Questionnaire aux candidat(e)s des élections fédérales 2019
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Questionnaire aux candidat(e)s des élections fédérales 2019
L’association de Québec solidaire Marie-Victorin a posé dix questions aux partis politiques fédéraux présentant une candidature dans Longueuil--Saint-Hubert ou Longueuil-- Charles-LeMoyne afin de mieux connaître leurs positions. Nous présentons aujourd’hui, en intégralité, les réponses obtenues. Elles seront présentées dans l’ordre des partis à la dissolution de la Chambre. Les candidat(e)s avaient le choix de répondre en leur nom personnel ou de fournir une réponse en tant que parti. Nous avons contacté les candidatures de Longueuil--Saint-Hubert et Longueuil--Charles-LeMoyne, car il s’agit des circonscriptions fédérales couvrant notre territoire. Les réponses ont été fournies par Kalden Rangdrol Dhatsenpa pour le Nouveau Parti démocratique, Denis Trudel pour le Bloc québécois, Pierre Nantel pour le Parti vert du Canada et Ellen Comeau pour le Parti populaire du Canada. Malgré plusieurs contacts, le Parti libéral du Canada n’a pas répondu à l’appel. Le Parti Conservateur du Canada a, via un courriel de son candidat de Longueuil--Saint-Hubert, décliné de répondre aux questions soumises. Nous rappelons que Québec solidaire n’offrira aucun appui dans le cadre de ces élections et que nous n’enverrons aucune consigne de vote à nos membres. Nous n’évaluerons pas non plus les réponses données ici, nous laissons les électeur(trice)s faire leur choix.
1. Le Canada a une part de responsabilités importante dans la crise environnementale mondiale. Le temps nous manque et la population subit déjà les impacts de notre négligence passée. Que proposez-vous, concrètement, pour remédier à cette crise ? Quelle est votre position sur la production de pétrole canadienne et la construction de pipelines ou de gazoducs ? Nouveau Parti démocratique Nous avons besoin d'une restructuration massive de la société qui remettra en question notre façon de vivre et de nous organiser. La menace à notre porte n’est pas seulement les vagues de chaleur et les petites inondations, mais la destruction de notre planète entière à un niveau que nous n’avons jamais vu. Cette crise climatique affecte les familles pauvres avant qu'elle ne touche les riches. C'est pourquoi notre approche doit être intersectionnelle. Certaines mesures immédiates mettent fin à toute subvention à l'industrie des combustibles fossiles. Investir dans les transports en commun afin de les développer et de les rendre gratuits. Nous devons nous débarrasser des combustibles fossiles le plus rapidement possible. Je suis contre tout investissement dans l'industrie des combustibles fossiles. Leur cupidité a aggravé la crise car ils connaissaient le réchauffement climatique depuis les années 70. S'ils ne veulent pas travailler avec nous pour trouver des solutions, nous devons absolument envisager de nationaliser l'industrie. Bloc québécois Le Bloc Québécois prend très au sérieux la crise environnementale mondiale et compte prendre plusieurs mesures audacieuses pour forcer le Canada, non seulement à respecter ses engagements internationaux, mais éventuellement à les dépasser. Un projet de loi sera effectivement déposé afin de contraindre le gouvernement fédéral à respecter intégralement ses propres engagements en matière de lutte aux changements climatiques, contractés lors de l’Accord de Paris. En second lieu, le Bloc Québécois entend éliminer toutes les subventions aux entreprises produisant des énergies fossiles. Finalement, le Bloc Québécois a développé le concept très audacieux de péréquation verte, qui encouragera davantage les entreprises et les gouvernements à s’impliquer de façon proactive à protéger l’environnement. En ce qui a trait à la seconde partie de votre question, mise à part les coupes dans les subventions à la production d’énergie fossile, le Bloc Québécois entend s’opposer à toute nouvelle construction fédérale de pipeline sur le territoire du Québec, notamment le projet Energie Est. Enfin, le Bloc Québécois entend revenir à la charge avec un projet de loi ayant pour effet d’empêcher Ottawa d’autoriser des projets qui ne respectent pas les lois provinciales et les règlements municipaux en matière
d’environnement et d’aménagement du territoire (incluant les gazoducs). En assujettissant clairement les pipelines interprovinciaux aux lois provinciales, le projet de loi aurait pour effet de donner à la Colombie-Britannique le pouvoir de dire non à Transmountain et au Québec celui de dire non à Énergie Est. Faire respecter les pouvoirs du Québec et protéger l’environnement sont deux objectifs qui vont de pair. En ce qui a trait aux gazoducs, Le Bloc propose, pour la portion des projets qui relèvent clairement de lui, qu’Ottawa – par le biais de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada - tienne compte de l’augmentation des GES pour l’ensemble du projet (incluant l’extraction) dans son processus d’approbation et des effets de l’augmentation du trafic maritime sur la population de bélugas et sur la faune locale en considérant également les autres projets. Parti vert du Canada Ma mission à Ottawa -- comme mon bilan -- est fait de deux grandes urgences : la défense de notre culture et la lutte pour le climat. Rien n’est plus important aujourd’hui que notre réponse à l’urgence climatique. L’inaction criminelle que j’ai constaté au parlement à Ottawa m’exaspère. C’est -- purement et simplement -- la raison pourquoi j’ai décidé de me représenter en 2019. Pour notre avenir climatique collectif, pour celui de mes filles. Position sur la production de pétrole canadienne, les pipelines et les gazoducs: Je m’engage à bloquer tout projet de pipeline, de gazoduc, ou d’infrastructure pétrole/gaz/charbon. Le Parti vert s’oppose à tous ces projets -- à toute forme de pipeline et infrastructure d’énergie fossile -- qu’ils soient à l’ouest (Trans Mountain) ou dans le fleuve Saint- Laurent (Énergie Est et CP3). On n’a pas le choix : il faut stopper l’expansion des sables bitumineux coûte que coûte. Les Verts propose de diminuer de 60% nos GES d’ici 11 ans, et que le Canada soit carboneutre d’ici 2050, et c’est le seul parti qui a proposé un échéancier précis et chiffré pour y arriver. Le Parti vert est aussi le seul parti à s’opposer aux projets d’exportation de gaz naturel liquéfié, que ce soit le projet LNG en Colombie-Britannique ou le projet GNL Québec au Saguenay (GNL Québec ajoutera 7,8 millions de tonnes de co2 et 160 super méthaniers dans le fleuve Saint-Laurent, par année).
Pour répondre à l’urgence climatique, voici ce que j’ai fait et voici ce que je propose de faire : Notre survie NE PEUT PAS être un enjeu partisan. J’ai rassemblé les partis politiques pour dépolitiser l’urgence climatique, parce que notre survie NE PEUT PAS être un enjeu partisan. En tant que représentant de Longueuil--Saint-Hubert, j’ai formellement demandé aux 5 chefs de parti en décembre dernier de dépolitiser la question climatique. Je les ai invité à un Sommet climatique non-partisan suite à la COP24 pour établir ensemble -- de façon non-partisane -- les mesures nécessaires pour respecter nos cibles et limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Je les ai aussi proposé de nommer ensemble un ministre non-partisan de la guerre au réchauffement climatique. J’ai reçu des réponses positives de 3 partis : le Parti vert, le NPD et le Bloc québécois. Le 6 décembre 2018, en présence des 3 chefs de ces partis, j’ai tenu une conférence de presse pour lancer cette initiative et pour encourager le Parti libéral et le Parti conservateur à y répondre. (Ils n’ont toujours pas répondu.) J’ai proposé un droit de véto au Québec sur tout pipeline. J’ai déposé une motion parlementaire en juin 2019 -- la motion M-248 -- qui exige que tout pipeline ou projet à incidence environnementale soit soumise à l’approbation du gouvernement du Québec et du BAPE, et soit soumise aux lois environnementales québécoises. J’ai choisi les Verts et Elizabeth May parce que c’est le seul parti qui propose une approche à la fois radicale et non-partisane. Radicale parce qu’ils proposent une réduction massive des GES de 60% d’ici 2030 et de 100% d’ici 2050, et parce qu’ils proposent un plan précis pour y arriver. Non-partisane parce que les Verts proposent un cabinet de guerre -- à la Winston Churchill -- pour qu’on engage tous les partis unanimement dans la réponse à cette urgence. Le Canada, pays producteur de pétrole, est au banc des accusés des pires responsables de la crise climatique. L’approche actuelle (du PLC et du PCC) ne nous fera pas atteindre nos cibles de l’Accord de Paris avant... 2230. (Vous avez bien lu. 2230. Dans 210 ans.)
Parti populaire du Canada La position du parti est qu’il n’y a pas de crise climatique. Ceci n’empêche pas qu’il faut prendre des mesures concrètes pour protéger l’environnement, en assurant de l’air et de l’eau propres. En ce qui concerne les gazoducs et oléoducs, c’est encore la façon la plus sécuritaire et la moins énergivore de transporter ces ressources. Nous aimerions continuer à exploiter nos ressources pétrolières car ça représente des revenus d’impôt pour le gouvernement fédéral, la demande sur le marché mondial ne cesse d’augmenter, cette industrie emploie un grand nombre de membres des Premières Nations, et le Canada a un souci plus accru de l’environnement que nos compétiteurs sur le plan international (Arabie Saoudite, Nigérie, Vénézuela). Ceci aidera à assurer notre indépendance énergétique, afin que nous n’ayons plus à dépendre d’autres pays pour nous approvisionner. 2. L’économie est en cours de reconfiguration. À l’international, de nouveaux accords de libre-échange et de l’incertitude quant à l’action d’autres États changent la façon dont on doit envisager les rapports économiques. Au niveau national, plusieurs régions vivent une décroissance de leurs industries et les ménages sont surendettés. Comment comptez-vous mettre l’économie au service des Canadien(ne)s et quelle est votre vision d’une économie répondant aux nouvelles réalités ? Nouveau Parti démocratique Nous vivons dans une économie truquée. Où la richesse de la société tombe dans les mains de quelques-uns et non des personnes qui ont travaillé pour produire cette richesse. Le PIB a augmenté de 600% environ depuis les années 1980 au Canada. La qualité de vie à Longueuil s'est-elle améliorée de 600%? Nous devons lutter contre cette inégalité de la richesse en éliminant les échappatoires fiscales. Ajout de nouveaux supports en haut. Instituer un impôt sur la fortune supérieure à 20 millions de dollars. Toutes ces mesures et d'autres similaires doivent être appliquées de manière à ce que les riches paient leur juste part. Nous devons travailler avec d'autres pays pour faire en sorte que les riches ne cachent nulle part leur richesse volée. Bloc québécois À l’international, nous avons besoin d’une nouvelle approche commerciale qui reflète les avancées du droit international. Les biens qui circulent librement sont ceux qui sont produits en respectant l’esprit des principaux accords internationaux, notamment en matière d’environnement et de travail. Le commerce doit devenir un véritable outil de développement, et tous les outils pour y parvenir doivent être sur la table, incluant l’inclusion de l’OMC dans le système des Nations Unies pour s’assurer que le droit onusien s’applique au droit international.
Nationalement, le Bloc Québécois soutient résolument le développement économique par le soutien aux technologies vertes et aux secteurs de pointe, notamment l’aéronautique, dans une perspective de nationalisme économique. Le virage vert, au Québec, est créateur de richesse et peut se décliner partout sur le territoire à travers nos centres de recherche, notre énergie propre et l’exploitation intelligente de nos ressources naturelles. Parti vert du Canada Taxation des géants du web : je me suis battu inlassablement à Ottawa pour l’équité de taxation entre les géants du web et nos PME, et pour que le gouvernement Trudeau encadre les géants du web. L’internet bouleverse notre économie nationale et nos économies locales -- Ottawa doit donc imposer nos lois et nos règles fiscales. Les Verts se sont engagés à imposer les géants du web et faire appliquer la TPS, de la même façon que nos PME québécoises sont soumises à ces taxes. Exception culturelle : je me suis battu pour que la culture soit exemptée des traités de libre échange. Un acquis préservé dans le nouvel ALÉNA, mais fragilisé par le Partenariat Transpacifique. Traités de libre échange : les négociations de traités de libre échange ne doivent pas avoir préséance sur nos lois votées démocratiquement. Ces traités ne doivent pas menacer les droits à un environnement sain, à la santé, les droits des travailleurs et des travailleuses, le droit des gouvernements d’agir pour protéger ces droits. Ils devraient être négociés de façon transparente et publique. Paradis fiscaux : il faut tout faire pour arrêter la fuite de milliards de dollars vers les paradis fiscaux, et obliger toutes les entreprises -- numériques comme celles ayant pignon sur rue -- à payer leur dû à notre société. Précarisation et Uberisation de notre économie : des milliers de gens travaillent déjà d’un petit contrat à l’autre -- je l’ai fait moi-même en tant que travailleur précaire dans le domaine des médias. Ça ne va aller qu’en s’empirant. La “nouvelle économie” grandissante que nous proposent Uber, AirBnB, et les autres, c’est une économie où les travailleurs et les travailleuses n’ont aucun droit : salaire indécent, pas d’avantages sociaux, pas d’assurances, pas de droits syndicaux, pas de garantie de travailler ni de contrat stable. Il faut obliger ces entreprises à respecter nos lois, et à reconnaître leurs salariés comme des employés avec des droits. Salaire minimum : les Verts défendent le salaire minimum à 15$ pour que tous puissent vivre décemment, pour le rétablissement du salaire minimum pour les entreprises de juridiction fédérale (banques, télécommunications, etc.).
Revenu minimum garanti : les Verts proposent un RMI pour assurer une sécurité du revenu à tous et toutes et pour amortir l’effet des pertes d’emplois causées par l’automatisation. Parti populaire du Canada Notre parti a l’intention: -d’éliminer les barrières sur le commerce interprovincial, ce qui permettra la circulation plus libre de biens entre les provinces; -de réduire les impôts sur les entreprises (incluant les fermes) de 15% à 10%, ce qui améliorera la compétitivité de nos entrepreneurs; -d’éliminer la taxe sur le gain en capital, ce qui stimulera les investissements; -d’éliminer la gestion de l’offre, qui empêche aux producteurs canadiens d’exporter et augmente artificiellement le coût des produits laitiers, œufs, et volaille, ce qui affecte disproportionnellement les familles pauvres. 3. Comment envisagez-vous les relations fédérales-provinciales avec le Québec considérant les questions constitutionnelles non résolues des dernières décennies ? Que pensez-vous du projet d’indépendance du Québec ? Quelles seraient selon vous les conditions nécessaires à l’accession démocratique à l’indépendance et à sa reconnaissance par le gouvernement canadien ? Nouveau Parti démocratique Je pense que les objectifs du Québec sont les mêmes que ceux du Canada. Justice climatique, justice sociale et justice économique. Nous devons absolument travailler ensemble pour atteindre ces objectifs. Cependant, j'suis tibétain, il serait donc absolument hypocrite de ma part de renoncer à la souveraineté. Si l'appétit existe et si un référendum est organisé, je respecterai ses résultats. Bloc québécois Depuis 1960, l’Assemblée nationale a adopté 182 motions unanimes pour marquer son opposition à des initiatives fédérales nuisibles au Québec. 99 d’entre elles (55%) ont été adoptées après 2011. Les clivages Québec-Canada ne diminuent pas : ils s’accentuent depuis 2011, date à laquelle nous nous permettons de rappeler que le Bloc Québécois a nettement perdu de son pouvoir comme porte-voix du Québec à Ottawa. Le Bloc Québécois est résolument indépendantiste et est engagé dans une campagne permanente du projet d’indépendance du Québec. Mais le manque total de considération pour la volonté du Québec et son Assemblée nationale au Parlement canadien démontre la nécessité d’un parti à Ottawa pour défendre sans compromis les
intérêts du Québec. Le Bloc jouera les deux rôles et son efficacité, dans les deux cas, dépendra de la force de sa délégation à Ottawa. Pour ce qui est des conditions de l’accession du Québec à son indépendance et sa reconnaissance par le gouvernement canadien, nous rappelons que le Bloc Québécois a été fondé pour jouer le rôle de porte-parole du Québec à la Chambre des communes dans la perspective d’un référendum imminent. Le Bloc peut toujours jouer ce rôle. Nous soulignons aussi que les élus fédéraux ont une chance que les élus de l’Assemblée nationale n’ont pas : l’accès à la diplomatie. Les députés du Bloc Québécois ont un accès privilégié au monde et peuvent entretenir des relations étroites avec les ambassades des pays. Un parti indépendantiste à Ottawa peut entretenir de manière active des relations avec le monde, promouvoir notre projet de pays et faciliter la reconnaissance d’un éventuel Québec indépendant. Les situations actuelles au Royaume-Uni et en Catalogne démontrent l’importance de ce travail préalable, que le Bloc est en position privilégiée pour réaliser. Parti vert du Canada Le devoir de tout représentant du Québec à Ottawa, c’est de défendre les consensus du Québec. C’est ce que j’ai toujours fait. J’ai toujours défendu fièrement les motions unanimes de l’Assemblée nationale à Ottawa. À titre d’exemple, j’ai voté pour le rapport d’impôt unique -- une motion unanime de l’Assemblée nationale -- et j’ai dû m’opposer à la ligne de parti du NPD pour le faire. Une question de mettre les intérêts du Québec avant l’intérêt partisan. Personne ne sera surpris de savoir que j’ai voté oui en 1995. Mais je considère que cette question doit être débattue au Québec, pas à Ottawa. C’est pourquoi j’ai évité de m’exprimer sur la question de l’avenir du Québec en tant que député fédéral. Cela dit, je constate à tous les jours que le Québec est actuellement très, très mal représenté dans notre système parlementaire fédéral. Par ailleurs nos choix démocratiques doivent être respectés, quels qu’ils soient. Je soutiens le droit du Québec de se doter d’une constitution. J’ai d’ailleurs participé avec grand intérêt à l’initiative “Constituons!” qui s’est notamment arrêté à Longueuil dans le cadre de sa tournée du Québec. Je crois que toute réflexion sur l’avenir constitutionnel du Québec ne saurait se faire sans la présence à toutes les étapes du processus de peuples autochtones qui habitent le territoire québécois.
Parti populaire du Canada Notre parti a l’intention de respecter la répartition des pouvoirs telle qu’établie dans la constitution canadienne. Nous souhaitons un Québec fort dans un Canada fort. S’il advenait que le Québec vote majoritairement (par référendum) pour l’indépendance, cette décision serait respectée. 4. Plusieurs citoyen(ne)s se sentent de plus en plus désemparé(e)s face aux pouvoirs politiques et aux intérêts économiques et ont l’impression de perdre le contrôle sur leur société. Cela a amené un vent autoritaire à souffler sur plusieurs démocraties à travers le monde. Comment s’assurer que le Canada soit un État pleinement démocratique et que ses citoyen(ne)s soient au cœur de son projet politique ? Nouveau Parti démocratique Nous devons élargir notre démocratie au-delà de nos institutions politiques. Nous avons besoin de plus de démocratie dans nos lieux de travail. L’affiliation à un syndicat est liée à la qualité de vie et à l’augmentation des salaires. Beaucoup de jeunes considèrent les syndicats comme étant à l'ancienne. Nous devons raviver le pouvoir des syndicats. Nous avons également besoin d'un plus grand nombre de syndicats de locataires. Nous vivons dans une terrible période individualiste. Les gens n’ont plus le sens de la communauté ou de l’action collective. Le NPD veut abolir le Sénat antidémocratique. Cependant, il serait intéressant de faire en sorte que cela ressemble au devoir d'un jury, où un citoyen sera appelé à superviser les affaires du Sénat. Bloc québécois Comme abordé en question 2, une nouvelle approche du commerce international s’impose. Un modèle commercial qui favorise l’exploitation des pays du Sud, la désindustrialisation du Nord et l’épuisement des ressources naturelles n’est pas viable. Sans modification de l’approche des pays, la population continuera de considérer l’étranger comme une menace, menant à une montée du populisme et du protectionnisme, dans un contexte moins stable et moins collaboratif au sein duquel la logique de pouvoir – américaine, chinoise ou russe - remplacera la coopération internationale et le multilatéralisme dans les négociations commerciales. Nationalement, la meilleure manière de faire face au populisme est de parler de « nous » plutôt que cibler nos messages sur « d’autres » qui représenteraient une menace. C’est pourquoi nous avons fait de ce « nous » notre slogan dans un contexte ou les clivages au sein de la société québécoise s’accentuent dramatiquement et certainement pas pour le mieux.
Parti vert du Canada Médias : Le journalisme professionnel, et des médias libres et soutenus. L’information doit être considérée comme un bien commun essentiel. Je me suis battu pour nos médias, qui sont en pleine crise. Sans vouloir réduire mes efforts à de simples statistiques, j’ai néanmoins été l’élu fédéral le plus vocal sur la crise des médias en nombre de questions et d’interventions parlementaires faites sur les enjeux de la culture et des médias. (On peut voir ces interventions sur facebook.com/pierrenantelverts/videos) Soutien aux médias : L’État doit soutenir nos médias, avec un financement public totalement neutre et non-partisan. Malheureusement, le gouvernement Trudeau n’a rien fait pendant 4 ans -- les annonces qui ont été faites dans la dernière année du mandat ne se sont traduit par aucun argent pour nos médias québécois en crise. Géants du web : Il faut limiter l’influence des géants du web -- Facebook, Google et les autres -- qui bouleversent l’information et la culture, notamment en sapant les revenus publicitaires de nos médias. Proportionnelle : Il faut immédiatement changer le mode de scrutin et passer à la proportionnelle sans délai. Décentralisation : Il faut ramener le plus de pouvoirs possibles au Québec, et plus précisément à l’Assemblée nationale, premier espace démocratique de la société québécoise. Parti populaire du Canada Le seul moyen d’assurer la pleine démocratie est de protéger la liberté d’expression de chaque Canadien. 5. Le gouvernement du Québec a choisi d’interdire le port de signes religieux à certaines catégories d’emploi et réclame davantage de contrôle sur son immigration, notamment pour l’admission des réfugié(e)s. Que pensez-vous de ces récentes décisions ? Quelle approche prônez-vous en matière d’immigration pour le Québec, considérant qu’il s’agit à la fois d’une affaire fédérale et provinciale ? Nouveau Parti démocratique Je suis violemment contre la loi 21. C'est une discrimination déguisée en laïcité. Ces personnes touchées sont des professionnels. Leur formation est ce qui les a qualifiés pour leurs postes. C'est une loi qui répond à un problème inexistant qui cible les minorités religieuses.
Je suis l'enfant de réfugiés. C'est notre responsabilité morale de prendre soin de ceux qui font face à la persécution dans leur pays d'origine. Beaucoup de réfugiés viennent de conditions instables dans lesquelles le Canada, l'OTAN ou les États-Unis se sont exacerbés. Le Québec fait face à une pénurie de travailleurs alors que nous fermons nos frontières. La contradiction est claire. Bloc québécois La décision du gouvernement du Québec d’interdire le port de signes religieux (Loi 21), repose sur le principe de la séparation de la religion et de l’État, ce qui est un élément fondamental de l’identité québécoise. Nos choix en matière de vivre-ensemble nous appartiennent, et Ottawa n’a pas à prendre notre argent pour contester directement ou indirectement cette loi appuyée par une large majorité de Québécois. En ce qui a trait à la demande du gouvernement du Québec de réclamer davantage de pouvoir en matière d’immigration, incluant pour le choix des immigrants, le Bloc Québécois appuie cette démarche. En effet, le Québec devrait pouvoir fixer ses propres cibles, notamment dans le but de s’assurer de leur apporter l’aide dont ils ont besoin. Par ailleurs, le Bloc demande un droit de véto pour le Québec dans des situations de renvoi de réfugiés. Parti vert du Canada En tant que Québécois, je souhaite que le Québec se bâtisse dans la diversité et le vivre-ensemble. Je souhaite que toute politique d’immigration vise le vivre-ensemble et l’inclusion. En tant qu’élu fédéral, j’ai décidé de ne pas prendre position sur la Loi 21. Je considère -- pour qu’on avance et qu’on fasse nos choix de société -- que ce débat doit avoir lieu au Québec et à l’Assemblée nationale, sans intervention fédérale. Le Québec est une nation, et on doit pouvoir faire des choix de société fondamentaux, par exemple en matière de culture ou d’immigration. Le Parti vert est favorable à l’immigration, mais on soutient une négociation d’égal à égal avec le Québec sur ce genre d’enjeux. Les Verts proposent aussi de transférer plus d’argent au Québec pour la francisation. Je crois également qu’on doit donner un rôle beaucoup plus important au Québec en matière de citoyenneté et d’accueil des immigrant.e.s. À ce sujet, j’ai proposé une motion parlementaire pour que le Québec ait le droit d’organiser les cérémonies de citoyenneté des néo-Québécois.es et leur
proposer un véritable accueil, une invitation à faire pleinement partie de la société québécoise. Parti populaire du Canada Selon notre parti, le Québec a le droit de légiférer dans ce sens en adoptant la loi 21. Le gouvernement fédéral doit aussi reconnaître l’autonomie du Québec dans la sélection des immigrants et des réfugiés qui viendront s’établir au Québec. Aussi, notre parti veut sécuriser la frontière à Roxham Road pour empêcher l’entrée illégale au Québec. 6. Dans l’agglomération de Longueuil, les plaintes d’agressions sexuelles ont augmenté de 14,3% et le nombre d’agressions en contexte conjugal a augmenté de 87%, tout cela en un an. Plusieurs indicateurs nous montrent aussi que les femmes sont plus susceptibles de vivre une situation de vulnérabilité économique. Que faut-il faire pour améliorer la situation des femmes ? Vous engagez-vous à ce que le droit à l’avortement soit maintenu en toute circonstance ? Nouveau Parti démocratique Je ne connaissais pas ces statistiques. C'est absolument horrible. Je veux que les gens deviennent plus indépendants sur le plan économique. Cela signifie des augmentations de salaire, de meilleures protections pour les pensions, un meilleur salaire de maternité, un meilleur accès aux services de garde. Nous devons nous attaquer au travail non rémunéré des femmes chez nous et dans nos vies. Un projet de revenu de base universel peut examiner l’impôt rose prélevé sur de nombreuses femmes, personnes transsexuelles et non-binaires. Bloc québécois Même s’il y a eu des avancées ces dernières années, nous sommes toujours loin de l’égalité homme-femme au Canada. Une étude publiée en 2016 par le gouvernement du Québec démontre que le salaire médian des hommes avec un diplôme postsecondaire est 30% plus élevé que celui des femmes avec un diplôme postsecondaire. Il y a eu du progrès en 20 ans depuis l’adoption de la loi sur l’équité salariale par Québec, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire. Le gouvernement fédéral doit favoriser la conciliation travail-famille, viser l’équité salariale et assurer à toutes les femmes un environnement de travail sans discrimination. Il faut aussi veiller à protéger les acquis et à ne faire aucune concession à cet effet. Le Canada doit s’inspirer du Québec et le rejoindre dans ses efforts pour atteindre une réelle égalité homme-femme. À titre d’exemple, l’actuelle politique en matière
d’assurance-emploi est discriminatoire pour les femmes. Une femme qui perd son emploi pendant un congé de maternité pourra ensuite se faire refuser l’accès aux prestations d’assurance-emploi si elle n’a pas cumulé le nombre d’heures requises durant les 52 dernières semaines précédentes – une compétence fédérale… Et que dire de l’accessibilité des femmes au régime de l’assurance-emploi : un peu plus de 30 % d’entre elles n’y ont pas droit lorsqu’elles perdent leur emploi car elles sont des travailleuses saisonnières, à temps partiels, autonomes… Le régime doit être revu en profondeur. Dans un autre ordre d’idée, mieux protéger les victimes d’agressions sexuelles et la traite des personnes sont aussi des enjeux sur lesquels le gouvernement fédéral n’a pas fait les efforts nécessaires. Beaucoup de femmes sont victimes d’harcèlement et d’agressions sur leur lieu de travail et le processus judiciaire peut être long, douloureux et sans garantie de victoire pour les victimes, comme l’a démontré le mouvement « Moi aussi ». Le projet de loi C-337 – qui visait entre-autre à mieux former les juges pour les cas d’agressions sexuelles – est mort au feuilleton parce que les sénateurs conservateurs ont fait de la petite politique au Sénat. Même Mme Ambrose, qui est l’ancienne cheffe du parti, a été offusqué par cette manœuvre hautement déplorable. Monique Pauzé, Députée du BQ de Repentigny qui a déposé cette motion en mai dernier, affirmait : « Les droits des femmes ne seront jamais acquis. Les Québécoises doivent demeurer vigilantes. (…) Nous devons rester solidaires parce que les droits que nous nous sommes battues pour obtenir peuvent être repris, comme on le voit aux États-Unis ». La meilleure façon de préserver les acquis est de continuer d’avancer. Il faut lutter activement contre la discrimination, le harcèlement et les iniquités et c’est ce que le Bloc Québécois s’engage à faire. En ce qui a trait au droit à l’avortement, suite aux nouvelles lois d’États américains qui interdisent l’accès à ce service, le Bloc Québécois a demandé à la Chambre des communes de réitérer le droit des femmes à l’avortement : « Que la Chambre des communes réitère que le corps de la femme n’appartient qu’à elle seule et reconnaisse son libre choix en matière d’avortement. Pour quelque raison que ce soit ». La motion a été accueillie par une longue ovation d’autres députés, mais elle a été battue par le Parti Conservateur qui a refusé le consentement unanime nécessaire à son adoption. Jamais le Bloc Québécois n’acceptera que l’on remette en cause le libre choix des femmes en matière d’avortement et nous allons poursuivre ce combat.
Parti vert du Canada Je suis extrêmement fier de travailler avec Elizabeth May, qui est la seule femme à mener un parti politique dans cette élection. Parité : Nous croyons à la parité homme-femme au parlement et au cabinet des ministres. 46,2% des candidat.e.s vert.e.s sont des candidates. Réforme du système de justice : On a vu trop souvent des victimes d’agressions sexuelles devenir ensuite des victimes du système judiciaire. Pour que les victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale obtiennent justice, on doit changer ce système. La députée conservatrice Rona Ambrose a présenté un projet de loi, C-337, qui aurait forcé tous et toutes les juges à obtenir une formation sur le droit relatif aux agressions sexuelles et leur contexte social, et à donner des motifs par écrit à toute décision relative à une affaire d’agression sexuelle. Je soutiens fortement cette initiative (qui malheureusement échoué au Sénat). Avortement : personne ne peut remettre en question le droit d’une femme de prendre les décisions qui la concernent. Je suis catégoriquement en faveur du droit à l’avortement, en toute circonstance, et je me battrai toujours pour ce droit. (C’est également la position du Parti Vert ; notons que tous les candidat.e.s vert.e.s sont tenu.e.s d’adhérer à cette position en devant candidat.e et de la respecter une fois élu.e.) CA : Au cours du dernier mandat, mon équipe a travaillé sur la question de la parité homme-femme sur les conseils d’administration, notamment des organismes culturels. Je me suis prononcé en faveur des quotas de parité sur ces CA, plutôt que des cibles non-contraignantes. Parti populaire du Canada En ce qui concerne la sécurité des femmes, dans le respect du partage des pouvoirs, le Québec aura la latitude nécessaire afin d’adresser cette situation inquiétante. Notre parti travaillerait avec tous les niveaux de gouvernement afin d’identifier les causes et identifier les meilleures solutions. En ce qui concerne l’avortement, le parti ne prend pas de position officielle sur cette question.
7. Depuis 1994, l’engagement du fédéral en matière de logement ne permet pas de répondre aux besoins urgents que nous retrouvons sur notre territoire. Plus du quart des locataires vivent dans des logements inabordables et l’agglomération de Longueuil est en retard sur le reste de la province quant à au nombre de logements sociaux. Que mettrez-vous en place pour remédier à la crise du logement et rendre l‘habitation plus abordable pour les ménages ? Nouveau Parti démocratique La construction de 500 000 logements abordables est un élément clé de notre plateforme. C’est un premier pas dans la décommodification du logement que je souhaiterais voir. Le logement est un droit humain, pas un marché à exploiter. Bloc québécois Comme l’a confirmé le directeur parlementaire du budget, il est loin d’être certain que les investissements du gouvernement Trudeau changeront quoi que ce soit au nombre de familles vivant dans des logements insalubres ou qui peinent à payer l’hypothèque. Le Bloc Québécois travaillera au maintien des subventions actuelles destinées aux conventions, tout en bonifiant le budget alloué à la construction, la rénovation et la transformation de logement social et abordable. Nous exigeons un réinvestissement progressif jusqu’à l’atteinte de 1 % des revenus annuels du fédéral, soit 3 milliards $, et exigeons le transfert sans condition des sommes au Québec pour ne pas entraver le fonctionnement des programmes québécois mieux adaptés à la réalité. Nous proposons également la mise en place de crédits d’impôt pour les logements intergénérationnels permettant leur aménagement, la rénovation écoénergétique et d’autres types de travaux permettant aux personnes dont le niveau d’autonomie diminue de rester chez elles. Parti vert du Canada Les Verts proposent de reconnaître le droit au logement comme un droit humain fondamental. Les Verts feraient nommer un.e ministre du logement, et signeraient un partenariat avec le Québec sur l'enjeu du logement, qui respecterait la juridiction québécoise et qui financerait la construction de milliers de nouveaux logements. L’objectif proposé par la plateforme verte : 25 000 nouvelles constructions et 15 000 unités rénovées, par année, au Canada, pendant les 10 prochaines années.
Pour les locataires, les Verts proposent d’augmenter l’Allocation canadienne d’aide au logement. Pour les coopératives, les Verts proposent de recentrer le mandat de la SCHL pour qu’elle finance le développement de logements subventionnés et de logements coopératifs à prix abordable. Parti populaire du Canada Quoique le parti n’ait pas de politique spécifique: Pour aider les individus à faible revenu : -Augmentation de l’exemption personnelle à 15 000$; -Avoir un niveau d’imposition de 15% sur les revenus entre 15 000 et 100 000; -Réduire le coût de la vie via l’abolition de la gestion de l’offre (déjà discuté); -Pour les anciens combattants à faible revenu touchant une pension d’invalidité: Un gouvernement du Parti populaire : • Reconnaîtra et respectera les sacrifices uniques de ceux et celles qui servent et qui ont servi dans les Forces armées canadiennes. • Inscrira dans la loi les obligations du pays envers nos anciens combattants dans un Pacte militaire entre le gouvernement et ceux qui servent dans les forces armées. • Rétablira la pension d'invalidité équitable que prévoyait auparavant la Loi sur les pensions. La pension s'appliquera de manière rétroactive à 2006 et les paiements forfaitaires reçus depuis lors seront traités comme des paiements anticipés. • Entreprendra un examen exhaustif de la Nouvelle Charte des anciens combattants (y compris la Loi améliorant la Nouvelle Charte des anciens combattants de 2011) afin de déterminer les politiques et les programmes à conserver, de simplifier le système et de s’y retrouver plus facilement. • Remettra l'accent sur la garantie législative du critère de « bénéfice du doute » en vertu de la Loi sur les pensions. Pour enlever la pression sur le marché, il faut augmenter l’offre de logements sur le territoire et réduire la demande. Il faudrait se pencher sur la question afin de voir s’il n’y a pas des obstacles réglementaires ou de zonage qui empêchent ou ralentissent la construction de logements.
8. La situation du transport collectif fait du surplace depuis 50 ans. La densité des déplacements au sein de Longueuil, mais aussi dans l’axe est-ouest de la Rive-Sud, crée des embouteillages importants au quotidien. Quel(s) projet(s) de transport collectif vous engagez-vous à soutenir financièrement ? Que privilégiez-vous en matière de mobilité des personnes ? Nouveau Parti démocratique Les transports en commun ont toujours été cet amour étrange. J'ai toujours été fier de notre STM. C'est un enjeu qui m'intéresse profondément. Je souhaite voir une extension de la ligne jaune similaire à celle évoquée dans STM Vision 2020. Cinq stations supplémentaires qui permettraient à la ligne jaune d'atteindre l'aéroport de saint-hubert. Je souhaite également voir un prolongement de la ligne jaune qui atteindrait la station McGill pour alléger le fardeau des transferts imposé à Berri-UQAM. Cela va également de pair avec la réduction des tarifs avec l'objectif d'un éventuel transport en commun gratuit. Bloc québécois Tel que le stipule l’entente Québec-Ottawa sur les infrastructures, « Les Parties conviennent que le rôle du Canada dans tout Projet se limite à sa contribution financière, et qu’il ne participera pas aux étapes de mise en œuvre et de réalisation de tout Projet. Le Canada n'est ni un décideur ni un administrateur dans le cadre d'un Projet ». C’est pourquoi le Bloc Québécois souhaite le transfert en bloc et sans condition des sommes réservées au transport en commun. Les municipalités en ont assez d’être prises dans des chicanes Québec-Ottawa justement causées parce qu’Ottawa impose ses conditions et veut décider à la place du Québec des projets qui devraient être prioritaires. C’est aussi pourquoi nous ne nous engageons pas auprès de projets de transport collectif spécifiques. Comme c’est Québec qui, en bout de ligne, priorise et choisit quels projets sont mis en chantier, nous considérons que les partis fédéraux qui annoncent leur appui à des projets particuliers, sachant qu’ils n’auront strictement rien à voir à aucune autre étape que virer l’argent à Québec, font de l’électoralisme. Parti vert du Canada Comme je l’ai dit à la Chambre des communes : on a besoin de transports efficaces, fiables et abordables. Longueuil et Montréal sont négligés depuis 50 ans en matière de
transports collectifs, avec un manque d’investissements et des tarifs de plus en plus inabordables. Il faut investir pour geler ou baisser les frais du transport en commun. On paie des tarifs complètement inabordables : une passe mensuelle Longueuil-Montréal coûte 141$ par mois, 113$ pour un.e étudiant.e, 14$ pour un aller-retour bus-métro de Longueuil à Montréal. Tout ça pour un métro vieux de 50 ans, alors qu’on est à 2 km du centre ville de Montréal. Et malheureusement le gouvernement Trudeau a choisi d’abolir le crédit d'impôt pour le transport en commun. Le fédéral doit investir pour soutenir un réseau structurant -- la ligne jaune -- qui permettrait selon les études de transporter 70 000 personnes par jour. Il faut aussi avancer les études sur un réseau structurant (par exemple, un tramway) sur le boulevard Taschereau. Il faut miser sur les transports actifs et le transport zéro émission, en commençant avec le pont Jacques-Cartier -- propriété fédérale -- qui refuse l’accès à des centaines de piétons et de cyclistes à chaque hiver, et pendant les feux d’artifices l’été. Mon équipe a travaillé avec l’Association des piétons et cyclistes du Pont Jacques Cartier pour tenter de convaincre le gouvernement fédéral que les transports actifs -- même l’hiver -- deviendront de plus en plus incontournables. Les Verts proposent aussi de créer un fonds national d’infrastructure pour le vélo. Sur le plan interurbain, il faut investir dans le rail, mettre en place un TGV de Québec à Montréal à Toronto, et créer des réseaux ferroviaires régionaux. Parti populaire du Canada Transport collectif : Juridiction provinciale/municipale. Le parti n’a pas encore de politique officielle. 9. Plusieurs personnes de la région doivent faire le choix entre leur santé et leurs finances, les soins de santé et les médicaments demeurent inaccessibles à une large partie de la population. En santé mentale, plus d’une dizaine d’organismes communautaires peinent à répondre aux besoins criants de notre milieu. Comment améliorer l’accès aux soins pour la population ? Nouveau Parti démocratique Nous sommes le seul pays à offrir des soins de santé universels sans les produits pharmaceutiques. Un gouvernement néo-démocrate changerait cela.
Nous souhaitons également inclure les services de santé mentale, les soins oculaires, les soins dentaires, l'audition et la santé génésique dans notre système universel. La santé et la vie sont abordables pour les riches, cela devrait l'être pour tout le monde. Bloc québécois Tout parti qui ne propose pas de rehausser l’indexation des transferts en santé est irresponsable. Le Bloc exige d’annuler les coupes proposées par Stephen Harper et mises en œuvre par Justin Trudeau et de hausser les transferts en santé de 6 % jusqu’à ce que le fédéral paie 25 % des coûts totaux en santé au Québec. C’est incontournable. Nous sommes également en faveur de la réduction des prix des médicaments en cessant de fixer les prix en se comparant aux États-Unis, où ils sont les plus élevés au monde. Parti vert du Canada Soins dentaires et psychologiques: Je milite pour l’élargissement de l’assurance- maladie -- toujours conditionnellement au respect de la compétence du Québec en santé -- aux soins dentaires et aux soins psychologiques. Concrètement, ça signifie que je soutiendrai toute initiative fédérale pour fixer un tel objectif et le financer, mais avec un droit de retrait avec compensation pour le Québec qui garantira qu’Ottawa financerait un élargissement de l’assurance-maladie au Québec. Assurance-médicaments et brevets des médicaments: En plus de l’assurance- dentaire publique pour les personnes à faible revenu, le Parti vert propose d’établir une assurance-médicaments publique et universelle, et créerait un organisme chargé de faire l’achat en vrac de médicaments et de réduire la période de protection des brevets pour les médicaments. Encore là, je soutiens cet élargissement de l’accès aux médicaments, mais avec un droit de retrait avec compensation pour le Québec. Financement: Le Parti vert propose de “rétablir l’accord fédéral-provincial sur la santé et accorderait des paiements de transfert en fonction des réalités démographiques et des besoins réels en matière de santé de chacune des provinces en remplaçant la formule actuelle basée sur la croissance du PIB que le gouvernement Harper a adoptée et que les Libéraux ont retenue.” Santé mentale: Le Parti vert propose de réorienter le mandat de Santé Canada pour englober la santé mentale, et de financer les organismes communautaires qui offrent des programmes ciblés de santé mentale et de bien-être aux jeunes LGBTQI2+.
Parti populaire du Canada Un gouvernement du Parti populaire : • Remplacera les paiements en argent du Transfert canadien en matière de santé par un transfert permanent de points d'impôt d’une valeur équivalente aux provinces et aux territoires afin de leur fournir une source de revenus stable. En pratique, Ottawa abandonnera sa taxe sur les produits et services (TPS) et laissera les gouvernements provinciaux et territoriaux occuper cet espace fiscal. En 2019-2020, la TPS devrait générer des revenus de 40 milliards de dollars, soit le même montant actuellement transféré par Ottawa. • Mettra en place un programme temporaire d'indemnisation des provinces les plus pauvres dont les revenus tirés de la taxe seront inférieurs aux paiements de transfert qu'elles recevaient auparavant. Créera les conditions permettant aux gouvernements des provinces et territoires d'innover. Ils seront entièrement responsables du financement et de la gestion des soins de santé et devront rendre des comptes à leurs citoyens, pendant qu'Ottawa respectera la Constitution et mettra fin à ses intrusions. 10. Il y a plus de 150 organismes à but non lucratif dont la mission est d’offrir des activités de loisirs et culturelles dans l’agglomération de Longueuil. Plusieurs s’inquiètent de la vulnérabilité de la presse écrite, particulièrement des médias locaux, et de l’arrivée de joueurs internationaux dans l’industrie culturelle. Comment comptez- vous soutenir la promotion de la culture ? Quelle est votre position sur l’exception culturelle pour le Québec ? Nouveau Parti démocratique Nous devons nous assurer que ces géants des médias respectent les mêmes règles. S'ils veulent diffuser ici, ils doivent également investir dans notre culture. J'ai étudié la production cinématographique pour pouvoir raconter plus d'histoires sur Montréal et Longueuil. J'en ai marre des films tournés à New York et à Washington. Ce sont des films comme C.R.A.Z.Y. et maman qui m'a inspiré à imaginer un avenir où nous pourrions regarder plus de films sur les États-Unis et pas seulement les mêmes récits sur l'exceptionnalisme américain. Bloc québécois Face à la crise sans précédent de notre presse écrite, le gouvernement fédéral est resté les bras croisés et s’est contenté de mesures tardives ou qui ne s’appliquent pas à tous. Le Bloc Québécois propose que le gouvernement fédéral impose la TPS sur la publicité sur Internet sur toutes les plates-formes afin de mettre un terme à la concurrence déloyale des Géants du Web. Nous proposons aussi la création d’un Fonds des médias écrits, à partir des revenus des taxes récoltées sur les publicités.
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