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Programmes canadiens pour la gestion du risque d’entreprise dans le secteur agricole Conférence internationale - La gestion de risques et de crises dans le secteur agricole Madrid, du 15 au 17 mars 2010
But • Fournir une vision générale des programmes de Gestion de Risques d’entreprise (en anglais BRM) appliqués au Canada dans le secteur agricole. • Les programmes BRM aident à stabiliser les revenus des producteurs agricoles face aux pertes produites lors de circonstances qui échappent à leur contrôle. 2
Secteur agricole canadien - Les faits • Le secteur agricole et alimentaire du Canada apporte 9% du produit intérieur brut (PIB) de ce pays, dont 2,2% proviennent de la production primaire. • La valeur des exportations du Canada, quatrième exportateur mondial de produits agroalimentaires, a presque quadruplé entre 1990 et 2008 et atteint 39 milliards de dollars canadiens. - Parmi ses marchés d’exportation les plus importants se trouvent les États-Unis, l’UE, le Japon, le Mexique et la Chine. • Les cinq secteurs producteurs de biens les plus importants (en tant que pourcentage du revenu provenant de l’agriculture et de l’élevage) sont : - Grains et graines oléagineuses 32%, viandes rouges 21%, produits laitiers 12%, horticulture 12%, volaille et œufs 7%. • En 2008, le revenu total provenant de l’agriculture et de l’élevage des agriculteurs canadiens s’est élevé à 46 milliards de dollars canadiens. • Selon le recensement canadien de 2006, il existe 229 000 propriétés qui incluent 167 millions d’acres (soit 67,6 millions d’hectares) de terres agricoles exploitées. 3
Les programmes globaux de soutien à l’exploitation agricole disponibles dans l’ensemble du Canada ont évolué afin d’aborder les normes commerciales, de contrôler les coûts et de placer les agriculteurs au centre de la rentabilité et la production de valeur ajoutée • Lancés en 2007, les programmes canadiens pour la gestion de risques dans le secteur agricole sont constitués de : - AgriStability (Agro-stabilité) : un programme global de garantie de ressources pour l’exploitation agricole destiné à aider les producteurs dont les marges ont le plus diminué (15% ou plus). - AgriInvest (Agro-investissements) : comptes d’épargne pour les producteurs dont les marges ont moins diminué (15% ou moins). - AgriInsurance (Agro-assurance) : une assurance contre les pertes de production dans les cultures et l’élevage. - AgriRecovery (Agro-récupération) : un cadre de secours en cas de catastrophe pour garantir une assistance rapide aux producteurs touchés par les désastres naturels. 4
AgriStability – Description générale • Il fournit une protection des revenus individuels contre les diminutions de revenus les plus élevés (de plus de 15% de la moyenne historique). • Il offre une protection des revenus immédiate pour les exploitations agricoles récemment établies. • Une assistance qui est basée sur les revenus globaux de l’exploitation agricole au lieu d’être basée sur des produits primaires spécifiques. • Focalisée sur les besoins, l’assistance disponible dépend de l’ampleur de la perte d’un producteur. • Des liens sont établis avec d’autres programmes pour éviter le double paiement pour cause de pertes de production. • Le pourcentage versé par le gouvernement varie selon la sévérité de la perte et son coût est partagé avec les juridictions provinciales dans une proportion de 60/40. 5
Comment fonctionne le programme AgriStability • Les revenus sont définis comme « marge de production ». • Marge de production = revenus agricoles ajustés – frais déductibles au cours d’une année déterminée. - Les frais déductibles se limitent à ceux directement liés à la production (coûts variables). - Les revenus liquides prévus aux fins fiscales s’ajustent également aux changements dans l’inventaire / comptes à encaisser / comptes à payer. • Les paiements versés aux producteurs sont effectués lorsque leur marge de production de l’année en cours descend en dessous de leur « marge de référence » historique. • Marge de référence = « moyenne olympique »; qui correspond aux marges de production des cinq dernières années, en excluant l’années de plus grande et l’année de plus faible production. 6
AgriStability - Exemple de marges de référence • Les marges de production d’un producteur au cours de ces cinq dernières années ont été tel que suit : 2004 - $50 000 (l’année la plus basse) 2005 - $90 000 2006 - $150 000 (l’année la plus haute) 2007- $110 000 2008 - $100 000 • Si l’on exclut l’année la plus haute (2006) et la plus basse (2004) et on calcule la moyenne des 3 années restantes, ceci fournit au producteur une marge de référence de 100 000 dollars canadiens. • Ceci est, en effet, le niveau d’assistance du producteur dans le cadre du programme de l’année (fiscale) 2009. 7
AgriStability / AgriInvest – Participation du Producteur et du Gouvernement Participation Participation du producteur du Gouvernement 100% Marge de référence du producteur Contribution 50% AgriInvest 50% 85% 30% 70% La participation aux coûts change 70% au fur et à mesure que la marge de l’année en cours diminue jusqu’à se situer en 20% 80% dessous de la marge de référence (Participation du producteur = 0% coassurance) 40% 60% Marges négatives (Participation du gouvernement = contribution) 8
AgriStability - Exemple de paiements • Si en 2009 la marge de production du producteur: - A diminué de 15 000 dollars canadiens : aucun paiement ne lui sera effectué. Le programme AgriInvest fournit aux producteurs des fonds qu’ils pourront utiliser pour faire face aux petites diminutions des marges. - A diminué de 30 000 dollars canadiens : un paiement sera mis en marche par le gouvernement pour une valeur de 10 500 dollars canadiens, c’est-à-dire 70% de la perte de 15 000 dollars canadiens entre 85% et 70% de sa marge de référence. - A diminué de 100 000 dollars canadiens : un paiement sera mis en marche par le gouvernement de 66 500 dollars canadiens, c’est-à-dire 70% de la perte de 15 000 dollars canadiens entre 85% et 70% de sa marge de référence et 80% de la perte de 70 000 dollars canadiens entre 70% et 0%. 9
AgriStability - Processus de participation annuelle • Les producteurs paient une taxe (sur la base d’un pourcentage de leur marge de référence) dont la date d’échéance est le 30 avril. • Ils présentent le Formulaire Harmonisé AgriStability / AgriInvest avant le 30 septembre. • Il existe deux mécanismes pour garantir que les producteurs aient un accès adéquat au programme de paiements. Les producteurs peuvent demander une Avance lorsqu’il est évident que leurs revenus ont diminué. L’administration peut offrir un Paiement anticipé spécifique lorsqu’un secteur ou une région se trouve en difficulté. • Pour calculer l’impact sur les exploitations agricoles individuelles on utilise les moyennes du secteur. • L’assistance apportée aux producteurs est offerte préventivement. 10
Paiements d’AgriStability Au 7 février 2010 2007 2008 Nombre de 24 564 13 374 producteurs Paiements $669,4 $570 millions millions 11
AgriInvest – Description générale • Mis en place en 2007, AgriInvest est : - Un moyen prévisible / pouvant être financé, pour faire face aux petites diminutions de revenus (diminutions de la marge jusqu’à 15%). - Similaire au programme du Compte de Stabilisation de Revenus Nets (en anglais NISA) de 1990-2000. • Les producteurs effectuent un versement annuel sur un compte d’épargne basé sur les Ventes nettes ajustées (en anglais ANS) du producteur, et les Gouvernements font de même. - Les ANS équivalent à la vente de produits agricoles à laquelle on soustrait les matières premières acquises. • Les producteurs décident quand et combien ils veulent retirer. - Cela offre une flexibilité pour faire face aux diminutions des revenus ou pour 12 investir dans la propriété.
AgriInvest (suite) • Versement annuel et taux de contribution de 1,5% de leurs ANS, pour une ANS maximale de 1 500 000 dollars canadiens. - Un maximum de 22 500 dollars canadiens chacun pour les producteurs et les gouvernements • Une propriété de taille moyenne a une ANS d’environ 120 000 dollars canadiens, ce qui conduit à une contribution gouvernementale annuelle de 1 800 dollars canadiens. • La capacité du compte est limitée à 25% des ANS moyennes de trois ans. • À partir de 2009, les producteurs pourront effectuer les versements auprès de l’institution financière de leur choix. Nombre de comptes Montant versé sur les comptes (au 7 février 2010) 13 147 852 $550,4 millions
AgriInsurance – Description générale • En 2009, on a célébré le 50ème anniversaire de ce programme, qui est disponible dans toutes les provinces depuis 35 ans (auparavant il était connu sous le nom d’Assurance de production et de récoltes). • Les gouvernements provinciaux (Agences d’Assurance) sont les responsables de la conception et de la mise en place des programmes (10 programmes provinciaux). • Il couvre la majeure partie des cultures produites à des fins commerciales dans toutes les provinces (au Canada 90% de la valeur de l’ensemble des cultures est assurable). - Entre 65% et 70% des hectares cultivés sont assurés. Pour le fourrage, le pourcentage est inférieur. - Entre 50% et 55% des agriculteurs canadiens sont assurés. - Le niveau de couverture moyen atteint 75%. 14
AgriInsurance – Description générale • But : - Minimiser les pertes de revenus dues aux pertes de production et d’actifs, elles-mêmes liées à des catastrophes naturelles incontrôlables (telles que les sécheresses, les gelées, les pluies ou les températures excessives, les inondations, les vents, les pertes provoquées par des maladies incontrôlables ou des infestations d’insectes et de faune sauvage). • Participation : - La participation est volontaire. - Les producteurs doivent souscrire à une assurance avant de planter un produit ou avant que tout dommage soit possible. - Les producteurs choisissent les produits qu’ils désirent assurer, le type d’assurance, le niveau de couverture et la valeur assurable parmi les options disponibles dans leurs provinces. - Les producteurs sont toujours responsables de la première perte (déductible). Ceci maintient les coûts administratifs et ceux de la prime à un niveau accessible et réduit le risque moral. 15
L’administration d’AgriInsurance • Les gouvernements provinciaux sont responsables de la mise en place de l’assurance AgriInsurance auprès des les agriculteurs. • Les primes sont calculées sur une base provinciale pour chaque produit agricole. La méthode d’estimation du montant de chaque prime est certifiée indépendamment comme cela est logique actuariellement. • Les méthodes pour déterminer la couverture des produits agricoles sont certifiées indépendamment en tant que reflet de la capacité productive ou des valeurs de la population assurée. • Les gouvernements paient tous les frais administratifs et 60% des primes totales (le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux partagent les coûts selon une proportion de 60/40). Il existe trois niveaux de subvention de prime (100%, 60% et 33%). Les niveaux dépendent de la sévérité et de la fréquence des pertes pour chaque type de plan et de prestations. • Les primes du gouvernement et des producteurs sont regroupées en un seul compte provincial pour payer les indemnisations. • Le gouvernement fédéral développe les normes nationales pour déterminer les taux des primes, les rendements prévus, les valeurs assurées, le niveau de couverture, de même que les prestations assurables et offre une réassurance aux provinces. 16
AgriInsurance – Processus de participation annuelle • Les producteurs choisissent parmi une gamme d’options de programmes offerts par les provinces: - les cultures à assurer - dans 2 provinces, une assurance contre la mortalité du bétail est disponible - types d’assurances - niveau de protection / couverture • Cultures : en général entre 70 et 80% du rendement prévu de l’agriculteur (50%, 60%, 85% et 90% disponibles) • Élevage : le niveau maximum de couverture équivaut à 1 - (le taux moyen de perte à long terme) - valeurs assurables : généralement elles sont basées sur les prix prévus ou historiques du marché mais on peut également assurer le coût de production ou la valeur de remplacement - parmi les prestations supplémentaires pour les cultures, on peut mentionner les protections pour les pertes dues à la grêle, la perte de qualité, les superficies non semées, la replantation et les pertes de plantes / arbres / vignes vivaces • Les producteurs versent leur prime pour les cultures une fois la semence achevée, bien que l’assurance soit effective dans le cas de l’élevage. 17 • Les producteurs doivent notifier la perte à l’organisme d’assurances dès qu’elle est évidente.
AgriInsurance - Types de plans Spécifiques au type de culture Basés sur le rendement individuel (la protection est basée sur le rendement historique du producteur et le paiement du rendement réel) - Plans pour risques multiples ou individuels (ils dédommagent de la perte de la production sur toute la superficie cultivée) - Risque de pertes locales ou de superficie – Culture de substitution (paiement basé sur la perte moyenne pour une culture similaire) Basés sur le rendement de la superficie - Collectifs (paiement selon pourcentage pour une superficie identique, basé sur les rendements échantillonnés) – Dérivés climatiques (paiement selon pourcentage pour une superficie, basé sur le pourcentage de précipitations ou d’unités thermiques) - Images satellite (paiement selon pourcentage pour une superficie, basé sur le pourcentage de croissance végétative) Panier de cultures - (Protection = somme de la superficie du producteur X rendement prévu X prix assurable de chaque culture). Les paiements sont activés lorsque la somme de (production récoltée du producteur X prix assurable de chaque culture) est inférieure à la valeur de protection du panier de cultures. Élevage Mortalité / Perte d’actifs (due à des maladies connues) Perte de revenus / rendement (perte de rendement ou de revenus pendant le cycle de production en cours suite à la mort) 18
AgriInsurance – Niveaux de participation 2007 2008 2009 Agriculteurs participants 84 205 83 366 81 409 Superficie assurée 61 100 000 64 700 000 64 300 000 Valeur de l’assurance 9 191 000 000 11 907 000 000 11 895 000 000 dollars dollars dollars Total des primes 979 000 000 1 134 000 000 1 366 000 000 dollars dollars dollars Indemnisations 645 000 000 616 000 000 1 089 000 000 dollars dollars dollars 19
Le cadre AgriRecovery • Un processus pour que les gouvernements mettent en place des programmes afin d’aider les producteurs à se remettre de catastrophes météorologiques ou naturelles, d’épisodes de maladies et de menaces à la sécurité alimentaire qui ne peuvent être abordés à travers d’autres programmes. Le cadre fournit : • Une définition des catastrophes, pour indiquer quand on doit apporter une réponse. • Un protocole pour l’étude des catastrophes avec le secteur touché et pour y appliquer une réponse (normalement le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux partagent les coûts selon une proportion de 60:40). • Principes et directrices servant à guider les réponses spécifiques dans chaque cas. • Les réponses appliquées serviront à : - Aider la récupération immédiate d’une catastrophe et reprendre rapidement l’activité. - Déclencher des actions à court terme pour minimiser / contenir les effets de la catastrophe chez les producteurs. - Aider les producteurs dans la transition vers une nouvelle production, lorsqu’il y a des restrictions à long terme dues à une situation de maladie ou de fléau. • Depuis 2007 11 programmes au total ont été mis en marche, ce qui a donné lieu à des paiements pour une valeur de 33 millions de dollars canadiens à plus de 6 000 producteurs. 20
Directions futures des programmes pour la BRM au Canada • Les ministres d’agriculture ont annoncé une révision stratégique de la programmation de gestion de risques d’entreprise (BRM), afin de garantir que les programmes soient efficaces et pourvoient aux besoins changeants des producteurs. • Les autorités sont en train d’examiner : 1. L’exécution de la programmation actuelle jusqu’à présent. 2. Les défis auxquels le secteur doit faire face, actuellement et à l’avenir. 3. Les fonctions et les responsabilités des gouvernements, des producteurs et de l’industrie dans la gestion de risques d’entreprise. 4. Les directions éventuelles à prendre pour les programmes de BRM. • Les consultations auprès du secteur devraient commencer ce printemps. 21
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