SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT

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SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
        MINISTERE DE L’ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ ALGER BENYOUCEF BENKHEDA UNIVERSITE DE TIZI OUZOU MOULOUD MAMMERI
    FACVLTE DE MEDECINE D’ALGER                 FACVLTE DE MEDECINE DE TIZI OUZOU

                  POST- GRADUATION DE NEUROLOGIE
                     1ERE ANNEE DE RESIDANAT
                    SYNDROMES CORTICAUX

                                                        Professeur Elias ATTAL

                       ANNE UNIVERSITAIRE 2019- 2020
                                                                                 1
SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT
J’adresse avec beaucoup d’émotion
tous mes remerciements au Professeur
Smail Daoudi . Il m’ a apporté avec son
soutien , son énergie communicative,
ses solutions miraculeuses à chaque
Instant , la force nécessaire pour
réaliser mon travail.

                           Elias

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SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT
Syndromes corticaux
Rappels anatomiques et sémiologie

                            Pr Elias ATTAL

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SYNDROMES CORTICAUX POST-GRADUATION DE NEUROLOGIE 1ERE ANNEE DE RESIDANAT
I.   Introduction

Le cortex cérébral est en majorité constitué de néocortex qui est le plus
récent au plan phylogénétique . Ses lésions vont différer dans leur
manifestations en comparaison avec l’ atteinte des niveaux plus anciens.
De fait , la plasticité des hémisphères , médiées par la un plus grand nombre
de neurones et de synapses et de neurotransmetteurs , fait que les déficits
seront moins prononcés pour des lésions ayant un volume identique au niveau
du tronc cérébral ou de la moelle , particulièrement pour des troubles moteurs
ou sensitifs.
Au cours d’ une atteinte hémisphérique ,le patient est souvent inconscient
de son déficit ( anosognosie ) en particulier lorsqu’ il ya atteinte de fonctions
Multimodales ( aphasie , apraxie , agnosie).
En revanche , lorsqu’e l’ atteinte intéresse le cortex somesthésique primaire ,
L’ étendue et la qualité du déficit sensitif sont moins précis que lorsque l’
atteinte concerne un nerf sensitif.
Il faut remarquer que la même fonction peut être représentée au niveau de
différentes aires du cortex ou même de l’ hémisphère controlatéral.De
plus , dans le domaine de l’ aphasie , une fonction perdue ne signifie pas
pour autant qu’ elle a une localisation précise.
En raison de la multiplicité des réseaux synaptiques , le cortex cérébral et
Surtout associatif est plus vulnérable aux désordres métaboliques ( confusion)
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Les signes caractéristiques d’ une lésion corticale sont :
   a) les crises d’ épilepsie
   b) des déficits multimodaux sensori- moteurs : aphasie , apraxie,
      agnosie.
Lorsqu’ il s’ agit d’analyser un déficit moteur d’ origine hémisphérique , il importe
 de s’assurer de 3 paramètres essentiels : l’ état de vigilance et attentionnel, et
lorsqu’ il existe un trouble du langage de connaître la latéralité .

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II. Le cortex cérébral
 • il y 3 façons d’étudier le cortex cérébral :
      ≈ selon l’ anatomie structurelle (scissures lobes ) , la fonction ( neurosciences)
     et la cytoarchitecture. (52 aires de Brodmann).
 • comment repérer les lobes ?
    ≈ sillons : central , latéral , pariéto- occipital , cingulaire ,
      subpariétal , sublatéral .

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Ces scissures délimitent 5 lobes :

1.Frontal : sillons latéral , central et cingulaire.

2. Pariétal : sillons pariéto- occipital ,latéral , central
   et sub-pariétal.

3.Temporal : sillon latéral et ligne imaginaire pariéto-
  occipitale et collatéral.

4.Occipital : sillon pariéto- occipital et ligne imaginaire
  pariéto- occipitale .

5. Insula : 5è lobe , en profondeur du sillon latéral .

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Lobe frontal (1):
                ■ 3 sillons verticaux
                 1. précentral
                 2. central
                 3.post – central
                ■ 3 sillons horizontaux
                  1. frontal supérieur
                  2.frontal inferieur
                  3. latéral ou sylvius.

FACE LATERALE
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Ces scissures délimitent
 des gyri :
• F1 ( frontal sup )
• F2 ( frontal moy)
• F3 ( frontal inf) contient 3
    portions :
     1. orbitaire
     2 triangulaire
     3. operculaire
  ( recouvre l’ insula )
• Gyrus précentral
 ( cortex moteur Iaire )

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Repérage du sillon central (T.Naidich , 1995)

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                                          a.Frontal sup
                                            +C‘
                                          b.Frontal inf
                                            +C
                                          d. Scissure
                                             centrale
                                          S. Sylvius ou
                                           fissure
                                            latérale.

                                                          10
♦ 2 Manières de repérer le sillon
                               central ( FC) :

                              1) lecture sur la face supérieure
                                 des rameaux précentraux
                               • sur une coupe sagittale , on
                                  cible le long du sillon frontal
                                  inférieur , son rameau
                                   : C.
                               • sur une coupe horizontale , en
                                parallèle au sillon interhémisphérique
                                  on reconnait les rameaux du
                                  du sillon frontal supérieur,
                                    :C‘
                            la confluence des 2 rameaux
■ Gyrus frontal inférieur   individualise le sillon précentral qui
 3 portions :               est invariable , et le prochain sillon
1 .op : operculaire         en postérieur , se situe le sillon
2 .triangulaire             Central.
3. orbitaire

1+2 = aire de Broca                                              11
Scissure centrale :
                     Signe de l’ oméga inversé
                     ( de part et d’ autre ,
                     représentation motrice
                      et somato- sensitive de la
                     main : homunculus)

IRM , coupe axiale

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2) Lecture sur la face médiale
   •en coupe sagittale , on va suivre le contour du corps calleux , c’ est le
    gyrus cingulaire , et à l’ aplomb de la terminaison du splénium du corps
     calleux , il ya une bande de substance blanche appelée pars marginale;
     un coup d’ ongle avant se situe le sillon central.

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Gyrus précentral ou frontale ascendante
○ représente l’ aire motrice primaire (M1)
○ La surface du cortex n’ est pas proportionnelle à la partie du corps
à laquelle est allouée , mais à la complexité des mouvements
que celle- ci peut effectuer. Les surfaces occupées par la main et
surtout le pouce sont disproportionnées par rapport aux jambes
qui sont grêles.

                                         ↓ Penfield (1937)
 HOMONCULE MOTEUR                        ↓ Hyder (1995)
                                                                         14
Lobe frontal (2) : face interne

                            Circonvolutions
2 sillons :                 1.Lobule para central ( moteur)
1.Cingulaire                2. F1 médiale
2.Repère encoche de rolando 3. Pôle frontal
                            4. Gyri orbitaux           15
Lobe frontal (3) : face inférieure

                   ■ sillons :
                    a) olfactif
                    b) longitudinal ( entre les
                      2 hémisphères)
                    c) orbitaire

                   ■ gyri :
                     a) droit ( bulbe et tractus
                         olfactif ).
                     b) orbitaire

                                                  16
CORTEX PREFONTAL
Intérêt pour l’ étude neuropsychologique   :

                            1) Cortex dorso- latéral
                            2) Cortex ventro- latéral
                            3) Cortex orbito- frontal
                            4) Aire 8:( FEF)
                             ou oculo-céphalogyre

                                                    17
Lobe pariétal (1)
                a ) 2 Sillons :
                 1. post – central
                 2. intra- pariétal

                b) Circonvolutions :
                 ■ gyrus post – central
                ( cx somato- sensitif
                  primaire ).
                 ■lobule pariétal supérieur
                 ■ lobule pariétal inférieur
                   1. Gyrus supra- marginal
                   2. Gyrus angulaire

FACE LATERALE                           18
Gyrus post – central (aire somesthésique primaire ) :S1

              Homoncule sensitif

                                                          19
Lobe Parietal (2) : face interne

        ☺ il est minuscule sur sa face interne .

                                 ■ Sillons :
                                  1. rolando :▼
                                  2.marginal

                                 ■ Gyri :
                                   1. post- central
                                   2. précunéus

                                                      20
■ Sillons
                    Temporal : sup , inf .
LOBE TEMPORAL (1)   ■ Gyri
                    1. GTS ou T1.
                      a) région post :
                      Planum temporale + +
                       à gauche.( aire de
                       Wernicke )
                      b) en profondeur de
                        sylvius : gyrus de
                        Heschl.( aire auditive
                        primaire : tonotopie)
                     2.GT moy ou T2
                     syntaxe ( compréhension)
                     3. GTI ou T3
   FACE LATERALE     ≈ mémoire épisod et
                    visages (gyrus fusiforme )
                                                 21
■ gyrus fusiforme
LOBE TEMPORAL (2)   ■gyrus para-hippocampique :
                    1.médial au gyrus occipito-
                       temporal.
                     2.se recourbe en haut et en AR
                    pour former l’ uncus , en son sein
                      se trouve l’ amygdale qui est
                    un noyau sous- cortical :
                      émotions+++ : peur ,
                       agressivité.
                    ■ en profondeur se trouve
                    la formation hippocampique :
                      a) hippocampe
                      b) gyrus denté
                      c) subiculum
                    : rôle dans la mémoire et
                      épilepsie.
 FACE INFERIEURE                                    22
1.Hippocampe
 4 champs :
 CA1,2,3,4
2.Gyrus
denté(GD)

3.En forme de
roulé avec à ‘
intérieur le GD en
guise de
confiture.

                23
On observe les cornes
d’ Ammon après résection
 des noyaux gris et du
 thalamus.

                       24
HOMUNCULUS INVERSE

                     25
Lobe limbique ( face interne )
                       Comporte :

                       1.Gyrus cingulaire ant :
                        jusqu’ à la scissure Rolando
                       2.Gyrus cingulaire post
                       3.Gyrus parahippocampique
                         ( UNCUS) .

                       Le gyrus para hippocampique
                       fait partie du lobe temporal
                        pour ceux qui considèrent
                        qu’ il y a 5 lobes.

                                                  26
■ Aires visuelles
LOBE OCCIPITAL
                 1. Primaires : V1
                 2. Secondaires : V2, V3…

                 ■ Scissure Calcarine
                  sépare le lobe occipital en 2 :
                 1/2 champ visuel sup : en
                  dessous du sillon …
                 ■ Voies
                 1) Dorsale ou du « où »
                  emprunte V5 ou médio-
                   temporale et cx pariétal
                     post
                 2) Ventrale ou du « quoi »
                   emprunte V4 et cx temporal
                   inférieur.                 27
LOBE OCCIPITAL (2)

                     1) Cunéus

                     2) Gyrus lingual

   FACE INTERNE
                                        28
LOBE INSULAIRE (1)

○ au fond du sillon latéral
○ recouvert par les           ○ 5 Gyri insulaires :
 opercules frontal ,            3 courts et 2 longs
pariétal et temporal)
                                                      29
INSULA (2): configuration

                     1.Sillon central
                      ( Sc) : a la même
                     orientation que la sillon
                     latéral.
                     2.Sillon péri – insulaire
                     : en rouge
                     sépare l’ insula du
                     reste de l’ hémisphère
                     3. Gyri : ia : accessoire
                     ,ca : courts ant , cp ,
                     courts post….
                                           30
INSULA ( 3) : fonctions

■ les composantes sensorielles , affectives et
  cognitives de la douleur y sont intégrées.

■ cortex gustatif primaire est situé dans l’ insula.

■ contient des neurones miroirs impliqués dans l’
   empathie

■ est impliquée dans la régulation parasympathique
  cardiaque.

                                                       31
III. Syndrome frontal
 on distingue , selon l’ organisation anatomo- fonctionnelle , différents
phénotypes cliniques :
  A.Gyrus précentral ( aire 4) : homonculus moteur( somatotopie).
   1. aire de la face
      a) apraxie de la parole ( lésion gauche) : dans sa forme pure.
        • praxies bucco- linguo- faciale normales
        •trouble phonético- motorisé ( phonologie intacte)
        • pauses entre syllabes
        • prosodie ↓
        • erreurs sur les « consonnes » variables ≠ dysarthries (ctes).
      b) dysarthrie :
      spastique ( sténose phonatoire )
      c) dysphagie
       déficit du temps buccal et pharyngé( atteinte ddc de l’ opercule )
   2.aire de la main
     • faiblesse CL de la main, des mouvements fins , maladresse ,
     spasticité (pronation )
   3.aire du membre inférieur ( lobule paracentral)
     • faiblesse CL membre inférieur
     • incontinence urinaire.                                           32
B.Prémoteur : aire 6(architectonique) + connexions

1. Pré-moteur latéral

 a) ventral (F5)
   • 2 populations de neurones visuo- moteurs ( visuo- sensoriels) :
      ≈ neurones miroirs : déchargent à la vue d’ un geste orienté vers un but.
      ≈ canoniques : s’ activent à la vue d’ un objet saisissable (3D) ;
         la préhension d’ un objet ( transport puis saisie) implique de faire le lien
          entre les propriétés physique de l’ objet et l’ action à accomplir. C’ est
           l’ interaction entre le sillon intra-pariétal et le cortex ventral
           pré-moteur pour la saisie ( le versant dorsal (F2) pour le transport).
            ○lésion Vpm entraine un déficit de la saisie de l’ objet en l’ absence
               de déficit moteur.

   •contient la pars opercularis ( BA 44) et BA45 ( pars triangularis) du
     gyrus frontal inferieur (IFG).
   ○ aphasie motrice ( à gauche).

 b) dorsal (F2)

    •aire d’ Exner ( GMFA ou graphemic frontal area) : agraphie pure            33
2. prémoteur médial
 ≈ aire motrice supplémentaire

  • reçoit les signaux proprioceptifs concernant la position des membres :
    séquence d’ actions internalisées qui ne demandent pas d’ effort
     important du contrôle de l’ environnement ( jouer un instrument de
     musique).
   • somatotopie antéro- postérieure : ( face…)
   • connexion avec GFI ( pars opercularis).
   • activité ↓ parkinson.
   ○ syndrome : akinésie , hyporéfexie ou aréflexie , tonus normal qui est
      transitoire mais persistance d’ un trouble de la coordination bimanuelle
   ○crises AMS: arrêt de la parole , pallilalie ,adversion conjuguée de la
      tête et des yeux, manifestations posturales complexes avec abduction,
      rotation externe et flexion du membre supérieur CL et extension du
      membre inférieur CL.
 ≈ SEF (supplementary eye field )
   • permet la séquence des saccades
   • capte la salience des évènements
   ○retentissement clinique non perceptible.

                                                                                 34
≈FEF (frontal eye field)
• désengagement de la fixation                     ■ PEF ( pariétal)
• saccades volontaires.                              • située dans le sillon
○ lésion aigue : déviation ipsilatérale des yeux      intrapariétal, au dessus
   à la lésion et ↓ saccades CL.                       du GA et GSM.
○ crise épileptique : déviation CL à la lésion.      • désengagement de la
                                                      fixation
                                                     •saccades provoquées
                                                       (réflexives) par
                                                      objet surgit dans
                                                      environnement
                                                     • attention contrôlée
                                                        par lobule pariétal
                                                        supérieur.
                                                     •mvts de poursuite

                                                   ■ DLPF ( dorso- lat)
                                                       • anti-saccades
                                                     ( distractibilité )

         Aires corticales impliquées dans les saccades.
         (C.Pierrot –Deseilligny, brain , 2003)
                                                                           35
C. Préfrontal mésial ( F1 , gyrus cingulaire )
 1. grasping –reflex , sucking reflex (→ 0 à l’ âge de 6 mois).
 2.signe de la main étrangère : surtout compulsive et associée à un
grasping – reflexe .elle est différente de la forme calleuse qui se
   manifeste par une activité exploratoire.
 3. aphasie transcorticale motrice ( déconnexion de l’ aire motrice
supplémentaire de Broca ) : manque à l’ incitation au langage ,
répétition conservée.
 4. apraxie idéomotrice bilatérale.
 5. mutisme akinétique
 6.incontinence urinaire : hyperactivité du détrusor et perte de la
    sensation du besoin d’ uriner ( gyrus cingulaire antérieur désactivé
    en situation normale , atténue la plénitude et le besoin d’ uriner :
    inhibition des informations sensitives d’ origine vésicale).
 7. apraxie de la marche :
   l’ initiation est déficitaire , les pieds sont collés au sol ( marche
       magnétique .lors de la position assise , les mouvements mimés de
       marcher sont normalement effectués.
8.Anosognosie ( portion ventro- mésiale)
                                                                      36
D.Préfrontal dorso- latéral.
 en lien avec les structures motrices.
 • apathie.
 • indifférence.
 • persévérations
 • impersistence ( déficit du maintien de 2 actions concomitantes)
 • prises de décision déficitaires ( rationalité↓ )

► test évaluant la flexibilité
  ♦ TMTB
►échelle DAPHNE explorant l’ apathie.

                                                                     37
E. Préfrontal inférieur ( orbito- frontal)
 en lien avec le système limbique
1.désinhibition
2.impulsivité ( profil pseudo- psychopathique)
3.labilité émotionnelle (euphorie , moria ..)
4.perte du jugement
5. dépendence environnementale ( à la vue d’ un lit , il s’ étend ;
  à la vue d’ une bouteille d’ eau , il va boire …)
6.apraxie de la parole
7. les émotions véhiculées par la voix sont catégorisées dans le
   cortex orbito- frontal
8. prise de décision pathologique ( atteinte des circuits de la
   récompense , noyau accumbens , cas de Phinéas Cage).

► tests évaluant l’ inhibition :

    ♦ Stroop
    ♦ go /no-go
    ♦ Hayling

                                                                      38
F. Préfrontal ventro- latéral
 1.comportement dirigé ver un but ( prise de décision) ↓ :
   rationalité économique ( vs : dépenses..)
 2. réorientation brutale de l’ attention dans l’ environnement
    inhibition d’ un acte moteur : stopper brusquement lors de
    la marche…

► tests évaluant la prise de décision
 ♦ test des 6 éléments.
 ♦ test du jeu de pocker
►Etiologies électives du lobe frontal
 1) infarctus de l’ artère cérébrale antérieure ,( mais aussi artère de
   Heubner.
 2) hydrocéphalie chronique de l’ adulte ( HPN)
 3) syphillis : démence fronto- temporale
 4) DLFT : démences fronto- temporales dégénératives et génétiques.
 5) HIV.
 6)Démence vasculaire ( lacunes)
 7) Post- traumatique ( contre- coup)
 8) épilepsie frontal : seuil épileptogène ↓ ( hypoxie néonatale ,
    oligodendrogliome , DNET)

                                                                          39
IV.Syndrome temporal.
A.Région inféro- médiane.( amygdale et hippocampe)
  1.amnésie des faits récents
   ○ test évaluant la mémoire épisodique : RL-RI/16
B. Pôle temporal antérieur
 1. syndrome de Kluver et Bucy.
   a. agnosie visuelle
   b. exploration des objets avec la bouche.
   c.hypersexualité
   d.non reconnaissance de la peur ( amygdale : rôle dans le système d’
     alerte ).

 C.Latéral et inférieur
  1.hémisphère dominant
   a.aphasie transorticale sensorielle ( écholalie)
   b.aphasie anomique ( reconnaissance et appariements normaux)
  2.hémisphère non dominant
    • perte de la reconnaissance faciale des émotions.

                                                                          40
D.Latéral et supérieur
  1.hémisphère dominant
    a. surdité verbale pure. ( ne décode pas le langage , les sons sont
       perçus normalement.
    b. aphasie sensorielle ( Wernicke)

  2.hémisphère non dominant
   a. amusie
   b.aprosodie ( perte de la mélodie du langage ).
 3.Lésions bilatérales
   a.agnosies auditives.

 4.quadranopsie supérieure CL

 E. Non localisatrices :
  1.hallucinations auditives.
  2.hallucinations visuelles complexes

                                                                          41
3.Lésions bilatérales
  a.agnosies auditives.
4.quadranopsie supérieure CL

E. Non localisatrices :
 1.hallucinations auditives.
 2.hallucinations visuelles complexes
F. Pathologie épileptique ( principalement la région inféro- médiale ,
cad le cortex hippocampique).
 a) manifestations interictales :
  1. perte de la reconnaissance des émotions faciales ( peur , joie..)
     en lien avec l’ amygdale.
  2. hyperreligiosité
  3. hypergraphie
  4. idéation paranoide
  5. hyposexualité.
 b) lésions gauches
   • paranoide
 c) lésions droites
   •déni
   •distorsions des émotions ( tristesse , élation).                42
b) Manifestations ictales

1.Hallucinations gustatives et olfactives ( amygdale)
2.Illusions visuelles ( déjà vu..)
3.Hallucinations expérientielles ( déjà vécu )
4.Automatismes oro- alimentaires : mâchonnement ( amygdale).

F.Etiologies

1.Maladie d’ Alzheimer
2. Encéphalite herpétique
3.Démence à corps de Lewy
4. Tumorale
5.Anoxie ( face interne).
6.Avc
7.épilepsie.

                                                               43
V. Syndrome pariétal
A. Cortex pariétal antérieur (gyrus post- central + lobule paracentral)
1. Cortex somato- sensitif primaire : S1 située dans le gyrus post –central
   (face latérale) et paracentral (face interne).
   a. Astéréognosie : perte controlatérale de la perception de la forme , la taille
       la texture et le poids des objets par la palpation : objet non identifié en dehors
       de la vue.
   b. Sensibilité douloureuse ( à la piqûre) est moins perçue dans les lésions pariétales
      CL ( avc).
   c. Le déficit de la sensibilité tactile est localisé surtout au niveau des portions
       distales car elles ont une représentation plus importante au niveau de l’ homuncule
       sensitif.
   d. la sensibilité vibratoire est rarement touchée.
   e. discrimination sensitive de la distance entre 2 points de stimulation altérée.
     Elle varie selon les différentes parties du corps : 1mm ( bout de la langue) , 2 à 3 mm
      (lèvres) 2 à 4mm ( pulpe des doigts ), 4 à 6mm ( dos des doigts) , 8à 12 mm (paume
      des mains) ,20à 30mm( dos) , 42 mm ( cuisses ) , 30 à40 ( dos du pied) .
  f. agraphesthésie. : incapacité d’ identifier des lettres et des chiffres tracées
      sur la peau.
  g.extinction sensitive :
    il existe à l’ état normal une compétition entre les aires S1, S2 de chaque côté.
    en cas de lésion pariétale droite , la stimulation simultanée bilatérale des mains est
    perçue uniquement à droite , alors que la stimulation séparée des 2 mains est perçue.

                                                                                        44
2. Operculum pariétal + aire somesthésique secondaire S2

 • lieu d’ encodage de la sensibilité thermique.
 • lien avec l’insula.
 • déficit sensitif pseudo- thalamique
     - sensibilité élémentaires atteintes ( tact, algésique, thermique , vibratoire).
     - topographie facio- brachio- crural.

                                                                                        45
B.Cortex pariétal postérieur.
   1. Région mésiale ( précunéus )
   1.1. aphasie transcorticale sensorielle (répétition normale , écholalie).

  2.Région latérale : lobule pariétal supérieur et inférieur ( GSM+GA )
   2.1. hémisphère dominant.
   2.1.1 .apraxie ( gestuelle surtout)
    a) l’ apraxie gestuelle est un trouble de la réalisation des gestes chez des sujets
      qui ne présentent pas de déficit sensorimoteur, de trouble de la compréhension
      ni de détérioration mentale importante.
      les classiques apraxies idéomotrices et idéatoires se sont appuyées sur le
       le type de geste perturbé.
       les troubles de la réalisation des pantomimes , des gestes symboliques et de
       l’ imitation définissent l’ apraxie idéomotrice et les troubles de l’ utilisation
        sérielle des objets , l’ apraxie idéatoire.
      mais cette classification n’ apporte rein sur la compréhension des troubles
       praxiques.
      le modèle cognitiviste fait référence à 2 niveaux distincts ( Rothi, 1991):
         - un niveau conceptuel : connaissance sémantique sur les objets , leur
            utilisation , les gestes et la séquence d’ utilisation.
        - un niveau de production permet la mise en route du ou des programmes
           moteurs d’ action.
      la dissociation automatico- volontaire ferait qu’ elle peut être sans conséquence
        dans la vie quotidienne..
                                                                                          46
1.Versant concept ( réception )
                        2.Versant production( exécution)
                        3.Voie directe pour les gestes
                           sans signification
                        4.Lexique : contient les formules
                          motrices ou représentations
                          visuo- kinesthésiques.
                          - d’ entrée ( compréhension) :
                          à partir d’ un mouvement fait le
                          lien avec une représentation
                          stockée en mémoire.
                         -sortie ( lien entre connaissance
                         sémantique et représentation
                          de mouvement.

Modèle de Rothi, 1991
                                                             47
L’ apraxie de production entraine des difficultés pour la réalisation du geste.
 Bien que les patients reconnaissent les objets , leur fonctions, les gestes symboliques
 ou les pantomimes et qu’ il va pouvoir sélectionner le geste , organiser les séquences
 mais il ne pourra pas le mener de manière effective : on va observer une anomalie
 d’ adaptation spatio- temporelle du geste à la situation , difficulté d’ orientation
 des différentes parties du corps ou prendre correctement un objet ( se servir d’ un
 tournevis : rotation du bras au niveau de l’ épaule au lieu du coude ).

 Dans l’apraxie de conception , le patient ne peut accéder aux connaissances
 sémantiques et aux informations stockée dans le lexique d’ action.ils sont incapables
 d’ élaborer le geste à la situation.ils ne savent pas ce qu’il s doivent faire. On
 observe des aberrations dans la réalisation ou le choix des objets à utiliser , des
 persévérations.ces patients présentent des difficultés à accéder à la compréhension
 des gestes symboliques et des pantomimes.
b) la localisation de l’ apraxie idéomotrice est en quelque sorte une vision en miroir de
  du syndrome d’ héminégligence et fait intervenir les régions pariétales inférieures
 ( représentation spatio- temporelle) ,temporale moyenne gauche ( stock sémantique)
  et prémotrice ( planification ).

                                                                                        48
■ SMG( gyrus supramarginalis
  connaissances mécaniques

■ GTM ( gyrus temporal moyen)
  connaissances sémantiques
■ IPSa ( sillon intraparietal )
  système de production

             Réseau cérébral impliqué dans l’ utilisation d’ objets
             (Orban , Caruana.2014)
                                                                      49
Batterie d’ évaluation brève des praxies idéomotrices
                         F.Mahieux- Laurent , 2009

1. Gestes symboliques                                2. Mimes d’ action

montrez- moi comment vous faites avec                montrez- moi le geste que vous
la main ( le doigt..) pour :                          faites pour :
- faire un salut militaire                           - planter un clou avec un marteau
-demander le silence ( chut..)                       - déchirer une feuille de papier
                                                       en deux.
-comment ça sent mauvais                             - allumer une allumette
-dire que quelqu’un est fou                          - peignez- vous les cheveux avec
-envoyer un baiser                                     un peigne.

score : 0/1.                                         score : 0/1.

                                                                                     50
2.Gestes abstraits : praxies réflexives

1.paume de la main droite sur la joue droite
2. dos de la main droite sur la joue gauche
3.paume de la main gauche sur la joue gauche
4.dos de la main gauche sur la joue droite
5.main droite à plat sur la table , gauche
  faisant les cornes II-V.
6.losange II-III
7. anneau
8.papillon.

Cotation :0/1.

  ☺ gestes intransitifs : ne font pas appel à une action sur un objet
    ○ sans valeur sémantique ou réflexifs.
    ○ avec valeur sémantique
      - mimes d’ action
      -symboliques
  ☺ gestes transitifs : action sur objet
    - pantomimes ( présence de l’ objet)
                                                                        51
52
Apraxie conceptuelle
                       53
2.1.2.agnosie digitale.
 - incapacité à identifier , nommer , orienter individuellement les doigts
   de chaque main et sur celle d’ autrui.
 - épreuve yeux fermés : bouger le doigt qui a été touché.

2.1.3.acalculie
  c’ est la perte de la capacité à reconnaitre ou former des chiffres et des
   symboles arithmétiques soit à effectuer des calculs mathématiques élémentaires
   ( addition , soustracrtion , multiplication..).
   a) concepts numériques.
 l’ enfant de 6 à 7 mois dispose d’outils rudimentaires de quantification ( subitisation )
   pour de petites quantités (1à 3) sans compter.
 il existe :
  un code verbal qui contient les primitives lexicales ( unités : un , deux….neuf /
   particuliers : onze…seize / dizaines : dix ….soixante /opérateurs : cent mille . millions .
   milliards).
   un code visuel arabe : 10 chiffres arabes.
   une règle ordinale des nombres : du plus petit au plus grand.
   un transcodage : verbal- visuel alternatif.
   ainsi , la quantité « 3008 » correspond au mot nombre « trois mille huit » qui contient
   3 primitives lexicales.
   les faits arithmétiques sont les tables de multiplications et d’ addition qui font partie
   des connaissances sémantiques ( la soustraction dépend du calculateur arabe).
   b) réseau frontal exact et réseau pariétal approximatif
                                                                                         54
○ pour le calcul approximatif , les sillon intra-pariétaux droit et gauche sont activés
   ainsi que d’ autres aires faisant partie de la voie dorsale .
○ lors du calcul exact , un vaste réseau incluant l’ aire de Broca et les aires frontales
  inférieures gauches sont activées.
c) Aspect fonctionnel : triple code de Dehaene ( 1992).
  le nombre a 3 représentations :

       Ce modèle distingue pour le nombre arabe « 63 » :
       ○ une forme visuelle séquence  
       ○une représentation verbale : dizaines  unités 
       ○ une représentation analogique sur une ligne numérique interne qui permet
         de concevoir que 63 est avant 70 ou après la moitié de la distance entre
         0 et 100. ( testée par la bissection d’ une ligne de chiffres)
                                                                                        55
☺ les représentations visuelles sont traitées dans les 2 hémisphères :
   - chiffres arabe : aires occipito- temporale près de la voie ventrale.
   - analogique : sillons intrapariétaux

☺ les représentations verbales sont traitées au niveau des aires périsylviennes
   traditionnelles du langage.

                                                                                  56
c) 2 types d’ acalculie
   ♦ système verbal des nombres
      -aphasie , dyslexie profonde
      - pas de déficit de la sémantique des quantités : bissection, comparaison.
      - la multiplication est plus atteinte que la soustraction.

  ♦ représentation des quantités
    - pas de trouble du langage
    - acalculie sévère
    - déficit de la sémantique des nombres ( bissection , comparaison)
    - soustraction plus atteinte que multiplication.

                                                                                   57
2.1.4.indistinction droite/ gauche.
   - épreuve : main gauche sur oreille droite…

21.5.alexie littérale ( gyrus supramarginalis )

2.1.6.alexie avec agraphie ( gyrus angulaire )

2.1.7.aphasie de conduction ( faisceau arqué +substance blanche temporo-
    pariétale postérieure) : répétition ↓

                                                                           58
2.1.8. syndrome de Gerstmann associe :

 ○ agraphie apraxiaue ou kinesthésique.
  ( épreuve : faire copier des mots ou une
phrase ( aspect praxique) et écrire des mots
avec des lettres mobiles :
 ( aspect linguistique )
 ○acalculie
 ○ indistinction droite / gauche
     droite…)
 ○ agnosie digitale
 les régions les plus souvent incriminées sont le
gyrus angulaire et supramarginale.

                                             59
B.2.2.Hémisphère non dominant
 a. anosognosie : difficulté à prendre conscience de son déficit en raison
   de modification d’ ordre cognitif ( mémoire explicite , émotions) ,
    dysexécutif et / ou psychologiques ( mécanismes de défense , comme le
    déni ).
 b.auto-topo-agnosie ( agnosie spatio- corporelle : ne peut désigner
     les différentes parties du corps).
 c. trouble de l’orientation spatiale
    le concept de représentation mentale de l’ espace ou carte cognitive
     ( GPS) repose sur les représentations égocentrée vs allocentrée.
     • égocentrée :
        -point de référence : observateur
        - encodage spatial entre corps- objet : supporte l’ action
        - implique la voie dorsale
        - mise à jour automatique ( distance corps –objet change).
        -ex: se souvenir où était Y lors d’ une réunion : 4è à ma gauche.
     • exocentrée :
        - point de référence : environnement , indépendamment de la
           position de l’ observateur.
        -implique la voie ventrale jusqu’ à l’ hippocampe( cellules de lieux).
        -stockée et stable dans mémoire à long terme.
        - c’ est la plus utilisée                                                60
Exemple :
       dans la conduction automobile

égocentrée : observateur à             allocentrée : objet à objet
objet

                                                                 61
•désorientation égocentrique
  - se perd à l’ intérieur de sa propre maison.
  - incapable de dire comment partir de son domicile vers l’ épicerie du coin
  -appréciation des distance déficitaire entre 2 repères.
  - pour décrire un trajet se base uniquement sur des repères de l’ environnement
     en utilisant des termes exocentriques : « je vais jusqu’ à la porte d’ entrée ……
     quand je vois le banc , je sais que je dois tourner.. ».
  - reproduction graphique d’ un itinéraire désordonnée , incohérente.
• désorientation exocentrique
  - le repère est reconnu , mais la direction du trajet est perdue par l’ incohérence
    de l’ enchainement des repères.
  - ex : un chauffeur de taxi qui se perd car il perd le lien entre le lieu et la
        direction.
•agnosie topographique
  - la valeur identitaire des lieux ou monuments est perdue.
  - utilisation de moyens vicariants pour s’ orienter : n° ou noms des rues.

                                                                                 62
Test de bissection des lignes
                                       (Schenkenberg , 1980).
Test des cloches
 (Gauthier, 1989)
                                       •marquer le centre d’ 1 ligne horizontale
• 35 cibles ( cloches) et 280
                                       •sujet normal : marque + à gauche du
  distracteurs
                                         centre réeel « pseudonégligence »
• seuil pathologique: > 6 omissions.
                                       •mesure déviation en mm
• durée  6 mm ou > 2
                                         omissions.
                                       •limite : correction trop longue
                                                                             63
d.héminégligence ou négligence spatiale unilatérale.
 ■ Incapacité à signaler , à répondre ou à s’ orienter vers des stimuli présentés dans
  l’ hémi- espace contralatéral à la lésion , sans qu’ il soit expliqué par une atteinte
  motrice ou sensorielle.
  elle peut toucher l’ ½ espace gauche ( lésion droite) ou ½ espace droit (lésion gauche).
   les lésions droite sont les plus fréquentes et le plus souvent permanentes (50% ) en
   qu’ à d’ avc.
 ■ Localisation : jonction pariéto- temporale ( GSM et GA ) surtout mais aussi
   le cortex prémoteur et le faisceau longitudinal supérieur (fronto- pariétal).
  ■ Plusieurs composantes : en fonction des théories.
     1) héminégligence spatiale
      - centrée sur l’ environnement : ne voit pas ce qui est situé à gauche.
      - centrée sur l’ objet : ne voit pas la moitié gauche de chaque objet.
     2) héminégligence corporelle ( hémiasomatognosie )
     - « oublis » du côté atteint : rasage , à table…
      3) héminégligence motrice : hypokinésie directionnelle
      - diminution des moouvements…
      4)héminégligence représentationnelle
      - déficit de décrire mentalement un monument….
  ■ Troubles de l’ hémisphère mineur associés
  ☺HLH seule , elle peut être compensée en tournant la tête du côté du champ perdu…..
  ☺ anosognosie : c’ est manque de conscience sélectif à un déficit.
 l’ échelle de Catherine Bergego d’ évaluation de la négligence peut être complémentaire .
  ☺extinction sensitive (sensorielle) : en cas de lésion droite , la stimulation bilatérale
       simultanée n’ est pas perçue du côté gauche , alors que la stimulation unilatérale
       est perçue.                                                                        64
• une négligence gauche serait due :

 ≈ à un déficit de l’ orientation automatique et volontaire de l’ attention vers
   la gauche.
 ≈ à un déficit de désengagement (pariétal) de l’ attention de la droite et d’ engagement
    ( pulvinar) à gauche .
3. Atteinte pariétale droite ou gauche.

3.a . Déficit visuo-constructif ( préféré à apraxies constructives)

  l’ habileté constructive peut relever d’ une atteinte pariétale ( visuo- perceptive) ou
frontale ( exécutive : planification, attention ..).
  la copie de la figure complexe de Rey ou celle des pentagones du MMSE permettent de
voir :
 ≈ en cas d’ atteinte pariétale postérieure , le déficit du remapping spatial de la scène
visuelle , il en découle un ratage du nombre d’ angles , de l’ intersection des pentagones.

≈ au cours du phénomène de closing in , les patients , incapables de dégager un cadre
libre de travail 2D pour le dessin : ils utilisent les cadres( dessins) déjà existants en
s’ accolant sur les marges .lorsque la figure est complexe , la contribution exécutive
est plus importante : l’ attention est capturée par la saillance du modèle et l’ empiètement
sera plus marqué ( figure complexe de Rey vs pentagones du MMSE)

                                                                                        65
► cotation qualitative des
différentes erreurs dans la
 copie des pentagones du
 MMSE ( dem ger cogn dis,
  2018)

                         66
3.b. apraxie de l’ habillage
 ○ surtout à gauche.
 ○ la dissociation automatico- volontaire n’ est pas toujours évidente .
 ○ pratiquement souvent associée à une héminégligence et une autotopoagnosie
 ○ difficile à analyser quand il existe des troubles de la mémoire : tentatives
     d’ ajustement du vêtement alors qu’ il n’ est pas enfilé.

                                                                                  67
4.Atteinte bilatérale du cortex pariétal postérieur + jonction pariéto-
occipitale
 ○ réalise le rare syndrome de Balint qui associe :
   a) ataxie optique
   b) simultagnosie
   c) apraxie du regard

   ■ ataxie optique
    • difficulté de réalisation de gestes visuellement guidés :
       - le patient perçoit l’ objet , mais l’ orientation est imprécise ; alors il tâtonne
sur une table,
          jusqu’ à ce qu’ il touche l’ objet (indice somesthésique) et le saisisse.
      - au cours du mouvement de saisie , le regard est orienté dans une direction
différente de la
          cible : magnetic misreaching
       - tout se passe dans la vision périphérique
       - un déficit proprioceptif se manifeste yeux fermés , dans l’ apraxie
prémotrice , la saisie
           est déficitaire .
       - examen: se placer derrière le patient , pour réaliser un pointage non biaisé
par l’ existence
         d’ indices compensateurs fournis par le visage de l’ examinateur…

                                                                                              68
■ apraxie oculomotrice :
 ○ regard errant ou figé sur une cible ( spasme de fixation)
 ○ saccades oculaires vers des cibles sont retardée et imprécises et deviennent
   anarchiques dés qu’ il y a compétition entre les cibles.
 ○ lors de la lecture on identifie que 10 à 12 lettres par saccade.
 ○ l’ exploration visuelle de notre environnement est principalement fondée sur
   d’ incessantes saccades ( environ 3/ sec), elles sont peu précises et suivies de
   petites saccades de correction

                                                                    C.Teysseyre, 2012)

                                                                                      69
■ simultagnosie : l’ arbre qui cache la forêt.

  ○ incapacité visuo- perceptive pour interpréter une scène visuelle dans sa
globalité alors que la capacité d’ interpréter chaque élément est préservée

  ○ difficulté d intégrer les coordonnées spatiales partielles successives
    en un tout : spatial remapping

  ○ examen :
     - description environnement du patient très parcellaire : chanbre….
     - image du quai de gare
     - lettres de Navon

                                                 le patient peut lire la petite lettre h
                                                 ou s mais pas la grande
                                                 lettre S

                                                                                           70
○comment comprendre les mécanismes qui sous- tendent l’ apraxie
   oculomotrice et l’ ataxie optique ?
• le cortex pariétal postérieur est un carrefour stratégique entre les réseaux
   corticaux afférents plurimodaux à modalités sensorielles surtout visuelles
    ( voie dorsale ) et efférents moteur ( cortex prémoteur et préfrontal) : d’ où
   sont rôle dans l’ attention , la perception et l’ action dans l’ espace.
• le sillon intrapariétal est activé vers une cible d’ intérêt par 3 portions :

  a) latérale dans :
    - la fixation du regard
    - la poursuite
    - de coder spatialement une zone d’ intérêt » saillance : permettre la création
      de saccades vers cette nouvelle cible.
  b) médiale dans :
    - le contrôle visuel du geste manuel
    - codage des positions œil- main – cible.
  c) antérieure dans :
    - contrôle du lien entre le mouvement de la main et la conformation
       spatiale de la cible.
• en cas d’ ataxie optique , le sillon intrapariétal postérieur contralatéral est lésé
  et/ou la jonction pariéto- occipitale.
• en cas d’ apraxie oculomotrice du syndrome de Balint , des lésions bilatérales
   du sillon intrapariétal latéral sont incriminées.

                                                                                     71
Checkpoints de la voie dorsale
Ségrégation des voies    du Où (O. pariétale) sur MT ( ou V5)
Pet M dès les cellules   et de la voie ventrale du Quoi
ganglionnaires            (O.temporale Inférieure ) sur V4

B.2.3.Etiologies
                                                            72
1. Maladie d’Alzheimer
2. Dégénérescence cortico- basale. Syndrome de Benson ( atrophie
   corticale postérieure)
3. Démence à corps de Lewy
4. Anoxie cérébrale
5. avc

                                                                   73
VI.Syndrome occipital
A.Organisation fonctionnelle du traitement de l’ information visuelle.
 1. Rétine : 3 types de cellules ganglionnaires
     - P ( parvocellulaires ou petites)
        •90% , détection de la forme, macula : quoi
     - M ( magno ou grandes)
        •5% , détection du mouvement , stéréognosie et la profondeur: où
     - tâches
        • couleurs.
 2. Cortex occipital : constitué par les aires V1, V2, V3, V4, V5 ou MT

  Milner : visual brain in action
    oxford, 1995.                                                          74
■ aire V1 ou striée ( strie de Gennari) ou aire 17 ou aire visuelle primaire.
 ○ représentation rétinotopique corticale : le champ visuel est représenté de manière
   fidèle point par point.2 points voisins dans le champ visuel correspondent à 2 points
   voisins sur la surface corticale de V1.
   la macula est surreprésentée ( > 50% de la surface) par rapport à la périphérie ,
   ce qui explique que l’ un des rôles principaux de V1 est l’ analyse des contours et
    que l’ acuité est plus importante au niveau de la fovea.

 ○ la représentation du champ visuel est croisée ( champ visuel droit et cortex occipital
   gauche et vice versa) et inversée (champ visuel supérieur se projète sur la lèvre
   inférieure de la scissure calcarine et vice versa ).

 ○ à l’ intérieur des 6 couches de V1 , les voies M, P, C sont ségréguées et se projètent
  sur les aires extra-striées V2, V3, V4, MT ou V5 .
 la couleur est perçue quand les signaux parviennent à V4 et V2.
 la détection du mouvement et des formes en mouvement est perçue selon V1 -V3-V5
  ou V1-V2-V5.

                                                                                      75
G.Gross
neuropsychologia ,
1991.

 ☺ voies de traitement dorsal et ventral
    les aires visuelles extrastriées sont organisées à partir de V1 en :
      • voie dorsale est magnocellulaire ( M) , inclut V5/MT ( mouvement) et se termine
         dans le cortex pariétal ( activité inconsciente)
      •voie ventrale est parvocellulaire (P) , inclut V4 ( couleurs) et se termine
       dans le cortex temporal inférieur ( TEO : postérieur et TE : antérieur).
        (activité explicite).
   outre des afférences corticales , MT des afférences sous-corticales par le pulvinar
   qui by pass le V1 :
    le phénomène du blind sight ou vision aveugle ou phénomène de Riddoch
     se rencontre au cours d’ une lésion ou inactivation de V1 : sans voir dans l’
 hémichamp atteint , il existe une déduction du mouvement et de la direction des cibles.
                                                                                    76
B. Mésial

  1.anomalies du champ visuel.
    -hémianospsie latérale homonyme, symétrique, congruente
      avec épargne maculaire (la vision central est conservée.
     cette épargne est liée à une distribution bilatérale du
     contingent maculaire ou de la scissure calcarine.

   -scotome latéral homonyme, symétrique.

   - cécité corticale , par atteinte bilatérale ( double hémianopsie)
     : le patient ne voit pas , ne fixe pas , ne suit pas les objets qui lui
       sont présentés, il ne cligne pas à la menace.le réflexe photo-
       moteur est conservé car les voies pupillo-motices se séparent
       des voies optiques au niveau des bandelettes optiques.

                                                                               77
1.cécité unilatérale droite
2.cécité unilatérale droite +
  hémianospie altitudinale sup
  gauche.
3.hémianopsie bitemporale
4.hémianopsie latérale
   homonyme.
5.quadranopsie latérale
  homonyme sup gauche.
6.quadranopsie latérale
  homonyme inf gauche.
7.hémianopsie latérale
   homonyme avec préservation
   de la zone centrale.
8.déficits des hémichamps
    centraux gauches.

                           78
-syndrome d’ Anton :
 il existe un déni de la cécité en partie due à une dysconnexion entre
le système attentionnel( frontal et pariétal ) le cortex visuel.

2.Agnosies visuelles
 Elles sont la conséquence de l’ atteinte de la voie du quoi . Elles sont caractérisées
 par l’ incapacité de reconnaitre des personnes ou des objets lorsqu’ ils sont
  présentés visuellement.Pour pouvoir conclure à une agnosie visuelle , il faut que la
  reconnaisance dans d’ autres modalités soient conservées ( tactile et auditive).

2.a.agnosie visuelle aperceptive
  - incapacité de reconnaitre à cause des
    des déficits de perception. Ce que le
    patient voit n’ a aucun sens.
  - le patient est incapable de copier
     un dessin.

                                                                                      79
2.B Agnosie visuelle associative

 -incapacité de reconnaitre de qu’ on
perçoit correctement, la perception est
 correcte mais dépourvue de sens.
- le patient copie un dessin mais ne
reconnait pas ce qu’ il copie.

                                          80
2.C. Prosopagnosie
-Incapacité de reconnaitre les visages
connus lorsqu’ ils sont présentés
visuellement.
- Par contre , un prosopagnosique peut
 reconnaitre les expressions faciales et
peut gagner au memory : mettre
ensemble 2 photos d’ une même
personne.
-Les zones d’ intérêt qui sont activés lors
de la perception d’ un visage sont :
 1.FFA (T4).
   - configuration générale
   - varie selon la présentation : profil ,
    face..
 2. OFA
   -analyse des détails
 3.STS
   - assemblage : sémantique                   Haxby ,2000; Rossion , 2008.

                                     V1 : aire visuelle primaire ;OFA: occipital face
                                     area ; FFA: fusiform face area ; STS: sillon
                                     temporal supérieur ;AIT :cortex inféro- temporal inf
                                     OFC: cortex orbito- frontal ; AMG: amygdale.     81
3. Hallucinations visuelles :
 elles sont élémentaires à type de flashs ,zigzags ,cercles..

4.Alexie sans agraphie
 incapacité de lire mais capacité d’ écriture spontanée et sous dictée. Il a
une capacité à la lecture kinesthésique ( en traçant les contours des lettres
avec les doigts .

C .Latéral
1.alexie avec agraphie
   s’ intègre à un syndrome de Gerstmann ou une aphasie de Wernicke.
2. déficit du nystagmus opto- cinétique ( pariéto- occipital).
   épreuve du tambour à bandes alternées.
D.Etiologies
  1.intoxication au co
  2.anoxie cérébrale
  3.coup de chaleur
  4.démence à corps de Lewy
  5..traumatisme cranien ( épargne du cortex occipital primaire : aire 17).
  6.avc
  7. maladie de Creuztfeldt jacob.

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Ressources bibliographiques

1. Topical diagnosis in neurology
    fifth ed.Thieme , 2019.
2. Anatomie du cortex cérébral
    lettre du neurologue, 2015.
3. Introduction au système nerveux central
   université de Genève , 2017.

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