Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO

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Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
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Cahier n°2 du mardi 30 octobre 2018
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Press’tiv@l questionne
l’histoire du journalisme

                                                                                                                    JEAN-MICHEL DELAGE

   À Château-Gontier, Laval, Angers
   et Paris, du 7 au 30 novembre.

                                                                      EHPAD Euphrasie Pelletier
                                                                           9 rue Brault – 49100 Angers

                                                                                                          MADE IN
                                                                                                         mayenne

                                      Avec le soutien de l’État - DRAC des Pays de la Loire
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2                                          Press'tiv@l 2018                                                                                                     Ouest-France
                                                                                                                                                       Mardi 30 octobre 2018

Hervé Brusini : « Hier ressemble à aujourd’hui »
Reporter pendant 25 ans, ex-rédacteur en chef du 20 h de France 2, Hervé Brusini s’occupe des
rédactions web de France TV Info. Il vient présenter l’expo Histoire(s) d’éthique journalistique.
                                           suis dit que nous avions une sorte de                                                      reste de la société et qu’il faut faire en
Entretien
                                           cousinage historique à travers le                                                          sorte que les jeunes générations ne
Hervé Brusini, journaliste,                temps, entre la fin du XIXe siècle où                                                      soient pas « livrées à elles-mêmes
prix Albert Londres 1991,                  nait le journalisme et aujourd’hui. Hier                                                   » face à la multiplication de l’image.
directeur de France TV.Info.               ressemble finalement à aujourd’hui.
                                           Les questions que l’on (se) pose, les                                                         Expliquer le journalisme
   En parallèle de Histoire(s) d’éthi-     rapports de pouvoir, entre journalis-                                                         par un journaliste,
   que journalistique, vous présen-        tes, politiques ou industriels, sont                                                          n’est-ce pas critiquable ?
   tez les modules Retour vers le          finalement les mêmes qu’à l’époque.                                                        Il faut simplement ne pas être ce jour-
   futur de l’info, sur la chaine Fran-                                                                                               naliste doté d’œillères, il faut avoir
   ce info. Comment est née cette            Il faut donc expliquer                                                                   l’esprit critique sur son propre travail,
   double idée ?                             le journalisme ?                                                                         parce que la vérité est primordiale.
Elle est née parce qu’en juillet 1918,     Ce n’est pas important de l’expliquer,                                                     Les mots sont tellement à double
certains journalistes se sont dit : « On   c’est essentiel ! Le journalisme est un                                                    tranchant, comme le dit Thomas
est dans une période de défiance           élément de la démocratie. Le citoyen                                                       Legrand (éditorialiste à France
épouvantable pour la presse (corrup-       informé peut prendre des décisions                                                         Inter) : « Non pas que je ne sais rien
tion, scandales, accusations de bour-      et élire des représentants qui pren-                                                       mais je sais que le journalisme n’est
rage de crâne, pots-de-vin…), il faut se   nent des décisions pour la cité.                                                           pas une science exacte, il est une
doter d’une charte éthique, d’une            Aujourd’hui, l’information est pro-                                                      science terriblement humaine. »
déontologie professionnelle ! » Ils ont    duite par les citoyens eux-mêmes.                                                             Le journalisme est un agent du
constitué le fameux SNJ (syndicat          Ce changement de dimension est                                                             débat, pas une vérité définitive. C’est
national des journalistes) et rédigé les   crucial, c’est ce qui fait – à titre per-                                                  ce mélange d’humilité et de nécessité
dix commandements des journalis-           sonnel – que je plaide pour un ensei-                                                      qui fait l’importance de cette exposi-
tes.                                       gnement dans les établissements             Hervé Brusini sera présent, pour la            tion : une société sans journalistes est
   Avec le Centenaire de cette créa-       scolaires du journalisme. Je pense          Grande soirée du Press’tival, le 23            une société totalitaire. Le journalisme
tion, et comme nous vivons nous-mê-        qu’il faut l’inclure dans les program-      novembre.                     NATHALIE GUYON   est lié à la liberté.
mes une crise profonde, avec le            mes ! Les problématiques mondia-
numérique ou les fausses nouvelles         les, les réseaux sociaux et leurs           importe du changement. Je crois que                           Propos recueillis par
devenues fausses informations, je me       impacts, les fake news : tout cela          les journalistes doivent s’ouvrir sur le               Timothée GIGAN SANCHEZ.

Un festival en constante évolution                                                     Chaunu : « Le vrai combat, il est dans l’unité »
« C’est un partenariat qui durera. »
Philippe Henry, maire de Château-
Gontier et président de la commu-
                                           vité porte ce rendez-vous, c’est uni-
                                           que en France. Mais on reste à notre
                                           dimension, même si on accueille
                                                                                       «     On fait partie d’un des rares pays
                                                                                       à avoir la capitale et tout le reste qui
                                                                                       n’est que province. Ce truc « provin-
nauté de communes du Pays de Châ-          des journalistes nationaux, syriens         ce/capitale », c’est vraiment la mala-
teau-Gontier, assure le Press’tiv@l de     ou colombiens. » Surtout, le Pres-          die française. Et les Français ne s’en
son soutien. « La confiance, née avec      s’tiv@l a su s’entourer, avec de nou-       rendent pas compte, ils sont fascinés
le festival du Scoop, jusqu’en 2012,       veaux partenariats, constuits sur le        par cette idée que tout est pyramidal.
on l’a gardée avec l’indépendance          temps : France TV, Premières Lignes,           Il est là le vrai combat, il est dans
du Press’tival. Ce moment est              Ouest-France, l’ECPAD ou l’AFP en           l’unité, que vous dessiniez pour vous          Chaunu sera au Press’tiv@l, vendredi
important, avec des rencontres, des        sont.                                       ou pour le premier quotidien de Fran-          23 novembre.     | CRÉDIT PHOTO : VINCENT AMIOT

expositions, des projections et des          Après l’investigation, thématique         ce. Ouest-France est idéal pour tou-
débats, pour tous les publics. »           traitée en 2017, le Press’tiv@l s’inté-     cher le plus grand monde car on
                                           resse au « Journalisme, toute une His-      s’adresse à plein de catégories socia-         nées au grand public, des personnali-
   Toute une histoire                      toire ». « On va évoquer l’évolution du     les… Sauf les jeunes.                          tés qui viennent et un vrai travail de
  Pour le vice-président du Pays de        journalisme, à travers son histoire,           Arriver à parler du métier de journa-       réflexion. Avec le Press’tival, on est
Château-Gontier, Serge Guilaumé : «        et se rendre compte des similitudes         liste, de l’actualité, de l’information :      dans l’anti métropole. C’est le grand
Le Press’tival permet de compren-          entre la propagande d’il y a 150 ans        c’est primordial. Que le Press’tival se        combat politique des prochaines
dre les codes du journalisme. Si on        et les fake news d’aujourd’hui »,           passe à Château-Gontier, dans une              années. Sans faire du Jean-Pierre
prend le temps de les découvrir,           annonce Jean-Marie Mulon.                   ville intermédiaire, dans un départe-          Pernaut, il faut reprendre les idéaux
alors on pourra mieux décrypter              Deux nouveaux temps forts sont            ment avec une identité assez forte,            de la Révolution. Parce que c’est un
l’information et le travail des journa-    également prévus, cette année, les          c’est vraiment bien. Ce festival est un        pays qui a raté son aventure, un
listes.»                                   14 et 22 novembre : les Presstivalien-      laboratoire, avec des choses don-              grand pays qui a une espèce de
   Le Press’tiv@l Info poursuit son che-   nes. « Comme une méridienne, on             nées au grand public, des personnali-          maladie psychiatrique par rapport à
min, du 7 au 30 novembre, avec une         s’installe, on profite et on se fait        tés qui viennent et un vrai travailde          son territoire. Peu de gens l’analy-
7e édition « courageuse, selon Jean-       bronzer l’esprit », conclut le délégué      réflexion. Avec le Press’tivà@l, on est        sent… Car les élites sont à Paris. Le
Marie Mulon, délégué général du fes-       général.                                    dans l’anti métropole. Ce festival est         Press’tival, lui, tente d’analyser. »
tival de journalisme. Qu’une collecti-                                     T. G. S.    un laboratoire, avec des choses don-                               Recueilli par T. G. S.

     LE LIVRE
     EN PAYS DE LA LOIRE
     c’est créer, s’évader, s’enrichir,
     partager, transmettre.
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
Ouest-France
Mardi 30 octobre 2018                       Press'tiv@l 2018                                                                                                                3

Quand la protection de l’enfance « déraille »
Le journaliste et réalisateur Pierre Chassagnieux sera au Presst’iv@l, le 16 novembre. Avec
Stéphanie Thomas il présentera un film sur la dérive de la protection de l’enfance en Angleterre.
                                            qu’il y a une injustice bien réelle et
L’histoire
                                            que, même si les travailleurs sociaux
Comment des enfants peuvent-ils             essayent d’être fidèles à leurs enga-
être enlevés à leurs parents ? C’est la     gements professionnels, il y a un
question posée en toile de fond du          système qui ne va plus.»
documentaire Les enfants volés
d’Angleterre. Dans ce film, diffusé
                                                « La situation de ces parents
pour la première fois le 15 novembre
                                                est fixée, terminée »
2016, sur France 5, les journalistes        Ce système, le duo a choisi de le met-
Stéphanie Thomas et Pierre Chas-            tre en lumière, inspiré de travaux de la
sagnieux s’interrogent sur « le soup-       journaliste Florence Bellone. Tourné
çon de maltraitance future ».               en 2016, le film a été diffusé outre-
  « L’Angleterre a pour ambition de         Manche, via les réseaux sociaux. « Il a
protéger les plus faibles, notam-           été vu par les familles mais les chaî-
ment les enfants, présente Pierre           nes anglaises ne l’ont pas acheté,
Chassagnieux. Mais depuis le Chil-          regrette Pierre Chassagnieux. Nous
dren Act de 1989, le pays protège les       n’avons pas la certitude que les             Dans le film, on découvre l'histoire de Colin Racey (34 ans en 2016, dépendant
enfants en dépit du bon sens. Il les        autorités l’aient vu mais on sait que        des aides sociales) et Claire Fox (24 ans, qui souffre d'épilepsie). Le couple a
protège de leurs parents ! » Les tra-       certains travailleurs sociaux réflé-         perdu sa fille, retirée par les services sociaux trois jours après sa naissance.
vailleurs sociaux anglais ont le droit      chissent là-dessus.» Un rapport des                                                                            DREAM WAY PRODUCTIONS
d’enlever des enfants, au sein de la        Nations-Unies a d’ailleurs alerté les
cellule familiale, s’ils estiments qu’ils   pouvoirs publics britanniques, les           réalisateur. Leurs enfants sont enle-        demment, vous vous en doutez, ce
courent un risque… futur. « Evidem-         questionnant sur cette politique de          vés et placés à l’adoption. Ils n’ont        n’est pas reluisant ! »
ment, à la base, ça a été fait pour le      protection de l’enfant. Pour donner          une chance de les revoir qu’à leur             Avant cette suite (titrée provisoire-
bien de l’enfant. Mais il arrive parfois    suite à ce premier volet qui s’intéresse     majorité, les autres sont trop jeunes        ment Les enfants perdus d’Angleter-
que le système déraille », résume le        à ces parents, sous le coup du Chil-         pour revenir vers leurs parents biolo-       re), le Press’tiv@l met à l’honneur ce
réalisateur. Associé à son amie Sté-        dren Act, qui se voient arbitrairement       giques. » Avec Stéphanie Thomas, le          premier volet, vendredi 16 novembre,
phanie Thomas pour la deuxième              enlever leurs enfants, selon la loi, le      journaliste s’est donc « intéressé à         à 20 h, au cinéma Le Palace de Châ-
fois, Pierre Chassagnieux explique : «      duo travaille sur une suite. « Malheu-       ces enfants placés, pour savoir com-         teau-Gontier.
On aurait pu faire parler les services      reusement, la situation de ces               ment ils avaient été protégés, con-
sociaux. Notre point de vue était           parents est fixée, terminée, statue le       naître leurs parcours et, bien évi-                 Timothée GIGAN SANCHEZ.

Arnaud Roiné : « C’est aux jeunes qu’il faut qu’on s’adresse »
                                                                                                                                      d’EPS). « Avec mes collègues, on
Reportage                                                                                                                             organise des ateliers, entre 12 h et
Quatorze. C’est le nombre d’élèves                                                                                                    14 h, note cette dernière. Cette
présents, le 1er octobre, dans la salle                                                                                               année, on s’intéresse à la photo et la
de documentation du collège Le                                                                                                        vidéo, et on alimente la page Face-
Grand Champ, à Grez-en-Bouère.                                                                                                        book du collège, en parlant de tout
Midi approchant, Jean-Marie Mulon,                                                                                                    ce qu’il se passe dans ce groupe
délégué général du Press’tiv@l, rap-                                                                                                  d’élèves volontaires. »
pelle aux élèves présents de 5e, 4e et                                                                                                   Pour la venue d’Arnaud Roiné, des
3e que « pour savoir où l’on va, il faut                                                                                              volontaires ont fait « une présentation
forcément savoir d’où l’on est ».                                                                                                     de l’exposition, où on voit plein de
   Ce message, il le délivre devant un                                                                                                lieux de l’Elysée, les chambres, les
habitué du festival : Arnaud Roiné. Lui                                                                                               salons, les jardins, commencent Ali-
sait bien que l’éducation et l’accès à                                                                                                cia et Chloé, élèves de 3e. On expli-
la culture peuvent donner envie             À Grez-en-Bouère, grâce au Press’tiv@l, quatorze élèves ont pu rencontrer Arnaud          que combien il y a de photos, qui est
d’aller plus loin. Pendant dix ans, le      Roiné, à l’origine des clichés sur l’Elysée.                     TIMOTHÉE GIGAN SANCHEZ   le photographe.» Lisa et Emma pour-
Lavallois a été photographe officiel de                                                                                               suivent : « On a eu des informations
l’Elysée, avant de se rendre sur les ter-   public-là. C’est aux jeunes qu’il faut       tion aux médias », rappelle Jean-Ma-         écrites, on a été voir sur plusieurs
rains de guerre. « Là, les élèves peu-      qu’on s’adresse si on veut faire bou-        rie Mulon. À Grez-en-Bouère, le festi-       sites.» Et à la question "Comment fai-
vent voir des photographies prises          ger les choses sur le travail des jour-      val se repose, notamment, sur le             tes-vous pour déceler le vrai du faux
en 2002, à l’intérieur du Palais de         nalistes.» Le Press’tiv@l « conduit          travail de Corinne Châtelain (profes-        ?", elles rétorquent que « ce qui est
l’Elysée, présente le photojournaliste.     des actions en direction de 25 éta-          seure-documentaliste), qui enseigne          faux, c’est souvent évident mais il
Comme pour toutes mes exposi-               blissements scolaires des Pays-de-           l’éducation aux medias et à l’informa-       faut faire attention.»
tions, j’ai pensé mon travail pour ce       la-Loire, toutes axées sur l’éduca-          tion, et d’Estelle Rabeau (professeure                                       T. G. S.

                                                                                       Complément d’enquête
                                                                                                                                                                               © Nathalie GUYON

                                                                                       Le magazine d’investigation
      à (re)voir sur
                                                                                       Présenté par Jacques Cardoze
                                                                                       Le jeudi à 22.55
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
4                                          Press'tiv@l 2018                                                                                                       Ouest-France
                                                                                                                                                         Mardi 30 octobre 2018

 AFP PHOTO                                                 GABRIEL BOUYS / AFP                                        JEWEL SAMAD / AFP

« On va vous raconter une histoire complète »
Récent partenaire du Press’tiv@l, l’Agence France Presse met le football à l’honneur via l’expo
Les Bleus dans les yeux des photojournalistes de l’AFP, du 7 au 30 novembre.
Entretien                                  rend compte de l’évolution du maté-
Pierre Fernandez, responsable              riel et des prises de vue. Par exemple,
de la valorisation des contenus            on a vécu en 1998 un moment char-
multimédias à l’AFP.                       nière : on a décidé de basculer au
                                           tout numérique. C’était l’édition avec
  Comment est née cette                    la première stabilisation du matériel
  exposition sur l’équipe                  sur une compétition, couverte de
  de France ?                              bout en bout. En 2018, on n’était plus
On l’a d’abord montée en partenariat       sur la question numérique mais sur la
avec les Assises internationales du        variété des angles. Maintenant, on
journalisme de Tours. En mars 2018,        photographie au-dessus du toit des
Jérôme Bouvier, son directeur, est         stades (avec des robots télécomman-
venu nous dire qu’il serait opportun       dés et des photographes en haut). En
de retracer l’aventure de l’équipe de      Russie, on a donc eu des clichés à vol
France de football, depuis la première     d’oiseau qui venaient s’ajouter aux
édition de la Coupe du monde, en           boitiers télécommandés et aux pho-
1930, à Montevideo (Uruguay). Cette        tographes derrière les buts, ou dans
expo permet de vivre et suivre tout le     les tribunes.
parcours de cette équipe. Et, par
chance, de raconter la deuxième étoi-        Quelles photos
le et cette folle aventure de l’été der-     vous ont marquées ?
nier, en Russie, avec la désormais         Je crois incontestablement que le
fameuse image de Kylian Mbappé             coup de tête de Zidane, en 2006, m’a
sous la pluie battante.                    marqué. On avait demandé à John
                                           MacDougall, l’auteur, de ne pas                Pierre Fernandez était rédacteur en chef du département photo de l'AFP, lors de
  Cette image est si marquante ?           lâcher Zinédine Zidane, pendant cet-           la coupe du monde 1998.                                        MARTIN BUREAU / AFP
À Bayeux, nous avons une opération         te finale de Coupe du monde. Le
nommée Regard des jeunes de 15             joueur était au sommet de son art,             renommée. Puis, le football est dans            tout. Ce qui différencie l’histoire d’hier
ans (12 000 élèves de 3e, en France        personne ne s’attendait à pareil scé-          et en dehors du stade, avec les sup-            et d’aujourd’hui, c’est que, désor-
et à l’international, votent pour une      nario ! Il y a aussi une photo mer-            porters, sur les regards de l’entrai-           mais, on va vous raconter une histoire
des vingt photos proposées, NDLR).         veilleuse d’un autre temps : Just Fon-         neur et des remplaçants, dans les               complète.
C’est cette photo pour l’AFP signée        taine (ci-dessus, à gauche), porté sur         yeux des téléspectateurs, dans les vil-
Franck Fife qui a été primée. C’est        les épaules de ses camarades. Si on            les qui réagissent aux matchs. Ne                             Propos recueillis par
drôle car notre photographe suivait        veut se projeter vers l’avant, il y a Plati-   parlons même pas des personnalités,                    Timothée GIGAN SANCHEZ.
les Bleus, à Clairfontaine, quand il a     ni et sa bicyclette. Platini, Zidane et        comme Maradona et ses grands ges-
appris la nouvelle. Les gens de l’équi-    Mbappé, voilà trois très grands                tes lors de la dernière Coupe du mon-           Du 7 au 30 novembre, au jardin des

                                           «
pe de France étaient très heureux du       joueurs par la photo, le talent et la          de. Le photographe doit être sur                senteurs de Château-Gontier.
choix des collégiens.
                                               Quand je suis entré dans cette agence, en 1985, un reportage consistait à
  Comment se fait le choix                     développer des films et à en faire des tirages. Aujourd’hui, on n’investit pas sur
  des photos exposées ?
Chronologiquement, avec des aléas
                                               une pellicule et tout le monde fait vraiment ce qu’il veut. Mais il n’y a pas plus
                                               de grandes photos ! La qualité de regard et l’excellence des photographes,
                                                                                                                    »
de qualité, de distance par rapport au
terrain et aux joueurs. Montrer les
évolutions technologiques est mer-
                                               c’est ce qui fait la différence, pas le matériel.
veilleux. On conte une histoire et on                                                                                                                          Pierre Fernandez.
                                                                                                                                                                                  © Charles Hermand
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
Ouest-France
Mardi 30 octobre 2018                            Press'tiv@l 2018                                                                                                                        5

Des expositions pour se souvenir

                                                                                                  L’une des photos d’Arnaud Roiné, prise le 27 mars 2017 dans le désert de
« Ramallah, ville normale », de Jean-Michel Delage, montre un quotidien banal                     Timétrine (Mali). Elle fait partie de l’exposition « Des aires de solitudes » visible
dans un contexte anormal. Exposition visible à l’Hôtel de Ville et de Pays de Châ-                à la médiathèque de Pontmain, jusqu’au 30 novembre.                             ARNAUD ROINÉ
teau-Gontier, du 7 au 30 novembre.                                      JEAN-MICHEL DELAGE

                                                                                                  Cette photo, montrant « une cuisine roulante capturée aux Allemands », fait partie
                                                                                                  de l'expo « Nourrir au front », présentée après le Press'tival, du 3 au 21 décembre,
                                                                                                  au Musée d'art et d'histoire, à Château-Gontier.                          ARCHIVES NATONALES

« Noël 1916, à Beaulevrier.» L'une des superbes photographies de l'exposition
« Louis Vallet : les yeux de la Grande guerre », à découvrir dans la chapelle
Saint-Julien du centre hospitalier du Haut-Anjou.        ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA MAYENNE

                                                                                                  « Harbonières (Somme), août 1916 : sortie de l'obus du wagon à munitions.» Avec
                                                                                                  « Images interdites de la Grande guerre », l'ECPAD s'ouvre au public, tout au long
                                                                                                  du festival, dans et à l'extérieur de la chapelle Saint-Julien.    PIERRE PANSIER/ECPAD

« Une choc du 24 septembre 1869 sur le massacre de Pantin.» Visible dans « His-
toire(s) d'éthique journalistique », l'histoire du journalisme, d'hier à aujourd'hui, du
7 au 30 novembre, à la médiathèque du Pays de Château-Gontier.                         BNF

                                                                                                                      Les Bleus dans les yeux
                                                                                                                      des photojournalistes de l’AFP
                                                                                                                    Du mercredi 7 au vendredi 30 novembre 2018
                                                                                                                    Jardins des senteurs à Château-Gontier
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
6                                         Press'tiv@l 2018                                                                                                   Ouest-France
                                                                                                                                                    Mardi 30 octobre 2018

La Grande Guerre comme on ne l'a jamais vue
L'Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) revient
avec un film rare, le 8 novembre, puis avec une exposition photographique, du 7 au 30 novembre.
                                            des images ?
Trois questions à...
                                          François Borot et les documentalis-
Gilles Ciment, directeur-adjoint          tes, responsables des fonds de
de l’ECPAD.                               14-18, ont choisi des images assez
                                          rares pour leur intérêt et parce que
   Vous venez présenter le film           beaucoup n’avaient jamais été mon-
   Fragments de la Grande guerre.         trées. Car, souvent, les réalisateurs et
   Quel est-il ?                          producteurs viennent chercher ce
Il a été réalisé par François Borot à     qu’ils connaissent déjà. Avec ce film,
partir de nos archives. Docteur en        même ici on a découvert des visages
Histoire, François Borot est entré à      qu’on ne connaissait pas du tout.
l’ECPAD comme documentaliste, en
1979. Depuis une quinzaine                   L’ECPAD présente également
d’années, il a signé plusieurs films,        l’exposition Images interdites de
souvent commandés. Là, il s’agit             la Grande guerre, 52 images
d’une initiative de l’établissement, à       jamais vues car censurées...              « Fragments de la Grande guerre » sera projeté jeudi 8 novembre, à 20 h,
l’occasion du Centenaire. Beaucoup        On pense toujours à cette « censure »,       au cinéma Le Palace de Château-Gontier.                                SPCA / ECPAD
de productions ont exhumé nombre          quel que soit le conflit. Il est évident
d’images de nos archives. Mais cer-       qu'il y a un enjeu stratégique à mon-        relations diplomatiques avec les pays        vice cinématographique était pluriel-
taines restaient dans l’ombre. Frag-      trer ou pas certaines choses. Là, on a       non engagés. On voulait garder le            le. Il s’agissait de faire de la propagan-
ments... est une déambulation dans        voulu voir ces images, interdites à          moral général. Autre exemple : dans          de, de constituer des images comme
les archives photographiques et filmi-    l’époque, en se demandant pourquoi           ces fonds censurés, on trouve beau-          preuves pour l’après-conflit, de don-
ques de la SPCA (Section photogra-        elles l’étaient. Par exemple, on mon-        coup d’images de blessés, d’ampu-            ner du crédit et de garder la mémoire
phique et cinématographique de            trait plus facilement des cadavres           tés, d’internés mais on a aussi des          du conflit. Aujourd’hui encore, il faut
l’Armée). Il ne s’agit pas de retracer    d’Allemands que de Français car il           militaires, aptes au combat, dont l’atti-    montrer l’information, faire de la com-
l’histoire de 14-18, mais de l’évoquer    fallait montrer qu’on mettait « la pâté à    tude n’était pas conforme à l’image          munication, constituer des preuves et
à travers des thèmes : les femmes, les    l’ennemi ». On faisait des images de         qu’on voulait donner des poilus. On          établir une mémoire visuelle de
animaux, le moral des troupes...          tout, puis on décidait de les diffuser       ne les montrait pas car ça pouvait ali-      l’engagement des forces armées.
                                          ou pas. On ne voulait pas non plus           menter des polémiques sur d’éven-                    Propos recueillis par Timothée
 Comment s’est fait le choix              fragiliser l’intérieur de la France ou les   tuels « planqués ». La mission du ser-                             GIGAN SANCHEZ.

Louis Vallet, le poilu mayennais qui photographiait
                                                                                                                                    des lieux emblématiques, notam-
L'histoire                                                                                                                          ment à l'est du pays. »
Louis Vallet : les yeux de la Grande                                                                                                  Soldat de la classe 1907, Louis Val-
guerre est l'exposition proposée par                                                                                                let n'avait aucun droit de photogra-
les Archives départementales de la                                                                                                  phier, il était en contravention avec les
Mayenne. Apparue pour la première                                                                                                   réglements militaires « mais en
fois en mai 2018 au festival Ménil'Ima-                                                                                             même temps, on ne lui a rien dit,
ge, elle sera de nouveau visible avec                                                                                               indique Benoit Daydé. Surtout, il
le Press'tival, du 7 au 30 novembre,                                                                                                n'était pas un passionné de la photo
dans et à l'extérieur de la chapelle                                                                                                et pourtant ses clichés sont d'une
Saint-Julien du centre hospitalier du                                                                                               qualité rare et permettent de docu-
Haut-Anjou.                                                                                                                         menter sur tous les aspects de la vie
  « Un fonds de photographies com-                                                                                                  au front.» Pour le soldat, le conflit
me celui-là, c'est vraiment génial »,     Aux Archives départementales de la Mayenne, Cyril Daydé et Benoit Morant                  s'est arrêté le 18 juillet 1918. « Il a été
s'enthousiasme Benoit Morant, en          annoncent « une exposition extraordinaire ».                  TIMOTHÉE GIGAN SANCHEZ      capturé puis détenu, notamment à
charge de la conception scientifique                                                                                                Stettin, en Allemagne, relève Benoit
et culturelle de l'exposition. « Avant    père. » Dans le cadre de la Grande           tisserands et a géré une filature, à         Morant. Il n'en reviendra qu'en 1919.
notre arrivée, le fonds Louis Vallet      collecte, les Archives ont notamment         Laval, jusqu'en 1954.»                       » Avec cette exposition labellisée Mis-
avait déjà été ouvert, poursuit Cyril     récupéré six albums de photogra-               Mort à Laval en 1972, à l'âge de 85        sion Centenaire, les Archives lui ren-
Daydé, directeur des Archives. C'est      phies, prises par Louis Vallet lui-mê-       ans, Louis Vallet a laissé 1 200 cli-        dent hommage et dévoilent 30 tira-
son petit-fils, Dominique Vallet, qui     me. « Le soldat Vallet du 124e Régi-         chés, tous numérisés, pris pendant           ges photographiques « à destination
nous a permis de numériser un nom-        ment d'infanterie de Laval, Sarthois         les quatre années de guerre. « Il nous       du grand public mais aussi de cher-
bre impressionnant de clichés et de       d'origine, a vécu l'essentiel de sa vie      permet de voir la guerre telle qu'il la      cheurs spécialisés dans la photo-
documents, à partir de l'automne          en Mayenne, présente Benoit                  vit et telle qu'il la voit, reprend Benoit   graphie des tranchées ».
2013, appartenant tous à son grand-       Morant. Il était issu d'une famille de       Morant. Ses clichés ont été pris dans                                          T. G. S.
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
Ouest-France
Mardi 30 octobre 2018                      Press'tiv@l 2018                                                                                                                                                               7

La photo de l’affiche « est née d’une histoire »
Jean-Michel Delage signe l'affiche du festival. Il raconte l’histoire de cette photo, en marge
de Ramallah, ville normale, exposition visible à l'hôtel de Pays, du 7 au 30 novembre.
Portrait                                                                                                                                                                            en 2002 par le joueur de violon alto et
  Jean-Michel Delage est photogra-                                                                                                                                                  de bouzouq, Ramzi Aburedwan,
phe. À 54 ans, l'homme s'est frayé un                                                                                                                                               l'association aide des écoles de musi-
chemin dans une profession qui ne                                                                                                                                                   que en Cisjordanie, notamment à tra-
lui tendait pas forcément les bras. «                                                                                                                                               vers l’envoi d’instruments récupérés.
Je vis à Angers, depuis 2008. J’habi-                                                                                                                                               « Ramzi est d'ailleurs un ancien
tais à Saint-Denis. Quand mon fils a                                                                                                                                                gamin des camps de réfugiés de
eu 2 ans, on est partis pour un                                                                                                                                                     Ramallah, à l’époque de la première
meilleur cadre de vie, en Maine-et-                                                                                                                                                 intifada (1987-1992), qui, après avoir
Loire.» Fils de maçon et de secrétaire,                                                                                                                                             joué un jour sur un violon, a été
Jean-Michel Delage a deux passions                                                                                                                                                  sélectionné pour venir au conserva-
« depuis gamin : le voyage et la pho-                                                                                                                                               toire d’Angers.»
to. Jeune, je faisais les 3x8 dans une                                                                                                                                                 En 2014, Al Kamandjâti a permis à
grosse imprimerie, se souvient-il. Un                                                                                                                                               Shehada Shelaldeh, 24 ans, de
jour, on a imprimé un magazine en                                                                                                                                                   séjourner six semaines auprès de
arabe. Je n’y comprenais rien mais il                                                                                                                                               Patrick Robin, maître luthier aux
y avait des photos du nord de l’Inde.                                                                                                                                               Ponts-de-Cé (49), pour fabriquer son
Je voulais y aller !»                                                                                                                                                               premier violon d’art.
  Doté d'un CAP d'ouvrier-imprimeur,                                                                                                                                                   Depuis, il est devenu le premier
le jeune homme a une proposition                                                                                                                                                    luthier palestinien spécialisé dans les
d'embauche mais décide, en 1985,           Dans l'exposition « Ramallah, ville normale », Jean-Michel Delage présente 28                                                            violons et violoncelles. « J’en ai fait
de partir trois mois au Sri-Lanka, en      photos « faites avec mon téléphone portable, en 2013, 2016 et 2017 ».                                                                    une histoire, j’ai suivi la fabrication et
Inde et au Népal. « J'avais déjà voya-                                                                                                 | CRÉDIT PHOTO :   JEAN-MICHEL DELAGE        ça devait s’arrêter là, continue Jean-
gé mais je n’étais pas photographe                                                                                                                                                  Michel Delage. Mais je voulais aller
encore. À 22 ans, je voulais le deve-      tais pas encore prêt, pondère l'Ange-                              le l’émission et « deux jours après,                                  jusqu’au bout. Patrick Robin partait
nir.» Trois ans plus tard, après avoir     vin. Puis un jour, en 1991, j’ai lu par                            j’étais dans un studio avec lui. J'ai                                 dans l’école de musique de Ramal-
sillonné l'Asie pendant 18 mois, il        hasard une offre de stage en photo-                                suivi Faudel pendant longtemps, ça                                    lah, je l’ai accompagné, j’avais trou-
tombera dans un magasin de photo-          journalisme, avec Yan Morvan (pho-                                 m’a permis de vendre beaucoup de                                      vé une autre histoire à faire. Juste
graphie... en Australie. « J’ai entendu    tographe de guerre). C’était peut-                                 photos.»                                                              avant Noël, ils ont terminé les fini-
un mec avec un accent français, il         être ma dernière chance.»                                                                                                                tions du violon, dans le local de She-
m’a mis en contact avec un autre              L'homme y gagnera connaissances
                                                                                                                    Voyages en Palestine                                            hada. L'instrument était destiné à
Français qui avait monté son agen-         et confiance. Il deviendra freelance,                              Puis vint la photo à l'affiche du                                     servir à de très bons musiciens.
ce. Je lui ai vendu quelques photos        dès 1994, et s’installe à Paris. « Des                             Press'tiv@l. « Cette photo, elle est                                  mais la première à en jouer… fut
puis j’ai travaillé pour eux, je faisais   rencontres m’ont facilité la                                       née d’une histoire qui naît d’un pre-                                 Alla, la sœur de Shehada. » C'est cet-
du people, des starlettes locales          tâche, explique-t-il. Un jour de 1996,                             mier voyage à Ramallah (Palestine),                                   te image qui fait l'affiche du
», se souvient Jean-Michel Delage. Le      je passais l’aspirateur et j’ai entendu                            en 2010, avec l'association angevine                                  Press'tiv@l.
début d'une carrière ? « Quand je          à la télé la voix d’un gamin de 14 ans                             Al Kamandjâti ("le violoniste" en ara-
suis rentré en France, je ne me sen-       : Faudel.» Jean-Michel Delage appel-                               be) », explique le photographe. Créée                                             Timothée GIGAN SANCHEZ.

Loïc Méjean redonne la parole à Joseph Wresinski, l’Angevin
« J’ai un parcours atypique mais           longue peine, de toxicomanes, d’ado-                               Cela m’a amené à créer le Festival
assez cohérent, dans le fond. » Voilà      lescents en foyer d’accueil ou d’adul-                             des 37, dans le Pays de Craon (festi-
comment Loïc Méjean définit sa car-        tes en situation de handicap mental.                               val de cinéma avec et pour les habi-
rière, en une phrase. « J’ai commen-       « Le théâtre est un outil de libération                            tants, N.D.L.R.), porté par l’associa-
cé par le théâtre, puis j’ai obtenu un     de la parole pour ceux qui n’osent                                 tion L’Autre vie du papillon. »
diplôme d’éducateur spécialisé             pas la prendre ou en sont privés »,                                  Il sera présent au Press’tiv@l, mer-
(1987) puis j’ai fait 30 ans de théâtre    juge-t-il. Ainsi, le néo-Castrogontérien                           credi 14 novembre, de 14 h 30 à
non-stop », introduit l’homme de           a passé un master Culture et Socié-                                16 h 30, au collège Paul-Emile-Victor
58 ans. Trente années en tant que          té (2011) avant d’engager une thèse                                de Château-Gontier. « On diffusera
comédien et metteur en scène qui le        de doctorat (2013), se demandant                                   Paroles de Wresinski, annonce le
mèneront de Cholet à Paris, en pas-        « en quoi la pratique artistique favo-                             co-réalisateur dudit film avec Thier-                                 Le 14 novembre, LoÏc Méjean évoque-
sant par Laval. « J’ai beaucoup joué,      rise-t-elle la requalification sociale                             ry Charrier et Marc Chevalier. Un                                     ra aussi « Histoire de café », réalisé par
continue-t-il, mais chaque année, je       de personnes en situation de préca-                                documentaire sur la parole de                                         la Lavalloise Ãnanda Safo.
faisais au moins une intervention          rité ».                                                            Joseph Wresinski, né à Angers en                                          TIMOTHÉE GIGAN SANCHEZ
dans des lieux plus ou moins com-             Désormais chercheur en sciences                                 1917, mort en 1988, et ce qu’il en res-
pliqués. »                                 humaines et sociales, Loïc Méjean ne                               te ». Il poursuit : « Ce prêtre hyper laï-                            plus puissante que l’Abbé Pierre. »
  Loïc Méjean multiplie les créations      joue plus mais crée et met en scène.                               que a juste mis des mots sur la pau-                                  Débat ouvert, pour la première Pres-
de spectacles auprès de jeunes             « Mes pratiques ont formé un fil con-                              vreté et les moyens de la vaincre. À                                  stivalienne.
délinquants récidivistes ou détenus        ducteur autour du social, résume-t-il.                             mon sens, sa parole était beaucoup                                                                T. G. S.

                                    Harmonie Mutuelle,
                                         votre partenaire santé
                                                                                                Contactez-nous : relation.partenaire@groupe-vyv.fr
                                              Harmonie Mutuelle, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculée au répertoire Sirene sous le numéro Siren 538 518 473,
                                              numéro LEI 969500JLU5ZH89G4TD57. Siège social : 143, rue Blomet - 75015 Paris.
Press'tiv@l questionne l'histoire du journalisme - Press'tiv@l INFO
8                                          Press'tiv@l 2018                                                                                                          Ouest-France
                                                                                                                                                            Mardi 30 octobre 2018

Tout le programme du Press’tiv@l Info 2018
Le festival de journalisme du Pays de Château-Gontier étend sa présence. Conférences, débats,
rencontres, et expositions sont prévus à Château-Gontier, Laval, Pontmain, Segré, Angers et Paris.
Depuis le 3 octobre, Arnaud Roiné                                                                                                             maltraitance future.
présente sa nouvelle exposition. Des                                                                                                            À Château-Gontier, à 20 h, au ciné-
aires de solitudes donne notamment                                                                                                            ma Le Palace. Entrée gratuite sans
un visage à des militaires français                                                                                                           réservation dans la limite des places
bien loin de chez eux, engagés au                                                                                                             disponibles.
Mali ou en Centrafrique, chargés de
surveiller des territoires immenses et                                                                                                        Lundi 19 novembre
de maintenir la stabilité, en 2013.                                                                                                           Soirée spéciale autour de l’émission
  À Pontmain, à la médiathèque, jus-                                                                                                          Vert de Rage. Journaliste à Cash
qu’au 30 novembre. Gratuit.                                                                                                                   Investigation pendant cinq ans, Mar-
                                                                                                                                              tin Boudot anime désormais une
Du 7 au 30 novembre                                                                                                                           série d’enquêtes sur de grands scan-
Jean-Michel Delage présente l’expo-                                                                                                           dales environnementaux, sur France
sition Ramallah, ville normale, regard                                                                                                        5. Le lauréat du Grand prix vidéo Gil-
sur un quotidien banal qui n’a pas                                                                                                            les Jacquier (Press’tiv@l 2015) vien-
objet d’occulter l’occupation et les                                                                                                          dra expliquer sa démarche.
déboires de tout le peuple palesti-                                                                                                             À Laval, à 20 h, à L’Avant Scène.
nien.                                                                                                                                         Entrée gratuite sans réservation dans
   À Château-Gontier, à l’hôtel de ville                                                                                                      la limite des places disponibles.
et de Pays (1er étage). Gratuit.
   ■ L’Établissement de communica-                                                                                                            Jeudi 22 novembre
tion et de production audiovisuelle de                                                                                                        Presstivalienne #2. Projection du film
la Défense (ECPAD) présente l’expo-                                                                                                           Aviation : l’héritage de 14-18, du
sition d’Images interdites de la Gran-                                                                                                        Mayennais Nicolas Jallot et Jean-
de Guerre, dévoilées pour la première                                                                                                         Baptiste Lucchini. Ou comment la
fois. Parallèlement, les Archives                                                                                                             Grande Guerre a transformé l’engin
départementales présentent Louis           La grande soirée du Press'tiv@l devrait à nouveau faire salle comble.                              volant en véritable arme redoutable.
Vallet : les yeux de la Grande Guerre,                                                              | CRÉDIT PHOTO :   ARCHIVES PRESS’TIV@L     À Laval, de 14 h 30 à 16 h 30, aux
des clichés uniques pris au front par                                                                                                         Archives départementales de la
un poilu mayennais.                        Mercredi 7 novembre                        Hamoud (protagoniste du film et jour-                   Mayenne. Entrée libre et gratuite.
   À Château-Gontier, à la chapelle        Pré-lancement du Press’tiv@l, avec le      naliste syrien) et Julia Pascual (jour-
Saint-Julien du centre hospitalier du      témoignage du journaliste d’investi-       naliste du Monde).                                      Vendredi 23 novembre
Haut-Anjou. Gratuit.                       gation Laurent Richard sur l’associa-         À Angers, à 20 h 15, au cinéma 400                   Grande soirée du Press’tiv@l 2018.
   ■ Histoire(s) d’éthique journalisti-    tion Forbidden Stories, qui protége et     coups. Entrée gratuite sans réserva-                    Son thème : « Journalisme : toute une
que revient sur l’histoire du journalis-   poursuit les sujets de journalistes qui    tion dans la limite des places disponi-                 Histoire ». Jacques Cardoze (journa-
me, d’hier à aujourd’hui. Une exposi-      sont ou pourraient être menacés.           bles.                                                   liste de France 2) est l’invité d’hon-
tion proposée par France TV et le site        À Paris, à 18 h 45, au Press Club de                                                            neur. D’autres invités sont attendus :
de presse de la Bibliothèque nationa-      France.                                    Mercredi 14 novembre                                    Bastien Hugues (France Info), Hervé
le de France.                                                                         Presstivalienne #1. Projection de                       Brusini et Amel Cogard (France Télé-
   À Château-Gontier, à la médiathè-       Jeudi 8 novembre                           Paroles de Wresinski, qui met en                        visions). Le dessinateur de presse
que. Gratuit.                              Projection inédite du film Fragments       lumière la parole laïque importante                     Chaunu croquera les interventions,
   ■ Les Bleus dans les yeux des pho-      de la Grande Guerre, une déambula-         sur la pauvreté du prêtre angevin                       en direct et avec humour.
tojournalistes de l’AFP. L’exposition      tion dans les archives de la SPCA          Joseph Wresinski, disparu en 1988.                         À Château-Gontier, à 20 h, au théâ-
retrace, en 80 photographies, le par-      (Section photographique et filmique        Le comédien ligérien Loïc Méjean,                       tre des Ursulines. Entrée gratuite.
cours de l’équipe de France de foot-       de l’Armée) pour évoquer 14-18. En         co-réalisateur du film, sera présent. Il                Ouverture des portes à 19 h 15. Piè-
ball en Coupe du monde, avec qua-          présence du réalisateur, François          évoquera aussi sa participation au                      ce d’identité obligatoire. Réservation
torze participations depuis 1930 et        Bodot, et des responsables de              film de la Lavalloise Ãnanda Safo :                     à      l’office    de       tourisme :
deux étoiles. En partenariat avec les      l’ECPAD.                                   Histoire de café.                                       02 43 70 42 74 ou tourisme@sud
Assises internationales du journalis-         À Château-Gontier, à 20 h, au ciné-        À Château-Gontier, de 14 h 30 à                      mayenne.com
me de Tours et l’Agence France Pres-       ma Le Palace. Entrée gratuite sans         16 h 30, au collège Paul-Emile Victor.
se.                                        réservation dans la limite des places      Entrée libre et gratuite.                               Du 3 au 21 décembre
   À Château-Gontier, aux jardins de       disponibles.                                                                                       Avec l’exposition Nourrir au front,
la Source et des Senteurs. Gratuit.                                                   Vendredi 16 novembre                                    l’association Comme en 14 et le
   ■ La photographe Mélanie Challe         Mardi 13 novembre                          Projection du film Les enfants volés                    ministère de l’Économie évoquent la
présente son exposition Vision inté-       Projection de Les réfugiés de Saint-       d’Angleterre, en présence de Stépha-                    Grande Guerre, en 250 images, à tra-
rieure, réalisée dans huit pays et qua-    Jouin, présentant un petit village nor-    nie Thomas et Pierre Chassagnieux.                      vers les questions de ravitaillement et
tre continents (Asie, Afrique, Améri-      mand qui choisit, en septembre             Un documentaire poignant sur la                         d’alimentation des soldats.
que, Europe), sur la question de la        2015, d’accueillir une famille de          dérive de la protection de l’enfance                       À Château-Gontier, au Musée d’art
rencontre.                                 migrants. En présence d’Ariane Dou-        outre-Manche, avec des enfants enle-                    et d’histoire. Renseignements au
   À Segré, au Pôle Santé. Gratuit.        blet (réalisatrice), de Muaoya             vés à leurs parents pour soupçon de                     02 43 70 42 74. Gratuit.

                                                                                                                       Louis Vallet
                                                                                  Les yeux de la grande guerre
                                                                                  L
                     Exposition proposée par                                           jusqu’au 30 novembre à la Chapelle Saint-Julien
                     les Archives départementales                                du Centre hospitalier du Haut-Anjou (Château-Gontier)
                     dela mayenne                                                                           et sur les grilles extérieures
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