SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES - AMERIQUE DU NORD 2018 - Corrigé Economie Approfondie Amérique du Nord 2018 ...
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AMERIQUE DU NORD 2018 SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES DISSERTATION Quel rôle joue l’école dans la mobilité sociale ? 1. Méthodologie 1.1. L’épreuve de la dissertaGon : De la disserta8on doit se dégager une structure cohérente et structurée qui répond à la probléma8que soulevée par le libellé du sujet. Le plan doit faire apparaître une argumenta8on ordonnée suivant un raisonnement logique. Ne tombez pas dans le piège qui consiste le plus souvent au « déballage » des connaissances issues du cours. La disserta8on est un exercice de réflexion où le candidat doit montrer : - ses capacités de développement, - ses facultés à mobiliser les no8ons du cours en rela8on avec le sujet, - et, ses compétences à iden8fier et à faire le tri, dans le dossier documentaire, des informa8ons nécessaires pour son exercice. CeVe phase peut concentrer le 8ers de la note.
1.2. Analyse du sujet : Lisez aVen8vement le sujet. Réécrivez-le sur la copie et en gros sur la feuille de brouillon. Chaque sujet comporte nécessairement des concepts, des mots-clés et porte sur un contenu figurant explicitement dans les indica8ons complémentaires du programme officiel. Le sujet en notre présence porte le rôle de l’école dans la mobilité sociale, il implique la défini8on des deux concepts principaux qui sont : « l’école » et « la mobilité sociale ». La probléma8que étant « le rôle ». Les no8ons-clés qu’il va falloir mobiliser sont : Mobilité intergénéra8onnelle, Déclassement, Capital culturel, Paradoxe d’Anderson et Fluidité sociale. 1.3. Analyse des documents : Document 1 : En 1970, la promo8on de bacheliers dans une généra8on est d’à peine 20%, avec 16% de bacheliers généraux et 4% de bacheliers technologiques. En 1995, 20 ans après donc, la promo8on de bacheliers est d’environ 62%, qui se répar8ssent comme suit : 36% pour les bacheliers généraux, 18% pour les technologiques et 8% pour les professionnels. En 2016, le taux de réussite avait aVeint 78,8% : 40,5% pour les généraux, 15,7% pour les technologiques et 22,6% pour les professionnels. Connaissances : Les réformes successives et la créa8on du baccalauréat professionnel dans les années 80 ont permis une telle évolu8on. L’Etat a mul8plié les sec8ons de BTS (en forma8on ini8ale et en alternance) et les DUT pour mieux absorber ces nouveaux bacheliers. Document 2 : En 2013, 2014 ou 2015, sur 100 jeunes, tout milieu social confondu, sor8s du système scolaire 44 étaient diplômés du supérieur et 13 avec un brevet ou aucun diplôme. Pour ces mêmes années, 57% des enfants des cadres, professions intermédiaires ou indépendants avaient obtenu un diplôme du supérieur contre 32% pour les enfants d’ouvriers et employés. Seulement 8% des enfants des cadres quiVent le système
scolaire sans diplôme ou avec un simple brevet. CeVe propor8on est de 18% pour les jeunes issus du milieu populaire. Document 3 : Il s’agit d’un témoignage d’un étudiant ayant bénéficié du principe de la discrimina8on posi8ve. Il a pu accéder grâce au système des quotas, conven8ons ZEP, réservés pour les zones défavorisées : « Sans les conven8ons ZEP, je n’aurais pas tenté Sciences Po. Je connais son pres8ge (…) mais je n’aurais pas essayé. Mes parents ne connaissaient pas. » L’extrait d’ar8cle montre l’importance du milieu social et donc du capital culturel dans les choix d’orienta8on et la poursuite des études. Ainsi, nous constatons, que les poli8ques éduca8ves qui visent à soutenir l’ascenseur social ont permis dans ce cas précis à ce jeune d’accéder aux grandes écoles et donc de connaître une mobilité sociale ascendante. Document 4 : CeVe table de des8née mesure la mobilité sociale en 2014-2015. 47% des enfants des cadres sont aussi cadres. 47,6% des enfants d’ouvriers sont également ouvriers et 12,3% sont des employés. Dans les 2 cas, il y a donc une forte reproduc8on sociale. Connaissances : Une par8e de la mobilité intergénéra8onnelle s’explique par des modifica8ons des besoins en main-d’œuvre, de la structure des emplois et des qualifica8ons requises. Notons que ces modifica8ons suscitent aussi des phénomènes de mobilité intra-généra8onnelle, l’emploi et la posi8on sociale de début de carrière étant différents de ceux de fin d’ac8vité. La mobilité neVe, qui ne découle pas des changements structurels de la société, reste faible et courte dans la société française contemporaine : on peut parler de reproduc8on sociale. Deux courants, à travers les travaux de deux sociologues, Pierre Bourdieu et Raymond Boudon, vont s’opposer quant à l’analyse et à l’interpréta8on de ce phénomène. L’analyse de P. Bourdieu met l’accent sur l’importance du « capital culturel » et du « capital social» alors l’analyse de R. Boudon se focalise plutôt sur l’importance des stratégies individuelles.
1.4. ProblémaGque et plan La problémaGque : l’école républicaine est fondée sur le principe de la méritocra8e et de l’égalité des chances. En offrant à toutes et à tous les mêmes chances d’accéder aux diplômes, l’école légi8me les posi8ons sociales, en fonc8on du mérite de chacun. Toutefois, force est de constater que la reproduc8on sociale dans certaines catégories est très forte ; l’école n’a réussi donc que par8ellement dans sa mission. Plan : L’énoncé invite à la discussion et donc à un plan dialec8que I. L’école joue un rôle important en favorisant la mobilité sociale intergénéra8onnelle ascendante… II. Mais elle contribue malgré cela à la reproduc8on sociale (voire au déclassement)… 2. RédacGon Entrée en maGère : L’école gratuite et laïque a été longtemps perçue comme un moyen de promo8on sociale, ce qui cons8tue une rupture avec l’immobilité sociale ou reproduc8on. Elle est censée permeVre une mobilité sociale intergénéra8onnelle (entre les généra8ons) ascendante aux plus méritants, ce qui supposerait que notre système scolaire assure l’égalité des chances de réussite pour tous et que le diplôme cons8tue le moyen d’accéder à une posi8on sociale plus élevée. ProblémaGque : En offrant à toutes et à tous les mêmes chances d’accéder aux diplômes, l’école légi8me donc les posi8ons sociales, en fonc8on du mérite de chacun. Toutefois, force est de constater que la reproduc8on sociale dans certaines catégories est très forte ; l’école n’a réussi que par8ellement dans sa mission. Annonce du plan : Ainsi, nous montrerons que l’école joue un rôle important en favorisant la mobilité sociale intergénéra8onnelle ascendante (par8e I), mais elle contribue aussi malgré cela à la reproduc8on sociale, voire au déclassement (par8e II) I. L’ÉCOLE JOUE UN RÔLE IMPORTANT EN FAVORISANT LA MOBILITÉ SOCIALE INTERGÉNÉRATIONNELLE ASCENDANTE…
IntroducGon parGelle : Les sta8s8ques montrent un phénomène de massifica8on et démocra8sa8on qui a accompagné l’évolu8on structurelle du 8ssu économique et industriel (1.1). Les autorités publiques, par l’école, ont cherché aussi à assurer l’égalité des chances pour mieux favoriser la mobilité sociale (1.2) 1.1/ La massificaGon et la démocraGsaGon scolaire ont accompagné l’évoluGon structurelle du Gssu économique et industriel français (Documents 1) En 1970, la promo8on de bacheliers dans une généra8on est d’à peine 20%, avec 16% de bacheliers généraux et 4% de bacheliers technologiques. En 1995, 20 ans après donc, la promo8on de bacheliers dans une généra8on est d’environ 62% qui se répar8ssent comme suit : 36% pour les bacheliers généraux, 18% pour les technologiques et 8% pour les professionnels. En 2016, le taux de réussite avait aVeint 78,8% : 40,5% pour les généraux, 15,7% pour les technologiques et 22,6% pour les professionnels. En 45 ans, le nombre de bachelier par promo8on a été mul8plié par presque 4 fois. Les réformes successives du système éduca8f et la créa8on du baccalauréat professionnel dans les années 80 ont permis une telle évolu8on. L’Etat a aussi mul8plié les sec8ons de BTS (en forma8on ini8ale et en alternance) et les DUT pour mieux absorber ces nouveaux bacheliers et répondre aux exigences du marché de l’emploi et aux changements structurels. En effet, les gains de produc8vité des secteurs industriels et agricoles ainsi que la ter8arisa8on de l’économie ont engendré des besoins en main-d’œuvre plus qualifiée. L’augmenta8on du nombre de cadres, de professions intermédiaires et d’employés au détriment des agriculteurs et des ouvriers en sont le signe. 1.2/ L’école cherche à assurer l’égalité des chances pour mieux favoriser la mobilité sociale (Document 3) L’extrait d’ar8cle du document 3 montre l’importance du milieu social et donc du capital culturel dans les choix d’orienta8on et la poursuite des études. Ainsi, nous constatons, que les poli8ques éduca8ves qui visent à soutenir l’ascenseur social ont
permis, dans ce cas précis, à ce jeune d’accéder aux grandes écoles et donc de connaître une mobilité sociale ascendante. Il s’agit en effet d’un témoignage d’un étudiant ayant bénéficié du principe de la discrimina8on posi8ve. Il a pu accéder grâce au système des quotas, conven8ons ZEP, réservés pour les zones défavorisées à Sciences Po, Paris: « Sans les conven8ons ZEP, je n’aurais pas tenté Sciences Po. Je connais son pres8ge (…) mais je n’aurais pas essayé. Mes parents ne connaissaient pas. », a-t-il déclaré. Conclusion parGelle : l’école a joué un rôle déterminant dans la mobilité sociale des individus depuis les années 60. Elle a en effet accompagné l’évolu8on structurelle. Les autorités publiques par la massifica8on et la démocra8sa8on scolaire ont cherché ont cherché à répondre aux besoins de l’appareil produc8f, mais aussi à assurer tant bien que mal l’égalité des chances pour une meilleure mobilité sociale. II. MAIS ELLE CONTRIBUE MALGRÉ CELA À LA REPRODUCTION SOCIALE, VOIRE AU DÉCLASSEMENT. IntroducGon parGelle : Les inégalités, entre catégories sociales, de réussite scolaire montrent que l’école n’a pas parvenu à contrecarrer les autres déterminants de la mobilité sociale : capital économique et capital culturel (2.1). L’analyse de la table de des8née nous montrera que la fluidité sociale est très rela8ve et qu’il y a un fort taux de reproduc8on sociale (2.2). 2.1/ L’école au service de la reproducGon sociale ? (Document 2) En 2013, 2014 ou 2015, sur 100 jeunes, tout milieu social confondu, sor8s du système scolaire 44 étaient diplômés du supérieur et 13 avec un brevet ou aucun diplôme. Pour ces mêmes années, 57% des enfants des cadres, professions intermédiaires ou indépendants avaient obtenu un diplôme du supérieur contre 32% pour les enfants d’ouvriers et employés. Aussi, seulement 8% des enfants des cadres
quiVent le système scolaire sans diplôme ou avec un simple brevet. CeVe propor8on est de 18% pour les jeunes issus du milieu populaire. Ainsi, nous constatons que l’école n’écarte pas les facteurs d’hérédité sociale. L’idée selon laquelle l’école générerait une reproduc8on sociale a été développée par P. Bourdieu dès les années 60. Il montre en effet que les inégalités scolaires sont liées à la quan8té et la structure des capitaux familiaux. Parmi ces capitaux le capital économique (patrimoine, revenus) qui permet aux familles de financer de plus longue études aux enfants, tout en leur fournissant les meilleures condi8ons pour étudier. Le capital culturel est un autre capital possédé par les familles. Pour Bourdieu ce capital joue un rôle déterminant dans la réussite des élèves. L’école, d’après lui, valoriserait la culture des catégories favorisées, en privilégiant l’expression écrite, les ac8vités intellectuelles, l’abstrac8on, la culture générale, … 2.2/ Une fluidité sociale relaGve montrant que le rôle de l’école est insuffisant (document 4) La table de des8née qui mesure la mobilité sociale en 2014-2015 montre encore des phénomènes de reproduc8on sociale élevée pour certaines catégories. En effet, 47% des enfants des cadres sont aussi cadres. Et 47,6% des enfants d’ouvriers sont également ouvriers et 12,3% sont des employés. Dans les 2 cas, il y a donc une forte reproduc8on sociale. Une par8e de la mobilité intergénéra8onnelle s’explique, comme on l’a vu plus haut, par des modifica8ons des besoins en main-d’œuvre, de la structure des emplois et des qualifica8ons requises. La mobilité neVe, qui ne découle pas des changements structurels de la société, reste faible et courte dans la société française contemporaine. Conclusion parGelle : Nous venons de montrer que l’école n’a pas parvenu à contrecarrer les autres déterminants de la mobilité sociale, à savoir : le capital économique et le capital culturel. L’écart au niveau des taux de réussite scolaire entre les enfants des cadres et les enfants des ouvriers sont assez frappant. L’étude de la
table de des8née n’a fait que confirmer notre constat : la fluidité sociale est très rela8ve, il y a un fort taux de reproduc8on sociale. CONCLUSION GÉNÉRALE Bilan : Le rôle de l’école dans la mobilité sociale est important même si le bilan est à rela8viser. L’école avait accompagné l’évolu8on structurelle du 8ssu économique ; elle a pu assurer donc une mobilité structurelle nécessaire pour l’appareil produc8f. La massifica8on et la démocra8sa8on de l’enseignement, malgré la bonne volonté des autorités publiques en instaurant même le système de quotas, n’ont pas permis d’assurer une véritable fluidité sociale. La circula8on des élites est presque en panne. Le taux de reproduc8on sociale est trop élevé. Nous sommes confrontés aux stratégies des acteurs. Ouverture : L’école doit réviser sa copie pour mieux défendre sa voca8on première, à savoir : assurer une meilleure mobilité et jouer son rôle d’ascenseur social. La recherche de l’égalité des chances doit donc se poursuivre. Parallèlement, les autorités publiques doivent aussi luVer contre les inégalités économiques et sociales.
EPREUVE COMPOSEE PARTIE 1 1. Quelles sont les caractérisGques des classes sociales selon Karl Marx ? Karl Marx est un économiste et sociologue allemand du milieu du 19e siècle. Il écrit le Manifeste du Par8 communiste en 1848. Selon Marx, les classes sociales se définissent en fonc8on d’un unique critère économique : la place dans le processus de produc8on. Ceux qui dé8ennent le capital appar8ennent à la bourgeoisie et ceux qui possèdent uniquement leur force de travail appar8ennent au prolétariat. Marx décrit dans son ouvrage le processus de polarisa8on, qui s’opère au sein de la société. Autrement dit, toutes les classes disparaissent au profit du prolétariat ou de la bourgeoisie. Dans l’analyse de Marx, les bourgeois dominent les prolétaires. Il existe donc une luVe des classes pour faire renverser ceVe domina8on. Pour Marx, la luVe des classes permet aux classes de prendre conscience de leurs intérêts communs et donc de leur existence : la conscience de classe naît. C’est le passage d’une classe en soi à une classe pour soi. Marx a une concep8on réaliste des classes sociales, car pour lui, elles existent « réellement », les individus d’une même classe ont des intérêts en commun, une conscience de groupe. Les classes selon Marx ne sont pas uniquement un ou8l u8le au sociologue, mais bel et bien une réalité historique. 2. Montrez à parGr d’un exemple comment la fiscalité contribue à la jusGce sociale. Pour rétablir l’égalité entre individus d’une même société et instaurer une certaine jus8ce sociale, les pouvoirs publics ont plusieurs moyens à leur disposi8on. Ils peuvent notamment meVre en place une poli8que de redistribu8on ver8cale, c’est-à-dire un ensemble de mesures ayant pour objec8f de réduire l’écart entre riches et pauvres.
Pour aVeindre cet objec8f, l’Etat peut opter pour l’impôt progressif. Un impôt est dit progressif lorsque le montant prélevé est d’autant plus élevé que le revenu augmente. C’est le cas de l’impôt sur le revenu en France. Grâce à la progressivité de l’impôt sur le revenu, l’Etat essaie de réduire les écarts entre les revenus primaires des ménages (ceux issus du travail, comme le salaire ou du capital, comme les dividendes). Ainsi, un ménage ayant des revenus élevés sera plus fortement prélevé qu’un ménage ayant de plus faibles revenus. Même si l’écart subsiste, le revenu disponible (pour la consomma8on ou l’épargne) de ces ménages sera sensiblement corrigé pour abou8r à une réduc8on des inégalités. Ainsi, plus l’impôt sur le revenu sera progressif, plus la réduc8on des inégalités sera forte, ce qui contribuera à la jus8ce sociale d’un pays PARTIE 2 Vous présenterez le document, puis vous caractériserez les évoluGons du chômage. Ce document représente sous forme de tableau à double entrée le taux de chômage en fonc8on du sexe et de l’âge. Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs (ou ac8fs inoccupés) et la popula8on ac8ve (ac8fs inoccupés + ac8fs occupés). Les données sont exprimées en pourcentage. La période étudiée commence en 1980 pour s’arrêter en 2015. Ce document a été publié en 2017 par l’Ins8tut Na8onal de la Sta8s8que et des Etudes Economiques (INSEE). On constate tout d’abord que le taux de chômage a doublé entre 1980 et 2015, il est ainsi passé de 5.1% à 10.0%. Même si ceVe hausse se retrouve chez les femmes et chez les hommes, elle est moins arquée pour les femmes. Ainsi, leur taux de chômage a augmenté de 2.2 points de pourcentage, alors que celui des hommes a connu une hausse de 6.9 points avec une augmenta8on de plus de 191%. Le chômage des 15 à 24 ans, quant à lui, a plus que doublé entre 1980 et 2015. Il est toutefois plus de deux fois supérieur à celui des 25 à 49 ans en 2015, alors qu’il était plus du triple en 1980. L’écart semble donc se réduire pour ces deux tranches d’âge.
Le taux de chômage des femmes de 25 à 49 ans a quasiment doublé sur ceVe même période. Celui des femmes de plus de 65 ans a été mul8plié par 9 en 35 ans, soit 800% d’augmenta8on. Les hommes de plus de 65 ans subissent également une aggrava8on de leur taux de chômage, celui-ci ayant augmenté de 425%, mais il reste moindre que celui de leurs homologues féminines. PARTIE 3 A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique. La croissance est l’augmenta8on soutenue pendant une ou plusieurs périodes du PIB réel. La croissance est donc un processus de long terme, qui se heurte à la préserva8on de l’environnement. En effet, la produc8on humaine engendre des conséquences néga8ves néfastes à un développement durable. Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromeVre la capacité des généra8ons futures à répondre à leurs propres besoins. Nous verrons alors que la croissance économique se heurte à des limites écologiques. Dans une première par8e, nous verrons que la croissance économique nuit à la biocapacité de la planète. Dans une seconde par8e, nous constaterons que la produc8on humaine contribue à l’exploita8on des ressources non renouvelables et à la surexploita8on des ressources renouvelables. Enfin, dans une troisième par8e, nous expliciterons la tragédie des biens communs mis à mal par l’ac8vité économique humaine. I. La croissance économique nuit à la biocapacité et à la biodiversité de la planète La produc8on humaine nuit à la préserva8on de l’environnement. En effet, il existe une forte corréla8on entre le niveau de développement d’un pays et son empreinte écologique, c’est-à-dire la surface nécessaire à une économie pour produire les ressources qu’elle u8lise et absorber les déchets qu’elle génère.
Mais, si l’empreinte écologique est supérieure à la biocapacité, c’est-à-dire la capacité de la planète à faire face à notre consomma8on et à l’absorp8on de nos déchets, alors une deVe écologique apparaît et s’accroît. Les généra8ons présentes meVent en péril la capacité des généra8ons futures à sa8sfaire leurs besoins. II. La producGon humaine contribue à l’exploitaGon des ressources non renouvelables et à la surexploitaGon des ressources renouvelables Documents 1 et 2 La croissance repose sur l’exploita8on de ressources non renouvelables, comme le pétrole ou le gaz. Ces énergies fossiles s’épuisent peu à peu et ne pourront pas sa8sfaire les besoins des généra8ons futures si les généra8ons présentes ne les préservent pas suffisamment. La croissance engendre également la surexploita8on de ressources renouvelables comme les réserves halieu8ques (thon rouge), la déforesta8on (Amazonie)… En effet, notre consomma8on mondiale augmente plus rapidement que les stocks de ressources renouvelables et la tendance est à l’aggrava8on de ceVe situa8on au vu de l’émergence de nouveaux pays développés. Ce double processus nuit à la biodiversité à l’échelle planétaire. III. La tragédie des biens communs mis à mal par l’acGvité économique humaine Document 3 Les biens communs sont rivaux, mais difficilement excluables. C’est-à-dire que la consomma8on d’un agent économique empêche celle d’un autre agent économique. Mais il est impossible d’exclure ceux qui ne paient pas. Exemples : air, poissons, nappes d’eau souterraines,… La « tragédie des biens communs » est la surconsomma8on de ces biens, car ils sont libres d’u8lisa8on, personne n’ayant à en payer le prix, ce qui conduit à leur dispari8on, voire à leur ex8nc8on. Exemples : thon rouge, air pur, eau potable…
Finalement, la croissance sur laquelle a reposé le développement des pays dits développés se heurte à des limites écologiques. Non seulement, la produc8on humaine peut fortement impacter la biodiversité, mais elle engendre également une deVe écologique vis-à-vis des généra8ons futures. Les ressources à force d’exploita8on s’épuisent, voire disparaissent alors même qu’elles contribuent au bien- être de la popula8on, voire de la croissance. Les biens communs, quant à eux, souffrent du court-termisme des consommateurs et la non-exclusion qui les caractérise les met en péril. Les pouvoirs publics prennent peu à peu conscience de ces externalités néga8ves et décident de meVre en œuvre une poli8que clima8que.
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