PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN

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PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN
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PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN
Actualités
- Regroupement Région Nouvelle Aquitaine
- Des binômes SFNCM / AFDN sont chargés de rédiger ces
  recommandations en alimentation thérapeutique d’ici fin 2018 qui
  seront soumises à un comité de relecture
- Réseaux sociaux et campagne: quelle visibilité? Luxembourg/
Belgique/France
      On passe à l’acte (12 au 16/11/18)
      checktondiet
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Actualités suite
- Agendas formations; journées en région?
- Positionnement du diététicien en région sur les
  PRS, PNNS, PNA ( ARS, V Sery avec chargés
  de missions)
- Dijon (allergie et intol, comportement alimentaire,
  innovation, goût)
- Adhésions

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PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN
Alimentation contrôlée en FODMAP‘s
Fiches théorique et pratique
Schéma
Article ID
Présentation JE Antibes

Pierre van Cuyck , 11 décembre 2018

Diaporama réalisé par Commission Activités Thérapeutiques – AFDN 2018

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PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN
Merci au groupe d’experts qui a réalisé ce travail:

             Lydia DE AZEVEDO, GHSIF de Melun
             Evelyne EYRAUD, CHU de Nice
             Ghislain GRODARD, CHRU de Besançon
             Marie MONJO CHU de Toulouse
             Marylène PEREZ, libérale à GAP
             Mélissa PHILIS, libérale à Carpentras
             Pierre VAN CUYCK, CHU de Bordeaux
             Delphine WAUTHY, HDL de Thonon

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PROGRAMME - Actualités - FODMAPs (Pierre van Cuyck) - Classifications NOVA SIGA (Eva Joubert chef marché nutrition Davigel) - Echanges - E - AFDN
Projet à l’initiative de l’AFDN
➢ Groupe de relecture
Professeur Bruno BONAZ, CHU Grenoble
Evelyne CHAMBRON, diététicienne nutritionniste CHU Grenoble
Marie Christine MORIN, cadre de santé diététicien APHM
Julie DELORME, diététicienne nutritionniste formée en nutrition digestive par Dr Sue
SHEPHERD, responsable de l'équipe de chercheurs australiens ayant mis en place
l'alimentation contrôlée en FODMAP’s.

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1-Définition de la pathologie
C’est une pathologie chronique qui associe douleurs abdominales, ballonnements et troubles du
transit.

Par la classification ROME IV, le diagnostic du SII se fait par la présence de douleurs (au
minimum 1 jour par semaine) en relation avec la défécation et/ou associée à une modification
de la fréquence des selles ou de l’aspect/apparence des selles.

On distingue 4 types de SII (IBS, Rome IV):
   à constipation prédominante (IBS-C),
   à diarrhée prédominante (IBS-D),
   forme mixte (IBS-M),
   non définie (IBS-U).
                                               .

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2-Définition des FODMAP’s
« FODMAP’s » est un acronyme qui désigne des glucides à chaînes courtes fermentescibles
rapidement par les bactéries coliques : oligosaccharides, disaccharides, mono-saccharides et
polyols. Les mécanismes en jeu dans la physiopathologie du SII sont les suivants :

-   absence ou la faible hydrolyse enzymatique
-   faible capacité de certains transporteurs de la bordure en brosse
-   fermentation importante par les bactéries du microbiote des substrats non assimilés,
              une production accrue de gaz qui peuvent provoquer une hypersensibilité
              viscérale chez les personnes sujettes aux douleurs intestinales
-   effet osmotique qui augmente la quantité d’eau dans le côlon
              réactions intestinales

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3-1 - Bilan diététique
Recueil d’informations générales et spécifiques
Clinique: poids, IMC, facteurs déclenchants (circonstances, stress, …), douleurs abdominales, échelle
de Bristol, etc.

Biologie : albuminémie, préalbumine et      CRP

Exploration fonctionnelle : tests respiratoires (mesure de l’hydrogène et du méthane dans l’air expiré
lors d'une épreuve de charge au lactose et au fructose) pour dépister l’intolérance.
Mode de vie: situation socio-professionnelle, projet de vie, implication et soutien de l’entourage, addictions
(tabac, alcool, autres substance), évaluation du stress personnel et professionnel activité physique

Compétences d'auto-soins: connaissances de la pathologie, savoir-faire, aptitudes à l’apprentissage,
attentes du patient

Traitements médicamenteux : recherche excipients dans les traitements médicamenteux.
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Annexe : échelle de Bristol

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3-1 - Bilan diététique (2)
Estimation des besoins
Elle sera réalisée en fonction des données de référence (Cf fiches sur site AFDN)

Evaluation des consommations et des habitudes alimentaires
On ciblera en priorité :
-   recherche de consommation de FODMAP’s dans les aliments et boissons consommés ainsi que les
    fréquences
-   les expériences passées d’éviction d’aliments
-   le mode de restauration : restauration rapide, plats cuisinés, influence culturelle ou religieuse
-   les caractéristiques des conduites alimentaires : rythme, temps consacré au repas
-   la recherche de troubles du comportement alimentaire

Le raisonnement clinique à partir de toutes les données recueillies permettra la formulation
d’un diagnostic diététique
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3-2 - Diagnostic diététique*

➢ A partir de l’analyse de la situation nutritionnelle du patient, le diététicien identifie :
    ➢ La problématique nutritionnelle (P) ?
    ➢ La ou les causes (E) (connaissances inappropriées, compréhension partielle de
      l’importance de la prise de certains médicaments, …)
    ➢ les signes visibles et mesurables (S) : douleurs, troubles digestifs, altération de
      la qualité de vie qui seront les indicateurs de l’efficacité du soin diététique.

*Selon la méthode PES de l’American Dietetic Association

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3-3- Plan de soin diététique
➢ Objectifs
-   Etre au plus près des recommandations,
-   Dédramatiser et rassurer la personne,
-   Maintenir un état nutritionnel satisfaisant,
-   Eduquer pour améliorer les troubles digestifs et la qualité de vie.

➢ Planification des actions
➢ 1ère phase : éviction des aliments les plus riches pendant une période de 4 semaines maximum,
➢ 2ème phase : déterminer le seuil de tolérance individuel.
➢ 3ème phase : éviction des seuls aliments incommodants.

Evaluation et ajustement en fonction des résultats: consommation, clinique, qualité de vie…

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4 - Annexes
-   Echelle BRISTOL

-   Echelle qualité de vie

-   Score FRANCIS

-   Liste non exhaustive des aliments riches et pauvres en FODMAP’s

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LA PRATIQUE

Cas clinique d’une patiente
     présentant un SII

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Initialisation de la démarche

La patiente est adressée par un gastroentérologue pour
évaluer l’efficacité d’une alimentation contrôlée en
FODMAP’s après inefficacité d’un traitement médical modifié
plusieurs fois pour un SII de type D, caractérisé par la
persistance de symptômes digestifs et de douleurs altérant sa
qualité de vie.

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1 - Bilan diététique
Recueil d’informations – données générales et spécifiques

- Mme B., 52 ans, secrétaire comptable, mère de famille.

- Retentissement social et professionnel majeur :
    - la patiente refuse les invitations à déjeuner de ses clients,
    - évite les repas au self avec ses collègues.

- Tests respiratoires effectués au lactose et au fructose: négatifs

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1 - Bilan diététique(2)
Clinique
- ballonnements (intensité de la gêne = 7/10),
- douleurs abdominales en postprandial (intensité de la gêne 7/10),
- gaz non malodorants,
- nombre de selles ou évacuations liquides/jour : 3 à 6,
- quelque borborygmes, pas de reflux gastro œsophagien, pas d’éructation,
- prise de poids de 4 kg au cours des 6 derniers mois,
- poids de 58 kg pour une taille de 1.67 m,
- IMC est normal à 21 kg/m²,
- poids de forme de 54 kg,
- Asthénie qui rend difficile son exercice professionnel.
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1- Bilan diététique(3)
Estimation des besoins

- Formule selon Harris & Benedict : 2000 Kcal
- Besoins standards (30 Kcal à 35/kg/j) : 2000 Kcal

Evaluation des consommations et des habitudes alimentaires

- Modification qualitative de cette alimentation : restriction en légumes et en fruits
  volontaire et sélective dans un but de contrôler les symptômes,
- Déjeuner déséquilibré insuffisant pris « sur le pouce » entre 2 rendez-vous,
- Prise de 10 cafés par jour,
- Consommation occasionnelle de confiseries édulcorées polyols,
- Pas de carence en protéines,
- Apports totaux évalués autour des 2200 Kcal par jour.

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2 - Diagnostic diététique initial
Selon le schéma PES

Alimentation excessive et inadaptée en lien avec une modification des
choix alimentaires visant à permettre le contrôle de la symptomatologie
digestive qui altère sa qualité de vie socioprofessionnelle comme en
témoigne la prise de poids 4 kg en 6 mois.

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3 - Plan de soin diététique initial
Il sera négocié avec la personne soignée.
➢ Objectifs

- Dédramatiser, rassurer,

- Mettre clairement en évidence le rôle du stress dans l’aggravation des troubles,

- Rééquilibrer la ration au regard des besoins,

- Eduquer pour retrouver une structure de ration journalière adaptée et des règles
hygiéno-diététique adéquates.

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3- Plan de soin diététique initial(2)
➢Préconisation diététique
 Alimentation normo- calorique équilibrée à 2000 Kcal
➢Planification des actions

L’éducation hygiéno-diététique réalisée en individuel :
    - Prendre du temps de relaxation,
    - Augmenter le niveau d’activité physique,
    - Avoir des horaires de repas réguliers et prendre le temps de manger,
    - Avoir une ration hydrique suffisante,
    - Limiter la consommation de thé et de café,
    - Limiter la prise d’alcool,
    - Limiter la consommation quotidienne de fruits (3 portions/jour),
    - Avoir une ration en fibres suffisante (30 g/jour),
    - Exclure les confiseries sans sucre (polyols).
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4- Suivi et évaluation
➢ Suivi
 Consultation prévue à 1 mois pour évaluer l’efficacité de la prise en soin diététique.

➢ Planification des actions
Evaluation à 1 mois pour juger de l’efficacité des conseils:
    - Bonne adhésion aux conseils
    - Poids: 57kg soit une perte de 1 kg
    - Symptomatologie légèrement améliorée mais toujours présente en postprandial
    - Sensibilité aux oligosaccharides (légumineuses, choux, ail et oignons et blé), aux polyols (pomme,
miel, sorbitol).
          Mise en place de la stratégie FODMAP’s : l’évaluation des quantités et des
          fréquences de consommation d’aliments riches en FODMAP’s et le résultat des tests
          respiratoires vont permettre de guider la prise en soin.

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2 - Diagnostic diététique secondaire

Selon le schéma PES

Risque d’apport inadapté en aliments riches en FODMAP’s en lien avec un
syndrome de l’intestin irritable comme en témoignent la persistance des
troubles digestifs et l’altération de la qualité de vie.

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3- Plan de soin diététique secondaire
Mise en œuvre des phases d’éviction et de réintroduction

➢ Objectifs de soin diététique :

    -   Confirmer ou infirmer la notion d’intolérance aux FODMAP’s

    -   Cibler les groupes responsables de troubles

    -   Adapter la consommation (quantités, fréquence, mode d’ingestion) aux tolérances de la patiente

    -   Eduquer la patiente pour qu’elle puisse gérer ses tolérances.

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3- Plan de soin diététique secondaire(2)
Planification des actions : La prise en charge se fait en 3 phases :

-   Suppression des aliments riches en FODMAP’s pour les groupes ciblés au regard des tests
    respiratoires et de la consommation de la patiente,

-   Réintroduction d’aliments tests pour les groupes ciblés (aliments riches en FODMAP’s et
    contenant le seul groupe ciblé, testés à des doses croissantes),

-   Adaptation, personnalisation de la consommation au regard des tolérances individuelles.

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3- Plan de soin diététique secondaire(3)
Préconisation diététique

Mise en place de la stratégie FODMAP’s

Education nutritionnelle réalisée en individuel

-   Dédramatisation visant à rassurer,
-   Exploration des croyances, des peurs et des craintes,
-   Explication des bénéfices attendus.

                 L’objectif étant de limiter les troubles et non pas de traiter le SII.

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3- Plan de soin diététique secondaire(4)
Compétences d’auto soin et d’adaptation attendues

 La patiente doit être capable de :
- Connaître et repérer les aliments riches en FODMAP’s pour chaque groupe ciblé,
- Utiliser des aliments de substitution,
- Comprendre les modes de réintroduction et de la notion de seuils,
- Tenir un journal de suivi des consommations et des troubles digestifs pendant la phase de
   réintroduction,
- Intégrer l’importance des notions de quantités, fréquences, association à d’autres aliments, texture, …

Et à la dernière phase
- Gérer ses intolérances en limitant au maximum les restrictions.

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3- Plan de soin diététique secondaire(5)
Mise en œuvre de la phase de suppression

L’évaluation des apports alimentaires et les résultats des tests respiratoires ont permis de cibler 2
groupes à risque : les oligosaccharides et les polyols.

1ère phase : suppression pendant 4 semaines des aliments riches en oligosaccharides et polyols.

Pour cela, sont remis et expliqués à la patiente :
- les listes d’aliments riches en oligosaccharides et en polyols, à supprimer pendant cette période,
- la liste des aliments de remplacement,
- des exemples de menus (utiles pour la mise en œuvre de cette phase restrictive).

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3- Plan de soin diététique secondaire(6)
Mise en œuvre de la phase de suppression

Concernant les fructanes, c’est la consommation importante de dérivés du blé qui justifie le test de
suppression. Il est expliqué à la patiente que pendant la période d’éviction, il convient de remplacer blé,
orge et seigle par des céréales sans gluten, en insistant sur le fait que ce n’est pas le gluten
(protéine) qui en est la cause mais les fructanes (glucides).

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3- Plan de soin diététique secondaire(7)
Mise en œuvre de la phase de réintroduction

Avant cette phase de tests de réintroduction, il est nécessaire de vérifier l’acceptabilité et l’adhésion aux
recommandations, et si c’est le cas, l’efficacité ou non de la restriction en FODMAP’s.
                  En cas d’inefficacité, il n’y a pas lieu de poursuivre la stratégie.

L’évaluation à 4 semaines montre une nette amélioration des symptômes et l’on peut:

           Expliquer comment tenir le journal de consommation et de troubles durant la phase de
           réintroduction.
           Expliquer que la tolérance est fonction des quantités, fréquences, associations à d’autres
           aliments riches en FODMAP’s, associations à d'autres aliments, textures.

                                                                                           31
3- Plan de soin diététique secondaire(8)
Mise en œuvre de la phase de réintroduction

La réintroduction se fait par groupe de FODMAP’s selon le degré d’importance accordé par la patiente :
    - oligosaccharides avec 2 sous-groupes testés de manière différenciée,
    - polyols.

Pour le groupes GOS le test porte sur les lentilles (aliment le plus riche consommé habituellement par la
patiente).
Pour le groupe Polyols le test porte sur la pêche jaune.
Pour le groupe fructanes, les tests portent sur les aliments les plus consommés (oignons, ail, pain).

Les tests se font à des doses croissantes sur 3 jours (seuil de tolérance).

On procède à une pause de 3 jours entre chaque groupe.
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3- Plan de soin diététique secondaire(9)
Mise en œuvre de la phase d’adaptation

Après quelques semaines de test, un bilan est effectué avec la patiente de façon à établir une évaluation
des tolérances :

-   Il semble exister un seuil de tolérance pour le groupe GOS : au-delà de 100g, des troubles assez
    importants apparaissent.

-   Autres conseils :
       - limiter la consommation d’aliments riches en GOS,
       - procéder elle-même à une évaluation plus fine du seuil,
       - améliorer la tolérance des légumineuses par des conseils.

                                                                                       33
3- Plan de soin diététique secondaire(10)
Mise en œuvre de la phase d’adaptation

-   Pour le groupe Polyols :
    - Pêche bien tolérée,
    - Conseil : écarter les confiseries « light ».

-   Pour le groupe Fructanes :
    - Troubles modérés avec l’ail et l’oignon,
                        Conseil : adapter la consommation à sa tolérance,

    -   Pain bien toléré aux doses testées,
                         Conseil : tester des doses plus importantes pour s’assurer qu’il n’y a pas de
                                   seuil de tolérance.

                                                                                     34
4- Suivi et évaluation
➢ Suivi
Consultation prévue à 3 mois pour évaluer l’efficacité de la prise en soin diététique.
➢ Evaluation des objectifs et des actions

    -   amélioration de la qualité de vie : reprise d’une vie sociale normale,
    -   reprise de son poids habituel,
    -   amélioration de l'état général,
    -   amélioration nette de la symptomatologie avec une fréquence d'émission d’ 1 selle par jour,
        moins de douleurs postprandiales et de ballonnements,
    -   l'alimentation est équilibrée et adaptée sur un plan quantitatif,
    -   bonne efficacité de l'alimentation contrôlée en FODMAP’s : la patiente a appris à gérer elle-même
        ses intolérances,
    -   pratique du yoga.

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4- Synthèse de la démarche
➢ Résumé du soin diététique

Patiente prise en soin pour la mise en place d’une alimentation contrôlée en FODMAP’s dans
une visée d’amélioration de troubles digestifs dans le cadre d’un SII de type D.

Les connaissances acquises ont permis l’amélioration de la symptomatologie digestive, de l’état
nutritionnel, de la qualité de vie sociale et professionnelle de la patiente tout en limitant le
niveau de restriction alimentaire.

Le poids s’est normalisé sans notion de faim.

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4- Synthèse de la démarche(2)

➢ Documents réalisés

Courrier de synthèse adressé au médecin prescripteur et au médecin traitant.

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Garder en tête !!!
-   Il est important de tester les aliments à tour de rôle,

-   L’évaluation des apports permet de repérer les consommations excessives
    et les déséquilibres ; sauf cas particulier où le patient est très intolérant et très
    symptomatique (où il faut lui proposer un protocole plus strict d'exclusion
    momentané puis réintroduction très progressive),

-   Dans la grande majorité des cas la réduction des quantités suffit à améliorer la tolérance,

-   Veiller à ne pas restreindre inutilement, garder la raison et justifier les pratiques,

-   Il peut être périlleux de suivre à la lettre un schéma standard trop précis.

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4 - Bibliographie
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Merci pour votre attention

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Lien NOVA :

https://quoidansmonassiette.fr/aliments-ultra-transformes-nova-classification-ultraprocessed-nouvelle-
approche-nutrition-sante-publique/

http://archive.wphna.org/wp-content/uploads/2016/01/WN-2016-7-1-3-28-38-Monteiro-Cannon-Levy-
et-al-NOVA.pdf

Liens SIGA :

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De précédentes études ont constaté une association entre la consommation de produits ultra-transformés
et un risque accru de surpoids (Mendonca et al. 2016), d’hypertension (Mendonca et al. 2017), de
syndrome métabolique (Tavares 2012), d’augmentation du LDL-cholestérol (Rauber et al. 2015) et
d’augmentation de la prévalence d’obésité (Monteiro 2017).
Réduire par deux les apports en produits ultra-transformé pourrait aider à éviter 22 055 morts par
maladies cardiovasculaires au Royaume-Uni, soit 10-13% de morts par MCV (Moreira 2015).
Quelques études ont analyse les associations entre la consommation de ces produits et le risque de
maladies chroniques :
Dans l’étude prospective espagnole SUN (Mendonca et al. 2016, 2017), une augmentation de la
consommation d’aliments UPF était associée avec une augmentation du risque d’obésité de +26%
(HR=1.26 [1.10,1.46], P-trend=0.001) et d’hypertension de 21% (HR=1.21 [1.06, 1.037], P-trend=0.004).
Une autre étude (Rauber et al. 2015) a mis en évident une association entre l’augmentation de produits
ultra-transformés chez les enfants et l’augmentation du cholestérol total et LDL-cholestérol (“mauvais
cholestérol”).
Dans l’étude de NutriNet Nous avons trouvé une association statistique : +10% de UPF pourraient
augmenter le risque de +11% de cancer au global (Fiolet et al. 2018)

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Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ces liens avec les maladies chroniques :
une baisse de la qualité nutritionnelle (des aliments ultra-transformés denses énergétiquement,
riches en sucres…)
la présence d’additifs alimentaires controversés
la présence de contaminants : des composés néoformés ou les matériaux de contact.

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Quelques recommandations
1. Baser son régime alimentaire sur des aliments du groupe 1 “unprocessed/raw”, c’est-à-dire peu
transformé ou frais/cru.
2. Pour les ingrédients culinaires, préférer les huiles végétales (et diversifier) au beurre. Ne pas rajouter
de sel ni de sucre. Préférer les herbes aromatiques.
3. Manger des aliments transformés en quantité modérée. Éviter les aliments ultra-transformés et les
sodas.
4. Préférer cuisiner à la maison que d’acheter des plats préparés. A l’extérieur, privilégier les aliments
frais ou peu transformés au restaurant.
5. Se méfier de la publicité alimentaire qui porte principalement sur des aliments transformés, en
particulier pour les enfants. Et oui, les légumes crus sont un peu moins sexy à la télévision…

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