Santé mentale et Infection par le VIH en Afrique de l'Ouest - Charlotte BERNARD
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Séminaire CERPOP UMR1295 17 Juin 2021 Santé mentale et Infection par le VIH en Afrique de l’Ouest Charlotte BERNARD charlotte.bernard@u-bordeaux.fr
Collaboration IeDEA - Comité exécutif - Harmonisation des données - Santé mentale - Cancer - Pédiatrie - Outcomes cliniques - Tuberculose
Introduction générale Définition de la santé par l’OMS (en 1946 !) : « état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Santé Bien-être physique social Santé mentale Bien-être complet
Introduction générale Les troubles mentaux Troubles Troubles Troubles mentaux psychiatriques neurologiques Dépression, troubles bipolaires, Épilepsie,maladies schizophrénie, stress cérébro-vasculaires, post-traumatique, maladie de Parkinson, anxiété, etc… démences, troubles cognitifs, etc… Consommation de substances Alcool, drogues, etc…
Introduction générale Prévalence des troubles mentaux ou neurologiques chez l’adulte dans la monde Au cours de leur vie 1 personne sur 5 450 millions de personnes dans le monde 25% de la population mondiale concernée à un moment de sa vie Source : OMS 2020
Introduction générale Importance de diagnostiquer et prendre en charge les troubles mentaux dans l’infection à VIH Continuum de soins Infection par Mise sous Charge virale Diagnostic le VIH ARV indétectable Augmentation du Retard ou absence Retard ou absence Mauvaise risque de transmission de diagnostic initiation ARV observance Faible rétention dans les soins Troubles mentaux
Introduction générale Importance de diagnostiquer et prendre en charge les troubles mentaux dans l’infection à VIH Continuum de soins Infection par Mise sous Charge virale Diagnostic le VIH ARV indétectable Augmentation du Retard ou absence Retard ou absence Mauvaise OMS risque de transmission de diagnostic initiation ARV observance Faible rétention dans les soins Troubles mentaux
Introduction générale Les défis : Manque de ressources financières Dépenses médianes pour la santé mentale des gouvernements par habitant Source : OMS, Mental health Atlas, 2014
Introduction générale Les défis : Manque de ressources financières Manque de ressources humaines Recommandation OMS • 1 psychiatre pour 5 000 habitants En Afrique (majorité des pays) • 1 psychiatre pour 500 000 habitants Source : OMS, 2019, 2020 Dépenses médianes pour la santé mentale des gouvernements par habitant Source : OMS, Mental health Atlas, 2014
Introduction générale Les défis : Manque de ressources financières Manque de ressources humaines Recommandation OMS • 1 psychiatre pour 5 000 habitants En Afrique (majorité des pays) • 1 psychiatre pour 500 000 habitants Source : OMS, 2019, 2020 Dépenses médianes pour la santé mentale des gouvernements par habitant Source : OMS, Mental health Atlas, 2014
Dépression et Infection par le VIH en Afrique
Introduction (1/3) Dépression chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH): prévalence Trouble psychiatrique le plus commun (Abas et al, 2014) Dans les pays à haut revenus : prevalence 2 à 4 plus importante chez les PVVIH en comparaison avec des sujets VIH- (Nacher et al, 2010) En Afrique Sub-Saharienne, parmi les PVVIH sous traitements antirétroviraux (ARV): Prévalence Trouble dépressif majeur =13% poolée Symptômes dépressifs sévères = 14 à 32% (Bernard et al, 2017)
Introduction (2/3) Dépression chez les PVVIH: conséquences Diminution de la Diminution de la capacité à Isolement social santé globale travailler Decreased Rapid progression Slowly increasing adherence to to AIDS stage CD4 count treatment Increased Suicide mortality Abas et al, 2014, Memiah et al, 2014, Wroe et al, 2015, Nel et al, 2013
Introduction (2/3) Dépression chez les PVVIH: conséquences Diminution de la Diminution de la capacité à Isolement social santé globale travailler Diminution de Progression Augmentation l’observance aux rapide vers le lente du niveau ARV stade SIDA de CD4 Increased Suicide mortality Abas et al, 2014, Memiah et al, 2014, Wroe et al, 2015, Nel et al, 2013
Introduction (2/3) Dépression chez les PVVIH: conséquences Diminution de la Diminution de la capacité à Isolement social santé globale travailler Diminution de Progression Augmentation l’observance aux rapide vers le lente du niveau ARV stade SIDA de CD4 Augmentation de Suicide la mortalité Abas et al, 2014, Memiah et al, 2014, Wroe et al, 2015, Nel et al, 2013
Introduction (3/3) Dépression chez les PVVIH: sous-diagnostiquée en Afrique Sub- Saharienne Ressources allouées limitées + manque de temps en pratique + manque de spécialistes en santé mentale En 2018 au Sénégal: 35 psychiatres pour 16,3 millions d’habitants
Introduction (3/3) Dépression chez les PVVIH: sous-diagnostiquée en Afrique Sub- Saharienne Ressources allouées limitées + manque de temps en pratique + manque de spécialistes en santé mentale En 2018 au Sénégal: 35 psychiatres pour 16,3 millions d’habitants Task-shifting encouragé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Définition : former à délivrer les soins en santé mentale, toute personne non spécialiste de la santé mentale et volontaire dans la communauté mais aussi dans les services de soins, sous la directive d’un spécialiste Objectifs : Faire face au manque de personnel spécialisé Assurer la prise en charge et l’accompagnement des patients souffrant de problèmes de santé mentale
Enquête CAP - IeDEA West Africa Barrières pouvant empêcher le transfert de tâche pour la prise en charge de la dépression chez les PVVIH en Afrique de l’Ouest Connaissances Méthodes : • % réponses correctes • Etude transversale + multicentrique : • Scores global + sous-scores : symptômes, causes, VIH&dépression - Dakar, Sénégal : SMIT / CRCF - Abidjan, Côte d’Ivoire : SMIT Treichville, Attitudes CNTS, CePREF • Score de distance sociale • Participants: médecins, infirmiers, Pratiques assistants sociaux, pharmaciens • Barrières professionnelles + Eude des facteurs associés au faible niveau de connaissances : régressions logistiques Bernard et al, 2020, AIDS Care, Mars 13;1-5
Enquête CAP - IeDEA West Africa - Résultats 168 participants (53 médecins, 76 infirmiers, 23 assistants sociaux, 16 pharmaciens) Âge median : 40 ans / 44% d’hommes Connaissances Haut % de réponses correctes (74.2%) (score global), notamment score HIV& Dépression (90%) MAIS scores plus faibles : • Chez les participants autres que médecins (p
Enquête CAP - IeDEA West Africa - Résultats 168 participants (53 médecins, 76 infirmiers, 23 assistants sociaux, 16 pharmaciens) Âge median : 40 ans / 44% d’hommes Connaissances Attitudes / Pratiques Haut % de réponses correctes (74.2%) (score global), Faible distance sociale (70.8%) notamment score HIV& Dépression (90%) Faible barrières professionnelles (69.6%) MAIS scores plus faibles : MAIS : • Chez les participants autres que médecins >50% considèrent que diagnostic et prise en charge (p
Enquête CAP - IeDEA West Africa - Résultats 168 participants (53 médecins, 76 infirmiers, 23 assistants sociaux, 16 pharmaciens) Âge median : 40 ans / 44% d’hommes Connaissances Attitudes / Pratiques Haut % de réponses correctes (74.2%) (score global), Faible distance sociale (70.8%) notamment score HIV& Dépression (90%) Faible barrières professionnelles (69.6%) MAIS scores plus faibles : MAIS : • Chez les participants autres que médecins >50% considèrent que diagnostic et prise en charge (p
TIP-G Dakar – Objectif de l’étude Faisabilité et acceptabilité de la thérapie interpersonnelle de groupe pour la prise en charge de la dépression chez les patients vivant avec le VIH au Sénégal
TIP-G Dakar - Thérapie interpersonnelle Concept Relations interpersonnelles Conflits Transition de rôle Deuil Isolement social
TIP-G Dakar - Thérapie interpersonnelle Concept X Relations Dépression interpersonnelles Conflits Transition de rôle Deuil X relations dysfonctionnelles Isolement social
TIP-G Dakar - Thérapie interpersonnelle Concept X Relations Dépression interpersonnelles Conflits Transition de rôle Deuil X relations dysfonctionnelles Isolement social Focus sur l’ici et maintenant
TIP-G Dakar - Thérapie interpersonnelle En pratique Pré-groupe Phase initiale de Phase Phase de groupe intermédiaire terminaison • Session • 1ère séance en • 6 séances en • Dernière séance individuelle groupe groupe de groupe • 90 minutes • 90 minutes • 1 fois par • 90 minutes • Détermination • Présentation semaine • Clotûre la du domaine des membres • 90 minutes par thérapie, bilan interpersonnel du groupe, séance de la thérapie le plus en lien rappel des • Travail sur les pour chacun, avec la règles du problèmes plan en cas de dépression du groupe, interpersonnels rechutes, patient des patients aurevoirs Adaptation au Groupe : 6 patients maximum contexte local Tâches inter-séances pour chaque patient
TIP-G Dakar - Mise en place (1/3) Formation à Formateurs: Doc Thierry Bottay / Doc Laurent Jacquesy 3 jours de formation en Octobre 2018 la TIP Participants: 1 Psychiatre + 6 assistants sociaux + 1 individuelle mediateur 29
TIP-G Dakar - Mise en place (2/3) Formation à Formateurs: Doc Thierry Bottay / Doc Laurent Jacquesy 3 jours de formation en Octobre 2018 la TIP Participants: 1 Psychiatre + 6 assistants sociaux + 1 individuelle mediateur Formation à Formateur: Doc Salaheddine Ziadeh la TIP de 5 jours de formation en Mars 2019 + supervision groupe Participants: 2 Psychiatres + 3 assistants sociaux + 1 mediateur Phase d’étude 30
TIP-G Dakar - Mise en place (3/3) Formation à Formateurs: Doc Thierry Bottay / Doc Laurent Jacquesy 3 jours de formation en Octobre 2018 la TIP Participants: 1 Psychiatre + 6 assistants sociaux + 1 individuelle mediateur Formation à Formateur: Doc Salaheddine Ziadeh la TIP de 5 jours de formation en Mars 2019 + supervision groupe Participants: 2 Psychiatres + 3 assistants sociaux + 1 mediateur Phase October 2019 – June 2021 d’étude 31
TIP-G Dakar - Méthodologie (1/5) Critères d’inclusion Adultes âgés de 20 ans ou plus, vivant avec le VIH, sous traitement ARV, et Un diagnostique de dépression, et Un accès facile au service où la TIP-G a lieu Critères de non inclusion Hospitalisation en cours et / ou urgence vitale Maladie psychiatrique autre que la dépression Mauvaise vision ou audition pouvant rendre difficile les interactions avec le groupe Risque suicidaire avec passage à l’acte imminent
TIP-G Dakar - Méthodologie (2/5) Critères d’inclusion Adultes âgés de 20 ans ou plus, vivant avec le VIH, sous traitement ARV, et Un diagnostique de dépression, et Un accès facile au service où la TIP-G a lieu Critères de non inclusion Hospitalisation en cours et / ou urgence vitale Maladie psychiatrique autre que la dépression Mauvaise vision ou audition pouvant rendre difficile les interactions avec le groupe Risque suicidaire avec passage à l’acte imminent Sites d’inclusion Services des maladies infectieuses et tropicales Centre Hospitalier National Universitaire de Fann Centre de traitement ambulatoire Dakar, Sénégal
TIP-G Dakar - Méthodologie (3/5) Collecte des données Visite Visite à la fin Visite 3 mois TIP-G d’inclusion de la TIP-G après la TIP-G Symptômes dépressifs A chaque visite : Données sociodemographiques Données cliniques Fonctionnement psychosocial, auto-stigmatisation Evaluation avec : • Symptômes dépressifs avec le Patient Health Questionnaire 9 items (PHQ-9) • Fonctionnement psychosocial avec World Health Organization Disability Assessment Schedule (WHODAS)
TIP-G Dakar - Méthodologie (4/5) Analyses des données : Approche quantitative Taux de refus (%) Acceptabilité Absences (%) Attrition (%) Faisabilité Risque suicidaire (%) Evolution de la sévérité des symptômes dépressifs, du fonctionnement psychosocial et de la perception du stigma entre : Apports pour - l’inclusion et la fin de la TIP-G les patients - l’inclusion et 3 mois après la fin de la TIP-G Médiane (Rang Interquartile) + Paired T-tests, significativité : p
TIP-G Dakar - Méthodologie (5/5) Analyses des données : Approche quantitative Approche qualitative Taux de refus (%) Définition d’un guide d’entretien pour Acceptabilité Absences (%) recueillir l’expérience des patients + des facilitateurs au cours de la TIP-G Attrition (%) Faisabilité Risque suicidaire (%) 40 entretiens en face à face (45 à 90 min) Evolution de la sévérité des symptômes Analyse de contenus : dépressifs, du fonctionnement psychosocial • Perception de la proposition de participer et de la perception du stigma entre : à la thérapie Apports pour • Changements observés après la TIP-G - l’inclusion et la fin de la TIP-G les patients - l’inclusion et 3 mois après la fin de la TIP-G dans la vie du patient Médiane (Rang Interquartile) • Spécificités sénégalaises dans la TIP-G + Paired T-tests, significativité : p
TIP-G Dakar - Présentation des participants 60 PVVIH inclus Age médian : 46 ans (min: 20, max: 70) Hommes : 50% 42% vivent seuls 43% sont sans emploi 82% rapportent des difficultés financières 27% rapportent un déménagement récent
TIP-G Dakar - Présentation des participants Premiers domaines IP ciblés pour la TIP-G par les participants (%) 60 PVVIH inclus 100 90 Age médian : 46 ans (min: 20, max: 70) 80 70 Hommes : 50% 60 42% vivent seuls 50 40 43% sont sans emploi 30 20 10 0 82% rapportent des difficultés financières Life changes Conflicts Grief Social 27% rapportent un déménagement récent isolation
TIP-G Dakar - Résultats préliminaires (1/3) Acceptabilité Taux de refus : 5,8% Absences : 96,6% des participants ont assisté à 87,5% des séances, soit 7 séances sur 8 Faisabilité Attrition avant la fin de la TIP-G : 10% (N=6) Parmi eux : un patient hospitalisé et un patient qui a déménagé dans un autre pays
TIP-G Dakar - Résultats préliminaires (2/3) Apports pour les patients 1. Evolution de la sévérité des symptômes dépressifs Entre l’inclusion et la fin de la TIP-G Moyenne Amélioration médiane: 87,5% (IQR 74 – 100) (t=17,4, p
TIP-G Dakar - Résultats préliminaires (3/3) Apports pour les patients 1. Evolution de la sévérité des symptômes dépressifs
TIP-G - Conclusions (1/3) Forte acceptabilité et bonne faisabilité Mise en œuvre réussie après la formation, sans entraver le fonctionnement quotidien du service La TIP-G semble bien accepté par les PVVIH sénégalais et bien mené par les travailleurs sociaux
TIP-G - Conclusions (3/3) Forte acceptabilité et bonne faisabilité Mise en œuvre réussie après la formation, sans entraver le fonctionnement quotidien du service La TIP-G semble bien accepté par les PVVIH sénégalais et bien mené par les travailleurs sociaux Apports pour les patients : amelioration des symptoms dépressifs et du fonctionnement psychosocial amelioration de la qualité de vie
TIP-G - Conclusions (3/3) Forte acceptabilité et bonne faisabilité Mise en œuvre réussie après la formation, sans entraver le fonctionnement quotidien du service La TIP-G semble bien accepté par les PVVIH sénégalais et bien mené par les travailleurs sociaux Apports pour les patients : amelioration des symptoms dépressifs et du fonctionnement psychosocial amelioration de la qualité de vie Format de groupe : advantages au Sénégal et pour les PVVIH permet aux PVVIH de briser l'isolement et de partager des expériences entre pairs
Cognition, VIH et vieillissement en Afrique
Patients âgés de 50 ans ou plus au fil des années Au niveau mondial
Nombre de patients vivant avec le VIH et âgés de 50 ans et plus UNAIDS, 2018
Facteurs favorisant ce bouleversement démographique Succès des traitements ART Diminution Contamination nouvelles tardive chez les contaminations plus âgés chez les jeunes Vieillissement
Challenges face à ces patients VIH âgés (1/4) Probabilité de décès plus élevée Probabilité de décès la plus élevée pour les plus âgés A 36 mois après initiation ARV : 9.06% pour les 60 ans et + 7.43% pour les 50-59 ans Bernard et al, 2018 Afrique de l’Ouest
Challenges face à ces patients VIH âgés (2/4) Risque d’être perdu de vue plus élevé Probabilité d’être perdu de vue la plus élevée pour les 60 ans et + A 36 mois après initiation ARV : 36.74% % pour les 60 ans et + 30.46% pour les 50-59 ans Bernard et al, 2018 Afrique de l’Ouest
Challenges face à ces patients VIH âgés (3/4) Stades plus Mortalité avancés de élevée la maladie Réponse immunitaire Polypharmacie plus longue Troubles Comorbidités cognitifs Mutevedzi et al, 2011, Guaraldi G, et al. Clinicoecon Outcomes Res, 2013, Cysique et al, 2011, Courlet et al, 2019, Guaraldi et al, 2019
Challenges face à ces patients VIH âgés (4/4) Stades plus Mortalité avancés de élevée la maladie Inflammation Réponse immunitaire Polypharmacie plus longue Modes de ART vie Troubles Comorbidités cognitifs Importance de l’histoire du patient
Troubles cognitifs et VIH (1/3) Critères d’Antinori et al, 2007 Déficit dans au moins 2 Interférence domaines cognitifs* avec les AVQ Déficit Neurocognitif -1 ET Aucune Asymptomatique (par rapport âge & NSC) Trouble -1 ET Légère Neurocognitif Léger (par rapport âge & NSC) Démence associée -2 ET Marquée au VIH (par rapport âge & NSC) * parmi : langage, attention, mémoire de travail, fonctions exécutives, mémoire (apprentissage, récupération), vitesse de traitement de l’information, perception sensorielle, habiletés motrices
Troubles cognitifs et VIH (2/3) Prévalence en Afrique subsaharienne Avec ART : 30,4% / sans ART : 42,4% (Habib et al, 2013) Profil cognitif : Difficultés attentionnelles, de traitement de l’information, d’apprentissage, de planification et de flexibilité mentale Profil « sous cortical »: Présence du virus ++ au niveau des noyaux gris centraux Apport de l’imagerie cérébrale : atteinte au niveau corticale
Troubles cognitifs et VIH (3/3) Prévalence en Afrique subsaharienne Avec ART : 30,4% / sans ART : 42,4% (Habib et al, 2013) Profil cognitif : Difficultés attentionnelles, de traitement de l’information, d’apprentissage, de planification et de flexibilité mentale Chez les 50 ans et plus et sous traitement antirétroviral : En Tanzanie : ANI : 25% / MND: 18% / HAD: 3,6% (Kellet-Wright et al, 2020) En Tanzanie rurale : ANI : 28% / MND : 22% / HAD : 3,6% (94% sous ARV) (Eaton et al, 2020)
Troubles cognitifs et VIH (3/3) Prévalence en Afrique subsaharienne Avec ART : 30,4% / sans ART : 42,4% (Habib et al, 2013) Profil cognitif : Difficultés attentionnelles, de traitement de l’information, d’apprentissage, de planification et de flexibilité mentale Chez les 50 ans et plus et sous traitement antirétroviral : En Tanzanie : ANI : 25% / MND: 18% / HAD: 3,6% (Kellet-Wright et al, 2020) En Tanzanie rurale : ANI : 28% / MND : 22% / HAD : 3,6% (94% sous ARV) (Eaton et al, 2020) Limites des études actuelles : Peu d’étude spécifique chez les PVVIH âgés Problèmes méthodologiques (pas de données normatives, mélange de données de patients traités / non traités, pas d’information sur les complications neurologiques et le stade de la maladie)
NeuroAging Objectif principal : Etudier la prévalence de l’altération des fonctions cognitives et du statut fonctionnel, ainsi que les facteurs associés à ces troubles chez les patients âgés vivant avec le Virus de l’Immunodéficience humaine (PVVIH) en Afrique de l’Ouest Type d’étude : Etude longitudinale sur 2 ans (1 visite par an) Etude multicentrique : • SMIT à Dakar, Sénégal, • SMIT & CePREF à Abidjan, Côte d’Ivoire Critères d’inclusion : - Toute personne vivant avec le VIH-1, âgée d’au moins 50 ans, sous traitement antirétroviral (ARV) depuis au moins 6 mois
NeuroAging - Méthodes Evaluation neurocognitive Fonctions cognitives* Performances physiques Mémoire épisodique (Test de Grober Short Physical Performance battery & Buschke) (SPPB) : Tests d’équilibre / Vitesse de marche sur 4 mètres / 5 Levers de chaise Fluence verbale (Test d’Isaacs) Temps d’appui unipodal Fonctions exécutives /attentionnelles (Test de substitution des codes) Force de préhension Symptômes dépressifs (CES-D) Fragilité (Index SOF) * Evaluée à l’inclusion et à 2 ans
NeuroAging - Caractéristiques de la population (1/2) Données socio-démographiques : 34,7% 57,8% 50,6% 53,6% 46,4% Niveau ≥ 60 ans Femmes d’étude Vivent Sont sans faible seuls emploi Données cliniques VIH : Stade SIDA : 14,4% Charge virale détectable : 12,9% Nadir CD4 ≤200 : 60,8% Observance : 94,3% CD4 ≥500 : 50,3%
NeuroAging - Caractéristiques de la population (2/2) <
NeuroAging - Etude des fonctions cognitives Objectif : Evaluer l’impact de l’âge, du niveau d’étude et du statut VIH sur les performances cognitives Bernard et al. 2021, AIDS Behavior
NeuroAging - Etude des fonctions cognitives Objectif : Evaluer l’impact de l’âge, du niveau d’étude et du statut VIH sur les performances cognitives Conclusion : - Pas de processus de vieillissement accentué MAIS avec l’âge + pour un faible niveau d'éducation, le risque de déclin semble augmenter. - Nécessité de dépister + de développer des programmes adaptés visant à améliorer la cognition chez ces patients. Bernard et al. 2021, AIDS Behavior
NeuroAging - Etude sur les symptômes dépressifs Objectif : Décrire la prévalence et les facteurs associés à la présence de symptômes dépressifs sévères Prévalence des symptômes dépressifs sévères = 17,9% [IC 95% : 13,8 – 22,0] Facteurs associés (analyses multivariées) : Consommer ou avoir Être en surpoids ou Être sans emploi consommé du tabac obèse • aOR=1,9 • aOR=2,2 • aOR=0,4 • IC 95% [1,1-3,5] • IC 95% [1,1-4,3] • IC 95% [0,2 – 0,8] • p=0,03 • p=0,03 • p=0,01 Bernard et al. BMC Psychiatry (2020) 20:442
NeuroAging - Etude sur les symptômes dépressifs Objectif : Décrire la prévalence et les facteurs associés à la présence de symptômes dépressifs sévères Prévalence des symptômes dépressifs sévères = 17,9% [IC 95% : 13,8 – 22,0] Facteurs associés (analyses multivariées) : Consommer ou avoir Être en surpoids ou Être sans emploi consommé du tabac obèse • aOR=1,9 • aOR=2,2 • aOR=0,4 • IC 95% [1,1-3,5] • IC 95% [1,1-4,3] • IC 95% [0,2 – 0,8] • p=0,03 • p=0,03 • p=0,01 Conclusion : - Prévalence des symptômes dépressifs sévères = élevée parmi PVVIH âgés vivant en Afrique de l'Ouest. - Intégration + prise en charge de la dépression doivent être étudiées, à la fois pour les PVVIH âgées sous ARV mais aussi pour les nouvellement diagnostiqués >> Objectifs 95-95-95 Bernard et al. BMC Psychiatry (2020) 20:442
VIHirmAO - Présentation Objectif principal Décrire la prévalence des anomalies de la structure cérébrale des patients VIH-1 âgés de 50 ans ou plus pris en charge en Afrique de l’Ouest en comparaison à un groupe de sujets non infectés, par une approche en IRM multimodale. Etude ancillaire à l’étude NeuroAging Population d’étude : • PVVIH ≥50 ans ou plus, traitées depuis au moins 6 mois par antirétroviraux et suivis dans le service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) du CHNU Fann, Dakar • Sujets témoins ayant des caractéristiques démographiques proches (âge, sexe, niveau d’étude) de celles des patients (dépistage volontaire) Bernard et al. International Journal of Infectious Diseases 103 (2021) 457–463 ANRS 12382
VIHirmAO – IRM (1/2) Examen IRM : Service de radiologie de l’hôpital Principal de Dakar Séquences réalisées : 3D-T1 Mesure d’Atrophie (scores de Koedam) Bernard et al. International Journal of Infectious Diseases 103 (2021) 457–463 ANRS 12382
VIHirmAO – IRM (2/2) Examen IRM : Service de radiologie de l’hôpital Principal de Dakar Séquences réalisées : 3D-T1 FLAIR Mesure d’Atrophie Hypersignaux de la substance blanche (scores de Koedam) (score de Fasekas) Bernard et al. International Journal of Infectious Diseases 103 (2021) 457–463 ANRS 12382
VIHirmAO – Résultats (1/2) Flow chart : Effectif Non Contre- Refus Inclus NeuroAging joignables indications Adultes VIH+ 39 4 (10,3%) 10 (25,6%) 5 (12,8%) 20 Adultes VIH- 50 12 (24,0%) 8 (16,0%) 4 (8,0%) 26 Faisabilité : • Vacations dédiées les samedis matins • Délai médian inclusion / IRM : 8 jours (IQR : 3 -75 jours) Acceptabilité : • ¼ des patients ont refusé (vs 16% des adultes VIH-) • Satisfaction des participants bonne Bernard et al. International Journal of Infectious Diseases 103 (2021) 457–463 ANRS 12382
VIHirmAO – Résultats (2/2) Atrophie • Prévalence : 19,6% (IC95%: 8,1 – 31%) – pas de différence significative entre VIH+ et VIH- (30% vs 11,5%) • Facteurs associés (analyses multivariées) : être une femme (aOR=0,02, IC95% 0,0-0,4, p=0,0009), être sans emploi (aOR=24,1 IC95% 1,7-345,1, p=0,02), hypertension (aOR=14,8, IC95% 1,3-166,5, p=0,03) Hypersignaux de la substance blanche • Prévalence : 30.4% (CI95%: 17.1-43.7%) - pas de différence significative entre VIH+ et VIH- (25% vs 34,6%) • Facteur associé : être âgé de 60 ans ou+ (OR=5,5, IC95% (1,4-21,9), p=0,02) Bernard et al. International Journal of Infectious Diseases 103 (2021) 457–463 ANRS 12382
REMERCIEMENTS Bordeaux, France : Equipe IDLIC, Centre INSERM U1219, ISPED, Université de Bordeaux Pr François DABIS, Dr Charlotte BERNARD, Dr Nathalie de REKENEIRE, Doc Hélène FONT, Pr Jean-François Dartigues Dakar, Sénégal : Service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT), Centre de traitement ambulatoire (CTA), Centre Hospitalier National Universitaire, CRCF Pr Moussa SEYDI, Dr Ndeye Fatou NGOM, Dr Judicaël Malick TINE, Dr Abibatou DIAW, Dr Ibrahima NDIAYE, Dr Oumar SAMBA, Doc Idrissa Mané, Mme Yacine SENGOHR Mme Sanou NDONG, Mme Marianne BERTHE, Mr Khaly DIAW, Merci pour votre Mme Aminata DIALLO, Mme Khady GASSAMA attention Formateurs projet TIP-G : Doc Salaheddine ZIADEH, Doc Lena VERDELI, Doc Thierry BOTTAI, Doc Laurent JACQUESY Abidjan, Côte d’Ivoire: Programme PACCI, SMIT – Hôpital Treichville, CePReF – Hôpital de Yopougon Pr Rigobert AKA KAKOU, Pr Aristophane TANON, Dr Eugène MESSOU, Dr Zélica DIALLO, Dr Franklin ABOUO, Dr Richard AHONON, M. Jean-Claude AZANI, M. Christian KOUADIO
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