Programme d'internat - Année 2020-2021 - Psychologie et neuropsychologie - Institut Philippe-Pinel
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Année 2020-2021 Programme d’internat Psychologie et neuropsychologie
Document élaboré par le Service de psychologie en collaboration avec la Direction de la recherche et de l’enseignement universitaire et le Service des communications. Révision septembre 2019
Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
Table des matières
1. L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel ...................................... 2
1.1. Bref historique.......................................................................................... 2
1.2. Direction de la recherche et de l'enseignement universitaire .................. 3
1.3. Service de psychologie – description générale ........................................ 3
2. Programme d'internat en psychologie et en neuropsychologie......................... 4
2.1. Pré-requis à l'internat ............................................................................... 4
2.2. Buts et objectifs de l’internat en psychologie et en neuropsychologie
clinique..................................................................................................... 4
2.3. Modalités de supervision ......................................................................... 5
2.4. Autres activités de formation et d'enseignement ..................................... 5
2.5. Exigences envers l'interne en cours d'internat ......................................... 5
2.6. Processus d'évaluation ............................................................................ 5
3. Les programmes ............................................................................................... 6
3.1. Programme des adolescents (unité F2) et Programme des adolescents
auteurs de transgression sexuelle (Services externes) ........................... 6
3.2. Programme pour adultes présentant une déviance sexuelle (Services
externes) .................................................................................................. 7
3.3. Programme d'expertise (H3, H4, C1, C2) et Programme de réadaptation
(unités B1 et B2) ...................................................................................... 8
4. Soumission d’une candidature ........................................................................ 11
5. Psychologues superviseurs ............................................................................ 13
Docteure Anne Choquette, Ph.D. ................................................................ 13
Madame Nathalie Poirier, M.Ps. .................................................................. 13
Monsieur Michel Raymond, M.Ps. ............................................................... 13
Docteure Rosalie Ouellet, Ph.D. .................................................................. 14
Docteur Bernard St-Onge, Ph.D. ................................................................. 14Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
1. L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel
1.1. Bref historique
Médecin français, le Dr Pinel (1745-1826) fut reconnu pour son dévouement au
développement de la psychiatrie qu’il a d’ailleurs grandement influencée. Il fut sensible
aux méthodes thérapeutiques alors « brutales » auxquelles étaient soumis les aliénés à
l’époque. C’est en proposant de nombreuses réformes qu’il réussit à les abolir et sut
instaurer des méthodes thérapeutiques plus humaines et plus adéquates.
Il fut aussi le premier à proposer une nosographie des maladies mentales. Les
fondateurs de l’Institut lui ont donné le nom de ce médecin afin de souligner les valeurs
inhérentes à sa mission.
Au Québec, les aliénés violents étaient confiés dès 1927 à l’Asile des détenus aliénés
de Bordeaux. Il s’agissait principalement de malades psychiatriques violents provenant
des hôpitaux québécois. En 1963, devant l’augmentation du nombre de malades et
l’insuffisance des soins à la prison de Bordeaux, le gouvernement du Québec décide de
construire un hôpital psychiatrique à sécurité maximale qui devait justement remplacer
l’hôpital psychiatrique de Bordeaux.
L’Institut Philippe-Pinel de Montréal a ouvert ses portes en 1970. Il compte alors 292 lits.
L’établissement reçoit des patients psychiatriques aux prises avec une problématique de
violence, provenant des autres hôpitaux du Québec ou encore d’autres institutions
pénales du réseau de la justice.
En janvier 2019, l’Institut Philippe-Pinel de Montréal change d’appellation et devient
l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
L’Institut est un hôpital psychiatrique sécuritaire, universitaire et chef de file au niveau de
la psychiatrie légale. Il est affilié à l’Université de Montréal. Au niveau des services de
santé, il s’agit d’un hôpital national de 3e ligne de renommée internationale. L'Institut
national de psychiatrie légale Philippe-Pinel dispense des soins ultraspécialisés à une
clientèle psychiatrique souffrant de troubles mentaux graves, de psychopathologie
sévère de la personnalité et aux prises avec une problématique de violence.Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
Les patients proviennent de différents endroits. La majorité d’entre eux sont référés par
le Tribunal administratif du Québec. Ils sont admis majoritairement pour expertise
(p. ex., aptitude à comparaître, responsabilité criminelle) ou sont hospitalisés pour des
soins à plus ou moins long terme après avoir été déclarés coupables mais non
criminellement responsables pour cause de troubles mentaux. D’autres patients
proviennent d’hôpitaux de 2e ligne, des Services correctionnels canadiens ou du Service
de la probation. Les adolescents proviennent des Centres jeunesse ou sont référés par
le Tribunal de la jeunesse. Certains sont en cure libre, sans contrainte légale.
Les patients sont hospitalisés dans des unités de soins au sein de différents
programmes dont les programmes d’expertise, d’admission/réadmission/expertise, de
réadaptation, de traitement, de transition, de délinquants sexuels, de femmes ayant une
sentence fédérale et d’adolescents. D’autres programmes sont assurés par les Services
externes, dont des programmes de psychiatrie adulte en délinquance sexuelle pour les
adultes et les adolescents.
L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel étant un hôpital universitaire, il
exerce une vocation d’enseignement, de formation et de recherche. La Direction de la
recherche et de l’enseignement universitaire organise la majeure partie des activités de
formation professionnelle et regroupe plusieurs stagiaires, internes et résidents de
différentes disciplines professionnelles.
1.2. Direction de la recherche et de l'enseignement
universitaire
L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel est reconnu sur le plan national et
international pour son expertise dans les domaines de la psychiatrie légale et le
traitement de patients psychiatriques présentant une problématique de violence. La
mission de la Direction de la recherche et de l’enseignement universitaire est de
contribuer à l’enseignement universitaire dans ces domaines et de manière plus large, à
l’avancement, au partage et à la diffusion des connaissances avec l’ensemble de nos
partenaires locaux, nationaux et internationaux. La Direction de la recherche et de
l’enseignement universitaire assure la mise en place de conditions favorisant le
déroulement d’activités d’enseignement de qualité.
1.3. Service de psychologie – description générale
Le Service de psychologie relève de la Direction des services professionnels. Il est
composé d’une Chef de service à l’interne, d’un Chef de service à l’externe et d’une
quinzaine de psychologues. Les psychologues sont affectés aux différents programmes
de soins, soit sur les unités à l’interne, soit à l’externe, soit d’une combinaison des deux.
Les principales orientations théoriques y sont représentées de même que la
neuropsychologie.
Le Service de psychologie offre des services d’évaluation et de traitement à une
clientèle souffrant principalement de troubles mentaux graves et d’une problématique de
violence. Des troubles comorbides sont fréquemment présents, notamment des troubles
de la personnalité (groupe B), des troubles liés à l’usage de substances, des limites
cognitives, une symptomatologie anxio-dépressive ou un trouble neurologique. LesPsychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
psychologues effectuent des psychothérapies individuelles et de groupe, ainsi que
d’autres activités thérapeutiques spécialisées. Ils effectuent, en collaboration avec des
criminologues, des évaluations du risque de violence par l’utilisation d’outils spécialisés.
Certains psychologues et neuropsychologues contribuent au processus complexe
d’expertise par la production d’évaluations psychologiques et/ou neuropsychologiques
approfondies.
Les psychologues participent aux réunions administratives et cliniques mensuelles du
Service de psychologie où des sujets touchant la pratique professionnelle de la
psychologie au sein des hôpitaux du réseau de la santé du Québec et au sein de notre
hôpital psychiatrique sont abordés (pratique clinique, évaluation, règles de pratique et
déontologie, formation et développement professionnel, supervision et internat, outils
d’évaluation, évolution de la profession, etc.).
Certains psychologues sont impliqués dans des tâches d’enseignement et de
supervision, alors que d’autres s’impliquent dans des comités de travail ou autres projets
au sein du service ou de l’hôpital.
2. Programme d'internat en psychologie et en neuropsychologie
Le programme d’internat en psychologie et en neuropsychologie de l’Institut national de
psychiatrie légale Philippe-Pinel fait partie du Consortium de l’Université de Montréal.
2.1. Pré-requis à l'internat
• Intérêt marqué pour la psychiatrie et la violence.
• Connaissances théoriques en psychopathologie (évaluation et diagnostic).
• Connaissances théoriques et fonctionnelles des outils psychométriques
standards (échelle de Wechsler, tests objectifs de personnalité, tests projectifs).
• Connaissances théoriques et pratiques en psychothérapie.
• Avoir complété des stages, practica ou un premier internat dans un milieu
psychiatrique (un atout).
• Anglais fonctionnel (un atout).
2.2. Buts et objectifs de l’internat en psychologie et en
neuropsychologie clinique
• Offrir une opportunité de découvrir l’exercice de la psychologie dans un milieu
psychiatrique de 3e ligne à sécurité maximum.
• Offrir une complémentarité aux programmes d’internat en psychiatrie générale.
• Permettre de raffiner la compréhension clinique et les techniques d’entrevue et
d’intervention.
• Offrir des occasions d’apprendre à ajuster le travail du psychologue auprès de
personnes souffrant de pathologies sévères et complexes, avec de multiples
comorbidités.Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
2.3. Modalités de supervision
Supervision individuelle :
• au moins 200 heures pour un internat de 1600 heures.
• au moins 100 heures pour un internat de 800 heures.
D’autres modalités de supervision peuvent également être organisées (ex.: supervision
de groupe, miroir sans tain) lorsque le nombre d’internes le permet.
2.4. Autres activités de formation et d'enseignement
• Réunions administratives et cliniques mensuelles.
• Séminaires de cas complexes en psychologie.
• Séminaires reliés à la psychologie légale.
• Formations spécialisées (p.ex., outils d’évaluation du risque de violence).
• Conférences scientifiques organisées par la Direction de la recherche et de
l’enseignement universitaire.
• Colloques grands publics organisés par la Direction de la recherche et de
l’enseignement universitaire.
2.5. Exigences envers l'interne en cours d'internat
Les internes font partie du Service de psychologie et, à ce titre, ils doivent respecter les
règles déontologiques et les standards de pratique de l’institution et sont fortement
invités à participer aux activités cliniques du service. Il pourra donc leur être demandé,
par exemple, de présenter un cas clinique lors d’une réunion clinique ou encore de
présenter et de commenter un article scientifique.
2.6. Processus d'évaluation
Deux évaluations formelles auront lieu pendant l’internat; une à la mi-internat et l’autre à
la fin de l’internat. Chaque évaluation a pour but de faire le point sur les forces et les
faiblesses de l’interne en fonction du développement des sept compétences (Manuel
d’agrément, OPQ, juin 2013) et des exigences particulières de son université d’origine.
Les universités fournissent habituellement les formulaires d’évaluation. Ces évaluations
sont pour l’interne l’occasion d’avoir l’heure juste sur le développement de ses habiletés
cliniques et compétences professionnelles. L’interne reçoit aussi régulièrement de la
rétroaction de la part de son superviseur en cours d’internat lors des supervisions. Le
superviseur remplit les documents demandés par les universités lors de l’évaluation mi-
internat et de l’évaluation finale. Les documents originaux sont retournés à l’université
requérante et une copie est versée au dossier de l’étudiant à la Direction de la
recherche et de l’enseignement universitaire de l’Institut.Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
3. Les programmes
3.1. Programme des adolescents (Unité F2) et Programme des
adolescents auteurs de transgression sexuelle (Services
externes)
Description générale (Unité F2 - Interne)
Ce programme accueille des garçons à partir de l’âge de 14 ans, présentant des
problèmes sévères de comportement caractérisés par de la violence. Ils peuvent être
sous l’égide de la Loi de la protection de la jeunesse, de la Loi sur le système de justice
pénale pour adolescents, en garde en établissement, en ordonnance de traitement ou
en ordonnance de la commission d’examen des troubles mentaux. Le programme a
deux volets, soit le volet évaluation dont l’objectif est de mettre en lumière la dymanique
bio-psycho-social de l’adolescent et son profil diagnostique, et le 2ième volet,
l’intervention vise a contenir les agirs violents pour adresser les causes sous-jacentes.
Le programme clinique s’appuie sur l’approche novatrice « Collaborative and Proactive
Solutions » et est soutenu par une équipe interdisciplinaire.
Les adolescents présentent tous des problèmes de violence et d’agressivité qui s’inscrit
habituellement dans des problématiques complexes. Plusieurs jeunes ont de multiples
diagnostiques, dont TDAH, trouble des conduites, TSA, SGt, anxiété, troubles des
apprentissages, déficience intellectuel, psychopathie, troubles de l’humeur, trouble de
l’attachement, troubles explosifs intermittents, psychose, trouble de personnalité, trouble
d’utilisation de substances, ect.
Description générale (Programme des adolescents auteurs de transgression
sexuelle - Services externes)
Ce programme s’adresse à des adolescents âgés de 12 à 18 ans qui ont commis une
infraction à caractère sexuel. Ils sont généralement référés par la Direction de la
protection de la jeunesse ou par un délégué du système de justice pénale pour
adolescents. Il s’agit d’un service spécialisé de 3e ligne où les jeunes présentent divers
diagnostics dont les principaux sont : trouble de paraphilie non spécifiée, TDAH,
syndrome Gilles de la Tourette, trouble oppositionnel, trouble des conduites, trouble de
l'adaptation avec perturbations des conduites sexuelles et troubles des apprentissages.
Ce programme dessert également une clientèle pouvant présenter une lenteur
intellectuelle ou une déficience légère.
L’interne est intégré à une équipe multidisciplinaire constituée d’un psychologue, de
criminologues et d’un psychiatre. L’étudiant sera également amené à collaborer avec les
différents partenaires du réseau. Le programme offre des services d’évaluation, de
traitement de groupe de type prévention de la récidive, de psychothérapie individuelle
d’orientation cognitivo-comportementale et psychodynamique et d’interventions
familiales.
♦ Superviseures
Dre Anne Choquette, Ph.D.
Mme Nathalie Poirier, M.Ps.
♦ Capacité d’accueil pour l’année académique 2020-2021
Une place (800h) en co-supervision
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3.2. Programme pour adultes présentant une déviance
sexuelle (Services externes)
Description générale
Ce programme s’adresse à une clientèle externe judiciarisée (ou non) ayant commis un
crime sexuel ou présentant une déviance sexuelle ou des pensées ou comportements
sexuels déviants. Les clients évalués le sont à la demande de professionnels du réseau
de la santé et des services sociaux ou à la demande de la Cour ou d'agent de probation
lorsque la situation est judiciarisée.
La clientèle rencontrée en clinique externe pour un traitement est soit volontaire (cure
libre) ou soit contrainte à un traitement suite à une ordonnance légale. Certains patients
sont sous ordonnance de probation alors que d’autres sont en libération conditionnelle
suite à une peine d’incarcération de plus de deux ans. Un certain nombre ont été
déclarés délinquants à contrôler et font l’objet d’une surveillance pouvant aller jusqu’à
dix ans. La clientèle se présente en moyenne une fois par semaine pour ses traitements
puis retourne dans son milieu de vie. Les patients en libération conditionnelle transitent
souvent par des maisons de transition. Les échanges avec les intervenants et les agents
de libération conditionnelle sont fréquents. Au sein de la clientèle, on retrouve surtout
des pédophiles et des individus qui ont commis un abus sexuel sur une victime mineure.
Aussi, un certain nombre ont commis des agressions sexuelles sur des femmes, des
gestes exhibitionnistes ou des gestes voyeurs. Un nombre de plus en plus élevé ont
commis des crimes en lien avec la pornographie juvénile ou de leurre informatique. Les
ex-détenus fédéraux ont commis des délits plus graves ou sont multirécidivistes. Leur
dangerosité est habituellement plus élevée.
L’approche thérapeutique est soit d’orientation psychodynamique soit cognitivo-
comportementale, mais le programme d’internat n’est actuellement offert que pour cette
dernière approche. Les activités thérapeutiques sont individuelles ou de groupe.
À l’occasion, la conjointe ou des personnes significatives de l’entourage du patient sont
rencontrées. Des liens avec des agents de surveillance légale ou d’autres personnes du
milieu de vie du patient sont fréquemment établis.
♦ Tâches de l’interne
L’interne se joindra à une équipe multidisciplinaire (psychiatres, psychologues,
criminologues) et participera aux évaluations pluridisciplinaires réalisées dans des
contextes présentenciels ou en vue d’un traitement. L’étudiant sera donc formé aux
outils d’évaluation du risque (par ex., Static-99, Stable 2007, Aigu 2007, RSVP, PCL-R
(2e édition), SAPROF). L’étudiant participera à la rédaction des rapports d’évaluation et
d’évolution. Il sera en lien avec les agents référents et agira à l’occasion à titre de
consultant. L’interne s’impliquera au niveau des suivis thérapeutiques individuels et de
groupe (habiletés sociales, prévention de la récidive, comportements sexuels
problématiques sur internet). Il rédigera les notes évolutives et participera aux échanges
cliniques.
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♦ Modalités de supervision
La supervision se fait en individuel en respectant les normes de l’OPQ, soit un ratio de
20 minutes de supervision par heure de contact direct avec la clientèle. L’étudiant pourra
donc recevoir environ 2 heures/semaine de supervision individuelle (ou encore
100 heures pour un internat de 800 heures).
♦ Superviseur
M. Michel Raymond, M.Ps.
Approche théorique de type cognitivo-comportementale
♦ Capacité d’accueil pour l’année académique 2020-2021
Une place (800h)
3.3. Programme d'expertise (Unités H3, H4, C1, C2) et
Programme de réadaptation (Unités B1 et B2)
Description générale (Programme d’expertise)
Ce programme accueille des hommes et des femmes référés par les tribunaux avec une
demande d'expertise médicolégale afin de déterminer, selon le cas, l'aptitude à
comparaître, la responsabilité criminelle ou toute autre question jugée pertinente par la
Cour (par ex., rapport présentenciel).
Ces patients sont admis pour des périodes variant de quelques jours à quelques
semaines, parfois quelques mois. Suite à l'évaluation, ils reçoivent leur congé pour se
présenter au tribunal. Quelques-uns reviendront à l'Institut pour un séjour plus prolongé.
Dans ce programme, l’accent est mis sur la liaison avec les tribunaux, les avocats, les
agences de probation et les hôpitaux du Québec.
Les évaluations psychologiques et neuropsychologiques et les évaluations du risque se
font sur requête du médecin psychiatre chargé de produire pour la Cour des expertises
portant sur l’aptitude à comparaître et sur la responsabilité criminelle.
Les mandats confiés au psychologue concernent toujours des cas complexes où
plusieurs éléments doivent être pris en compte pour alimenter le processus d’évaluation
psychiatrique. Il est appelé à faire principalement des évaluations psychologiques et
neuropsychologiques exhaustives à visée diagnostique, à poser des diagnostics
différentiels, à évaluer la simulation, et à évaluer la dynamique délictuelle et le risque de
récidive (en collaboration avec le criminologue). Il propose une compréhension intégrée
du fonctionnement psychologique et cognitif de l’individu, aidant notamment à estimer
l’état mental actuel et celui au moment de la commission du délit. L’approche de
compréhension de l’humain, de la pathologie et du fonctionnement psychologique qui
est privilégiée est basée à la fois sur la psychodynamique en psychiatrie et les éléments
neuro-bio-psycho-sociaux.
♦ Tâches de l’interne
Lorsqu’il viendra sur ces unités d’expertise, l’interne aura à :Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021 ● Se familiariser avec les différents aspects à considérer en psychologie légale ● Lire des dossiers médicaux, judiciaires et policiers ● Sélectionner des tests à administrer en fonction du mandat confié, selon une démarche scientifique (ex. : tests cognitifs, inventaires de la personnalité, tests projectifs) ● Participer aux rencontres d’évaluation : observation et prise en charge d’entrevues d’évaluation, observation et administration de tests psychologiques et neuropsychologiques ● Corriger et interpréter des tests ● Intégrer des résultats aux différents tests administrés et formuler des hypothèses diagnostiques ● Rédiger des notes évolutives ● Rédiger des rapports d’évaluation ● Participer à des rencontres familiales pour la cueillette d’informations collatérales ● Concertation clinique avec les membres de l’équipe multidisciplinaire ● Transmettre des résultats au requérant et au patient évalué ♦ Modalités de supervision Compte tenu de la particularité des unités d’expertise (soins intensifs/soins aigus/dangerosité), pratiquement toutes les activités se font en collaboration et en présence du psychologue superviseur. Environ 2 heures supplémentaires de supervision individuelle par semaine sont offertes, assurant à l’interne au moins 100 heures de supervision pour un internat de 800 heures. D’autres modalités de supervision peuvent s’ajouter. Compte tenu de la complexité de la clientèle et des évaluations demandées, ainsi que de l’imposition de délais restreints par la Cour, l’encadrement offert aux internes œuvrant au sein ces programmes est plus grand que celui exigé par les programmes de formation universitaire. ♦ Exigences requises L’étudiant devra avoir préalablement complété un premier internat clinique ou des stages en psychiatrie. Une bonne connaissance des psychopathologies majeures et de leurs critères diagnostiques, ainsi qu’une bonne capacité de réflexion et de synthèse, sont essentielles. Le bilinguisme est un atout important. Description générale (Programmes de réadaptation B1 et B2) Ces unités spécialisées accueillent des adultes souffrant de troubles psychiatriques sévères et persistants souvent en comorbidité avec d’autres troubles (trouble psychotique, trouble de personnalité, trouble anxieux ou de l'humeur, toxicomanie). Des services d’évaluation, de traitement et de réadaptation sont offerts. Les patients hospitalisés partagent des difficultés à réguler leur agressivité mais diffèrent au niveau de leur fonctionnement. Une fois leur état mental stabilisé et la dangerosité diminuée, les patients participent à diverses activités de rétablissement, de thérapie de milieu et de réinsertion sociale.
Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
Ce programme de réadaptation vise donc le développement de compétences
adaptatives. Sur le plan clinique, les traitements sont offerts via des thérapies :
individuelle, de groupe, familiale, psychoéducative et pharmacologique. L'équipe
pluridisciplinaire est composée de cadres, de psychiatres, de psychologues, de
sociothérapeutes (éducateurs), d'infirmières et de criminologues. Le programme est
ainsi axé sur le rétablissement. Ce concept fait appel non seulement à la réadaptation,
mais aussi aux compétences du patient.
Selon les superviseurs, l'approche clinique peut varier. L'approche thérapeutique
regroupe généralement les orientations de la thérapie de milieu, la thérapie dynamique
ainsi que la thérapie cognitive. Par ailleurs, ces programmes offrent à l'étudiant la
possibilité de maîtriser des approches thérapeutiques et évaluatives
multidimensionnelles.
♦ Tâches de l'interne
L’interne aura l'opportunité d'approfondir ses connaissances au niveau des outils
d'évaluation psychologique, d’évaluation cognitive et de la personnalité (par ex., WAIS-
IV, MMPI-II/MMPI-2-RF, Rorschach - méthode d'Exner ou RPAS). L’interne devrait avoir
des connaissances minimalement fonctionnelles de ces outils. L’interne pourra
également bénéficier d'une formation sur les instruments spécifiques à l'évaluation du
risque de violence (ex.: HCR-20 (3e version), PCL-R (2e édition). Il participera à la
rédaction de rapports psychologiques et présentera ces rapports au sein de l'équipe
multidisciplinaire. Les réunions d'équipe hebdomadaires permettront aux étudiants de
discuter différents cas cliniques avec les divers professionnels de l'équipe. Les internes
auront l'occasion d'effectuer quelques suivis psychologiques individuels. Ils pourront
également participer à l'animation de groupe de thérapie ou à l'élaboration d'activités
psychoéducatives.
♦ Modalités de supervision
Les internes recevront principalement de la supervision individuelle et d'autres modalités
pourront être offertes. Différents formats de supervision seront utilisés en fonction des
approches cliniques des superviseurs et des besoins des supervisés. Environ
2 heures/semaine de supervision individuelle sont offertes à l’interne ou environ
100 heures pour un internat de 800 heures.
♦ Superviseurs
Dre Rosalie Ouellet, Ph.D.
Dr Bernard St-Onge, Ph.D..
♦ Capacité d’accueil pour l’année académique 2020-2021
Une place (800h) en co-supervisionPsychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
4. Soumission d’une candidature
Les étudiants de l’Université de Montréal et de l’Université Laval doivent soumettre leur
candidature via le Consortium.
Les étudiants provenant d’universités hors consortium doivent soumettre leur
candidature selon la procédure ci-bas.
♦ Critères d’admissibilité
• Être inscrit dans un programme reconnu de doctorat en psychologie.
• Être éligible à l’internat.
• Avoir préalablement complété des stages, practica ou un premier internat dans
un milieu clinique psychiatrique.
♦ Dossier
Le dossier soumis pour candidature doit comprendre les documents suivants:
• Formulaire de demande d’internat.
• Lettre de présentation.
• Curriculum vitae spécifiant l’expérience clinique et la supervision reçue (milieu
professionnel, type de clientèle).
• Relevés de notes (baccalauréat et doctorat en cours).
• Deux lettres de référence.
SVP, veuillez envoyer votre dossier de candidature avec les documents requis, en
format électronique, à l’adresse : psycho.ippm@ssss.gouv.qc.ca.
Au besoin, les lettres de référence peuvent être postées à :
Mme Karine Harnois, agente administrative
Direction des services professionnels
Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel
10905 boul. Henri-Bourassa Est
Montréal (Québec) H1C 1H1
Les dossiers complets seront étudiés par les psychologues superviseurs, qui
effectueront des entrevues de sélection en janvier. Les choix finaux seront
communiqués aux étudiants à la date retenue par l’APPIC.
- Page 11 -Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
Veuillez cocher le programme auquel vous soumettez votre candidature et le nombre
d’heures désirées.
Psychologie clinique
Programme des adolescents (unité F2) et Programme des
adolescents auteurs de transgression sexuelle (Services
externes)
Programme pour adultes présentant une déviance sexuelle
(Services externes)
Programme d'expertise (H3, H4, C1, C2) et Programme de
réadaptation (unités B1 et B2)
Nom :
Adresse civique :
Courriel :
Université :
Nombre d’heures : □ 800
DATE LIMITE DE TRANSMISSION DE LA DEMANDE : 9 décembre 2019
- Page 12 -Psychologie et neuropsychologie Année 2020-2021
5. Psychologues superviseurs
Docteure Anne Choquette, Ph.D.
(Unité des adolescents (F2) - à l’interne)
Psychologue clinicienne et membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis
2010, Dre Choquette détient un doctorat en psychologie de l’Université du Québec à
Montréal. Elle a acquis plusieurs expériences cliniques en milieu psychiatrique et dans
les centres jeunesse. Elle œuvre aujourd’hui au programme des adolescents à titre de
responsable clinique de l’unité F2. Sa formation universitaire, d’approche cognitivo-
comportementale, et ses expériences cliniques la guident vers une approche intégrée
qui s’inscrit dans une vision multidisciplinaire afin d’adresser spécifiquement les besoins
des adolescents. Elle effectue de l’évaluation psychologique, de l’évaluation du risque et
de la dangerosité, de la psychothérapie individuelle et de groupe, en plus de soutenir
l’équipe traitante dans les interventions.
Madame Nathalie Poirier, M.Ps.
(Adolescents auteurs de transgression sexuelle – Services externes)
Madame Nathalie Poirier détient une maîtrise en psychologie de l'Université de Montréal
obtenue en 1987. Depuis plus de 25 ans, elle travaille comme psychologue à l'Institut
national de psychiatrie légale Philippe-Pinel et son approche est cognitivo-
comportementale. Elle a d'abord concentré ses activités au développement et à
l'implantation de programmes de réadaptation, et au traitement individuel et de groupe
d'une clientèle psychiatrique interne et externe. Depuis 1999, madame Poirier est
affectée exclusivement au programme des adolescents auteurs d'abus sexuels aux
services externes de l’Institut. Ses fonctions consistent principalement à l'évaluation et à
la psychothérapie individuelle.
Monsieur Michel Raymond, M.Ps.
(Programme pour les adultes présentant une déviance sexuelle – Services externes)
Monsieur Michel Raymond est détenteur d'une maîtrise en psychologie clinique
d'orientation béhaviorale-cognitive décernée par l'Université de Montréal (1987). Il est
psychologue à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel depuis 1988. Il a
travaillé de 1990 à 1993 sur des unités de patients psychiatriques. Depuis 1993, il est
psychologue dans le programme d'évaluation et de traitement des agresseurs sexuels. Il
y fait des évaluations, des suivis individuels et de groupe de prévention de la récidive et
d'entraînement aux habiletés sociales. Il a donné plusieurs conférences portant sur ces
thèmes de même que sur les dimensions de la confidentialité, de l'alliance thérapeutique
et de l'entretien motivationnel dans des congrès spécialisés en agression sexuelle.
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Dre Rosalie Ouellet, Ph.D.
(Évaluations/expertises, neuropsychologie)
Dre Rosalie Ouellet a complété ses études de maîtrise (M.Ps., 2004) et de doctorat
(Ph.D. profil recherche et intervention, 2011) en psychologie et neuropsychologie
clinique à l’Université Laval. Elle a cumulé plusieurs expériences cliniques, de stage et
de recherche auprès de clientèles atteintes de troubles psychiatriques, dans des
contextes de soins intensifs, d’hospitalisation à moyen et long termes, et de suivi
externe. Elle offre des conférences et des cours dans divers milieux hospitaliers et
d’enseignement universitaire depuis 2006. À l’Institut national de psychiatrie légale
Philippe-Pinel depuis 2010, elle est affectée principalement aux services d’évaluation
psychologique et neuropsychologique dans les programmes d’expertises et
d’admission/réadmission. Elle collabore également à l’évaluation du risque de violence,
à l’évaluation neuropsychologique dans les autres programmes et au suivi
psychologique. Son approche psychothérapeutique est principalement cognitive-
comportementale et psychodynamique. Ses intérêts cliniques et de recherche sont
dirigés notamment vers l’évaluation et le traitement des personnes présentant un
premier épisode psychotique, les expertises psycholégales, la cognition sociale et la
remédiation cognitive.
Dr Bernard St-Onge, Ph.D.
(Unités B1 et B2)
Dr Bernard St-Onge a obtenu son doctorat en psychologie de l’Université de Montréal
en 1990. Son approche théorique est l’approche psychodynamique. Dr St-Onge a
acquis une riche expérience clinique en psychiatrie avant son arrivée à l’Institut national
de psychiatrie légale Philippe-Pinel. Ses intérêts cliniques sont la réadaptation
psychiatrique, l’évaluation diagnostique et l’enseignement. Dr St-Onge s’est d’ailleurs
impliqué dans divers projets d’enseignement depuis son arrivée à l’Institut national de
psychiatrie légale Philippe-Pinel.
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