Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019 - La Banque Postale Asset Management

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Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019 - La Banque Postale Asset Management
Stratégie & Investissement
Lettre du 28 janvier 2019

                                                    La réponse au populisme : être                                                                       attentif            à
                                                    l’économique derrière le politique
                                                    Les sciences politiques insistent sur la nécessité de distinguer dans les
                                                    causes de la montée du populisme entre « désenchantement
                                                    démocratique » et montée des inégalités ; le tout dans un cadre national
                                                    et en prenant ces distances par rapport à une ouverture toujours plus
                                                    grande aux échanges avec le reste du monde. Cependant, le populisme
                                                    conteste plus les « règles » de l’économie de marché et d’une politique
La Banque Postale AM
34, rue de la Fédération                            économique raisonnable que celles de la démocratie.
75737 Paris Cedex 15
                                                    Les sciences économiques ont alerté depuis longtemps déjà du risque que
Hervé Goulletquer                                   l’ouverture aux échanges internationaux pouvait éventuellment faire
herve.goulletquer@labanquepostale-am.fr
                                                    courir aux salariés non qualifiés des pays développés.
Tel. (+33) 1 57 24 22 07
                                                    Le retour sur l’histoire nous montre que le Royaume-Uni a été confronté
Stéphane Déo
stephane.deo@labanquepostale-am.fr
                                                    en 1846, au moment de l’abolition des Corn Laws, à une expérience qui,
Tel. (+33) 1 57 24 22 76                            en termes économiques et politiques, ressemble en partie à la situation
                                                    vécue aujourd’hui.
                                                    Quelles leçons tirer ? Du côté politique, si la mutation de l’environnement
                                                    « institutionnel » est favorable à l’apparition d’idées nouvelles, elle l’est
                                                    sans doute moins à leur canalisation et à leur transformation en
                                                    propositions d’actions (dont de politique économique). Du côté
                                                    économique, les décideurs vont se retrouver face à l’alternative suivante :
                                                    forcer à un partage de la valeur ajoutée plus en faveur des salariés qui ont
                                                    été les moins favorisés au cours de la « longue » période récente ou se
                                                    résigner à une ambiance politique progressivement de moins en moins en
                                                    faveur d’une organisation ouverte sur le reste du monde.

                                            34, rue de la Fédération 75737 Paris cedex 15. Tél : 01 57 24 21 00 - Fax : 01 57 24 22 84
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Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019 - La Banque Postale Asset Management
La réponse au populisme : être attentif à l’économique derrière le
politique

Il n’est pas très facile de se positionner par rapport à ce qu’on pressent comme participant
d’une même réalité, mais prenant des formes très différentes d’un pays à l’autre : de
l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche dans le cas américain à la décision des
Britanniques de quitter l’Union Européenne et du curieux attelage Ligue -5 Etoiles à la tête
du Cabinet italien aux « gilets jaunes » français. Les commentaires font la part belle aux
dimensions politiques du populisme. Il n’empêche que la perspective économique est peut-
être encore plus importante ; même si elle est en relation étroite avec la dynamique
politique.

    Une analyse en termes de sciences politiques

Revenons à la théorie des Trois Ages de la Modernité, proposée par Pierre Rosanvallon 1. Le
premier âge fût celui de l’idéal universel d’autonomie, formulé dans le libéralisme des
Lumières. Le marché étant considéré comme un moyen de cette quête d’autonomie des
individus. Le deuxième âge s’inscrit au cours de la seconde partie du XIXème siècle dans le
sillage du progrès technique, de l’essor du capitalisme et du rôle de plus en plus important
joué par l’économie de marché. Dans ce nouveau contexte, l’aspiration à davantage
d’émancipation change de degré. L’individu n’est plus le sujet pertinent. La classe sociale le
remplace. L’ambition est de réduire les inégalités au travers de la taxation progressive des
revenus, de la mise en place de mécanismes d’assurance sociale et par l’apparition de
systèmes de régulation de la condition salariale.

Le troisième âge, en train de se dessiner, est sans doute une réponse aux évolutions
économiques et sociétales en cours tout au long des dernières décennies : ralentissement
de la croissance, qui fragilise l’Etat-providence, et montée de l’individualisme. On a pu
croire un temps qu’elle prenait la forme d’un retour au libéralisme un peu utopique du
XVIIIème siècle ; avec une double prééminence en mouvement, le marché et l’économie-
monde, dans laquelle chacun aurait sa place. Tout individu, qui arrive à s’inscrire sur cette
trajectoire, y trouve un moyen d’affirmer sa singularité et d’« inventer sa vie ». Il profite
des opportunités offertes par une économie ouverte et en transformation, tout en
attachant que peu d’importances au risque de remise en cause des solidarités collectives.
Mais pour tous ceux qui restent en marge, ou tout au moins qui ressentent les choses ainsi,
la recherche d’une alternative s’impose. C’est sans doute à ce niveau que le populisme
apparaît. Il est une réponse au « désenchantement » démocratique et à la montée, au

1
 On pourra se référer à Notre Histoire Intellectuelle et Politique (P366 et suivantes), Paris 2018 ; la présentation proposée ici
peut s’éloigner sur certains aspects de celle de l’auteur. L’inspiration est cependant claire.
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moins perçue comme telle, des inégalités. D’où politiquement l’ambition de « régénération
d’une démocratie jugée atrophiée, confisquée et dévoyée » et économiquement la
revendication de davantage de solidarité et d’égalité. Le tout paraissant bien mettre en
avant un projet privilégiant le cadre national et prenant une distance par rapport à une
ouverture toujours plus grande aux échanges avec le reste du monde.

Les tableaux ci-dessous (tableaux 1et 2) illustrent ce que pourrait être le positionnement
du populisme relativement aux systèmes politiques les plus courants 2. Deux conclusions se
dessinent. D’abord, le populisme conteste plus les « règles » de l’économie de marché et
d’une politique économique raisonnable que celles de la démocratie (l’ambition est ici de la
régénérer) ; ensuite, l’opposition classique entre politiques économiques de gauche et de
droite s’efface, au moins en partie, derrière le débat entre ouverture sur le monde versus
priorité à la communauté nationale. Le populisme, né à droite de l’échiquier politique,
n’est-il pas aujourd’hui aussi présent à gauche ?

                              Tab 1 :                                                   Tab 2 :

    Une analyse en termes de sciences économiques

On a communément retenu que l’analyse économique avait apporté sa contribution au
modèle d’une économie ouverte. David Ricardo n’a-t-il pas mis en avant dès le début du
XIXème siècle qu’un pays donné bénéficiait des échanges avec ses voisins, même s’il faisait
tout mieux que ceux-ci ? Son « avantage comparatif » sera plus marqué pour certains biens
que pour d’autres. C’est dans ceux-là qu’il doit se spécialiser et laisser les autres à ses
voisins. Heckscher et Ohlin, dans les années 1920 – 1930, reprennent et complètent ce
modèle du commerce international par la prise en compte de la dotation en facteurs de

2
 La référence ici n’est plus à Rosanvallon, mais davantage à Dani Rodrik ; tout en, une fois encore, s’autorisant à prendre un
certaine distance par rapport aux vues de l’auteur. On pourra lire : Is Populism Necessary Bad Economics ; AEA Papers and
Proceedings, 2018
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production des différents pays. Ceux-ci diffèrent dans l’allocation de travail (démographie,
éducation et formation), de ressources naturelles (dont la terre) et de capital. Dans le cadre
d’un environnement à deux facteurs de production, le capital et le travail, chaque pays
produit et exporte le bien pour lequel son facteur de production est relativement le plus
abondant. En effet, plus le facteur de production est abondant, plus son prix relatif doit
être bas. Le produit qui nécessite ce facteur de production est donc relativement moins
coûteux. Autrement dit, un pays se spécialise dans les biens « à forte intensité de capital »
s’il a plus de capital, ou dans les biens « à forte intensité de main-d’œuvre » s’il a plus de
travail.

Mais quelles sont alors les conséquences pour les travailleurs ? A priori, dans un pays dont
la spécialisation se porte sur le facteur de production « capital », le besoin de recourir au
facteur de production « travail » se réduit relativement. Le « libre commerce » devrait alors
réduire la part du revenu intérieur leur revenant. Selon l’essentiel des spécialistes des
théories du commerce international, le raisonnement devait être poussé plus avant.
D’abord, avec l’augmentation des échanges et donc une croissance économique plus rapide,
les revenus salariaux augmenteraient. Ensuite, la mise en concurrence des travailleurs du
pays considéré peut certes exercer des pressions dans le sens d’une moindre progression
des salaires. Il n’en demeure pas moins que la baisse de l’inflation, dans le sillage d’un
recul des prix des produits manufacturés importés, vient compenser ce premier effet. Enfin,
les travailleurs s’adapteront aux évolutions de leur environnement. Ils feront des efforts de
formation pour que leur qualification réponde aux évolutions des besoins de l’économie.

Pourtant, ce qu’on observe à l’heure actuelle dans nombre de pays occidentaux s’inscrit en
contrepoint avec le message rassurant envoyé par ces analyses. On aurait peut-être pu
mettre davantage en avant le théorème de Stolper et Samuelson 3. Le message envoyé par
l’étude est que le libre-échange avec les pays à bas salaires peut nuire aux travailleurs des
pays où les salaires sont élevés. Si cette conclusion fait encore l’objet de débats et est
souvent remise en cause, on peut par un raisonnement simple démontrer que la
mondialisation a profité aux salariés qualifiés (le facteur de production abondant dans les
pays développés à côté du facteur de production capital) et nui aux salariés non qualifiés
(le facteur de production rare). Mais, attention, il oblige d’élargir le cadre analytique en
partageant le facteur de production travail en deux – le qualifié et le non qualifié - .

3
 Wolfgang Stolper & Paul A Samuelson: Protection and Real Wages (1941). On pourra lire l’article à ce sujet paru dans The
Economist en 2016 : tarifs and wages, an inconvenient iota of truth
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L’histoire comme élément unificateur des approches proposées par les
    sciences politiques et économiques

La science politique et l’économie apportent leurs éclairages respectifs à la montée du
populisme en cours à l’heure actuelle dans un certain nombre de pays occidentaux. Il est
sans doute important de mettre en avant un évènement historique au cours duquel, comme
aujourd’hui, changements économiques et politiques sont intervenus de conserve. Il s’agit
de l’abolition des Corn Laws au Royaume-Uni en 1846. L’abrogation des lois
protectionnistes sur les importations de blés, après de très longues années de discussions
entre partisans et adversaires, a eu des conséquences sur chacun de ces terrains.

Commençons par les implications économiques. La mesure fait des perdants et des
gagnants. Les prix alimentaires baissent relativement aux manufacturiers. La rente tirée de
la terre agricole se réduit, alors que la valeur du capital industriel augmente. La
« bourgeoisie » industrielle voit sa situation s’améliorer relativement à celle des
propriétaires fonciers. Quid des travailleurs ? L’analyse est en deux temps. D’abord, la
baisse des prix agricoles favorise leur pouvoir d’achat. Ensuite, la dynamique du marché du
travail prend le dessus, avec de la main d’œuvre en excès dans l’agriculture qui « tente sa
chance » dans l’industrie. In fine, les ajustements enclenchés ne peuvent pas être en faveur
d’une hausse des salaires. Le facteur de production capital « emporte la mise »
relativement à ceux foncier et travail, et ceci en dépit de l’accroissement du revenu
national. Les graphiques 1 et 2 illustrent ces changements.

                  Graph 1 :

Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019                                   5
Graph 2 :

Passons aux implications politiques. Au moment de l’abolition des Corn Laws, le système
politique britannique était en train d’évoluer vers le bipartisme : les Conservateurs versus
les Libéraux. La réforme des droits de douane ébranle l’unité de chaque camp, surtout côté
conservateur. Même si formellement l’unité des partis est préservée, des factions
apparaissent ; principalement au sein du Parti conservateur. Des alliances éphémères
voient le jour et les gouvernements sont souvent « effectivement » minoritaires et de
courte durée. Ce n’est pas pour autant que des élections nouvelles sont appelées.

    Les leçons à retenir

Du côté politique, l’offre se recompose. Deux options apparaissent. Soit l’offre
traditionnelle est remise en cause et une nouvelle apparait. N’est-ce pas le cas en Italie ou
en France ? Soit des courants se mettent en place à l’intérieur des partis traditionnels ; ce
qui contribue à un affaiblissement de l’intérieur des partis « établis ». N’est-ce pas ce qu’on
observe au sein de systèmes très largement bipartites, comme aux Etats-Unis ou au
Royaume-Uni ? C’est dans ce cadre que la revendication d’une « démocratie régénérée »
apparaît. Cette mutation de l’environnement « institutionnel » est favorable à l’apparition
d’idées nouvelles. Elle l’est sans doute moins à leur canalisation et à leur transformation en
propositions d’actions (dont de politique économique).

Du côté économique et dans le cadre présenté ici, l’alternative pour les décideurs est sans
doute entre forcer à un partage de la valeur ajoutée plus en faveur des salariés qui ont été
les moins favorisés au cours de la « longue » période récente ou se résigner à une ambiance
politique progressivement de moins en moins en faveur d’une organisation ouverte sur le
reste du monde. Le tout en sachant que dans l’essentiel de l’Occident l’Etat a de moins en
moins la capacité à servir de tampon ; c’est-à-dire à gonfler son déficit et sa dette pour
éviter de mettre dans un face à face direct les entreprises et les salariés. L’état des

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comptes publics l’empêche. Faisons cependant attention de ne pas « penser » que dans un
cadre par trop domestique. N’oublions pas que l’environnement géopolitique 4, devenant de
plus en plus multipolaire et non-coopératif, est déjà moins en faveur d’un tempo élevé du
commerce mondial. Cela incite-t-il les entreprises plus à s’accrocher à la défense des
positions acquises un peu partout à l’international ou plus à revenir vers son (ses)
marché(s) traditionnels ? Il est évidement difficile de répondre, tant les cas d’espèce
peuvent être nombreux.

                                                                                             Hervé Goulletquer

4
  Cf. notre étude Le marché et son environnement méta-économique : the times they are a changin’ Stratégie et
Investissement du 26 novembre 2018
Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019                                                           7
Marchés des taux                                24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
           Eonia                                                    -0,37              0,00            0,00                 -0,01
           Euribor 3 Mois                                           -0,31             +0,00           +0,00                 +0,00
           Libor USD 3 Mois                                         +2,77             -0,01           -0,04                 -0,04
           Schatz 2 ans (Titres d'Etat Allemagne)                   -0,58             +0,01           +0,02                 +0,03
           Bund 10 ans (Titres d'Etat Allemagne)                    +0,18             -0,06           -0,07                 -0,06
           Swap Inflation 5 ans dans 5 ans Zone Euro                +1,53             -0,00           -0,05                 -0,08
           T-Notes 2 ans (Titres d'Etat Etats-Unis)                 +2,56             +0,00           +0,00                 +0,08
           T-Notes 10 ans (Titres d'Etat Etats-Unis)                +2,72             -0,03           -0,02                 +0,03

           Ecart de taux 10 ans vs Allemagne               24/01/2019 Il y a 1 semaine Il y a un mois           le 31/12/2018
          France                                                    +0,41             +0,40           +0,45                 +0,47
          Autriche                                                  +0,22             +0,21           +0,27                 +0,26
          Pays-Bas                                                  +0,10             +0,10           +0,16                 +0,15
          Finlande                                                  +0,25             +0,25           +0,31                 +0,31
          Belgique                                                  +0,44             +0,45           +0,52                 +0,53
          Irlande                                                   +0,74             +0,76           +0,64                 +0,66
          Portugal                                                  +1,47             +1,51           +1,44                 +1,48
          Espagne                                                   +1,06             +1,12           +1,15                 +1,17
          Italie                                                    +2,48             +2,52           +2,58                 +2,50

          Marché du crédit                                 24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
          Itraxx Main                                              76,66             -2,36%        -16,08%               -13,25%
          Itraxx Crossover                                        328,83              0,05%         -8,27%                -7,03%
          Itraxx Financials Senior                                 92,63             -3,68%        -18,60%               -15,83%

           Marché actions                                  24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
           S&P 500                                             2 642,33               0,24%         12,39%                 5,40%
           Eurostoxx 50                                        3 126,31               1,86%          5,13%                 4,16%
             CAC 40                                            4 871,96               1,62%          5,31%                 2,99%
             Dax 30                                           11 130,18               1,94%          4,67%                 5,41%
           Nikkei 225                                         20 574,63               0,84%          2,03%                 2,80%
           MSCI Marchés Emergents (clôture -1J)                1 019,44               1,04%          6,99%                 5,57%

           Matières premières                              24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
           Pétrole (Brent, $/baril)                                61,09             -0,15%         20,33%                13,55%
           Or ($/once)                                          1 281,21             -0,84%          0,94%                -0,10%

           Marché des changes                              24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
          EUR/USD                                                   1,13             -0,75%          -0,89%               -1,42%
          USD/JPY                                                 109,64              0,35%          -0,73%               -0,05%
          EUR/GBP                                                   0,87             -1,34%          -3,53%               -3,74%
          EUR/CHF                                                   1,13             -0,51%           0,07%                0,08%

          Volatilité                                       24/01/2019 Sur 1 semaine           Sur un mois Dep. 31/12/2018
          VIX (S&P 500)                                            18,89              4,60%        -47,63%               -25,69%
          V2X (Euro Stoxx50)                                       15,56              1,00%        -23,72%               -34,80%
          MOVE (US Treasury)                                       54,18              1,38%        -17,97%               -18,63%

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Stratégie & Investissement - Lettre du 28 janvier 2019                                                                                     8
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