Symposium de Québec sur les aspects cliniques de l'infection par le VIH 22 avril 2022 - Symposium de Québec sur les aspects cliniques de ...

 
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Symposium de Québec sur les aspects cliniques de l'infection par le VIH 22 avril 2022 - Symposium de Québec sur les aspects cliniques de ...
Symposium de Québec sur les aspects
                                     cliniques de l'infection par le VIH

                                    22 avrilde2022
Symposium de Québec sur les aspects cliniques  l'infection par le VIH

                            22 avril 2022
Symposium de Québec sur les aspects cliniques de l'infection par le VIH 22 avril 2022 - Symposium de Québec sur les aspects cliniques de ...
Conflits d’intérêt
• Honoraires: Hologic, Merck et Pfizer
• Comités consultatifs:
   • Agence de la santé publique du Canada
   • INESSS
   • INSPQ

• Financement (trousses gratuites): Seegene, DiaSorin, Roche

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Symposium de Québec sur les aspects cliniques de l'infection par le VIH 22 avril 2022 - Symposium de Québec sur les aspects cliniques de ...
Objectifs d’apprentissage
1. Reconnaître l’épidémiologie québécoise des ITS en émergence:
   lymphogranulomatose vénérienne, Neisseria gonorrhoeae résistant
   aux antibiotiques et Mycoplasma genitalium
2. Proposer une prise en charge de l'urétrite et de l'orchi-épididymite
   associées à une ITS, selon les lignes directrices de l’INESSS
3. Adapter sa pratique afin de contribuer à l’effort collectif de lutte
   contre la résistance à l’azithromycine et aux céphalosporines de
   troisième génération

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https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2783-
portrait-infections-transmissibles-sexuellement-sang.pdf
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La doxycycline devrait toujours
                                            être privilégiée, particulièrement
                                            si exposition rectale.

https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/IN
ESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-
Chlamydia_gonorrhoeae.pdf
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Avantages de la doxycycline (vs. azithromycine)
1. Taux de guérison microbiologique meilleur avec doxycycline pour les
   infections rectales, et possiblement meilleur pour les infections
   urogénitales si l’adhérence est bonne
2. Permet d’épargner l’azithromycine dans un contexte d’émergence de
   résistance de N. gonorrhoeae et M. genitalium
3. Pourrait permettre de diminuer la charge bactérienne de M. genitalium
   comme première phase de traitement séquentiel
4. Antibiotique recommandé pour le traitement de la LGV (21 jours
   consécutifs)
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Ces recommandations
s’appliquent même si un test de
contrôle négatif a été obtenu à
la suite du traitement initial.

                                  https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-328-01W.pdf
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https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-328-01W.pdf
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Vignette clinique #1
• H 25 ans, né au Québec
• Depuis ~72 heures:
                                                 Pas de pollakiurie
   • Brûlement mictionnel                        Pas de douleur costovertébrale
   • Écoulement urétral                          Pas de fièvre
                                                 Pas de manipulation urologique récente
• Facteurs de risque:
   • ~ 4 partenaires depuis 6 mois
   • Relations vaginales parfois non-protégées; relations orales jamais protégées
   • Pas de consommation de drogue injectable ou inhalée; consommation
     occasionnelle d’alcool et cannabis

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Vignette clinique #1 (suite)
• Vacciné contre l’hépatite B, mais pas contre le VPH
• Allergique à la pénicilline depuis l’enfance
• Examen physique:
   • Écoulement urétral séro-purulent
   • Aspect normal des testicules et absence de douleur à la
     palpation
   • Pas de lymphadénopathie inguinale
   • Gorge normale

                                                               Crédit photo (avec autorisation):
                                                               Dr Claude Fortin
https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Syndromes.pdf
Approche syndromique: autre modification 2020

          https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Syndromes.pdf
Depuis 2018,
                                                               azithromycine 2 g PO
                                                               seule n’est plus
                                                               recommandée.

https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Syndromes.pdf
                                                                                 14
Recherche de N. gonorrhoeae par culture: essentiel à la
réalisation d’un antibiogramme
                             • Même si moins sensible que les TAAN, la culture:
                                 o doit toujours être faite chez le patient symptomatique et
                                   les contacts de cas prouvés;
                                 o est souhaitable en dépistage lorsqu’un TAAN est positif
                                   pour N. gonorrhoeae (si ne retarde pas le traitement).
                             • L’antibiogramme:
                                 o aide à la prise en charge clinique des cas;
                                 o contribue au programme de surveillance de la résistance.
Vignette clinique #1 (suite)
• Urétrite à N. gonorrhoeae

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https://www.cdc.gov/drugresistance/biggest-threats.html
Ohnishi M et al. Is Neisseria gonorrhoeae initiating a future era of untreatable gonorrhea? Detailed characterization of the first strain with high-level resistance to ceftriaxone. AAC 2011;
55:3538-45. doi: 10.1128/AAC.00325-11.
https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/flashvigie/FlashVigie_vol12_no2.pdf / Lefebvre, B et al. Ceftriaxone-Resistant Neisseria gonorrhoeae, Canada, 2017. EID 2018; 24: 381-3.
doi: 0.3201/eid2402.171756
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/70603/WHO_RHR_11.14_eng.pdf
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Brigitte Lefebvre. Sommaire des résultats d’antibiorésistance des souches de Neisseria
gonorrhoeae au Québec, LSPQ, INSPQ (rapport 2020 à paraître)
https://www.inspq.qc.ca/lspq/rapports-de-surveillance
https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Chlamydia_gonorrhoeae.pdf
Pourquoi la ceftriaxone seule?
• Études récentes n’ont pas démontré d’avantage à combiner
  l’azithromycine à la ceftriaxone pour le traitement des infections à N.
  gonorrhoeae.
• Aucune donnée recensée sur un bénéfice à combiner l’azithromycine à
  la ceftriaxone ou à la céfixime sur la prévention de l’émergence de
  résistance de N. gonorrhoeae aux céphalosporines de troisième
  génération.
• Antibiogouvernance: diminuer l’usage d’azithromycine, entre autres
  dans le contexte des infections à Mycoplasma genitalium

                 https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/INESSS_ITSS_App-Syndrome_Rapport.pdf
                 https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/INESSS_Rapport-soutien-GUO_ITSS_Chlamydia-Gonorrhee.pdf
https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2019/19-308-07W.pdf
https://www.ramq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/professionnels/
medicaments/liste-med_2021-07/annexe_h.pdf
• MADO

• Vaccination
   o Non vacciné
      contre le VPH

• Rendez-vous de
  suivi

https://msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-a-declaration-obligatoire/mado/declarer-une-mado/
https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/vaccination/protocole-d-immunisation-du-quebec-piq/
https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Chlamydia_gonorrhoeae.pdf
• Counseling ITSS
   • Incluant une discussion sur la prophylaxie pré-
     exposition

                               https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2018/18-334-02W.pdf
Vignette clinique #2
• H 25 ans
• Depuis ~72 heures:
                                                 Pas de pollakiurie
   • Brûlement mictionnel                        Pas de douleur costovertébrale
   • Écoulement urétral                          Pas de fièvre
                                                 Pas de manipulation urologique récente
   • Douleur testiculaire à gauche
• Facteurs de risque:
   • ~ 4 partenaires depuis 6 mois
   • Relations vaginales parfois non-protégées; relations orales jamais protégées

                                                                                     27
Vignette clinique #2 (suite)
• Examen physique:
  • Écoulement urétral séro-purulent
  • Érythème, œdème, tuméfaction et sensibilité à la
    palpation du testicule gauche

                                                       Crédit photo (avec autorisation):
                                                       Dr Marc Steben           28
https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Syndromes.pdf

                                                                                            29
Vignette clinique #3
• H 25 ans, né au Québec
• Brûlement mictionnel et écoulement urétral
• Résultats de TAAN CT/NG négatifs
• Absence de réponse au traitement syndromique…

                                                  31
https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Outils/Guides_ITSS/Guide_ITSS-Syndromes.pdf
T. vaginalis: plusieurs méthodes de laboratoire utilisées au
Québec

 • État frais (au chevet ou au laboratoire)
 • Peut à l’occasion être vu à la coloration de
   Gram ou de Papanicolaou
 • Culture
 • Recherche d’antigènes

 • TAAN ne fait pas (encore) partie du répertoire
   des analyses biomédicales au Québec
TAAN Trichomonas
vaginalis au Québec

                      https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Biologie_medicale/INESSS_ITSS_TAAN_Avis.pdf
T. vaginalis : traitement
       • Métronidazole 2 g, p.o., en dose unique
       • Métronidazole, 500 mg, p.o., 2 f.p.j, pendant 7 jours
       • Efficacité de 82 à 88 % pour les deux schémas thérapeutiques; elle peut atteindre
         95 % si le partenaire est traité lui aussi
       • Les partenaires devraient recevoir un traitement contre la trichomonase quel que
         soient les symptômes (il n’est pas nécessaire de les soumettre à des tests de
         dépistage de Trichomonas).

                                                                  Autres options: tinidazole et acide borique

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-
sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-
infections-transmissibles-sexuellement-26.html
Mycoplasma genitalium
• Bactérie de la classe des Mollicutes : organismes
  n’ayant pas de paroi bactérienne rigide
• Principaux genres isolés de l’humain (voies
  respiratoires ou génitales) considérés pathogènes:
   • Mycoplasma sp
       • M. pneumoniae: pneumonie (atypique) acquise en
         communauté
       • M. hominis
       • M.genitalium: syndrômes classiquement associées aux ITS   THOMAS DEERINCK, NCMIR / SCIENCE PHOTO LIBRARY

         bactériennes
   • Uréaplasma sp
       • U. urealyticum/parvum
M. génitalium:
   syndromes chez l’homme
      • M. genitalium associé fortement et
        presque uniformément a travers
        les études à l’urétrite non
        gonococcique aigue (RC: 5,5)
      • M. genitalium associé de façon
        encore plus forte avec l’urétrite
        non gonococcique non due à
        chlamydia (RC: 7,6)
      • Association forte avec l’urétrite
        persistante et récidivante malgré
        un traitement de première ligne
        dans plusieurs études
      • Association avec l’orchi-                                         Urétrite non gonococcique
        épididymite
                                                                                                      Urétrite non gonococcique
                                                                                                       et non due à chlamydia
Taylor-Robinson D et Jenses J S, Cline Micro Rev, 2011; 24 (3): 498-514
M. génitalium: syndromes chez la femme

       • M. genitalium associé a
         travers les études à la
         cervicite (RC: 1.7 à 2.2)
       • M. genitalium également
         associé avec l’atteinte
         inflammatoire pelvienne (AIP)
         aigue (RC: 2.1) et subclinique
         (RC: 2.4)
       • M. genitalium détecté dans
         des biopsies de l’endomètre
         de femmes ayant des                                                          Cervicite
         échatillons de col positif et
         ayant un tableau clinique
         d’AIP.
                                                                               Atteinte inflammatoire pelvienne

Taylor-Robinson D et Jenses J S, Clin Micro Rev, 2011; 24 (3): 498-514
Wiesenfield H.C et Manhart L.E, J Infect Dis, 2017; 216 (Suppl 2): S389-S395
Lusk et al. Sex Trans Dis, 2011; 87: 107-109
Syndromes associés à M. genitalium
Syndrome                 Particularités                      Lien de causalité: niveau d’évidence
Urétrite                 Urétrite aigue                      Établi: ~20% des étiologies lorsque CT-/NG-
                         Urétrite persistante/récidivante
Cervicite                Cervicite aigue                     Établi
                         Cervicite
                         persistante/récidivante
Atteinte inflammatoire   Complications associées             Établi: impliqué dans ~5-15% des AIP
pelvienne (AIP)          (par ex. infertilité)
Orchi-épididymite et                                         Possible
prostatite
Rectite                                                      Données insuffisantes (prévalence élevé chez
                                                             HARSAH asymptomatiques)
Pharyngite                                                   Données insuffisantes

                                                            Adapté d’une présentation de Claude Fortin
                                                            Gnadadurai R & Fifer H, Microbiol rev 2020; 166: 21-9
https://www.cdc.gov/drugresistance/biggest-
threats.html
Épidémiologie des infections à M. genitalium
            • N’est pas une maladie à déclaration obligatoire
            • Prévalence mondiale: ~1.3%
                    • Femmes enceintes: 0.9%; HARSAH: 3.2%; travailleuses du sexe: 15.9%
            • Personnes consultant dans des cliniques ITS
                    • Paris (asymptomatiques = 87%):
                            • Consultation ITS « de routine »: 7%
                            • PVVIH: 16%
                            • Utilisateurs de prophylaxie pré-exposition: 25%
                    • Toronto et Alberta:
                            • Hommes: 4,5-5,3%
                            • Femmes: 3,2-7,2%

Baumann L et al. Prevalence of Mycoplasma genitalium in different population groups: systematic review and meta-analysis. STI 2018; 94: 255-62. doi: 10.1136/sextrans-2017-053384
Brin C et al. Clinical, epidemiological and therapeutic characteristics of Mycoplasma genitalium infection in a French STI center. Infect Dis Now 2021 (sous presse). doi.org/10.1016/j.idnow.2021.09.003
Gesink D et al. Mycoplasma genitalium in Toronto, Ont. Canadian Family Physician 2016; 62: e96-e101
Gratrix J et al. Prevalence and antibiotic resistance of Mycoplasma genitalium among STI clinic attendees in Western Canada: a cross-sectional analysis. BMJ Open 2017; 7: e016300. doi: 10.1136/bmjopen-
2017-016300
• Engage: cohorte d’hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des
  hommes (gbHARSAH), y compris les hommes trans gais/bi/queer, sexuellement actifs vivant au
  Canada
• Recrutement basé sur le principe de “Respondent-Driven Sampling” (RDS)

• Questionnaires et prélèvements biologiques pour la detection d’ITSS
• Sous-étude à Montréal chez les participants de novembre 2018 à novembre 2019
    • Échantillons pharyngés, rectaux et urinaires analysés pour CT/NG (cobas 4800, Roche), puis avec la trousse
      Allplex™ CT/NG/MG/TV Assay (Seegene)

                                               https://www.engage-men.ca/fr/
                                               https://sti.bmj.com/content/97/Suppl_1
Abstracts for the STI & HIV World Congress, July 14–17 2021.
Sexually Transmitted Infections 2021; 97 (Suppl 1)
Diagnostic par TAAN: indications

                                                                                          Indiquer sur la requête:
                                                                                               -Le diagnostic
                                                                                        -Le résultat du TAAN CT/NG

                   https://www.inspq.qc.ca/espace-itss/guides-de-pratique-pour-les-analyses-de-laboratoire-en-lien-avec-les-itss-1
                   Date de publication: 13 juillet 2018 (travaux du CALI)
https://www.inspq.qc.ca/espace-itss/guides-de-pratique-pour-les-analyses-de-laboratoire-en-lien-avec-les-itss-1
Date de publication: 13 juillet 2018 (travaux du CALI)
https://www.inspq.qc.ca/espace-itss/guides-de-pratique-pour-les-analyses-de-laboratoire-en-lien-avec-les-itss-1
Date de publication: 13 juillet 2018 (travaux du CALI)
https://www.chusj.org/Labotest/Accueil/Analyses.aspx?IdAnalyse=20105
M. genitalium: résistance
         • Peu de données au Canada
         • Recherche de résistance effectuée par analyses génétiques (LNM): envoi
           systématique de tous les échantillons positifs
         • Fréquence de mutations associées à l’antibiorésistance:
                 • Personnes consultant dans des cliniques ITS à Toronto et en Alberta:
                        o Azithromycine: 58%
                        o Moxifloxacine: 20% (Toronto) et 8% (Alberta)
                 • Analyses effectuées sur des échantillons soumis pour TAAN CT/NG en Saskatchewan:
                        o Azithromycine: 64%
                        o Moxifloxacine: 11%

LNM: Laboratoire national de microbiologie https://cnphi.canada.ca/gts/reference-diagnostic-test/12662
Gesink D et al. Mycoplasma genitalium in Toronto, Ont. Canadian Family Physician 2016; 62: e96-e101
Gratrix J et al. Prevalence and antibiotic resistance of Mycoplasma genitalium among STI clinic attendees in Western Canada: a cross-sectional analysis. BMJ Open 2017; 7: e016300. doi:
10.1136/bmjopen-2017-016300
Nidhi R. Parmar NR et al. High prevalence of macrolide and fluoroquinolone resistance–mediating mutations in Mycoplasma genitalium–positive srine specimens from Saskatchewan. STD
2021; 48: 680-4. 10.1097/OLQ.0000000000001402
« On estime que l’azithromycine 1g en dose unique
        sélectionne la résistance chez 12% des patients
        infectés par M. genitalium. »

Courtoisie : Jørgen Skov Jensen, conférence ISSTDR, juillet 2021
84%

                                      33%
                                      HARSAH en Autralie (2016-17):
                                      13%

Abstracts for the STI & HIV World Congress, July 14–17 2021. STI 2021; 97
(Suppl 1)
Chua et al. Prevalence of Mycoplasma genitalium fluoroquinolone-resistance
markers, and dual-class-resistance markers, in asymptomatic men who have
sex with men.J Med Micro 2021; 70: 001429
M. genitalium au Québec
• Avril 2018-mars 2020 (2 ans)
   • ~107 spécimens par mois
   • Résultats positifs: 259/2562 (10%)
• Mutations associées à la résistance (2018-2021, sans exclusion des
  doublons)
   • Azithromycine (ARNr 23S): 410/480 (85%)
   • Moxifloxacine (gyrA ou parC): 122/455 (27%)
   • Azithromycine ET moxifloxacine: 108/455 (24%)

                                  Sources:
                                  Fabien Rallu, CHU HSJ, communication personnelle, juin 2020
                                  Brigitte Lefebvre, LSPQ, communication personnelle, avril 2022
                                  https://www.chusj.org/Labotest/Accueil/Analyses.aspx?IdAnalyse=20105
Prise en charge: lignes directrices
           canadiennes actuelles
           • Uréthrite/cervicite chez les gens n’ayant pas reçu
             d’azithromycine au préalable:
              • Azithromycine 500 mg, suivi de 250 mg PO x 4 jours
           • Si suspicion d’échec ou si résistance confirmée:
              • Moxifloxacine 400mg PO DIE x 7 jours

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-
transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-infections-transmissibles-sexuellement-49.html
• Si persistance ou récidive des
  symptômes
• > 3 semaines après la fin du
  traitement

                         https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Medicaments/Guide_ITSS_Mycoplasma_genitalium.pdf
La doxycycline 100mg po bid x 7 jours est efficace dans 30-40% des cas.
Cet antibiotique diminurait la charge bactérienne de M. genitalium : le traitement séquentiel avec
          doxycycline suivi d’azithromycine ou de moxifloxacine a été démontré efficace
                                                                Durukan D. et al, Clin Infect Dis, 2020: 71: 1461-1468
http://www.sti.guidelines.org.au/sexually-transmissible-infections/mycoplasma-genitalium#special-treatment-situations
                                                                                      https://www.bashh.org/guidelines
                                                           https://www.cdc.gov/std/treatment-guidelines/chlamydia.htm
Mise à jour du GUO de l’INESSS à venir
Mise à jour du GUO de l’INESSS à venir
Les autres options sont très limitées…
• Pristinamycine (PAS/Sanofi)
   • 1 g PO QID x 10 jours (Australie, 2012-14, n=114):
     succès ~75% si résistance à l’azithromycine
   • Sécuritaire en grossesse
• Autres à venir?
   •   Lefamulin
   •   Gepotidacin
   •   Zoliflodacin
   •   Sitafloxacine

                         Read T et al. Use of pristinamycin for macrolide-resistant Mycoplasma
                         genitalium infection. EID 2018; 24: 328-335.
                         doi.org/10.3201/eid2402.170902
Que pouvons-nous faire?
     • Ne pas rechercher M. genitalium chez les personnes asymptomatiques
          • Particulièrement chez les HARSAH:
              • La contribution de M. genitalium aux séquelles possibles est imprécise
               • Le traitement risque d’exacerber le problème d’antiobiorésistance.
          • Éviter les TAAN multiplexes incluant M. genitalium lorsqu’une recherche de CT/NG
            est demandée
     • Limiter l’usage de l’azithromycine, particulièrement l’unidose 1 g
          • Doxycycline est le traitement privilégié de l’urétrite et de la cervicite
     • Obtenir la possibilité de procéder à la thérapie guidée par la sensibilité
       (détection de mutations dans un délai rapide)

Les recommandations d’utilisation à l’échelle provinciale vont changer sous peu

                                                    Inspiré de Jørgen Skov Jensen, conférence ISSTDR, juillet 2021
Messages clés
1. Le traitement privilégié des infections à C. trachomatis est la
   doxycycline 100 mg PO BID x 7 jours dans tous les cas, sauf si
   problème anticipé d’adhésion au traitement.
2. Environ 25% des souches de N. gonorrhoeae isolées au Québec
   sont résistantes à l’azithromycine.
3. Un prélèvement pour culture de N. gonorrhoeae (en plus d’un
   prélèvement pour TAAN) est indiqué
      • en présence de symptômes
      • lors de contact avec un cas confirmé d’infection
      • lorsque le résultat par TAAN est positif (si cela ne retarde pas le
        traitement)
Messages clés (suite)
4. Le traitement syndromique recommandé pour la cervicite et
   l’urétrite est: ceftriaxone 250 mg IM en dose unique ET doxycycline
   100 mg PO BID x 7 jours.
5. Lorsque l’azithromycine est utilisée en combinaison avec la
   ceftriaxone, une dose de 2 g doit être utilisée.
Messages clés (suite)
6.   M. genitalium étant associé à l’urétrite, la cervicite et à l’AIP, il importe
     de rechercher cette bactérie par TAAN lorsque les symptômes ne
     répondent pas au traitement syndromique et que la recherche de N.
     gonorrhoeae et C. trachomatis est négative.
       • Il ne faut toutefois pas rechercher M. genitalium chez les personnes
         asymptomatiques.
7.   La moxifloxacine fait maintenant partie de la liste de gratuité des
     antibiotiques pour le traitement des ITSS (codes K, L et M)
8.   La résistance de M. genitalium envers l’azithromycine et la moxifloxacine
     est extrêmement préoccupante:
       • Un traitement séquentiel en commençant avec la doxycycline est maintenant recommandé
       • Il faut éviter de rechercher (et traiter) M. genitalium chez les personnes asymptomatique
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