Rapport de mission conjointe d'e valuation des sites de sinistre s des inondations Woulwa et Youwa dans la commune de Gueskerou et Awaridi et ...
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Rapport de mission conjointe d’evaluation des sites de sinistres des inondations (Woulwa et Youwa) dans la commune de Gueskerou et (Awaridi et Bagara) dans la commune de Diffa 04 Fevrier 2020
CONTEXTE ET JUSTIFICATION La région de Diffa a fait face cette année à d’importantes inondations nées d’une crue exceptionnelle de la Komadougou yobé. Plusieurs villages du département de Diffa et des quartiers périphériques de la ville ont été affectés obligeant le déplacement de centaines de ménages. Plus de 45 000 personnes ont été affectées par le sinistre qui a également englouti plusieurs périmètres irrigués. Face à cette catastrophe de grandeur ampleur, l’Etat et les partenaires humanitaires de la région se sont mobilisés depuis octobre 2019 pour faire des évaluations et apporter des réponses appropriées. Quelques mois après les premières réponses, il est important d’apprécier l’état actuel de la situation humanitaire. C’est dans ce cadre que la communauté humanitaire de Diffa a conduit une mission conjointe le mardi 4 février 2020 afin d’évaluer les réponses apportées et en ressortir les gaps éventuels sur les sites de Youwa et Woulwa, dans la commune de Gueskerou et de Awaridi et Bagara dans la commune de Diffa. Un total de 17 226 personnes (au 16/12/2019) y sont installés dans ces deux communes. Participants à la mission : GTP (UNHCR, UNFPA, IRC, SCI, PLAN INTERNATIONAL, WVI, UNICEF), SANTE NUTRITION (UNICEF, OMS, UNFPA, SCI), SECAL (FAO, OXFAM, SAVE THE CHILDREN, PRODAF, PAM), ABRIS/BNA (CRS, MAH/GC), WASH (UNICEF, OXFAM), EDUCATION (PLAN INTERNATIONAL, UNICEF), INTER SECTEURS (OCHA, UNICEF, MAH/GC, CNE) Page 2
PROFIL DES POPULATIONS Toutes les populations qui se sont déplacées du fait des inondations sont initialement riveraines de la Komadougou. Leur déplacement a eu lieu entre octobre et novembre 2019. Il s’agit pour la plupart des agriculteurs, des éleveurs et des pécheurs qui étaient contraints à abandonner leurs zones de production pour se réfugier soit dans des sites spontanés ou sur des sites mis à leur disposition par la mairie. Trois mois après leur installation, aucune perspective de retour n’est envisagée car les villages de provenance ont été complétement détruits. Cependant la question de leur installation sur les nouveaux sites risque de causer d’autres problèmes si les mesures idoines ne sont prises avec les autorités municipales et les propriétaires des lieux d’installation. DISPONIBILITE DES SERVICES PUBLICS Il existe très peu de service public sur le site. S’agissant du site de Awaridi et Bagara, vu leur proximité avec le centre urbain de Diffa, ils sont couverts par la plupart des réseaux téléphoniques. Les sites de Youwa et Woulwa sont couverts par le réseau de téléphonie mobile Orange. En dépit de l’amenuisement des ressources des partenaires, des réponses bien qu’insuffisantes ont été apportées réduisant ainsi les gaps dans les secteurs sociaux de base. C’est ainsi que des centres de santé mobile ont été installés ou renforcés avec des intrants. C’est aussi le cas de la desserte en eau qui ne se pose plus avec acuité, du fait des réponses apportées par les acteurs sur le terrain. METHODOLOGIE L’organisation de la mission inter agence résulte d’une recommandation du CCIO en vue d’évaluer la réponse apportée aux sinistrés depuis le début de la crise, évaluer les gaps et le contexte. Sous le leadership de OCHA, des réunions préparatoires ont été organisées, les participants ont été identifiés et le plaidoyer a été fait auprès des autorités régionales (politiques et militaires) pour faciliter la réalisation de ladite mission. Pour plus d’efficacité sur terrain, la mission s’est subdivisée en 2 équipes multisectorielles ; une première équipe s’est rendue dans la commune de Gueskerou sur les sites de Youwa et Woulwa et la seconde a travaillé sur les sites de Awaridi et Bagara dans la commune de Diffa. Toutes les équipes ont recueilli les informations à travers des focus group composés essentiellement de quatre (4) groupes de jeunes filles, les jeunes garçons, les femmes et les hommes. Il ressort que parmi les 4000 ménages repartis dans ces 4 sites, aucun déplacé n’est retourné sur le village de provenance malgré le retrait des eaux dans certains villages d’origine. Page 3
SITUATION PAR SITE I. SITE DE AWARIDI SECURITE ALIMENTAIRE Constats - Avant le déplacement, les activités pratiquées sont pour les hommes l’agriculture (pluviale et maraichère), l’élevage, la vente de main d’œuvre, des petits métiers (couture), transformation, vente poisson, petit commerce (produits agricoles et autre), pour les jeunes (pêche et trans- formation du poisson). - Les femmes (transformation des produits agricoles et de cueillette, de poisson, restauration). - La campagne agricole pluviale 2019 a été déjà déficitaire dans la zone de provenance des dé- placés avec une production insignifiante pour les cultures tel le mil, le sorgho ou le niébé. Les inondations sont venues détruire les champs de riz et autres cultures produites dans les péri- mètres irrigués (poivrons, oignons). - Les stratégies développées pour accéder à la nourriture sont l’assistance alimentaire, la vente des animaux, la main d’œuvre, la coupe et vente de bois de chauffe, la couture, la maçonne- rie, qui concernent à peine 20% des sinistrés. - Assistance reçue en vivres, cash, semences de cultures irriguées (maïs et potagères pour 30 ménages :10%) et kits caprins (10 ménages 3%). Le taux de couverture en assistance alimen- taire est d’environ 95% pour le site. Il ressort que la situation alimentaire est maintenue grâce à l’assistance alimentaire. - Il faut noter le gap important en matière d’assistance en semences et kit animaux (90% non atteints) et l’interruption de l’assistance alimentaire depuis près de 2 mois, inquiète sérieuse- ment les communautés sinistrées. - Certaines contraintes liées à l’agriculture et à l’élevage sont relevées : - Pertes de récolte 2019, redevances à payer à la coopérative, dégâts champêtres par le cheptel, infrastructures et matériels agricoles détruits par l’inondation, cheptel vendu, manque d’aliment pour couvrir la période de production ; - Il existe des opportunités agricoles qu’on peut exploiter pour permettre à la population de sub- venir à leurs besoins. Ces opportunités sont la possibilité de pratiquer les cultures de décrue dans et autour des périmètres rizicoles. Points d’action/recommandations - Faire l’évaluation des dégâts sur les infrastructures et matériels agricoles des périmètres irri- gués et des champs individuels ; - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs redevances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; - Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de produire en cultures de décrue. SANTE NUTRITION Constats - Disponibilité des soins médicaux gratuits via le CSI délocalisé de Chetimari à Awaridi mais rup- tures des MEG entrainant la discontinuité de l’offre de service. Idem pour la vaccination ; - Soins de santé de la reproduction non disponibles mais il y a la présence des matrones dans le site. (20 cas de fausses couches) ; Page 4
- Aucun cas de viol n’a été rapporté ; pas de kits post-viol en place ni de personnel formé ; - Les maladies les plus courantes sont le paludisme et les maladies diarrhéiques ; - Présence de relais de la CRN qui sensibilisent la communauté sur la malnutrition aigüe ; - Prise en charge au CSI délocalisé mais rupture des intrants au niveau du centre. Points d’action/Recommandations - Appuyer l’approvisionnement des structures sanitaires en MEG, vaccins et intrants de prise en charge de la malnutrition pour couvrir les besoins des déplacés - Former des prestataires sur la gestion clinique de viol et prédisposer des kits y afférents. ABRIS/BNA - Distribution de Kits NFI au mois d’août par le partenaire IRC mais insuffisants car les ménages polygames n’ont reçu qu’un seul kit ; - Certains abris sont déjà délabrés ; - Insuffisance des articles ménagers ; - Les besoins en Abris/BNA constituent le deuxième besoin prioritaire des ménages après la nourriture. Points d’action/Recommandations - Entreprendre une évaluation pour déterminer les ménages les plus vulnérables. - Lotir le terrain acquis par la Mairie et prévoir des abris durables. EAU-HYGIENE -ASSAINISSEMENT (WASH) Accès à l’eau : - Existence de points d’eau : une pompe à motricité humaine (PMH), deux bladders et une borne fontaine. Mais la borne fontaine et la PMH sont éloignés du site (10 mn de marche selon les femmes rencontrées) ; - Les femmes ont affirmé disposer de matériels pour la collecte et le transport de l’eau. Accès à l’assainissement (latrines) : - Existence de 11 blocs de latrines d’urgence à deux postes dont 5 déjà remplies (réalisées par l’ONG Demi E avec l’appui de UNICEF) et 252 latrines familiales construites par les ménages. Page 5
Promotion à l’hygiène : - Présence de relais de la Croix Rouge Nigérienne (avec l’appui de UNICEF) qui sensibilisent la communauté sur les bonnes pratiques d’hygiène (lavage des mains aux moments critiques, gestion des déchets, entretien des latrines, etc). Points d’action/Recommandations - Réaliser des points structurants afin de mettre fin au Water trucking au niveau du site. Accès à l’assainissement (latrines) et promotion à l’hygiène : - Renforcer la sensibilisation des populations sur l’entretien des latrines ; - Déclasser les latrines remplies. PROTECTION Les constats et recommandations dégagés ci-dessous dans la Protection concernent Awaridi et Ba- gara. Protection de l’enfant - Le mariage des enfants pour éviter les grosses non désirées des filles (4 filles déjà victimes les filles se marient à 13 à 14 ans) ; - L’utilisation des enfants dans la collecte de bois de chauffe et du coup 12 enfants ont été arrêtés par les militaires et transportés à la gendarmerie avant d’être libérer pour soupçon d’association aux GANE ; - Détresse psychologique ; - Enfants chef de ménage (environ 10), en majorité des filles ; - L’enlèvement d’enfants (2 enfants victimes d’enlèvement mais relâchés) ; - Un nombre réduit de cas de protection est signalé suite à l’irrégularité de la présence des acteurs sur les sites ; - La séparation familiale (environ 8 ES/ENA) ; - Enfants orphelins des parents victimes des exactions des GANE (68 enfants orphelins) ; - Insuffisance d’activités de prise en charge par les acteurs de la PE mais existence des structures communautaires comme les familles d’accueil ES/ENA et le comité de protection de l’enfant ; - Insuffisance d’activités de sensibilisation auprès des populations ; - Faible présence des acteurs car il n’y avait que IRC et CRS qui font les activités de sensibilisation sur les risques de protection. Points d’action/recommandations - Former les RECOP sur les activités de prévention notamment les sensibilisations. - Evaluer le programme DIAP Ado, afin d’orienter les apprenants sur des opportunités de formations professionnelles ; - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui œuvrent déjà sur les actions volontaires sur certaines thématiques. Violence Basée sur le Genre - Environ 10 femmes seraient victimes des violences basées sur le genre dont 5 de violences sexuelles (à Awaridi) ; - Pratiques de sexe de survie par les femmes chef de ménage et certaines filles ; - Le mécanisme de gestion des cas mis en place par le sous-groupe de travail VBG n’est pas connu par tout le monde et n’est pas efficace (Irrégularité des gestionnaires des cas des VBG sur les sites, insuffisance des séances de sensibilisation sur les VBG) ; Page 6
- Existence des mariages des enfants (les filles se marient à 13 à 14 ans) sur les deux sites ; - 5 filles chefs de ménage et plusieurs femmes sont en charge des ménages avec des enfants trop exposées des pratiques néfastes ; des facteurs de risques ont été constatés : - Responsabilité des ménages avec beaucoup d’enfants ; - Manque d’activités génératrices des revenus ; - Recherche des bois dans la brousse par les filles et les femmes. Points d’action/Recommandations - Identifier immédiatement les 10 cas des VBG et les prendre en charge ; - Renforcer le mécanisme existant pour la disponibilité des services de prise en charge des cas de VBG ; - Organiser des séances de sensibilisation auprès des membres de la communauté y compris les femmes et les filles sur les VBG et les services disponibles ; - Renforcer les sensibilisations sur les facteurs et risques des VBG. Protection générale - La majorité des personnes se sentent en sécurité ; - On note un sentiment de crainte et de peur dû à la menace d’attaques par les GANE la nuit ; - Les populations rencontrées disent qu’ils sont libres de leur mouvement sur les sites ; - Plusieurs cas des vols nocturnes et banditisme sont rapportés ; - On note une dizaine des personnes en situation de handicap ; - Pas de prise en compte des personnes en situation de handicap dans les consultations communautaires et réponses sectorielles ; - Les kits abris sont distribués aux personnes dans le besoin mais avec une faible prise en compte des PBS ; - Les comités de protection ne sont pas mis en place ; - En général insuffisance de réponse sur la protection générale. Points d’action/recommandations - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques. EDUCATION - La non prise en compte des enfants de niveau supérieurs avant le déplacement ; - Insuffisance des infrastructures éducatives sur les sites face au nombre important d’enfants en âge scolaire ; - Discontinuité d’apprentissage pour certaines écoles restées fermés depuis 3 ans ; - Les élèves ont repris le chemin de l’école après le déplacement ; - Les enseignants sont affectés dans les écoles. Points d’action/recommandations - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques Page 7
II. SITE DE BAGARA SECURITE ALIMENTAIRE Constats - Avant le déplacement, les activités pratiquées sont pour les hommes l’agriculture (pluviale et maraichère), l’élevage, la vente de main d’œuvre, des petits métiers (couture), transformation, vente poisson, petit commerce (produits agricoles et autre), pour les jeunes (pêche et transfor- mation du poisson) - Les femmes (transformation des produits agricoles et de cueillette, de poisson, restauration). - La campagne agricole pluviale 2019 a été déjà déficitaire dans la zone de provenance des dé- placés avec une production insignifiante pour les cultures tel le mil, le sorgho ou le niébé. Les inondations sont venues détruire les champs de riz et autres cultures produites dans les péri- mètres irrigués (poivrons, oignons). - Les stratégies développées pour accéder à la nourriture sont l’assistance alimentaire, la vente des animaux, la main d’œuvre, la coupe et vente de bois de chauffe, la couture, la maçonne- rie, qui concernent à peine 20% des sinistrés. - Assistance reçue en vivres, cash, semences de cultures irriguées (maïs et potagères pour 30 ménages :10%) et kits caprins (10 ménages 3%). Le taux de couverture en assistance alimen- taire est d’environ 95% pour le site. Il ressort que la situation alimentaire est maintenue grâce à l’assistance alimentaire. - Il faut noter le gap important en matière d’assistance en semences et kit animaux (90% non atteints) et l’interruption de l’assistance alimentaire depuis près de 2 mois, inquiète sérieuse- ment les communautés sinistrées. Certaines contraintes liées à l’agriculture et à l’élevage sont relevées : - Pertes de récolte 2019, redevances à payer à la coopérative, dégâts champêtres par le cheptel, infrastructures et matériels agricoles détruits par l’inondation, cheptel vendu, manque d’aliment pour couvrir la période de production ; - Il existe des opportunités agricoles qu’on peut exploiter pour permettre à la population de sub- venir à leurs besoins. Ces opportunités sont la possibilité de pratiquer les cultures de décrue dans et autour des périmètres rizicoles. Points d’action/recommandations - Faire l’évaluation des dégâts sur les infrastructures et matériels agricoles des périmètres irri- gués et des champs individuels ; - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs redevances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; - Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de produire en cultures de décrue. SANTE NUTRITION - Existence de l’offre des services de soins médicaux au CSI de Bagara mais payant pour les plus de 4ans ; - Discontinuité des services de vaccination (trois semaines sans vaccin…) ; - Consultation des femmes enceintes à Bagara gratuite. NB : 5 fausses couches et 10 grossesses avec pathologies - Pas de cas de viol ; pas de kits post-viol en place ni de personnel formé ; - Les maladies les plus courantes sont : paludismes, infections respiratoires, conjonctivite ; Page 8
- Cas de malnutrition signalés dans la communauté, (une vingtaine de cas) pris en charge au CSI de Bagara mais il y a rupture régulière d’intrants. Points d’action /Recommandations - Appuyer l’approvisionnement des structures sanitaires en MEG, vaccins et intrants de prise en charge de la malnutrition pour couvrir les besoins des déplacés ; - Former des prestataires sur la gestion clinique de viols et prédisposer des kits y afférents ; - Former les relais sur le dépistage et référence malnutrition. ABRIS/BNA - Distribution de Kits BNA au mois d’août par le partenaire IRC mais insuffisants car les ménages polygames n’ont reçu qu’un seul kit ; - Distribution de 84 kits Abris par la FICR/CRN - Insuffisance des articles ménagers ; - Les besoins en Abris/BNA constituent le deuxième besoin prioritaire des ménages après la nourriture. Points d’action /Recommandations Entreprendre une évaluation pour déterminer le nombre de ménages afin de combler le déficit en Abris EAU HYGIENE ASSAINISSEMENT Accès à l’eau : - Existence de points d’eau : une pompe à motricité humaine (PMH), deux bladders et une borne fontaine. Mais la borne fontaine et la PMH sont éloignés du site (10 mn de marche selon les femmes rencontrées) ; - Les femmes ont affirmé disposer de matériels pour la collecte et le transport de l’eau. Accès à l’assainissement (latrines) : - Absence de latrine, la population pratique la défécation à l’air libre. Promotion à l’hygiène : - Présence de relais IRC qui sensibilisent la population sur les bonnes pratiques d’hygiène (la- vage des mains aux moments critiques, gestion des déchets, entretien des latrines). Points d’action /Recommandations - Réaliser des points structurants afin de mettre fin au Water trucking au niveau du site ; - Construire des latrines pour mettre fin à la défécation à l’air libre et renforcer la sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques d’hygiène. EDUCATION - La non prise en compte des enfants de niveau supérieurs avant le déplacement ; - Distance de navette pour les élèves du collège de Bagara pour venir à Diffa ; - Insuffisance des infrastructures éducatives sur les sites face au nombre important des enfants en âge scolaire ; - Discontinuité d’apprentissage pour certaines écoles restées fermés depuis 3 ans. Points d’action/recommandations - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques. Page 9
III. SITE DE WOULWA (GUESKEROU) SECURITE ALIMENTAIRE Constats - Les ménages sinistrés ont perdu globalement leur stock céréalier. Cependant, malgré le cash distribué par certains partenaires et quelques abris, les réponses restent très insuffisantes ; - Avant les déplacements, les ménages (hommes et femmes) pratiquaient les productions de riz, oignon, blé et poivron. En plus de ces activités, les hommes pratiquaient la pêche et l’élevage ; - Sur le nouveau site, les populations vivent grâce à l’assistance humanitaire, la vente de bois de chauffe, la pêche et le petit commerce ; - Les populations ont produit mais les inondations avaient tout détruit ; - La plupart des ménages ont un accès facile à la terre de culture et aux ressources en eau ; - Accès facile aux marchés de N’gagam et Diffa. ABRIS/BNA - 300 ménages ont besoin d’abris ; - Une assistance en bâches a été donnée mais reste insuffisante pour faire des abris complets. Les ménages disposent de BNA distribués par les partenaires. Page 10
SANTE-NUTRITION - Accessibilité des soins médicaux grâce à la relocalisation du CSI Gueskerou sur le site. Les soins ont été gratuits les 30 premiers jours suivant les inondations. Nouvelles consultations du dernier mois : 212 enfants de 0-5ans, 196 adultes, 9 femmes enceintes, 3 avortements, 8 accouchements, 9 patients référés ; - Les femmes enceintes ont accès aux soins de santé appropriés ; - Présence d’une sage-femme au centre de santé ; - Accessibilité et disponibilité du Programme Elargi de Vaccination (PEV) de routine ; - Prestataires de santé formée sur la gestion clinique de viol ; - Existence de relais de la PCIME communautaire, Avadar ; - Réponses apportées par l’Etat et ses partenaires en santé et nutrition (appui en MEG, relo- calisation du CSI, séances de sensibilisation sur les problèmes de santé, distribution de moustiquaires) ; - Soins payants à travers le recouvrement des coûts ; - Rupture des Médicaments Essentiels Génériques, impliquant la prescription d’ordonnances aux patients ; - Existence de morbidités dans les communautés : paludisme, infection respiratoire aigue (IRA), diarrhée, vomissements, dermatoses ; - Morbidité spécifique : 22 avortements signalés au niveau communautaire ; - Kits post-viol complet non disponible ; - Faiblesse du système de référence. Points d’action / recommandation - Doter le CSI en médicaments essentiels génériques et consommables médicaux en quantité suffisante ; - Garantir la gratuité des soins pour tous les sinistrés ; - Renforcer le système de référence et contre-référence ; - Existence d’un système de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère (CRENAS) - Disponibilité d’intrants nutritionnels (PPN) ; - Faiblesse du counseling Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) ; - Redynamiser et recycler les relais ANJE existant ; - Doter le centre de santé en outils de sensibilisation sur l’ANJE (pagivolts, dépliants) ; WASH - Existence de 5 points d’eau : 1 château et 4 Pompes à Motricité Humaine (PMH) ; - Points d’eau sont accessibles à tous ; - Accessibilité permanente à l’eau potable ; - Gratuité de l’eau pour les populations sinistrées sédentaires ; - Existence de latrines communautaires (6 ménages pour une latrines) ; - Points d’eau jugés éloignés par les communautés (30-40 minutes de marche) ; - Eau payante pour les peuls nomades (20 nairas par bidons de 20 litres) ; - 20-30 minutes de temps d’attente pour remplir les récipients ; - Insuffisance des matériels de transport et stockage de l’eau ; - Insuffisance des points d’eau ; - Mauvaise répartition des points d’eau existant sur le site ; - Pas de latrines dans les ménages ; - Persistance de la défécation à l’air libre. Page 11
Points d’action / recommandation - Réaliser des points d’eau supplémentaires, et meilleure répartition sur le site ; - Appuyer les ménages à la mise en place de latrine familiale ; - Promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène ; - Doter les ménages en matériels de transport et de stockage d’eau ; - Renforcer l’approvisionnement en eau potable ; - Réaliser des latrines supplémentaires ; - Réaliser des Activités Génératrices de Revenus (AGR). PROTECTION Protection générale - Toutes les personnes interroges disent ne pas se sentir en sécurité principalement à cause des risques liés aux activités des GANE. Ce sentiment est aussi lie au manque de service sociaux de base tels que l’eau, les soins de santé et la nourriture. - Le plus grand défi sécuritaire dans cette communauté reste les activités des GANES ; Mais une certaine criminalité se développe également, surtout dans la nuit. Protection de l’enfant - Les enfants dans la localité sont exposés aux Abus, violences, exploitations, Mariage d’en- fants/précoces (plus de 10 filles mariées forcées dans le FGD) et EAFGA ; - Les enfants sont exposés à plusieurs risques tels : les Violences/abus sexuels, abus phy- sique les enrôlements/utilisation dans les groupes armés, la détresse psychosociale, les Mariages des enfants et les Travaux des enfants/travail lourds/forcés. Pour les adolescents, il y a également des risques de consommations de stupéfiants pour les garçons et le sexe pour la survie pour les filles. - On relève aussi la présence des ENAS Travail forcé (eau, recherche du bois sur de longue distance) ; - Il n’y aucune activité de prise en charge psychosociales pour les enfants, ni pour la gestion des cas de protection de l’enfance ; quelques activités ont été conduites les jours d’arrives et ont duré quelques semaines. ; - Il y a des enfants séparés/non accompagnes/orphelins a risques dans la communauté. Au sein du groupes avec les garçons et les filles, environ 13 enfants participants sont des ENAS. Ces enfants sont à risques d’enlèvement par les GANE, la mendicité, les travaux dangereux ; - Aucun acteur n’intervient actuellement dans le site. Mais les acteurs suivants ont mené quelques activités d’assistance durant une courte période : ONG : KARAKARA, Croix Rouge Nigerienne, Save the Children, Agences UN : UNICEF, PAM - Acteurs/structures communautaires existants sur le site : Comite des jeunes du village VBG - Les participants déclarent qu’il y a des cas de violence basées sur le genre au sein de la communauté mais cela reste considérés comme un tabou et donc les participants n’ont pas souhaité donner des détails. Les femmes et les hommes survivants de ces incidents ne bénéficient d’aucune assistance car il n’y a pas de service disponible et ces cas ne sont pas dénoncés ; - Plusieurs facteurs de risques exposent les femmes aux VBG au sein de cette communauté : la recherche du bois de chauffe sur une longue distance qui les exposent aux risques de viols et agressions sexuelles et même aux enlèvements par les GANE ; Page 12
- D’autres risques tels l’insuffisance de latrine et douche, le manque de latrine séparée par genre, obligeant la plupart du temps les femmes à faire leur besoin dans la brousse, le manque de moyen de subsistance, le manque d’éclairage dans la localité, les femmes et les filles chef de ménage et même la recherche de l’eau exposent les femmes à la violence sexuelle, au sexe pour la survie, les viols incluant les autres types de violence basée sur le genre. EDUCATION - Les enfants ont bénéficié des kits scolaires. Mais aucune assistance spécifique aux besoins de survies des enfants ; - Si plusieurs enfants ont bénéficié des kits scolaires, plusieurs enfants n’arrivent pas suivre normalement les cours à cause du manque de service de base tel que l’eau, les latrines au niveau de l’école. Aussi les enfants sont parfois contraints de vaquer aux travaux de soutiens au ménage, ce qui impacte leur éducation ; - Plusieurs enfants scolarisés dans leur village d’origine continuent leur étude dans le site. La plupart des enfants continuent les cours mais sont parfois absent à cause du manque de nourriture et les problèmes de santé ; - Il y a des enseignants à l’école. Mais ils sont insuffisants par rapport à l’effectifs des élevés ; IV. SITE DE YOUWA (GUESKEROU) SECURITE ALIMENTAIRE Constats - Les ménages sinistrés ont perdu globalement leur stock céréalier. Malgré le cash distribué par certains partenaires, les réponses restent très insuffisantes ; - Avant les déplacements, les ménages (hommes et femmes) pratiquaient les productions de riz, d’oignon, de blé et du poivron. En plus de ces activités, les hommes pratiquaient la pêche et l’élevage ; - Sur le nouveau site, les populations vivent grâce à l’assistance humanitaire, la vente de bois, la pêche et le petit commerce ; - Les populations ont produit mais les inondations ont tout détruit ; - La plupart des ménages ont un accès facile à la terre de culture et aux ressources en eau ; - Accès facile aux marchés de N’gagam et de Diffa ; - Manque des matériels agricoles ; - Manque d’équipements agricoles ; - Besoin de pesticides; - Besoin en intrants agricoles et équipements ; - Problème d’accès à la terre pour les femmes. Page 13
SANTE-NUTRITION - Accessibilité aux soins (rattaché au CSI de Gueskerou à 6 kilomètres) ; - Les femmes enceintes ont accès aux soins de santé appropriés au CSI Gueskerou ; - Accessibilité et disponibilité du Programme Elargi de Vaccination (PEV) de routine ; - Réponses apportées par l’Etat et ses parte- naires en santé et nutrition (appui en MEG, case de santé en bâches mis en place au début des inondations, séances de sensibili- sation sur les problèmes de santé, distribu- tion de moustiquaires) ; - Soins payants à travers le recouvrement des coûts ; - Case de santé non fonctionnelle ; - Recours à la pharmacie « par terre » ; - Paiement de frais de transport pour se rendre au CSI de Gueskérou (150 nairas en- viron 250 FCFA par personnes) ; - Existence de morbidités dans les commu- nautés liée à la fièvre, la toux, le paludisme, la coqueluche, la rougeole ; - Existence d’un système de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère (MAS) au CRENAS du CSI Gueskérou ; - Disponibilité d’intrants nutritionnels (PPN) au CSI Gueskérou ; - Absence de la prise en charge de la malnutrition aigüe modérée (MAM) sur le site (case de santé non fonctionnelle). Points d’action / recommandation - Rendre fonctionnelle la case de santé ; - Doter la case de santé en médicaments essentiels génériques et consommables médicaux en quantité suffisante ; - Garantir la gratuité des soins pour tous les sinistrés ; - Renforcer le dépistage de la malnutrition ; - Mettre en place la prise en charge de la MAM. WASH - Existence de 2 points d’eau : 2 Pompes à Motricité Humaine (PMH) ; - Points d’eau sont accessibles à tous ; - Accessibilité permanente de l’eau potable ; - Points d’eau proche à 5 minutes de marche ; - 15 minutes d’attente pour remplir les récipients d’eau ; - Accessibilité permanente de l’eau potable ; - Eau payante (100 nairas environ 150 FCFA par mois et par ménages pour assurer l’entretien des installations de points d’eau) ; - Absence de latrines (ni public, ni dans les ménages) ; - Défécation à l’air libre ; Page 14
- Insuffisance de matériels de stockage et de transport d’eau ; - Insuffisance de points d’eau. Points d’action / recommandation - Doter les ménages en matériels de transport et de stockage d’eau ; - Réaliser des points d’eau supplémentaires, et faire une meilleure répartition sur le site ; - Appuyer les ménages à la mise en place de latrine familiale ; - Promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène ; - Renforcer l’approvisionnement en eau potable ; - Réaliser des latrines supplémentaires. PROTECTION Protection générale - Toutes les personnes interroges disent ne pas se sentir en sécurité principalement à cause des risques liés aux activités des GANE. Ce sentiment est aussi lie au manque de service sociaux de base tels que l’eau, les soins de santé et la nourriture. - Le plus grand défi sécuritaire dans cette communauté reste les activités des GANES ; Mais une certaine criminalité se développe également, surtout dans la nuit. Protection de l’enfant - Les enfants dans la localité sont exposés aux Abus, violences, exploitations, Mariage d’en- fants/précoces (plus de 10 filles mariées forcées dans le FGD) et EAFGA ; - Les enfants sont exposés à plusieurs risques tels : les Violences/abus sexuels, abus phy- sique les enrôlements/utilisation dans les groupes armés, la détresse psychosociale, les Mariages des enfants et les Travaux des enfants/travail lourds/forcés. Pour les adolescents, il y a également des risques de consommations de stupéfiants pour les garçons et le sexe pour la survie pour les filles. - On relève aussi la présence des ENAS Travail forcé (eau, recherche du bois sur de longue distance) ; - Il n’y aucune activité de prise en charge psychosociales pour les enfants, ni pour la gestion des cas de protection de l’enfance ; quelques activités ont été conduites les jours d’arrives et ont duré quelques semaines. ; - Il y a des enfants séparés/non accompagnes/orphelins a risques dans la communauté. Au sein du groupes avec les garçons et les filles, environ 13 enfants participants sont des ENAS. Ces enfants sont à risques d’enlèvement par les GANE, la mendicité, les travaux dangereux ; - Aucun acteur n’intervient actuellement dans le site. Mais les acteurs suivants ont mené quelques activités d’assistance durant une courte période : ONG : KARAKARA, Croix Rouge Nigerienne, Save the Children, Agences UN : UNICEF, PAM - Acteurs/structures communautaires existants sur le site : Comite des jeunes du village Page 15
VBG - Les participants déclarent qu’il y a des cas de vio- lence basées sur le genre au sein de la commu- nauté mais cela reste considérés comme un ta- bou et donc les partici- pants n’ont pas souhaité donner des détails. Les femmes et les hommes survivants de ces inci- dents ne bénéficient d’au- cune assistance car il n’y a pas de service dispo- nible et ces cas ne sont pas dénoncés ; - Plusieurs facteurs de risques exposent les femmes aux VBG au sein de cette communauté : la recherche du bois de chauffe sur une longue distance qui les exposent aux risques de viols et agressions sexuelles et même aux enlèvements par les GANE ; - D’autres risques tels l’insuffisance de latrine et douche, le manque de latrine séparée par genre, obligeant la plupart du temps les femmes à faire leur besoin dans la brousse, le manque de moyen de subsistance, le manque d’éclairage dans la localité, les femmes et les filles chef de ménage et même la recherche de l’eau exposent les femmes à la violence sexuelle, au sexe pour la survie, les viols incluant les autres types de violence basée sur le genre. EDUCATION - Les enfants ont bénéficié des kits scolaires. Mais aucune assistance spécifique aux besoins de survies des enfants ; - Si plusieurs enfants ont bénéficié des kits scolaires, plusieurs enfants n’arrivent pas suivre nor- malement les cours à cause du manque de service de base tel que l’eau, les latrines au niveau de l’école. Aussi les enfants sont parfois contraints de vaquer aux travaux de soutiens au mé- nage, ce qui impacte leur éducation ; - Plusieurs enfants scolarisés dans leur village d’origine continuent leur étude dans le site. La plupart des enfants continuent les cours mais sont parfois absent à cause du manque de nour- riture et les problèmes de santé ; - Il y a des enseignants à l’école mais ils sont insuffisants par rapport à l’effectifs des élevés. Page 16
Conclusion Cette mission d’évaluation conjointe a permis de relever certains constats similaires à tous les 4 sites des déplacés des inondations et qui pourraient être identiques à l’ensemble des sites des déplacés des inondations de la région. En effet, depuis l’installation des déplacés sur leurs nouveaux sites, l’Etat et les partenaires se sont mobilisés pour apporter des réponses multisectorielles. Même si, ces réponses ont permis de soulager des populations pour une durée déterminée, elles restent insuffisantes en quantité et dans la durée. Il faut cependant saluer la résilience de ces populations qui pratiquent certaines activités sur leurs nouveaux sites (petit commerce, vente de bois, pêche) pour subvenir à leurs besoins. Pour cela, il est important que les partenaires appuient sur les efforts de ces déplacés à essayer de se relever à travers les activités citées. Une autre motivation reste les grandes priorités de ces populations qui sont entre autres les emplois des jeunes, les AGR plutôt que les actions de sauver des vies. Par ailleurs, les déplacés de 4 sites ont exprimé leur volonté de rester sur les nouveaux lieux. Si cela, est leur perspective pour les prochaines années, il n’en demeure pas moins que la problématique du foncier devra être d’abord réglée pour tous les sites, à l’exception de Awaridi où la mairie semble prendre de l’avance pour un règlement définitif de leur installation. Page 17
Sites Secteurs Recommandations Gaps - Entreprendre une évaluation pour déterminer les ménages les plus vulnérables. Besoin en abris supplémenatires182 abris Abris AWARIDI - Lotir le terrain acquis par la Mairie et prévoir des abris durables. - Faire l’évaluation des dégâts sur les infrastructures et matériels agricoles des péri- - Distribution de vivres interrompus en mètres irrigués et des champs individuels ; décembre 2019. Besoins d’assistance - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs rede- alimentaire d’au moins 3 mois (Fé- vances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; vrier, Mars et Avril 2020) - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole - Groupe des hommes : fonds pour pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; AGR, Sécurité - Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de - Pour les jeunes : emploi/ fonds pour alimentaire produire en cultures de décrue. AGR - Pour les femmes : cash AGR, kit Ele- vage, kit habits - Semences de cultures irriguées (maïs et potagères pour 384 ménages : 90%), kits caprins (404 ménages 97%), matériels de ménage - Appuyer l’approvisionnement des structures sanitaires en MEG, vaccins et intrants de prise en charge de la malnutrition pour couvrir les besoins des déplacés Santé - Former des prestataires sur la gestion clinique de viol et prédisposer des kits y affé- rents. - Réaliser des points structurants afin de mettre fin au Water trucking au niveau du site. Réalisation de points d’eau additif WASH - Renforcer la sensibilisation des populations sur l’entretien des latrines ; - Déclasser les latrines remplies. - Former les RECOP sur les activités de prévention notamment les sensibilisations. - Evaluer le programme DIAP Ado, afin d’orienter les apprenants sur des opportunités de formations professionnelles ; - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui œuvrent déjà sur les actions volontaires sur certaines thématiques. - Identifier immédiatement les 10 cas des VBG et les prendre en charge ; Protection - Renforcer le mécanisme existant pour la disponibilité des services de prise en charge des cas de VBG ; - Organiser des séances de sensibilisation auprès des membres de la communauté y compris les femmes et les filles sur les VBG et les services disponibles ; - Renforcer les sensibilisations sur les facteurs et risques des VBG. - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques. Education - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; 18
- Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques Abris - Prévoir le terrain pour une habitation durable Abris pour 88 ménages BAGARA - Réaliser des points structurants afin de mettre fin au Water trucking au niveau du - 13 latrines d’urgences site ; - Au total deux (2) points d’eau à réali- - Construire des latrines pour mettre fin à la défécation à l’air libre et renforcer la sen- ser d’autant plus que le gouvernorat a WASH sibilisation des populations sur les bonnes pratiques d’hygiène déjà réalisé un (1) donc on prévoit un seul point d’eau afin de mettre fin au water trucking - Appuyer l’approvisionnement des structures sanitaires en MEG, vaccins et intrants de prise en charge de la malnutrition pour couvrir les besoins des déplacés ; Santé - Former des prestataires sur la gestion clinique de viols et prédisposer des kits y afférents ; - Former les relais sur le dépistage et référence malnutrition - Renforcer les activités de sensibilisation sur les droits des enfants ; Education - Travailler avec les relais communautaires et les mécanismes existants qui travaillent déjà sur les actions volontaires autour de certaines thématiques. - Faire l’évaluation des dégâts sur les infrastructures et matériels agricoles des péri- Distribution de vivres interrompus en mètres irrigués et des champs individuels ; décembre 2019. Besoins d’assistance - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs rede- alimentaire d’au moins 3 mois (Février, Sécurité vances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; Mars et Avril 2020 alimentaire - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de produire en cultures de décrue - Faire l’évaluation des dégâts sur les infrastructures et matériels agricoles des péri- Distribution de vivres interrompus en WOULWA mètres irrigués et des champs individuels ; décembre 2019. Besoins d’assistance - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs rede- alimentaire d’au moins 3 mois (Février, vances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; Mars et Avril 2020) - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; - Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de produire en cultures de décrue. Abris - Approfondir l’évaluation des besoins en abris 300 ménages ont besoin d’abris - Doter le CSI en médicaments essentiels génériques et consommables médicaux en quantité suffisante ; Sante - Garantir la gratuité des soins pour tous les sinistrés ; - Renforcer le système de référence et contre-référence ; 19
- Existence d’un système de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère (CRE- NAS) - Disponibilité d’intrants nutritionnels (PPN) ; - Faiblesse du counseling Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) ; - Redynamiser et recycler les relais ANJE existant ; - Doter le centre de santé en outils de sensibilisation sur l’ANJE (pagi volts, dé- pliants) ; - Réaliser des points d’eau supplémentaires, et meilleure répartition sur le site ; - Réaliser des latrines : 189 - Appuyer les ménages à la mise en place de latrine familiale ; - Réalisation de points d’eau supplémen- - Promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène ; taires : 8 WASH - Doter les ménages en matériels de transport et de stockage d’eau ; - Renforcer l’approvisionnement en eau potable ; - Réaliser des latrines supplémentaires ; - Réaliser des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Protection - Prévoir des latrines pour les femmes - Prévoir des latrines au niveau des écoles Education - Renforcer le nombre d’enseignants dans les écoles par rapport à l’effectif - Faire un plaidoyer ou aider les exploitants des périmètres irrigués à payer leurs rede- YOUWA vances pour qu’ils puissent exploiter leurs parcelles la campagne agricole prochaine ; - Appuyer les ménages sinistrés en semences de qualité et en petit matériel agricole Sécurité pour leur permettre de mettre en valeur leurs champs en cultures de décrue ; alimentaire - Reprendre très rapidement l’assistance alimentaire afin de permettre aux ménages de produire en cultures de décrue. - - Rendre fonctionnelle la case de santé ; - Doter la case de santé en médicaments essentiels génériques et consommables mé- dicaux en quantité suffisante ; Santé - Garantir la gratuité des soins pour tous les sinistrés ; - Renforcer le dépistage de la malnutrition ; - Mettre en place la prise en charge de la MAM - Doter les ménages en matériels de transport et de stockage d’eau ; Besoin en latrine : 126 - Réaliser des points d’eau supplémentaires, et faire une meilleure répartition sur le site ; WASH - Appuyer les ménages à la mise en place de latrine familiale ; - Promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène ; - Renforcer l’approvisionnement en eau potable ; - Réaliser des latrines supplémentaires. - Prévoir des latrines au niveau des écoles Education - Renforcer le nombre d’enseignants dans les écoles par rapport à l’effectif 20
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