Porter à connaissance du projet de PLH de la communauté de communes des Cheires
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Porter à connaissance du projet de PLH de la communauté de communes des Cheires Conformément à l’article L 302-2 et suivant du Code de la Construction et de l’Habitation (C.C.H.), le préfet doit porter à la connaissance du président de l’établissement public de coopération intercommunale (E.P.C.I.) toute information utile concernant notamment l’évolution démographique, le développement économique local ainsi que les objectifs à prendre en compte en matière d’habitat et de répartition équilibrée des différents types de logements sur le territoire concerné. Ce « porter à connaissance » (ou P.A.C.) pourra être complété tout au long de la procédure d’élaboration du diagnostic notamment pour prendre en compte d’éventuelles évolutions législatives ou réglementaires. I – Le contenu d’un P.L.H. : Le Programme Local de l’Habitat doit respecter les dispositions des articles R 302-1 à R 302-1-3 du C.C.H. qui disposent que le P.L.H., pour une période qu’il détermine, comprend, tant pour l’ensemble de son périmètre que pour les différentes parties qui le composent : - un diagnostic - l’énoncé de principes et d’objectifs - un programme d’actions Le diagnostic : - analyse la situation existante et les évolutions en cours, notamment des marchés du foncier et du logement, du logement des personnes défavorisées, des transports, du rôle et de l’insertion de chaque quartier dans l’aire du P.L.H. et des besoins des habitants actuels et futurs. Cette analyse sera fondée sur les informations et données relatives à l’habitat dans le périmètre du programme. - expose les conséquences, en matière d’habitat, des prévisions et objectifs d’aménagement urbain, des orientations d’aménagement du territoire et des perspectives de développement démographiques et socio-économiques. L’énoncé d’objectifs et de principes précise: - les objectifs quantitatifs retenus en matière de constructions neuves et de réhabilitation, - décrit les principes retenus pour assurer une diversité de l’habitat et une répartition équilibrée des différents types de logements, - justifie la cohérence entre ces objectifs et principes et les dispositions du plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées, ainsi que des protocoles d’occupation du patrimoine social, quand ils existent.
Le programme d’actions définit les actions et les moyens qui seront mis en œuvre par la communauté de communes, pour la durée du P.L.H., pour atteindre les objectifs retenus. Enfin, ce programme d’actions précisera les modalités de suivi et d’évaluation du programme local de l’habitat. II – Les attentes générales de l’Etat Le programme Local de l’habitat a pour principal objectif de définir, de mettre en place et de pérenniser une politique de l’habitat choisie par les élus communautaires, en conformité avec les textes en vigueur, tenant compte des enjeux locaux et en partenariat avec l’ensemble des acteurs. Il paraît utile, en préambule, de rappeler que l’élaboration d’un PLH est un véritable travail de prospective qui permet de structurer le débat local sur les stratégies d’habitat et de coordonner les différents acteurs. Le P.L.H. doit articuler l’ensemble des démarches fréquemment dispersées qui composent les politiques locales de l’habitat. - La loi du 31 Mai 1990 relative à la mise en œuvre du droit au logement pour les personnes défavorisées pose le principe que tout P.L.H. devra permettre de conforter, en les complétant, les politiques sociales partenariales définies localement dans ce domaine. - La loi d’orientation pour la ville (L.O.V.) du 13 juillet 1991 modifiée par la loi relative à la diversité de l’habitat du 21 janvier 1995 a donné une nouvelle impulsion à la procédure de P.L.H. instituée par la loi du 7 janvier 1983. Fondée sur les principes d’équilibre, de diversité et de mixité, la loi d’orientation pour la ville incitait les communes à définir et à mettre en œuvre une politique concertée de diversification de l’habitat et des activités. - La loi du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions contient également un important volet logement qui s’articule autour de 5 objectifs : agir plus résolument pour le droit au logement prévenir les expulsions éradiquer l’insalubrité et réduire la précarité dans l’habitat accroître l’offre de logements pour les personnes défavorisées concilier accueil des plus démunis et mixité sociale - La loi solidarité et renouvellement urbains (S.R.U.) du 13 décembre 2000 assigne aux politiques de l’habitat un objectif de renouvellement urbain. L’élément essentiel de renouvellement se trouve à travers l’objectif de mixité sociale. Ainsi il faudra rechercher un principe d’équilibre et de durabilité de la croissance urbaine par une volonté de limiter l’étalement urbain. Outre les instruments d’amélioration de la qualité de l’habitat existants, la loi urbanisme et habitat (U.H.) du 2 juillet 2003 permet aux communes de répondre, de façon souple et efficace, aux besoins en construction tout en mettant en œuvre un urbanisme de qualité respectueux des principes du développement durable. 2
- Il paraît utile de rappeler : que conformément à l’article L 123-1 du Code de l’urbanisme, tout plan local d’urbanisme devra être compatible avec les dispositions d’un P.L.H., qu’ une partie du territoire communautaire (Aydat, Chanonat, Cournols, Olloix, Saulzet-le- Froid, St-Saturnin et Le Vernet-Ste-Marguerite) est incluse dans le périmètre de la charte du parc naturel régional des Volcans d’Auvergne (décret du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, en date du 6 décembre 2000, portant renouvellement de classement de ce parc) qu’une partie du territoire de la commune d’Aydat est incluse dans la Chaîne des Puys classée parmi les sites du département du Puy-de-Dôme (décret du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement en date du 26 septembre 2000 portant classement d’un site). III – Les attentes de l’État liées aux caractéristiques locales de ce projet : Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une délibération communautaire du 22 décembre 2003, reçue en préfecture le 16 janvier 2004, décidant l’élaboration d’une étude de P.L.H. sur son territoire. A – Caractéristiques du territoire : Localisation – aspects géographiques Située au Sud-Ouest de l’agglomération clermontoise, la communauté de communes des Cheires est composée de 11 communes marquées de façon très différente par le relief. L’ensemble présente 3 aspects : - à l’Est de la zone d’étude, les communes du Val d’Allier (Chanonat, Le Crest, Tallende, Saint-Sandoux, Saint-Amant-Tallende et Saint-Saturnin) présentent des zones de plaines et de coteaux en bordure de la Limagne ; l’altitude varie de 400 à 700 mètres ; - au Centre, trois communes (Aydat, Cournols et Olloix) sont notamment dans la partie Nord, marquées par la proximité de la chaîne des volcans ; les reliefs varient de 700 à 1000 mètres d’altitude en moyenne ; - à l’Ouest, deux communes (Saulzet-le-Froid et Le Vernet-Sainte-Marguerite) ont un relief relativement escarpé pouvant atteindre 1280 m à l’extrême ouest dans les Monts Dore. La réflexion entreprise sur le territoire des 11 communes doit donc intégrer ces différentes caractéristiques (typologie d’habitat par exemple). Caractéristiques démographiques L’ensemble de ces communes est situé en globalité dans le périmètre de réflexion du Grand Clermont et fonctionne avec l’ aire urbaine de Clermont-Ferrand. 3
Il conviendra donc de veiller à ce que l’analyse porte bien sur un territoire cohérent en terme de fonctionnement des marchés de l’habitat : dans ces conditions, le périmètre d’étude devra être certainement plus vaste que celui du territoire communautaire. Globalement ce territoire compte 9 586 habitants au dernier recensement de 1999. La population est en constante croissance, avec une densité passant de 30 habitants au km² en 1962 à 52 en 1999. L’essor le plus important s’est fait à partir de 1975 avec un taux de variation annuel de 2,85 % entre 1975 et 1982, modéré à 1,70 % depuis 1982, restant malgré tout élevé. La pression de la périurbanisation du sud de la métropole clermontoise semble expliquer le taux (+ 1,59 % par an) de solde migratoire (arrivée de population) notamment entre 1990 et 1999. Le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et de décès) est légèrement positif (+ 0,18 %). Concentrée essentiellement à l’Est du territoire, sur 3 communes (Tallende, St-Amant-Tallende et St-Saturnin) une population de 3 819 habitants représente 39 % de la population globale de la communauté de communes des Cheires. L’indice de jeunesse de 1,33 % est supérieur à celui du département (0,97 %) : ¼ de la population de la communauté de communes est composée de jeunes de 0 à 19 ans. La taille des ménages diminue, de 2,71 à 2,57 personnes/ménage entre 1990 et 1999, mais cette valeur reste au-dessus de celle du département se situant à 2,29 au recensement de 1999. L’étude devra donc approfondir ces constats, faire le parallèle avec l’évolution de la structure du parc de logements et en tirer des conclusions. Caractéristiques socio-économiques La population active résidant sur le secteur représente 4 286 personnes, soit une augmentation de plus de 20 % entre 1990 et 1999. Les ¾ des actifs migrent quotidiennement vers l’extérieur du secteur pour aller travailler principalement sur l’agglomération clermontoise : phénomène en augmentation forte de l’ordre de 40 % entre 1990 et 1999. Le nombre d’actifs résidents travaillant sur place a diminué. La représentation des flux domicile-travail montre qu’il y a 3 233 personnes qui vont travailler à l’extérieur, et 664 qui viennent travailler sur ce territoire. Malgré une augmentation de près de 10 %, le secteur est en fort déficit d’emplois. Les emplois existants sur le secteur sont implantés principalement à l’Est (32 %) sur Aydat, Chanonat, St-Amant-Tallende, St-Sandoux, St-Saturnin et Tallende. La quasi-totalité des activités est de petite taille : moins de 10 salariés (95 %). L’étude devra s’attacher à analyser les niveaux de revenus des populations accueillies sur le secteur pour déterminer les éventuels déséquilibres avec les populations en place. B – Desserte – Déplacements – Transports 4
La desserte du secteur est assurée par : - un axe Nord-Sud à l’extrémité Est du territoire : l’autoroute A 75 et le réseau ferré Clermont - Issoire - un axe Est-Ouest, au Nord desservant Aydat et Chanonat - un axe Est-Ouest, au centre, reliant les bourgs de St Saturnin, St-Amant-Tallende et Tallende. Le mode de transport le plus utilisé (82 %) par les actifs pour les déplacements domicile-travail est la voiture particulière. L’étude devra approfondir cette thématique essentielle pour un secteur qui connaît l’évolution démographique la plus importante de l’aire urbaine (évolution des trafics routiers, adaptation des transports en commun, etc…) L’étude devra permettre d’initier une réflexion concernant les déplacements (développement des transports publics en direction des pôles d’emplois). C – Tourisme La spécificité péri-urbaine de cette communauté de communes paraît pouvoir également être appréhendée sous l’angle touristique et de loisirs. En effet, il semble opportun de voir : - si ce territoire, à multiples facettes, a des atouts touristiques à valoriser (paysages , bâti, sites naturels ou remarquables, etc …) ? - dans l’affirmative de quelle manière ? - quel pourrait être le positionnement de ce territoire dans le Grand Clermont, voire sur des territoires plus vastes ? - quel rôle pourrait-il y jouer ? Une thématique propre à cet aspect paraît donc pouvoir être abordée dans le cadre de l’étude P.L.H . portant notamment sur la cohabitation des résidences secondaires avec les résidences principales, le phénomène constaté de reprise de ce même parc dans le parc des résidences principales, et éventuellement l’intégration du parc destiné à l’accueil touristique (gîtes ruraux par exemple). D– Habitat Parc de logements Le parc total de logements avec 4 747 unités a augmenté de 13,4 % entre 1990 et 1999, avec 3652 résidences principales (+ 23,3 %) et 790 résidences secondaires (taux stable). Sur la typologie et l’âge des résidences, 93,7 % des logements sont individuels et 37 % du parc date d’avant 1949. 5
La vacance Le territoire comporte une faible part de logements vacants : 6,51 % du parc total (8.2 % au niveau départemental) en diminution de 26 % par rapport à 1990, ce qui semble traduire entre autres une pression immobilière sur le secteur qui est de nature à limiter l’accueil de nouvelles populations sur ce créneau. L’étude devra permettre de préciser ce constat notamment en s’attardant à définir sur quels secteurs et types de logements se concentre la vacance (vacance résiduelle). Cette dynamique de reconquête des centres bourgs doit être accompagnée d’une politique d’aménagement ( équipements, services, commerces). L’ancienneté du parc de résidences principales Le parc ancien est relativement faible (37 % a plus de 50 ans) mais il se caractérise par la proportion des logements antérieurs à 1915 qui représentent près de 1/3 des résidences principales (23 % sur le département). Le parc postérieur à 1981 représente 1/3 des résidences principales (22 % sur le département). L’étude devra analyser : les résultats consolidés de l’OPAH (projets réalisés, nombre de logements réellement produits par rapport aux intentions), et la part de la réhabilitation non comptabilisée dans l’OPAH qui risque d’être importante (parc locatif réduit et dynamique de rénovation sur ce secteur). Le statut d’occupation En terme de statut d’occupation, 79,2 % des logements sont occupés par leurs propriétaires (58.4 % au niveau du département) et 15,5 % des logements par des locataires (dont seulement 3,1 % en HLM). L’étude devra approfondir ces éléments et apprécier les évolutions récentes. D’une façon générale, l’étude devra prendre en compte l’objectif de mixité sociale au travers des différents segments du marché du logement (locatif – propriétaire occupant, individuel – collectif, conventionnement, etc…) et proposer les conditions de création ou de développement d’un parcours résidentiel adapté notamment aux jeunes de la 2ème génération de migrants de la périurbanisation. La production neuve Ce secteur connaît depuis les 10 dernières années un très fort taux de construction neuve, nettement plus important que celui du département. Cette pression est localisée sur les communes de la frange Est, en priorité, et dans une moindre mesure sur la partie centrale du 6
territoire, caractéristique des effets de la périurbanisation et qualifiant certaines communes comme « communes dortoir ». La Communauté de Communes des Cheires, au sein du Grand Clermont, est celle qui a connu récemment le plus fort taux de construction ; il est essentiel que l’étude aborde en détail cette thématique. Il semble, en outre, nécessaire de s’interroger plus particulièrement sur l’habitat individuel notamment en ce qui concerne l’analyse des financements (évolution des prêts à taux zéro) et de l’aspect foncier (optimisation de l’utilisation d’un foncier de plus en plus rare, évolution des coûts) ainsi que les évolutions souhaitées et les conditions que la collectivité entend prendre pour juguler ou au contraire pour conforter cette attractivité. Le parc social Le poids du parc HLM sur le nombre total des résidences principales est de 3,1 %, il est concentré en quasi-totalité sur Aydat et ST Amant Tallende; Il est bien inférieur à la moyenne départementale (11,1 %). L’analyse du marché local devra s’attacher à définir le rôle du parc HLM et les besoins en la matière. Le parc locatif privé Avec 11,7 % du total des logements, le parc locatif privé est très réduit (deux fois moins que la moyenne du département). L’analyse des résultats consolidés de l’OPAH permettant de connaître la production de logements locatifs conventionnés, il serait intéressant de faire un bilan exhaustif du conventionnement privé en cours. Compte-tenu de sa faiblesse actuelle, il y a lieu, d’envisager une augmentation de ce parc en examinant les conditions actuelles du parc existant (analyse des loyers, complémentarité ou concurrence avec le parc HLM, taux de rotation, population concernée), et d’apprécier les besoins en s’appuyant sur les observatoires existants. Autres aspects sociaux liés à l’habitat Accueil des personnes âgées : Le thème de l’accueil des personnes âgées devra être abordé dans l’étude (analyse de la demande, analyse du type d’accueil, du ou des secteurs d’accueil. Cette réflexion devra être menée en cohérence avec le schéma gérontologique. Accueil ou maintien des jeunes ménages : La prise en compte des besoins spécifiques des jeunes ménages (équipements, services, commerces, etc…) devra faire l’objet d’une analyse. 7
CONCLUSION et PISTES DE REFLEXION COMPLEMENTAIRES Il ressort de ce qui précède que la Communauté de Communes des Cheires constitue le type de secteur dont le développement s’accélère depuis 1990 et qui contribue de manière importante au phénomène de l’étalement urbain. Il est, par conséquent, utile que les points caractéristiques de ce secteur soient tout particulièrement appréhendés dans l’étude, notamment : - la constitution de l’apport migratoire (composante et évolution), - l’évolution de la construction neuve (évaluation du risque de fragilisation sociale à moyen terme) et réflexion à engager sur les accédants, - la poursuite de la requalification des centres bourgs, - le développement possible du parc social prioritairement en centre-bourg (dans le cadre d’opérations d’acquisition – amélioration par le logement public), en tenant compte des niveaux d’équipement et des dessertes, - la prise en compte du potentiel touristique (paysages, bâti, sites naturels ou remarquables) de ce territoire péri-urbain. Concernant la création d’un parc de logements neufs, il conviendra d’accorder une vigilance particulière à la typologie (individuel ou collectif), à l’architecture, à la situation par rapport aux équipements et à leur impact par rapport aux capacités des équipements , à leur raccordement aux tissus bâtis et plus généralement à la maîtrise de l’étalement urbain déjà emblématique sur ce secteur. Au vu des résultats des diverses analyses, et compte-tenu des spécificités de ce territoire, il conviendra que l’étude préconise une territorialisation des actions. 8
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