RAVING COSMO LISA LURATI - Centre d'Art Contemporain ...

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RAVING COSMO LISA LURATI - Centre d'Art Contemporain ...
RAVING COSMO                                                                                                                                                                                                     LISA LURATI
10.10 - 24.12. 2021
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN
YVERDON-LES-BAINS

DOSSIER DE PRESSE
Communiqué. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2
Conversation avec Lisa Lurati.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3
Repères biographiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6
Hors les murs / ON THE CORNER - CAROLINE TSCHUMI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7
Informations pratiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8
Evénements et programme de médiation.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .En annexe
RAVING COSMO LISA LURATI - Centre d'Art Contemporain ...
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CONVERSATION AVEC LISA LURATI

Sans titre, 2021, cyanotype sur toile, 220 × 350 cm

Avant de terminer vos études à l’Institut Kunst de Bâle en 2020, vous avez suivi une formation en photographie au Centre d’Enseignement Professionnel de
Vevey. A présent, vous expérimentez un éventail de nouvelles techniques et matériaux; quel rôle la photographie joue-t-elle dans votre recherche artistique ?
La photographie est le médium avec lequel j’ai abordé l’art ; elle est toujours très présente dans ma pratique. Cependant, aujourd’hui, je l’emploie
dans une approche que je qualifie de « primitive ». C’est-à-dire que j’utilise les concepts de base de la photographie : le négatif, soit une image
composée de noirs et de transparents, la lumière ainsi qu’une surface photosensible. Il n’y a donc pas de « machine », pas de mécanisme, simplement
une idée de transfert par contact.

La photographie influence-t-elle votre façon d’observer le monde ?
Je ne pense pas. Il s’agit d’un médium comme un autre, sauf que celui-ci est le plus présent dans ma pratique. D’une certaine manière, j’essaie de m’en
émanciper ou d’en faire un usage encore plus libre, plus expérimental et certainement plus hybride. L’hybridité est un concept qui m’intéresse beaucoup.

Dans cette exposition, vous présentez d’importants cyanotypes sur toile. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre technique ?
Le cyanotype est une technique d’impression photographique par contact assez ancienne, inventée en 1842 par l’astronome et scientifique John
Herschel, mais rendue célèbre par le travail d’Anna Atkins, qui est considérée comme la première femme photographe.

Atkins a publié Photographs of British Algae : Cyanotype Impressions en 1843, ouvrage pour lequel elle a utilisé cette technique d’impression afin
de répertorier les algues. Bien que l’expression artistique ne soit pas la préoccupation première d’Atkins, ces « fleurs de la mer » sont présentées de
manière très élégante et imaginative dans son livre. Mon travail fait référence à cette publication.

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La notion d’hybridité est très présente dans ma pratique. En effet, le négatif utilisé pour l’impression de mes toiles est à la base une peinture que j’ai réalisée.
Pour cette exposition, j’ai privilégié les plantes communes et les « mauvaises herbes » de nos prés. Celles qui poussent dans les jardins, entre les
fissures du béton ou celles qui se réapproprient les espaces abandonnés. J’agrandis ces plantes pour inviter le public à se redimensionner à la taille
d’un insecte ou d’un ver de terre. Dans ce jeu de proportions, que je considère important dans mon travail, le ciel est si proche que nous pouvons
presque le toucher.

Au CACY, vous présentez également de nouveaux aspects de votre travail, notamment des bronzes et une installation en gravier. Quel est votre
rapport à la matière ?
Vous mentionnez des approches inédites dans mon travail. Je considère ma relation à la matière en devenir et je ressens que j’ai encore beaucoup à
apprendre. Ce que la sculpture et la photographie ont en commun, c’est l’enthousiasme. Il y a ces moments instantanés, quand les idées surgissent.
C’est un peu comme tomber amoureux : le chaos s’ensuit, puis vient la matière.

Parlez-nous du processus entre la naissance d’une idée et la réalisation d’une œuvre.
Les deux cas que vous avez mentionnés sont intéressants, dans la mesure où ils sont opposés.
D’une part, les bronzes sont réalisés à partir d’éléments naturels préexistants. Ils nécessitent le savoir-faire de personnes qualifiées, des moyens
très spécifiques, du temps et ne laissent aucune place à l’improvisation.
D’autre part, nous avons une installation en gravier qui est la représentation immédiate et concrète d’une idée. Comme si cette dernière sortait
d’un sac en toile, pour aller se matérialiser dans l’espace sous une forme spécifique et nous raconter quelque chose. A la fin de l’exposition, l’idée
retourne dans le sac. Nous n’avons donc pas, dans ce deuxième cas, un artefact au sens classique du terme, mais plutôt, dirais-je, une improvisation.

Comment avez-vous conçu le dispositif de l’exposition dans l’espace du CACY ?
J’ai tenu compte de l’architecture unique des lieux depuis le début. Cet espace invite à la méditation et bénéficie d’une aura presque religieuse.
Pour ces raisons, j’ai opté pour une intervention sobre.
Concernant la hauteur des toiles, j’ai décidé de me baser sur celle des panneaux qui doublent les parois, en les intégrant à la réflexion. De simples
supports d’accrochage, ils sont en quelque sorte devenus des lignes directrices dans la conception du dispositif de l’exposition.

Et l’idée du titre ?
Le titre suggère une lecture de l’exposition. Les raves sont des fêtes sauvages qui se tiennent dans des lieux secrets, parfois en plein air sous un ciel
étoilé, auxquelles les gens sont invités par bouche-à-oreille. Le raving est une danse libre et spontanée, dans laquelle les mouvements ne sont pas
prédéfinis par une chorégraphie, mais où l’on bouge en ressentant la musique dans son ventre. D’abord en solitaire, puis avec les autres.

Raving Cosmo est un « bordel », une fête spontanée dont la seule invitée est la Nature. Dans ce microcosme, les mauvaises herbes que nous foulons
chaque jour et qui, au milieu de l’asphalte, résistent et s’élèvent vers le ciel, tendant la main pour le toucher. L’Univers fait la fête et se réapproprie sa
propre danse solitaire. Mais Raving Cosmo, c’est aussi la mort, celle des traces qui disparaissent, des débris qui restent, de la fossilisation.

Dans vos recherches, l’esthétique pure se mêle à une réflexion profonde sur le caractère éphémère de la condition humaine. Comment expliquez-vous
cette tension constante entre beauté et décadence ?
Je crois que cette tension est une caractéristique intrinsèque de notre époque. Nous vivons une phase dans laquelle la prise de conscience de
notre impact sur la planète et sur l’histoire de l’humanité est forte. Nous sommes dans l’urgence de revoir radicalement la manière dont nous nous
comportons avec la Terre et les autres espèces qui l’habitent.
Mon travail suggère l’image d’une danse, d’une célébration de la vie dans sa forme la plus pure et extatique. En même temps, il s’agit d’une danse
macabre qui célèbre la mort, la décomposition de toutes choses faisant partie d’un cycle fatal.
Suivant cette réflexion, l’extinction de l’être humain ne serait rien d’autre qu’un processus dont nous faisons partie. Le problème auquel nous
sommes confronté·e·s est que nous avons accéléré ce mouvement à un tel point qu’il ne peut plus être considéré comme naturel.

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Vos recherches sont donc directement concernées par les bouleversements écologiques et sociaux de notre époque ?
Oui, mais ce sont des réflexions que j’avais déjà eues dans mon enfance et mon adolescence. Mon père m’a récemment rappelé une note que
j’avais écrite à l’âge de douze ans et qu’il a retrouvée pliée dans un livre.
Nous étions en vacances avec ma mère sur l’île de Chypre. Parmi les chaises longues et les parasols, il y avait un couple de pélicans, du moins c’est
ce qu’il me semblait à l’époque. Ces magnifiques oiseaux ne pouvaient pas voler, alors j’ai demandé une explication au maître-nageur. Il a répondu
que le bout de leurs ailes avait été coupé pour les obliger à rester sur la plage et divertir les touristes.
Cette image m’a remplie d’une tristesse si profonde que j’ai écrit une note, à mi-chemin entre la description et la poésie. Je ne me souviens pas
précisément du texte, mais cette sensation est toujours là, sous une autre forme.
Lorsque j’imagine la Terre revenir à l’état sauvage, je vois aussi la disparition de certaines caractéristiques humaines, comme le besoin de
domestication ou d’asservissement.

Il s’agit de votre deuxième exposition personnelle dans une institution, après celle qui a eu lieu au Photoforum Pasquart de Bienne en 2018; dans quelle
mesure marque-t-elle une étape dans votre parcours ?
Avoir la possibilité de travailler sur une exposition personnelle offre de vastes opportunités et, par conséquent, demande une implication plus
importante que pour une exposition collective. Il en est de même pour la concentration requise et, certainement aussi, pour la responsabilité
envers soi-même et l’institution qui vous invite. Au cours des deux dernières années, je pense avoir mûri, en tant que personne et en tant qu’artiste,
et les thèmes que je souhaite aborder dans ma pratique sont devenus plus clairs pour moi. Ce sont donc ceux auxquels je me suis intéressée et que
j’ai pu développer en vue de l’exposition au CACY.

                                                        Propos recueillis et traduits par Rolando Bassetti, à Yverdon-les-Bains, en septembre 2021.

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REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Lisa Lurati (CH, *1989) vit et travaille à Lugano.

EXPOSITIONS PERSONNELLES ET EN DUO
2021      RAVING COSMO, Centre d’art contemporain, Yverdon-les-Bains
          Le papillon qui méprise la chrysalide a oublié d’où il vient et surtout où il va,
          duo avec Sina Oberhänsli, Galleria Daniele Agostini, Lugano
          Stage for Disappearence, Outside Rohling, Berne
2020      Sirene, duo avec Alessandro Polo, Sonnenstube, Lugano
          Stage for Disappearence, Banque BNP Paribas, Lugano
          Nebulosa, Forma art contemporain, Lausanne
2018      Scherzo. Molto allegro, quasi presto, Photoforum Pasquart, Bienne
          Automatica, RiffRaff Kino, Zurich
2015      The Room, duo avec Giordano Rush, La Rada, Locarno

EXPOSITIONS COLLECTIVES
2022      L’erbario nell’arte contemporanea, Museo Villa dei Cedri, Bellinzona
2020      Bling Bling, Galleria Daniele Agostini, Lugano
          Onehundred works, Tony Wuetrich Galerie, Bâle
          Life, Love, Justice, Kunsthaus Baselland, Bâle
2019      Traces of fire, Fabrikkulture, Hegenheim
          The only thing that survived from my youth is an accumulation of things, Atelier Mondial, Bâle
          Glissement progressif du récit, Biennale de l’image, La Filature, Mulhouse
2018      From Cities to Us, Spazio Lampo, Chiasso
          The Missing Image, La Rada, Locarno
2016      The end, let’s start again, Donau, Berlin
          Ossature, Le Lab, Lausanne
2015      Let me quelque chose, Espace Doret, Vevey
          Emerentia-Collectif Quinze, Le Bourg, Lausanne
          Atlas1, Lausanne
2014      Noise, Festival Images, Vevey
          Hordes & Nuées, Festival Images, Vevey

FORMATION
2020      Master en art, Institut Kunst, FHNW, Bâle
2015      Formation supérieure en photographie, CEPV, Vevey
2013      CFC en photographie, CEPV, Vevey

PRIX, RÉSIDENCES ET FOIRES                                                              COLLECTIONS PUBLIQUES ET PRIVÉES
2021      Colombie, résidence, ProHelvetia Coincidencia         2021                          Canton du Tessin
2020      Cité des Arts, résidence, Visarte, Paris		                                          Crédit Suisse, Bâle
          Finaliste, Swiss Emerging Artist Prize, Genève		                                    Banque BNP Paribas, Genève
2019      Jung Kunst Fair, Winterthour		                                                      Rachel Yeoh Art Collection
          Tierra del Fuego, résidence, ProHelvetia Coincidencia 2020                          Christoph Merian Stiftung, Bâle
2018      Villa Ruffieux, résidence, Sierre		                                                 Ville de Winterthour
          Finaliste VFG, Young Talents pour la Photographie     2019                          SwissRe, Zurich

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HORS LES MURS
EN VILLE D’YVERDON-LES-BAINS
ON THE CORNER – CAROLINE TSCHUMI

                              Sans titre, 2021, Posca sur carton plume, 100 × 70 cm

CAROLINE TSCHUMI (CH, *1983) vit et travaille à Lausanne.

Après un diplôme à la HEAD Genève en 2009, elle obtient un master ainsi qu’un certificat en enseignement professionnel des arts visuels à la HEP
Vaud de Lausanne en 2012, puis un master en pratiques artistiques contemporaines à la HEAD Genève en 2018.
Son travail est principalement basé sur une pratique assidue du dessin et de la peinture.
Elle a récemment exposé au MCBA de Lausanne, au Mamco de Genève, à la Kunsthalle Palazzo de Liestal, chez Circuit à Lausanne, Smallville
Space à Neuchâtel ou encore au Manoir de la Ville de Martigny.

Du 10 octobre au 24 décembre 2021, dans les anciennes cabines téléphoniques à la rue de la Plaine et à la rue de Neuchâtel.

Dans le cadre du projet Cabines d’expression, en collaboration avec le Service de la culture de la Ville d’Yverdon-les-Bains

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INFORMATIONS PRATIQUES                                         PARTENAIRES
EXPOSITION                                                     PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
RAVING COSMO – LISA LURATI

DATES
Du 10 octobre au 24 décembre 2021

VERNISSAGE
Samedi 9 octobre 2021 dès 17h en présence de l’artiste
                                                               AUTRES PARTENAIRES
COMMISSARIAT
Rolando Bassetti, directeur
assisté de Flaminia Scauso, collaboratrice scientifique

VISUELS POUR LA PRESSE
Disponibles sur demande
                                                               AVEC LE PRÉCIEUX SOUTIEN DE
CONTACTS
Anne Jaggi, administration et relations presse
anne.jaggi@yverdon-les-bains.ch
t. +41 79 432 24 20

Rolando Bassetti, directeur
rolando.bassetti@yverdon-les-bains.ch
t. + 41 79 705 63 13

HEURES D’OUVERTURE DU CENTRE D’ART
Jeudi de 12h à 20h
Du vendredi au dimanche de 12h à 18h

ADRESSE
Place Pestalozzi, CH-1400 Yverdon-les-Bains
t. +41 24 423 63 80
centre-art-yverdon.ch
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Instagram : @cacyverdon #cacyverdon #ravingcosmo #lisalurati

ACCÈS
A 5 minutes à pied de la gare CFF,
Place Pestalozzi, rez-de-chaussée de l’Hôtel de Ville.

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