Rogers, par exemple, contrôlent Média, Continental Newspapers et Brunswick également le contenu de radiodiffusion et News ont chacun des actifs dans plusieurs les activités de programmation (y compris quotidiens. À vrai dire, la liste exhaustive des les journaux et les magazines). Ces sociétés quotidiens peut être répartie entre seulement contrôlent aussi de multiples plateformes de 15 groupes de propriété. Le Canada compte mobilité et à large bande sur lesquelles du également 7 quotidiens « indépendants ». contenu est fourni. On trouve aussi au Canada 1 032 journaux Journaux et édition numérique communautaires, dont 66 % appartiennent Chaque jour, environ 5 millions de journaux à des sociétés. Les plus importantes sociétés sont distribués au Canada. En outre, près de propriétaires depuis les cinq dernières années 19 millions de journaux communautaires sont sont Transcontinental, qui compte 110 titres à la distribués chaque semaine12. L’avenir des suite de l’achat de diverses publications de Sun journaux imprimés peut être incertain, mais il Media. Toutefois, en avril 2017, Transcontinental reste encore aujourd’hui un important média s’est départi de journaux locaux et régionaux d’information et d’analyse pour les Canadiennes dans la région de l’Atlantique et prévoit d’autres et Canadiens. ventes de publications en Ontario et au Québec. Metroland Media Group (106), Postmedia La plus importante chaîne de quotidiens (102), Black Press (91) et Glacier Media (60) au Canada est Postmedia, qui détient 36 figurent aussi parmi les plus grands groupes de publications quotidiennes (dont la plupart propriétaires de journaux communautaires au ayant été achetées des actifs de Sun Media Canada13. de Québecor en 2015). Torstar qui détient 10 publications quotidiennes, ainsi que le réseau indépendant SaltWire (qui détient 8 publications) figurent suivent tout juste après. 12 Médias d’Info Canada, données de 2016 pour les quotidiens: https://nmc-mic.ca/about-news- papers/circulation/ et données de 2017 pour les journaux communautaires: https://nmc-mic.ca/ Le Groupe Capitales Médias, Black Press, Glacier wp-content/uploads/2015/02/Snapshot-2017-Fact-Sheet-FINAL-1.pdf 13 Médias d’Info Canada, Groupes de propriété – Journaux communautaires au Canada, 2017 Entreprise Finances en 2017 Portfolio snapshot Postmedia 754 millions $ – recettes consolidées Chaîne de journaux Sun, Montreal Gazette, National Network 47 millions $ – perte nette Post, Windsor Star, Calgary Herald, Regina Leader-Post, 0,8 million $ - gains nets (tirés des activités Saskatoon StarPhoenix, Vancouver Province et 102 journaux poursuivies) communautaires Torstar 616 millions $ – produits d’exploitation Toronto Star, Hamilton Spectator, St. Catharines Standard, Corporation 29 millions $ – perte nette Welland Tribune et la chaîne de journaux Star Metro (anciennement Metro). Transcontinental 2 milliards $ – recettes consolidées Cape Breton Post, St. John’s Telegram, Charlottetown Guardian, 213 millions $ – gains nets Metro Halifax, Journal Métro, Moose Jaw Times Herald et 157 journaux communautaires Black Press *Société privée Red Deer Advocate, Trail Times, et 91 autres journaux communautaires. Réseau SaltWire* *Société privée Cape Breton Post, Halifax Chronicle-Herald, St. John’s Telegram et 32 autres publications dans la région de l’Atlantique. 5
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... Communications graphiques et impression 1 100 Communications graphiques 4 300 Journaux et édition numérique Le secteur des communications graphiques et et impression de l’impression du Canada s’étend d’un bout à l’autre du pays et englobe de nombreuses petites Industrie des Note: Les secteurs sont largement définis par les unités et moyennes entreprises. Transcontinental médias par secteur Unifor de négociation dans les lieux de travail et non par les métiers. est de loin la plus grande société d’impression Le graphique peut afficher une sous-représentation de au Canada, engrange des recettes annuelles 6 100 membres dans certains secteurs et une sur-représentation dans Radio-diffusion et cinéma de 1,6 milliard de dollars, suivie de St. Joseph d'autres secteurs. Communications, la Compagnie canadienne des billets de banque limitée, Lowe-Martin, Marquis producteurs, recherchistes de la rédaction, Book Printing, The Printing House, TI Group spécialistes de l’entretien, animateurs, membres et Hemlock Printers, selon la classification de d’équipes de productions théâtrales et Printing Impressions en 201614. cinématographiques, adjoints à la production, développeurs et éditeurs de sites Web. À la suite de la récession mondiale de 2008, le secteur des communications Le groupe qui compte le plus grand nombre de graphiques et de l’impression a connu une membres est le secteur de la radiodiffusion et importante transformation grâce à des du cinéma, suivi des journaux et de l’édition innovations technologiques. On prévoit que numérique, et des communications graphiques cette transformation sera marquée par une et de l’impression. contraction (c.-à-d. des fermetures) et un La plupart des membres du secteur des médias regroupement15 continus, ce qui se traduira d’Unifor demeurent en Ontario (60 %) et dans par un nombre plus réduit d’entreprises, mais les régions de l’Ouest du Canada (32 %). Le nettement plus grandes. Le regroupement Québec représente 5 % de tous les membres de d’entreprises, qui s’est accéléré depuis l’entrée ce secteur, et la région de l’Atlantique, 3 %. en vigueur en 1988 de l’Accord de libre- échange entre le Canada et les États-Unis, Aperçu des unités de négociation se poursuit encore aujourd’hui. De grandes Dans le secteur des journaux et de l’édition imprimeries et une gamme de petits ateliers numérique, la section locale 87-M représente « d’impression rapide » parsèment le paysage la majorité des membres qui travaillent chez industriel, poussant hors du marché les certains des plus importants quotidiens petites et moyennes entreprises du secteur de nationaux et provinciaux, dont le Globe and l’impression. Mail, le Toronto Star, le London Free Press, le Toronto Sun et le Hamilton Spectator. Sur la Profil de notre syndicat côte ouest, la section locale 2000 représente Au Canada, Unifor représente 11 500 travailleurs des membres au Vancouver Sun et au quotidien du secteur des médias, lesquels occupent des The Province, ainsi que d’autres quotidiens emplois très diversifiés, dont les suivants : appartenant à Glacier, Black Press et Continental journalistes, imprimeurs, vendeurs d’annonces en Colombie-Britannique (et dans des ateliers publicitaires, livreurs de journaux, monteurs, 14 Printing Impressions 400: Who’s Who in Printing (Amérique du Nord): http://www.piworld. caméramans, techniciens, rédacteurs, com/item/2016-printing-impressions-400-ranking-pdf/?src=ED10Rank 15 L’état de l’industrie canadienne de l’imprimerie, 2011 – Industrie Canada 6
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Profil de l’industrie des médias au Canada suite... d’impression). La section locale 191 représente cinématographique de l’Ontario. Les membres des travailleurs de cinq journaux différents, de la section locale 2020 (Association des dont le Winnipeg Free Press, le Brandon Sun, le artisans du film de l’Ouest canadien) occupent Thunder Bay Chronicle, le Lethbridge Herald et le des postes d’adjoints à la production, et font Winnipeg Sun. La section locale 145 représente partie des équipes de productions télévisuelles et des membres au Québec, dont au quotidien La cinématographiques de la Colombie-Britannique. Tribune à Sherbrooke. Dans le secteur des communications Dans le secteur de la diffusion, Unifor est mieux graphiques et de l’impression, les sections connu comme le « syndicat de la télévision locales 591-G et 780-G d’Unifor représentent locale ». La section locale M-1 représente des ensemble l’essentiel des unités de négociation, membres aux stations de Global TV partout au principalement en Ontario et en Colombie- Canada, ainsi qu’aux stations indépendantes Britannique. La section locale 145 représente de CHCH Hamilton et de CHEK TV à Victoria. des membres d’Unifor regroupés dans des Bien d’autres sections locales représentent des unités de négociation du secteur de l’impression travailleuses et travailleurs de la télévision chez partout au Québec. L’ancienne section locale Bell Média CTV, Rogers, Pattison et d’autres 2040 du SCEP (portant maintenant le nom de stations de télévision indépendantes et de radio. Syndicat canadien des pigistes) représente les travailleuses et travailleurs indépendants des La section locale 700 (SNTC) représente plus de médias, et elle est organisée sur le principe d’une 1 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie section communautaire d’Unifor. Ajoutez votre section locale à cette liste! Communiquez avec le Service de recherche d’Unifor angelo.dicaro@unifor.org 7
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Nouvelles locales L e journalisme est essentiel à la démocratie. Unifor a été le plus farouche C’est le premier principe des médias défenseur des nouvelles canadiens. À son meilleur, le journalisme locales au pays. Dans le oblige les détenteurs du pouvoir de rendre des secteur de la télévision, nous avons réussi à comptes, qu’il s’agisse des gouvernements ou défendre le renforcement des règlementations des intérêts privés. du CRTC pour les dépenses des grands réseaux réservées aux nouvelles locales. Nous Les entreprises de nouvelles canadiennes continuons de réclamer des règlementations communiquent aux citoyens les nouvelles à exigeant un minimum de personnel « sur le l’échelle internationale, nationale, régionale terrain » pour recueillir des nouvelles. et locale. Nous voulons des nouvelles locales surtout pour leur immédiateté et leur utilité Dans les journaux, nous avons été à l’avant- dans la vie quotidienne. Or, le modèle d’affaires scène des efforts à la grandeur de l’industrie des nouvelles locales a été le plus secoué pour rééquilibrer le modèle d’affaires des par les grandes compagnies de technologies, nouvelles locales, principalement par des essentiellement américaines, qui ont soutiré stratégies fiscales, lequel a été fortement les revenus publicitaires canadiens qui ont secoué. historiquement permis aux entreprises locales de nouvelles d’exister. Cette situation a frappé aussi les journaux locaux et la télédiffusion. www.plandactionmedias.ca * LES ARTICLES D’ENQUÊTE COÛTENT 30 FOIS PLUS CHER QUE LA COUVERTURE DE L’ACTUALITÉ QUOTIDIENNE LE VRAI COÛT DES par article $10,710* VRAIES NOUVELLES Nouvelle de l’Actualité FAITS DE BASE Article par reportage $2310 par article Chronique d’Enquête par chronique $935 $700 par article $331 OPINION JOURNALISME D’ENQUÊTE AR AR AR CH NO D’ T TI RU TIC RO QU UV EN ICL CL Article d’une Rubrique Article de Fond Q E UÊ ED EF BR LE IQ D NI QU OT EL ID LES UE ’UN E IE FAITS + ANALYSE REPORTAGE EN PROFONDEUR TE ON E NN (p. ex. santé, éducation, D ES affaires gouvernementales) POURQUOI NOUS DEVONS SAUVER LES MÉDIAS DE NOUVELLES LOCALES AU CANADA 8
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Nouvelles locales suite... Unifor s’engage à : • Militer pour des changements aux lois fiscales afin de permettre aux gouvernements de percevoir des taxes de vente sur les services par contournement des médias et qui étendent l’amortissement pour impôt des dépenses de publicités (en vertu de la section 19 de la Loi de l’impôt sur le revenu) afin d’inclure les médias en ligne; • Militer pour des changements aux règles fiscales applicables aux actions philanthropiques destinées au journalisme; • Militer pour des mesures fiscales incitatives et des crédits d’impôt pour les lecteurs, les téléspectateurs et les abonnés des services de nouvelles, ce qui soutiendrait un journalisme vigoureux sans subventions gouvernementales directes. Personnes ressources: Jake Moore, président du Conseil des • médias d’Unifor, jmoore@unifor79m.ca • oward Law, directeur du secteur des H medias d’Unifor: howard.law@unifor.org Autres ressources Projet de recherche sur les nouvelles locales – Université Ryerson Bouleversements dans le paysage médiatique canadien : un monde en transformation – Rapport du comité permanent du patrimoine canadien 9
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Contenu canadien L ’expression de contenu canadien dans et les publicitaires, des les médias (dont la télévision, le cinéma, contributions financières la musique, les livres, les journaux, aux fonds de production, l’impression et les médias en ligne) est vitale comme le Fonds des médias du Canada, pour la préservation et le développement continu ainsi qu’une réglementation sur le contenu de l’identité canadienne et de la souveraineté déterminée par le Conseil de la radiodiffusion et culturelle. Unifor reconnaît l’importance des des télécommunications canadiennes (CRTC) politiques en matière de contenu canadien tant (c’est-à-dire que le CRTC exige des dépenses en sur le plan culturel qu’économique. Les voix matière de programmation et de diffusion de la qui parlent, écrivent, interprètent, chantent et part des radiodiffuseurs et distributeurs dotés produisent des histoires canadiennes sont celles d’une licence pour une diffusion sur les ondes de travailleuses et travailleurs, les personnes canadiennes). qui apprécient occuper ces emplois gratifiants, La culture canadienne survit aussi grâce aux hautement qualifiés; des emplois qui contribuent talents culturels de renommée mondiale de au dynamisme, à la santé et à la viabilité de notre pays. Le soutien du gouvernement et la notre économie. réglementation des médias fournissent des Le problème du contenu canadien dans nos possibilités d’emploi pour les professionnels industries culturelles est simple. Les producteurs de la création afin qu’ils puissent explorer leurs canadiens sont désavantagés sur le plan talents et s’épanouir ici, au pays, sans devoir concurrentiel en grande partie en raison de la chercher du travail ailleurs. Les principes du proximité du marché américain et de la taille contenu canadien sont enchâssés dans la Loi sur nettement plus importante de son industrie la radiodiffusion du Canada. de production intérieure. Les entreprises En dépit de leur succès, les politiques et américaines profitent d’économies d’échelle qui les règles gouvernementales en matière de sont tout simplement inaccessibles au Canada. contenu canadien sont constamment menacées Ce qui signifie que le Canada est vulnérable d’être affaiblies ou démantelées. Le sort de la aux exportations massives d’émissions programmation financée par les deniers publics, américaines (principalement en anglais), ce un élément clé du contenu canadien, est aussi qui a incité au départ le développement de la soumis aux hauts et aux bas des courants réglementation en matière de radiodiffusion et politiques. de contenu canadien. Les nouvelles technologies numériques (les services à contournement) ont Ce fait est particulièrement éloquent avec la facilité l'accès direct aux émissions américaines Société Radio-Canada (SRC), le radiodiffuseur et autres contenus étrangers, en contournant les public national du Canada, dont le financement règlementations, ce qui exacerbe le problème. gouvernemental a atteint un creux historique sous le gouvernement Harper, avant d’être La culture canadienne a survécu au fil du temps majoré par le nouveau gouvernement libéral. grâce à un ensemble de mesures de soutien D’autres institutions, comme l’Office national du gouvernement, dont des crédits d’impôt du film, sont confrontées aux mêmes défis. Les provinciaux et fédéraux pour les producteurs 10
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Contenu canadien suite... sociétés privées préfèreraient ne pas devoir à réduire les factures de câblodistribution (p. se plier à des réglementations strictes dans ex. sélection de chaînes de télévision « à la l’intérêt du public (comme les seuils établis pour carte ») et à apaiser des clientèles particulières les dépenses en matière de programmation (p. ex. autoriser la diffusion des publicités canadienne ou des exigences minimales en en exclusivité du Super Bowl au Canada), ne matière de diffusion de programmation locale), doivent pas nuire à la capacité de l’industrie de et revendiquent régulièrement un relâchement générer des recettes, ce qui est nécessaire pour des règles du CRTC en matière de licences. financer du contenu de qualité supérieure, dont le journalisme professionnel et la collecte de Pour les travailleuses et travailleurs du secteur nouvelles. Dans son mémoire au gouvernement des communications graphiques, le soutien au fédéral (dans le cadre de ses efforts de contenu canadien s’est fait par des initiatives modernisation relatifs au contenu canadien), comme le Programme d’aide aux publications Unifor a recommandé une série de réformes qui accordait des subventions à l’envoi postal audacieuses à apporter aux lois fiscales de publications canadiennes et avait fixé canadiennes et aux règlementations en matière des conditions « d’impression au Canada ». de radiodiffusion qui permettraient de générer Malheureusement, pour ces travailleuses et des contributions financières des fournisseurs de travailleurs, l’ancien gouvernement Harper a services Internet rentables et d’autres diffuseurs remplacé le Programme d’aide aux publications en ligne. en 2010 par le Fonds du Canada pour les périodiques, qui a transformé la structure du En dernier lieu, les nouveaux accords soutien financier et laissé tomber les conditions commerciaux ne doivent pas empêcher les « d’impression au Canada ». Remettre en vigueur organismes de réglementation et les législateurs l’impression au Canada comme condition d’élaborer des politiques nationales efficaces qui d’admissibilité aux subventions du Fonds du encouragent la présence de contenu canadien Canada pour les périodiques serait avantageux sur nos écrans. Un espace doit toujours être pour les imprimeurs canadiens et créerait des créé pour garantir que la diversité des voix emplois au Canada. communautaires soient vues et entendues, qu’il s’agisse des communautés francophones Couper le financement de la radiodiffusion au Québec et partout au pays, des Premières publique et diminuer les règles visant à assurer nations et des communautés autochtones ou la diffusion de la culture et des arts canadiens des communautés de langue tierce, multiraciales n'est pas dans le meilleur intérêt de notre et multiethniques. Des règles vigoureuses en pays. Les politiques en matière de contenu matière de contenu canadien renforcent le canadien – y compris les politiques qui encadrent Canada. la programmation locale originale, la production interne de nouvelles locales en anglais, en français et pour les communautés multiraciales et multiethniques au Canada – doivent être maintenues et renforcées. Les décisions stratégiques récentes du CRTC, qui visaient 11
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Contenu canadien suite... Unifor s’engage à : et de leur contribution à l’industrie • revendiquer des niveaux suffisants cinématographique et télévisuelle de dépenses consacrées à la canadienne; programmation canadienne et • démontrer les avantages d’une d’autres règles qui stimulent la politique en matière de contenu production de contenu canadien sur canadien sur la préservation de toutes les plateformes (y compris l’identité de notre pays, ainsi que en ligne), ainsi que des exigences ses diverses nations et collectivités, minimales plus strictes en matière auprès des membres d’Unifor, des de présentation d’émissions locales représentants gouvernementaux et du originales et internes, dans la mesure grand public; du possible, comme le prescrivent • militer pour la bonification des les licences de radiodiffusion et les crédits d’impôt pour la production règlements du CRTC; cinématographique et télévisuelle, • e ncourager les décideurs fédéraux afin de compenser les pertes de et les organismes de réglementation cotisations des entreprises de de l’industrie à établir de nouvelles câblodistribution aux fonds de règles pour saisir une portion des production existants; revenus générés par les diffuseurs • militer pour le rétablissement des de services par contournement et règles d’impression au Canada distributions de services Internet qui encadrent les produits de médias numériques. L’argument éducatifs et culturels financés par politique en faveur de cette décision le gouvernement, y compris (par audacieuse porte sur le fait que les exemple) les livres scolaires, au distributeurs étrangers de services titre du Fonds du Canada pour les par contournement (en mode texte et périodiques; vidéo) et les distributions canadiens • travailler avec des organisations de services par Internet sont les alliées afin de protéger et de principaux bénéficiaires du virage de renforcer la radiodiffusion publique et l’auditoire des médias traditionnels communautaire au Canada, y compris aux médias numériques. la SRC pour qu’elle soit dynamique, • faire campagne contre les accords diversifiée et démocratique; commerciaux, comme le Partenariat demander aux gouvernements transpacifique, qui pourrait saper fédéral et provinciaux d’allouer l’autorité réglementaire du Canada suffisamment de financement afin sur les radiodiffuseurs pour ce qui est d’assurer la pérennité du système de de la promotion du contenu canadien radiodiffusion publique au Canada. 12
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Contenu canadien suite... Personnes ressources : Autres ressources Emboîter le pas au changement: L’avenir Jake Moore, président du Conseil des • de la distribution de la programmation médias d’Unifor, jmoore@unifor79m.ca au Canada – Rapport du CRTC Howard Law, directeur du secteur • Mémoire d’Unifor dans le cadre de la des médias d’Unifor, consultation sur le contenu canadien howard.law@unifor.org dans un monde numérique 13
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Étiquette syndicale L a longue et riche histoire derrière la se trouve à l’adresse politique sur l’étiquette syndicale est une www.uniformedia.ca représentation concrète de la manière [en anglais seulement]. dont les syndicalistes peuvent développer une solidarité entre travailleuses et travailleurs. La politique d’Unifor sur l’étiquette L’étiquette syndicale représente non seulement syndicale est la suivante : le caractère authentique d’un produit fabriqué 1. Description par une main-d’œuvre syndiquée et la promesse Le syndicat national adopte cette d’une fabrication de grande qualité, mais elle est étiquette syndicale comme étiquette aussi le reflet de valeurs sociales progressistes, officielle afin de désigner les un symbole de la démocratie au travail. produits fabriqués par ses membres L’industrie de l’impression au Canada a été du secteur des communications touchée par les progrès des technologies graphiques. L’étiquette syndicale numériques et des communications devra être accompagnée d’une désignation de la électroniques, ainsi que par un regroupement convention collective de l’atelier et de la section accru des entreprises depuis que l’accord de locale. libre-échange entre le Canada et les États-Unis a été signé en 1988. Depuis 2001, les emplois 2. Propriété et enregistrement de la marque de ont baissé de 42 %. Malgré tout, le secteur commerce de l’impression est un élément important du L’étiquette syndicale sera la propriété exclusive paysage industriel du Canada et certainement du syndicat national et sera enregistrée auprès aussi de notre syndicat. du gouvernement du Canada, des provinces et des territoires. L’appui à notre secteur de l’impression syndiqué commence par une politique claire et complète 3. Utilisation sur l’étiquette syndicale, assortie d’initiatives L’étiquette syndicale sera mise à la disposition d’éducation et de sensibilisation auprès des de toutes les sections locales du secteur membres (et de la communauté). des communications graphiques d’Unifor qui agissent en tant que mandataires du Il est important pour les sections locales et les syndicat national et qui peuvent permettre aux organisations progressistes de comprendre que employeurs qualifiés d’utiliser l’étiquette pourvu l’étiquette syndicale, qui signifie qu’un document que : a été imprimé par des imprimeurs syndiqués et qualifiés, diffère significativement du logo plus a. l’employeur a signé une convention collective générique du syndicat, qui atteste qu’un document valide et en vigueur qui inclut le libellé en particulier appartient à une organisation approuvé de convention collective sur employant des personnes syndiquées, autres que des l’étiquette syndicale; et imprimeurs. b. l’employeur a conclu une entente de permis d’utilisation de l’étiquette syndicale avec le Vous trouverez ci-dessous un extrait de la politique syndicat national; et d’Unifor sur l’étiquette syndicale. Le texte intégral 14
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Étiquette syndicale suite... c. l’employeur emploie au moins quatre travailleuses et travailleurs de la production sans liens de parenté avec le propriétaire. Tout travail auquel l’étiquette syndicale est apposée doit être conforme à l’entente de permis d’utilisation de l’étiquette syndicale. Aucune étiquette ou aucun modèle qui diffère de celui défini dans la présente politique ne sera émis par le syndicat national ou utilisé par les sections locales d’Unifor. Mesures à prendre : • Promouvoir la disposition d’Unifor sur l’étiquette syndicale dans les conventions collectives auprès de toutes les unités de négociation du secteur des communications graphiques, là où il est possible de le faire. • S’assurer que toutes les sections locales d’Unifor connaissent la politique sur l’étiquette syndicale et en fassent une promotion active auprès des ateliers d’impression représentés par Unifor. Personne ressource : Howard Law, directeur des médias, Unifor : • howard.law@unifor.org Autres ressources Politique d’Unifor sur l’étiquette syndicale 15
Politique d’Unifor sur les médias / Juillet 2018 Apprentissage dans le secteur des communications graphiques 1. Introduction puissent devenir des gens de métier pleinement Unifor et ses syndicats prédécesseurs des compétents. communications graphiques ont reconnu Le cas échéant, des comités d’apprentissage depuis longtemps l’importance de maintenir devraient être négociés dans les conventions des normes de compétences dans l’industrie de collectives ainsi qu’un programme de formation l’impression et des communications graphiques. conjoint (syndical-patronal) des apprentis Nous reconnaissons que la responsabilité de (annexe A – comité conjoint de formation). formation des apprentis doit être partagée entre le syndicat et les employeurs. 4. Mise sur pied de programmes d’apprentissage Le Conseil des communications graphiques Un programme d’apprentissage doit être d’Unifor adopte cette politique afin de déterminé par la section locale conformément promouvoir et d’encadrer les compagnons aux demandes de l’industrie ou des entreprises d’apprentissage et certifiés au sein des par le développement de compagnons et le classifications reconnues des métiers départ à la retraite de compagnons. de l’industrie de l’impression et des Pour préserver les opportunités d’emplois des communications graphiques. membres pleinement formés, les sections locales devraient imposer des limites au droit de 2. Comité national d’apprentissage tout employeur d’utilises des apprentis lorsque Le Conseil des communications graphiques des gens de métiers formés sont sans emploi. d’Unifor doit établir un comité national d’apprentissage pour superviser la politique Aucun apprenti ne doit être autorisé à travailler nationale en matière d’apprentissage. dans un service où un compagnon n’est pas employé. 3. Les sections locales Les sections locales devraient mettre sur pied Les sections locales devraient obtenir une un comité local d’apprentissage afin d’assurer entente avec les employeurs pour recruter des la formation et la surveillance appropriées des membres de groupes visés par l’équité à titre apprentis. Il pourrait s’agir du comité exécutif de d’apprentis. la section locale. Les apprentis doivent être sous contrat Les sections locales devraient, dans le cadre de conformément au contrat d’apprentissage des leurs relations avec les employeurs, garantir des communications graphiques d’Unifor. droits en matière de qualification et de formation des apprentis, et réclamer que des opportunités 5. Salaires des apprentis et des services soient fournis afin qu’ils Les échelles salariales couvrant toute la période d’apprentissage devraient être établies dans 16
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