SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ ALGER BENYOUCEF BENKHEDA UNIVERSITE DE TIZI OUZOU MOULOUD MAMMERI FACVLTE DE MEDECINE D’ALGER FACVLTE DE MEDECINE DE TIZI OUZOU POST- GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT SYNDROMES CORTICAUX Professeur Elias ATTAL ANNE UNIVERSITAIRE 2019- 2020 1
J’adresse avec beaucoup d’émotion tous mes remerciements au Professeur Smail Daoudi . Il m’ a apporté avec son soutien , son énergie communicative, ses solutions miraculeuses à chaque Instant , la force nécessaire pour réaliser mon travail. Elias 2
I. Introduction Le cortex cérébral est en majorité constitué de néocortex qui est le plus récent au plan phylogénétique . Ses lésions vont différer dans leur manifestations en comparaison avec l’ atteinte des niveaux plus anciens. De fait , la plasticité des hémisphères , médiées par la un plus grand nombre de neurones et de synapses et de neurotransmetteurs , fait que les déficits seront moins prononcés pour des lésions ayant un volume identique au niveau du tronc cérébral ou de la moelle , particulièrement pour des troubles moteurs ou sensitifs. Au cours d’ une atteinte hémisphérique ,le patient est souvent inconscient de son déficit ( anosognosie ) en particulier lorsqu’ il ya atteinte de fonctions Multimodales ( aphasie , apraxie , agnosie). En revanche , lorsqu’e l’ atteinte intéresse le cortex somesthésique primaire , L’ étendue et la qualité du déficit sensitif sont moins précis que lorsque l’ atteinte concerne un nerf sensitif. Il faut remarquer que la même fonction peut être représentée au niveau de différentes aires du cortex ou même de l’ hémisphère controlatéral.De plus , dans le domaine de l’ aphasie , une fonction perdue ne signifie pas pour autant qu’ elle a une localisation précise. En raison de la multiplicité des réseaux synaptiques , le cortex cérébral et Surtout associatif est plus vulnérable aux désordres métaboliques ( confusion) 4
Les signes caractéristiques d’ une lésion corticale sont : a) les crises d’ épilepsie b) des déficits multimodaux sensori- moteurs : aphasie , apraxie, agnosie. Lorsqu’ il s’ agit d’analyser un déficit moteur d’ origine hémisphérique , il importe de s’assurer de 3 paramètres essentiels : l’ état de vigilance et attentionnel, et lorsqu’ il existe un trouble du langage de connaître la latéralité . 5
II. Le cortex cérébral • il y 3 façons d’étudier le cortex cérébral : ≈ selon l’ anatomie structurelle (scissures lobes ) , la fonction ( neurosciences) et la cytoarchitecture. (52 aires de Brodmann). • comment repérer les lobes ? ≈ sillons : central , latéral , pariéto- occipital , cingulaire , subpariétal , sublatéral . 6
Ces scissures délimitent 5 lobes : 1.Frontal : sillons latéral , central et cingulaire. 2. Pariétal : sillons pariéto- occipital ,latéral , central et sub-pariétal. 3.Temporal : sillon latéral et ligne imaginaire pariéto- occipitale et collatéral. 4.Occipital : sillon pariéto- occipital et ligne imaginaire pariéto- occipitale . 5. Insula : 5è lobe , en profondeur du sillon latéral . 7
Lobe frontal (1): ■ 3 sillons verticaux 1. précentral 2. central 3.post – central ■ 3 sillons horizontaux 1. frontal supérieur 2.frontal inferieur 3. latéral ou sylvius. FACE LATERALE 8
Ces scissures délimitent des gyri : • F1 ( frontal sup ) • F2 ( frontal moy) • F3 ( frontal inf) contient 3 portions : 1. orbitaire 2 triangulaire 3. operculaire ( recouvre l’ insula ) • Gyrus précentral ( cortex moteur Iaire ) 9
Repérage du sillon central (T.Naidich , 1995) SILLONS a.Frontal sup +C‘ b.Frontal inf +C d. Scissure centrale S. Sylvius ou fissure latérale. 10
♦ 2 Manières de repérer le sillon central ( FC) : 1) lecture sur la face supérieure des rameaux précentraux • sur une coupe sagittale , on cible le long du sillon frontal inférieur , son rameau : C. • sur une coupe horizontale , en parallèle au sillon interhémisphérique on reconnait les rameaux du du sillon frontal supérieur, :C‘ la confluence des 2 rameaux ■ Gyrus frontal inférieur individualise le sillon précentral qui 3 portions : est invariable , et le prochain sillon 1 .op : operculaire en postérieur , se situe le sillon 2 .triangulaire Central. 3. orbitaire 1+2 = aire de Broca 11
Scissure centrale : Signe de l’ oméga inversé ( de part et d’ autre , représentation motrice et somato- sensitive de la main : homunculus) IRM , coupe axiale 12
2) Lecture sur la face médiale •en coupe sagittale , on va suivre le contour du corps calleux , c’ est le gyrus cingulaire , et à l’ aplomb de la terminaison du splénium du corps calleux , il ya une bande de substance blanche appelée pars marginale; un coup d’ ongle avant se situe le sillon central. 13
Gyrus précentral ou frontale ascendante ○ représente l’ aire motrice primaire (M1) ○ La surface du cortex n’ est pas proportionnelle à la partie du corps à laquelle est allouée , mais à la complexité des mouvements que celle- ci peut effectuer. Les surfaces occupées par la main et surtout le pouce sont disproportionnées par rapport aux jambes qui sont grêles. ↓ Penfield (1937) HOMONCULE MOTEUR ↓ Hyder (1995) 14
Lobe frontal (2) : face interne Circonvolutions 2 sillons : 1.Lobule para central ( moteur) 1.Cingulaire 2. F1 médiale 2.Repère encoche de rolando 3. Pôle frontal 4. Gyri orbitaux 15
Lobe frontal (3) : face inférieure ■ sillons : a) olfactif b) longitudinal ( entre les 2 hémisphères) c) orbitaire ■ gyri : a) droit ( bulbe et tractus olfactif ). b) orbitaire 16
CORTEX PREFONTAL Intérêt pour l’ étude neuropsychologique : 1) Cortex dorso- latéral 2) Cortex ventro- latéral 3) Cortex orbito- frontal 4) Aire 8:( FEF) ou oculo-céphalogyre 17
Lobe pariétal (1) a ) 2 Sillons : 1. post – central 2. intra- pariétal b) Circonvolutions : ■ gyrus post – central ( cx somato- sensitif primaire ). ■lobule pariétal supérieur ■ lobule pariétal inférieur 1. Gyrus supra- marginal 2. Gyrus angulaire FACE LATERALE 18
Gyrus post – central (aire somesthésique primaire ) :S1 Homoncule sensitif 19
Lobe Parietal (2) : face interne ☺ il est minuscule sur sa face interne . ■ Sillons : 1. rolando :▼ 2.marginal ■ Gyri : 1. post- central 2. précunéus 20
■ Sillons Temporal : sup , inf . LOBE TEMPORAL (1) ■ Gyri 1. GTS ou T1. a) région post : Planum temporale + + à gauche.( aire de Wernicke ) b) en profondeur de sylvius : gyrus de Heschl.( aire auditive primaire : tonotopie) 2.GT moy ou T2 syntaxe ( compréhension) 3. GTI ou T3 FACE LATERALE ≈ mémoire épisod et visages (gyrus fusiforme ) 21
■ gyrus fusiforme LOBE TEMPORAL (2) ■gyrus para-hippocampique : 1.médial au gyrus occipito- temporal. 2.se recourbe en haut et en AR pour former l’ uncus , en son sein se trouve l’ amygdale qui est un noyau sous- cortical : émotions+++ : peur , agressivité. ■ en profondeur se trouve la formation hippocampique : a) hippocampe b) gyrus denté c) subiculum : rôle dans la mémoire et épilepsie. FACE INFERIEURE 22
1.Hippocampe 4 champs : CA1,2,3,4 2.Gyrus denté(GD) 3.En forme de roulé avec à ‘ intérieur le GD en guise de confiture. 23
On observe les cornes d’ Ammon après résection des noyaux gris et du thalamus. 24
HOMUNCULUS INVERSE 25
Lobe limbique ( face interne ) Comporte : 1.Gyrus cingulaire ant : jusqu’ à la scissure Rolando 2.Gyrus cingulaire post 3.Gyrus parahippocampique ( UNCUS) . Le gyrus para hippocampique fait partie du lobe temporal pour ceux qui considèrent qu’ il y a 5 lobes. 26
■ Aires visuelles LOBE OCCIPITAL 1. Primaires : V1 2. Secondaires : V2, V3… ■ Scissure Calcarine sépare le lobe occipital en 2 : 1/2 champ visuel sup : en dessous du sillon … ■ Voies 1) Dorsale ou du « où » emprunte V5 ou médio- temporale et cx pariétal post 2) Ventrale ou du « quoi » emprunte V4 et cx temporal inférieur. 27
LOBE OCCIPITAL (2) 1) Cunéus 2) Gyrus lingual FACE INTERNE 28
LOBE INSULAIRE (1) ○ au fond du sillon latéral ○ recouvert par les ○ 5 Gyri insulaires : opercules frontal , 3 courts et 2 longs pariétal et temporal) 29
INSULA (2): configuration 1.Sillon central ( Sc) : a la même orientation que la sillon latéral. 2.Sillon péri – insulaire : en rouge sépare l’ insula du reste de l’ hémisphère 3. Gyri : ia : accessoire ,ca : courts ant , cp , courts post…. 30
INSULA ( 3) : fonctions ■ les composantes sensorielles , affectives et cognitives de la douleur y sont intégrées. ■ cortex gustatif primaire est situé dans l’ insula. ■ contient des neurones miroirs impliqués dans l’ empathie ■ est impliquée dans la régulation parasympathique cardiaque. 31
III. Syndrome frontal on distingue , selon l’ organisation anatomo- fonctionnelle , différents phénotypes cliniques : A.Gyrus précentral ( aire 4) : homonculus moteur( somatotopie). 1. aire de la face a) apraxie de la parole ( lésion gauche) : dans sa forme pure. • praxies bucco- linguo- faciale normales •trouble phonético- motorisé ( phonologie intacte) • pauses entre syllabes • prosodie ↓ • erreurs sur les « consonnes » variables ≠ dysarthries (ctes). b) dysarthrie : spastique ( sténose phonatoire ) c) dysphagie déficit du temps buccal et pharyngé( atteinte ddc de l’ opercule ) 2.aire de la main • faiblesse CL de la main, des mouvements fins , maladresse , spasticité (pronation ) 3.aire du membre inférieur ( lobule paracentral) • faiblesse CL membre inférieur • incontinence urinaire. 32
B.Prémoteur : aire 6(architectonique) + connexions 1. Pré-moteur latéral a) ventral (F5) • 2 populations de neurones visuo- moteurs ( visuo- sensoriels) : ≈ neurones miroirs : déchargent à la vue d’ un geste orienté vers un but. ≈ canoniques : s’ activent à la vue d’ un objet saisissable (3D) ; la préhension d’ un objet ( transport puis saisie) implique de faire le lien entre les propriétés physique de l’ objet et l’ action à accomplir. C’ est l’ interaction entre le sillon intra-pariétal et le cortex ventral pré-moteur pour la saisie ( le versant dorsal (F2) pour le transport). ○lésion Vpm entraine un déficit de la saisie de l’ objet en l’ absence de déficit moteur. •contient la pars opercularis ( BA 44) et BA45 ( pars triangularis) du gyrus frontal inferieur (IFG). ○ aphasie motrice ( à gauche). b) dorsal (F2) •aire d’ Exner ( GMFA ou graphemic frontal area) : agraphie pure 33
2. prémoteur médial ≈ aire motrice supplémentaire • reçoit les signaux proprioceptifs concernant la position des membres : séquence d’ actions internalisées qui ne demandent pas d’ effort important du contrôle de l’ environnement ( jouer un instrument de musique). • somatotopie antéro- postérieure : ( face…) • connexion avec GFI ( pars opercularis). • activité ↓ parkinson. ○ syndrome : akinésie , hyporéfexie ou aréflexie , tonus normal qui est transitoire mais persistance d’ un trouble de la coordination bimanuelle ○crises AMS: arrêt de la parole , pallilalie ,adversion conjuguée de la tête et des yeux, manifestations posturales complexes avec abduction, rotation externe et flexion du membre supérieur CL et extension du membre inférieur CL. ≈ SEF (supplementary eye field ) • permet la séquence des saccades • capte la salience des évènements ○retentissement clinique non perceptible. 34
≈FEF (frontal eye field) • désengagement de la fixation ■ PEF ( pariétal) • saccades volontaires. • située dans le sillon ○ lésion aigue : déviation ipsilatérale des yeux intrapariétal, au dessus à la lésion et ↓ saccades CL. du GA et GSM. ○ crise épileptique : déviation CL à la lésion. • désengagement de la fixation •saccades provoquées (réflexives) par objet surgit dans environnement • attention contrôlée par lobule pariétal supérieur. •mvts de poursuite ■ DLPF ( dorso- lat) • anti-saccades ( distractibilité ) Aires corticales impliquées dans les saccades. (C.Pierrot –Deseilligny, brain , 2003) 35
C. Préfrontal mésial ( F1 , gyrus cingulaire ) 1. grasping –reflex , sucking reflex (→ 0 à l’ âge de 6 mois). 2.signe de la main étrangère : surtout compulsive et associée à un grasping – reflexe .elle est différente de la forme calleuse qui se manifeste par une activité exploratoire. 3. aphasie transcorticale motrice ( déconnexion de l’ aire motrice supplémentaire de Broca ) : manque à l’ incitation au langage , répétition conservée. 4. apraxie idéomotrice bilatérale. 5. mutisme akinétique 6.incontinence urinaire : hyperactivité du détrusor et perte de la sensation du besoin d’ uriner ( gyrus cingulaire antérieur désactivé en situation normale , atténue la plénitude et le besoin d’ uriner : inhibition des informations sensitives d’ origine vésicale). 7. apraxie de la marche : l’ initiation est déficitaire , les pieds sont collés au sol ( marche magnétique .lors de la position assise , les mouvements mimés de marcher sont normalement effectués. 8.Anosognosie ( portion ventro- mésiale) 36
D.Préfrontal dorso- latéral. en lien avec les structures motrices. • apathie. • indifférence. • persévérations • impersistence ( déficit du maintien de 2 actions concomitantes) • prises de décision déficitaires ( rationalité↓ ) ► test évaluant la flexibilité ♦ TMTB ►échelle DAPHNE explorant l’ apathie. 37
E. Préfrontal inférieur ( orbito- frontal) en lien avec le système limbique 1.désinhibition 2.impulsivité ( profil pseudo- psychopathique) 3.labilité émotionnelle (euphorie , moria ..) 4.perte du jugement 5. dépendence environnementale ( à la vue d’ un lit , il s’ étend ; à la vue d’ une bouteille d’ eau , il va boire …) 6.apraxie de la parole 7. les émotions véhiculées par la voix sont catégorisées dans le cortex orbito- frontal 8. prise de décision pathologique ( atteinte des circuits de la récompense , noyau accumbens , cas de Phinéas Cage). ► tests évaluant l’ inhibition : ♦ Stroop ♦ go /no-go ♦ Hayling 38
F. Préfrontal ventro- latéral 1.comportement dirigé ver un but ( prise de décision) ↓ : rationalité économique ( vs : dépenses..) 2. réorientation brutale de l’ attention dans l’ environnement inhibition d’ un acte moteur : stopper brusquement lors de la marche… ► tests évaluant la prise de décision ♦ test des 6 éléments. ♦ test du jeu de pocker ►Etiologies électives du lobe frontal 1) infarctus de l’ artère cérébrale antérieure ,( mais aussi artère de Heubner. 2) hydrocéphalie chronique de l’ adulte ( HPN) 3) syphillis : démence fronto- temporale 4) DLFT : démences fronto- temporales dégénératives et génétiques. 5) HIV. 6)Démence vasculaire ( lacunes) 7) Post- traumatique ( contre- coup) 8) épilepsie frontal : seuil épileptogène ↓ ( hypoxie néonatale , oligodendrogliome , DNET) 39
IV.Syndrome temporal. A.Région inféro- médiane.( amygdale et hippocampe) 1.amnésie des faits récents ○ test évaluant la mémoire épisodique : RL-RI/16 B. Pôle temporal antérieur 1. syndrome de Kluver et Bucy. a. agnosie visuelle b. exploration des objets avec la bouche. c.hypersexualité d.non reconnaissance de la peur ( amygdale : rôle dans le système d’ alerte ). C.Latéral et inférieur 1.hémisphère dominant a.aphasie transorticale sensorielle ( écholalie) b.aphasie anomique ( reconnaissance et appariements normaux) 2.hémisphère non dominant • perte de la reconnaissance faciale des émotions. 40
D.Latéral et supérieur 1.hémisphère dominant a. surdité verbale pure. ( ne décode pas le langage , les sons sont perçus normalement. b. aphasie sensorielle ( Wernicke) 2.hémisphère non dominant a. amusie b.aprosodie ( perte de la mélodie du langage ). 3.Lésions bilatérales a.agnosies auditives. 4.quadranopsie supérieure CL E. Non localisatrices : 1.hallucinations auditives. 2.hallucinations visuelles complexes 41
3.Lésions bilatérales a.agnosies auditives. 4.quadranopsie supérieure CL E. Non localisatrices : 1.hallucinations auditives. 2.hallucinations visuelles complexes F. Pathologie épileptique ( principalement la région inféro- médiale , cad le cortex hippocampique). a) manifestations interictales : 1. perte de la reconnaissance des émotions faciales ( peur , joie..) en lien avec l’ amygdale. 2. hyperreligiosité 3. hypergraphie 4. idéation paranoide 5. hyposexualité. b) lésions gauches • paranoide c) lésions droites •déni •distorsions des émotions ( tristesse , élation). 42
b) Manifestations ictales 1.Hallucinations gustatives et olfactives ( amygdale) 2.Illusions visuelles ( déjà vu..) 3.Hallucinations expérientielles ( déjà vécu ) 4.Automatismes oro- alimentaires : mâchonnement ( amygdale). F.Etiologies 1.Maladie d’ Alzheimer 2. Encéphalite herpétique 3.Démence à corps de Lewy 4. Tumorale 5.Anoxie ( face interne). 6.Avc 7.épilepsie. 43
V. Syndrome pariétal A. Cortex pariétal antérieur (gyrus post- central + lobule paracentral) 1. Cortex somato- sensitif primaire : S1 située dans le gyrus post –central (face latérale) et paracentral (face interne). a. Astéréognosie : perte controlatérale de la perception de la forme , la taille la texture et le poids des objets par la palpation : objet non identifié en dehors de la vue. b. Sensibilité douloureuse ( à la piqûre) est moins perçue dans les lésions pariétales CL ( avc). c. Le déficit de la sensibilité tactile est localisé surtout au niveau des portions distales car elles ont une représentation plus importante au niveau de l’ homuncule sensitif. d. la sensibilité vibratoire est rarement touchée. e. discrimination sensitive de la distance entre 2 points de stimulation altérée. Elle varie selon les différentes parties du corps : 1mm ( bout de la langue) , 2 à 3 mm (lèvres) 2 à 4mm ( pulpe des doigts ), 4 à 6mm ( dos des doigts) , 8à 12 mm (paume des mains) ,20à 30mm( dos) , 42 mm ( cuisses ) , 30 à40 ( dos du pied) . f. agraphesthésie. : incapacité d’ identifier des lettres et des chiffres tracées sur la peau. g.extinction sensitive : il existe à l’ état normal une compétition entre les aires S1, S2 de chaque côté. en cas de lésion pariétale droite , la stimulation simultanée bilatérale des mains est perçue uniquement à droite , alors que la stimulation séparée des 2 mains est perçue. 44
2. Operculum pariétal + aire somesthésique secondaire S2 • lieu d’ encodage de la sensibilité thermique. • lien avec l’insula. • déficit sensitif pseudo- thalamique - sensibilité élémentaires atteintes ( tact, algésique, thermique , vibratoire). - topographie facio- brachio- crural. 45
B.Cortex pariétal postérieur. 1. Région mésiale ( précunéus ) 1.1. aphasie transcorticale sensorielle (répétition normale , écholalie). 2.Région latérale : lobule pariétal supérieur et inférieur ( GSM+GA ) 2.1. hémisphère dominant. 2.1.1 .apraxie ( gestuelle surtout) a) l’ apraxie gestuelle est un trouble de la réalisation des gestes chez des sujets qui ne présentent pas de déficit sensorimoteur, de trouble de la compréhension ni de détérioration mentale importante. les classiques apraxies idéomotrices et idéatoires se sont appuyées sur le le type de geste perturbé. les troubles de la réalisation des pantomimes , des gestes symboliques et de l’ imitation définissent l’ apraxie idéomotrice et les troubles de l’ utilisation sérielle des objets , l’ apraxie idéatoire. mais cette classification n’ apporte rein sur la compréhension des troubles praxiques. le modèle cognitiviste fait référence à 2 niveaux distincts ( Rothi, 1991): - un niveau conceptuel : connaissance sémantique sur les objets , leur utilisation , les gestes et la séquence d’ utilisation. - un niveau de production permet la mise en route du ou des programmes moteurs d’ action. la dissociation automatico- volontaire ferait qu’ elle peut être sans conséquence dans la vie quotidienne.. 46
1.Versant concept ( réception ) 2.Versant production( exécution) 3.Voie directe pour les gestes sans signification 4.Lexique : contient les formules motrices ou représentations visuo- kinesthésiques. - d’ entrée ( compréhension) : à partir d’ un mouvement fait le lien avec une représentation stockée en mémoire. -sortie ( lien entre connaissance sémantique et représentation de mouvement. Modèle de Rothi, 1991 47
L’ apraxie de production entraine des difficultés pour la réalisation du geste. Bien que les patients reconnaissent les objets , leur fonctions, les gestes symboliques ou les pantomimes et qu’ il va pouvoir sélectionner le geste , organiser les séquences mais il ne pourra pas le mener de manière effective : on va observer une anomalie d’ adaptation spatio- temporelle du geste à la situation , difficulté d’ orientation des différentes parties du corps ou prendre correctement un objet ( se servir d’ un tournevis : rotation du bras au niveau de l’ épaule au lieu du coude ). Dans l’apraxie de conception , le patient ne peut accéder aux connaissances sémantiques et aux informations stockée dans le lexique d’ action.ils sont incapables d’ élaborer le geste à la situation.ils ne savent pas ce qu’il s doivent faire. On observe des aberrations dans la réalisation ou le choix des objets à utiliser , des persévérations.ces patients présentent des difficultés à accéder à la compréhension des gestes symboliques et des pantomimes. b) la localisation de l’ apraxie idéomotrice est en quelque sorte une vision en miroir de du syndrome d’ héminégligence et fait intervenir les régions pariétales inférieures ( représentation spatio- temporelle) ,temporale moyenne gauche ( stock sémantique) et prémotrice ( planification ). 48
■ SMG( gyrus supramarginalis connaissances mécaniques ■ GTM ( gyrus temporal moyen) connaissances sémantiques ■ IPSa ( sillon intraparietal ) système de production Réseau cérébral impliqué dans l’ utilisation d’ objets (Orban , Caruana.2014) 49
Batterie d’ évaluation brève des praxies idéomotrices F.Mahieux- Laurent , 2009 1. Gestes symboliques 2. Mimes d’ action montrez- moi comment vous faites avec montrez- moi le geste que vous la main ( le doigt..) pour : faites pour : - faire un salut militaire - planter un clou avec un marteau -demander le silence ( chut..) - déchirer une feuille de papier en deux. -comment ça sent mauvais - allumer une allumette -dire que quelqu’un est fou - peignez- vous les cheveux avec -envoyer un baiser un peigne. score : 0/1. score : 0/1. 50
2.Gestes abstraits : praxies réflexives 1.paume de la main droite sur la joue droite 2. dos de la main droite sur la joue gauche 3.paume de la main gauche sur la joue gauche 4.dos de la main gauche sur la joue droite 5.main droite à plat sur la table , gauche faisant les cornes II-V. 6.losange II-III 7. anneau 8.papillon. Cotation :0/1. ☺ gestes intransitifs : ne font pas appel à une action sur un objet ○ sans valeur sémantique ou réflexifs. ○ avec valeur sémantique - mimes d’ action -symboliques ☺ gestes transitifs : action sur objet - pantomimes ( présence de l’ objet) 51
52
Apraxie conceptuelle 53
2.1.2.agnosie digitale. - incapacité à identifier , nommer , orienter individuellement les doigts de chaque main et sur celle d’ autrui. - épreuve yeux fermés : bouger le doigt qui a été touché. 2.1.3.acalculie c’ est la perte de la capacité à reconnaitre ou former des chiffres et des symboles arithmétiques soit à effectuer des calculs mathématiques élémentaires ( addition , soustracrtion , multiplication..). a) concepts numériques. l’ enfant de 6 à 7 mois dispose d’outils rudimentaires de quantification ( subitisation ) pour de petites quantités (1à 3) sans compter. il existe : un code verbal qui contient les primitives lexicales ( unités : un , deux….neuf / particuliers : onze…seize / dizaines : dix ….soixante /opérateurs : cent mille . millions . milliards). un code visuel arabe : 10 chiffres arabes. une règle ordinale des nombres : du plus petit au plus grand. un transcodage : verbal- visuel alternatif. ainsi , la quantité « 3008 » correspond au mot nombre « trois mille huit » qui contient 3 primitives lexicales. les faits arithmétiques sont les tables de multiplications et d’ addition qui font partie des connaissances sémantiques ( la soustraction dépend du calculateur arabe). b) réseau frontal exact et réseau pariétal approximatif 54
○ pour le calcul approximatif , les sillon intra-pariétaux droit et gauche sont activés ainsi que d’ autres aires faisant partie de la voie dorsale . ○ lors du calcul exact , un vaste réseau incluant l’ aire de Broca et les aires frontales inférieures gauches sont activées. c) Aspect fonctionnel : triple code de Dehaene ( 1992). le nombre a 3 représentations : Ce modèle distingue pour le nombre arabe « 63 » : ○ une forme visuelle séquence ○une représentation verbale : dizaines unités ○ une représentation analogique sur une ligne numérique interne qui permet de concevoir que 63 est avant 70 ou après la moitié de la distance entre 0 et 100. ( testée par la bissection d’ une ligne de chiffres) 55
☺ les représentations visuelles sont traitées dans les 2 hémisphères : - chiffres arabe : aires occipito- temporale près de la voie ventrale. - analogique : sillons intrapariétaux ☺ les représentations verbales sont traitées au niveau des aires périsylviennes traditionnelles du langage. 56
c) 2 types d’ acalculie ♦ système verbal des nombres -aphasie , dyslexie profonde - pas de déficit de la sémantique des quantités : bissection, comparaison. - la multiplication est plus atteinte que la soustraction. ♦ représentation des quantités - pas de trouble du langage - acalculie sévère - déficit de la sémantique des nombres ( bissection , comparaison) - soustraction plus atteinte que multiplication. 57
2.1.4.indistinction droite/ gauche. - épreuve : main gauche sur oreille droite… 21.5.alexie littérale ( gyrus supramarginalis ) 2.1.6.alexie avec agraphie ( gyrus angulaire ) 2.1.7.aphasie de conduction ( faisceau arqué +substance blanche temporo- pariétale postérieure) : répétition ↓ 58
2.1.8. syndrome de Gerstmann associe : ○ agraphie apraxiaue ou kinesthésique. ( épreuve : faire copier des mots ou une phrase ( aspect praxique) et écrire des mots avec des lettres mobiles : ( aspect linguistique ) ○acalculie ○ indistinction droite / gauche droite…) ○ agnosie digitale les régions les plus souvent incriminées sont le gyrus angulaire et supramarginale. 59
B.2.2.Hémisphère non dominant a. anosognosie : difficulté à prendre conscience de son déficit en raison de modification d’ ordre cognitif ( mémoire explicite , émotions) , dysexécutif et / ou psychologiques ( mécanismes de défense , comme le déni ). b.auto-topo-agnosie ( agnosie spatio- corporelle : ne peut désigner les différentes parties du corps). c. trouble de l’orientation spatiale le concept de représentation mentale de l’ espace ou carte cognitive ( GPS) repose sur les représentations égocentrée vs allocentrée. • égocentrée : -point de référence : observateur - encodage spatial entre corps- objet : supporte l’ action - implique la voie dorsale - mise à jour automatique ( distance corps –objet change). -ex: se souvenir où était Y lors d’ une réunion : 4è à ma gauche. • exocentrée : - point de référence : environnement , indépendamment de la position de l’ observateur. -implique la voie ventrale jusqu’ à l’ hippocampe( cellules de lieux). -stockée et stable dans mémoire à long terme. - c’ est la plus utilisée 60
Exemple : dans la conduction automobile égocentrée : observateur à allocentrée : objet à objet objet 61
•désorientation égocentrique - se perd à l’ intérieur de sa propre maison. - incapable de dire comment partir de son domicile vers l’ épicerie du coin -appréciation des distance déficitaire entre 2 repères. - pour décrire un trajet se base uniquement sur des repères de l’ environnement en utilisant des termes exocentriques : « je vais jusqu’ à la porte d’ entrée …… quand je vois le banc , je sais que je dois tourner.. ». - reproduction graphique d’ un itinéraire désordonnée , incohérente. • désorientation exocentrique - le repère est reconnu , mais la direction du trajet est perdue par l’ incohérence de l’ enchainement des repères. - ex : un chauffeur de taxi qui se perd car il perd le lien entre le lieu et la direction. •agnosie topographique - la valeur identitaire des lieux ou monuments est perdue. - utilisation de moyens vicariants pour s’ orienter : n° ou noms des rues. 62
Test de bissection des lignes (Schenkenberg , 1980). Test des cloches (Gauthier, 1989) •marquer le centre d’ 1 ligne horizontale • 35 cibles ( cloches) et 280 •sujet normal : marque + à gauche du distracteurs centre réeel « pseudonégligence » • seuil pathologique: > 6 omissions. •mesure déviation en mm • durée 6 mm ou > 2 omissions. •limite : correction trop longue 63
d.héminégligence ou négligence spatiale unilatérale. ■ Incapacité à signaler , à répondre ou à s’ orienter vers des stimuli présentés dans l’ hémi- espace contralatéral à la lésion , sans qu’ il soit expliqué par une atteinte motrice ou sensorielle. elle peut toucher l’ ½ espace gauche ( lésion droite) ou ½ espace droit (lésion gauche). les lésions droite sont les plus fréquentes et le plus souvent permanentes (50% ) en qu’ à d’ avc. ■ Localisation : jonction pariéto- temporale ( GSM et GA ) surtout mais aussi le cortex prémoteur et le faisceau longitudinal supérieur (fronto- pariétal). ■ Plusieurs composantes : en fonction des théories. 1) héminégligence spatiale - centrée sur l’ environnement : ne voit pas ce qui est situé à gauche. - centrée sur l’ objet : ne voit pas la moitié gauche de chaque objet. 2) héminégligence corporelle ( hémiasomatognosie ) - « oublis » du côté atteint : rasage , à table… 3) héminégligence motrice : hypokinésie directionnelle - diminution des moouvements… 4)héminégligence représentationnelle - déficit de décrire mentalement un monument…. ■ Troubles de l’ hémisphère mineur associés ☺HLH seule , elle peut être compensée en tournant la tête du côté du champ perdu….. ☺ anosognosie : c’ est manque de conscience sélectif à un déficit. l’ échelle de Catherine Bergego d’ évaluation de la négligence peut être complémentaire . ☺extinction sensitive (sensorielle) : en cas de lésion droite , la stimulation bilatérale simultanée n’ est pas perçue du côté gauche , alors que la stimulation unilatérale est perçue. 64
• une négligence gauche serait due : ≈ à un déficit de l’ orientation automatique et volontaire de l’ attention vers la gauche. ≈ à un déficit de désengagement (pariétal) de l’ attention de la droite et d’ engagement ( pulvinar) à gauche . 3. Atteinte pariétale droite ou gauche. 3.a . Déficit visuo-constructif ( préféré à apraxies constructives) l’ habileté constructive peut relever d’ une atteinte pariétale ( visuo- perceptive) ou frontale ( exécutive : planification, attention ..). la copie de la figure complexe de Rey ou celle des pentagones du MMSE permettent de voir : ≈ en cas d’ atteinte pariétale postérieure , le déficit du remapping spatial de la scène visuelle , il en découle un ratage du nombre d’ angles , de l’ intersection des pentagones. ≈ au cours du phénomène de closing in , les patients , incapables de dégager un cadre libre de travail 2D pour le dessin : ils utilisent les cadres( dessins) déjà existants en s’ accolant sur les marges .lorsque la figure est complexe , la contribution exécutive est plus importante : l’ attention est capturée par la saillance du modèle et l’ empiètement sera plus marqué ( figure complexe de Rey vs pentagones du MMSE) 65
► cotation qualitative des différentes erreurs dans la copie des pentagones du MMSE ( dem ger cogn dis, 2018) 66
3.b. apraxie de l’ habillage ○ surtout à gauche. ○ la dissociation automatico- volontaire n’ est pas toujours évidente . ○ pratiquement souvent associée à une héminégligence et une autotopoagnosie ○ difficile à analyser quand il existe des troubles de la mémoire : tentatives d’ ajustement du vêtement alors qu’ il n’ est pas enfilé. 67
4.Atteinte bilatérale du cortex pariétal postérieur + jonction pariéto- occipitale ○ réalise le rare syndrome de Balint qui associe : a) ataxie optique b) simultagnosie c) apraxie du regard ■ ataxie optique • difficulté de réalisation de gestes visuellement guidés : - le patient perçoit l’ objet , mais l’ orientation est imprécise ; alors il tâtonne sur une table, jusqu’ à ce qu’ il touche l’ objet (indice somesthésique) et le saisisse. - au cours du mouvement de saisie , le regard est orienté dans une direction différente de la cible : magnetic misreaching - tout se passe dans la vision périphérique - un déficit proprioceptif se manifeste yeux fermés , dans l’ apraxie prémotrice , la saisie est déficitaire . - examen: se placer derrière le patient , pour réaliser un pointage non biaisé par l’ existence d’ indices compensateurs fournis par le visage de l’ examinateur… 68
■ apraxie oculomotrice : ○ regard errant ou figé sur une cible ( spasme de fixation) ○ saccades oculaires vers des cibles sont retardée et imprécises et deviennent anarchiques dés qu’ il y a compétition entre les cibles. ○ lors de la lecture on identifie que 10 à 12 lettres par saccade. ○ l’ exploration visuelle de notre environnement est principalement fondée sur d’ incessantes saccades ( environ 3/ sec), elles sont peu précises et suivies de petites saccades de correction C.Teysseyre, 2012) 69
■ simultagnosie : l’ arbre qui cache la forêt. ○ incapacité visuo- perceptive pour interpréter une scène visuelle dans sa globalité alors que la capacité d’ interpréter chaque élément est préservée ○ difficulté d intégrer les coordonnées spatiales partielles successives en un tout : spatial remapping ○ examen : - description environnement du patient très parcellaire : chanbre…. - image du quai de gare - lettres de Navon le patient peut lire la petite lettre h ou s mais pas la grande lettre S 70
○comment comprendre les mécanismes qui sous- tendent l’ apraxie oculomotrice et l’ ataxie optique ? • le cortex pariétal postérieur est un carrefour stratégique entre les réseaux corticaux afférents plurimodaux à modalités sensorielles surtout visuelles ( voie dorsale ) et efférents moteur ( cortex prémoteur et préfrontal) : d’ où sont rôle dans l’ attention , la perception et l’ action dans l’ espace. • le sillon intrapariétal est activé vers une cible d’ intérêt par 3 portions : a) latérale dans : - la fixation du regard - la poursuite - de coder spatialement une zone d’ intérêt » saillance : permettre la création de saccades vers cette nouvelle cible. b) médiale dans : - le contrôle visuel du geste manuel - codage des positions œil- main – cible. c) antérieure dans : - contrôle du lien entre le mouvement de la main et la conformation spatiale de la cible. • en cas d’ ataxie optique , le sillon intrapariétal postérieur contralatéral est lésé et/ou la jonction pariéto- occipitale. • en cas d’ apraxie oculomotrice du syndrome de Balint , des lésions bilatérales du sillon intrapariétal latéral sont incriminées. 71
Checkpoints de la voie dorsale Ségrégation des voies du Où (O. pariétale) sur MT ( ou V5) Pet M dès les cellules et de la voie ventrale du Quoi ganglionnaires (O.temporale Inférieure ) sur V4 B.2.3.Etiologies 72
1. Maladie d’Alzheimer 2. Dégénérescence cortico- basale. Syndrome de Benson ( atrophie corticale postérieure) 3. Démence à corps de Lewy 4. Anoxie cérébrale 5. avc 73
VI.Syndrome occipital A.Organisation fonctionnelle du traitement de l’ information visuelle. 1. Rétine : 3 types de cellules ganglionnaires - P ( parvocellulaires ou petites) •90% , détection de la forme, macula : quoi - M ( magno ou grandes) •5% , détection du mouvement , stéréognosie et la profondeur: où - tâches • couleurs. 2. Cortex occipital : constitué par les aires V1, V2, V3, V4, V5 ou MT Milner : visual brain in action oxford, 1995. 74
■ aire V1 ou striée ( strie de Gennari) ou aire 17 ou aire visuelle primaire. ○ représentation rétinotopique corticale : le champ visuel est représenté de manière fidèle point par point.2 points voisins dans le champ visuel correspondent à 2 points voisins sur la surface corticale de V1. la macula est surreprésentée ( > 50% de la surface) par rapport à la périphérie , ce qui explique que l’ un des rôles principaux de V1 est l’ analyse des contours et que l’ acuité est plus importante au niveau de la fovea. ○ la représentation du champ visuel est croisée ( champ visuel droit et cortex occipital gauche et vice versa) et inversée (champ visuel supérieur se projète sur la lèvre inférieure de la scissure calcarine et vice versa ). ○ à l’ intérieur des 6 couches de V1 , les voies M, P, C sont ségréguées et se projètent sur les aires extra-striées V2, V3, V4, MT ou V5 . la couleur est perçue quand les signaux parviennent à V4 et V2. la détection du mouvement et des formes en mouvement est perçue selon V1 -V3-V5 ou V1-V2-V5. 75
G.Gross neuropsychologia , 1991. ☺ voies de traitement dorsal et ventral les aires visuelles extrastriées sont organisées à partir de V1 en : • voie dorsale est magnocellulaire ( M) , inclut V5/MT ( mouvement) et se termine dans le cortex pariétal ( activité inconsciente) •voie ventrale est parvocellulaire (P) , inclut V4 ( couleurs) et se termine dans le cortex temporal inférieur ( TEO : postérieur et TE : antérieur). (activité explicite). outre des afférences corticales , MT des afférences sous-corticales par le pulvinar qui by pass le V1 : le phénomène du blind sight ou vision aveugle ou phénomène de Riddoch se rencontre au cours d’ une lésion ou inactivation de V1 : sans voir dans l’ hémichamp atteint , il existe une déduction du mouvement et de la direction des cibles. 76
B. Mésial 1.anomalies du champ visuel. -hémianospsie latérale homonyme, symétrique, congruente avec épargne maculaire (la vision central est conservée. cette épargne est liée à une distribution bilatérale du contingent maculaire ou de la scissure calcarine. -scotome latéral homonyme, symétrique. - cécité corticale , par atteinte bilatérale ( double hémianopsie) : le patient ne voit pas , ne fixe pas , ne suit pas les objets qui lui sont présentés, il ne cligne pas à la menace.le réflexe photo- moteur est conservé car les voies pupillo-motices se séparent des voies optiques au niveau des bandelettes optiques. 77
1.cécité unilatérale droite 2.cécité unilatérale droite + hémianospie altitudinale sup gauche. 3.hémianopsie bitemporale 4.hémianopsie latérale homonyme. 5.quadranopsie latérale homonyme sup gauche. 6.quadranopsie latérale homonyme inf gauche. 7.hémianopsie latérale homonyme avec préservation de la zone centrale. 8.déficits des hémichamps centraux gauches. 78
-syndrome d’ Anton : il existe un déni de la cécité en partie due à une dysconnexion entre le système attentionnel( frontal et pariétal ) le cortex visuel. 2.Agnosies visuelles Elles sont la conséquence de l’ atteinte de la voie du quoi . Elles sont caractérisées par l’ incapacité de reconnaitre des personnes ou des objets lorsqu’ ils sont présentés visuellement.Pour pouvoir conclure à une agnosie visuelle , il faut que la reconnaisance dans d’ autres modalités soient conservées ( tactile et auditive). 2.a.agnosie visuelle aperceptive - incapacité de reconnaitre à cause des des déficits de perception. Ce que le patient voit n’ a aucun sens. - le patient est incapable de copier un dessin. 79
2.B Agnosie visuelle associative -incapacité de reconnaitre de qu’ on perçoit correctement, la perception est correcte mais dépourvue de sens. - le patient copie un dessin mais ne reconnait pas ce qu’ il copie. 80
2.C. Prosopagnosie -Incapacité de reconnaitre les visages connus lorsqu’ ils sont présentés visuellement. - Par contre , un prosopagnosique peut reconnaitre les expressions faciales et peut gagner au memory : mettre ensemble 2 photos d’ une même personne. -Les zones d’ intérêt qui sont activés lors de la perception d’ un visage sont : 1.FFA (T4). - configuration générale - varie selon la présentation : profil , face.. 2. OFA -analyse des détails 3.STS - assemblage : sémantique Haxby ,2000; Rossion , 2008. V1 : aire visuelle primaire ;OFA: occipital face area ; FFA: fusiform face area ; STS: sillon temporal supérieur ;AIT :cortex inféro- temporal inf OFC: cortex orbito- frontal ; AMG: amygdale. 81
3. Hallucinations visuelles : elles sont élémentaires à type de flashs ,zigzags ,cercles.. 4.Alexie sans agraphie incapacité de lire mais capacité d’ écriture spontanée et sous dictée. Il a une capacité à la lecture kinesthésique ( en traçant les contours des lettres avec les doigts . C .Latéral 1.alexie avec agraphie s’ intègre à un syndrome de Gerstmann ou une aphasie de Wernicke. 2. déficit du nystagmus opto- cinétique ( pariéto- occipital). épreuve du tambour à bandes alternées. D.Etiologies 1.intoxication au co 2.anoxie cérébrale 3.coup de chaleur 4.démence à corps de Lewy 5..traumatisme cranien ( épargne du cortex occipital primaire : aire 17). 6.avc 7. maladie de Creuztfeldt jacob. 82
Ressources bibliographiques 1. Topical diagnosis in neurology fifth ed.Thieme , 2019. 2. Anatomie du cortex cérébral lettre du neurologue, 2015. 3. Introduction au système nerveux central université de Genève , 2017. 83
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