Réponse immune précoce et contrôle de l'infection par le virus Ebola
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MINI-SYNTHÈSE médecine/sciences 1999 ; 15 : 1168-72 Réponse immune précoce et contrôle de l’infection par le virus Ebola e virus Ebola est l’un des plus hémorragique à virus Ebola sont surve- Les macrophages sont les premières L dangereux pathogènes de l’homme. Il se transmet par simple contact et induit une fièvre nues en République Démocratique du Congo (Kikwit, 1995, 315 cas) [3] et au Gabon (Mékouka, 1994, 45 cas ; et principales cibles virales, permet- tant ainsi la dissémination du virus dans la rate, les ganglions lympha- hémorragique, le plus souvent mor- Mayibout, 1996, 29cas et Booué, 1996, tiques, le foie et les poumons où il se telle, 5 à 10 jours après l’apparition 60 cas) [4]. Le réservoir naturel du réplique activement. La survenue des des premiers symptômes (m/s 1999, virus Ebola n’est pas encore connu, premiers symptômes est étroitement n° 8/9, p. 1015). Cependant, 25 % à mais l’homme se contamine souvent corrélée à l’apparition de la virémie. 35 % des patients survivent à l’épi- par l’intermédiaire de primates non Enfin, l’infection se généralise à sode aigu et évoluent spontanément humains infectés, eux-mêmes très sen- d’autres cellules (fibroblastes, hépato- vers la guérison. Le rôle crucial du sibles à la maladie. L’infection se trans- cytes, cellules endothéliales) et induit système immunitaire dans le contrôle met ensuite par simple contact d’une des changements physiopatholo- de l’infection a été récemment mis personne avec les liquides biologiques giques sévères (atteinte hépatique, en évidence chez l’homme et des (sueur, sang, vomissures, fèces) de troubles de la coagulation, hypoten- études chez l’animal montrent sujets infectés en phase symptomatique. sion, choc hypovolémique et hémor- qu’une approche vaccinale est envisa- Après une période d’incubation de 5 à ragies multiples) aboutissant à la geable. Après avoir brièvement rap- 7 jours apparaissent les premiers symp- mort des patients [6-8]. pelé quelques généralités sur la fièvre tômes, communs à tous les patients Parallèlement aux effets cytopatho- hémorragique à virus Ebola, nous quelle que soit l’issue de la maladie: gènes directement liés à la réplica- nous intéresserons plus particulière- température élevée, asthénie, arthral- tion virale, l’infection par le virus ment à la pathogénie de l’infection gie, myalgie, diarrhée, douleurs abdo- Ebola, lorsqu’elle est fatale, s’accom- et aux réponses immunes observées minales, rash cutané et hyperhémie pagne de profondes altérations du en fonction de l’issue de la maladie, conjonctivale. Des signes hémorra- système immunitaire. Ainsi, nous pour conclure sur les perspectives giques surviennent en phase terminale, avons montré récemment que, dans vaccinales et thérapeutiques. évoquant le plus souvent une issue le cas d’infections mortelles, seul un fatale : gingivorragie, épistaxis, pété- tiers des patients parvient à produire La fièvre hémorragique chies, méléna, hématurie [5]. de faibles taux d’IgM spécifiques du à virus Ebola Le seul moyen actuel de contrôle des virus Ebola et aucune réponse IgG épidémies, en l’absence de vaccin et spécifique n’est détectée jusqu’à la Le virus Ebola est un virus à ARN de de traitement spécifiques, est l’isole- mort, suggérant que la réponse polarité négative, non segmenté et ment des patients et le port de humorale est altérée chez ces enveloppé, de la famille des Filoviridae, tenues protectrices par les person- patients [9] (figure 1). Des ARN mes- dont il existe à ce jour 4 sous-types : nels soignants. sagers (ARNm) codant pour l’inter- Zaïre, Soudan, Côte d’Ivoire et Reston féron g (IFNg), ligand de Fas (FasL) (m/s 1998, n°5, p.659). Son génome de Pathogénie et perforine sont présents dans les 19000 bases comprend 7gènes codant et réponse immune défectueuse cellules mononucléées du sang péri- pour 8 protéines : la glycoprotéine lors de l’infection fatale phérique dès l’apparition des symp- (produite sous 2 formes, l’une de 120- tômes, et des concentrations crois- 150kDa membranaire et l’autre de 50- De nombreux modèles animaux (pri- santes d’IFNg sont détectées dans le 70 kDa soluble [1]), les protéines mates non humains, cobaye, souris) plasma pendant la maladie, suggé- virales de 40 kDa (VP40), de 35 kDa sont sensibles à l’infection par le virus rant l’activation de cellules cyto- (VP35), de 30 kDa (VP30) et de 24 kDa Ebola et reproduisent une pathologie toxiques [9, 10]. Ces marqueurs, (VP24), la nucléoprotéine (NP, 90- similaire à celle qui est observée chez ainsi que d’autres ARNm transcrits 110kDa) et l’ARN-polymérase (L) [2]. l’homme. Cependant, la nécessité de spécifiquement par les lymphocytes T Le virus Ebola a été initialement décrit manipuler ces modèles en laboratoire comme le CD3 et le CD8, disparais- en 1976 lors des épidémies de Yam- à sécurité maximale (BSL4) a été un sent toutefois de la circulation 2 ou buku (République Démocratique du frein majeur aux études expérimen- 3 jours avant le décès [9]. Des quanti- Congo) et de Nzara (Soudan). Récem- tales et a limité la compréhension de tés croissantes d’ADN fragmenté et ment, plusieurs épidémies de fièvre la physiopathogénie de l’infection. d’une protéine de matrice nucléaire 1168 m/s n° 10, vol. 15, octobre 99
effets cytopathogènes liés à la réplica- tion dans les cellules endothéliales, peut expliquer les changements phy- Anticorps (titre) siopathologiques observés en phase terminale [18]. Antigène 6400 L’interaction précoce du virus Ebola (titre) avec le système immunitaire, par Ag 1000 l’intermédiaire des macrophages, semble donc induire une réponse immune défectueuse et une destruc- 100 3200 tion massive de cellules immuni- IgM taires. Cet effondrement des défenses 1600 de l’hôte permet non seulement au 10 virus de se propager sans entraves, IgG 400 mais semble être également impliqué dans les changements physiopatholo- 5 10 15 giques conduisant à la mort. Jours Réponse immune précoce Incubation Symptôme † et contrôle de l’infection Malgré l’extrême pathogénicité du Figure 1. Antigénémie et réponse immune lors de l’infection fatale. L’antigé- virus Ebola, 25 % à 35 % des patients némie (Ag) et les réponses IgM et IgG spécifiques sont représentées en fonc- survivent à l’épisode aigu et guéris- tion du nombre de jours après l’apparition des symptômes. La présence de sent de l’infection en l’absence de lymphocytes cytotoxiques activés dans la circulation est figurée par le tri- tout traitement. Chez ces patients, le angle gris au-dessus du graphique et l’apoptose intravasculaire par le tri- mode de contamination et la période angle noir. La ligne pointillée indique le moment du décès. d’incubation sont semblables à ceux des sujets qui succombent. Ces (NMP 41/7) sont retrouvées dans le observées dans les organes lym- patients ne se distinguent pas non sang circulant les 5 derniers jours phoïdes. Certaines protéines virales, plus sur le plan clinique au début de avant la mort, indiquant que les comme la glycoprotéine (GP) qui la maladie. En effet, durant cette stades terminaux de la maladie se existe sous forme membranaire ou période, ils présentent les mêmes caractérisent par un processus massif soluble (sGP), peuvent également symptômes que les patients décédés d’apoptose cellulaire [9] (figure 1). être impliquées dans cet effondre- (fièvre, asthénie, diarrhée, douleurs Ces résultats suggèrent que les lym- ment du système immunitaire. En et vomissements), tandis que certains phocytes T sont majoritairement tou- effet, une récente publication a mon- signes hémorragiques (hématurie, chés par l’apoptose, mais d’autres tré que la sGP, présente en grande méléna) sont souvent observés [5]. Il cellules comme les lymphocytes B, les quantité dans le sang des malades en est de même sur le plan virolo- macrophages et les cellules endothé- [14], se fixerait à la surface des neu- gique, puisque l’antigénémie et la liales peuvent également être impli- trophiles via le CD16b (FcgRIIIb) et virémie sont semblables les deux pre- quées. De même, les infections expé- inhiberait leur activation [15]. En miers jours de la phase symptoma- rimentales du cobaye, du macaque et outre, la GP possède dans son extré- tique. Cependant, 3 à 5 jours après du babouin se caractérisent par une mité carboxy-terminale une région l’apparition des symptômes, l’antigé- déplétion lymphocytaire sévère des homologue à une séquence immuno- némie et la charge virale circulante organes lymphoïdes (rate, ganglions suppressive contenue dans les pro- commencent à diminuer pour deve- lymphatiques) et une lymphopénie téines d’enveloppes de plusieurs nir indétectables au moment de la détectable 48 h après l’infection. De rétrovirus oncogènes [16]. Enfin, le convalescence (figure 2) [9, 19]. Ces plus, aucune réponse immune cellu- tropisme privilégié du virus pour le observations, associées à l’extrême laire ne semble se mettre en place macrophage peut avoir un rôle stabilité génétique du virus entre les dans ces modèles, à l’exception important dans la pathogénie. En différents types de patients et au d’une neutrophilie précoce [7, 11- effet, l’infection du macrophage cours du temps [20], suggèrent que 13]. Aucune évidence de réplication induit une activation cellulaire et une la protection résulterait d’une réac- virale n’étant observée dans les lym- sécrétion de molécules pro-inflam- tion de l’hôte plutôt que de l’infec- phocytes [12], cette destruction cel- matoires comme le TNF-a [10, 17] tion par une souche virale défec- lulaire résulte probablement de qui peuvent ensuite agir sur les cel- tueuse ou atténuée. l’infection massive du macrophage, lules endothéliales et provoquer une Nous avons montré [9], ainsi que qui peut, par l’intermédiaire de cer- augmentation de la perméabilité vas- d’autres [21], que ces patients pré- taines cytokines ou protéines de sur- culaire et une diminution de la pres- sentent une réponse immune radica- face, être responsable des altérations sion sanguine, ce qui, associé aux lement différente de celle qui est m/s n° 10, vol. 15, octobre 99 1169
dans l’activation des fonctions cyto- toxiques du macrophage et l’inhibi- Anticorps tion de la réplication virale [22, 23], (titre) il est possible qu’une réponse inflam- matoire précoce ait un rôle détermi- Antigène 6400 nant dans l’installation de cette (titre) immunité et le contrôle de l’infec- 1000 IgM tion par le virus Ebola. Perspectives vaccinales 100 3200 et thérapeutiques IgG Ag Même si les mécanismes précoces 1600 10 menant à l’induction in vivo d’une 400 réponse immune protectrice ne sont pas encore connus, ces résultats, asso- 5 10 15 ciés à la grande stabilité génétique du Jours virus Ebola [20], montrent qu’une approche immunoprophylactique est Incubation Symptôme Convalescence envisageable chez l’homme. Cepen- dant, les nombreuses études vacci- nales réalisées chez l’animal indi- Figure 2. Antigénémie et réponse immune chez les survivants. L’antigéné- quent qu’il est difficile d’obtenir une mie (Ag) et les réponses IgM et IgG spécifiques sont représentées en fonc- protection croisée contre les diffé- tion du nombre de jours après l’apparition des symptômes et pendant la rents sous-types de virus Ebola [24], proche convalescence (à droite de la ligne pointillée). Le rectangle gris repré- tandis que l’immunisation avec des sente la période pendant laquelle des lymphocytes T cytotoxiques activés antigènes viraux ou du virus entier sont détectés dans la circulation. inactivé n’est pas efficace. Ainsi, l’ino- culation de souris BALB/c avec une observée si l’infection est fatale. La tandis que la réponse cellulaire cyto- souche virale non adaptée, n’indui- réponse humorale se met en place toxique serait probablement impli- sant pas de pathologie sévère, protège très précocement, puisque des taux quée dans l’élimination des cellules contre une infection par le virus significatifs d’IgM spécifiques du infectées. Comme la production devenu pathogène après de multiples virus Ebola sont présents dès l’appa- d’anticorps IgG requiert l’interaction passages, mais il n’y a pas de protec- rition des symptômes. Les IgG spéci- entre les lymphocytes B et les lym- tion si le premier virus inoculé est fiques apparaissent également dès le phocytes T auxiliaires spécifiques, la inactivé [25]. Il semble donc que la début de la phase symptomatique et présence d’IgG anti-Ebola une transcription de gènes viraux et/ou la atteignent rapidement des titres éle- semaine environ après l’infection réplication virale, probablement pour vés (figure 2) [9, 21]. Ces IgG sont suggère l’activation de lymphocytes T des raisons de présentation d’anti- principalement dirigées contre la quelques jours après le contact infec- gène, soient indispensables à l’induc- NP, mais la VP40 et la VP35 sont éga- tieux. La survie des patients semble tion d’une immunité protectrice. Une lement reconnues [9]. Des ARNm, donc dépendre de l’induction très publication récente a d’ailleurs mon- représentatifs de l’activation des lym- précoce d’une réponse immune à tré que l’injection intramusculaire de phocytes T cytotoxiques (IFNg, FasL, composante humorale et cellulaire. Il plasmides exprimant uniquement la perforine, CD28), sont détectés dans n’y a, chez ces patients, aucun phé- GP ou la NP protège contre une infec- les cellules mononucléées au nomène de mort cellulaire par apop- tion létale chez le cobaye [26]. La pro- moment de la disparition de la tose pendant la phase symptoma- tection est liée à une forte réponse charge virale et pendant la première tique et la proche convalescence, ce humorale dirigée contre la GP ou la semaine de convalescence (figure 2). qui renforce l’hypothèse d’une alté- NP, mais dépend également de l’acti- Cette réponse cellulaire se distingue ration majeure des fonctions immu- vation des lymphocytes T cyto- de celle observée lors de l’infection nitaires lorsque l’infection est fatale. toxiques. Cette approche prometteuse fatale par son apparition plus tardive Ces résultats montrent donc que, confirme que l’induction d’une et l’absence de sécrétion massive pour des raisons encore inconnues, réponse immune à composante d’IFNg en dépit d’une forte expres- l’évolution de la maladie est détermi- humorale et cellulaire est indispen- sion de l’ARNm dans les cellules née de façon irréversible très peu de sable au contrôle de l’infection. mononucléées [9]. La chute de temps après l’infection virale. Étant De nombreux essais de sérothérapie l’antigénémie étant corrélée à l’appa- donnés l’importance de la réponse par transfert passif d’anticorps spéci- rition des IgG spécifiques, ces anti- inflammatoire dans l’induction de la fiques ont été réalisés aussi bien chez corps semblent avoir un rôle primor- réponse immune et le rôle de cer- l’animal que chez l’homme. Les dial dans le contrôle de l’infection, taines molécules pro-inflammatoires résultats préliminaires obtenus chez 1170 m/s n° 10, vol. 15, octobre 99
ce dernier sont difficilement inter- 5. Bwaka MA, Bonnet MJ, Calain P, et al. 18. Feldmann H, Bugany H, Mahner F, prétables à ce jour [27], mais les Ebola hemorrhagic fever in Kikwit, Demo- Klenk HD, Drenckhahn D, Schnittler HJ. cratic Republic of the Congo : clinical obser- Filovirus-induced endothelial leakage trig- études réalisées chez le babouin et vations in 103 patients. J Infect Dis 1999 ; 179 gered by infected monocytes/macrophages. chez le cobaye indiquent que, pour (suppl I) : S1-7. J Virol 1996 ; 70 : 2208-14. être efficace, cette thérapie doit être 19. Ksiazek TG, Rollin PE, Williams AJ, et al. 6. Zaki SR, Shieh W-J, Greer PW, et al. A mise en route très peu de temps novel immunohistochemical assay for the Clinical virology of Ebola hemorrhagic après l’infection, c’est-à-dire avant detection of Ebola virus in skin : implica- fever (EHF): virus, virus antigen, and IgG l’apparition de la virémie [28]. Par tions for diagnosis, spread, and surveillance and IgM antibody findings among EHF of Ebola hemorrhagic fever. J Infect Dis patients in Kikwit, Democratic Republic of ailleurs, des résultats récents révèlent 1999 ; 179 (suppl I) : S36-48. the Congo, 1995. J Inectf Dis 1999 ; 179 que l’injection d’IFNa n’a pas d’inci- (suppl I) : S177-87. dence sur la mortalité malgré ses pro- 7. Fisher-Hoch SP, Platt GS, Neild GH, et al. Pathophysiology of shock and hemorrhage 20. Rodriguez LL, De Roo A, Guimard Y, et priétés antivirales [29]. Enfin, une in a fulminating viral infection (Ebola). J al. Persistence and genetic stability of Ebola équipe a montré qu’un inhibiteur de Infect Dis 1985 ; 152 : 887-94. virus during the outbreak in Kikwit, Demo- la S-adénosylhomocystéine hydrolase cratic Republic of the Congo, 1995. J Infect 8. Schnittler HJ, Feldmann H. Molecular Dis 1999 ; 179 (suppl I) : S170-6. (3-déazaadénosine carbocyclique) inhibe in vitro la réplication virale et pathogenesis of filovirus infections : role of macrophages and endothelial cells. Curr 21. Rowe AK, Bertolli J, Khan AS, et al. Cli- protège les souris BALB/c lors d’une Top Microbiol Immunol 1999 ; 235 : 175-204. nical, virologic, and immunologic follow-up of convalescent Ebola hemorrhagic fever infection létale [30]. patients and their household contacts, Kik- Bien que les avancées obtenues ces 9. Baize S, Leroy EM, Georges-Courbot MC, wit, Democratic Republic of the Congo. J et al. Defective humoral responses and Infect Dis 1999 ; 179 (suppl I) : S28-35. dernières années dans la compréhen- extensive intravascular apoptosis are asso- sion de la physiopathogénie et des ciated with fatal outcome in Ebola virus- mécanismes conduisant au contrôle de infected patients. Nat Med 1999 ; 5 : 423-6. l’infection par le virus Ebola soient très 10. Villinger F, Rollin PE, Brar SS, et al. Mar- Sylvain Baize* encourageantes, la récente réémer- kedly elevated levels of interferon (IFN)- g, Éric M. Leroy* gence du virus Ebola en Afrique Cen- IFN-a, interleukin (IL)-2, IL-10, and tumor trale, mais également la présence necrosis factor-a associated with fatal Ebola virus infection. J Infect Dis 1999 ; 179 Centre international de recherches médi- d’autres virus comme Marburg (qui est (suppl 1) : S188-91. cales de Franceville (CIRMF), BP 769, réapparu en République Démocra- Franceville, Gabon. tique du Congo il y a quelques mois), 11. Baskerville A, Fisher-Hoch SP, Neild Lassa ou Rift Valley dans d’autres GH, Dowsett AB. Ultrastructural pathology of experimental Ebola haemorrhagic fever Marie-Claude Georges-Courbot régions d’Afrique font des fièvres virus infection. J Pathol 1985 ; 147 : 199-202. hémorragiques virales un grave pro- blème de santé publique auquel il est 12. Connolly BM, Steele KE, Davis KJ, et al. Institut Pasteur, 25, rue du Docteur- urgent d’apporter une réponse théra- Pathogenesis of experimental Ebola virus Roux, 75724 Paris Cedex 15, France. infection in guinea pigs. J Infect Dis 1999 ; peutique ou prophylactique ■ 179 (suppl I) : S203-17. Monique Capron 13. Ryabchikova EI, Kolesnikova LV, Luchko SV. An analysis of features of patho- genesis in two animal models of Ebola virus Inserm U. 167, Institut Pasteur de Lille, infection. J Infect Dis 1999 ; 179 (suppl I) : 1, rue du Professeur-Calmette, BP 245, S199-202. 59019 Lille Cedex, France. RÉFÉRENCES 14. Sanchez A, Ksiazek TG, Rollin PE, et al. Detection and molecular characterization Joseph Lansoud-Soukate 1. Sanchez A, Yang ZY, Xu L, Nabel GJ, of Ebola viruses causing disease in human Crews T, Peters CJ. Biochemical analysis of and nonhuman primates. J Infect Dis 1999 ; the secreted and virion glycoproteins of 179 (suppl I) : S164-9. Centre international de recherches médi- Ebola virus. 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