GALILEO / GLONASS Systèmes de positionnement - ARONDEL Olivier POUPARDIN Thomas
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INDEX 1 Présentation du système Galiléo .....................................................................................1-3 1.1 Le nom du projet .....................................................................................................1-3 1.2 Les acteurs du projet ...............................................................................................1-3 1.3 Les signaux Galiléo.................................................................................................1-4 1.4 Les services Galiléo ................................................................................................1-4 1.5 Galiléo, système complémentaire du système existant EGNOS.............................1-5 1.6 Gouvernance et développement du projet Galiléo ..................................................1-6 1.6.1 Concession ......................................................................................................1-6 1.6.2 Difficultés de financement ..............................................................................1-6 1.7 Coopérations............................................................................................................1-7 1.7.1 Avec les Etats Unis .........................................................................................1-7 1.7.2 Avec plusieurs autres pays ..............................................................................1-7 1.8 Mise en place et lancement des satellites ................................................................1-8 2 Présentation du système Glonass ....................................................................................2-9 2.1 But du système ........................................................................................................2-9 2.2 Caractéristique des orbites ......................................................................................2-9 2.3 Le signal ................................................................................................................2-10 2.4 Les satellites ..........................................................................................................2-11 2.5 La seconde génération ...........................................................................................2-11 2.6 La troisième génération .........................................................................................2-12 2.7 Les stations de contrôles .......................................................................................2-12 2.8 Status actuel...........................................................................................................2-13 2.9 Histoire ..................................................................................................................2-13 2.9.1 Développement par l’union soviétique .........................................................2-13 2.9.2 Réussite puis dégradation avec la Russie......................................................2-14 2.9.3 Restauration et modernisation.......................................................................2-14 2.9.4 Coopération avec le gouvernement indien ....................................................2-15 2.9.5 Débat avec le gouvernement Américain .......................................................2-15 2.9.6 Débat avec Cuba et le Venezuela..................................................................2-15 2.9.7 Le signal civil officiellement disponible.......................................................2-16 3 Table des illustrations....................................................................................................3-17 4 Références .....................................................................................................................4-18 Rapport Galiléo Glonass 1-2
1 Présentation du système Galiléo Galiléo est le futur système de positionnement européen par satellite. Ce système est en phase de test depuis 2004, commencera à être utilisable en 2010 et pleinement en 2013. Ce système vise à supprimer la dépendance de l’Europe à l’utilisation du système américain GPS (Global Positioning System). Cette indépendance est essentielle car le système américain souffre de restrictions sur la précision de positionnement, sur la fiabilité et sa continuité. De plus, le positionnement dans certaines régions du globe n’est pas possible avec le GPS pour raisons techniques ou politiques. Le système Galiléo sera entièrement sous contrôle civil, contrairement aux autres systèmes de positionnement existants. 1.1 Le nom du projet Le nom Galiléo a été choisi en hommage à Galilée, physicien, mathématicien et astronome italien né à Pise en 1564 et mort en Arcetri en 1642. Il découvrit les lois du mouvement du pendule, il énonça les lois de l'inertie et de la composition des vitesses. Grâce à une lunette de sa fabrication, il découvrit quatre satellites de Jupiter, l'anneau de Saturne et la rotation du Soleil, etc. Il fût condamné pour avoir défendu les théories de Copernic. Jugé coupable, après avoir abjuré ses erreurs, il fût assigné à résidence jusqu'à sa mort. Il n’a été réhabilité qu’en 1757. 1.2 Les acteurs du projet Les acteurs du projet Galiléo sont l’Union Européenne (représentée par les états membres et la commission européenne) et l’Agence spatiale européenne. De plus, un consortium commun ESNIS (European Satellite Navigation Industrie Service), anciennement GAIN (GAliléo Industries), a été créé en juillet 2003 pour financer le projet. Cette entreprise comporte un siège à Bruxelles, un quartier général situé à Ottobrun près de Munich, et une succursale à Rome. Elle est la principale société de construction du projet Galiléo, en charge du développement et et de la construction des satellites ainsi que des systèmes de navigation au sol de ces satellites. Elle est composée de plusieurs sociétés européennes tels que Thalès Alenia Space (France), Finmeccanica (Italie), EADS Astrium (Angleterre et Allemagne) et Galileo sistemas y servicios Rapport Galiléo Glonass 1-3
(Espagne). Ces partenaires ont conclu un accord, après quelques tensions, selon lequel aucun d’entre eux ne s’engagera sur des projets de compétition dans ce domaine. De part les difficultés de financement rencontrées, une autre solution a été mise en place à la fin 2007 : un financement direct de l’ESA, sans l’intermédiaire ESNIS. Suivant les estimations, ce projet nécessitera 15000 à 20000 employés et 2000 permanents pour son exploitation. 1.3 Les signaux Galiléo Galiléo diffusera 10 signaux 6 pour les services gratuits 2 pour les services commerciaux 2 pour les services publics réglementés (PRS) 1.4 Les services Galiléo Galiléo prévoit 5 services 1. Le service ouvert (ou OS pour Open Service) : C'est le service qui correspond à l'utilisation civile du GPS actuel. Le service ouvert fonctionne sur deux bandes de fréquences: 1164 – 1 214 MHz et 1563 – 1 591 MHz. Un récepteur qui utilise les 2 bandes de fréquences peut obtenir une précision horizontale inférieure à 4 m et une précision verticale inférieure à 8 m. Si le récepteur n'utilise qu'une des deux fréquences, il aura une précision horizontale inférieure à 5 m et une précision verticale inférieure à 35 m. Ce qui est comparable aux performances du GPS actuel. Pour ce service, aucune information d'intégrité n'est assurée. C'est ce service qui sera principalement utilisé par les particuliers. 2. Le service commercial (ou CS pour Commercial Service) : en échange d’une redevance versée à l’opérateur Galileo, il offrira de nombreux services à valeur ajoutée (garantie du service, intégrité et continuité du signal, meilleure précision de la datation et des données de positionnement ou encore la diffusion d'informations cryptées à l'aide de 2 signaux supplémentaires). Ce service utilise les 2 bandes de fréquences du service ouvert, ainsi qu'une bande fréquence de supplémentaire de 1260 à 1 300 MHz. Ce qui permet une précision inférieure à 1 m. Les signaux du service commercial peuvent également être complétés par des signaux provenant de stations terrestres pour atteindre une précision inférieure à 10 cm. C'est principalement les abonnements à ce service qui assureront le financement de Galileo Rapport Galiléo Glonass 1-4
3. Le service de sureté de la vie (ou SOL pour Safety Of Life) : il délivrera un service sécurisé, intègre et certifiable, en vue des applications critiques sur le plan de la sécurité de la vie tels que le transport aérien, maritime et terrestre 4. Le service public reglementé (ou PRS pour Public Regulated Service) : il s’adressera en priorité aux utilisateurs remplissant une mission de service public, très dépendants de la précision, de la qualité du signal et de la fiabilité de sa transmission (services d’urgence, transport de matières dangereuses, etc.). Comme ce service doit être disponible en tout temps, il utilise deux signaux à part et dispose de plusieurs systèmes prévenant un brouillage ou un leurrage du signal. Il sera également chiffré et disponible seulement sur des récepteurs spécifiques 5. Le service de recherche et secours (ou SAR pour Search And Rescue Service) : il permettra de localiser l’ensemble du parc des balises Cospas- Sarsat 406 MHz et de renvoyer un message d'acquittement vers les balises en détresse. La réglementation et la définition des fonctions est sous la charge de l'Organisation maritime internationale (OMI) et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Figure 1 - Services, fréquences, débits et modulation 1.5 Galiléo, système complémentaire du système existant EGNOS Egnos est le 1er programme européen de navigation et positionnement par satellites, actuellement opérationnel. En attendant que le système de 30 satellites Rapport Galiléo Glonass 1-5
soit déployé, en 2014/2015, ce système EGNOS préfigure Galileo. Ce réseau de 40 stations terrestres corrige les signaux des systèmes de positionnement des États-Unis GPS et russe GLONASS, dans leurs versions actuelles et futures. Grâce à l'interopérabilité du GPS et de GLONASS, Egnos améliore à la fois leur fiabilité et leur précision : la précision nominale du GPS, de 20 mètres environ, passe ainsi à une précision horizontale de 2 mètres avec Egnos, avec des signaux fiables. Egnos est épaulé par trois satellites propres. Egnos est surtout utile pour la navigation aérienne (la précision verticale est très supérieure), la précision du GPS étant souvent suffisante pour les usages courants. Egnos a des équivalents aux Etats-Unis (WAAS), et au Japon (MSAS). Tous ces systèmes sont compatibles entre eux, ce qui permet aux équipements (compatibles) GPS d'utiliser l'apport du WAAS, du MSAS et de Egnos sur leurs continents respectifs. 1.6 Gouvernance et développement du projet Galiléo En 2001, l'Union européenne a pris la décision de principe de construire son propre système de géopositionnement par satellite. De fait, l'organisation construite est complexe mélangeant les financements publics et privés, et multipliant les structures bureaucratiques. 1.6.1 Concession Le 27 juin 2005, Galileo Joint Undertaking a négocié l’attribution de la concession à 2 consortiums qui avainet présentés leur offre conjointe : • iNavSat : composé d’EADS (Europe), Thalès (France) et InmarSat (Royaume-Uni) • Eurely : composé d’Alcatel (France), Finmecannica (Italie), AENA (Espagne) et Hispasat (Espagne) 1.6.2 Difficultés de financement L’investissement estimé au départ du projet est supérieur à 3,4 milliards d’euros. Les frais d’exploitations annuels sont estimés à 220 millions d’euros. Le financement initial du projet était composé de fonds publics et privés : • 1/3 venant de fonds publics partagés équitablement entre l’Union Européenne et l’Agence Spatiale Européenne • 1/3 venant de fonds privés partagés entre les consortiums Eurely et iNavSat Rapport Galiléo Glonass 1-6
Cependant le budget initialement prévu a été revu à la hausse et les difficultés se sont accumulées autour du projet. Par la suite, le 23 avril 2008, le parlement européen a finalement approuvé le financement entièrement public du projet. De ce fait, Galiléo aura un statut unique en tant que première infrastructure commune et financée par l’Union Européenne. 1.7 Coopérations 1.7.1 Avec les Etats Unis Les Etats Unis ont tout d’abord essayé d’annuler le projet Galiléo d’un point de vue stratégique : • Empêcher que des états ou organisations puissent utiliser le système Galiléo pour des raisons de sécurité • Empêcher l’indépendance de l’Europe • Eviter les problèmes d’interférence avec le système américain GPS Par la suite, n’ayant pas réussi l’annulation du projet, les Etats Unis ont signé un accord le 26 juin 2004 pour obtenir une interopérabilité entre les systèmes GPS et Galiléo. 1.7.2 Avec plusieurs autres pays Beaucoup de pays sont intéressé par le projet Galiléo et essayent de signer des accords de participation au projet Galiléo : • La Chine qui s’est engagée sur une aide de financement de 200 millions d’euros au mois de septembre 2005 • L’Inde • Israël • Le Maroc au mois de novembre 2005 • L’Ukraine D’autres discussions sont en cours avec les pays suivants : l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Corée du Sud, le Mexique, la Malaisie et la Norvège. Rapport Galiléo Glonass 1-7
1.8 Mise en place et lancement des satellites Le Glove A, permier satellite expérimental envoyé en orbite le 28 décembre 2005 à l’aide d’une fusée russe appelée Soyouz lancée du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Ce satellite permet de valider plusieurs technologies telles que l’horloge atomique la plus exacte de l’espace, Le 27 avril 2008, le second satellite expérimental Glove B a été lancé avec succès. Ces principales missions sont d’améliorer les performances d’horloge du Glove A et de démontrer le bon fonctionnement de l’interopérabilité entre les systèmes GPS et Galiléo. Le Glove A2 a été lancé durant le second semestre 2008. Les satellites Glove, ayant une durée de vie prévue de 2 ans, doivent avoir un remplaçant pour assurer la continuité des signaux et le bon fonctionnement du système Galiléo. Le Glove A2 est donc le remplaçant du Glove A. Il a par contre été légèrement modifié pour améliorer les performances du Glove A. Rapport Galiléo Glonass 1-8
2 Présentation du système Glonass Glonass signifie en russe GLObal'naya NAvigatsionnaya Sputnikovaya Sistema soit système mondial de navigation par satellite. C’est un système de positionnement développé par l’actuelle Union Soviétique et contrôlé pour le gouvernement russe par l’agence spatiale russe. Il est une alternative et complémentaire du GPS américain et du futur Galiléo européen. Le développement de Glonass a débuté en 1976 avec pour but une couverture mondiale en 1991. Le premier lancement de satellite a eu lieu le 12 octobre 1982 et la totalité des satellites furent mis en orbite en 1995. Cependant, après l’achèvement du projet, le système se délabra avec l’effondrement de l’économie russe. Les Russes lancèrent un grand projet de restauration du système en 2001, en introduisant notamment le gouvernement indien en tant que partenaire, et accélérant ainsi le programme de restauration du système qui devrait s’achever en 2009. 2.1 But du système Glonass a été développé pour fournir une position en temps réel et déterminer une vitesse, qui devait être utilisé initialement pour la navigation des militaires soviétiques et le guidage des missiles balistiques. C’était la seconde génération soviétique de système de navigation par satellite, améliorant le système Tsikada qui demandait entre une et deux heures de traitement du signal pour avoir une localisation de précision. Par contre, une fois que le récepteur a reçu le signal du satellite, sa position est disponible instantanément. L’utilisation du système lorsqu’il fonctionne de manière optimale lui donne une précision horizontale de 57-70 mètres, une précision verticale de 70m et une précision sur la vitesse de l’ordre de 15cm/s et ceci avec une probabilité de 99.7%. 2.2 Caractéristique des orbites La constellation complète de Glonass est constitué de 24 satellites, dont 21 utilisés pour la transmission du signal et 3 de secours déployés sur trois orbites plans. Ses trois plans orbitaux sont séparés de 120° de chaque plan contenant 8 satellites. Rapport Galiléo Glonass 2-9
Figure 2 - Orbite des satellites Les orbites sont pratiquement circulaires, avec une inclinaison de 64.8°, et tournant autour de la Terre à une altitude de 19100 km, donnant une période orbitale d’environ 11 heures et quinze minutes. Le positionnement est fait de telle façon que si la constellation est complète, un minimum de cinq satellites est visible à tout moment en tout point du globe. Chaque satellite est identifié par un numéro, qui définit son plan orbital et sa localisation par rapport à ce plan ; les numéros 1 à 8 sont dans le plan 1, les numéros 9 à 16 sont dans le plan 2 et les numéros 16 à 24 sont dans le dernier plan. Une caractéristique de la constellation de Glonass est que ses satellites passent au dessus des mêmes spots de la Terre tous les 1/8 de jour sidéral car il a 8 satellites dans un même plan. Par comparaison, les satellites du GPS ne passent sur un spot qu’une fois par jour sidéral. 2.3 Le signal Les satellites de Glonass transmettent deux types de signal: un signal de précision standard (SP) et un signal crypté de haute précision (HP). Tous les satellites transmettent le même code pour leur signal SP mais sur des fréquences différentes et utilisant la modulation de fréquence de type FDMA. Les signaux ont une polarisation droite et puissance isotropique rayonnée équivalente (PIRE) comprise entre 25 et 27 dBW. Le signal HP est émis en quadrature de phase avec celui du signal SP, partageant donc la même onde porteuse, mais avec une bande passante dix fois plus importante que le signal SP. Rapport Galiléo Glonass 2-10
2.4 Les satellites Comme son programme prédécesseur Tsikada, les satellites de Glonass ont été développé sous l’égide de l’institut des mécaniques appliqués russes avec l’aide de l’institut de l’ingénierie des dispositifs aérospatiaux et l’institut russe de la radionavigation. 18 prototypes ont été lancés entre 1982 et 1985 avec une durée de vie moyenne de 14 mois. La première génération La première génération des satellites Uragan (Ouragan en français) étaient des engins d’environ 1250 kg et étaient équipés d’un modeste système de propulsion permettant le contrôle de son orbite. Ensuite, il y a eu les satellites de types Iia, IIb et IIv, avec à chaque fois des évolutions. Six satellites de types IIa ont été lancés en 1985 et 1986 avec des améliorations sur la précision des horloges et sur la stabilité des fréquences par rapport aux prototypes. Ces engins spatiaux ont eus une durée de vie moyenne opérationnelle de 16 mois. Les satellites IIb, conçus pour avoir une durée de vie moyenne de deux ans, apparurent en 1987 pour un total de douze lancements, mais la moitié explosa avec la fusée lors de la phase de lancement. Cependant, les six qui ont réussi à rejoindre leur orbite ont très bien fonctionné avec une durée de vie moyenne de 22 mois. Les satellites de types IIv ont été les plus utilisés de cette première génération. Utilisés de 1988 à 2000, et même jusqu’en 2005, c’est au total 25 satellites de ce types qui ont été lancés. Ils ont été conçus pour avoir une durée de vie moyenne de 3 ans, cependant, la plupart ont été au-delà de cette durée, avec un record de 68 mois. 2.5 La seconde génération La seconde génération de satellites, connue sous le nom de Uragan-M ou Glonass-M, a été développé au début des années 90 et le premier lancement eu lieu en 2001. Ces satellites possédaient une durée de vie bien plus importante pour atteindre sept ans et pesaient environ 1 480 kg. Ils faisaient approximativement 2,4 m de diamètre et 3,7 m de haut, avec un panneau solaire de 7,2 m d’envergure pour une production électrique de 1600 W. Ils étaient équipés de douze antennes primaires pour la transmission en bande L et des horloges atomiques au césium. Un total de quatorze satellites de seconde génération a été lancé jusqu'à la fin 2007. Rapport Galiléo Glonass 2-11
2.6 La troisième génération La seconde génération de satellites est connue sous le nom de Uragan-K ou Glonass-K. Ces satellites ont théoriquement une durée de vie de dix à douze ans, un poids réduit à 750 kg. Ils entreront en service en 2009. Figure 3 - Uragan-K En conséquence de la réduction du poids, les Uragan-K seront envoyés par 2 à l’aide de petites fusées du centre de lancement de Plesetsk ou par 6 en décollant de Baïkonour avec le Proton-K Briz-M (gros lanceur russe). 2.7 Les stations de contrôles Toutes les stations de contrôle sont situées sur le territoire russe. Le centre principal est à Moscou et quatre stations annexes se trouvent à Saint Petersbourg, Ternopol, Eniseisk et Komsomolsk-na-Amure. Rapport Galiléo Glonass 2-12
2.8 Status actuel En octobre 2008, le système n’était pas complètement opérationnel. Cependant, il l’était partiellement avec 17 satellites en place. Figure 4 - carte montrant la disponibilité du système Glonass le 24/11/08 Depuis quelques années, la Russie a optimisé l’orbite de ses satellites pour la navigation en Tchétchénie, augmentant ainsi le signal de couverture sur cette zone au détriment de la couverture mondiale. En janvier 2008, avec 13 satellites opérationnel, la disponibilité de Glonass (c’est-à-dire le pourcentage de la journée qu’une position peut être calculée) en Russie est de 66.2% et dans le reste du monde de 56%. 2.9 Histoire 2.9.1 Développement par l’union soviétique A la fin des années 60 et au début des années 70, l’Union Soviétique a identifié les besoins et les avantages du développement d’un nouveau système de navigation par satellite. Le système déjà existant Tsikada, était certes précis pour des objectifs stationnaires ou à allure lente, mais nécessitait plusieurs heures de calcul des stations de contrôle pour fixer une position, le rendant inutilisable Rapport Galiléo Glonass 2-13
pour la navigation et le guidage des nouvelles générations de missiles balistiques. De 1968 à 1969, les instituts de recherche du ministère de la défense, l’Académie des Sciences et la Marine Soviétique ont coopéré afin de développer un système de navigation pour les forces aériennes, terrestres, marines et aérospatiales. Cette collaboration a amené en 1970 à un cahier des charges établissant les besoins d’un tel système. Six ans plus tard, en 1976, un plan de développement Glonass a été accepté par les autorités russes. De 1982 jusqu'à avril 1991, l’Union Soviétique a lancé avec réussite un total de 43 satellites reliés au système Glonass plus cinq satellites de test. En 1991, douze satellites Glonass opérationnels dans deux plans étaient disponible ; assez pour permettre un usage limité du système. 2.9.2 Réussite puis dégradation avec la Russie Suivant la désintégration de l’Union Soviétique en 1991, le développement continu de Glonass a été suivi par la Russie. Il a été déclaré opérationnel le 24 septembre 1993 par le président Boris Elstine, cependant la couverture ne fut pas totale avant décembre 1995. Six ans après la fin du projet, la Russie a été incapable de maintenir le système dans un état acceptable. Le résultat fut qu’en 2002, seulement huit satellites restaient opérationnels, rendant le système inutilisable en tant qu’aide à la navigation mondiale. 2.9.3 Restauration et modernisation Avec la rapide dégradation de Glonass, un programme fédéral spécial nommé « Système de Navigation Mondiale » fut lancé par le gouvernement russe le 20 octobre 2001.D’après ce programme, le système Glonass doit être entièrement restaurer ( soit 24 satellites en orbite et une couverture mondiale permanente ) en 2011. Le New York Times a rapporté en avril 2007 que la Russie avait l’intention d’accélérer ses lancements, avec huit satellites de programmés pour 2007 et le but d’atteindre une couverture mondiale en 2009.Les systèmes Microcom ont rapportés sur leur site web que deux lancements, en septembre et décembre 2007, pourraient être les lancements des six derniers satellites de seconde génération, et que le premier lancement de deux satellites de troisième génération aurait lieu en avril 2008. Fin 2007, le chef du cabinet du premier ministre Sergueï Ivanov avait prédit que le système Glonass compterait 18 satellites, soit le minimum nécessaire pour permettre un service de navigation sur quasiment l’ensemble de la Russie, et Rapport Galiléo Glonass 2-14
confirma son envie d’avoir 24 satellites opérationnels pour une couverture mondiale d’ici 2010.Une fois tous les satellites lancés, le signal Glonass sera disponible sur 90% de la Russie et 80% du globe. En 2008, six lancements de satellites ont été programmés. Les satellites de troisième génération (Glonass-K) sont prévus courant 2009. 2.9.4 Coopération avec le gouvernement indien En janvier 2004, l’agence spatiale Russe a annoncé un programme de coopération avec l’agence spatiale Indienne : l’organisation indienne de recherche spatiale, dans laquelle les deux agences gouvernementales collaboreront pour restaurer le système à une couverture constante de la Russie et de l’Inde d’ici 2008 avec 18 satellites. Les détails annoncés en 2005 seraient que la Russie voudrait construire les satellites et qu’entre 2006 et 2008, deux satellites seraient lancés par les Indiens, avec leur propre véhicule de lancement. En 2007, ils avaient effectivement déjà lancés des satellites comme prévu dans le contrat. Pendant un sommet en 2005 avec le premier ministre Indien Manmohan Singh et le président Russe Vladimir Poutine, il a été convenu qu’ils partageraient les frais de développement du Glonass-K et du lancement de deux satellites à partir de l’Inde, en échange de l’accès au signal HP. 2.9.5 Débat avec le gouvernement Américain Suivant la rencontre à Moscou en décembre 2006 sur l’interopérabilité et la compatibilité du GPS et de Glonass, les Russes et les Américains se sont mis d’accord et les deux parties ont fait des efforts considérables pour que le signal Russe soit commun au GPS et à Galiléo. Un changement du signal actuel russe FDMA en CDMA permettra avec le même récepteur d’utiliser les différents signaux des différents systèmes en même temps. Ceci devait être possible en avril 2007 pour le forum international des satellites à Moscou. Cependant, cela n’est toujours pas possible. 2.9.6 Débat avec Cuba et le Venezuela La Russie pourrait aussi inclure Cuba et le Venezuela dans leur système de navigation originalement étudié pour les missiles balistiques russes, le président de l’agence spatiale russe ayant dit : « Nous discutons sur les termes de la coopération pour les joindre au système de navigation. Rapport Galiléo Glonass 2-15
2.9.7 Le signal civil officiellement disponible Le 18 mai 2007, la Russie par l’intermédiaire de son président Vladimir Poutine a signé un décret officiel fournissant l’accès au signal de navigation du système Glonass, pour les Russes et les pays étrangers, gratuitement et sans limites. Le président Russe a aussi ordonné à son agence spatiale de continuer à travailler pour développer et maintenir le système pour les besoins civils et commerciaux. De plus, Monsieur Poutine a équipé son labrador, Koni, d’un collier utilisant le système Glonass, qui après coup a lancé le moyen de surveiller le bétail et les animaux en liberté. Rapport Galiléo Glonass 2-16
3 Table des illustrations Figure 1 - Services, fréquences, débits et modulation.............................................................1-5 Figure 2 - Orbite des satellites...............................................................................................2-10 Figure 3 - Uragan-K ..............................................................................................................2-12 Figure 4 - carte montrant la disponibilité du système Glonass le 24/11/08 ..........................2-13 Rapport Galiléo Glonass 3-17
4 Références Informations Galiléo • Informations générales http://fr.wikipedia.org/wiki/Galileo_(syst%C3%A8me_de_positionnement) • Services galiléo http://agirard.free.fr/GPS/Galileo.php • Nom de projet Galiléo http://www.see.asso.fr/bulletin/actu/2007a00e5e/pdf/02c81e728d.pdf Informations ESNIS http://fr.wikipedia.org/wiki/European_Satellite_Navigation_Industries Informations Glonass • Informations générales http://fr.wikipedia.org/wiki/GLONASS • Satellites http://www.generation-nt.com/glonass-russie-gps-navigation-satellites-actualite- 23645.html http://www.fas.org/spp/guide/russia/nav/glonass.htm • Histoire du projet Glonass http://www.glonass.it/eng/glonass-story.aspx • Coopérations http://rescommunis.wordpress.com/2008/10/31/russia-invites-cuba-to-glonass- system/ http://www.india-defence.com/reports/2972 Rapport Galiléo Glonass 4-18
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