Les produits de fenêtrage écoénergétiques - Une stratégie unifiée à l'échelle du Canada - Fenestration Canada
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Octobre 2018 Les produits de fenêtrage écoénergétiques – Une stratégie unifiée à l’échelle du Canada Présentation Au cours de la saison froide au Canada, les fenêtres des maisons résidentielles de faible hauteur peuvent contribuer jusqu’à 35 % à la perte de chaleur, soit une proportion considérable de la consommation d’énergie totale d’une résidence 1. Pendant la saison chaude, les fenêtres peuvent augmenter la température d’une pièce à l’aide du rayonnement solaire, entraînant ainsi des coûts de climatisation plus élevés. Au fil des saisons, les fenêtres jouent un rôle essentiel dans la consommation énergétique d’une résidence. La mise en place de fenêtres employant une technologie de prochaine génération pourrait entraîner une réduction de 9 % de la consommation énergétique totale d’une maison 2. Toutefois, les fabricants qui souhaitent déployer cette technologie doivent actuellement surmonter l’obstacle consistant à pénétrer un marché local et fragmenté, en plus de composer avec une multitude de règlements en matière d’efficacité énergétique et de codes du bâtiment, lesquels sont disparates entre les provinces et territoires. Les provinces de la Colombie-Britannique et de l’Ontario ont inclus les produits de fenêtrage à la liste de produits soumis à la réglementation provinciale sur l’efficacité énergétique. En Colombie-Britannique, les produits réglementés sont les fenêtres, les portes, les puits de lumière et les produits de vitrage. En Ontario, seules les fenêtres sont soumises à la réglementation. À l’heure actuelle, le Règlement sur l’efficacité énergétique du gouvernement fédéral ne définit pas d’exigence d’efficacité énergétique pour les produits de fenêtrage. Bien que le Code national du bâtiment stipule un rendement énergétique minimal pour les fenêtres, les portes et les puits de lumière partout au Canada, il ne s’applique qu’aux nouvelles constructions, lesquelles représentent seulement 45 % de toutes les fenêtres vendues au Canada. La mise au point d’une norme d’efficacité énergétique uniforme à l’échelle nationale pour les fenêtres serait une première étape essentielle en vue de transformer le marché canadien des produits de fenêtrage. Le présent document a pour objectif d’engager un dialogue avec l’industrie du fenêtrage, les provinces et les territoires ainsi que d’autres intervenants clés à propos de l’élaboration d’une Norme minimale de rendement énergétique (NMRE) pour les produits de fenêtrage qui serait ensuite intégrée au Règlement sur l’efficacité énergétique du Canada. À l’heure actuelle, nous sollicitons un large éventail de commentaires et de rétroactions afin de comprendre le point de vue des parties prenantes sur les problèmes clés, les défis et les solutions potentielles liés à l’introduction de NMRE pour les produits de fenêtrage et à la transformation du marché dans son ensemble en vue d’augmenter l’efficacité énergétique. À la fin du présent document, nous proposons un calendrier pour la mise en œuvre des normes afin de fournir des orientations et de structurer les discussions. 1 https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/emmc/pdf/Market-Transformation-Strategies_fr.pdf 2 https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/emmc/pdf/Market-Transformation-Strategies_fr.pdf Ressources naturelles Canada Page 1 de 23
Octobre 2018 Contexte Contexte stratégique Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (le « CPC ») a été officiellement ratifié en décembre 2016 par le premier ministre du Canada ainsi que les dirigeants provinciaux et territoriaux. Le CPC constitue le plan canadien de lutte contre les changements climatiques et de croissance économique. Il représente une étape importante dans la mise en place des mesures nécessaires pour aider le Canada à respecter ou à dépasser son engagement en vertu de l’Accord de Paris d’ici 2030. Le CPC se fonde sur les mesures fédérales, provinciales et territoriales prises pour lutter contre les changements climatiques afin de créer une économie à faibles émissions de carbone concurrentielle et résiliente. Afin de soutenir les engagements pris dans le cadre du CPC, les gouvernements du Canada, des provinces et des territoires ont mis de l’avant un certain nombre d’objectifs ambitieux en matière de rendement énergétique des principales technologies d’équipement et en matière de transformation du marché dans un rapport intitulé Stratégies de transformation du marché pour l’équipement consommateur d’énergie dans le secteur du bâtiment publié à l’occasion de la Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines en août 2017. Les gouvernements concentrent leurs efforts communs sur la transformation du marché des fenêtres résidentielles, du chauffage des locaux et du chauffage de l’eau, puisque ces secteurs offrent un fort potentiel de réduction de la consommation d’énergie (jusqu’à 44 % 3) si les technologies de nouvelle génération sont adoptées. On estime que 64 à 83 % de l’énergie consommée dans une maison canadienne moyenne est destinée au chauffage des locaux et de l’eau, tandis que les fenêtres des bâtiments résidentiels bas peuvent être responsables de jusqu’à 35 % de la perte de chaleur 4. Afin de surmonter les obstacles du marché et d’accélérer le déploiement de produits de haut rendement, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à établir de nouvelles normes pour les fenêtres et les équipements de chauffage des locaux et de l’eau en visant le plus haut niveau d’efficacité énergétique réalisable sur les plans économique et technique. La Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines qui a eu lieu en août 2018 a marqué la publication d’un rapport de suivi intitulé Tracer la voie jusqu’en 2030 et au-delà : Feuille de route pour la transformation du marché de l’équipement écoénergétique dans le secteur du bâtiment – Appuyer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Cette feuille de route présente un plan d’action permettant aux gouvernements et à l’industrie de collaborer à la mise en œuvre des initiatives clés en matière de déploiement et de recherche et développement afin de transformer les marchés des fenêtres et des équipements de chauffage des locaux et de l’eau. 3 https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/emmc/pdf/Market-Transformation-Strategies_fr.pdf 4 https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/emmc/pdf/Market-Transformation-Strategies_fr.pdf Ressources naturelles Canada Page 2 de 23
Octobre 2018 Instruments de politique Les réglementations fédérale et provinciale, les divers codes du bâtiment et le programme ENERGY STAR constituent des outils stratégiques complémentaires qui contribuent à la transformation du marché. Les différentes réglementations de l’équipement font partie des politiques d’économies d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre (GES) les plus rentables et forment la pierre angulaire des programmes d’efficacité énergétique et de lutte contre les changements climatiques dans plus de 80 pays 5. Lorsqu’elles sont combinées aux programmes d’étiquetage favorisant un rendement élevé, comme le programme ENERGY STAR®, les normes encouragent l’innovation grâce à des cycles d’amélioration continue. Le Règlement sur l’efficacité énergétique du Canada, adopté en 1995, prescrit des normes minimales de rendement énergétique (NMRE) pour plus de 50 produits consommateurs d’énergie. Ce règlement établit également les exigences en matière d’étiquetage pour certaines catégories de produits dans le but de divulguer et de comparer la consommation énergétique d’un modèle de produit donné avec d’autres produits de la même catégorie. Il fait régulièrement l’objet de modifications afin d’introduire de nouveaux produits consommateurs d’énergie et de mettre à jour les exigences existantes. À compter de 2009, des NMRE pour les fenêtres résidentielles ont été adoptées en Colombie- Britannique. Peu après (en 2014), l’Ontario a introduit des normes pour les fenêtres résidentielles, les portes, les puits de lumière et les fenêtres commerciales. L’annexe 1 présente une comparaison entre les NMRE en vigueur en Colombie-Britannique et en Ontario, ainsi que celles imposées par le programme ENERGY STAR. Dans le Code national du bâtiment (CNB) de 2015, en vigueur actuellement, les fenêtres résidentielles, les portes coulissantes en verre et les puits de lumière sont soumis à des normes de rendement, établies comme ce qui suit : Degrés-jours de Portes et fenêtres Puits de lumière chauffage (DJC) Facteur U RE Facteur U > 6000 HDD 1.4 29 2.4 4000-5999 1.6 25 2.7 < 3999 HDD 1.8 21 2.9 Le CNB a été adopté en entier ou en partie par bon nombre de provinces, ce qui a entraîné des normes plus strictes dans certaines régions par rapport aux autres. Les codes du bâtiment s’appliquent aux nouvelles constructions ou lorsqu’un permis est nécessaire pour modifier un logement existant. La plupart du temps, le remplacement de vieux produits ne nécessite pas de permis. RNCan envisage la mise en place d’un règlement fédéral qui créerait des conditions égales à l’échelle du pays en garantissant que tous les produits de fenêtrage qui pénètrent le marché canadien par des 5 Agence internationale de l’énergie (AIE), 2015. Achievements of appliance energy efficiency standards and labelling programs: A GLOBAL ASSESSMENT, p. 2. Ressources naturelles Canada Page 3 de 23
Octobre 2018 frontières provinciales ou nationales satisfont aux niveaux de rendement minimaux, peu importe la région où elles seront installées. Assujettir les produits de fenêtrage à la Loi sur l’efficacité énergétique du Canada La Loi sur l’efficacité énergétique, adoptée par le Parlement en 1992, habilite le gouvernement du Canada à créer et à appliquer des règlements en ce qui a trait au rendement énergétique minimal et à l’étiquetage énergétique des produits consommateurs d’énergie importés au Canada ou expédiés d’une province ou d’un territoire à l’autre en vue de les vendre ou de les louer, ainsi qu’à collecter des données sur la consommation d’énergie. Conformément à la Loi sur l’efficacité énergétique, le Règlement sur l’efficacité énergétique (le « Règlement ») est appliqué par Ressources naturelles Canada (RNCan). Le Règlement s’applique actuellement à plus de 50 catégories de produits, notamment : • les appareils électroménagers • les chauffe-eau • les équipements de chauffage et de climatisation • les appareils d’éclairage • les produits électroniques • l’équipement de réfrigération • les autres produits commerciaux et industriels RNCan envisage de modifier le Règlement sur l’efficacité énergétique afin de mettre en place des normes minimales de rendement énergétique (NMRE) uniformes à l’échelle nationale pour les fenêtres. Les produits fabriqués et vendus dans la même province ou le même territoire ne relèvent pas de la compétence fédérale. Toutefois, les réglementations provinciales ou territoriales s’appliqueraient à la vente de produits dans cette province ou ce territoire. Les fournisseurs de produits consommateurs d’énergie ont des responsabilités en vertu de la Loi et de son Règlement. Aux termes de la Loi, un « fournisseur » est : • Un fabricant de matériels consommateurs d’énergie établi au Canada; • Un importateur de matériels consommateurs d’énergie; • Un vendeur ou loueur de matériels consommateurs d’énergie acquis, directement ou indirectement, auprès du fabricant ou de l’importateur de ces produits au Canada. Le régime canadien de conformité et d’application en matière d’efficacité énergétique repose sur la vérification par une tierce partie afin de s’assurer que tous les produits réglementés importés au Canada et expédiés entre provinces et territoires sont conformes aux normes citées dans le Règlement sur l’efficacité énergétique. Le Règlement exige que tous les produits consommateurs d’énergie prescrits portent un sceau de vérification de l’efficacité énergétique autorisé par un organisme de certification accrédité par le Conseil canadien des normes (CCN). Le sceau de vérification signifie que le rendement énergétique du produit a Ressources naturelles Canada Page 4 de 23
Octobre 2018 été vérifié par l’organisme de certification et qu’il est conforme à la norme prescrite. Il constitue une preuve tangible pour les organismes de réglementation, l’industrie et les consommateurs que le rendement énergétique des produits portant de tels sceaux a été testé et vérifié de manière cohérente par un organisme compétent et indépendant. Principes directeurs RNCan a défini les principes directeurs suivants, en s’inspirant du Cadre fédéral-provincial-territorial élaboré en 2016, pour faciliter l’élaboration de la réglementation nationale sur l’efficacité énergétique des produits de fenêtrage. Ces principes orienteront la réflexion lorsque nous engagerons des discussions sur la réglementation potentielle : A. Uniformité Les normes fédérales devraient maximiser l’uniformité entre les codes du bâtiment et les réglementations provinciales afin de créer des conditions équitables pour l’industrie dans tout le pays, de percer de nouveaux marchés et de rationaliser les exigences réglementaires dans toutes les provinces et tous les territoires. B. Cohérence L’élaboration de la réglementation cadrerait avec la Feuille de route pour la transformation du marché, dont la portée est plus vaste, à titre d’activité complémentaire visant à éliminer les obstacles du marché à l’obtention de produits de plus grande efficacité. La réglementation serait le fruit d’une collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, reposerait sur les résultats communs et serait éclairée par des priorités collectives. C. Effet bénéfique Les effets bénéfiques sur l’économie et l’environnement attribuables aux économies d’énergie devraient être mesurables, vérifiables et prévisibles. Les résultats devraient appuyer l’engagement du Canada consistant à réduire ses émissions de GES. D. Transparence Le projet de règlement sera élaboré de manière ouverte, transparente et rapide avec la participation de toutes les parties prenantes ayant manifesté leur intérêt. En outre, les intervenants de différents paliers gouvernementaux, de l’industrie et du milieu universitaire ont une expérience et des points de vue précieux qui doivent être communiqués et mis à profit afin d’atteindre une efficacité énergétique maximale des produits. E. Stratégie L’adoption d’un règlement fédéral sur l’efficacité énergétique des fenêtres vient en appui aux autres mesures que RNCan prévoit de mettre en œuvre pour transformer le marché en vue d’augmenter l’efficacité énergétique 6. F. Orientation vers l’avenir 6 Tracer la voie jusqu’en 2030 et au-delà : Feuille de route pour la transformation du marché de l’équipement écoénergétique dans le secteur du bâtiment – Appuyer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, août 2018. Ressources naturelles Canada Page 5 de 23
Octobre 2018 Les normes d’efficacité énergétique définies dans le règlement proposé seront progressivement renforcées pour amener le marché à respecter les niveaux les plus élevés possible sur le plan technologique, tout en demeurant réalisables sur le plan économique au moment de la mise en œuvre. De plus, comme nous le verrons plus loin dans le présent document, on accordera une importance particulière au paramètre mis de l’avant dans le règlement pour quantifier le rendement des fenêtres en raison de son rôle potentiellement déterminant dans l’amélioration du rendement à long terme. Objectifs ambitieux En 2017, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Énergie ont approuvé le document Stratégies de transformation du marché pour l’équipement consommateur d’énergie dans le secteur du bâtiment – Appuyer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, dans lequel on a introduit les objectifs ambitieux suivants pour les fenêtres et abordé certains des obstacles du marché qui devront être surmontés pour atteindre ces objectifs. Ces objectifs ambitieux constituent la base et le point de départ des nouvelles discussions à propos de la réglementation potentielle visant les fenêtres, de même que d’autres produits de fenêtrage comme les portes coulissantes, les portes à charnière et les puits de lumière. Tableau 1 : Objectifs ambitieux en matière d’efficacité pour les fenêtres À court terme (d’ici 2022) À moyen terme (d’ici 2025) À long terme (d’ici 2030) Facteur U maximal de 1,61 Facteur U maximal de 1,22 Facteur U maximal de 0,82 (soit un rendement (soit un RE de 34) (soit un RE de 44) énergétique [RE] de 25) Discussion RNCan invite tous les intervenants à lui faire part de leurs commentaires afin de contribuer à l’élaboration préliminaire de la réglementation fédérale sur l’efficacité énergétique des produits de fenêtrage. Pour contribuer à éclairer ces commentaires, un certain nombre de questions précises sont présentées ci-dessous. RNCan souhaite recevoir des opinions, des renseignements et des données relativement à ces questions, ainsi qu’à tout autre aspect du processus. Portée RNCan songe à une portée qui engloberait les produits de fenêtrage préassemblés destinés à être installés dans des bâtiments résidentiels de faible hauteur (moins de 5 étages) et des bâtiments non résidentiels dont la surface utile est de 600 m2 ou moins. Cela assurerait la cohérence avec la portée des règlements provinciaux existants (conformément à l’annexe 1). Les produits pourraient être introduits selon une approche graduelle afin d’accorder aux fabricants suffisamment de temps pour mettre au point de nouveaux produits. Le tableau ci-dessous présente trois scénarios possibles à examiner, ainsi que les types de fenêtres visés à chaque phase pour atteindre les objectifs ambitieux précédemment mentionnés. Ressources naturelles Canada Page 6 de 23
Octobre 2018 Tableau 2 : Introduction progressive des produits de fenêtrage Portée Phase 1 (2022) Phase 2 (2025) Phase 3 (2030) Scénario A • Fenêtres • Puits de lumière • Renforcement des • Portes coulissantes en verre • Renforcement des NMRE pour les et portes à charnières NMRE pour les produits déjà produits déjà introduits introduits Scénario B • Fenêtres • Portes coulissantes • Renforcement des en verre et portes à NMRE pour les charnières produits déjà • Puits de lumière introduits Scénario C • Fenêtres • Toutes les portes • Renforcement des • Portes coulissantes en verre • Puits de lumière NMRE pour les et portes à charnières dont le • Renforcement des produits déjà vitrage correspond à xx % NMRE pour les introduits produits déjà introduits RNCan envisage d’introduire d’abord les normes pour les fenêtres, car ces dernières constituent la grande majorité des produits de fenêtrage vendus. L’adoption de normes pour les fenêtres à la phase 1 (facteur U = 1,61) devrait être réalisable pour la plupart des produits sur le marché. Les puits de lumière peuvent être considérés comme étant un produit spécialisé. Par conséquent, ils font partie de la phase 2. La question qui se pose est le moment adéquat pour introduire les portes coulissantes en verre. Puisque les portes coulissantes en verre et les portes à charnières dotées d’un vitrage sont considérées comme étant des produits concurrents, il serait sensé de les introduire en même temps. Une option (scénario B) consisterait à introduire les portes coulissantes en verre et les portes à charnières à la phase 2 de manière à donner aux fabricants et aux fournisseurs le temps de se concentrer sur les produits de fenêtrage au cours de la phase 1. Cependant, comme de nombreuses fenêtres, portes coulissantes en verre et portes à charnières sont déjà sur le point d’atteindre les NMRE de la phase 1, il est envisageable d’introduire tous ces produits à la phase 1 (scénario A). Une autre option (scénario C) consisterait à accorder la priorité aux normes pour les portes coulissantes en verre en vue de les introduire à la phase 1. Cette option pourrait toutefois entraîner une demande accrue de portes à charnières avec vitrage, lesquelles présentent des fonctionnalités similaires à celles des portes coulissantes en verre. Par conséquent, il conviendrait de réglementer à la phase 1 les portes à charnière qui offrent une proportion minimale de vitrage (à un taux qui en fait un produit comparable aux portes coulissantes en verre). Ressources naturelles Canada Page 7 de 23
Octobre 2018 Question 1a) : Existe-t-il des problèmes prévisibles quant à la portée proposée? Question 1b) : Lequel des trois scénarios présentés ci-dessus vous semble le plus logique? Question 1c) : Quel autre scénario devrions-nous envisager? Norme minimale de rendement énergétique (NMRE) Normes visant des produits particuliers Atteindre les objectifs ambitieux présentés au tableau 1 peut se révéler plus difficile pour certains produits que pour d’autres. Les puits de lumière en sont un parfait exemple. En raison du principe selon lequel la chaleur monte, les puits de lumière doivent répondre à des normes supérieures pour empêcher la chaleur de s’échapper (comparativement à une fenêtre située sur le côté d’une maison). Par conséquent, RNCan envisage d’établir des NMRE distinctes pour les puits de lumière et selon lesquelles le facteur U serait, en théorie, 1,0 point supérieur à celui fixé pour les fenêtres résidentielles dans les objectifs ambitieux. Zones À l’heure actuelle, le programme ENERGY STAR et les codes du bâtiment utilisent des zones climatiques pour définir les critères d’efficacité énergétique pour les produits de fenêtrage extérieur. À compter de 2020, le programme ENERGY STAR ne fera plus appel aux zones climatiques. Une seule norme de rendement s’appliquera à tout le Canada. Les codes du bâtiment continueront d’utiliser les zones climatiques, car ils sont appliqués au point d’installation. Comme les critères ENERGY STAR s’appliquent au point de vente, le lieu d’installation n’est pas connu, ce qui rend les zones moins pertinentes. Attendu que la réglementation nationale ira dans le même sens que le programme ENERGY STAR, RNCan envisage d’imposer un niveau de rendement unique pour tout le Canada, même si certaines régions du pays auront besoin d’exigences plus strictes, du moins à court terme (jusqu’à la mise en œuvre des phases 2 et 3). Question 2a) : À votre avis, y a-t-il lieu de s’inquiéter quant à l’atteinte des objectifs ambitieux pour les produits de fenêtrage suivants? • Les fenêtres résidentielles • Les portes à charnières avec vitrage • Les portes coulissantes en verre • Puits de lumière Ressources naturelles Canada Page 8 de 23
Octobre 2018 Phases Indiquer clairement l’entrée en vigueur de la réglementation future et les niveaux de rendement attendus permettrait de donner un préavis aux parties prenantes en plus d’apporter une plus grande certitude sur le marché. Une façon de procéder consiste à codifier de multiples phases dans le projet de règlement plutôt que de les intégrer au moyen de modifications réglementaires successives et distinctes. La codification de toutes les phases dès le départ serait conforme aux objectifs ambitieux ainsi qu’au principe directeur selon lequel nous devons adopter une « Orientation vers l’avenir », dans la mesure où elle permettrait aux entreprises de prendre des décisions aujourd’hui en connaissant les exigences futures. Cette approche ne serait pas sans risque, car des modifications pourraient être nécessaires s’il devenait évident que les principaux obstacles du marché (disponibilité, accessibilité, sensibilisation, abordabilité et acceptabilité) 7 ne sont pas surmontés à temps. Le tableau 3 ci-dessous illustre quelques scénarios possibles, selon différents niveaux de facteur U exigés (et leur valeur de RE équivalente). Le scénario A cadre avec les objectifs ambitieux présentés dans le tableau 1. Ces objectifs s’appuient sur les travaux entrepris jusqu’à présent pour comprendre l’efficacité énergétique de base des fenêtres vendues sur le marché canadien et sur la voie à suivre pour effectuer la transition vers des technologies de prochaine génération d’ici 2030 selon une approche progressive qui permet aux acteurs du marché de s’adapter. Dans le scénario B, l’introduction des NMRE serait reportée à la phase 2. Ainsi, les intervenants de l’industrie auraient le temps de s’habituer aux exigences en matière de reddition de comptes prévues par la réglementation sans avoir à satisfaire aux exigences de conformité. En d’autres mots, les fabricants seraient tenus de faire tester leurs produits par des tiers en vue de soumettre des rapports sur leur efficacité énergétique. Toutefois, ils n’auraient pas à respecter les NMRE proposées. Les autres phases seraient toujours codifiées dans la réglementation, ce qui donnerait à l’industrie une certitude quant à la date à laquelle elles entreront en vigueur. Dans le scénario C, l’objectif ambitieux final (facteur U = 0,82 ou RE = 44) serait considéré comme une norme préliminaire, ce qui signifie qu’elle n’entrerait en vigueur que lorsqu’elle serait activée par une modification réglementaire postérieure à la modification proposée. Cette approche aiderait les fabricants avec la planification de leurs produits et permettrait d’axer les activités de recherche et développement sur un objectif précis. L’un des risques de cette approche est que les normes préliminaires peuvent ou non être introduites dans la réglementation future, puisque ce choix reviendra aux décideurs politiques au pouvoir dans plusieurs années. 7 Les obstacles à la transformation du marché des fenêtres sont présentés dans le document suivant : https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/emmc/pdf/Market-Transformation-Strategies_fr.pdf Ressources naturelles Canada Page 9 de 23
Octobre 2018 Tableau 3 : Scénarios relatifs aux NMRE Exigences Phase 1 (2022) Phase 2 (2025) Phase 3 (2030) Scénario A Facteur U maximal de 1,61 Facteur U maximal de Facteur U maximal de 0,82 (soit un rendement 1,22 (soit un RE de 44) énergétique [RE] de 25) (soit un RE de 34) Scénario B Aucune NMRE. Production Facteur U maximal de Facteur U maximal de 0,82 de rapports et étiquetage 1,22 (soit un RE de 44) seulement. (soit un RE de 34) Scénario C Facteur U maximal de 1,61 Facteur U maximal de Facteur U maximal de 0,82 (soit un rendement 1,22 (soit un RE de 44) – cette énergétique [RE] de 25) (soit un RE de 34) exigence serait introduite en tant que norme préliminaire, laquelle sera activée par une future modification réglementaire Question 3a) : Les parties prenantes souhaiteraient-elles que les trois phases soient prévues dans la réglementation (2022, 2025 et 2030)? Ou préféreraient-elles connaître uniquement les phases à court et moyen termes (2022, 2025) ou seulement à court terme (2022)? Question 3b) : Serait-il utile que la première phase ne comprenne aucune NMRE, seulement une obligation d’étiquetage et de production de rapports? Question 3c) : Selon vous, les normes préliminaires pourraient-elles contribuer à ouvrir la voie au développement de la technologie des fenêtres de nouvelle génération ou présentent-elles plutôt un risque pour l’entreprise (advenant que les normes préliminaires ne soient pas adoptées dans la réglementation)? Ressources naturelles Canada Page 10 de 23
Octobre 2018 Exigences en matière de rendement a. Paramètres d’efficacité énergétique du fenêtrage Plusieurs paramètres permettent de déterminer l’efficacité énergétique des fenêtres : Facteur U : mesure de la résistance à la perte de chaleur. Étant donné que les produits de fenêtrage font partie du mur extérieur, il s’agit d’un bon indicateur de leur influence sur le transfert d’énergie de l’enveloppe d’un bâtiment. Rendement énergétique (RE) : Il s’agit d’un indicateur composite qui combine l’effet de la perte de chaleur (facteur U), du gain de chaleur solaire (CGCS) et des fuites d’air. Coefficient de gain de chaleur solaire (CGCS) : fraction du rayonnement solaire admis à travers la surface vitrée d’un produit de fenêtrage, soit transmise directement ou absorbée et ensuite libérée sous forme de chaleur à l’intérieur d’une maison. Le CGCS réduit la consommation énergétique du bâtiment pendant les saisons froides, mais peut contribuer à l’augmenter pendant les saisons chaudes, lorsqu’un système de climatisation est utilisé. Fuite d’air : Ce paramètre indique la quantité d’air qui traverse les fissures de l’assemblage du produit de fenêtrage. Historiquement, le facteur U et le RE ont été intégrés comme critères de spécification dans les voix de conformité du programme ENERGY STAR Canada depuis sa création en 2004. Le facteur U est un indicateur largement utilisé en Amérique du Nord par les gouvernements provinciaux et dans le cadre du programme ENERGY STAR des États-Unis et de l’International Energy Conservation Code ou « IECC » (le principal code du bâtiment en vigueur chez nos voisins du Sud). À l’heure actuelle, la Colombie-Britannique utilise exclusivement le facteur U, tandis que l’Ontario, le programme ENERGY STAR Canada et le Code national du bâtiment autorisent l’utilisation tant du facteur U que du RE pour satisfaire aux exigences. L’indicateur de fuite d’air est une composante du paramètre RE et n’est jamais utilisé seul. L’expérience acquise à ce jour a démontré que presque tous les modèles de fenêtres affichent une faible valeur de fuite d’air lors des tests. RNCan n’imposera donc pas une valeur de fuite d’air comme exigence réglementaire. Étant donné la différence considérable entre les températures intérieures et extérieures pendant les mois hivernaux au Canada, le facteur U est un indicateur idéal de la capacité des produits de fenêtrage à retenir la chaleur dans la maison au lieu de la dissiper à l’extérieur. Comme le paramètre RE dépend de la quantité d’énergie solaire atteignant le vitrage, il peut exister un large éventail de mesures du rendement énergétique pour un produit donné, selon la saison, la couverture nuageuse, l’orientation (orientée vers le soleil ou du côté opposé) et la proximité d’autres structures. Il en va de même pour le CGCS. Un produit ayant deux valeurs apparemment équivalentes pour le facteur U et le RE peut donner des résultats très différents. Si le facteur U intégré dans l’indicateur composite RE est très élevé, la fenêtre occasionnera des pertes d’énergie Ressources naturelles Canada Page 11 de 23
Octobre 2018 thermique plus rapidement qu’elle ne profitera de gains de chaleur solaire, ce qui entraînera un rendement plus médiocre que prévu. Ce principe est particulièrement vrai en climats froids. Ainsi, l’un des principaux avantages de l’emploi du facteur U est qu’il semble offrir une meilleure prévisibilité des économies d’énergie en situation réelle, pour des résultats comparables aux mesures obtenues en laboratoire. De plus, les fenêtres à RE élevé peuvent entraîner un rendement incohérent ou indésirable au cours d’une année. Pendant les mois d’hiver et d’automne au cours desquels le ciel est couvert, les fenêtres ayant une valeur de RE élevée en raison d’un puissant CGCS (plutôt qu’un facteur U faible) pourraient offrir un rendement énergétique insuffisant. En été, les fenêtres à RE élevé peuvent avoir comme conséquences inattendues de piéger l’excédent de chaleur dans la résidence, ce qui accroît les besoins en matière de climatisation. Cependant, dans certaines situations, une fenêtre avec un CGCS élevé peut être très bénéfique afin d’utiliser l’énergie solaire pour chauffer une maison; la conception et l’emplacement de ces fenêtres constituent des paramètres clés des maisons passives. Comme l’illustre l’exemple précédent, le facteur U est plus approprié en tant que mesure normative à l’échelle nationale, tandis que le RE ou le CGCS peuvent fournir un aperçu utile des avantages d’une fenêtre donnée destinée à être installée d’une manière déterminée et à un endroit précis. L’un des inconvénients de l’utilisation du facteur U réside dans le fait que les fenêtres pour lesquelles la valeur de cet indicateur est faible sont généralement construites avec plusieurs épaisseurs de vitre, ce qui alourdit leur poids. Plus le climat est froid, plus les produits de fenêtrage doivent avoir un faible facteur U (et être plus lourds) pour maintenir l’efficacité énergétique. Certains craignent que les fenêtres lourdes soient plus difficiles à installer et à sceller à l’enveloppe du bâtiment, ce qui pourrait contribuer à augmenter la consommation énergétique de la maison. L’un des avantages de l’utilisation du RE comme critère s’inscrivant dans la réglementation nationale est qu’il peut ouvrir la voie à la fabrication de fenêtres plus légères, étant donné qu’un revêtement à couche mince permet généralement d’obtenir un gain d’énergie solaire élevé. Ces types de fenêtres sont généralement moins coûteux à fabriquer et plus faciles à installer. Le poids des unités est particulièrement important lors de l’installation de puits de lumière. Une inquiétude associée à l’adoption du facteur U comme paramètre national est qu’il rendrait le CGCS obsolète et réduirait le nombre d’options offertes aux consommateurs à la recherche de produits favorisant les gains en énergie solaire passive. Toutefois, un examen de la base de données ENERGY STAR indique que même si le facteur U diminue, le CGCS moyen des fenêtres actuellement vendues demeure relativement constant (voir le tableau 4 ci-dessous). Cet exemple démontre que si le facteur U devait être utilisé dans la réglementation nationale, les consommateurs pourraient toujours choisir des fenêtres répondant à leurs exigences de conception uniques en matière de CGCS. Ressources naturelles Canada Page 12 de 23
Octobre 2018 Tableau 4 : CGCS associé à trois niveaux de facteur U Facteur U Nbre de maximal modèles Plage du CGCS CGCS moyen CGCS médian 1,61 972 417 De 0,06 à 0,67 0,2582 0,24 1,22 116 489 De 0,06 à 0,65 0,2548 0,23 0,82 1 745 De 0,09 à 0,54 0,2455 0,23 Comme le démontre l’analyse technique ci-dessus, de nombreux éléments doivent être pris en considération avant de sélectionner le ou les paramètres pertinents pour le projet de règlement. Le tableau 5 résume l’évaluation faite par RNCan des avantages et inconvénients associés à l’adoption de chacun de ces paramètres. Tableau 5 : Résumé des paramètres : facteur U et RE Avantages Inconvénients Facteur U • Mesure simple et unique • Risque d’entraîner la fabrication (coefficient de transmission de produits de fenêtrage pour thermique) lesquels les économies d’énergie • Économies d’énergie plus potentielles seront sous-évaluées prévisibles (rendement en (puisque les effets de la chaleur laboratoire comparativement à solaire passive qui pénètre une celui en situation réelle) pièce ne sont pas pris en compte) • Utilisation fréquente par d’autres • Risque de mener à la fabrication autorités (Ont., C.-B., CNB et de produits potentiellement plus programme ENERGY STAR lourds, et donc plus coûteux à Canada) fabriquer et à installer, en raison • Importance particulière du des technologies de fabrication rendement thermique dans les actuelles régions canadiennes les plus froides RE • Favorise la mise au point de • Surévaluation potentielle du produits de fenêtrage moins rendement énergétique, ce qui dispendieux aurait pour effet de créer une • Permet aux fabricants de incertitude quant aux économies concevoir des produits pour un d’énergie (puisque les gains large éventail d’utilisations potentiels de chaleur solaire ne seraient pas réalisés les jours où le ciel est couvert) • Risque de ne pas constituer un bon paramètre universel (les Ressources naturelles Canada Page 13 de 23
Octobre 2018 revêtements de divers degrés d’émissivité peuvent entraîner un large éventail d’effets différents selon le climat et l’orientation) • Pertinence moins élevée (utilisé par moins d’autorités que le facteur U) • Risque associé aux produits à RE élevé qui tendent à laisser pénétrer une chaleur excessive dans les pièces et qui, par conséquent, ne seraient potentiellement pas appropriés pour les maisons hautement isolées de l’avenir Comme mentionné dans le présent document, RNCan a l’intention de se référer aux principes directeurs susmentionnés pour guider l’élaboration du projet de règlement. Le tableau 6 illustre la manière dont la sélection du facteur U ou du RE cadre avec ces principes directeurs. Tableau 6 : Application des principes directeurs à la sélection des paramètres Principes directeurs Paramètre Justification cadrant le plus avec le principe directeur Uniformité Facteur U Le facteur U assurerait une plus grande harmonisation. Le RE voit sa pertinence en tant que paramètre s’effriter dans certaines réglementations provinciales (p. ex., en C.-B.), où il n’est plus du tout utilisé. Cohérence Facteur U L’adoption d’un paramètre à l’échelle nationale favoriserait le commerce entre les provinces. Elle viendrait également en appui à l’ensemble des résultats et des priorités du Cadre, lesquels visent à bâtir une économie verte et à réduire les GES. Effet bénéfique Facteur U ou RE On considère que le facteur U permet une meilleure prévisibilité des estimations relativement aux économies d’énergie réalisées et aux GES évités sur une base annuelle. Le paramètre RE peut favoriser le développement de produits à gain d’énergie solaire élevé, lesquelles permettent des économies d’énergie annuelles plus importantes, mais uniquement lorsque certains facteurs relatifs à la Ressources naturelles Canada Page 14 de 23
Octobre 2018 conception (climat et orientation) sont respectés. Transparence À déterminer Le présent document offre l’occasion aux intervenants de différents paliers gouvernementaux, de l’industrie et du milieu universitaire d’aider RNCan à sélectionner le ou les paramètres d’efficacité énergétique pertinents. Orientation vers Facteur U L’enveloppe du bâtiment de l’avenir offrira plus de l’avenir résistance thermique que jamais auparavant. Par conséquent, la sélection des produits de fenêtrage sera de plus en plus importante pour satisfaire aux exigences de résistance thermique globale d’un bâtiment. La sélection du facteur U comme paramètre orienterait les activités de recherche et développement vers la technologie du vitrage isolant, tandis que le RE axerait ces mêmes activités sur les revêtements à couche mince ou à en développer de nouveaux. À la lumière de tous les éléments présentés dans cette analyse comparative entre le facteur U et le RE, RNCan invite toutes les parties prenantes à lui faire parvenir leurs commentaires afin de l’aider à sélectionner le ou les paramètres optimaux pour mesurer le rendement en matière d’efficacité énergétique des produits de fenêtrage. b. Autres paramètres des produits de fenêtrage En plus des paramètres abordés précédemment, bon nombre d’autorités canadiennes exigent que les produits de fenêtrage fassent l’objet d’autres types de mise à l’essai servant à mesurer leur intégrité structurelle. On compte entre autres les paramètres suivants : • Pression de calcul positive et pression de calcul négative : correspond à la pression (exercée par le vent ou l’accumulation de neige) à laquelle un produit est en mesure de résister selon sa conception. Les exigences en matière de pression de calcul positive et négative varient en fonction de l’endroit où se situe le bâtiment, de sa hauteur, ainsi que de l’emplacement de la fenêtre dans le bâtiment. • Pression de résistance à l’infiltration d’eau : mesure la quantité d’eau qui s’infiltre à travers le produit de fenêtrage lorsqu’on applique de l’eau sur la face extérieure en la soumettant à une pression d’air pulsé à grande vitesse. Ces mesures intéressent principalement les responsables du code du bâtiment, les ingénieurs et les architectes plutôt que le propriétaire de maison moyen. Cependant, compte tenu des effets des changements climatiques, la capacité des fenêtres à résister aux éléments pourrait éventuellement susciter un plus grand intérêt. Les produits de fenêtrage vitrés peuvent également être évalués au moyen du paramètre suivant : Ressources naturelles Canada Page 15 de 23
Octobre 2018 • Coefficient de transmission visible : pourcentage de lumière passant à travers un vitrage. Cette mesure est principalement associée à la valeur esthétique d’un bâtiment et revêt une importance pour les personnes touchées par la dépression saisonnière. En règle générale, lorsque le CGCS d’une fenêtre est faible, son coefficient de transmission visible l’est également. Ces paramètres supplémentaires permettent d’obtenir d’autres renseignements sur le rendement et la pertinence des divers produits de fenêtrage selon différents usages. Par conséquent, si les intervenants estiment qu’il s’agirait d’une mesure bénéfique, il pourrait être judicieux d’ajouter certains de ces paramètres à l’étiquette ÉnerGuide. Question 4a) : Êtes-vous d’accord avec les avantages et les inconvénients présentés dans cette analyse ainsi qu’avec les liens établis entre les paramètres et les principes directeurs? Question 4b) Si non, veuillez fournir des suggestions à des fins d’examen supplémentaire. Question 4c) Les intervenants souhaiteraient-ils que d’autres paramètres qui ne sont pas liés à l’énergie apparaissent sur l’étiquette ÉnerGuide? Procédure de mise à l’essai RNCan recommande que les tests d’efficacité énergétique des produits de fenêtrage soient effectués conformément à au moins une des procédures de mise à l’essai suivantes. Il s’agit des mêmes procédures actuellement utilisées dans le cadre de la certification ENERGY STAR : • CSA A440.2-14 ou A440.2-18 Rendement énergétique des systèmes de fenêtrage; ou • ANSI/NFRC 100-14 ou ANSI/NFRC 100-17 Procedure for Determining Fenestration Product U- factors [Procédure pour déterminer le facteur U des produits de fenêtrage] ou ANSI/NFRC 200- 14 ou ANSI/NFRC 200-17 Procedure for Determining Fenestration Product Solar Heat Gain Coefficient and Visible Transmittance at Normal Incidence [Procédure pour déterminer le coefficient de gain de chaleur solaire et le coefficient de transmission de la lumière visible à une incidence normale des produits de fenêtrage]. Étiquetage Plusieurs paramètres permettant de mesurer le rendement énergétique ont été dépeints dans le présent document (facteur U, RE et CGCS). Ces paramètres offrent aux consommateurs tous les renseignements dont ils ont besoin pour sélectionner le produit de fenêtrage qui conviendra à l’utilisation prévue, selon le climat, l’orientation et les exigences en matière de chauffage des locaux. Pour aider les consommateurs à comparer différentes fenêtres qui répondent à leurs besoins, RNCan envisage d’introduire un modèle d’étiquette de type ÉnerGuide amovible qui permettrait aux fabricants de fournir des spécifications de rendement sur le produit, comme le facteur U, le RE, le Ressources naturelles Canada Page 16 de 23
Octobre 2018 CGCS, la mesure des fuites d’air, ainsi que d’autres paramètres abordés précédemment. Les fabricants doivent veiller à ce que les valeurs concernant le rendement de la fenêtre indiquées sur l’étiquette aient été vérifiées par une tierce partie. Les parties prenantes sont invitées à participer à la conception de l’étiquette. Il faut trouver le bon équilibre relativement au nombre de paramètres qui apparaîtront sur l’étiquette. Une étiquette comportant de nombreux paramètres serait utile aux consommateurs et aux constructeurs pour faire correspondre les produits de fenêtrage à leurs exigences de conception. Cependant, plus une étiquette comportera de paramètres, plus la certification du rendement énergétique des fenêtres sera coûteuse pour les fabricants. Un exemple d’étiquette est présenté à titre illustratif ci-dessous : Ressources naturelles Canada Page 17 de 23
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