À propos du stress dans le travail policier

 
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Santé mentale au Québec, 1985, X, 2, 140-144.

                                     À propos du stress dans le travail policier

                                                                                                     Pierre Fayette*

        ïMpetîf éê tel article e# âe décrire Mèyeiaettt les sommes ÛVL mm spécifîqttes ^n teraïl fmtkîer, lçs sigB^
        propres à un groupe àe travailleurs et les caractéristiques essentielles d'un ^ertice «Mite m màtkm f olicîen

   Selye (1974) a décrit le syndrome général d'adap-                  Loo (1984) regroupe les principaux facteurs de
tation avec ses phases d'alarme, de résistance et                  stress en quatre catégories. Plusieurs autres auteurs
d'épuisement. En fait, les études sur le stress avaient            (par exemple: Reiser, 1972; Waters, Irons et Finkle,
débuté bien avant l'élaboration de ce concept, qui                 1982; Perrier et Toner, 1984) offrent des classifica-
continue d'engendrer, encore aujourd'hui, beaucoup                 tions quelque peu différentes. Cependant, la majo-
de recherche et de réflexion.                                      rité d'entre eux s'entendent pour y inclure les mê-
   Tout travail, c'est bien connu, est une source de               mes éléments importants, qui sont, en fait, les
stress et chaque individu y fait face selon ses                    sources de stress les plus connues dans le travail po-
moyens. Les distinctions entre le stress créateur et               licier.
le stress dysfonctionnel apparaissent de plus en plus
                                                                      Loo distingue d'abord les facteurs de stress pro-
claires et évidentes.
                                                                   venant de l'organisation policière elle-même (ges-
   Étant donné les coûts importants des effets du                  tion autocratique, possibilité d'avancement limitée,
stress dysfonctionnel sur le rendement des employés,               crainte suscitée par le département des enquêtes in-
les organismes s'intéressent de plus en plus à l'analy-            ternes, manque de personnel, difficulté avec l'équi-
se et à la prévention de ce phénomène. Le Québec                   pement, etc.), de ceux engendrés par le travail pro-
n'échappe pas à cette tendance et l'ouvrage récent                 prement dit (équipes de roulement, périodes
de Savoie et Forget (1983) en est un exemple. Si ce                d'inactivité et d'ennui, traumatismes, préoccupations
phénomène est évident pour les milieux de travail                  dues aux difficultés personnelles, etc.). Il souligne
en général, il l'est de plus en plus pour certaines                aussi que certains facteurs de stress proviennent du
fonctions considérées comme du travail à haut ris-                 système judiciaire, notamment la difficulté d'inté-
que de stress dysfonctionnel.                                      grer les parutions à la Cour à l'horaire de travail,
                                                                   les contre-interrogatoires devant les tribunaux, la
SOURCES DE STRESS DANS LE                                          lenteur du processus judiciaire qui peut devenir une
TRAVAIL POLICIER                                                   source de frustration pour l'officier de police. En-
                                                                   fin, il regroupe dans la même catégorie toutes les
  Le premier élément qui vient à l'esprit, lorsqu'on               sources de stress qui proviennent des relations avec
pense au travail policier, est le danger impliqué. Cet-            le public, à partir de l'image que les policiers sus-
te perception populaire est reprise la plupart du                  citent dans le grand public jusqu'aux attaques ver-
temps par les auteurs qui se sont appliqués à étu-                 bales, voire physiques, dont ils sont fréquemment
dier ce phénomène de façon isolée (par exemple:                    la cible.
Territo et Vetter, 1981; Monahan et Famer, 1980).
                                                                      On remarquera que, dans les exemples donnés
Même si le danger est un facteur de stress ppur les
                                                                   plus haut, certains facteurs ne sont pas spécifiques
policiers, il est loin d'être le seul.
                                                                   au travail policier en soi, notamment ceux qui ont
                                                                   trait aux relations avec l'autorité en place, aux pro-
    Pierre Payette est psychologue. Travaillant en pratique pri-
                                                                   blèmes d'équipement, etc. L'ennui n'est pas non plus
    vée, il est consultant depuis quelques années auprès du ser-
    vice de police de la Communauté urbaine de Montréal.           une caractéristique exclusive du travail de policier.
À propos du stress dans le travail policier                                 141

Certains facteurs sont beaucoup plus spécifiques, no-            Un genre de situations paradoxales vécues par le
tamment le fait d'être perçu différemment, d'être la          policier mérite d'être mentionné. Constant (1984) dé-
cible fréquente de violence, de même que d'être ex-           crit très bien comment le policier est littéralement
posé de façon sporadique aux résultats de violence            coincé entre les attentes qu'il connaît au sujet de son
intentionnelle ou accidentelle.                               image publique (efficacité, politesse, considération
                                                              du citoyen, etc.) et la nécessité de rester en alerte
   Conscient que cette enumeration est loin d'être ex-
                                                              pour parer à une éventuelle agression. Ainsi, lors-
haustive1, nous aimerions pourtant nous arrêter à
                                                              qu'un officier de police s'approche d'un véhicule,
quelques aspects qui nous sont apparus plus inté-
                                                              il lui est très difficile d'adopter une attitude amica-
ressants. Premièrement, il est étonnant de consta-
                                                              le et de demeurer en même temps en état d'alerte,
ter que les facteurs personnels et les réactions émo-
                                                              au cas où les passagers du véhicule se montreraient
tives du policier sont absents, règle générale, de la
                                                              agressifs. En effet, l'état mental nécessaire pour
littérature. De plus, les aspects du fonctionnement
                                                              maintenir un état d'alerte suffisamment élevé est net-
psychologique lui permettant de s'adapter à ces ex-
                                                              tement en conflit avec l'état mental requis pour af-
périences ne sont pas traités fréquemment. Violan-
                                                              ficher une attitude amicale. Le policier est donc sujet
ti (1983) fait d'ailleurs remarquer, avec justesse, que
                                                              à une accumulation de stress relativement à ce pa-
l'élément traumatique d'un événement est beaucoup             radoxe intérieur.
plus relié à la perception que l'individu en a qu'à
                                                                 Un trait de caractère spécifique qui fait choisir à
l'événement lui-même. Jusqu'à ce jour, les analyses
                                                              un individu le travail policier est mentionné à quel-
des facteurs de stress dans le travail policier se sont
                                                              ques occasions comme une source potentielle de
surtout attachées à décrire des événements comme
                                                              stress. En effet, plusieurs policiers intègrent dans
facteurs extérieurs au stress. Les recherches sur les
                                                              leurs idéaux personnels une part de l'image et des
facteurs de réactivité individuels à ces événements
                                                              «attentes de perfection» exprimées par le public et
sont loin d'être complétées, mais elles permettront
                                                              les autorités en ce qui a trait à leur travail. Cette
sûrement de pouvoir mieux distinguer le type de
                                                              caractéristique similaire, en quelque sorte, à celle
réactivité propre à chaque policier impliqué dans un
                                                              d'autres intervenants sociaux (médecins, psycholo-
événement potentiellement traumatique.
                                                              gues, travailleurs sociaux, travailleurs communau-
   De même, peu d'auteurs mentionnent le genre                taires, infirmières, etc.) est une source connue et un
d'émotions que suscite fréquemment le travail poli-           élément essentiel d'un phénomène particulier de
cier. Perrier et Toner (1984) rapportent que la peur,         stress au travail: le burnout.
en tant que source de stress reliée au travail poli-              On constate facilement que les déceptions engen-
cier, est un sujet peu abordé par les policiers eux-          drées par la différence entre les attentes personnel-
mêmes, qui semblent croire que l'expression d'une             les du policier à son travail et la réalité policière et
telle émotion pourrait être interprétée comme un in-          judiciaire sont des sources de frustrations qui abou-
dice de faiblesse et de sensibilité superflue.                tissent à une déception générale face au travail et
   À notre avis, cette attitude de mutisme s'applique         face au système en général. Ces déceptions peuvent
pour toute émotion ressentie, sauf pour la colère et          être suscitées aussi bien par l'ingérence politique
le désir de compétition qui semblent faire partie, en         dans le travail policier ou judiciaire que par l'arbi-
fait, des valeurs soutenues par le milieu policier lui-       traire apparent de certaines sentences.
même. Cependant, notre expérience auprès des po-                 Enfin, on trouve récemment dans la littérature des
liciers nous porte à penser que ce stéréotype, même           mentions de plus en plus fréquentes des problèmes
s'il est bien ancré dans le milieu, est vécu et accep-        que rencontrent les femmes faisant carrière dans le
té de façon très variable selon les individus. En ef-         domaine policier. Si cette préoccupation semble ré-
fet, il est étonnant de constater le nombre de poli-          cente, c'est principalement parce que les femmes ne
ciers qui présentent des caractéristiques personnelles        font que commencer à faire ce genre de travail. La
les faisant diverger de la norme du milieu à ce su-           proportion de femmes dans les divers corps poli-
jet. Cela revient à dire que le policier type n'existe        ciers, même si elle n'est pas encore très élevée, tend
pas plus dans la réalité que le psychologue type.             à augmenter au cours des dernières années. Wexler
142                                            Santé mentale au Québec

et Logan (1983) ont remarqué qu'il existe certaines          nomène réel et relié, du moins partiellement, au
sources de stress particulières à la policière. Leur         stress accumulé dans les diverses situations de
étude décrit, entre autres, les sources habituelles de       travail.
stress qui ne sont pas directement rattachées à l'iden-         L'alcoolisme et la toxicomanie sont aussi des for-
tité sexuelle. Cependant, le fait d'être femme dans          mes de comportement qui se retrouvent plus fré-
les forces policières amène certains types de pres-          quemment chez les policiers. Certaines études dé-
sion tout à fait particuliers. L'étude mentionne l'at-       montrent que les forces policières sont affectées
titude négative des confrères de travail, qui peut se        jusqu'à 15 % par divers types de toxicomanie. Evi-
subdiviser en harcèlement officiel et en harcèlement         demment, l'abus d'alcool est le comportement le plus
individuel. Le harcèlement officiel comprend, no-            commun chez les policiers, lesquels n'ont tendan-
tamment, l'absence d'un endroit séparé des confrè-           ce, que très rarement, à s'adonner à d'autres dro-
res masculins pour se changer, l'assignation de tâ-          gues ou médicaments. On sait que l'alcool est un
ches qui sont considérées particulièrement                   puissant analgésique relativement aux douleurs émo-
désagréables, la difficulté de laisser une policière         tives ainsi qu'un excellent réducteur du stress; il n'est
travailler seule et, de façon générale, l'adaptation à       pas surprenant de voir les policiers en user et éven-
un partenaire régulier de travail. Le harcèlement in-        tuellement en abuser.
dividuel regroupe beaucoup plus de sujets touchant              Les troubles conjugaux, les séparations et les di-
la sexualité féminine, en passant par une attitude né-       vorces sont aussi plus nombreux chez les policiers.
gative générale de certains confrères de travail qui,        Ils sont fréquemment associés aux horaires parti-
par leur commentaires ou leur refus de travailler avec       culiers de travail et à la difficulté de pouvoir parta-
une policière, créent des situations évidentes de dis-       ger les émotions fortes vécues au travail.
crimination et de rejet.                                        Enfin, plusieurs auteurs décèlent chez les policiers
   En plus, les auteures soulignent l'adaptation par-        certaines pathologies physiques qui présentent tra-
fois difficile à des conjoints qui comprennent mal           ditionnellement des liens avec le fonctionnement
comment une femme peut exercer un tel métier                 psychologique de l'individu et plus particulièrement
d'homme. Elles soulignent aussi la difficulté pour           son niveau d'anxiété. Ces maladies sont particuliè-
les policières de trouver à l'intérieur même du tra-         rement les cardiopathies, les ulcères d'estomacs et
vail policier des modèles qui leur permettraient d'ap-       les maux de dos. Encore là, le taux inhabituel de
prendre plus facilement leur rôle au travail. Il va sans     ces affections somatiques chez les policiers est un
dire que ces réalités sont des sources particulières         signe indiquant, pour ce groupe spécifique, la pré-
de stress pour les policières.                               sence de stress engendré par le travail.

SYMPTOMES SPECIFIQUES                                        SERVICE D'AIDE AUX POLICIERS
AU GROUPE                                                       La littérature sur le sujet fait mention que pres-
   Certains signes que l'on peut retrouver plus spé-         que tous les services majeurs de police en Améri-
cifiquement au niveau du groupe des policiers sont           que du Nord possèdent des programmes d'aide
intéressants à mentionner.                                   psychologique pour leurs employés. Certains corps
   C'est un fait bien connu que le taux de suicide chez      policiers offrent de tels programmes depuis environ
les policiers est de deux à quatre fois plus élevé que       20 ans.
dans la population en général. En fait, certaines re-           Reiser (1972), un des pionniers dans le domaine,
cherches rapportent jusqu'à 78 suicides pour 100 000         oeuvre pour le Service de police de la ville de Los
individus, ce qui ferait que le taux de suicide du po-       Angeles depuis 1968. La majorité des corps de po-
licier serait huit fois plus élevé que le taux rencon-       lice des grandes villes requièrent les services de
tré dans la population au Québec. Même si les ré-            psychologues: les villes de Cincinnati, Chicago, Dal-
sultats des recherches sur le sujet montrent une             las, Oklahoma, Miami et beaucoup d'autres ont or-
variabilité parfois étonnante, il n'en demeure pas           ganisé des programmes d'aide aux employés. Les
moins que le suicide chez les policiers est un phé-          corps policiers fédéraux, tels que le FBI et la Gen-
À propos du stress dans le travail policier                                 143

darmerie royale du Canada, ont des organisations                policiers de Cincinnati, alors qu'un programme de
similaires.                                                     réduction de stress avec la participation des épou-
   La diversité des services psychologiques offerts             ses peut convenir mieux aux policiers de Miami.
est frappante; elle est l'indice d'une caractéristique             Un autre aspect essentiel d'un programme d'aide
essentielle d'un service d'aide à l'intérieur d'une or-         en milieu policier et, en fait, de tous les program-
ganisation policière: la souplesse. En effet, il est im-        mes (de quelque milieu qu'ils soient) réside dans le
portant que ce service soit adapté aux besoins, ain-
                                                                caractère confidentiel des services à recevoir.
si qu'au niveau d'acceptation du corps concerné,
                                                                Chandler (1980) — et il n'est pas le seul — souligne
aussi bien dans sa nature que dans sa forme. À titre
                                                                que les services offerts par son centre sont confor-
d'illustration de la diversité du travail d'un tel ser-
                                                                mes aux standards professionnels en ce qui concer-
vice d'aide, voici une liste de quelques tâches qui
                                                                ne la confidentialité. D'autres auteurs vont jusqu'à
sont demandées aux psychologues par divers corps
                                                                souligner que tout manquement à la confidentialité
de police concernant l'aide à apporter à leurs em-
                                                                porterait un coup fatal au service d'aide.
ployés:
— être consultant auprès des responsables des Af-                  Presque tous les auteurs soulignent qu'il est im-
    faires internes sur la situation psychologique d'un         portant qu'un service de consultations psychologi-
    policier suite à un acte dérogatoire;                       ques fasse partie intégrante du service de police, afin
                                                                que les conseillers impliqués puissent être identi-
— faire du counseling individuel auprès des poli-
                                                                fiés comme faisant partie en quelque sorte du grou-
    ciers;
                                                                pe. En effet, le travail qu'on exige d'eux amène les
— faire du counseling matrimonial et familial à la
                                                                officiers de police à développer une forme de soli-
    demande des couples dont un membre est po-
                                                                darité que l'on ne rencontre pas dans tous les mé-
    licier;
                                                                tiers. Cette solidarité est à la fois nécessaire pour
— donner des cours aux gradés sur les aspects
                                                                le travail et reliée à un besoin personnel d'identifi-
    psychologiques de la gestion du personnel;
                                                                cation au groupe des policiers et à son système de
— élaborer des programmes d'entraînement aux dé-
                                                                valeurs. Cette attitude provoque parfois une méfiance
    cisions prises sous stress;
                                                                vis-à-vis des individus considérés comme étant à
— fournir une évaluation psychologique en pro-
                                                                «l'extérieur» du système ou du groupe.
    fondeur;
— organiser des groupes de discussion ou des cours                 Compte tenu de cette caractéristique particuliè-
    sur les effets psychologiques de l'utilisation d'une        re, il devient nécessaire pour l'intervenant d'acqué-
    arme à feu;                                                 rir sa crédibilité auprès des membres du groupe
— offrir un cours de sensibilisation aux relations hu-          avant de pouvoir se considérer un interlocuteur ef-
    maines;                                                     ficace et, surtout, avant d'être considéré par tous les
— donner des informations préventives sur les prin-             membres du groupe comme un interlocuteur vala-
    cipes de base des relations humaines;                       ble. Il est certain que cette attitude varie beaucoup
— étudier l'utilisation des pairs dans l'intervention           selon les réactions individuelles de chaque policier,
    auprès de policiers en difficulté, du point de vue          mais il est indéniable qu'une intégration au moins
    psychologique;                                              partielle au groupe est nécessaire à l'intervenant pour
— fournir de l'information sur le stress ou sur cer-            être le plus complètement efficace.
    tains phénomènes particuliers reliés au stress, tel            Enfin, il serait peut-être bon de souligner que
    que le suicide, etc.                                        même si les interventions et les activités de préven-
   L'analyse du maniement du stress est en fait à la            tion augmentent de plus en plus dans les divers ser-
base de tous les programmes d'aide psychologique                vices de police, le champ de la recherche pour trou-
aux policiers. Malgré le recoupement évident des                ver de nouveaux moyens, à la fois d'intervention et
résultats sur l'analyse du stress, des préoccupations           de prévention, reste encore très vaste. Rotella (1984)
différentes se retrouvent d'un service de police à              nous donne ici un exemple de créativité intéressan-
l'autre. Par exemple, le mauvais état de l'équipement           te, lorsqu'il applique au travail policier un modèle
peut être une cause de stress importante pour les               de la psychologie du rendement sous stress élaboré
144                                                 Santé mentale au Québec

en fonction de la performance athlétique. En som-                  MONAHAN, L., FAMER, R.E., 1980, Stress and Police, Pali-
me, l'originalité des moyens est de mise dans le tra-                 sades publishers, Pacific Palisades.
                                                                   PERRIER, D.C., TONER, R., 1984, Le stress du policier: l'en-
vail des intervenants en milieu policier.                             nemi caché, Journal du Collège canadien de police, 1, n° 8,
   L'expérience, d'ailleurs, démontre que lorsque les                  17-30.
                                                                   REISER, M., 1972, The Police Department Psychologist, Char-
services sont adéquats et correspondent à un besoin,
                                                                      les C. Thomas, Springfield.
les policiers consultent de façon volontaire et se                 ROTELLA, RJ., 1984, The psychology of performance under
montrent motivés à recevoir l'aide dont ils ont besoin.               stress, F.B.L Law Enforcement Bulletin, 53, n° 6, 1-11.
                                                                   SAVOIE, A., FORGET, A., 1983, Le stress au travail, Agence
Ils consulteront non seulement à cause de l'anxiété,                  d'Arc, Montréal, 1983.
provoquée par des événements traumatiques reliés à                 SELYE, H., 1974, Stress without Distress, Lippincott, Phila-
l'utilisation de leurs armes ou suscitée par l'observation            delphia.
                                                                   TERRITO, L., VETTER, HJ., eds, 1981, Stress and Police Per-
de spectacles difficiles à intégrer émotivement, mais                 sonnel, Allyn and Bacon, Boston.
aussi pour d'autres événements en rapport avec leur                VIOLANTI, J.M., 1983, Stress patterns in police work: a longi-
travail, tels que les relations avec leurs supérieurs, avec           tudinal study, Journal of Police Science and Administration,
                                                                      11, n° 2, 211-216.
leurs confrères, les difficultés particulières découlant           WATERS, J., IRONS, N., FINKLE, E.F., 1983, The police stress
des directives de leur employeur. Ds consulteront aussi               inventory, Police Stress, 5, n° 1, février, 18-25.
pour un problème d'alcoolisme, un problème de couple               WEXLER, J., LOGAN, D., 1983, Sources of stress among wo-
                                                                      men police officers, Journal of Police Science and Adminis-
et même un problème juridique ou économique. Une                      tration, 11, n° 1, mars, 46-53.
fois à l'aise avec le service d'aide, ils consulteront pour
tous les problèmes que l'on pourrait qualifier de
personnels, c'est-à-dire des problèmes d'ordre
psychologique qui sont des difficultés d'adaptation à
                                                                   NOTE
soi-même ou à des situations particulières remontant               1. Pour une enumeration plus détaillée des sources et des symptô-
parfois loin dans l'histoire individuelle.                            mes reliés au stress, le lecteur pourra consulter Selye (1974).
                                                                      Quant au stress généré plus spécifiquement par le travail po-
                                                                      licier, il pourra se référer entre autres à l'ouvrage de Territo
                                                                      et Vetter (1981).

RÉFÉRENCES
CHANDLER, J.T., 1980, The multi-department police psycho-
  logist, The Police Chief, février, 47, n° 2, 34-36.              SUMMARY
CONSTANT, RT., 1984, Not so obvious police stress, Law and            This article aims to describe briefly the specific sources of stress
  Order, septembre, 32, n0 9, 65-68.                               in police work, the distinguishing features of this group of workers
LOO, R., 1984, Le stress professionnel dans les forces policiè-    and the essential characteristics of a help service in the police
  res, Santé mentale au Canada, 32, n° 2, 18-21.                   milieu.
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