S'échapper durablement de la soudure et de l'endettement - Fastenopfer Country Programme Senegal 2017 2022
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S’échapper durablement de la soudure et de l’endettement Fastenopfer Country Programme Senegal 2017 - 2022
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Table des matières Abréviations : .................................................................................................................................................2 1. Introduction ............................................................................................................................................3 2. Analyse du contexte du pays .................................................................................................................5 3. Programme par pays 2017 à 2022 ........................................................................................................8 3.1. Vision et hypothèses du développement .......................................................................................8 3.2. Priorités du PPP ............................................................................................................................9 3.3. Organisations partenaires .......................................................................................................... 12 3.4. Objectifs et indicateurs du programme ....................................................................................... 14 3.5. Réseaux et coopération .............................................................................................................. 16 3.6. Budget général et allocation des ressources ............................................................................. 17 Annexe 1 : Coordination du programme : .................................................................................................. 18 Annexe 2 : Budget annuel 2017 à 2022 par catégorie et thème stratégique ............................................. 19 Annexe 3 : Système de suivi et de rapport ................................................................................................. 20 Annexe 4 : Gestion des risques ................................................................................................................. 21 Annexe 5 : Priorité géographique ............................................................................................................... 22 Annexe 6 : Organisations Partenaires ........................................................................................................ 23 Lucerne / Thiès, 31 Octobre 2016 Djibril Thiam et Ndiaya Wade, Coordination du programme Vreni Jean-Richard / Philippa Mund, Responsable / Responsable ad intérim du programme Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 1
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Abréviations : ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie AdC : Action de Carême BE : Bureau Executif CN : Coordination Nationale CP : Chargé(e) du Programme ET : Equipe Technique, OP : Organisation Partenaire PPP : Programme Par Pays SIR : Situation de référence Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 2
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 1. Introduction La République du Sénégal est un pays côtier d’Afrique de l’Ouest avec une population d’environ 14 mil- lions d’habitants. L’agriculture occupe la majeure partie de la population sénégalaise mais connaît de- puis plus de 10 ans des difficultés importantes, avec notamment la baisse de la production céréalière et la fragilisation des secteurs de l’arachide - principale culture de rente - et de la pêche. L’important déficit céréalier est comblé par des importations massives. Le niveau de vie des Sénégalais reste très bas en dépit d'une bonne performance économique et d'une croissance soutenue au cours des dernières années. La pauvreté touche déjà près de 54% de la popu- lation dont 75% de la population rurale. En milieu rural, alors que 70% des dépenses mensuelles des familles sont consacrées à l'alimentation, rares sont celles qui peuvent assurer trois repas par jour. Mo- biliser des moyens financiers pour l'accès aux soins de santé et à l'éducation est difficile et bien que 70% des ménages ait accès à l'eau potable, ce chiffre masque de fortes disparités entre les régions. Ce sont principalement des agriculteurs, des femmes et des jeunes qui survivent grâce aux cultures vivrières et à l'élevage, sur des parcelles si petites qu'elles ne suffisent souvent pas à couvrir les besoins de leur famille. Ainsi beaucoup de familles sont victimes de l’endettement auprès des usuriers pour se procurer de la nourriture. C’est à ce phénomène de la soudure et de l’endettement que le Programme Par Pays d’Action de Carême Suisse combat depuis plusieurs années. AdC s’engage au Sénégal depuis 1970 pour des différents thématiques et groupes cibles. Depuis 2005, l’intervention met l’accent sur l’accompagnement et le soutien des populations afin de leur permettre de regagner confiance dans leurs savoirs, leurs capacités et leurs compétences. Avec leurs propres moyens, ces populations réinventent une nouvelle approche permettant une meilleure gestion commune du quotidien. 12 organisations partenaires, dans plus de 314 villages/quartiers avec une population es- timée à plus de 300.000 personnes bénéficient de l’appui d’AdC. A travers des stratégies communau- taires comme la calebasse de solidarité, le champ collectif, les conventions locales ou les pirogues col- lectives beaucoup de familles démunies parviennent à se procurer les trois repas quotidiens, soigner leurs enfants et les envoient à l’école. Au plan de l’efficacité, des résultats importants ont été enregistrés. Au niveau des OPs, il a été enregis- tré: 417 Champs collectifs ont été installés, 135 Champs collectifs produisant des semences paysannes de qualité utilisables dans leur milieu installés et entretenus, 604 Calebasses de solidarité mises en place pour une valeur financière globale de 47’858’000 FCFA, 237 Conventions de lutte contre le gaspil- lage élaborées et signées, 277 tonnes de produits alimentaires échangés entre les partenaires dans le cadre du commerce équitable, 20 689 personnes ont participés directement au niveau des calebasses de solidarité, et plus de 2500 femmes ont été formées en art culinaire à base de produits agricoles lo- caux. L’allocation des ressources pour le dernier PPP concernaient surtout la thématique « sécurité alimen- taire » (environ 90%). Les projets des organisations partenaires du PPP ont reçu environ 80% du bud- get, le 20% restant était dépensé pour des partenaires stratégiques, la coordination et aussi le renfor- cement des capacités des OPs. La capacité d’absorption du PPP a augmenté de 470'000 CHF en 2011 à 710'000 CHF en 2015. Des effets très positifs du PPP 2011 à 2016 ont été notés (autoévaluation 2015). La calebasse de soli- darité a eu une forte appropriation par les populations, mais aussi une grande acceptation parmi les politiques et religieux en plus de la cohésion sociale de l’outil et de la démarche. Les champs collectifs ont permis une forte réduction de la période de la soudure et l’endettement, mais aussi des facilités d’accès aux semences et vivres de qualité. Concernant les conventions, les partenaires ont constaté la cohésion sociale comme force, en plus la réduction de la période de soudure, une meilleure maitrise des dépenses et situation économique en générale et la possibilité d’investissement après une cérémonie. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Et enfin pour le commerce équitable, il a renforcé la disponibilité de produits de qualité surtout pour les ménages démunis au moment de la soudure. Les axes transversaux du PPP ont contribué à un meilleur accès aux services sociaux de base, à l’échange culturelle et à la consommation locale et nutritive. L’ancrage des stratégies dans les populations est fort, mais il reste des défis pour une pérennisation définitive. La calebasse comme stratégie principale, est la stratégie la plus durable, efficace, efficiente et accepté du PPP avec le plus grand effet multiplicateur (Evaluation du champ d’application de la souve- raineté alimentaire, 2015). Elle a diminué la dépendance de tierce personnes et elle a aussi donnée plus d’autonomie aux agriculteurs en ce qui concerne des investissements pour leurs activités agricoles. L’autonomisation des calebasses est en cours avec la mise en réseau. Les champs collectives et con- ventions ont besoin d’un appui ponctuel et les stratégies de retraites ne sont pas encore développées. Le commerce équitable est peu durable à présent à cause des couts de transport, stockage et embal- lage. C’est pour cette raison que le commerce équitable ne sera pas mis en place de la même forme comme dans le programme précédent, sinon reformulé avec une approche plus locale et en même temps plus durable. Donc pour le PPP 2017 à 2022 AdC se concentra sur l’autonomisation des calebasses de solidarité déjà établis à travers leur mise en réseau pour une durabilité de leurs actions/activités, le renforcement des thématiques du changement climatique, de l’agro écologie, des semences paysannes et du foncier, et aussi sur les activités de plaidoyer et de la diffusion des stratégies du programme à travers le réseau des partenaires. En même temps des nouvelles calebasses, qui sont toujours connectés avec les autres activités du PPP, vont être crée avec des nouveaux partenaires pour étendre le programme. Dans la période du 19 au 22 avril 2016, un atelier de développement de ce nouveau PPP a été organisé à Thiès avec la participation des différentes organisations partenaires (12 OP et le réseau RENOLSE) d’ AdC au Sénégal Le présent document a été élaboré suite à cette rencontre. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 4
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 2. Analyse du contexte du pays Situé à l'avancée la plus occidentale du continent africain dans l'Océan Atlantique, au confluent de l'Eu- rope, de l'Afrique et des Amériques, et à un carrefour de grandes routes maritimes et aériennes, le Sé- négal couvre une superficie de 196 722 km2. Il est limité au Nord par la Mauritanie; à l'Est par le Mali; au Sud par la Guinée Conakry et la Guinée Bissau; à l'Ouest par la Gambie et par l'Océan Atlantique sur une façade de 500 km. Au plan administratif et politique, le Sénégal compte 14 régions, 45 départements et plus de 500 communes. Les régions sont administrées par des gouverneurs, les départements par des préfets et les communes par des maires. Ancienne colonie française, le Sénégal est indépendant depuis 1960 avec un régime présidentiel et une grande stabilité politique même si on note à des moments des débats vifs entre le pouvoir et l’opposition politique. C’est un pays avec un régime présidentiel avec un président de la république élu au suffrage universel directe. La durée du mandat présidentiel était de sept ans, mais le nouveau régime avec le président Macky Sall vient de faire passer des modifications de la constitution (15 points de la constitution) à travers un référendum qui s’est tenu le 20 mars 2016. Ainsi le nouveau mandat présidentiel est passé de 07 à 05 ans. L’acte III de la décentralisation qui était adopté fin 2013, offre de nouvelles opportunités aux collectivités locales de base, notamment celles du monde rural comme dans le PPP. La collectivité locale favorise une gouvernance locale, une démocratie avec parti- cipation citoyennes et un développement territorial dans une dynamique d’intégration rural-urbain. Mal- gré cette réforme, des problèmes demeurent encore au niveau des communautès locales comme les difficultés d’accès aux facteurs de productions ( eau, terre, etc.). En outre le problème de l’accaparement des terres privent les populations de leurs moyens de subsistance. En effet, ce phéno- mène réduit sensiblement l’accès des petits producteurs a la terre. C’est le cas de la zone de Ourour avec notre partentaire ASDES ou plus de 50 familles ont perdu leurs droits sur leurs terres à cause d’une entreprise italienne intervenant dans le biocarburant avec le Jatropha. Le Sénégal fait partie des rares pays africains à ne pas avoir connu un coup d’état. On y dénombre plus de cent partis politiques avec une émergence très forte du leadership féminin grace à une loi qui a instauré en 2007 l’égalité des sexes au sein des instances électives (50% femmes et 50% hommes). Plus de cent partis politiques sont reconnus avec une faible présence de leaders de partis femmes. Il a connu deux alternances politiques en 2000 et 2012, qui se sont déroulées dans la stabilité et la paix même si des morts ont été enregistrés lors de la campagne électorale de 2012 à Dakar et à l’intérieur du pays. Le Parlement est composé de l’Assemblée nationale avec une représentation plurielle et 43,3% de femmes. Auparavant, dans le cadre de l’égalisation des genres et l’autonomisation de la femme, le Sénégal s’est d’abord doté d’une Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalite des genres (SNEEG). La SNEEG visait à pallier aux inégalités des sexes ainsi qu’aux discriminations infligées aux catégories sociales les plus vulnérables (dont la femme). Elle constitue un cadre institutionnel légal et favorable à l’épanouissement de la femme dans la vie politique, économique et sociale. C’est avec les difficultés rencontrées dans cette démarche que l’état a proposé une loi sur la parité ou les hommes et les femmes ont le même pourcentage aux postes de décisions pour accompagner le leadership féminin. Cependant, d’une manière générale les règles sur le foncier sont rarement traitées sous l’angle du genre. Les femmes éprouvent plus de difficultés que les hommes pour l’accès à la terre. Les nouvelles réglementations foncières arrivent difficilement à supprimer ou à remplacer les régulations préexis- tantes. Elles viennent généralement se superposer aux autorités, aux règles et principes de légitimité antérieurs. En effet, le chevauchement des droits juridiques, coutumiers et religieux rend difficile la com- préhension, l’interprétation et l’application des provisions foncières Suivant les stratégies du PPP, un groupe en bénéficie plus que l’autre. Par exemple les femmes sont plus orientées vers les calebasses, par contre les hommes vers les greniers de solidarité et les champs Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 5
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 collectifs. Cependant avec l’ensemble des stratégies du programme, il y a un équilibre entre les hommes et les femmes. On note une symbiose dans l’accès aux ressources des stratégies du PPP. Au cours de la mise en œuvre de ce programme, trois moments d’élection seront organisés : (i) les élec- tions législatives en 2017, (ii) les élections présidentielles en 2019 et enfin (iii) les élections locales en 2019. Il faut garder à l’esprit les possibles conséquences politiques pour les activités du PPP. Selon le classement de l’Indice de perception de la corruption 2015, le Sénégal est passé de la 69éme place sur 174 pays en 2014 à la 61ème sur 167 pays en 2015 (valeur 2015 : 44, Transparency Interna- tional, 2016). Afin de lutter contre ce phénomène, l’état a mis en place l’OFNAC1. Au plan démographique, le Sénégal compte une population totale estimée à 14 millions d’habitants. Selon les nations unies, la population sénégalaise sera de 15,7 millions en 2020 et 18,9 millions en 2030. Le taux de croissance démographique au Sénégal est estimé à 2,7% par an. Cette progression devrait se poursuivre car le Sénégal se situe dans la troisième phase de sa transition démographique caractérisée par une baisse de la natalité et une poursuite de la baisse de la mortalité entrainant un processus de ralentissement de la croissance. On compte en moyenne 09 personnes/ménage en milieu urbain contre 11 personnes/ménages en milieu rural0 (ANSD, 2014). Au plan environnemental, le Sénégal reste confronté aux effets d’une urbanisation rapide et mal maîtri- sée. Dans la plupart des villes, les zones insalubres et impropres à l’habitat représentent 30 à 40% de l’espace occupé et concentrent une proportion importante de la population. Les ressources naturelles connaissent une dégradation très avancées surtout les terres agricoles à cause d’une agriculture « minière » caractérisée par une forte utilisation de l’engrais et des pesticides et une monoculture à outrance. En outre la politique environnementale a toujours été axée sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, dans une perspective de développement durable. Malgré les ef- forts et les progrès réalisés en matière de conservation de la biodiversité, la situation reste encore alar- mante. L’adaptation aux changements climatiques constitue un nouveau défi majeur avec, notamment, le développement des phénomènes tels que les inondations, l’érosion côtière et la salinisation des terres. Sur l’indice global des risques climatiques le Sénégal est avec une valeur de 76.33 sur la place 85 (Germanwatch, 2015). Au plan économique, le Sénégal est classé en 2015 parmi les 25 pays les plus pauvres du Monde se- 2 lon le FMI avec un produit intérieur brut de 2'300 USD par habitant (en données corrigées du pouvoir d’achat) (Banque Mondiale, 2014). Afin de renforcer son économie, le Sénégal a adopté en 2012 un plan dénommé PSE (Plan Sénégal Emergent). Ce document qui vise l’émergence du pays à l’horizon 2035 constitue un cadre de référence des interventions de l’Etat, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. En effet, depuis la dévaluation du franc CFA de 1994, la base de la croissance a été portée par les BTP (Bâtiment et Travaux Publics), les télécommunications, les industries chi- miques, le tourisme et le commerce, au détriment de l’agriculture qui occupe encore plus de la moitié de la population. Cette composition sectorielle de la croissance explique la persistance de la pauvreté en milieu rural et dans les périphéries des villes où la main-d’œuvre se confine dans des activités de survie caractéristiques du secteur informel. En plus, une insuffisance des infrastructures en milieu rural per- siste, y inclus l’accès à l’internet ou l’électricité. De manière générale, la faible productivité de l’agriculture ainsi que la part encore importante du secteur informel expliquent la faible productivité glo- bale de l’économie sénégalaise. En 2013 il y avait 1'029 millions USD de flux financier illicites qui man- quaient sur le budget étatique (Global Financial Integrity, 2015). L’agriculture familiale est ainsi de plus en plus menacé par l’accaparement des terres par des entre- prises nationaux et internationaux. Des commissions foncières, qui sont mise en place, devraient veiller 1 OFNAC : Office National de lutte contre la Fraude et la corruption 2 FMI : Fond Monétaire International Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 6
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 à la distribution et administration des titres fonciers et que les populations peuvent s’assurer de leur droit à la terre, ce qui est fait dans les cas actuels chez les OPs du PPP. Le sous-secteur agricole qui repose à 90% sur des exploitations familiales fait face à un certain nombre de difficultés comme: ( i) l’accès aux facteurs de production; ( ii) le faible niveau de mise en valeur des aménagements hydro-agricoles; ( iii) la forte dépendance aux cultures pluviales et aux aléas clima- tiques; (iv) l’insuffisance des semences de qualité; (v) l’inadéquation de la politique foncière; (vi) la dé- gradation et à l’appauvrissement des sols; et (vii) l’accès aux marchés et à la faible valorisation des produits exportés. En outre, la politique agricole en cours qui promeut l’agrobusiness constitue une me- nace sérieuse pour l’avenir des exploitations familiales et par conséquent aussi pour les groupes cibles du PPP. Dans le sous-secteur de l’élevage, les contraintes qui entravent le développement sont relatives, entre autres, au faible niveau de production des races locales, à l’insuffisance d’infrastructures pastorales, au caractère extensif de l’activité, à la forte compétition agriculture-élevage pour l’occupation des terres et à l’absence de circuits modernes de transformation et de commercialisation des produits de l’élevage. Le sous-secteur de la pêche qui occupe plus de 600 000 personnes (95% de ces emplois sont infor- mels) et représente 2,2% du PIB, reste confronté à des contraintes majeures se rapportant à : (i) la faible régulation de l’accès aux ressources halieutiques ; (ii) l’existence de surcapacités de pêche et la surexploitation des principaux stocks, et (iv) la faiblesse des mécanismes de concertation et de partici- pation des acteurs dans la gestion des pêches. Au plan sécuritaire, le Sénégal reste un pays calme malgré les menaces terroristes qui sévissent dans beaucoup de pays de la zone Sahel. Le conflit de la Casamance connait une situation d’accalmie depuis des années même si les négociations se poursuivent entre le gouvernement et le MFDC3. Une société civile très active maintient les discussions pertinentes publiques et engage la population. Sur le plan religieux, le Sénégal est habité en majorité de musulmans (90%) et de chrétiens (5%). Une bonne ambiance règne entre les groupes religieux et l’approche sensible à la culture et la religion est une partie intégrante de tous les activités du programme. Le programme ne fait pas de différence entre les religions, les ethnies ou autres groupes, mais travaille avec toutes les populations démunies. Sur le plan local les autorités religieuses sont impliquées dans les processus de l’exigence des droits humains, comme le droit à l’éducation, à l’eau et à la santé. Elles soutiennent les OP pendant les discussions avec les autorités administratives selon leurs possibilités. Elles organisent des sermons en lien avec les principes du PPP comme la solidarité lors des événements religieux. En outre, elles participent active- ment aux activités du PPP dans les zones respectives des partenaires. 3 MFDC : Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 7
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3. Programme par pays 2017 à 2022 3.1. Vision et hypothèses du développement Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 8
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3.2. Priorités du PPP Priorité thématique du PPP Résultats attendus à moyen terme (out- Stratégies principales 4 Lien avec la stratégie d’AdC comes/outputs) La stratégie des calebasses de solidarité est connue et les nouvelles calebasses sont établies. La stratégie des conventions contre le gas- Droit de chaque homme, pillage est connue et les nouvelles conven- chaque femme et chaque tions sont établies. enfant, seul ou en commu- nauté́ avec d’autres, d’avoir La stratégie des activités collectives est physiquement et économi- Promotion de connue et les nouvelles activités (greniers, quement accès à tout mo- l’autonomisation champs collectifs) sont établies. ment à une nourriture suffi- solidaire pour l’accès L’entreprenariat social et solidaire est pro- sante ou aux moyens de se la à une alimentation mue et appliqué par les calebasses bien procurer. sécurisé, la santé et établis Dans toutes les coopérations, l’éducation. Les anciens calebasses sont mises en ré- AdC veille à faire preuve de seau et fonctionnent d’une façon autonome sensibilité dans ses contacts Les actions d’auto-défense et avec d’autres cultures et reli- d’autofinancement sont appliquées par les gions et de respect envers les calebasses de solidarité traditions religieuses. Les valeurs culturelles sont promues et valorisées dans les stratégies du pro- Droit à l’alimentation gramme. La consommation locale est promue et appliquée L’agro écologie est appliquée par les popu- Action de Carême promeut Promotion de l’agro lations cibles une agriculture responsable 5 écologie au sein Les semences paysannes sont utilisées par du point de vue social et envi- des exploitations les producteurs et contribuent à leur auto- ronnemental et encourage familiales et des nomie une production agricole biolo- communautés. Les méthodes durables de l’adaptation aux gique diversifiée et adaptée changements climatiques (y inclus la régé- du climat nération naturelle) sont promues et appli- qués Le plaidoyer pour la promotion des straté- Cette autonomisation est ap- gies et des thématiques pertinents pour le pelée à contribuer à la trans- PPP au niveau national et local est une formation à l’échelon local et partie intégrante du programme. régional. Les stratégies rédui- L’intermédiation entre les autorités locales sent aussi les risques aux- Plaidoyer et lobbying et la population est facilité par les OP quels les groupes cibles sont pour l’accès aux services sociaux de L’accès aux services sociaux de base et la exposés (endettement, acca- participation des populations aux budgets parement de terres, change- base, le foncier et participatives sont promus par les OP ment climatique, catastrophes autres besoins de la naturelles) et contribuent à les population. doter des capacités néces- Des ILAR (Innovation Local pour saires pour qu’ils puissent l’Amélioration des Revenus) sont promus défendre leur accès aux res- par les OP. sources naturelles et en con- trôler l’utilisation 4 Il y a un mélange au niveau des outputs/outcomes, parce qu’on avait parlé avec les OPs durant l’atelier des priorités spécifiques et priorités globales, pour ce que ça soit plus clair pour eux. Comme ces résultats attendus ont été élaboré avec les OPs on accepte cette inexactitude. 5 Les connaissances sur l’agro écologie sont partagé à travers les formations des OP avec les bénéficiaires, à travers les ateliers du PPP entre tous les OP et à travers les visites d’échange entre des OP spécifiques. En plus la Capitalisation du l’année 2016 a résumé tous les approches du PPP et cette instrument va être utilisé aussi dans le futur en cas de besoin. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 9
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Autonomiser les femmes à travers les calebasses à résoudre les Les programmes procurent problèmes de la famille d’une façon indépendante et d’avoir accès aux hommes et aux femmes aux ressources en cas de besoin. Cette approche concerne aussi les capacités collectives et le concept genre du contexte Sénégalais qui intègre les couches Genre individuelles nécessaires pour vulnérables, comme les jeunes, les vieux, les handicapés, les mino- se défendre contre des struc- rités religieux etc. A travers les calebasses ils sont autonomisés et tures injustes et prendre une deviennent indépendants. En plus, on a constaté que leurs voix part active à la vie politique, sont plus écoutées et peuvent monter sur des positions de respon- culturelle et économique sabilité dans la société locale, donc ils se reintègrent dans la . Priorité géographique du PP Le Sénégal est un petit pays accessible, ou nous travaillons dans tous les régions qui sont confronté à la soudure et ont une population signifiante (en 2016 : Casamance (zone sortant du conflit), Fouta (pasteurs et agro- Nous axons nos activités sur pasteurs sahéliens), la Côte (population dépendante de la pêche) et les familles défavorisées et zones urbains, périurbains et rurales. Même si l’accès à la Casamance sur les communautés de pay- est difficile, on travaille dans cette région, parce qu’ils ne restent beau- san-ne-s, de pêcheurs et coup des organisations de la société civile qui travaillent la bas et le be- d’éleveurs. soin est grand. Néanmoins des démarches de prospection seront menées au cours de la mise en œuvre de ce programme afin de développer de nouveaux partenariats avec des OP locaux à l’est du pays. Groupes cibles du PP 1) La population démunie (les membres des calebasses) surtout à travers les femmes mais sans exclusion des Action de Carême place hommes. Le critère d’inclusion est que la population vit le Groupe cible l’autonomisation des per- phénomène de la soudure. 2) Les organisations parte- direct du PP sonnes et le renforcement de naires qui profiteront du renforcement des capacités la société civile et des mou- (gestion du cycle du projet, formations et échanges thé- vements sociaux au cœur de matiques selon les priorités du PPP et actualités). son travail Groupe cible Les familles des membres des calebasses et indirect du PP les Collectivités locales partenaires. Contribution à la transformation : Le programme Sénégal envisage la transformation au niveau très local (quartier, villages) à travers la formation et l’accompagnement des groupes d’intérêt actifs et ouverts pour tous (calebasses de solidarité). L’autonomie sera renforcée à travers la solidarité et la micro-économie solidaire en plus des changements sociaux et culturels. Au niveau local/communal nos organisations par- tenaires renforcent la transformation étant des acteurs de la société civile, et avec le plaidoyer et l’intermédiation entre la population et les autorités administratives. Au niveau national nous travaillons avec le réseau des partenaires RENOLSE pour le plaidoyer et la promotion des objectifs du programme. Approches d’AdC dans le PPP: Le programme Sénégal avec ses stratégies d’intervention était développé au Sénégal à travers les or- ganisations partenaires. Il se base surtout sur des valeurs culturelles locales, comme des mécanismes traditionnels de la solidarité et d’entre-aide. Ces stratégies ont prouvé leur valeur pendant la dernière phase du programme (voir auto-évaluation) et le programme est aujourd’hui bien intégré dans les struc- tures de la société rurale et aussi urbaine. Donc le programme va surtout avancer ces approches et continuer à les développer ensemble avec les OP. Les aspects culturels ont un rôle très fort dans le programme (journées de sensibilisation culturelles, consommer local, promotion des valeurs tradition- nelles (solidarité etc.)). Les approches sensibles à la culture jouent sur l’approche genre, qui est perçu au Sénégal d’une façon beaucoup plus compréhensive, en touchant aussi les groupes marginalisés, les handicapés, les jeunes, les vieux, les minorités religieuses ou ethnique etc. Le programme renforce l’autopromotion de ces groupes et individus diminues et marginalisés6. Deuxièmement l’approche des conventions contre le 6 L’Indice mondial entre les hommes et les femmes positionne le Sénégal sur la place 72 de 145 états avec une valeur de 0.698. En ce cadre il faut tenir en compte que cet indice utilise une compréhension beaucoup plus ser- ré, que les partenaires sénégalais comprennent le genre. Pour mesurer l’indice entre les hommes et femmes, Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 10
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 gaspillage travaille directement avec des valeurs culturelles et la pression sociale de dépenser beau- coup d’argent pendant les cérémonies familiales. La religion est un facteur social et un moteur du développement au Sénégal. Les approches du pro- gramme sont bien adaptées aux exigences de l’islam (crédit sans intérêt, entre-aide etc.) et les OP tra- vaillent en collaboration proche avec les autorités religieuses de leurs zones en impliquant surtout les imams dans toutes les activités pertinentes. Au même temps, les minorités religieuses (sectes, chrétiens etc.) sont impliquées dans les approches du programme et occupent souvent des positions de respon- sabilité.7 L’approche basée sur les droits humains est intégré dans les approches d’intermédiation, du plaidoyer nationale (RENOLSE) et dans les différentes activités des OP pour défendre les communautés contre l’accaparement des terres et les encourager à la participation politique (exemple : budgets communales participatives). Définition des différents concepts du PPP : L’agro écologie : Dans le cadre de son nouveau PPP, AdC-Sénégal définit l’agro écologie comme des pratiques agricoles qui exclut l’utilisation des engrais chimiques de synthèse ainsi que les pesticides de synthèse chimique. L’agro écologie comprend les systèmes sociaux et écologiques comme insépa- rables. La pratique agro écologique est adaptable, reproductible et économe en investissement, ce qui assure l’autonomie des organisations partenaires. En pratiquant l’agro écologie on travaille avec l’alternance des cultures, la fertilisation des sols avec l’utilisation du fumier locale ou la production et l’utilisation du compost, lutte biologique contre les ennemis des cultures, minimisations des pertes en eau et la préservation des semences paysannes. Ainsi la biodiversité est préservé et on lutte contre la désertification. Pour ADC-Sénégal un agriculteur pratique l’agro écologie, si tous les critères suivants sont pris en compte (conditions nécessaires): Non utilisation des engrais chimiques de synthése Non utilisation des pesticides de synthèse chimiques Utilisation de semences paysannes et si au moins deux des critères suivants sont pris en compte (conditions suffisantes) : L’alternance des cultures La fertilisation des sols L’utilisation du fumier locale Production et l’utilisation du compost Lutte biologique contre les ennemis des cultures Minimisations l’érosion hydrique et éolienne en eau Préservation et utiliser des semences paysannes Semences paysannes : Quant aux semences paysannes, elles font références aux semences issues du système paysan de production, de sélection et de stockage des semences. Pour AdC-Sénégal, le con- cept de semence paysanne renvoi à la semence qu'un agriculteur a prélevé dans sa récolte en vue d'un semis ultérieur sans préalablement issues de semences certifiées achetées à un semencier (Etat, Opé- rateur Privé de multiplication de semences). seulement la capacité des pays de réduire les inégalités entre les sexes dans les quatre domaines définis est considérée 7 Comme on comprend l’approche sensible à la culture et à la religion comme une partie intégrante de la philoso- phie des OPs, on ne les défini pas comme des activités à part, mais comme une méthode de réalisation de tous les activités. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 11
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3.3. Organisations partenaires Au cours de la mise en œuvre du présent PPP, AdC travaillera avec 12 à 10 organisations partenaires et le réseau RENOLSE. Ces différentes organisations sont des structures locales proches des popula- tions locales. Elles sont actuellement au nombre de 12 avec un réseau qui les fédère dans les actions de plaidoyer/lobbying et qui était l’initiative des OP mêmes. Elles sont toutes laïques et la plupart tra- vaille dans les zones rurales. Leurs équipes sont constituées d’hommes et de femmes issus de leurs communautés d’intervention. On note presque un équilibre entre les hommes et les femmes au sein des équipes des projets partenaires. La majorité de ces partenaires travaillent avec AdC depuis plus de 10 ans. De ce fait, il est prévu de mettre en œuvre une stratégie de retrait pour certains partenaires au cours de la période de mise en œuvre du présent PPP. Seul 03 partenaires (ADK, ALSE, Bamtaree) sur les 12 partenaires dépendent à 100% des financements d’AdC. Tous les autres disposent d’autres sources de financements. Enfin, la majorité des OP sont membres de réseaux nationaux ou sous régionaux qui travaillent dans le plaidoyer et le lobbying sur la question de la sécurité alimentaire et des autres types de ressources comme les semences, l’eau et la terre. Pendant cette phase de programme, la stratégie de retrait et l’autonomisation des calebasses doit être réalisé. Le réseautage des calebasses contribue à la stratégie de retrait. L’autonomisation et le fonction- nement du réseau seront développés et discutés pendant les rencontres régulières des partenaires, et les expériences seront évalués au fur et à mesure. Nous retirons le financement des OP peu à peu, et nous développerons une collaboration stratégique à travers un processus participative. Les OP qui ont une dynamique ou bien une importance particulière seront soutenues pour une période plus longue. Des nouveaux partenaires seront recherchés et remplaceront les anciens dans les années à venir. Des par- tenariats stratégiques avec des réseaux des organisations (FENAB, ASPSP etc.) seront renforcés selon les besoins. Le rôle du réseau des OP (le Renolse) et les thématiques de plaidoyer seront approfondis et développés en collaboration avec tous les OP. L’annexe 6 du présent document fait une description plus détaillée de ces différents partenaires. Le PPP 2017 à 2022 envisagera un mélange des ONG, associations et aussi des réseaux. Une condi- tion pour toute collaboration serait la proximité avec la base/groupes cibles/population. Jusqu’à la fin du prochain programme, le retrait de la majorité des OPs est prévu. Une discussion sur la façon du retrait et la pérennisation des calebasses est lancée depuis 2014 et continuera à être développé. Les projets/OP de retrait seront remplacés de fur à mesure avec des nouveaux partenaires de tous les types. Ceci va causer une certaine augmentation des partenaires à un moment, car les nouveaux partenaires n’ont pas la même capacité d’absorption budgétaire au début du partenariat que les anciens OP. Le choix des OP dépendra surtout de la dynamique et la capacité de travailler dans l’esprit du PPP. Un apport propre est demandé pour tous les projets, mais l’OP est aussi accompagnée pour trouver d’autres financements externes et internes (à travers des formations, du réseautage, d’échange etc.). Concernant le renforcement des capacités, il y en aura trois types de capacités qui seront renforcées avec des formations spécifiques : Renforcement des capacités institutionnelles des OP et de la gestion des projets : Ces forma- tions sont organisées selon les besoins et expériences dans le cadre de la collaboration entre OP-CN-AdC. Donc pour exemple la formation sur la vie institutionnelle et la bonne gestion du personnel selon la loi et la comptabilité (en 2015). Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 12
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Renforcement des capacités techniques et thématiques : Pour exemple une formation sur les semences (paysannes, améliorées, OGM avec ses risques sur l’agriculture familiale) prévu pour 2017 pour renforcer l’utilisation et les connaissances sur les semences paysannes comme pré- vu par le PPP. Les thématiques sont définies ensemble avec les OP et la CN et selon les be- soins du programme. Renforcement des capacités concernant la collaboration avec AdC : Il y aura de temps en temps des formations et ateliers qui concernent le développement du programme, le suivi, l’évaluation, la capitalisation etc. Ces formations et ateliers sont organisés au niveau central en Suisse en collaboration avec les CN. De manière générale notons que toutes les OP sont victimes de la non-participation des bénéfi- ciaires et du problème de renouvellement des instances. Autrement dit que les cotisations ne sont pas régulièrement versées par les membres et du coup l’OP manque de ressources propres. Aussi la bonne gouvernance reste à être désiré puisque rares sont celles qui tiennent régulièrement les assemblées générales et le renouvellement des instances (CA et BE). Ce- pendant, avec l’audit formationnel qui a été réalisé pendant 2015 et 2016 ainsi que le diagnostic des partenaires en 2014, presque tous les partenaires ont réalisés ou sont en train d’élaborer leurs plans d’actions pour corriger les imperfections qui ont été notées. Au cours de l’année 2017 cet processus sera finalisé. Si possible, tous les formations sont assurés à l’interne (CN/CP) ou bien avec des formateurs locaux. Il y aurait en moyenne trois ateliers/formations par an pour l’ensemble des OPs qui seront représentés par deux ou trois personnes qui restitueront le contenu des ateliers/formations chez eux. En plus de formations organisées de la CN/AdC, il y a des visites d’échange entre les OPs, les journées culturelles et le réseau des partenaires qui jouent un rôle pour le partage d’information et l’échange des compétences. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 13
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3.4. Objectifs et indicateurs du programme Thème central : droit à l’alimentation o Objectif n 1 Indicateurs br 2017 vc 2022 s OP actifs Pourcentage des personnes SIR 3a-ext tous (hommes et femmes) ayant traver- sé la soudure et couverts leur coûts pour la nourriture, scolarisa- Grace à la solidarité et tion et santé avec leurs propres l’organisation collective, moyens (stratégies du PPP) les groupes cibles Montant financier mobilisé par les selon a-int tous (hommes et femmes) tra- calebasses de solidarité (total et moni- versent la période de sou- annuel) toring dure de façon autonome 2016 et ont les moyens néces- Quantité des produits alimentaires selon a-int tous saires pour couvrir les issus des stratégies collectives moni- couts de la santé et la (champs collectif, grenier de soli- toring scolarité pendant toute darité) 2016 l’année. Nombre d’adhérents (hommes et selon a-int tous femmes) aux calebasses de soli- moni- darité toring 2016 Objectif no 2 Indicateurs br 2017 vc 2022 Pourcentage des hommes et des selon 3a-ext les OP des Les hommes et les femmes membres de calebasses moni- zones ru- femmes réduisent les qui pratiquent l’agro écologie (sans toring rales qui risques de dépendance en engrais et pesticides chimiques et 2016 s’engagent pratiquant une agriculture en utilisant les semences pay- pour l’agro- durable et adapté au sannes) écologie changement climatique à Pourcentage des adhérents aux SIR a-int les OP partir des semences pay- calebasses de solidarité qui utili- concernés sannes. sent les semences paysannes. Objectif no 3 Indicateurs br 2017 vc 2022 Nombre d’actions de plaidoyer selon a-int tous mené par les bénéficiaires pour moni- des- Les groupes cibles reven- leur accès aux services sociaux de toring criptif diquent et obtiennent leur base (rencontres entre la popula- 2016 droit aux services sociaux tion et la CL, participation à de base, du foncier et l’élaboration du budget de la CL, autre besoins et partici- manifestations) pent aux décisions perti- Liste des services sociaux obtenus selon 3a int tous nents. Les OP et leur ré- par les groupes cibles suite aux moni- des- seau s’engagent auprès actions du programme. toring critptif des décideurs locaux et 2016 nationaux pour des théma- Liste des actions publiques les plus selon a-int tous tiques pertinentes du pro- significatives menées sur les thé- moni- des- gramme. matiques pertinentes du programme toring criptif au niveau nationale et locale 2016 Groupe cible direct Nombre d’hommes/de femmes qui selon a-int tous sont membres des calebasses moni- toring 2016 Nombre de collectivités locales a-int tous partenaires des OP partenaires du PPP Groupe cible indirect Nombre de membres de ménages a-int tous des femmes et hommes qui for- ment les calebasses* Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 14
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 Budget général 2017 à 2022 pour ce thème : 4'755'000 CHF Commentaires : *En milieu rural les membres des calebasses sont multiplié par 11 et en milieu urbain par 9 pour calculer le groupe cible indirect avec la taille moyenne de ménages (ANSD, 2014). Les données pour la base de référence comme aussi les valeurs cibles pour les indicateurs seront défini jusqu’à la fin de mai 2017. Définition d’une collectivité locale : Une collectivité locale est une entité administratif qui est dirigé par un/e maire et élu par les populations. Cette ensemble de communautés vivent ensemble et partagent les mêmes valeurs culturelles et sociales. Liens avec les programmes internationaux d’AdC : pour cette phase de programme, il n’y a pas de colla- boration formelle qui est prévu avec les programmes internationaux. br : données/base de référence vc : valeur cible s : suivi annuel (a) ; suivi trisannuel (3a) ext : données collectées par un consultant externe int : données collectées à l’interne du PPP (CN et OP) Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 15
Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 3.5. Réseaux et coopération Réseaux qui sont de l’intérêt pour les OP et le programme : Le réseau des organisations partenaires (Renolse), créé en 2014, s’est fortement engagé pour la promotion des approches du programme au niveau national, mais aussi pour promouvoir des ques- tions de plaidoyer politique avec d’autres partenaires stratégiques (par exemple la caravane de lutte pour l’accès aux terres, eau et semences en 2016). Ils sont responsabilisés de l’ensemble des OP pour les activités de plaidoyer au niveau national. Plusieurs OP se sont engagés dans des réseaux nationaux et il tiennent ces liens selon leur besoins: o FONGS (Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Sénégal). Sa mission est de promouvoir l’approche exploitation familiale dans les programmes et politiques de développement agricole au Sénégal. C’est une structure faitière membre d’autres réseaux ouest Africains comme le ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et Pastoral de l’Afrique de l’Ouest). o FENAB (Fédération Nationale pour l’Agriculture Biologique du Sénégal) qui regroupe six (06) or- ganisations d’appui (Enda Pronat, Agrécol Afrique, Green Sénégal, ASPAB, GIT et CEAS) et dix- huit (18) organisations de producteurs réparties dans 7 régions du pays (Dakar, Thiès, Diourbel, Saint Louis, Kaffrine , Kaolack et Tambacounda) est un réseau dont la mission est le plaidoyer/ lobbying pour une prise en compte des approches de production biologique/écologique dans les politiques agricoles du Sénégal. o ASPSP (Association Sénégalaise pour la Promotion des Semences Paysannes) est une organi- sation qui milite pour la préservation des semences paysannes et locales face aux menaces de semences sélectionnées hybrides de la recherche et des OGM des multinationales. o UNCAS (Union Nationale des Coopératives Agricoles du Sénégal) dont la mission est de pro- mouvoir l’approche coopérative comme une forme de production, de transformation et de distribu- tion adapté à l’agriculture familiale et aux petits producteurs. Des contacts qui sont de l’intérêt pour la CN et la CP : Des partenaires internationaux stratégiques sont surtout Broederlijk Delen (BD), Autre Terre et HEKS, avec qui on partage des partenaires et avec qui spécialement la CN mais aussi la CP main- tiennent des liens proches et qui ont des représentations au Sénégal. Ces contacts sont surtout im- portants pour les questions de réseaux et d’échange d’expériences et approches et seront cultivés. Le contact avec l’ambassade Suisse était renouvelé et est maintenu surtout par la coordination na- tionale, mais aussi à l’occasion des visites de la chargée de programme. Ce contact est important pour être visible chez la représentation de la Suisse en cas des besoins et est toujours cultivé. Avec l’ONG allemande Aktion Solidarische Welt (ASW) on a un projet cofinancé (UCEM) et on main- tient le contact surtout par email, comme ils ne sont pas représentés avec un bureau au Sénégal. En plus il y a des contacts avec le Centre Ecologique Albert Schweizer (CEAS) et d’autres organisa- tions qui peuvent être renforcés en cas de besoin pendant la période du PPP. La collaboration est surtout une expérience positive pour nos partenaires et leurs activités. Le cofinan- cement direct des projets a causé des problèmes dans certains cas (UJAK et UCEM) pendant la der- nière phase. Il est plus gérable de financer des projets à part du même partenaire et de bien définir la répartition des charges (exemple : ACCES). Quand-même le cofinancement est possible et souhaitable si l’organisation partenaire montre suffisamment de capacités de gestion et comptabilité. Il faut en ce cas maintenir un contact direct entre les organisations internationales et la chargée de programme à Lucerne et aussi entre la coordination et les représentations locaux de ces organisations. Programme Pays Sénégal 2017 à 2022 16
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