Projet Personnel en Humanités - La coupe du monde 2006 en Allemagne
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GEORGE Jean-Martin 5GE TdSI Projet Personnel en Humanités La coupe du monde 2006 en Allemagne « 54, 74, 90, 20…10 » Tuteur : Berthold MADER Mai 2007
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne Sommaire INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3 I. La coupe du monde de football....................................................................................................... 4 1) Histoire et faits marquants.......................................................................................................... 4 2) Déroulement de la compétition .................................................................................................. 7 3) Résumé des précédentes compétitions organisées .................................................................... 8 II. La coupe du monde 2006 en Allemagne ......................................................................................... 9 1) L’Allemagne pays organisateur ................................................................................................... 9 a) Comité et organisation ............................................................................................................ 9 b) Les stades de football ............................................................................................................ 12 c) Enjeux économiques ............................................................................................................. 20 2) Mon expérience personnelle à Munich .................................................................................... 21 a) L’atmosphère festive en ville et la Fan Fest .......................................................................... 21 b) La présence des étrangers en ville ........................................................................................ 24 c) Un match au stade ................................................................................................................ 25 III. La coupe du monde 2006 face à l’Histoire de l’Allemagne ....................................................... 27 1) Le poids de l’Histoire est-il toujours présent ?.......................................................................... 27 2) Peut-on constater une évolution des mentalités ? ................................................................... 28 3) L’Allemagne a-t-elle retrouvé son unité ? ................................................................................. 29 CONCLUSION ......................................................................................................................................... 30 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 31 ANNEXES................................................................................................................................................ 32 2
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne INTRODUCTION La coupe du monde de football est, à l’instar des jeux olympiques ou du tour de France, un événement populaire par excellence. Des milliards de personnes suivent cet événement au stade, dans les rues ou chez eux. L’édition 2006 s’est tenue en Allemagne, pays ayant déjà organisé l’événement en 1974 et remporté le trophée à trois reprises. J’ai eu la chance d’être présent à Munich pendant toute la durée de la compétition, de vivre au rythme des enjeux des matchs, d’observer les manifestations de joie ou de tristesse de milliers de personnes rassemblées dans les rues. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’historique et au déroulement de la coupe du monde. Ensuite, nous verrons comment cet événement a été organisé par l’Allemagne et je raconterai de quelle manière je l’ai vécu à Munich. Enfin, nous mettrons ces événements en relation avec l’Histoire de l’Allemagne. 3
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne I. La coupe du monde de football 1) Histoire et faits marquants Si le football peut être considéré comme le sport-roi, il le doit à son caractère universel, mais aussi à la tenue, tous les quatre ans, de la Coupe du monde, spectacle sportif le plus suivi, devant les jeux Olympiques. Née dans une certaine confidentialité, la Coupe du monde de football mobilise et passionne désormais le monde entier. Dès 1904, la Fédération internationale de football association (FIFA) avait envisagé la création d'un championnat international, mais ce n'est que lors du congrès de la FIFA du 26 mai 1928, à Amsterdam, que le Français Henri Delaunay, soutenu par son compatriote Jules Rimet, président de la FIFA, émit l'idée de la création de la Coupe du monde. Le 19 mai 1929, lors du congrès de Barcelone, la naissance de la Coupe du monde était officialisée. L'Uruguay, demeuré seul candidat, se voyait confier l'organisation de la première édition en 1930. Tout au long de l’histoire de la Coupe du Monde, deux équipes se sont distinguées par la constance de leur prestation : l’équipe du Brésil et l’équipe d’Allemagne. La victoire du Brésil à Yokohama, Japon, en juin 2002, était la cinquième à son palmarès de la Coupe du Monde de la FIFA. Le Brésil, en outre, a été vice champion du monde à deux reprises. L’Allemagne, qui a perdu face au Brésil ce soir là, a été, elle aussi, 7 fois finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA et a remporté le trophée à 3 reprises. 1930, 1934 et 1938 : les débuts de la coupe du monde La première coupe du monde de football se déroule en Uruguay. Bien que plusieurs pays européens en aient fait la demande, la FIFA confiera l'organisation au pays champion olympique. Treize pays participent à cette première édition dont seulement 4 pays européens : Mexique, Chili, Argentine, Brésil, Bolivie, Pérou, Uruguay, Paraguay, États-Unis, France, Yougoslavie, Roumanie, Belgique. Beaucoup de pays ne voulaient pas faire la traversée, à l'époque en bateau. Et le dimanche 13 juillet 1930 devant plus de 2000 spectateurs, Lucien Laurent inscrit, sous la neige, le premier but de la première coupe du monde de football face au Mexique. Quelques jours plus tard, au stade Centenario (100 000 places), eu lieu la première finale de la coupe du monde. L'Uruguay triomphant 4-2 de l'Argentine. Le capitaine uruguayen José Nasazzi se voit remettre par Jules Rimet la petite statuette. Afin d'alterner avec les Jeux Olympiques, la coupe du monde n'aura lieu que tous les 4 ans. En effet les joueurs étant amateurs, ils devaient donc disputer les deux compétitions. Et c'est donc en Italie, candidat malheureux de l'élection de 1930, que se déroule la seconde coupe du monde de football. Dans un contexte politique tendu, avec l'ouverture dans deux ans des Jeux Olympiques d'été de 1936 à Berlin, cette coupe du monde devient un outil de propagande politique puissant pour l'Italie fasciste de Mussolini. C'est aussi la première coupe du monde médiatique, avec la présence sur le sol italien de 249 journaux du monde entier dont 65 italiens, 27 français, 23 allemands... et un anglais, en rappelant que les Britanniques ne participent toujours pas à cette compétition. Le tenant 4
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne du titre, l'Uruguay, ne participe pas non plus, pour les mêmes raisons que certaines équipes européennes quatre ans plus tôt. Et l'Italie remporte la coupe du monde de football de 1934 chez elle à Rome face à la Tchécoslovaquie. En 1938 c'est la France qui organise la coupe du monde. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses nations ne prennent pas part à la compétition (l'Autriche est contrainte par l'Allemagne de ne pas participer). Le Brésil répondra présent, suite à une tombola organisée pour financer le voyage. Mais c'est sans grand favori que l'Italie s'impose une seconde fois d'affilée. 1950 et 1954 : l'après guerre La première grande déception de l'histoire de la coupe du monde eu lieu le 16 juillet 1950 au stade Maracanã, le plus grand stade de football de la planète. L'Uruguay, en battant 2-1 le Brésil (pays hôte de la coupe du monde), remporte le mini-championnat qui faisait office de tournoi final. Le Brésil est en deuil, l'Uruguay jubile. C'est la Suisse qui se voit confier l'organisation de la 5e coupe du monde de football en 1954. L'ampleur populaire du football est pratiquement à son paroxysme, l'année suivante débutera la Ligue des champions en Europe et le football s'internationalise encore plus, avec l'avènement de pays comme la Hongrie et l'Allemagne de l'ouest privée de participation par la FIFA quatre ans plus tôt. C'est d'ailleurs elle qui s'imposera à Berne devant 65 000 spectateurs face à la Hongrie emmenée par Ferenc Puskás. Cette coupe du monde est marquée par une nouvelle ère médiatique : les premiers téléspectateurs ont pu savourer huit matches en direct. 1986 : un gamin de Buenos Aires Cette compétition aurait dû se dérouler en Colombie. Mais dès 1983, l'organisation fut confiée au Mexique, la Colombie ayant subi des catastrophes naturelles. Les tirs aux buts ont fait leur première apparition pendant la Coupe du monde de football de 1982 lors de la demi-finale France - RFA. Quatre ans plus tard, la France rencontre le Brésil en quart de finale de la coupe du monde. Un match connu essentiellement parce que ce sont les meilleurs joueurs qui ont manqué leurs penaltys et pour la qualité du jeu pratiqué. Diego Armando Maradona est déjà une personnalité controversée du milieu du football. Le 22 juin 1986, lors du quart de finale Argentine - Angleterre, les tensions sont fortes entre les deux pays depuis la Guerre des Malouines. À la 51e minute, Maradona inscrit un but de la main, que seuls les arbitres n'ont pas vu. Pour se justifier, Diego ne dira que cette phrase quasi provocatrice : « c'était la Main de Dieu ». Cinq minutes plus tard, « Dieu » se manifeste de la plus belle des manières, en inscrivant un but resté dans toutes les mémoires des contemporains. Partant de son camp, il drible toute la défense anglaise, y compris le gardien, et marque. L'Argentine remportera une nouvelle fois la Coupe du monde quelques jours plus tard, face à l'Allemagne qui égale le record des Pays-Bas en atteignant la finale deux fois de suite et en la perdant. 5
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne 1998 : la France en rêvait Le 12 juillet 1998, bien peu sont les Brésiliens à connaître Zizou le magicien. De deux buts de la tête, il fait basculer la France dans une fête multiculturelle qu'elle n'avait pas prévue. Emmanuel Petit achève le tableau par un but à la dernière minute. La France complète la liste des pays ayant organisé la Coupe du monde et l'ayant gagnée à domicile. La Croatie fait son apparition dans le dernier carré et Davor Suker finit meilleur buteur de la compétition. 2002 : au pays du soleil levant Fait unique dans l'histoire de la Coupe du monde, deux pays co-organisent la coupe du monde de football de 2002, la Corée du Sud et le Japon. Le tenant du titre, la France, est sortie dès le premier tour sans même avoir inscrit un but, tout comme l'Argentine. La Corée du Sud brillera jusqu'en demi-finale, c'est la première nation asiatique à atteindre ce niveau. Le Brésil bat l'Allemagne et Ronaldo inscrit 8 buts dans le tournoi mettant ainsi terme à la longue lignée des meilleurs buteurs de la Coupe du monde bloquée à 6 buts depuis la coupe du monde de football 1982. Mais ne dépassant pas le record de Just Fontaine de 13 buts en 1958. 2006 : Le rêve de la Squadra Azzura L'édition 2006 s'est déroulée en Allemagne. Le pays organisateur brilla une nouvelle fois dans cette compétition, mais l'Italie mit fin au rêve Allemand pendant la demi-finale en remportant la victoire par deux buts à zéro. La France, auteur d'une prestation chaotique en 2002, veut effacer cet échec. Une entrée timide dans cette compétition, mais lentement, la « Machine Bleu » se met en marche et décroche une place en finale. L'issue de cette finale, au rythme anormal, penche en faveur de l'Italie ; malgré la nette domination Française au retour des vestaires, l'Italie bat la France aux pénalties (5 - 3). L'Italie décroche ainsi son quatrième titre de champion du monde et se rapproche du record actuel, détenu par le Brésil, qui est de cinq victoires. 6
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne 2) Déroulement de la compétition La phase qualificative de la coupe du monde commence deux ans avant la phase finale. C’est un tournoi qui est organisé par les confédérations de football. Elles sont au nombre de six : Afrique, Asie, Europe, Amérique du Nord, centrale et Caraïbes, Océanie, Amérique du Sud. Les équipes qualifiées sont indiquées sur la carte ci-dessous. L’équipe du pays organisateur et l’équipe championne en titre sont qualifiées d’office. Pour la phase finale, la répartition des équipes qualifiées dans les poules (8 poules de 4 équipes) est tirée au sort. Pour cette édition, le tirage avait lieu à Leipzig en décembre 2005. Certaines équipes sont considérées comme tête de série et ne peuvent pas s’affronter entre elles lors de cette première phase et il ne peut également pas y avoir deux équipes de la même confédération dans une poule. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Suivent alors les quarts de finale, la demi-finale et la finale. Le match pour la troisième place oppose les deux demi-finalistes perdants. Le calendrier complet des matchs de la coupe du monde 2006 se trouve en annexe 1. 7
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne 3) Résumé des précédentes compétitions organisées Le tableau suivant présente les statistiques des différentes coupes du monde ayant eu lieu : Année Vainqueur Finaliste 3e Place Meilleur Buteur Organisateur 1930 Uruguay Argentine - Stabile (8) Uruguay 1934 Italie Allemagne Nejedlý (5) Italie Tchécoslovaquie 1938 Italie (2) Hongrie Brésil Leônidas (7) France 1942 et Éditions annulées en raison de la Seconde Guerre mondiale 1946 1950 Uruguay (2) Brésil Suède Ademir (8) Brésil 1954 RFA Hongrie Kocsis (11) Suisse Autriche 1958 Brésil Suède France Fontaine (13) Suède 1962 Brésil (2) Chili Jerković (5) Chili Tchécoslovaquie 1966 Angleterre RFA Eusebio (9) Angleterre Portugal 1970 Brésil (3) Italie RFA Müller (10) Mexique 1974 RFA (2) Pays-Bas Lato (7) RFA Pologne 1978 Argentine Pays-Bas Brésil Kempes (6) Argentine 1982 Italie (3) RFA Rossi (6) Espagne Pologne 1986 Argentine (2) RFA France Gary Lineker (6) Mexique 1990 Allemagne (3) Argentine Italie Schillaci (6) Italie Salenko , 1994 Brésil (4) Italie Suède États-Unis Stoitchkov (6) 1998 France Brésil Croatie Suker (6) France Corée du 2002 Brésil (5) Allemagne Turquie Ronaldo (8) Sud Japon 2006 Italie (4) France Klose (5) Allemagne Allemagne 8
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne II. La coupe du monde 2006 en Allemagne 1) L’Allemagne pays organisateur a) Comité et organisation L’Allemagne a été désignée comme pays organisateur de la coupe du monde 2006 le 6 juillet 2000 au détriment de l’Afrique du Sud (12 voix contre 11). Le gouvernement a bien évidemment soutenu cet événement de manière significative. L’équipe d’organisation était menée par Franz Beckenbauer, ancien grand footballer allemand, nommé responsable du projet et représentant de l’événement. Horst Schmidt était le premier vice-président, responsable de toute l’organisation : finances, transports, sécurité, manifestations… Wolfgang Niersbach était le vice-président chargé d’affaires du comité et responsable de la presse. Il s’est occupé des médias, de l’hébergement des équipes, du marketing. Théo Zwanziger était vice-président, responsable des affaires juridiques, du personnel de la coupe du monde. Fedor Radmann était conseillé du président et chargé du volet artistique et culturel. Les ambassadeurs internationaux de la coupe du monde étaient Jürgen Klinsmann (sélectionneur de l’équipe d’Allemagne), Oliver Bierhoff, Karl-Heinz Rummenigge et Rudi Völler (anciens joueurs). Quatorze ambassadeurs supplémentaires ont été nommés par Franz Beckenbauer, tous anciens joueurs de football. Les enjeux d’un événement sportif de cet envergure sont importants : permettre de donner une bonne image du pays, le rendre attractif d’un point de vue touristique, créer des emplois… Les villes ont également une carte importante à jouer. Celles qui ont été retenues pour accueillir les matchs sont Berlin, Munich, Dortmund, Leipzig, Nuremberg, Francfort, Hambourg, Hanovre, Gelsenkirchen, Cologne, Kaiserslautern et Stuttgart. 9
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne Accueil des supporters et sécurité Je parlerai de la billetterie dans la partie suivante par rapport à mon expérience personnelle. La préoccupation majeure concernant les supporters a bien entendu été la sécurité. Les violences étant présentes lors des matchs de championnat au niveau national, la coupe du monde se doit d’être un exemple irréprochable au niveau de la sécurité. Les forces de police mobilisées étaient impressionnantes. La coopération européenne a permis de mettre en commun les renseignements sur les supporters connus pour être violents, notamment ceux venus d’Angleterre, de Pologne ou des Pays-Bas. Ceux-ci n’ont pas eu le droit d’acheter des billets et certains ont été obligés de rester au commissariat pendant les matchs. Pour éviter les problèmes, les billets étaient nominatifs et comportaient les numéros de passeport. Mais cela n’a pas empêché des reventes massives. En effet, les contrôles d’identité à l’entrée des stades étaient loin d’être systématiques. Dans les villes organisatrices, tout a été fait pour accueillir le maximum de touristes dans de bonnes conditions. Les moyens de transport ont été rénovés, des réductions ont été appliquées sur les voyages en train à l’intérieur de l’Allemagne, de nombreuses banderoles souhaitaient la bienvenue aux étrangers. Beaucoup de jeunes bénévoles étaient recherchés pour différentes tâches : accueillir les équipes, servir les boissons dans les stades… Comme nous le verrons plus loin, la présence d’une Fan Fest dans chaque ville de la coupe du monde offrant retransmissions des matchs, concerts et jeux variés a permis de créer une sorte de dynamique dans chaque ville, l’événement n’étant plus seulement dans le stade. Il y a eu une grande polémique suite à la venue de 40 000 femmes d’Europe de l’Est et la construction d’un complexe de 650 cabines permettant d’accueillir des prostituées juste à coté de l’Olympiastadion de Berlin. La prostitution étant une profession reconnue en Allemagne, il a sans doute été jugé préférable de canaliser l’énergie des supporters « à risque » de cette façon. Accueil des équipes Le choix des QG pour les équipes s’est fait en plusieurs phases. Après la dépose de toutes les candidatures, la FIFA a examiné en deux étapes les caractéristiques des différents établissements et proposa aux équipes une sélection de 110 hôtels en octobre 204. Pour être sélectionnés, les centres d’hébergements devaient répondre aux critères suivants : les équipes devaient pouvoir se déplacer jusqu’à un aéroport en moins d’une demie heure, duquel elles pouvaient accéder à leur lieu de match la veille de celui-ci. Dans l’entourage direct de l’hébergement devaient se trouver des installations sportives permettant l’entraînement, idéalement un stade avec une pelouse de bonne qualité et des tribunes couvertes. Le comité d’organisation a reçu environ 300 demandes de la part d’établissements offrant différents niveaux de prestation, de l’hôtel cinq étoiles au petit centre sportif. Les responsables d’équipes se décidèrent après le tirage au sort des phases de poule, ceci permettant d’améliorer la proximité géographique pour le début de la compétition. Il est à noter qu’aucune équipe ne s’est installée dans les Länder Schleswig-Holstein et Saarland, trop éloignés de la plupart des lieux de match. 10
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne Aspects marketings et visuels C’est le lion Goleo VI, accompagné de son ballon parlant Pille, qui a été désigné comme mascotte. Loin de faire l’unanimité, la mascotte n’aura pas eu le succès escompté : la société bavaroise qui l’a créée a déposé le bilan peu avant le début de la coupe du monde. Comme nous le verrons plus loin, le choix de l’animal a été critiqué, beaucoup d’Allemands préférant un aigle, symbole du pays, ou un écureuil, petit animal très apprécié outre-rhin. La chanson choisie comme hymne était « Love Generation » de Bob Sinclar (c’est également l’hymne de la Star Academy en France…). Avant le début de la compétition, Goleo VI était en tête des ventes de musique avec son single « Love Generation ». L’omniprésence de cette musique (à la radio, en soirée, à la Fan Fest, au stade…) ne plaidait pas forcément en sa faveur… Il a été décidé que les nouveaux logos des coupes du monde doivent contenir une image de la coupe en plus de rappeler symboliquement le pays organisateur. Le logo de cette dernière coupe du monde a été défini en 2001. Il représente trois smileys, dont l’un entouré d’un 6 (pour 2006, mais inutile de chercher le 2). Les couleurs noir, rouge et or de l’Allemagne sont discrètement rappelées sur le côté. Le slogan officiel est « Die Welt zu Gast bei Freunden » (le monde invité chez des amis), traduit en français par « Le rendez-vous de l’amitié ». Le poster officiel de la compétition représente une constellation en forme de ballon de football. Il a été choisi par vote par 50 000 personnes par sms. Selon les créateurs : « Les meilleurs footballeurs vont décrocher les étoiles que nous regardons tous, dans un ciel universel et infini. Comme dans un rêve, les étoiles s'associent pour former un ballon de football – symbole d'un sport qui réunit les hommes et rassemble les nations dans une même compétition. ». A méditer… 11
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne b) Les stades de football Le tableau suivant présente les différents stades utilisés pour cette coupe du monde. Quatre stades entièrement nouveaux et dédiés uniquement au football ont été construits : à Munich, Cologne, Gelsenkirchen et Leipzig. A noter que tous ceux portant des noms de sponsors ont été rebaptisés « FIFA WM Stadion » juste pour la période de la coupe. Ainsi à Munich, les grosses lettres « Allianz Arena » ont été démontées de la façade du stade en juin puis remises en juillet ! Les villes de Brême, Mönchengladbach, Düsseldorf et Leverkusen ont vu leur candidature rejetée. Berlin : L'Olympiastadion de Berlin a déjà accueilli de nombreux moments sportifs historiques, mais le 9 juillet 2006 a été le plus suivis. Le sprinteur noir américain Jesse Owens y a remporté quatre médailles d'or lors des Jeux Olympiques de 1936. Aujourd'hui, l'une des allées menant au terrain ainsi qu'une loge VIP portent le nom du grand champion. Depuis 1985, la finale de la Coupe d'Allemagne se dispute dans cette enceinte. Les travaux de rénovation, qui ont coûté € 242 millions, ont débuté au cours de l'été 2000. Le 31 juillet 2004, le stade a vécu une inauguration en grandes pompes, avec la participation de la vedette internationale Pink. Le Hertha BSC Berlin a étrenné cet écrin rénové le 1er août face au Besiktas Istanbul. Le mois suivant, l'Allemagne a célébré le baptême du feu international de l'Olympiastadion face aux champions du monde brésiliens. Les travaux de reconstruction ont dû être menés avec le plus grand soin, la structure conçue par l'architecte Werner March et bâtie entre 1934 et 1936 pour environ 42 millions de Reichsmarks étant classée monument historique. Le nouveau stade comporte des loges VIP et "Skybox", des places affaires, un magasin du Hertha BSC, 12
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne une zone d'échauffement souterraine (avec une piste d'athlétisme de 110m et un sautoir pour la longueur) et un parking, souterrain lui aussi. Le projet de reconstruction avait pour but premier d'optimiser la fonctionnalité et le confort des spectateurs. Ainsi, la quasi-totalité des 74 200 places sont couvertes, contre 27 000 avant les travaux. Les 5 000 lampes fluorescentes, le système de sonorisation ultramoderne et la bande d'éclairage non éblouissante installée le long du toit garantissent un large éventail d'atmosphères hallucinantes. Le nouveau toit, un énorme ovale interrompu par la Porte de Marathon, classée monument historique, offre un délicat contraste avec la robuste base historique. Cette structure cantilever très légère est supportée par un maillage serré de 20 poutres au-dessus de la galerie et par 132 piliers en acier. Ce toit est à proprement parler le couronnement d'une solution harmonieuse alliant passé, présent et avenir. Financement: 196 millions d’euros par le gouvernement fédéral, 46 milions d’euros empruntés à la holding de l'Olympiastadion, Besitzgesellschaft mbH, garantis par le land de Berlin. Dortmund : Connu dans tout le pays comme "l'opéra" de la Bundesliga, le Westfalenstadion fut à l'origine construit pour la Coupe du Monde de 1974. Le Borussia Dortmund y dispute ses matches à domicile devant des tribunes presque toujours combles. Depuis la fameuse tribune sud, quelque 25 000 supporters jaunes et noirs portent le Borussia, glaçant les supporteurs adverses. Pas moins d'1,4 million de personnes ont garni les tribunes du plus grand stade d'Allemagne au cours de la saison 2004-05, soit une affluence moyenne de 77 000 spectateurs par match, un record pour la Bundesliga et l'Europe. En novembre 2001, la décision fut prise de relier les quatre tribunes séparées et de porter ainsi la capacité du stade à environ 69 000 places assises. Les nouvelles tribunes prendront place au-dessus des écrans vidéo existants, permettant à la bonne ventilation du terrain de se poursuivre. Les travaux de construction ont été achevés à la fin de l'été 2003. Un programme de modernisation plus approfondi est intervenu à l'été 2005. Les places du tiers inférieur ont été équipées de dossiers et une nouvelle zone VIP a été ouverte. Un système de contrôle d'accès électronique a été installé et mis en œuvre, alors que les vestiaires et les zones équipes ont été remis à neuf. Par ses piliers jaunes de 62 mètres de haut, le stade ressort clairement du paysage de Dortmund. Lla structure extérieure en acier est visible à des kilomètres à la ronde. Les visiteurs venus du monde entier n'auront donc aucune chance de passer à côté du Westfalenstadion, théâtre d'une demi-finale. Les travaux de planification de ce qui allait devenir l'un des plus grands stades du monde ont commencé au début des années 60. La proposition d'agrandissement du vénérable "Rote Erde" a été abandonnée en 1965, au profit de la construction d'un stade jumeau sur le site adjacent. Les coûts ont été divisés par deux par le concept novateur d'une structure modulaire à base d'éléments de construction. Quelque 50 000 mètres cubes de terre ont été remués, tandis que les équipes de déminage ont découvert et enlevé 34 obus datant de la guerre. A la vue du produit fini, le Chancelier de l'époque, Helmut Kohl, avait été littéralement ébahi : "Il n'y a qu'un stade au monde qui soit mieux que celui-ci, c'est l'Azteca de Mexico". Pince-sans-rire, le milieu de terrain de Cologne Wolfgang Overath a déclaré : "La seule chose qui cloche, c'est qu'il n'est pas à Cologne". Financement : Entièrement couvert par la Westfalenstadion Dortmund GmbH. 13
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne Frankfurt : La structure minimaliste et le toit translucide laissant passer la lumière naturelle confèrent au stade de Francfort une atmosphère grandiose, semblable à celle d'une cathédrale. Entamés au milieu de l'année 2002, les travaux ont accouché d'un digne héritier futuriste de l'ancien Waldstadion. Ce dernier avait été le théâtre de la demi-finale disputée sous des trombes d'eau entre la Pologne et la RFA en 1974, ainsi que du combat de boxe entre Mohammed Ali et Karl Mildenberger en 1966. Plus récemment, cette nouvelle enceinte a accueilli la finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2005, entre le Brésil et l'Argentine. En mai 2000, le conseil de la ville a donné son aval pour la construction d'un nouveau stade sur le site existant. Effectués dans le plus grand respect du caractère historique de ce lieu, les travaux ont duré de juillet 2002 à octobre 2005, le tout sans perturber le calendrier de Bundesliga pendant cet intervalle. Au total, 80 000 mètres cubes de béton et 12 000 tonnes d'acier ont été utilisés pour ce projet. Le parking souterrain compte pas moins de 1800 places. Les poutrelles et câbles d'acier utilisés pour le toit pèsent 2 500 tonnes, l'écran cubique faisant figure de "poids plume" avec ses 30 tonnes. Le Waldstadion est le terrain du club de Bundesliga de l'Eintracht Francfort, dont les anciennes légendes Bernd Hölzenbein et Jürgen Grabowski représentent la ville en tant qu'Ambassadeurs de la Coupe du Monde de la FIFA. Dans le cadre du projet écologique Green Goal, cette enceinte a été équipée d'un important dispositif de collecte et de drainage des eaux pluviales. Parallèlement aux € 126 millions dépensés pour la construction proprement dite, quelque € 45 millions ont été investis dans l'amélioration routière et ferroviaire de l'accès. Financement : 64 millions d’euros par la ville de Francfort, 20,5 millions d’euros par le land de Hessen, 41,5 millions d’euros de capitaux empruntés. Gelsenkirchen : Officiellement inaugurée les 13 et 14 août 2005, l'Arena est immédiatement devenue une nouvelle référence en matière de construction de stades. Pour dire, l'UEFA a attribué à cette enceinte polyvalente la meilleure note de son barème à cinq étoiles, en ajoutant : "Ce site fait plus que remplir les critères nécessaires. On pourrait même parler de stade "six étoiles". "Ce stade est un projet pilote pour le monde entier", s'exclama Joseph S. Blatter, Président de la FIFA, à propos d'un antre qui a accueilli la finale de la Ligue des Champions le 27 mai 2004. Les 191 millions d’euros nécessaires au projet du Stade de la Coupe du Monde de Gelsenkirchen ont été intégralement apportés par des capitaux privés, ce qui a épargné le portefeuille du contribuable. Le FIFA a rendu une visite officielle à Gelsenkirchen en 2002, à l'occasion de la cérémonie de présentation de l'Emblème officiel. Les "Celebrating Faces of Football" ont été projetées sur un mur d'eau de 5 mètres, au centre du terrain. Qualifiée de "joyau du football" par le ministre-président Wolfgang Clement, l'Arena peut se targuer d'être l'un des stades les plus modernes d'Europe. Ses infrastructures techniques dernier cri ont révolutionné les principes de conception des stades : terrain amovible, cube vidéo géant, toit rétractable et contrôle électronique de l'accès. Début 2005, l'Arena avait déjà accueilli 150 14
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne manifestations et attiré plus de huit millions de spectateurs. Schalke 04, qui a fêté son centenaire en 2004, joue tous ses matches à domicile dans ce stade. Financement : € 122,5 millions de crédit par un consortium bancaire, € 6,4 millions empruntés auprès d'un développeur, € 40 millions de fonds libérés par la société propriétaire, € 10 millions par la ville de Gelsenkirchen, € 5,1 millions par Fan capital, € 1,7 millions par Emscher-Lippe-Energie. Hamburg : Inauguré le 2 septembre 2000 à l'occasion du match international opposant l'Allemagne à la Grèce, le nouveau stade hambourgeois peut accueillir 56 114 spectateurs en configuration Bundesliga. Cette enceinte qui a reçu cinq étoiles (le maximum) par l'UEFA fait officiellement partie des meilleurs terrains de football du Vieux Continent. Les travaux ont débuté en mars 1998 avec la démolition de l'ancien Volksparkstadion en quatre phases, la rotation de la pelouse et la reconstruction des tribunes. Toutes les pièces fonctionnelles, les zones VIP et médias ont été entièrement reconstruites. Toutes les zones réservées aux spectateurs sont désormais couvertes. Le contrôle électronique par lecture de cartes à puce a été introduit lors de la saison 2005-06. C'est le Hambourg SV, le seul club à n'avoir manqué aucune saison de la Bundesliga sur ses 42 ans d'existence, qui occupe ces lieux. L'ancien Volksparkstadion avait été reconstruit en 1953 sur les débris et les cendres de l'ancien stade. C'est sur ce terrain que l'Allemagne de l'ouest a subi l'une des ses plus douloureuses défaites, 1-0 face à l'Allemagne de l'est sur un but de Jürgen Sparwasser, lors de la Coupe du Monde de 1974. Ce revers a eu l'avantage d'éviter à la Mannschaft une confrontation avec les redoutables Brésiliens. La suite tout le monde la connaît : les locaux iront jusqu'au bout pour brandir le deuxième trophée suprême de leur histoire. Financement : € 11 millions par la ville, € 70 millions par des financements externes, € 16 millions par la société propriétaire du stade. Hanover : Hanovre, capitale du land de Basse-Saxe, est prête à accueillir tous les fans de football du monde entier dans son élégant stade dédié spécifiquement à la pratique du football. Les travaux de reconstruction du vénérable Niedersachsenstadion ont été achevés en décembre 2004, bien avant la date prévue initialement. Cette arène pouvant accueillir 50 000 spectateurs pour les matches de Bundesliga est dotée d'une structure supportant le toit, d'un poids de 2 500 tonnes. Les sections du toit qui surplombent l'aire de jeu sont faites d'un matériau perméable aux ultraviolets, un bon moyen de permettre au terrain de capturer toute la lumière dont il a besoin pour rester en parfait état. L'aire de jeu est équipée d'un système de chauffage et de drainage souterrain. Les anciens pylônes de 70 mètres de haut ont été remplacés par un système d'éclairage à la pointe de la technologie, installé dans le toit et comprenant 150 spots de 1 500 Lux. Deux écrans vidéo de 41 mètres carrés 15
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne permettent d'informer ou de distraire les spectateurs. Enfin, un système de sonorisation de 26 400 watt composé de 66 haut-parleurs permet d'obtenir des effets sonores de très grande qualité. Erigé en 1954, le Niedersachsenstadion accueille les rencontres de Hanovre 96 depuis 1959. Les travaux de reconstruction ont démarré en mars 2003, avec la démolition de la tribune nord. Financement : € 21 millions de la ville de Hanovre, le land de Basse-Saxe et la région de Hanovre, € 20 millions par un consortium bancaire, € 20 millions par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (avec la garantie de la ville de Hanovre). Kaiserslautern : Le Fritz-Walter-Stadion a ouvert ses portes en 1920. Situé sur le Betzenberg, une butte de 40 mètres au cœur de la capitale du Palatinat, ce stade porte, depuis 1985, le nom du légendaire capitaine de la Mannschaft sacrée championne du monde en 1954. Les changements d'époques et de goûts sont visibles dans l'architecture de cette enceinte entièrement vouée au football et occupée par le 1. FC Kaiserslautern. Les extensions et modifications effectuées au cours des décennies confèrent un cachet vraiment particulier au Fritz-Walter-Stadion, témoin de plusieurs époques. Les travaux de reconstruction en vue de la Coupe du Monde ont été achevés en novembre 2005. La dernière phase du projet comprenait l'agrandissement des tribunes sud et ouest, et la reconstruction de la tribune nord. Des tours médias et VIP occupent les angles nord de l'enceinte. Le 1. FC Kaiserslautern possède l'une des histoires les plus riches et colorées du football allemand. Les "Red Devils" ont remporté le championnat national quatre fois. Le dernier titre, obtenu au terme de la saison 1997/98 sous la houlette d'Otto Rehhagel, a revêtu une dimension historique car la Bundeliga n'avait jamais été remportée par un promu. Le 6 juin 2004, à l'occasion des célébrations du cinquantième anniversaire du "Miracle de Berne", Kaiserslautern a accueilli le match international entre l'Allemagne et à la Hongrie. Financement : € 21,7 millions par le land de Rhénanie-Palatinat, € 7,7 millions par la ville de Kaiserslautern, € 18,9 millions par le club du FC Kaiserslautern. Köln : Fondus de ballon rond, les habitants de Cologne ont ressenti un mélange de soulagement et d'excitation lorsque leur stade flambant neuf a enfin ouvert ses portes au printemps 2004. Enfin, car l'attente avait été longue depuis la Coupe du Monde de la FIFA 1974, que la quatrième ville allemande n'avait pu accueillir. Cette fois, Cologne et sa nouvelle arène de 46 000 places n'ont pas laissé passer l'occasion d'héberger l'épreuve suprême, malgré la concurrence acharnée des villes voisines. A l'été 2006, le stade de la Coupe du Monde accueillit quatre matches de groupe et un huitièmes de finales. Erigée sur le site de l'ancien stade Müngersdorfer, la nouvelle enceinte a connu une inauguration en grandes pompes avec un match amical entre l'Allemagne et la Belgique. Pendant les deux années de 16
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne travaux, le terrain a continué d'accueillir des matches, les quatre tribunes ayant été détruites et reconstruites l'une après l'autre. Si l'ancien édifice possédait une piste d'athlétisme, son successeur offre un espace compact garantissant une ambiance et une passion maximales : à l'étage, les gradins sont inclinés à 34 degrés et les spectateurs du premier rang ne sont qu'à huit mètres du terrain. Le toit est soutenu par quatre mâts hauts de 72 mètres, qui supportent aussi des projecteurs. Aujourd'hui, les visiteurs arrivant dans la métropole rhénane par l'ouest ne peuvent pas manquer les quatre tours qui envoient un message lumineux : "bienvenue à Cologne !" Le club résident de ce stade dont les entrailles renferment un musée n'est autre que le FC Cologne. Quelques-uns des joueurs allemands les plus talentueux et les plus appréciés, dont Wolfgang Overath, Harald "Toni" Schumacher, Pierre Littbarski et Thomas Hassler ont connu des heures de gloire sur ce terrain. Toutes ces légendes ont d'ailleurs fêté leur jubilé dans le vénérable Müngersdorfer. Le premier stade construit sur ce site a été opérationnel en 1923, avant que le prédécesseur de l'édifice actuel ne connaisse son match inaugural en 1975. Au fil des années, le stade de Cologne a accueilli un grand nombre de stars mondiales, des Rolling Stones au Pape Benoît XVI. Financement : La ville de Cologne a contribué à hauteur de 25,7 millions d'euros, le reste étant financé par la société Kölner Sportstätten GmbH (propriétaire et exploitant). Leipzig : Avec le Zentralstadion, dont les travaux ont été terminés en décembre 2003, Leipzig s'est doté d'un stade de football original à la pointe de la technologie. Cette enceinte de 45 000 places a été spécialement commandée pour la Coupe du Monde de la FIFA 2006. Depuis la révolution pacifique du pays et sa réunification, Leipzig est le centre névralgique d'une région dynamique et tournée vers l'avenir à l'est de la République fédérale d'Allemagne. Faisant partie des douze villes hôtes de la Coupe du Monde de la FIFA, elle accueillera quatre matches de groupe et un huitième de finale à l'été 2006. Le nouveau noyau du célèbre et traditionnel Sportforum de Leipzig propose un mélange unique de tradition et de modernité. Le "vieux" Zentralstadion, qui a ouvert ses portes en 1956 après 15 mois de travaux, était autrefois le plus grand stade de l'Allemagne, puisqu'il pouvait héberger jusqu'à 100 000 spectateurs. En octobre 1997, le conseil municipal de Leipzig a décidé d'ériger une nouvelle arène uniquement destinée au football sur l'ancienne enceinte. La nouvelle structure et les vestiges du passé sont reliés par des passerelles, qui guident les spectateurs vers leurs places couvertes, sur les deux étages de l'ovale. La vedette de ce stade, c'est son toit spectaculaire, équipé d'un système d'éclairage intégré. Autre point fort : une acoustique exceptionnelle garantie par un système de sonorisation sur mesure parfaitement équilibré. Le Zentralstadion de Leipzig remplit tous les critères émis par la FIFA, notamment ceux s'appliquant aux stades offrant 100 % de places assises. La sécurité a été renforcée par un système novateur d'évacuation d'urgence. Financement : 63,2 millions € de la ville (avec le concours du gouvernement fédéral), 27,4 millions € de la société EMKA GmbH. 17
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne München : Le site choisi pour accueillir l'équipe nationale d'Allemagne lors du coup d'envoi de la Coupe du Monde, le 9 juin 2006, présente un aspect extérieur vraiment unique, qui en fait l'un des stades les plus spectaculaires et inhabituels de la planète football. Formée de grands panneaux translucides en forme de losange, la façade projette sur la structure un kaléidoscope bariolé qui lui donne un rayonnement magique. Pouvant accueillir 66 000 personnes, le stade a été inauguré les 30 et 31 mai 2005 par les deux clubs résidents, le TSV 1860 Munich et le FC Bayern Munich, l'équipe la plus titrée d'Allemagne. Le premier but dans le cadre de la Bundesliga a été inscrit par l'international anglais Owen Hargreaves, à l'occasion du succès 3-0 du Bayern sur le Borussia Monchengladbach. Lors d'un référendum municipal tenu en octobre 2002, 65,8 % des votants ont plébiscité la construction d'un stade uniquement dédié à la pratique du football. Le scrutin a enregistré un taux de participation de 37,5 %, le plus haut total obtenu dans un referendum bavarois. Le concept novateur soumis par les architectes suisses Herzog et de Meuron a été adopté en février 2002. C'est le Président du CO, Franz Beckenbauer, qui a posé la première pierre du stade en octobre 2002. La structure à sept étages a été achevée en avril 2005, nécessitant 120 000 mètres cubes de béton et 20 000 tonnes d'acier. Le stade est situé au nord de la capitale bavaroise, dans le quartier de Fröttmaning, qui offre des un accès privilégié vers l'autoroute A9. La superbe façade est composée de 2 874 panneaux de EFTE (éthylène tétrafluo-éthylène). Autonettoyants, résistants au feu, à la chaleur et au froid, ceux-ci sont gonflés à une pression de 350 Pascal. Chaque panneau peut être éclairé individuellement en blanc, en bleu ou en rouge, ce qui crée une superbe toile de fond pour les matches en nocturne. Selon la réglementation en vigueur, cet effet lumineux ne peut être changé plus d'une fois toutes les deux minutes, de façon à ne pas distraire les automobilistes. La disposition des gradins à trois étages est unique en Bundesliga. Malgré la hauteur, la troisième couronne fournit quand même une vue excellente. Enfin, le stade est doté du parking souterrain le plus grand d'Europe, avec une capacité de quelque 10 000 emplacements. En mars 2004, la FIFA a confirmé que Munich accueillerait bien la cérémonie d'ouverture officielle de la Coupe du Monde 2006. Ces célébrations ont été suivies du coup d'envoi du premier match de la compétition (le 9 juin 2006). Enfin, la métropole bavaroise sera aussi le siège du Centre International des Médias. Le nouveau stade hébergera le match d'ouverture, une demi-finale et quatre autres rencontres. Financement : Les coûts de construction seront répartis équitablement entre les clubs de Bundesliga du Bayern Munich et du TSV 1860 Munich. Nürnberg : Seuls trois des douze stades de la Coupe du Monde présentent encore une piste d'athlétisme : Berlin, Stuttgart et Nuremberg. Les autres enceintes sont, elles, entièrement consacrées à la pratique du football. Son caractère polyvalent n'empêche pas le Frankenstadion de créer une atmosphère unique dans ses superbes installations. De A à Z, la reconstruction a été accompagnée de mesures écologiques, parmi lesquelles une grande citerne de collecte des eaux de pluie, qui satisfait tous les besoins 18
PPH : La coupe du monde 2006 en Allemagne d'arrosage du stade. Cette enceinte est régie par le projet EMAS (Système de management environnemental et d'audit), qui vise à faire le meilleur usage de ressources naturelles de moins en moins abondantes. Le terrain de jeu a été abaissé, tandis que la capacité de places assises a été portée de 55 000 à 45 500 (en configuration Bundesliga). Le rez-de-chaussée situé sous la tribune principale a été transformé en une zone mixte de 300 mètres carrés, à côté de laquelle s'élève un bâtiment VIP sur trois étages. Tous les travaux de reconstruction ont été terminés en avril 2005. Le nouveau Frankenstadion a accueilli trois rencontres de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2005, parmi lesquels le match de groupe entre l'Allemagne et l'Argentine, et la demi-finale Allemagne - Brésil. D'une capacité de 50 000 places, l'ancienne arène, le Stade Municipal, avait été construite en trois ans, avant d'ouvrir en 1928. Suite au huitième sacre national du 1. FC Nuremberg, en 1961, la ville décida de reconstruire le terrain à temps pour la première saison de Bundesliga. Le stade a été rénové entre 1987 et 1991, avant de recevoir son nom actuel. Financement : Moitié par l'Etat Libre de Bavière, le reste par la ville et ses partenaires. Stuttgart : Les habitants de Stuttgart sont habitués à voir un grand nombre d'événements sportifs, culturels et historiques se dérouler dans leur Gottlieb-Daimler-Stadion. Ainsi, l'Allemagne a rencontré la Suisse dans ce théâtre en 1950, lors du premier match international disputé par la Mannschaft après la Seconde Guerre mondiale. Quarante ans plus tard, le 19 décembre 1990, ce même stade a accueilli la première rencontre internationale après la réunification, une réédition du Allemagne – Suisse disputé quarante ans plus tôt. Par ailleurs, ce terrain a également hébergé une finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions, un concert des Rolling Stones, plusieurs rencontres de Coupe du Monde de la FIFA et du Championnat d'Europe, et les Championnats du monde d'athlétisme. Le sélectionneur allemand, Jürgen Klinsmann, y a même disputé son dernier match avant de raccrocher les crampons, le 24 mai 1999. La troisième phase du programme de modernisation de la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006 a débuté en janvier 2004 et devrait s'achever à la fin 2005. Cette étape comprend la construction de places assises dans la tribune faisant face à la tribune principale, l'installation de portiques de contrôle électronique des billets et de nouveaux écrans vidéo, d'une surface de 115 m² et d'un poids de 11 tonnes chacun, autant dire les plus grands d'Europe. L'ancien Neckar-Stadion avait été construit en 1933 sur la base d'un concept de l'architecte Paul Bonatz. Entre 1949 et 1951, une nouvelle tribune ouverte avait été construite à l'opposé de la tribune principale, puis, entre 1955 et 59, les virages Cannstatter et Untertürkheimer avaient été agrandis. D'autres extensions ont eu lieu en 1971-73 et en 1974 (tribune principale), alors que le terrain était modernisé en 1990. Le Gottlieb-Daimler-Stadion a été mis aux normes de la Coupe du Monde de la FIFA dès 1999-2001, grâce à un investissement de quelque 107 millions de marks sur la tribune principale. L'effort principal de ces travaux s'est porté sur le nouveau "centre d'affaires", offrant 44 loges, 1500 sièges business, un parking à plusieurs étages avec accès direct, ainsi que des infrastructures pour les visiteurs, les athlètes et les médias. C'est dans ce stade que le club du VfB Stuttgart dispute ses matches à domicile. L'originalité principale de ce théâtre réside dans son toit en matière textile, soutenu par une structure formée d'un cerceau central d'où partent des rayons. L'entrelacs de ces 19
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