PRESSE : FAUT-IL SAUVER LE SYSTÈME ? - DOYOUBUZZ
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DOSSIERPRESSE DOSSIERPRESSE
PRESSE : FAUT-IL
SAUVER LE SYSTÈME ?
Avec la crise de la distribution et l’érosion des ventes au numéro, les
diffuseurs ne cachent pas leurs inquiétudes. Les discussions en cours
entre le gouvernement et les acteurs de la filière permettront-elles
de redéfinir le modèle ? Les 15 473 buralistes diffuseurs de presse
s’interrogent.
DOSSIER RÉALISÉ PAR CÉLINE CADIOU
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DOSSIERPRESSE DOSSIERPRESSE
«
Nous aimons la presse, mais celle-ci nous le 2017, 6 074 diffuseurs ont baissé définitive-
rend mal. » Saisie au détour d’une conver- ment leur rideau. Des fermetures particulière-
sation, cette phrase résonne comme un ment sensibles en province, dans les zones les
aveu d’impuissance pour de nombreux bura- moins densément peuplées (80 % des pertes),
listes diffuseurs de presse (8 578 tabacs-presse et à Paris. Aujourd’hui, la filière estime que
et 6 895 bars-tabacs-presse, chiffres Confédéra- le réseau devrait se réduire à 21 000 points de
tion). Elle résume d’ailleurs toute l’ambiguïté vente en 2021 (contre 23 217 en 2017 et 27 497 en
du métier de diffuseur : malgré la fermeture de 2012). Selon Culture Presse, environ 800 points
nombreux points de vente, l’érosion inévitable de vente ferment chaque année.
des ventes au numéro et la pénibilité du métier,
l’activité presse continue d’être attrayante. À
la différence du tabac (et, dans une moindre Sauvetage de Presstalis :
mesure, des jeux de grattage et de tirage), la où en est-on ?
presse jouit d’un large capital sympathie auprès
du public. Certes il est toujours de bon ton de
critiquer les médias, mais, face à la profusion
d’informations et de sources non identifiées
sur Internet, la presse, qu’elle soit généraliste
ou spécialisée, reste un refuge et un solide vec-
teur d’information. De l’avis de la plupart des
buralistes interrogés, la presse est l’une des
activités qui créent le plus d’interaction avec
EN 7 ANS,
le client. De la grand-mère venant chercher son
programme télé à l’adolescent passionné de 6 074 POINTS DE
photographie, du collectionneur de maquettes VENTE EN MOINS Au bord de la cessation de paiements,
réduites à la maman venant régaler son bambin DANS LE RÉSEAU Presstalis connaît à nouveau une crise sérieuse,
d’un ouvrage dessiné… Dans le débit, chacun de l’ampleur de celle de 2012. Auditionnée
(20,7 % DE
cherche son magazine et demande conseil. par le Sénat le 31 janvier, Michèle Benbunan,
Quant à la presse nationale et locale, les « unes » L’EFFECTIF). présidente-directrice générale de Presstalis
n’ont pas leur pareil pour réveiller un com- CETTE ANNÉE, depuis novembre, a confirmé « la gravité de
merce et provoquer les discussions, parfois ENVIRON la situation traversée par l’entreprise, qui
brèves, souvent passionnées voire houleuses. enregistre un résultat négatif d’au moins
800 POINTS
continue d’ailleurs de tourner : chaque jour, le via un système coopératif, elle est inexorable- Si la PQR résiste mieux à 20 millions d’euros en 2017 […] l’ayant déjà
DE VENTE ONT réseau des tabacs diffuseurs de presse écoule ment plombée par une logistique de distribu- l’érosion des ventes, pour
contrainte à retenir 25 % du chiffre d’affaires
la PQN, en revanche,
FERMÉ 4,5 millions d’exemplaires. Sans avance de tion dépassée et déficitaire. rien ne va plus. Les gros dû aux annonceurs ». Le 22 février, la direction
trésorerie à fournir (et malgré de nombreuses éditeurs ont d’ailleurs de Presstalis annonçait devoir mobiliser 140
imperfections !), la presse reste, avec le tabac et Baisse des ventes papier abandonné la vente au
millions d’euros pour s’en sortir. Si pour l’heure
numéro au profit de leur
les jeux, l’un des moteurs économiques de nom- On n'inversera pas la marche de l’histoire : la stratégie digitale. Une les conditions financières du plan de sauvetage
breux débits. Pourtant, malgré ses indéniables digitalisation de l’information et des contenus coûteuse mutation en ne sont pas définitives, il apparaît que l’État
atouts et les passions qu’elle suscite, l’avenir rend certains circuits de vente traditionnels partie financée par une
devrait apporter son aide financière, sous
augmentation du prix des
de la presse papier et celui des diffuseurs sont obsolètes, notamment la vente au numéro des quotidiens papier… forme d’un prêt, et que le reste devrait être
incertains. Le modèle actuel de la distribu- quotidiens nationaux. Entre 2007 et 2014, la dif- ponctionné directement auprès des éditeurs (et
tion et l’obsolescence des systèmes informa- fusion de l’ensemble de la presse quotidienne coopérateurs de Presstalis) via un prélèvement
tiques (Presstel) ne permettent pas de répondre nationale (PQN), gratuite et payante, a reculé de 2,25 % sur les ventes de leurs titres pour
aux défis structurels du secteur (effondrement de 40 %. De l’avis de certains éditeurs et spécia- ceux affiliés à Presstalis, et ce durant quatre
des volumes papier, baisse de la capillarité du listes, la PQN devrait d’ailleurs avoir disparu ans. Un prélèvement ramené à 1 % pour les
réseau, défi logistico-économique lié à l’ap- des kiosques avant 2021. Du côté des maga- éditeurs clients des Messageries lyonnaises
provisionnement des quotidiens). Ce n’est pas zines, si ces derniers résistent mieux, certaines de presse. En interne, le plan de sauvetage
Trop et mal aimée Presstalis, dont les nouvelles difficultés finan- catégories décrochent inévitablement ; c’est le présenté aux syndicats prévoit le licenciement
Au-delà de l’acte de vente, c’est toute la société cières sont apparues au grand jour en janvier, cas des ludiques, de l’information politique et de 300 personnes au sein du groupe (dont
qui s’exprime : que les nouvelles soient drama- qui nous contredira (voir encadré). Paradoxale- générale (IPG : Le Point, L’Obs…) mais aussi 114 au siège), soit environ 20 % des effectifs.
tiques (attentats terroristes…) ou plus légères, ment, la presse donne l’impression d’être trop et des féminins et des « people ». En raison de Parmi les autres pistes évoquées, on retrouve
la presse informe, cultive, scandalise, irrite, fait mal aimée à la fois… Toujours lue et achetée par ces volumes en déclin (corrélés à une hausse également la fin de la diversification numérique,
sourire ; bref, elle fait vivre les commerces et les lecteurs, encadrée par la loi Bichet de 1947 des loyers et des charges, selon le syndicat la vente de l’application Zeens et celle du siège
les commerçants ! Économiquement parlant, et valorisant la diversité des titres (près de 4 000) Culture Presse), de nombreux points de vente social.
malgré l’érosion des ventes au numéro, celle-ci et leur distribution égalitaire sur le territoire ont disparu. Entre décembre 2010 et décembre
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Presstel, outil obsolète « Installé en zone urbaine, ma clientèle se compose c’est toute l’organisation de la filière qui s’ap-
Face à cette perte en capillarité du réseau, les majoritairement de classes populaires. Je vends prête à vivre un grand bouleversement. La
diffuseurs se sentent malmenés par le secteur logiquement moins de titres haut de gamme, comme ministre de la Culture et de la Communica-
lui-même et ont l’impression de « subir leur OUTRE LA je vends rarement des titres spécialisés sur la mon- tion, Françoise Nyssen, l’a récemment annoncé
activité ». Tous les diffuseurs témoignent de la QUESTION DES tagne. C’est aussi du bon sens. » : une vaste réforme de la loi Bichet devrait
même réalité : impossibilité de « régler » leurs INVENDUS, Outre la pénibilité de la gestion des invendus, survenir avant l’été. Quant à la nouvelle pré-
quantités, d’ouvrir ou de fermer la réception de l’absence de réglage participe également à la sidente de Presstalis, Michèle Benbunan
L’ABSENCE
titres, grèves des dépôts de la Société d’agences chute des volumes vendus. « J’ai mis plus d’un (ancienne dirigeante chez Hachette Livre), elle
et de diffusion de la presse (SAD), livraisons D’OUTILS DE an à recevoir un titre comme Le Journal des arts. ne cache pas sa volonté de faire bouger
reportées voire annulées en plein boom d’ac- RÉGLAGE Tous les étés, je demande à être livré (en vain) de
tivité, bordereaux inexistants, pénibilité de la PARTICIPE À la presse étrangère. Afin de ne pas perdre la face
logistique des invendus. Même ceux qui font
LA CHUTE DES
devant un client collectionneur, il m’est même « Comment
preuve de la meilleure volonté sont désabusés. arrivé de commander en ligne sur le site d’Altaya ! »
VENTES, EN j’ai réussi
C’est le cas de Patrick Beord, gérant d’un Mag explique Éric Trottein, buraliste Mag Presse
Presse en centre-ville de Rennes depuis sept EMPÊCHANT à Hennebont (56) depuis vingt ans, avec à reprendre
ans : « Les quantités réceptionnées sur certains LE RÉASSORT 2 400 titres de presse. Quant aux relations com- la main sur
magazines sont telles que je ne peux même pas
ET L’OUVERTURE
merciales entre les diffuseurs et les dépôts, mon réglage »
les mettre en rayon. A contrario, je perds régu- elles sont plutôt… inexistantes.
lièrement des ventes sur des titres que je n’arrive DE NOUVEAUX
Buraliste diffuseur à Villeneuve-Saint-Georges
pas à recevoir ou à avoir en réassort. » Outre la TITRES Allô, le dépôt ? (94), Alain Declercq a réussi à se faire entendre
question d’ordre pratique : l’outil Presstel ne « En 2012, lors de la dernière restructuration de
de son dépôt (indépendant) en jouant sur les
fonctionne pas, le sujet du « réglage » est très Presstalis, un nouveau schéma directeur avait été
conditions commerciales inscrites dans son
sensible dans la filière. En effet, nombre d’édi- imaginé pour réorganiser les dépôts, notamment
contrat. Il livre ici quelques conseils.
teurs ne souhaitent pas donner la main aux ceux gérés par Presstalis et ses filiales SAD. Dans capacité d’investissement, tous les buralistes Selon le syndicat Culture
diffuseurs sur leur réglage (ni même leur per- Déjà opérant à Lyon, les faits, la messagerie n’a pas forcément réduit sa diffuseurs ne sont pas dans cette configuration. Presse, la mise en œuvre
le nouveau concept de l’assortiment à Paris, 1. Relire le contrat qui vous lie à votre dépôt,
mettre d’avoir recours à l’assortiment). « Ils NAP-Maison de la couverture géographique mais a néanmoins taillé Pour nombre d’entre eux, la diversification à notamment dans le cadre qui précise que celui-ci s’engage à fournir un
cherchent à préserver leur pouvoir de décision et Presse permettra une dans ses effectifs », précise Dominique Gil, pré- la marge a déjà eu lieu et l’ajout de nouvelles du projet « Inventer
meilleure visibilité le kiosque de demain » taux d’invendus raisonnable. Alain estime
pensent, à tort, que le marchand pourrait se couper sident du Syndicat national des dépositaires activités nécessite des compétences qu’il n’est
des titres couplée à des de Mediakiosk, a permis ce juste taux à environ 35 %.
de titres dont il a la vente ; un non-sens ! » ajoute opérations d’animation de presse. Résultat ? Dans de nombreuses pas toujours simple d’acquérir sans embau- d’augmenter les volumes
Daniel Panetto, président du syndicat Culture du réseau, le tout associé zones gérées par les SAD, il est tout simple- cher. « Moi, ce que je voudrais avant tout, c’est de venteS grâce à une
à une diversification en meilleure visibilité 2. Prendre rendez-vous avec le gérant du
Presse (ex-UNDP). Une vision partagée par ment impossible de joindre un interlocuteur. développer mon rayonnage presse, faire entrer 200
téléphonie-numérique, des titres. dépôt (ou à défaut le commercial) afin de
Alain Declercq, buraliste installé à Villeneuve- papeterie ou jouets pour « Depuis 2012, les dépôts n’ont de toute façon plus ou 500 nouveaux titres, chose qu’il m’est impos-
discuter de manière constructive, tout en
Saint-Georges (50 mètres linéaires de presse) : enfants. la main sur le réglage et sont contraints, légalement, sible de faire ! J’ai pourtant des segments de marché
expliquant que vous avez le droit de décider. Ne
de distribuer tous les exemplaires qu’ils reçoivent », comme L’Histoire, Le Journal de l’aviation qui
pas hésiter à envoyer une lettre avec accusé de
résume Dominique Gil. se développent », confirme Éric Trottein.
réception. Grâce à ce rendez-vous, Alain a pu
Pris à la gorge entre une rentabilité qui diminue
régler certains titres.
et un système qui semble courir à sa perte, cer- Vers une dérégulation du niveau 3
tains diffuseurs ont choisi d’abandonner ou Vous l’avez sûrement appris par les médias
3. Repasser ses quantités sur Presstel.
du moins de réduire l’activité. C’est le cas de et les annonces des différents syndicats pro-
Couplée à un rendez-vous avec votre
Philippe Pairis, installé depuis sept ans à Six- fessionnels : depuis janvier, l’État et la filière
dépositaire, la démarche a de fortes chances
Fours-les-Plages (Var). « J’ai choisi de réduire presse tentent, comme en 2012, de remettre à
d'aboutir. La vigilance reste de mise : il arrive
l’activité en passant de 17 à 5 mètres linéaires flot la messagerie Presstalis, qui a récemment
souvent que certaines quantités augmentent…
après avoir fait un calcul de rentabilité au mètre dévoilé un déficit d’exploitation de 19 mil-
carré que j’ai comparé aux frais de personnel dédiés lions d’euros. Si ce sauvetage a été décrié par
4. Refuser catégoriquement tous les produits
à l’activité. Face à la prochaine baisse des volumes certains, la décision s’explique par le fait que
hors presse qui ne sont pas prévus dans
de tabac qu’il va falloir combler, j’ai fait le choix celle-ci gère aujourd’hui la totalité des quoti-
le contrat de diffuseur.
de développer les produits à marge : vin, cigarette diens et près de 75 % de la presse magazine
électronique et alcools haut de gamme », explique (données Presstalis). « Compte tenu du poids de
5. Se souvenir que la presse doit être une
le gérant, qui poursuit, goguenard : « À force, cette messagerie dans la filière, de la fragilité des
trésorerie positive. Si ce n’est pas le cas, c’est
les grèves des dépôts ont finalement permis de me autres acteurs et de leur interdépendance, le risque
que certains titres sont mal calibrés en CR,
donner un bon indicateur du chiffre d’affaires que de liquidation de Presstalis fait peser une menace
ce qui arrive avec certains bimestriels ou
je perdais. Et dans mon cas c’est une marge que sur l’ensemble du secteur », concluait un rap-
trimestriels.
je vais largement compenser avec la vente d’autres port du Conseil supérieur des messageries de
produits. » Mais si Philippe Pairis dispose presse, début février. Pourtant, au-delà du sau-
d’une zone de chalandise adaptée et d’une vetage financier qui se précise (voir encadré),
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DOSSIERPRESSE INGENICO & DEVLYX
DOSSIERE-CIG
2018, L’ANNÉE
les lignes à l’échelle des dépôts et du
niveau 3. Ainsi, lors de son audition devant le
Souvent critiqués
pour leur vision
DES PLUS !
assez personnelle de
Sénat le 31 janvier, elle déclarait « vouloir déré- l’application de la loi
guler le niveau 3 » et s’interrogeait : « Faut-il Bichet, les magasins
ouvrir ce marché ? Faut-il faire en sorte que les Relay (propriété du
groupe Lagardère)
titres puissent être disponibles dans tous les points restent néanmoins une
de vente ? » Quant aux dépôts, elle se question- belle réussite en termes
nait également sur la pertinence du schéma d’aménagement et de
visibilité des titres.
logistique actuelle. « Pourquoi s’interdire d’aller
directement du niveau 1 au niveau 3 ? Le débat doit
porter sur la manière d’atteindre les points de vente
de la façon la plus efficace possible. » Une vision
tirée de son expérience chez Hachette et dans
l’univers de la librairie, gérant uniquement des
flux « froids ».
PLUS DE PLUS DE
Des ouvertures hors-réseau ?
Les diffuseurs s’interrogent sur les modalités de
cette dérégulation annoncée. Fin février, les pre-
PRODUITS SERVICES
mières concertations entre le gouvernement et
la filière penchaient pour le scénario suivant : PLUS DE
DIVERSIFICATIONS
l’obligation pour les diffuseurs de distribuer les
quelque 200 IPG (quotidiens et magazines) et la
liberté de choisir les autres titres. Une propo-
sition floue au regard de la réalité du marché :
y’aura-t-il un outil fonctionnel permettant le
réglage des quantités et de l’assortiment ? Un
portail diffuseur commun entre les deux mes-
sageries ? Quant aux ouvertures hors-réseau, entraînera la disparition des éditeurs indépendants et/
elles semblent au goût du jour. Presstalis aurait ou confidentiels qui vivent presque exclusivement de
évoqué devant des éditeurs la possibilité de dif- la vente au numéro », conclut Éric Trottein.
SM
®
fuser des titres spécialisés dans les magasins
adaptés : le sport chez Decathlon ? le bricolage en Révision de la loi Bichet
grande surface de bricolage ? « Contrairement au Face à un système qui n’a pas su se réformer, cer-
tabac, les diffuseurs ne possèdent pas de monopole de
63 DÉPÔTS tains seront-ils tentés de faire table rase du passé
vente », rappelle Daniel Panetto. Certains diffu- COHABITENT SUR et, au passage, des acquis de la loi Bichet ? « Cette PLUS DE
LE TERRITOIRE,
POUR VOUS, C’EST CLIENTS
seurs qui suivent le dossier ne cachent pas leurs loi de 1947, qui a organisé la distribution de la presse
inquiétudes : « Si c’est cette voie qui est privilé- CONTRE 135 gérée sous forme de coopérative, permet aujourd’hui
giée, c’est la disparition des diffuseurs indépendants. sa diversité et la présence de nombreux petits acteurs.
Dans la prolongation du projet supérettes, demain
AVANT 2012. CES Si le système était régi par la seule loi de l’offre et la
tous les commerces pourront vendre la presse, et ce FERMETURES/ demande, il n’existerait sans doute plus que les gros LE SPÉCIALISTE DES
avec un assortiment restreint. À terme, cette solution REGROUPEMENTS éditeurs », ajoute Daniel Panetto, qui confirme TRANSACTIONS PRÉPAYÉES
N’ONT PAS DIMINUÉ pourtant que certains plaident aujourd’hui une ET DÉMATÉRIALISÉES
dérégulation totale et des ouvertures hors-réseau
LE NOMBRE DE des diffuseurs. « Ce choix serait pourtant contraire
DIFFUSEURS à l’intérêt collectif des éditeurs et des diffuseurs, qui
ingenico.com Service client : 02 31 82 22 40
LIVRÉS PAR ne peuvent pas forcément apprécier l’ensemble de la
PRESSTALIS proposition des éditeurs ». Et pourtant, qu’advien-
dra-t-il si ce projet est finalement voté ? « Pour LE NUMÉRO 1
l’heure, il est question d’une nouvelle révision de la loi DES SOLUTIONS
Bichet, mais il est évident que, si toutes les contraintes D’ENCAISSEMENT
étaient levées côté éditeurs, nous nous exonérerions
des nôtres », conclut Daniel Panetto. n
devlyx.com 0 810 188 388
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