REMISE DECORATION COMMANDEUR DE LA LEGION D'HONNEUR
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REMISE DECORATION COMMANDEUR DE LA LEGION D’HONNEUR ALAIN de KRASSNY Monsieur Alain de KRASSNY, vous êtes né le 2 octobre 1942 à Nice. Nice en ce temps là était tout autre que lieu de villégiature. C’était la guerre. Les allemands occupaient la France. Vous êtes né d’un père autrichien et d’une mère française. On peut penser qu’il était tout à fait logique que votre vie se passe aussi en Autriche. Le parcours n’a pas été direct toutefois. Nous allons le voir. Votre Père a quitté l’Autriche en 1936. Déjà à l’époque on redoutait un avenir qui s’annonçait sombre. En 1939 il décida de s’engager pour défendre la France. Il intégra la 13e brigade de la Légion Etrangère formée essentiellement de réfugiés Espagnols. Il deviendra sous lieutenant et sera décoré de la Croix de guerre. L’époque devint encore plus sombre pour la famille de KRASSNY puisque sur dénonciation votre père a été arrêté par la police française. Et il a été conduit à Drancy, le centre de regroupement des personnes qui ensuite étaient dirigées vers les camps en Allemagne. Et là un événement heureux est survenu en 1944: Drancy s’est libéré. Votre père a pu en sortir. La guerre finie, vous êtes à Paris. Vous vivez la vie d’un jeune Français. Vous êtes français à 200%. Vous ne parlez même pas allemand. Votre père ne s’est jamais adressé à vous dans cette langue, qui vous est inconnue à l’époque. Vous êtes au Lycée Lakanal de Sceaux. Elève moyennement bon, vous y passez le bac en 1961. Puis Math sup. Entre temps votre père met fin à une société d’import-export qu’il avait créée et part en Autriche sur la suggestion d’une personnalité viennoise, l’industriel autrichien très célèbre M. Karl KAHANE. Il est Directeur d’une de ses sociétés pendant 10 ans. Votre grand-père KRASSNY lui avait été Président du Conseil d’administration de Skoda-Vestlar, une société installée à Pischelsdorf. Société qui a été intégrée en 1938 dans Donau Chemie, votre entreprise actuelle. Mais revenons à votre scolarité. Sceaux est loin de Vienne où résident à présent vos parents. Les voyages sont longs surtout en train à l’époque. Vous raccourcissez la distance et vous vous installez à Strasbourg pour faire Math spé à Kléber. Et là, vous y faites des progrès sensibles. Normal vous êtes pensionnaire. Et donc vous travaillez un peu plus pour préparer les célèbres et redoutés concours des grandes écoles. C’est le succès et vous êtes reçu à l’école nationale supérieure de Chimie- Lille. Vous voilà donc parti pour le nord. Lille une ville que d’aucuns disent triste. Eh bien pas du tout. Vous y passez trois ans forts sympathiques de 1963 à 1966. 1
Vous gardez un très bon souvenir des cafés et surtout des cinémas et d’une vie estudiantine agréable. Vous aimez la chimie, et vous allez avoir votre diplôme d’ingénieur. Et première hésitation: que faire et où aller? Vous posez la question à Karl KAHANE, qui vous réponds catégorique: deux possibilités soit le polytechnikum de Zurich, soit une université américaine. La Suisse on verra plus tard, votre préférence va vers les Etats-Unis. Les universités américaines coûtent cher – à l’époque déjà – et vous vous débrouillez pour obtenir deux bourses. L’une de l’Etat français et la seconde étant une bourse Fullbrigth. Bourses en poche si je puis dire vous partez pour Berkeley la célèbre université de Californie. Belle vie californienne on imagine. Vous sortez avec votre titre ronflant de « Master of science » (Chimie physique organique) après un an et demi de 67 à 68. Marqué peut être par les difficultés de votre père avec sa société d’import-export à Paris, vous ne voulez pas (à l’époque) être entrepreneur. Vous voulez exercer votre métier de chimiste. Mais vous avez oublié qu’il y avait à l’époque encore le service militaire. Avant de penser à votre carrière professionnelle, vous avez un grand souhait faire votre service militaire dans la marine. Et bien sûr les EOR l’école d’officier. On vous dit que c’est très difficile d’intégrer la Marine. Qu’à cela ne tienne vous partez à l’attaque contre l’état-major sur la place de la Concorde. Et on vous accueille en vous demandant en souriant quelle personnalité vous soutient? Et on ajoute nous avons beaucoup trop de dossier et vous avez très peu de chance… Et finalement l’officier de service vous dit: «vous pouvez aller faire les EOR à Toul dans le nord-est.» Devant votre déception il a une idée; «Un nouveau service vient de sortir. Les «coopérants pour le Québec» Après Berkley, vos diplômes sont intéressants vous pourriez postuler pour un poste de «chercheur» au Québec. Et d’ajouter: «à condition que l’on ait besoin de vous». Par chance un cousin de votre père est professeur à l’université Laval. Il fait une demande et vous voilà parti. Québec. Tempête. C’est la première fois que vous voyez la neige tomber à l’horizontale. Mais vous êtes impressionné par la noria de camions qui enlèvent la neige par les parkings avec des prises pour chauffage des voitures. Mais il fait très, très, froid et la neige atteint parfois le deuxième étage. Vous êtes un peu déçu. Pas très bien vu d’autant que vous venez de Californie, université anglophone. Cela explique peut-être aussi qu’au Québec vos petites amies sont anglophones. Vous vous découvrez que vous n’aimez pas trop la recherche fondamentale. Ce n’est pas votre truc. Les 18 mois s’écoulent et vous recherchez un job. Impossible de revenir aux Etats Unis car vous étiez boursier Fullbright. Vous vous tournez donc vers une société américaine, Dow Chemical, qui vous propose Zürich, va pour la Suisse. Pendant un an et demi vous vous êtes dans le service développement. 2
Vous voulez améliorer votre CV et êtes candidat à l’INSEAD, la célèbre école de management française à Fontainebleau. Vous êtes admis. Vous intégrez l’INSEAD en septembre 1971 après avoir passé quelques semaines à apprendre les bases de la comptabilité qui ne faisait pas partie à l’époque d’une formation scientifique. Après 9 mois passés à Fontainebleau, MBA en poche, vous recherchez à nouveau un job, mais cette fois ci. Vous regardez du côté français. Et vous regardez du bon côté puisqu’il s’agit de l’Avenue Montaigne, tout près des Champs Elysées. Vous y repérez de bons restaurants mais surtout, c’est là que se trouve le siège de Rhône-Poulenc. Bientôt la société vous accueille au service exportation pour la zone germanique. Déception. D’abord vous y entrez non pas comme cadre supérieur mais par la petite porte ; Cadre normal. Ensuite c’est un milieu très conservateur. Les débuts sont donc difficiles ; vous n’avez même pas le droit de signer vos lettres. Ce n’est plus l’ambiance décontractée des américains; chacun a sa place, même à la cantine ( !) Début 1974 le directeur de la petite société de vente des produits du groupe RP à Vienne, démissionne. On vous propose de le remplacer. Vous sautez sur l’occasion. L’Autriche change votre vie – déjà. Vous y avez un salaire qui vous parait « extraordinaire » car vous êtes expatrié, plus voiture, plus logement de fonction et en plus avenue Montaigne vous avez le droit de renter par la grande porte, celle des directeurs. En avril 1974 vous êtes Directeur de Rhône-Poulenc Handelsgesellschaft m.b.H. Chargé de la Vente des produits du groupe en Autriche. Avec un effectif de 7 personnes. Vous êtes content et vos patrons satisfaits, car les affaires sont difficiles mais grâce au soutien d’une société du groupe, Naphtachimie, vous faites augmenter le chiffre d’affaire. C’est par un concours de circonstances que vous allez faire vos premiers pas dans l’industrie. En 1977, un peu comme ce qui se passe parfois dans les nominations d’ambassadeur, un mouvement imprévu de cadres entre le Maroc et Genève où vous deviez être muté vous propulse à l’Usine Rhône Poulenc de Grand Quevilly près de Rouen. Vous y êtes chargé d’un job précurseur ; « Chargé des problèmes de l’environnement ». A l’époque mission difficile en France. Vous repérez les problèmes et cherchez des solutions. Pas de vrai travail d’ateliers. Vous avouez à votre grand patron à Paris que vous n’avez pas grand-chose à faire. En juin 1978 on vous fait revenir à Paris et vous entrez dans la « Direction des affaires internationales ». Vous effectuez une mission sur la Hongrie. Vous allez préparer la création de la société qui est devenue Rhodia-Hungaria Kft. En octobre une démission, celle du patron de Rhône-Poulenc Pays-Bas .Vous êtes envoyée en mission d’intérim à Amsterdam pour le remplacer en attendant l’arrivée du Directeur de la Chine qui finalement ne viendra pas (il a quitté le groupe).On vous demande de rester et vous dirigez une société commerciale de 90 personnes avec pour la première fois dans votre carrière une activité pharmaceutique. Vous aimez votre job et le pays. 3
Fin 1979, nouvelle démission, cette fois ci forcée du directeur général de Rhône Poulenc à Francfort. On vous demande de prendre le job bien qu’il n’y ai pas de composante industrielle, ce que vous commenciez à rechercher. Votre remplaçant pour la Hollande n’étant pas encore disponible, vous faites pendant six mois la navette entre Amsterdam et Francfort. Directeur Général de Rhône Poulenc GMBH: 260 personnes. Vous profitez de votre séjour pour rachetez le producteur de cartouches silicones Drengwitz à Leverkusen. Vous allez enfin être stable à Francfort pour 5 ans de 80 à 85. Vous allez y être heureux. Vous avez deux enfants nés à Francfort Laurent et Mathieu. En 1985, on vous demande de prendre la Présidence du Laboratoire Roger Bellon, filiale majoritairement détenue par le groupe RP mais côté en bourse. Le défi est de séparer sa recherche et sa production pour les intégrer dans les ensembles correspondants de Rhône-Poulenc Santé. Vous découvrez un grand et luxueux bureau de PDG et découverte étonnante une porte camouflée dans la bibliothèque conduisant à une salle de bain avec douche et bidet. Vous vous posez quelques questions sur les anciennes coutumes de la société. Et puis surtout parmi, disons ces « privilèges », vous en avez un qui vous plait beaucoup. Vous avez un vrai chauffeur attitré. Quand on connait les embouteillages de Paris et sa région, on comprend votre satisfaction. Le job est pourtant difficile, car c’est votre vrai premier contact avec les syndicats français. Et pourtant grâce à votre esprit de dialogue ouvert - à l’Allemande – vous allez réussir sans casse. Vous réussissez l’impossible : découper la société Roger Bellon avec 1.300 personnes. Avec une négociation très pointue vous replacer les emplois dans des sociétés sœurs. Et vous réduisez le personnel en douceur de 200 personnes. Vos qualités de patron « social- libéral » déjà ont fait leurs preuve. Il n’y a aura pas une heure de grève. Fin 1986, votre collègue et ami Conrad Eckencheviller vous prévient qu’il va quitter l’Autriche et son poste de Président du Directoire de Donau Chemie pour prendre la direction de la Viscose Suisse à Lucerne. Il intervient pour qu’on considère votre candidature pour lui succéder. Vous obtenez un entretien avec le DG du groupe, serge Tchuruck. Serge TCHURUK, le PDG, qui allait entre autres devenir plus tard patron d’Alcatel. Il vous reçoit. Il vous écoute. Vous lui expliquez pourquoi le poste en Autriche vous intéresse. Un pays pour lequel vous avez un penchant naturel, quasi génétique… Et il vous dit : « Si je vous envoie là-bas, vous ne reviendrez pas » prémonitoire mais il accepte. Enfin l’Autriche. La Donau Chemie AG une société chimique industrielle. Vous êtes Président du Directoire, Délégué du Groupe Rhône-Poulenc en Autriche. C’est une Société autrichienne majoritairement détenue par le groupe Rhône- 4
Poulenc et la banque Creditanstalt Bankverein, elle est cotée en bourse et a 3 usines en Autriche (produits chimiques de base, engrais, émulsions polymères) une filiale de distribution, un laboratoire pharmaceutique de premier plan acquis en 1987 pour le groupe. Vous allez diriger cette société de fin 87 à 1997. Votre credo : investir pour innover développer et rendre la société plus rentable. Le groupe Rhône Poulenc a d’autres centres d’intérêt et ne veut pas investir dans vos usines pour les développer. Il est de moins en moins intéressé par l’Autriche. En 1996, le groupe RP décide de se séparer de Donau Chemie, la Creditanslalt aussi. RP conserve les émulsions polymère et vous propose de reprendre la vieille Donau Chemie. Malgré le souvenir des difficultés de votre père, vous n’hésitez pas et devenez à votre tour entrepreneur. En 1997, vous créez la fondation familiale De Krassny et reprenez Donau Chemie, une société qui marche mais avec un lourd héritage de retraites non provisionnées, de très importantes pollution des sols, et en particulier à l’usine de Bruckl Carinthie, un outil industriel très ancien et non compétitif. Vous allez ainsi pouvoir faire ce que vous vouliez. C'est-à-dire innover, moderniser. Dès 1997 vous investissez, 16 M€ dans une électrolyse à membrane dans l’usine de Brückl, procédé beaucoup plus performant et plus écologique. L’usine devient profitable. En 1999, pour le compte de Rhodia, désormais partie chimique de Rhône-Poulenc, vous faites l’acquisition d’Albright et Wilson, une société britannique. Un an plus tard vous la céder définitivement à Rhodia et les profits réalisés servent à provisionner les couvertures retraites et à vous désendetter. Vous vendez l’activité engrais au groupe Rouiller, société française de Saint Malo. Vous développez les activités de votre filiale de distribution en Europe centrale en créant des filiales en Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. Vous rachetez l’activité Charbon actif, un produit pour la purification de l’eau et de l’air à Lurgi en Allemagne. Vous construisez une usine pour la production des charbons actifs à base d’écorce de noix de coco dans l’île de Mindanao aux Philippines et renforcer l’activité de traitement des eaux par une production de sels d’aluminium. Pendant ces années la Donau Chemie va voir son chiffre d’affaires passer de 90 à plus de 300 millions d’euros. Vous créez des emplois, vous doublez le nombre d’employés. Bref vous êtes devenu un industriel autrichien. En 2009 vous avez besoin de souffler un peu. Normal après le parcours de votre carrière. Vous vous rendez compte que vous avez 67 ans et vous décidez de 5
prendre votre retraite. De fait vous nommez un Directeur général Franz GEIGER un ancien de Siemens, avec qui vous avez sympathisé et qui devient le DG de votre société et en même temps un de vos amis. Mais pour Alain de KRASSNY le mot retraite n’a pas le même sens que pour beaucoup d’entre nous. Ne rien faire est beaucoup trop épuisant. Mais vous ne vous ennuyez pas non plus vous vous tournez vers l’immobilier, les institutions financières, la banque, et la grande distribution. Vous êtes pratiquement aussi occupé qu’avant mais 4 années de retraite hors de l’industrie vous suffisent. Vous décidez de recommencer être opérationnel. Et vous faites presque mentir votre ancien Patron TCHURUK qui vous avez dit que vous ne reviendriez pas d’Autriche en France. Certes vous continuez à vivre à Vienne mais vous allez travailler en France. En décembre 2013 vous répondez aux appels au secours du Sénateur del Picchia, votre ami et vous vous lancez courageusement dans une opération de reprise d’une société française en difficulté : Kem One. Une entreprise industrielle similaire à la votre mais beaucoup plus grande : 900 millions de chiffres d’affaires, 7 usines près de Lyon et dans le sud de la France. Négociations difficiles. 1.300 emplois directs menacés et près de 5.000 indirects selon le Premier ministre de l’époque Jean-Marc AYRAULT qui vous encourage. Vous coopérez avec un fond américain, open gate. Vous négociez avec le gouvernement, le ministre de l’industrie Arnaud MONTEBOURG, mais aussi avec les syndicats qui voient arriver ce « intru autrichien » avec surprise mais sans hostilité car vous avez déjà la réputation d’industriel. Mais vous allez les convaincre. Comment ? Vous appliquez les principes de la sozial-parnerschaft autrichienne, le dialogue et la confiance. Ayant eu jusqu’alors affaire à des financiers aux priorités axées surtout vers les dividendes, ils ne sont pas habitués à voir un patron à la fois industriel, ingénieur chimiste, un technicien comme eux et en même temps humain, compréhensif, et qui ne fait pas passer l’aspect financier au premier plan de sa reprise. Vos engagements envers eux, pas de dividende pendant 5 ans; nominations de représentants syndicaux au conseil d’administration etc. vont les convaincre. Finalement en décembre 2013, vous êtes choisi avec open gate pour reprendre la société. C’est difficile mais pour Alain de KRASSNY rien n’est impossible. Vous travaillez 3 jours par semaine à Lyon et dans les usines. Voyages en éco et en seconde classe, pas d’appartement de service, pas de Mercedes, mais le métro. La société économise. Il est vrai que l’état des finances n’est pas bon et vos projets de modernisation de l’électrolyse comme vous l’avez fait en Autriche va coûter cette fois 150 millions d’Euros, d’investissements. Le gouvernement français trop heureux de voir quelqu’un prendre ces risques vous soutient. Les syndicats – mêmes les plus durs – commence à vous accepter. Il est vrai qu’ils n’ont pas trop l’habitude de voir un patron arriver dans une toute petite voiture, saluer tout le monde, avec un mot pour chacun, un patron qui écoute leurs problèmes et comble de la considération : qui 6
déjeune aussi à la cantine ! L’aventure n’est pas encore terminée, nous vous souhaitons de réussir. Voilà cher Alain de KRASSNY pour votre carrière professionnelle. Mais ce n’est pas fini. En parallèle vous avez bien sûr votre vie familiale et je souhaite saluer tous les nombreux membres de votre famille qui sont présents ici. Mais vous avez aussi un rôle important dans la vie de la communauté française en Autriche et sur l’action de la France dans votre pays d’adoption. En tant que Vice-président de la Chambre de l’économie de Vienne (Premier étranger nommé à ce poste), vous êtes la présence française à un haut niveau de prises de décisions économiques et marquez donc une position française dans la politique économique de ce pays. Vous représentez aussi la ville de Vienne au Club des métropoles européennes. Sur le plan français vous êtes aussi depuis 1980 Conseiller du Commerce Extérieur. Vous avez été Président de la Section Autriche pendant plusieurs années. Vous avez participé en 1989 à la fondation de la Chambre de Commerce Franco- Autrichienne, Vous en êtes le Président depuis 23 ans. On peut dire que c’est grâce à vous que cette chambre de Commerce existe et s’est développée. Non seulement vous l’abritez dans les locaux de votre société, mais vous savez la faire fonctionner en meilleure intelligence avec le poste d’expansion économique avec qui la Chambre entretient de très bonnes relations. Forte de plus de 270 entreprises membres et employant 3 personnes, la C.C.F.A aide les exportateurs français non seulement vers l’Autriche, mais aussi à travers eux vers l’est de l’Europe. Vous accueillez et hébergez 3 volontaires internationaux en entreprise qui travaillent pour des PME françaises. Elle œuvre aussi pour favoriser l’emploi de Français en Autriche Fondateur en 2004 de la Section autrichienne de la société des Membres de la Légion d’Honneur, vous en êtes le Président depuis cette date et œuvre en étroite coopération avec l’Ambassade à regrouper plus de soixante membres, la plupart étant des personnalités autrichiennes dont bon nombre sont ici ce soir et je les remercie de leur présence. La Société autrichienne de la Légion d’Honneur est la 10ème section hors de France par son nombre de membres, et son fonctionnement est exemplaire. Grace à vous la section d’Autriche a organisé la venue à Vienne en 2008 du Grand Chancelier de l’époque, le Général KELCH et des généraux responsables de la Société d’entre-aide de la Légion d’Honneur ainsi qu’une cinquantaine d’élèves des écoles de la Légion d’honneur pour célébrer officiellement dans l’ancien Palais 7
Impérial de Schönbrunn, sur les lieux même, le bicentenaire de la signature par Napoléon du décret créant ces écoles. Une manifestation forte remarquée à Vienne. Parmi toutes vos activités au service de nos compatriotes il ne faut pas oublier votre rôle de Président de la Société d’Assistance aux Français d’Autriche depuis 25 ans cette année. Vous êtes non seulement un Président très humain, attentif au bien être de nos compatriotes dans le besoin, mais vous avez toujours su, très bien gérer cette société fondée en 1867. 500 membres, contribuent de façon très substantielle à aider nos compatriotes souvent âgées qui sont dans une situation de précarité et qui sans cette aide seraient en grande difficulté. Monsieur Alain de KRASSNY la liste des décorations autrichiennes que vous portez est impressionnante : Grand Croix d’Or de l'Ordre du Mérite de la République d'Autriche, Grand croix d’or de la Région de Basse Autriche Croix d’argent de la Ville de Vienne Croix d’argent de la Région de Carinthie Grand Aigle de la région du Tyrol Grande Médaille d’honneur d’argent de la Chambre de Commerce de Vienne Vous êtes aussi « Kommerzialrat ». Décerné par le Président de la République en 2009. Vous êtes Citoyen d’honneur de la Ville de Brückl en Carinthie Et distinction très rare : « Goldenes Rathausmann » de la ville de Vienne Vous ne pouvez pas tout mettre sur votre Frac pour les bals. Mais vous portez tous les jours avec grand respect et dignité la légion d’Honneur dont vous êtes fier, à juste titre. Vous avez été fait Chevalier en 96, puis Officier en 2005. Enfin vous venez d’être élu Conseiller Consulaire. Votre longue carrière internationale au service de la France et des Français de l’Etranger, votre engagement continu pour les relations entre la France et l’Autriche et pour la communauté française, votre esprit de solidarité et d’humanisme et votre volonté de continuer à servir dans cette voie, justifient pleinement qu’à la demande du Premier ministre, le président de la république vous ait élevé le 14 juillet dernier grade de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Nous allons procéder à cette remise. 8
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