PLACE DES PEPTIDES NATRIURETIQUES DANS LE DIAGNOSTIC ET LE SUIVI DES INSUFFISANTS CARDIAQUES
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PLACE DES PEPTIDES NATRIURETIQUES DANS LE DIAGNOSTIC ET LE SUIVI DES INSUFFISANTS CARDIAQUES M. GALINIER, C. BAIXAS, Toulouse-Rangueil Plus encore que pour le cardiologue, les peptides natriurétiques constituent pour les médecins généralistes un formidable outil dans la prise en charge de l'insuffisance cardiaque. En effet, alors qu'ils n'ont pas accès facilement à l'imagerie cardiovasculaire, notamment à l'échocardiographie-doppler qui reste pour les cardiologues l'examen clé, les peptides natriurétiques leur permettent d'accéder à l'hémodynamique intra- cardiaque, puisqu’ils sont sécrétés par les myocytes au prorata de l'élévation des pressions de remplissage. Leur dosage plasmatique est ou sera utile à tous les stades de la prise en charge de l'insuffisance cardiaque, notamment pour son diagnostic et son suivi, à condition que l’on en respecte les indications et que l’on en connaisse les limites, et est à ce titre recommandé par les sociétés savantes. De la physiopathologie à la clinique La compréhension de quelques mécanismes physiopathologiques est nécessaire à une utilisation réfléchie des peptides natriurétiques. Ce que nous savions Le peptide natriurétique de type B (BNP) est une protéine synthétisée par les myocytes sous la forme de pro- BNP et libérée de manière équi-moléculaire avec le NT-proBNP en réponse à une augmentation du stress pariétal générée par l'augmentation des pressions de remplissage ventriculaire. Son taux plasmatique est un bon reflet de sa synthèse myocardique et il existe une forte corrélation entre ses concentrations plasmatiques et, d'une part la pression télé-diastolique ventriculaire gauche et la pression capillaire pulmonaire et, d'autre part la pression télé-diastolique ventriculaire droite et les pressions artérielles pulmonaires. On peut mesurer indifféremment selon le laboratoire le BNP ou le NT-proBNP dont les taux plasmatiques ont une excellente corrélation (r = 0.92). Il existe cependant quelques nuances entre ces deux marqueurs. Le BNP est la molécule biologiquement active, sa demie-vie plasmatique courte de 22 mn en fait le marqueur de l'urgence, très sensible aux variations aiguës de l'hémodynamique intra-cardiaque. A l'opposé, le NT-proBNP, qui n'a pas d'activité biologique, a une demie-vie plasmatique plus longue d'environ 120 mn, expliquant un taux plasmatique 7 à 10 fois plus élevé que celui du BNP, et sa clairance est essentiellement rénale. Il est donc moins sensible que ce dernier aux variations hémodynamiques aiguës et plus résistant à la dégradation in vitro, se révélant un excellent marqueur au cours des situations plus chroniques. Les deux protéines étant d'élimination rénale, leurs concentrations plasmatiques, notamment le NT-proBNP, s'élèvent chez l'insuffisant rénal et avec l'âge. C'est l'avènement du dosage du BNP par immuno-fluorescence, technique aisément mise en œuvre et rapide permettant l'obtention des résultats entre 15 et 35 mn, qui a permis l'utilisation en pratique du BNP. Les valeurs normales de BNP sont comprises entre 0.5 et 30 pg/ml, les valeurs les plus élevées se retrouvant chez les femmes et les sujets âgés. Les valeurs de NT-proBNP normales sont inférieures à 125 pg/ml chez les moins de 75 ans et inférieures à 450 pg/ml chez les plus de 75 ans. Ces concentrations plasmatiques dépendant de la fonction rénale et donc de l’âge. Ce que nous avons appris C’est l’élévation des contraintes pariétales qui est le stimulus préférentiel conduisant à la sécrétion de BNP, que ce soit en aigu, lors d’une surcharge en pression ou en volume aigu du ventricule, la production ventriculaire de BNP constituant alors un mécanisme d’urgence et pouvant être extrêmement rapide (une relation étroite BNP - PTDVG ou PCP étant alors retrouvée), ou que ce soit en chronique, au cours d’une surcharge chronique de travail hémodynamique ou d’une dilatation du ventricule, l’étirement ventriculaire jouant un rôle essentiel, constituant une réponse à long terme s’intégrant alors dans une re-expression du phénotype fœtal qui participe au remodelage du ventricule gauche. A la différence du NT-proBNP, il existe plusieurs méthodes de dosage du BNP, qui doit être mesuré en ambulatoire, dans le même laboratoire et selon la même technique. Intérêt diagnostique Ce que nous faisions Intérêt des peptides natriurétiques dans le diagnostic étiologique d’une dyspnée aiguë aux urgences (Tableau I). 1
C’est la principale indication de dosage des peptides natriurétiques. Pour le BNP, une valeur inférieure à 80- 100 pg/ml permet d’écarter le diagnostic d’insuffisance cardiaque chez un patient admis aux urgences pour dyspnée aiguë avec une valeur prédictive négative de 90 à 98 % selon les études ; le diagnostic est, quant à lui, affirmé avec une bonne valeur prédictive positive (94 à 98 %) si cette valeur est supérieure à 300-400 pg/ml, selon les centres. Entre ces deux bornes (80-300 pg/ml), le BNP est moins discriminant et voit sa pertinence diagnostique diminuée par l’émergence de faux positifs et négatifs, essentiellement liés à la présence de dyspnées d’origine respiratoire compliquées de cœurs pulmonaires élevant les valeurs de BNP, rendant le plus souvent nécessaire le recours à l’échocardiographie-doppler. Concernant le NT-proBNP, les récents résultats de l’essai PRIDE ont permis de confirmer les seuils : - une valeur inférieure à 300 pg/ml écarte le diagnostic dans cette indication dans 99 % des cas, - une valeur supérieure à 900 pg/ml (450 pg/ml chez les sujets de moins de 50 ans, 1800 pg/mL chez les patients de plus de 75 ans) l’affirme avec une valeur prédictive positive cependant discutable (77 %). Devant une dyspnée aiguë, bien que le taux de BNP à l’admission aux urgences soit inférieur chez les patients présentant une décompensation cardiaque à fonction systolique préservée, par rapport à ceux présentant une décompensation cardiaque liée à une altération de la fonction systolique, les valeurs de BNP ne permettent pas de trancher en faveur de l’un ou l’autre des mécanismes de décompensation, ce qui est logique, le BNP ne reflétant alors que l’élévation des pressions intraventriculaires gauches qui sont augmentées dans les 2 cas. Néanmoins, le dosage du BNP est particulièrement utile en clinique, où son élévation devant un tableau d’insuffisance cardiaque aiguë, en l’absence d’altération de la fraction d’éjection et, bien sûr, d’une valvulopathie mitrale, signe l’existence d’une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée. Ce que nous devrions faire Intérêt des peptides natriurétiques dans le dépistage d’une dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique (Tableau II). Ces marqueurs ont été proposés comme outils de dépistage de dysfonction ventriculaire gauche systolique chez des sujets asymptomatiques à risque. Dans cette indication, les auteurs retrouvent, dans une population non sélectionnée, un seuil de BNP aux alentours de 20 pg/ml (de 15 à 22 pg/ml) avec différentes sensibilités et spécificités mais de bonnes valeurs prédictives négatives permettant d’écarter avec une bonne probabilité le diagnostic. Ce seuil de dépistage s’élève à 64 pg/ml si on s’intéresse à une population plus âgée (70 à 84 ans). Pour le NT-proBNP, les études ayant dépisté des patients insuffisants cardiaques asymptomatiques de plus de 45/50 ans retrouvent des seuils compris entre 100 et 225 pg/ml en fonction de l’âge et du sexe, permettant d’écarter le diagnostic avec une excellente valeur prédictive négative (99 %) (1). Dans une situation hémodynamiquement stable, l’utilisation du BNP pour rechercher une dysfonction diastolique reste par contre illusoire en pratique courante. En effet, les seuils proposés, de l’ordre de 60 pg/mL, sont très proches de celui des sujets âgés sains de plus de 75 ans qui constituent la population atteinte d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée. Il faut cependant rester prudent, le BNP et le NT-proBNP reflétant le niveau de pression télédiastolique ventriculaire (surtout gauche) instantané et non la fraction d’éjection ventriculaire. Les niveaux de ces marqueurs peuvent donc diminuer même en présence d’une dysfonction ventriculaire gauche si les conditions de charge baissent comme lors d’une hypovolémie induite par les diurétiques par exemple. Les dosages des peptides natriurétiques dans ces indications doivent donc être restreints à des populations à risque et ne sont actuellement pas recommandés par les sociétés savantes. Intérêt des peptides natriurétiques dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque chronique (Tableau III). La tentation d’éliminer une insuffisance cardiaque chronique chez un patient symptomatique par un simple test biologique est grande, surtout chez les médecins généralistes qui voient ainsi la possibilité de sélectionner plus finement les patients à adresser à leurs confrères cardiologues. Dans cette indication, le seuil de BNP retenu est de 100 pg/ml, au-dessous duquel la probabilité d’une insuffisance cardiaque est faible. Cependant, la pertinence de ce seuil est de plus en plus discutée et la valeur-seuil probablement plus basse. En effet, dans cette indication, ce seuil n’aurait qu’une valeur prédictive négative de 87 % et serait à l’origine d’une méconnaissance du diagnostic chez des patients symptomatiques dans 21 % des cas. Certains auteurs vont 2
même jusqu’à suggérer qu’un score prédictif clinico-biologique d’insuffisance cardiaque serait meilleur qu’un simple dosage de BNP. Le seuil du NT-proBNP, dans cette population de patients suspects d’insuffisance cardiaque chronique, est plus flou, sans nette valeur consensuelle dans la littérature, puisque celle-ci varie selon les auteurs entre 11 pmol/l (93 pg/ml) et 150 pmol/l (1270 pg/ml), chacune avec une excellente valeur prédictive négative supérieure à 95 % ! Retenons cependant que le laboratoire recommande, dans cette indication, les mêmes valeurs que les normales, à savoir qu’une valeur inférieure à 125 pg/ml chez les sujets de moins de 75 ans ou inférieure à 450 pg/ml chez les sujets de plus de 75 ans permet d’éliminer le diagnostic d’insuffisance cardiaque en ambulatoire. Intérêt dans le suivi Ce que nous faisions Utilisation des peptides natriurétiques dans le suivi de l’insuffisance cardiaque aiguë. Au cours de l'insuffisance cardiaque aiguë, un taux de BNP s'élevant ou ne diminuant pas au cours de l'hospitalisation est un facteur prédictif de survenue d'événements cardiaques ultérieurs, que ce soit un décès ou une nouvelle décompensation cardiaque à J30. A l'opposé, les patients dont le BNP diminue en cours d'hospitalisation, même précocement, ont un risque moindre de décès ou de ré-hospitalisation précoce et peuvent être considérés comme à plus faible risque, ce qui pourrait autoriser une sortie plus précoce. La valeur pronostique de la concentration de BNP mesurée à la sortie semble cependant supérieure à l'évolution de ses taux en cours d'hospitalisation (2). Chez 97 patients ayant survécu à une poussée d'insuffisance cardiaque, la valeur du BNP en fin d'hospitalisation est apparue le seul paramètre en analyse multivariée relié à la survenue d'un décès ou d'une nouvelle hospitalisation à 6 mois, un taux de BNP > à 350 pg/mL multipliant par plus de 5 le risque d'événement (3). Le BNP est ainsi un marqueur indépendant de pronostic à court terme dans l’insuffisance cardiaque aiguë et ce marqueur biologique apparaît très utile dans la stratification du risque de ces patients, une augmentation de son taux plasmatique entre l'admission et la sortie étant de très mauvais pronostic, ainsi qu'une concentration demeurant supérieure à 350 pg/mL en fin d'hospitalisation. Le taux plasmatique de NT-proBNP constitue également un facteur pronostique puissant au cours de l'insuffisance cardiaque aiguë. Cependant, seules les valeurs de NT-proBNP mesurées avant la sortie et non à l'admission apparaissent reliées de manière indépendante à la survenue ultérieure d'un décès ou d'une nouvelle poussée d'insuffisance cardiaque avec une valeur seuil de 1 944 pmol/mL (2). Le BNP et le NT- proBNP pourraient ainsi être utilisés pour le suivi des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque aiguë, notamment comme guide thérapeutique. Ce que nous devrions faire Utilisation des peptides natriurétiques dans le suivi de l’insuffisance cardiaque chronique Au cours de l'insuffisance cardiaque chronique, la valeur pronostique du BNP est clairement établie et fait de ce dosage un des marqueurs les plus performants dans la détermination du pronostic des patients présentant une insuffisance cardiaque à fonction systolique d'éjection altérée. Bien que le seuil pronostique varie selon les différentes séries et les populations étudiées, on peut retenir qu'un taux de BNP inférieur à 100 pg/mL est de bon pronostic (4). Le taux plasmatique de NT-proBNP constitue également un facteur prédictif indépendant de sévérité de l'insuffisance cardiaque chronique, la valeur seuil se situant entre 1200 et 1550 pg/mL selon les études. Comme la classification de la NYHA, leurs concentrations doivent donc être mesurées à l'état stable. Mais autant qu'une valeur ponctuelle, l'évolution des concentrations du BNP sous traitement possède une valeur pronostique. A partir de la base de données de l'étude Val-HeFT, on a ainsi pu démontrer qu'après 4 mois d'évolution, une diminution de 45 % de la valeur du BNP est associée à un bon pronostic, alors qu'une augmentation de plus de 30 % est reliée à un plus mauvais pronostic (5). Il n’existe cependant pas à l’heure actuelle d’argument suffisant pour penser qu’une titration du traitement médical selon les valeurs du BNP soit supérieure à une approche empirique classique. Néanmoins, de rares études (6) suggèrent que dans l’avenir, le BNP pourrait participer au suivi thérapeutique des patients atteints d’une insuffisance cardiaque par altération de la fonction systolique : - Une étude écossaise, portant uniquement sur 20 patients, où les modifications des posologies d’IEC, afin d’obtenir une concentration du BNP < 50 pg/ml, ont aboutit à des doses d’IEC plus élevées que chez les patients où la dose d’IEC était augmentée simplement selon les recommandations, mais sans conséquences sur l’état hémodynamique des patients. 3
- Une étude néo-zélandaise, incluant 69 patients, où les modifications des posologies d’IEC et de diurétiques ainsi que l’addition de digoxine et/ou de spironolactone afin d’obtenir une concentration de NT-proBNP < 200 pmol/mL ont été associées à une diminution des événements cardiovasculaires par rapport aux patients chez qui le traitement était adapté selon les simples données cliniques. - L’étude française STARS, en cours de publication, quant à elle, confirme qu’une adaptation du traitement afin d’obtenir un BNP < 100 pg/mL réduirait les événements cardiovasculaires. L’utilisation des peptides natriurétiques dans le diagnostic d’insuffisance cardiaque est d’un apport manifeste et est, à ce titre, recommandée par les sociétés savantes. Il faut toutefois modérer l’enthousiasme actuel. En effet, ces marqueurs ont été étudiés dans des situations cliniques particulières et utiliser leurs seuils dans d’autres indications peut être à l’origine d’erreurs, car ils perdent alors leur pertinence diagnostique. De plus, si les seuils du BNP et du NT pro-BNP sont bien établis dans les dyspnées aiguës, ils le sont moins au cours de l’insuffisance cardiaque chronique et dans le dépistage des dysfonctions ventriculaires gauches asymptomatiques. C’est dans cette population que s’expriment le plus les élévations physiologiques liées à l’âge, au sexe et à la fonction rénale à l’origine de faux positifs et négatifs. Alors qu’en situation aiguë, l’élévation considérable des valeurs sériques secondaires à la brusque augmentation des pressions de remplissage permet de s’affranchir de ces considérations physiologiques (7). Ce n’est ainsi qu’en respectant les indications de leurs dosages et en connaissant leurs limites, que ces peptides apporteront une aide précieuse, tant au diagnostic qu’au suivi de l’insuffisance cardiaque. REFERENCES 1 – Galasko GIW, Barnes SC, Collinson P, Lahiri A, Senior R. What is the most cost-effective strategy to screen for left ventricular systolic dysfunction: natriuretic peptides, the electrocardiogram, hand-held echocardiography, traditional echocardiography, or their combination? Eur Heart J 2006;27:193-200. 2 – O'Brien R, Squire IB, Demme B et al. Pre-discharge, but not admission, levels of NT-pro BNP predict adverse prognosis following acute LVF. Eur J Heart Fail 2003;5:499-506. 3 - Loegeart D, Thabut G, Chavelas G et al. Predischarge B-type natriuretic peptide for identifying patients at hight risk of re-admission after decompensated heart failure. JACC 2004;43:635-41. 4 - Latini R, Masson S, Anand I et al.The comparative prognostic value of plasma neurohormones at baseline in patients with heart failure enrolled in Val-HeFT. Eur Heart J 2004;25:292-99. 5 - Anand IS, Fisher LD, Chiang YT et al. Changes in brain natriuretic peptide and norepinephrine over time and mortality and morbidity in the valsartan heart failure trial (Val-HeFT). Circulation 2003;107:1278-83. 6 – Troughton R, Frampton C, Yandle T et al. Treatment of heart failure guided by plasma amino-terminal natriuretic peptide concentration. Lancet 2000;355:1126-30. 7- Maisel AS, Clopton P, Krishnaswamy P et al. Impact of age, race, and sex on the ability of B-type natriuretic peptide to aid in the emergency diagnosis of heart failure: results from the Breathing Not Properly (BNP) multinational study. Am Heart J 2004;1078-84. Pour en savoir plus Aumont MC et Duc P. Intérêt et utilisations cliniques du BNP, NT-proBNP. Ed FM/BIO 2004 Vanves. Insuffisance cardiaque Insuffisance Zone intermédiaire peu probable cardiaque probable BNP < 100 100-300/400 > 300/400 (pg/ml) NT pro-BNP (pg/ml) 300-900 (> 50 ans) > 900 (> 50 ans) 75 ans) > 1800 (> 75 ans) Tableau I : seuils des peptides natriurétiques pour un patient admis aux urgences pour dyspnée aiguë Dysfonction ventriculaire gauche peu probable < 20
NT-proBNP (pg/ml) < 172 ≥ 60 ans Femme < 164 < 60 ans < 225 ≥ 60 ans Tableau II : seuils des peptides natriurétiques pour le dépistage des dysfonctions ventriculaires gauches asym ptom atiques. Insuffisance cardiaque peu probable BNP < 100 (pg/ml) NT pro-BNP (pg/ml) 75 ans) Tableau III : seuils des peptides natriurétiques pour un patient vu en am bulatoire pour dyspnée chronique 5
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