Qualité de l'air intérieur Enjeux sanitaires - ARS Centre-Val de Loire - Anne MARQUIS - Envirobat Centre
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Plan - QUALITE DE L’AIR INTERIEUR • Sources et polluants • Effets sanitaires • Initiative régionale: Dispositif ARS de conseillers en environnement intérieur
Sources Matériaux de construction et de décoration Activités humaines Equipements Occupation des locaux Environnement extérieur Source: d’après Ministère de la santé
Polluants variés BIOCONTAMINANTS - moisissures ; bactéries ; virus ; pollens COMPOSÉS PARTICULAIRES - fibres ; particules (dont métaux : plomb, cadmium, chrome..) COMPOSÉS GAZEUX - organiques: COV, aldéhydes - inorganiques: NOx, CO, CO2… - radioactifs : radon
Effets sanitaires • Des effets immédiats à forte dose et des effets à long terme (aigüe, chronique) • 100 décès/an lié au monoxyde de carbone • 1200 à 3000 décès/an liés au radon • 19 milliards d’Euros pour une année (Etude ANSES- 2014)
Principaux polluants Polluants de l’air intérieur Effets sanitaires Cancérogène, Génotoxique, Irritant de l’appareil respiratoire et Formaldéhyde des muqueuses oculaires Benzène Cancérogène certain (leucémies). - Effets hématologiques L’éventail des effets sur la santé des particules inhalées est Particules large. Principalement sur les systèmes respiratoires et cardiovasculaires Trichloroéthylène Cancérogène probable Exp. Aiguë: irritations nasales, respiratoires, troubles Tétrachloroéthylène (ou neurologiques. –Exp. chronique: atteintes neurologiques, perchloroéthylène) hépatiques et rénales. - Cancérogène probable Acroléine Effets irritants sur l’appareil respiratoire supérieur Vertiges, perte de connaissance, voire un coma et le décès ; Monoxyde de carbone Maux de tête, des nausées, une confusion mentale, troubles (CO) cardiaques ou respiratoires. Radon cancérogène pulmonaire certain
Conseiller médical en environnement intérieur • Contexte national – PNSE 2 & 3, Stratégie Nationale de Santé • Contexte régional – PRSE 2 &3 => Financement par l’ARS d’audits à domiciles par des CMEI pour les personnes souffrant de pathologies respiratoires et/ou allergiques suspectées d’être en lien avec leur habitat
Rôle des CMEI • professionnel diplômé (DIU Santé Respiratoire et Habitat ou licence professionnelle des métiers de la santé et de l'environnement) ; • formé pour établir un audit de l'environnement intérieur ; • enquête au domicile des personnes qui en font la demande, ou par le biais d'un médecin sur prescription médicale ; • réalise des prélèvements (poussière, moisissures…) et des mesures d'allergènes ; • établit un compte-rendu permettant : – l'éviction des polluants domestiques – d'adapter son habitat CMEI : conseiller médical en environnement intérieur
Audit environnemental habitat CMEI : conseiller médical en environnement intérieur
Pourquoi s’intéresser au domicile du patient ? - Temps passé à l’intérieur des espaces clos : 80% - dont 40% à 50% dans le logement - lieu de travail, école, transport, commerces…. - L’air intérieur est jusqu’à 10 fois plus pollué que l’air extérieur pour certains polluants (étude de l’OQAI). - Nos besoins en air : 12 000 à 15 000 litres/jours - Les maladies allergiques (asthme, rhino-conjonctivite, aspergillose broncho-pulmonaire allergique…) concernent 25% à 30% de la population française. - La prévalence de l’asthme chez les enfants en 30 ans : d’un facteur 3
Problématiques fréquemment rencontrées dans les logements visités Insuffisance ou absence de ventilation : confinement (mesure CO2) , humidité, présence de moisissures Engendre aussi : concentration des polluants biologiques dans l’air intérieur (spore de moisissures, acariens, bactéries…), et chimiques (COV dont formaldéhyde, CO, NOx, BTEX, HAP….)* Risques santé : augmentation des allergies multiples, infections (sinusite, bronchite, aspergillose…) ; exacerbation de l’asthme… *BTEX : Benzène-Toluène-Éthylbenzène-Xylènes *HAP : hydrocarbure aromatique polycyclique
Constats terrain pour certains types de VMC : • Simple flux : hygro-réglable, économie d’énergie or confinement (CO₂) mesurés à plusieurs reprises. Débit varie en fonction du taux d’humidité dans l’air (HR en %) => Le faible renouvellement d’air permet de faire des économies d’énergie, mais la qualité de l’air diminue par rapport à une ventilation auto-réglable. => Aération plus fréquente nécessaire. • Double flux : entretien des filtres en début et en fin de saison de chauffage (parfois tous les 3 mois si l'atmosphère est pollué par la circulation automobile). Fréquence entretien respectée? Les personnes n’aèrent pas pensant que la ventilation suffit. Conseil aux patients : aérer matin et soir
Retour d’expérience : cas n°1 • Patient : 64 ans, BPCO* depuis 2011 et surinfections répétées à l’Aspergillus depuis 1 an (récidives : hospitalisations multiples avec réanimations) • Locataire, appartement HLM, vétusté • VMC non fonctionnelle (pas de débit, encrassement des conduits, pas de détalonnage portes….) • Présence de moisissures Salle de bain • Prélèvements de surface et d’air révèlent : présence d’Aspergillus, Cladosporium, Penicillium Bouche VMC Intérieur du cuisine conduit *BPCO : Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive
Cas n°2 • Patiente : 8 ans, asthmatique et allergique aux acariens. Asthme déstabilisé depuis septembre 2016 • Ventilation naturelle (grille basse cuisine non fonctionnelle) : insuffisante • Dégât des eaux été dernier • Présence de moisissures dans la salle d’eau, pas de fenêtre Sous le lino et le papier peint : contamination fongique • Prélèvements de surface et d’air : présence d’Alternaria, Penicillium, Stachybotris (très toxique)… • Prélèvement poussières matelas chambre : forte contamination aux acariens
Recommandations (cas n° 1 et n°2) : • décontamination des moisissures visibles • installation d’un système de ventilation au norme (attention : détalonnage portes) • réfection des zones touchées (porosité mur, peinture ou papier dégradés….) • changement de la literie, housse anti-acariens • utilisation d’un aspirateur avec filtre HEPA La ventilation et l’aération sont essentielles et complémentaires.
Conclusion • Le métier de CMEI permet de mettre en place une éviction globale au domicile des patients. • Les études ont montré l’utilité et l’impact très positif du service des CMEI, permettant la diminution des symptômes : prévention tertiaire. • Chez les enfants : augmentation continue de la prévalence de l’asthme, rhinite, eczéma. • Dans les logements, problèmes trop fréquents : - ventilation insuffisante, mal réglée (air sec ou humide) ou absente ; - choix ventilation ? ; - présence de moisissures, confinement (CO₂, COV….) ; • Perspectives : - PNSE 3 : promotion du métier de CMEI - Métier pour la ventilation ?
Merci de votre attention
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