SYNTHÈSE 1 : IDENTIFICATION DES ELEMENTS EXPOSES AUX ALÉAS NATURELS
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Projet ANR RICOCHET Évaluation multirisques de territoires côtiers en contexte de changement global (2017 - 2021) SYNTHÈSE 1 : IDENTIFICATION DES ELEMENTS EXPOSES AUX ALÉAS NATURELS Un besoin d’outils de cartographie adaptés aux territoires littoraux ? ? “ Comment identifier la vulnérabilité des éléments exposés à différents aléas naturels (inondations, érosions, submersion, mouve- ment de terrain et leurs concomitances) ? “ ? “ Doit-on se limiter à une “ Quels outils cartographiques seule échelle spatiale pour la précis et utiles à la planifica- gestion des risques ? “ ? tion territoriale ? “ Ces réflexions ont été énoncées par différents acteurs des territoires littoraux nor- mands dans le cadre des comités locaux (juin 2017) du projet RICOCHET. Elles évoquent l’inquiétude des élus et gestionnaires des communes face aux aléas cli- matiques côtiers et continentaux. Le travail de recherche effectué au sein du projet propose une nouvelle méthode d’identification et de caractérisation des Eléments Exposés (EE) aux aléas naturels, afin de proposer un outil cartographique adapté aux spécificités des territoires littoraux.
RICOCHET : un projet pluridisciplinaire adoptant une approche multirisque sur trois territoires normands Contexte et objectifs du projet Le projet RICOCHET est financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et coor- donné par le laboratoire LETG - Caen GEOPHEN. L’originalité de ce projet est d’aborder les problèmes liés à l’aménagement des territoires côtiers à risques, soumis à des aléas naturels multiples et potentiellement concomitants (Figure 1). Dans un contexte d’accélération de l’érosion, de glissements de terrain, de recul du trait de côte, de submersions, d’inondations fluviales ou maritimes, la relocalisation des personnes et des biens devient de plus en plus nécessaire. 3 2 Baie de Objectifs du projet RICOCHET : Ca Somme ye ux -su r-M er Manche orientale 1) Comprendre la dynamique actuelle Le Au Tr Cr lt ép ie 2 du continuum Terre/Mer. l-s o rt ur Cap falaise Effondrement d'Ailly(Criel-sur-Mer) 1La -M er Pe Br es nl Ve le y 3 Di ul Qu Glissement de terrain (Dieppe) es ep ib -le p er e L'Y s-R 4 vil ère le os s 2) Déterminer les impacts multisec- es Le D La S Fé un L'A ca toriels des changements globaux, de aâne rq m Le Valmont ue p s Ét re ta t 1 La S l’augmentation des tempêtes et de cie Manche centrale SEINE-MARITIME l’élévation du niveau de la mer sur les Le Glissement de terrain (Villerville) Gr Ha an vr Cap de la Hève dc e Po am Co Ho Isi territoires côtiers. r ur t-e p- nfl gn se Rouen M n- y- e Baie de Seine La Seine ul ais ur Submersion, Mer-les-Bains (Caspar, 1990) Be su le 4 y r-M ss s-s Vi De in lle ur au er rs -M Ou Formigny vil -s er ist le ur Ho 5 5 re -M 6 ul h er ga am Pays d’Auge te Bessin 3) Accompagner l’appropriation de la La R e isle Vir La Touques Ranville La 6 La thématique des changements côtiers Caen Div EURE es MANCHE Inondation à Trouville (Ouest-France, 2003) CALVADOS Modèle numérique de terrain Rouen Ville ± par les élus locaux afin de mettre en e 0 12,5 25 L'Orn La Seine Chenaux km place des stratégies durables d’adap- principaux La Sie Departement Système de projection nn Sources RGF93- R Lambert93 Zone d’étude e - BD Carthage®, 2011 modifié de Letortu, 2013 Glissement de terrain ‘Les Vaches noires’ (Leduc, 2006) tation. - GEOFLA® IGN, 2011 Figure 1 : Localisation des 3 sites d’étude du projet RICOCHET et exemples d’aléas. Ces sites s’étendent de Houlgate à Honfleur (site n°1), de Quiberville à Puys (site n°2), et de Criel-sur-Mer à Ault (site n°3) Tâches principales Tâche 1 : Coordination et gestion du projet. Tâche 2 : Formuler et partager les préoccupations des décideurs, des gestionnaires et des scientifiques. Tâche 3 : Identifier et analyser les enjeux exposés. Tâche 4 : Identifier l’historique des évènements générateurs de dommages et les facteurs déclenchant. Tâche 5 : Cartographie des aléas (érosion, submersion et inondation). Tâche 6 : Analyse multi-aléas / multi-risques et impact des scénarios de changement climatique et occupation du sol. Tâche 7 : Vers des territoires résilients grâce à des outils de gestion co-construits et adaptés. Coordinateur du projet : LETG-Caen (Littoral, environnement, télédétection, géomatique). Partenaires du projet : BRGM-Orléans (Bureau de recherches géologiques et minières), LETG-Brest, LGO-Brest (Laboratoire géosciences océan), M2C-Rouen (Morphodynamique continentale et côtière), ANBDD (Agence nor- mande de la biodiversité et du développement durable), Entreprise Azur Drones. Partenaires associés : SGAR-Normandie (Secrétariat général pour les affaires régionales), DREAL-Normandie, DDTM 14, DDTM 76, GIP-ROL, CEREMA, Conservatoire du littoral, Sous-préfectures Dieppe & Lisieux, Commu- nauté de communes Coeur Côte Fleurie, Communauté d’agglomération de la Région Dieppoise. 2
Une cartographie des Éléments 1 Exposés Que sont les “Éléments Exposés“ ? Ils correspondent à des entités potentiellement exposées aux aléas naturels (inonda- tions, submersions,...) et à leurs concomitances. Il peut s’agir de zones bâties (bâti- ments,...), de réseaux (transport, énergie...), ou encore de zones arables (agricoles, naturelles,...) (Figures 2 et 3). Dans le cadre d’une analyse de risques, ils doivent être identifiés et cartographiés afin de pouvoir connaître leur degré d’exposition aux aléas naturels, qu’ils s’agissent de submer- sions, de glissements de terrain ou encore d’inondations. Ces données sont ensuite utili- sées pour le calcul et l’évaluation des conséquences potentielles des aléas naturels sur les éléments exposés (EE), lors de la préparation des Plans de Prévention des Risques (PPR). Occupation et usage des sols Vi (données IGN, 2017 et PLUi, 2015) lle rv ille Tr o Zones urbaines denses uv ille -s Zones urbaines diffuses ur -M er Zones à urbaniser De Be au ne vil rv Zones d’activités économiques le ille -s ur Secteurs touristiques et de loisirs -M Vi er lle rs Zones agricoles -s ur -M Zones naturelles et/ou d’intérêt er écologique Autre (MNT - RGE Alti (IGN), 2012) Isolignes (5 m) Figure 2 : Occupation et usage des sols sur le site d’étude n°1 (Auberville - Pennedepie) (Graff, 2020) Méthode présentant une triple originalité - Multi-échelle : Traditionnellement, la description et la caractérisation des EE ne sont réa- lisées qu’à une seule échelle spatiale. Les critères les définissant ne changent pas, quelle que soit l’échelle d’étude. L’identification et la résolution des EE sont ici adaptées aux trois échelles spatiales différentes répondant chacune à un ou plusieurs objectifs. - Utilisation de données ”open-source” : Les données géographiques utilisées pour car- tographier et décrire les EE souffrent parfois de problèmes de compatibilité. Les informa- tions les caractérisant sont donc ici améliorées par l’utilisation de multiples données géo- graphiques multi-sources en libre accès, modifiables et adaptables aux différentes échelles spatiales. 3
- Méthode transposable : Afin de s’assurer de la fiabilité de cette méthode, son degré de précision cartographique est calculé par échantillonnage à la fin de chaque application sur un site d’étude. Cette méthode présente un degré de précision suffisamment élevé pour être applicable sur les différents territoires d’études du projet RICOCHET. Elle est donc transpo- sable et peut être réutilisée pour plusieurs contextes d’étude. Figure 3 : Réseaux d’énergie et de transport sur le site d’étude n°2 (Guiberville - Dieppe) (Graff, 2020) Cette méthode a été expérimentée sur les 3 territoires d’étude du projet RICOCHET, dans le cadre de la tâche 3 ‘‘Identifier et analyser les enjeux exposés’’, et de la thèse de doctorat de Kevin Graff (Graff, 2020), réalisée à l’Université de Caen Nor- mandie. L’article publié dans la revue Applied Geography (Graff et al., 2019) illustre la méthode d’identification des Eléments Exposés. (A) Conséquences des crues turbides survenues le 1er juin (B) Exemple d’une submersion marine dans la rue du port à 2003 à l’exutoire du bassin de Callenville et ayant rejoint le Dieppe (tempête Eleanor en janvier 2018) (Graff, 2020) port de Trouville-Deauville (Graff, 2020) 4
Les bénéfices d’une cartographie à 2 plusieurs échelles spatiales Plus d’informations sur les Éléments Exposés Les critères utilisés, ainsi que la résolution spatiale des EE, ont été déterminés à partir d’une synthèse bibliographique et de méthodes orientées ”indice” (système de classement) appli- quées dans différents contextes d’analyses des risques. Pour cette méthode, la résolution spatiale et la caractérisation des EE ont été réalisées pour trois échelles spatiales diffé- rentes. 1) Échelle moyenne (1: 100 000 à 1: 25 000) : A Analyse des surfaces Echelle d’analyse moyenne (1: 100.000 - 1: 25.000) 4 Éléments exposés Critères Analyse 1 1 Zones bâties 2 2 Réseaux 4 Analyse Type globale 3 Zones urbaines Zones agricoles 4 et naturelles 3 Figure B 4Analyse desexposés : Éléments infrastructures Echelle et critères d’analyse considérés à l’échelle d’analyse moyenne large (Graff (1: 25.000 et al., 2019) - 1: 10.000) Mode de représentation Analyse avec degré des surfaces de généralisation moyen afin d’obtenir une information Echelle d’analyse globale de-la1:fonction A éléments des 1 exposés. Éléments exposés Critères moyenne (1: 100.000 Analyse 25.000) 2 4 Éléments exposés Critères Analyse 1 Type Fonction 3 Analyse dite ”globale”, sur la base d’une 2 Zones analyse des Bâtiments bâties 11 surfaces, Population Nombre une information générale de la fonction du territoire est distinguée en zones bâties, en réseaux, en zones urbaines, en Réseaux 2 estimée d’étage zones agricoles et en zones naturelles. Seul le critère d’analyse 4 Type ”type” est Analyseretenu pour Réseaux de Type Analyse des chacun des éléments exposés (FigureZones 4). 2 transport urbaines 3 Trafic Nombre globale infrastructures de voies 2) Échelle large (1: 25 000 à 1: 10 Zones 000) : agricoles 3 Réseaux d’énergie Type 4 et naturelles 3 C Analyse intrinsèque Echelle d’analyse locale (1: 10.000 - 1: 2000) Analyse des infrastructures Éléments exposés Critères Echelle Analyse d’analyse large (1: 25.000 - 1: 10.000) B 1 1 Éléments exposés Critères Analyse 2 Matériaux Nombre de construction d’étage Type Fonction 3 1 Bâtiments Type Date de Nombre Analyse 1 Bâtiment Population construction d’étage structurelle estimée Etat du Réseaux de bâtiType 2 Analyse des transport Nombre infrastructures Trafic de voies 3 Réseaux d’énergie Type C Figure Analyse exposés 5 : Éléments intrinsèque Echelle et critères d’analyse considérés à l’échelle larged’analyse (Graff etlocale (1: 10.000 - 1: 2000) al., 2019) Mode de représentation 1 des éléments exposés focalisés Éléments sur les infrastructures exposés Critères d’un territoire avec un degré de Analyse précision fort afin d’obtenir une information précise sur la structure, la fonction et les éléments physiques (corpo- rels) des éléments exposés. Matériaux Nombre de construction d’étage 1 Bâtiment 5 Type Date de construction Analyse structurelle
4 et naturelles 3 ”infrastructurelle”, AnalyseBditeAnalyse des infrastructures une information plusEchelleprécise surlarge d’analyse les(1:infrastructures 25.000 - 1: 10.000) (bâti- ments, réseaux de transport et réseaux 1 d’énergie) Éléments exposés est retenue Critères en identifiant Analyse les aspects physiques (corporels), structurels et fonctionnels. Selon les éléments exposés considérés, 2 Type Fonction un à quatre critères d’analyse sont retenus. 3 Bâtiments Par exemple, pour les bâtiments, les quatre 1 critères sont ”le type, la fonction, la population estimée et le Nombre Population estimée nombre d’étages”, alors que d’étage pour les réseaux d’énergie, seul le critère ”type” est retenu. Type 2 Réseaux de Analyse des transport Nombre infrastructures 3) Échelle locale (1: 10 000 à 1: 2 000) : Trafic de voies 3 Réseaux d’énergie Type C Analyse intrinsèque Echelle d’analyse locale (1: 10.000 - 1: 2000) 1 Éléments exposés Critères Analyse Matériaux Nombre de construction d’étage Type Date de Analyse 1 Bâtiment structurelle construction Etat du bâti Figure 6 : Éléments exposés et critères d’analyse considérés à l’échelle locale (Graff et al., 2019) Mode de représentation des éléments exposés focalisés sur la structure des bâtiments afin d’obtenir une infor- mation très précise des éléments structurants des bâtiments. Analyse dite ”intrinsèque”, porte sur les seuls bâtiments mais avec des informations très précises sur ces éléments structurants. Cinq critères d’analyses sont retenus par élément exposé (bâtiment) : matériaux de construction, nombre d’étages, type, date de construction et état du bâti (Figure 6). Utilisation de bases de données ”open source” disponibles Pour pouvoir spatialiser et caractériser les éléments exposés (EE) par des critères d’ana- lyses, des Bases de Données Géographiques (ou GDBs) sont nécessaires. L’acquisition des données relatives aux EE est la première étape d’une analyse de risque. Pour une méthode multirisque comprenant de nombreux critères, il est nécessaire d’utiliser des données déjà existantes, provenant de multiples GDBs. Afin de s’assurer de la transposabilité de la méthode, il convient : - d’identifier les bases de données géographiques en ”open source” ; - d’en faire un contrôle de qualité ; - de proposer un travail méthodologique simple de compatibilité et d’assimilation des diverses bases de données. En effet, en utilisant plusieurs types de GDBs, les données peuvent être incompatibles entre elles, ou peuvent se contredire selon l’échelle spatiale et temporelle. Elles ne sont donc pas directement assimilables aux trois échelles d’étude. Au sein de cette nouvelle méthode, deux modèles d’intégration des données ont été développés afin d’homogénéiser ces données géographiques, les rendant analysables sur les échelles moyenne (Figure 7) et large. 6
Figure 7 : Modèle d’intégration et d’harmonisation ”MSA” réalisé par visual scripting sous modèle builder dans un environne- ment SIG (Système d’Information Géographique) (Graff et al., 2019) Bases de Données Géographiques employées 1) Bases de données produites par des organismes spécialisés (publiques, se- mi-publiques ou privés) : - Nationales : IGN (Institut national de l’information géographique et forestière), INSEE (Institut national de la statistique et du développement économique), CdL (Conservatoire du littoral), RPG (Référentiel parcellaire graphique), INPN (Inventaire national du patrimoine naturel), Notaire/INSEE ; - Régionales : MOS Normandy, CETE (Centre d’études technique de l’équipement, actuellement le CEREMA) ; - Locales : Plan Local d’Urbanisme communal et intercommunal (PLU/PLUi) : Accessible sur la plateforme GPU (GéoPortail de l’urbanisme) (https://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/). 2) Bases de données VGI (Volunteered Geographic Information). Bases de données participatives basées sur le volontariat et le libre échange d’informations : - Open Street Map (OSM) 7
Une bonne caractérisation des 3 Éléments Exposés et une méthode transposable Les Éléments Exposés mieux caractérisés L’application de la méthode aux trois échelles spatiales a permis une meilleure organisa- tion cartographique des EE, en catégorisant chacun d’entre eux selon l’échelle d’étude. Ainsi, à l’échelle moyenne, on observe une répartition spatiale de plusieurs type de réseaux, de zones bâties, urbaines ou agricoles, pour 41 665 EE identifiés sur le site n°1 du projet RICOCHET (situé entre Houlgate et Honfleur, couvrant 484 km2 de territoire) (Figure 8). 1. Zone bâtie 2. Réseau 3. Zone urbaine 4. Zone agricole et naturelle " ' " ' " ' @ N@ Km 0 0.25 0.5 @ @ @1 Project coordinate system: RGF 93 / Lambert 93, D.E.M. (RGE Alti, IGN) 1. Zone bâtie (type) 2. Réseau (type) 3. Zone urbaine (type) 4. Zone agricole et naturelle (type) Industrie, Lignes elec. Depart- Centre urbain Transport Terre arable commerce, mentale Collective Camping Plage ferme, Pylône Route Pavillonnaire Zone d’activité Prairie public voie ferrée Chemin " Soins et secours ' Tourisme et loisir @ Culture @ permanente Autre Autoroute Parking Utilité publique Zone à urbaniser Site écologique Monument Nationale Service urbain Bois et forêt Residence Surface en eau Figure 8 : Représentation spatiale des éléments exposés issus de l’harmonisation des bases de données par le modèle MSA à l’échelle moyenne (Graff et al., 2019) Une fois la répartition géographique des EE réalisée à l’échelle moyenne, les analyses aux échelles large et locale en ont permis une description plus précise. Une nouvelle catégorisation des EE (réseaux et bâtiments) a été réalisée en fonction de leurs caractéristiques physiques, corporelles et structurelles (l’échelle locale incluant l’état du bâtiment et son ancienneté dans l’analyse), afin de pouvoir identifier quels éléments seraient les plus vulnérables et fragiles en cas d’aléas. 8
Building FID 1794 Height 7.4 Floors 2 Surface_m2 98 Pop. estimated 4 Function Residential Nature House ¯ 0 25 50 100 m 1. Bâtiment Critères utilisés 2. Réseau de transport et d’énergie Critères utilisés Project coordinate system: RGF 93 / Lambert 93 Population estimée Route (simple) Rail Type Bâtiment Nombre d’étages Route (double direction) Pylône Trafic Fonction Ligne éléctrique Nombre de voies Type Parking Figure 9 : Représentation 3D des résultats du modèle LSA à l’échelle large (zone d’activité située au sud de Deauville du site n°1) (Graff et al., 2019) A titre d’exemple, pour l’analyse à l’échelle large, plus de 31 000 bâtiments ont été iden- tifiés au site n°1. L’intégration de multiples bases de données a permis d’apporter de nou- veaux degrés d’informations, telles que la typologie des bâtiments (résidences individuelles, mixtes, ...), le nombre d’étages ou encore la population estimée (Figure 9). Figure 10 : Cartographie 3D des résultats du modèle à l’échelle locale, au site n°1 (Graff et al., 2019) Concernant l’analyse des bâtiments à l’échelle locale, les éléments structurels identifiés grâce à la prise en compte de critères plus précis utilisés (type, nombre d’étages, âge, état, matériaux de construction) ont permis de révéler, par exemple les bâtiments qui seraient concernés en situation d’inondation (Figure 10). 9
Des modèles fiables et transposables Les modèles d’intégration des Bases de Données Géographiques ont apporté une plus grande précision et fiabilité des informations relatives aux éléments exposés. Leur validité a été vérifiée par échantillonnage statistique, les modèles présentant une marge d’erreur inférieure à 10% et 13% pour les échelles moyenne et large. Ces modèles et cette méthode sont donc suffisamment précis pour être transposables sur d’autres territoires littoraux (Figure 11). Figure 11 : Représentation cartographique (2D et 3D) des résultats issus des modèles aux échelles large et locale au site d’étude n°2 (Graff et al., 2019) Ainsi, cette analyse effectuée aux trois échelles spatiales permet une meilleure catégorisation des éléments exposés identifiés, mais également de meilleures informations sur leurs conséquences potentielles s’ils venaient à être situés en zone exposée aux aléas naturels, présentant des effets de concomitance ou non. Synthèse réalisée par Hugo CHAPPOUX dans le cadre d’un stage de master 2 au sein de l’ANBDD, encadré par Marion Brosseau, Stéphane Costa et Olivier Maquaire (stage financé par le projet RICOCHET) Références : Graff K., Thiery Y., Lissak C., Maquaire O., Costa S., Medjkane M., Laignel B., 2019. Characterization of elements at risk in the multirisk coastal context and at different spatial scales: Multi-database integration (normandy, France). Applied Geography, 111, 102076, https://doi.org/10.1016/j.apgeog.2019.102076 Graff K., 2020. Contribution à la cartographie multirisques de territoires côtiers : approche quantitative des conséquences potentielles et des concomitances hydrologiques (Normandie, France). Thèse de doctorat de l’Université de Caen-Normandie, 427 p. Credit photo (page de couverture): Bastien Harel - Source: quiquengrogne-dieppe.com/2013/12/le-recul-de-la-falaise.html Pour plus d’informations sur le projet RICOCHET, rendez-vous sur : http://anr-ricochet.unicaen.fr Pour en savoir plus, contactez au LETG-Caen : olivier.maquaire@unicaen.fr ; stephane.costa@unicaen.fr
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