TABLEAUX ANCIENS ET DU XIXe SIÈCLE - MERCREDI 22 UIN 2022 - ESPACE TAJAN - Gazette Drouot

 
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TABLEAUX ANCIENS ET DU XIX e SIÈCLE
   MERCREDI 22 UIN 2022 - ESPACE TAJAN
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TAB L E AUX A N CI E NS ET D U XIX e S IÈCL E
Mercredi 22 juin 2022 à 18h30

VENTE N°1402

ESPACE TAJAN
37 rue des Mathurins 75008 Paris

EXPOSITION PUBLIQUE                                       DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT
Samedi 18 et dimanche 19 juin 11h-18h                     Thaddée Prate
Lundi 20 et mardi 21 juin 10h-18h                         T. +33 1 53 30 30 47
Mercredi 22 juin 10h-15h                                  prate-t@tajan.com

                                                          SPÉCIALISTE SENIOR
                                                          Astrid de Benoist
                                                          T. +33 1 53 30 30 84
                                                          debenoist-a@tajan.com
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                                                          Chloé Karmi
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                                                          karmi-c@tajan.com
Tous les lots sont reproduits sur notre site internet
www.tajan.com                                             EXPERT TABLEAUX ANCIENS
                                                          Cabinet Turquin
La vente est soumise aux conditions générales imprimées   69 rue Sainte Anne 75002 Paris
en fin de catalogue. Les photographies du catalogue       T. +33 1 47 03 48 78
n’ont pas de valeur contractuelle
                                                          philippine.motais@turquin.fr
TAJAN S.A.
Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères     COMMISSAIRE-PRISEUR HABILITÉE
publiques - Société Anonyme agréée en date du 7           Astrid de Benoist
novembre 2001 sous le n°2001-006. N° RCS Paris B
398 182 295
                                                          MAGASIN
                                                          Patrick d’Harcourt
                                                          T. +33 1 53 30 30 03

                                                          CAISSE
                                                          T. +33 1 53 30 30 27
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                                                              ÉCOLE ANVERSOISE VERS 1560, 
                                                              SUIVEUR D’ADRIEN ISENBRANT
                                                              CHRIST EN CROIX ENTRE LA VIERGE ET SAINT JEAN
                                                              Panneau de chêne, une planche non parquetée
                                                              Petits manques
                                                              Antwerp school c. 1560, foll. of A. Isenbrant, oak panel, one board
                                                              non-craddled, small losses pieces
                                                              22,80 x 17,40 cm - 9 x 6,9 in.
                                                              3 000/4 000 €

2
ÉCOLE FLAMANDE VERS 1600,
SUIVEUR DE JOOS VAN CLEVE
SAINT JÉRÔME DANS SON ATELIER
Panneau
Flemish school c. 1600, foll. of J. van Cleve, Saint Jerome
in his studio, panel
42,50 x 27 cm - 16,7 x 10,6 in.
4 000/6 000 €

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ATTRIBUÉ À BERTHOLET FLEMAL (1614-1675)
LA DÉPLORATION SUR LE CORPS DU CHRIST
Cuivre
Au revers un numéro à la peinture blanche : 14
Attr. to B. Flemal, The Deploration over the Body of Christ, copper, former collection of the duke
of Arenberg according to an inscription on the back, on the back a white painted number «14»
42 x 30 cm - 16,5 x 11,8 in.
12 000/15 000 €
PROVENANCE
Ancienne collection du Duc d’Arenberg selon une inscription au revers

                                                                                                     TA J A N - 5
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         ATTRIBUÉ À HERRI MET DE BLES (1510-1550)
         PAYSAGE AVEC L’ENTRÉE DU CHRIST À JÉRUSALEM
         Panneau de chêne parqueté
         Restaurations anciennes
         Attr. to H. Met de Bles, Landscape with the Entry of Christ into Jerusalem, craddled oak panel, old restorations
         84 x 113 cm - 33,1 x 44,5 in.
         15 000/20 000 €
         PROVENANCE
         Cher Dr. Nemerl, Vienne en 1922 (selon Faggin, 1968) ;
         Chez Gustave Rochlitz, Berlin, Paris, Cologne, Füssen (d’après la mention « Rochlitz » de la main de M.J. Friedländer au dos d’une photographie) ;
         Vente anonyme, Münich, Rudolf Neumeister, 9-10 décembre 1981, n° 1182, reproduit (Herri met de Bles) ;
         Vente anonyme, Lucerne, Galerie Fischer, 20 novembre 2003, n°1001 (Herri met de Bles) ;
         Vente anonyme, Londres, Christie’s, 27 octobre 2004, n° 17 (Maître de Brunswick).
         BIBLIOGRAPHIE
         G. T. Faggin, La Pittura ad Anversa nel Cinquecento, Florence, 1968, p. 40 (note 40, n.5), fig. 75 (Herri met de Bles) ;
         M. Ubl, Der Braunschweiger Monogrammist, Petersberg, 2014, cité p. 132, reproduit n° 3.49 et cité p. 152 sous la note 110 (Herri met de
         Bles Umkreis).
         Nous retrouvons notre tableau dans la documentation RKD sous la fiche n°43569 (attribué à Herri met de Bles). Les figures sont probablement
         d’un autre artiste, peut être Lambert Lombard (Faggin, 1968).
         Le nom de Rochlitz apparaît au dos d’une photographie de l’œuvre possédée par Friedländer. Dans la fiche RKD, Rochlitz est placée avant
         Nemerl 1922. Mais en 1921, Rochlitz commence tout juste son activité de marchand d’art à Berlin. Il ouvre sa première galerie à Berlin en
         1923. Il est possible, mais peu probable, qu’il ait eu le tableau en main avant que le Dr. Nemerl de Vienne ne le possède en 1922.
         Nous remercions Elisabeth Royer de sa précieuse aide dans les recherches de provenance et les informations contenues dans la notice.

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ÉCOLE ANVERSOISE VERS 1520, ENTOURAGE DE PETER COECKE D’ALOST
LE PORTEMENT DE CROIX
Panneau de chêne, parqueté
Restaurations anciennes
Antwerp school c. 1530, circle of P. Coecke d’Alost, The carrying of the Cross, craddled oak panel, old restorations
65,50 x 88 cm - 25,8 x 34,6 in.
20 000/30 000 €
PROVENANCE
Sir Peter Wilson Collection, 1950 ;
Hilda Slowack Collection, Montevideo circa 1960 ;
Collection privée en Allemagne ;
Vente anonyme, Cologne, Van Ham Auctions, 12 avril 2002, n°1159 ;
Vente anonyme, Londres, Bonhams, 4 juillet 2007, n°10 (cercle de Cornelis Engelbrechtsz).
On connait d’autres représentations de cet épisode de la Passion par Pieter Coecke d’Alost (1502-1550), au Kunstmuseum de
Bâle, ou de son entourage (par le maître de l’Adoration van Groote, Philadelphia Museum of Art), avec la porte de Jérusalem
à gauche et le Golgotha à droite, où l’on prépare la crucifixion. Notre composition originale met l’accent sur la rencontre avec
Véronique qui essuie le visage du Christ avec son voile. Elle se base sur un grand X central, redoublé par la pose du soldat en
cuirasse à gauche qui marque une parallèle avec le montant supérieur de la croix.
Notre panneau est caractéristique des «maniéristes anversois», artistes qui mêlent des éléments de la Renaissance italienne à
la tradition flamande nordique, par exemple, ici, le beau paysage panoramique à la Patinier ou les visages des protagonistes qui
sont individualisés et sont presque des portraits. Ils se caractérisent par l’importance donnée au mouvement, à l’exubérance de la
décoration et des drapés, aux expressions outrées des personnages opposées à d’autres plus élégants (ici la Véronique). Bien que
certaines tentatives d’identification de personnalités artistiques indépendantes aient été avancées, ces peintures restent pour
la plupart anonymes ou attribuées à des maîtres à nom de convention. Ce style marque le passage de la peinture traditionnelle
de Bruges à la prédominance des créations plus inventives à Anvers (voir le catalogue de l’exposition Extravagants !, Anvers,
Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen, 2005, Maastricht, Bonnefantemuseum, 2006). Nous sommes ici au début
de ce mouvement, vers 1520, et l’on perçoit l’influence de Jan Gossaert (1478-1532) et de Jan de Beer (vers 1475 -1528).

                                                                                                                                     TA J A N - 7
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               JACOBUS STORCK (AMSTERDAM 1641-C.1692)
               NAVIRES HOLLANDAIS ET ANGLAIS AU PORT
               Toile
               Marque au revers du châssis et cachet
               Restaurations anciennes
               Dutch and English ships in port, canvas, mark and stamp on the
               back of the frame, old restorations
               74 x 129,50 cm - 29,1 x 51 in.
               6 000/8 000 €

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7
ATTRIBUÉ À WIGERUS VITRINGA (1657-1725)
NAVIRES HOLLANDAIS SUR UNE MER CALME
Toile
Porte une ancienne attribution à Adriaen van der Velde (selon une étiquette au revers)
Porte une trace de signature en bas à droite sur la proue du navire
Manques et restaurations
Attr. to W. Vitringa, Dutch ships on a calm sea, canvas, bears an old attribution to Adriaen
van der Velde (according to a label on the back), bears a trace of signature in the lower right
corner on the bow of the ship, losses and restorations
51 x 66 cm - 20,1 x 26 in.
6 000/8 000 €

                                                                                                  TA J A N - 9
8
                                                                  ÉCOLE ITALIENNE VERS 1620
                                                                  SAINT JÉRÔME
                                                                  Cuivre
                                                                  Inscriptions au revers du cuivre
                                                                  Italian school c. 1620, St. Jerome, copper, inscriptions on the back
                                                                  of the copper
                                                                  22,50 x 28,50 CM - 8,9 x 11,2 in.
                                                                  1 500/2 000 €

9
ÉCOLE FLAMANDE DU XVIIe SIÈCLE
CHRIST PORTANT SA CROIX
Cuivre
Sans cadre
17th century Flemish school, Christ carrying his Cross, copper,
without frame
22 x 16,50 cm - 8,7 x 6,5 in.
600/800 €

TA J A N - 1 0
10
ATTRIBUÉ À NICOLAS MAES (1634-1693)
PORTRAIT D’HOMME AU MANTEAU
Toile
Porte un numéro rouge au revers du châssis : J. 76 et un
numéro : 48
Attr. to N. Maes, Portrait of a man wearing a coat, canvas, bears
a red number on the back of the stretcher «J. 76» and the number
«48»
52,50 x 42 cm - 20,7 x 16,5 in.
2 000/3 000 €
Reprise du tableau signé à droite sur la base de la colonne (56,5 x 47,6 cm)
dans une collection particulière.

                                                                               11
                                                                               ÉCOLE FLAMANDE DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU
                                                                               XVIIe SIÈCLE, ENTOURAGE DE GONZALES COQUES
                                                                               PORTRAIT D’HOMME AU MANTEAU
                                                                               Panneau de chêne, une planche, non parqueté
                                                                               Sans cadre
                                                                               Restaurations anciennes
                                                                               First half of the 17th century Flemish school, circle of G. Coques,
                                                                               Portrait of a man with a coat, oak panel, one board, non craddled,
                                                                               without frame, old restorations
                                                                               18 x 13,50 cm - 7,1 x 5,3 in.
                                                                               1 500/2 000 €

                                                                                                                                    TA J A N - 1 1
12
BERNARD-JOSEPH WAMPS (LILLE 1689-1744)                                         3 000/5 000 €
LA PRÉDICATION DU CHRIST                                                       Un autre version de cette composition est conservée au Musée de l’Hospice
Toile                                                                          Comtesse à Lille (signée et datée, 43 x 65,5 cm).
Sans cadre                                                                     Initialement formé à Lille par Arnould de Vuez puis à Paris par Pierre-Jacques
Restaurations                                                                  Cazes, Bernard-Joseph Wamps devint après 1720 le plus grand peintre
Porte une ancienne attribution à Jouvenet selon une inscription                d’histoire religieuse de la région lilloise au début du XVIIIe siècle. Le style de
                                                                               notre tableau est bien celui d’un artiste influencé par Vuez, par la gamme et le
au revers du chassis
                                                                               type féminin gracieux de Lemoyne. Wamps ne sera marqué par Restout que
The Preaching of Christ, canvas, without frame, restorations, bears an old     plus tard, Restout étant son cadet de trois ans.
attribution to Jouvenet according to an inscription on the back of the frame
65 x 100,50 cm - 25,6 x 39,6 in.

                                                                               13
                                                                               ÉCOLE FLAMANDE DU XVIIE SIÈCLE, ENTOURAGE
                                                                               D’ALEXANDER ADRIAENSSEN
                                                                               COUPE DE FRAISES DES BOIS ET GROSEILLES AVEC UN
                                                                               CHAT
                                                                               Panneau de chêne, non parqueté (marque du paneleur au
                                                                               revers SL)
                                                                               Au revers inscriptions à la craie : n°155 / 19 may 1989
                                                                               Fente et restaurations
                                                                               17th century Flemish school, circle of A. Adriaenssen, Cup of wild
                                                                               strawberries and currants with a cat, oak panel, non-craddled (on
                                                                               the back, the mark of the panel-maker SL), on the back, chalk
                                                                               inscriptions “n° 155 / 19 may 1989”, slits and restorations
                                                                               34 x 50 cm - 13,4 x 19,7 in.
                                                                               1 500/2 000 €
                                                                               PROVENANCE
                                                                               Vente anonyme, Londres, Christie’s, 19 mai 1989, n° 155 (suiveur d’Hendrick
                                                                               Anthonissen).

TA J A N - 1 2
14
ATTRIBUÉ À MATTHIAS STOMER (1600-1650)
COUPLE AU BRASIER
Toile
Attr. to M. Stomer, Couple near a brazier, canvas
121 x 105 cm - 47,6 x 41,3 in.
10 000/15 000 €

                                                    TA J A N - 1 3
15
F. GRAEF (ACTIF DANS LES ANNÉES 1820)                         River landscape with a woman playing a tambourine ; Landscape
                                                              with a young man playing the flute in front of a city with a bridge,
PAYSAGE FLUVIAL AVEC UNE FEMME JOUANT DU
                                                              pair of oak panels, two boards, reinforced, the first one is signed
TAMBOURIN ; PAYSAGE AVEC JEUNE HOMME JOUANT DE
                                                              and dated lower left «F: Gräf pinx 1820», The first one has a label
LA FLÛTE DEVANT UNE VILLE AVEC UN PONT
                                                              on the back, cracks to the panels
Paire de panneaux de chêne, deux planches, renforcés
                                                              51,50 x 61 cm - 20,3 x 24 in.
Le premier est signé et daté en bas à gauche «F : Gräf pinx
1820»                                                         2 000/3 000 € la paire
Le premier porte une étiquette au revers                      La ville représentée est très proche de la Vue de Francfort que F. Gräf
Fentes aux panneaux                                           représente dans son tableau daté 1827 (Christie’s, South Kensington, 30
                                                              octobre 2022, n° 71).

TA J A N - 1 4
16                                                                      17
ATTRIBUÉ À PIERRE-ANTOINE PATEL LE JEUNE                               JAN-JACOBSZ MOLENAER (HAARLEM 1654- ?)
(PARIS 1648-1707)                                                       RIXE DANS UNE AUBERGE
PAYSAGE CLASSIQUE AVEC DES RUINES D’UN TEMPLE                           Panneau de chêne, une planche, brunaille, inachevé
ROMAIN                                                                  Signé et daté en bas à droite : J. Molenaer/1671
Toile                                                                   Brawl in an Inn, oak panel, one board, brunaille, unfinished, signed
Attr. to P.-A. Patel the younger, Classical landscape with ruins of a   and dated lower right: «J. Molenaer/1671»
Roman temple, canvas                                                    32 x 46 cm - 125/8 x 181/8 in.
32 x 40 cm - 12,6 x 15,7 in.                                            1 500/2 000 €
3 000/5 000 €

                                                                                                                              TA J A N - 1 5
18                                                                  19
AUGUSTE QUERFURT                                                   JAN BAPTIST VAN DER MEIREN (ANVERS 1664-1736)
(WOLFFENBÜTTEL 1696-VIENNE 1761)                                    SCÈNE DE BATAILLE PAR TEMPS ORAGEUX
LE REPOS DES CAVALIERS                                              Cuivre
Panneau de chêne, une planche, préparé                              Signé en bas à droite : J Van Der M...
Au dos un cachet de cire et une étiquette ancienne à la plume       Battle scene in stormy weather, copper, signed lower right «J Van
en brun : ?... Querfurt auf Holz...                                 Der M...»
Cavalrymen resting, oak panel, one prepared plank, without frame,   28,50 x 40,50 cm - 11,2 x 15,9 in.
wax seal and old label written in brown with the inscription:       1 000/1 500 €
«... Querfurt auf Holz... on the back»
34,50 x 44,50 cm - 13,6 x 17,5 in.
2 500/3 000 €

TA J A N - 1 6
20
PIETER CASTEELS (ANVERS 1684-RICHMOND 1749)
BOUQUET DE FLEURS DANS UN VASE DE BRONZE À TÊTES DE LION
Toile, coupée
Dans un cadre en bois sculpté et doré d’époque Louis XIV
Usures et restaurations anciennes
Anciennement attribué à Jean Baptiste Blin de Fontenay.
Bouquet of flowers in a bronze vase with lion heads, canvas, cut, in a Louis XIV carved and gilded
wood frame, wears and old restorations, formerly attr. to Jean Baptiste Blin de Fontenay
65 x 83,50 cm - 25,6 x 32,9 in.
4 000/6 000 €

                                                                                                     TA J A N - 1 7
21
                 ÉCOLE VENITIENNE VERS 1500, SUIVEUR DE BENEDETTO CARPACCIO
                 VIERGE À L’ENFANT DEVANT UN PAYSAGE
                 Panneau de tilleul, une planche, non parqueté
                 Deux cachés d’exportations vénitiens au revers
                 Dans un cadre en bois sculpté et doré, à colonnes détachées, de style Renaisance
                 Venetian school c. 1500, foll. of B. Carpaccio, Virgin and Child in front of a landscape,
                 panel, one board, non craddled, two Venetian export stamps on the back
                 40 x 31 cm - 15,7 x 12,2 in.
                 10 000/15 000 €

TA J A N - 1 8
22
ÉCOLE FLORENTINE VERS 1520, ENTOURAGE DE DOMENICO PULIGO
LA MORT DE CLÉOPATRE
Panneau de peuplier, trois planches, renforcé
Manques
Florentine school c.1520, circle of D. Puligo, Cleopatra’s death, poplar panel, three boards, reinforced,
losses
98 x 73,50 cm - 38,6 x 28,9 in.
12 000/15 000 €
A rapprocher du tableau de même sujet de Puligo conservé au Museum of Fine Arts de Budapest
(Panneau, 71,5 x 55 cm ; voir G. A. Gardner, The paintings of Domenico Puligo, Ph.D, 1986, Fig. 77).

                                                                                                            TA J A N - 1 9
23
                                                                  ONORIO MARINARI (FLORENCE 1627-1715)
                                                                  SAINTE CÉCILE
                                                                  Toile
                                                                  Sans cadre
                                                                  Restaurations anciennes
                                                                  Saint Cecilia, canvas, without frame, old restorations
                                                                  67,50 x 54 cm - 26,6 x 21,3 in.
                                                                  3 000/5 000 €
                                                                  D’autres versions de cette composition sont connues, une est conservée au
                                                                  Statens Museum for Kunst de Copenhague, une dans une collection privée
                                                                  au Japon, une autre (ou la même que la précédente) en vente à Londres en
                                                                  décembre 2019.

24
ATTRIBUÉ À FRANCESCO FRACANZANO (1612-1656)
FIGURE D’HOMME BARBU
Toile anciennement ovale
Attr. to F. Fracanzano, Bearded man figure, canvas, a fragment,
previously oval
62 x 49,50 cm - 24,4 x 19,5 in.
3 000/5 000 €

TA J A N - 2 0
25
ÉCOLE ITALIENNE DU XVIIe SIÈCLE, ENTOURAGE D’ANDREA SCACCIATI
BOUQUET DE FLEURS ET FRUITS POSÉS SUR UN ENTABLEMENT
Panneau de pin, quatre planches, renforcé
Restaurations anciennes et fentes
17th century Italian school, circle of A. Scacciati, Bouquet of flowers and fruits on an entablature,
pine panel, four boards, reinforced, old restorations and cracks
108 x 80 cm - 42,5 x 31,5 in.
4 000/6 000 €

                                                                                                        TA J A N - 2 1
26
                                                               GIOVANNI BATTISTA BEINASCHI 
                                                               (FOSSANO 1636-NAPLES 1688)
                                                               SAINT JÉRÔME
                                                               Toile
                                                               Saint Jerome, oil on canvas
                                                               73 x 60 cm – 283/4 x 235/8 In.
                                                               3 000/5 000 €
                                                               PROVENANCE
                                                               Vente anonyme, Neuilly-sur-Seine (Aguttes), 20 juin 2006, n° 18
                                                               (Beinaschi).
                                                               Giovanni Battista Beinaschi est un artiste prolifique aussi bien en tant
                                                               que peintre que comme dessinateur et graveur. Il travaille à la cour
                                                               des Princes de Savoie à Turin en 1642 puis à Rome où il s’impregne de
                                                               l’art de Lanfranco, visible dans la représentation de la musculature des
                                                               épaules. Puis en 1664, il s’installe à Naples où s’opère un renouveau
                                                               de la peinture grâce à Mattia Preti dont nous retrouvons l’influence
                                                               dans la lumière.

27
ÉCOLE ROMAINE VERS 1660, 
ENTOURAGE DE GUILLAUME COURTOIS
LE MARTYRE D’UN SAINT
Toile
Roman scool c. 1660, circle of G. Courtois, The martyrdom of
a saint, canvas
50 x 38 cm - 19,7 x 15 in.
1 500/2 000 €

TA J A N - 2 2
28
ATTRIBUÉ À GIULIO CESARE PROCACCINI (1547 ?-1623)
SALOMÉ AVEC LA TÊTE DE SAINT-JEAN BAPTISTE
Panneau de peuplier, renforcé
Porte au revers un numéro ancien à l’encre noire : n° 88
Fente au panneau
Attr. to G.C. Procaccini, Salome with the Head of Saint John the Baptist, poplar panel,
reinforced, bears on the back an old number in black ink: n°88, slot to the panel
65 x 48,50 cm - 25,6 x 19,1 in.
40 000/60 000 €

                                                                                          TA J A N - 2 3
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                 FRANCESCO SOLIMENA (CANALE DI SERINO, 1657-NAPLES, 1747)
                 LE TRIOMPHE DE LA FOI SUR L’HÉRÉSIE PAR L’INTERCESSION DES DOMINICAINS
                 Toile
                 The triumph of Faith over Heresy through the intercession of Dominicans, canvas
                 229,50 x 93 cm - 90,4 x 36,6 in.
                 500 000/700 000 €

                 PROVENANCE
                 Hôtel particulier en Bourgogne
                 BIBLIOGRAPHIE
                 Nicola Spinosa, Francesco Solimena (1657-1747) e le Arti a Napoli, Ugo Bozzi editore, Rome, 2018, p.385, cat. 158.2,
                 repr. p. 386
                 Notre toile est le modello de mise en place de la grande fresque du plafond de la sacristie de San Domenico
                 Maggiore, réalisée entre 1705 et 1707 et qui mesure 14 mètres de long sur 5 mètres de largeur (Fig. 1 et 2). Celle-
                 ci est insérée dans des bordures de stuc doré. Cette esquisse a dû être validée par les pères dominicains avant le
                 début des travaux dans leur église. Les premiers paiements à l’artiste sont documentés en 1704 et 1705, puis le
                 solde en 1706, et il reçoit un supplément en 1709.
                 En ce début de siècle et juste avant la mort de Luca Giordano, lequel a longtemps séjourné hors de Naples,
                 Solimena révolutionne la peinture napolitaine avec cette composition, et la fait entrer dans le XVIIIe siècle. Il
                 fait la synthèse entre Giordano, Preti et Pierre de Cortone, regarde l’évolution récente de la peinture romaine
                 (Carlo Maratta) et bascule du Baroque au courant Rococo par les anges virevoltant gracieusement, les raccourcis
                 saisissants, le mouvement ascensionnel au milieu des nuées et le tourbillon de l’ensemble. Cette synthèse de
                 la tradition napolitaine dans une conception moderne de l’espace ouvert, non compartimenté, influencera non
                 seulement les peintres des générations suivantes, (Nicola Maria Rossi, Paolo de Matteis, Francesco de Mura …),
                 mais également l’architecture et la sculpture.
                 Solimena peint le plus souvent sur une «imprimatura», une sous-couche brune (qu’on voit très bien à droite),
                 d’où les personnages se détachent par des lumières et couleurs chaudes. Ils sortent de la pénombre par les
                 draperies aux couleurs vives. Le mouvement circulaire de la composition est servi par un pinceau léger, qui rend
                 particulièrement crédible la densité des nuées célestes ou la douceur des ailes de l’ange de gauche. La Trinité est
                 vue dans un raccourci saisissant, au milieu des nuées. On note plusieurs variantes secondaires entre notre esquisse
                 et la fresque :
                 - l’élément d’architecture de pierre et de brique est simplifié et moins défini,
                 - la disposition de la main du personnage, à l’extrême gauche, est plus nette et plus levée que dans la version finale,
                 - plusieurs putti ont des visages et des expressions légèrement différentes,
                 - la draperie du saint Michel est gris-rose ici et bleue dans la fresque.
                 Il n’a été retrouvé aucun des dessins préparatoires1, qui ont dû exister, mais nous connaissons deux études de
                 détails autographes avec importantes variantes (Quimper, musée des Beaux-Arts, voir catalogue de l’exposition
                 De Véronèse à Casanova Parcours italien dans les collections de Bretagne, Quimper, Musée des Beaux-Arts, Rennes,
                 Musée des Beaux-Arts, 2013/2014, p.188-189).
                 Des copies d’ensemble de la fresque sont conservées au Rijksmuseum d’Amsterdam et au Musée Carolino
                 Augustano à Vienne.
                 Cette esquisse, d’un format exceptionnel, nous est parvenue dans un excellent état de conservation.
                 Nous remercions le professeur Nicola Spinosa d’avoir examiné de visu l’œuvre, d’avoir confirmé son attribution et
                 pour les informations qu’il nous a données, qui ont servi à la rédaction de cette notice.
                 Une lettre du professeur Nicola Spinosa sera remise à l’acquéreur.

                 1. Le dessin autrefois mis en rapport, et conservé à Windsor Castle, est aujourd’hui considéré comme une copie avec variantes par Onofrio Avellino (Nicola
                     Spinosa, op. cit., vol. 2, p.87-88).

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Carmen Bambach Cappel, Francesco Solimena, 1657-1747 in:
                                                                 Colton, Judith, and George L. Hersey, catalogue de l’exposition A
                                                                 Taste for Angels : Neapolitan Painting in North America, 1650-1750,
                                                                 New Haven: Yale University Art Gallery, 1987, p. 174 -177 :
                                                                 «La commande de ce qui s’est avéré être une des fresques qui a
                                                                 eu le plus d’influence de Solimena, le Triomphe de l’ordre dominicain
                                                                 dans la sacristie de San Domenico Maggiore, a eu lieu en 1709.
                                                                 Dès sa création, la fresque fut considérée comme un exploit majeur,
                                                                 une réponse napolitaine aux plafonds illusionnistes d’Andrea Pozzo
                                                                 à Rome : "Et l’ensemble de la composition est judicieusement divisé,
                                                                 de sorte que, trompant gentiment l’œil, la longueur disproportionnée
                                                                 ne se remarque pas" (Bernardo De Dominici, Vite de’ pittori, scultori
                                                                 ed architetti napoletani, 1742-45, vol. 3, 590).»

                                                                 L’artiste
                                                                 Francesco Solimena est le peintre majeur du XVIIIe siècle napolitain
                                                                 et l’un des artistes les plus importants de l’art baroque italien. Il a
                                                                 abordé tous les genres au cours de sa carrière : décors prestigieux
                                                                 monumentaux, retables d’autel, tableaux de chevalets : scènes
                                                                 mythologiques et historiques, portraits, natures mortes ... Tous
                                                                 les domaines visuels napolitains ont été influencés par Solimena,
                                                                 qui était aussi poète, sculpteur, précurseur de l’art de la crèche,
                                                                 architecte.

                                                                 Il est formé par son père, Angelo Solimena, peintre naturaliste,
                                                                 et collabore avec lui pour des fresques dans sa jeunesse. La
                                                                 rencontre avec Luca Giordano et Mattia Preti lui donne l’impulsion
                                                                 décisive, l’amenant à faire la synthèse entre la vision spatiale
                                                                 ouverte de la grande décoration baroque romaine (Cortone, Gaulli,
                                                                 Pozzo) et de l’héritage pictural napolitain, qui puise son goût du
                                                                 réalisme chez Ribera. C’est un artiste de stature internationale :
                                                                 depuis Naples, il reçoit des commandes des principales capitales
                                                                 européennes, pour des cours allemandes et autrichienne (Schloss
                                                                 Harrach, pour la Bavière, pour Mayence), pour Louis XIV, pour
                                                                 l’Espagne (commande de Philippe V en 1706, en 1735), pour
                                                                 Vienne (commandes de Charles VI et Prague, ou en Italie, pour
                                                                 Gênes pour le palais royal de Turin).
                                                                 Il a toujours su insuffler originalité et caractère aux œuvres qui
                                                                 lui ont été commandées, par des scènes chorégraphiques et les
                                                                 constructions architecturales très élaborées qui lui permettent de
                                                                 structurer d’immenses formats.

                                                                 Son influence s’étend bien au-delà de l’Italie, mais aussi en
                                                                 Allemagne et en Autriche. Des peintres de la seconde moitié
                                                                 du XVIIIe siècle, donc plusieurs décennies après sa mort, l’ont
                                                                 étudié et copié pour renouveler le rococo, face au néoclassicisme
                                                                 naissant : citons, parmi eux, Fragonard ou Goya.

                                                                 La Basilique de San Domenico Maggiore à Naples
                                                                 Eglise-mère des dominicains dans le royaume de Naples et
                                                                 église de la noblesse aragonaise, la vaste basilique à trois nefs,
                                                                 construite en style gothique au tournant du XIVe siècle, et son
                                                                 couvent adjacent constituent l’un des complexes religieux les plus
                                                                 importants de la ville, situé au cœur du centre urbain. C’est aussi
                                                                 un véritable musée, témoin de la création artistique, sur plusieurs
                                                                 siècles. L’église a abrité des œuvres d’art célèbres, telles que la
                                                                 Madone aux poissons de Raphaël, aujourd’hui au musée du Prado
                                                                 à Madrid, La Flagellation du Christ par Caravage et L’Annonciation
                                                                 du Titien maintenant à la Galerie nationale de Capodimonte. Elle
                                                                 garde des œuvres de nombreux artistes actifs dans la cité, de
                                                                 Pietro Cavallini jusqu’à Mattia Pretti, Luca Giordano, et du XVIIIe
                                                                 siècle. Elle conserve plusieurs peintures de Solimena, commandées
                                                                 parfois jusqu’à vingt ans plus tard après notre esquisse.

Fig. 1 Plafond de la sacristie, San Dominico Maggiore, Naples.

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Fig. 2 Vue de la sacristie, San Dominico Maggiore, Naples.

Chronologie des grands plafonds baroques en Italie et en France :
1620, Pierre-Paul Rubens, Plafond de l’église des Jésuites d’Anvers
1633 à 1639, Pierre de Cortone (Pietro da Cortona, Le Triomphe de la Divine Providence plafond du palais
Barberini, à Rome)
1672-1683, Giovan Battista Gaulli dit il Baciccio, Le Triomphe du nom de Jésus, plafond de l’église
du Gesù de Rome.
1678 -1684, Charles Le Brun, plafond de la Galerie des Glaces, Château de Versailles
1682-1685, Luca Giordano, Apothéose de la dynastie Médicis, Florence, Palais Medicis Riccardi
1692-1702, Luca Giordano, fresques pour le monastère de l’Escurial, les palais royaux du Buen
Retiro à Madrid , «Apothéose de la monarchie espagnole», d’Aranjuez et Tolède.
1691-1694, Andrea Pozzo Le Triomphe de saint Ignace et la mission des jésuites, fresque du plafond,
église Saint-Ignace de Loyola, Rome
1688-1690 Francesco Solimena, Fresques de la sacristie de san Paolo Maggiore, Naples
1710-1722, Francesco Solimena : Massacre des Giustiniani à Scio, pour le sénat de Gênes, détruit,
esquisses à Capodimonte à Naples
1704-1707, Notre tableau de Solimena
1714-1717, Francesco Solimena : Eliodore chassée du Temple, Naples, Gesù Novo
1715-1716 Francesco Solimena, Les différents moyens d’accéder à la Gloire, Paris, Musée Baccarat
(provenant du palais Sannicandro à Naples)
1708-1710, La Fosse, Antoine Coypel, Jouvenet, plafond de la chapelle du château de Versailles.
1720, Giovanni Antonio Pellegrini : plafond de la Banque Royale à Paris (détruit)
1733 et 1736, François Lemoyne, L’Apothéose d’Hercule, Château de Versailles

                                                                                                           TA J A N - 2 7
FRANCESCO SOLIMENA                                                                 None of the preparatory drawings, which must have existed, have been
                                                                                   found, but we know of two autograph studies of details with important
(CANALE DI SERINO, 1657-NAPLES, 1747)
                                                                                   variants (Quimper, Musée des Beaux-Arts, see catalogue of the exhibition De
THE TRIUMPH OF FAITH AND THE GLORY OF THE                                          Véronèse à Casanov; a Parcours italien dans les collections de Bretagne, Quimper,
DOMINICANS                                                                         Musée des Beaux-Arts, Rennes, Musée des Beaux-Arts, 2013/2014, pp.188-
Canvas                                                                             189).
90,4 x 36,6 in.                                                                    Complete copies of the fresco can be found in the collections of the
                                                                                   Rijksmuseum in Amsterdam and the Carolino Augustano Museum in Vienna.
500 000/700 000 €
                                                                                   This modello, of exceptional size, has come to us in mint condition.
                                                                                   We are grateful to Professor Nicola Spinosa for having examined the work
PROVENANCE                                                                        in person and for confirming its attribution. We would also like to thank him
Private collection Burgundy, France                                                for the information he has given us, which has been used in the writing of
BIBLIOGRAPHY                                                                      this note.
Nicola Spinosa, Francesco Solimena (1657-1747) e le Arti a Napoli, Ugo Bozzi
                                                                                   A letter from Professor Nicola Spinosa will be given to the buyer.
editore, Rome, 2018, p.385, cat. 158.2, Ill. p. 386
                                                                                   Carmen Bambach Cappel,Francesco Solimena, 1657-1747 in:Colton,
Our canvas is the modello for the large fresco on the ceiling of the sacristy
                                                                                   Judith, and George L. Hersey, catalogue de l’exposition A Taste for Angels :
of San Domenico Maggiore, painted between 1705 and 1707 and measuring
                                                                                   Neapolitan Painting in North America, 1650-1750, New Haven: Yale University
14 metres long and 5 metres wide (Figs. 1 and 2) set within gilded stucco
                                                                                   Art Gallery, 1987,p. 174-177. The commission for what turned out to be
borders.
                                                                                   Solimena’s influential fresco, the Triumph of the Dominican Order in the
The modello was painted for validation by the Dominicans, before the work          sacristy of San Domenico Maggiore, came in 1709 . From the first of the
in their church could begin. Documents show that the first payments to the         fresco was regarded as a major feat, a Neapolitan response to Andrea Pozzo’s
artist were made in 1704 and 1705, the balance was paid in 1706, and an            illusionistic ceilings in Rome: «And the whole of the composition is judiciously
additional bonus was even given to the artist in 1709.                             divided, so that, sweetly deceiving the eye, the disproportionate length is
It is in this beginning of the century just before the death of Luca Giordano,     not noticeable»(Bernardo De Dominici, Vite de’ pittori, scultori ed architetti
already long absent from the artistic scene of Naples, that Solimena               napoletani,1742-45, vol. 3, 590).
revolutionised Neapolitan painting with this composition and brought it into
the 18th century. He synthesizes Giordano, Preti and Pietro di Cortona, looks      The Artist
at the recent evolution of Roman painting (Carlo Maratta) and shifts from
                                                                                   Francesco Solimena was the most important painter of 18th century Naples
the Baroque to the Rococo with the gracefully turning angels, the striking
                                                                                   and one of the most important artists of the Italian Baroque. During his
foreshortening, the upward movement in the midst of the clouds and the
                                                                                   career he tackled all genres: prestigious monumental decor, altarpieces, easel
entire composition’s swirling motion. This taking of the Neapolitan tradition
                                                                                   paintings: mythological and historical scenes, portraits, still lifes... All fields
and placing it in a modern conception of open, non-compartmentalized space
                                                                                   of Neapolitan visual art were influenced by Solimena, who was also a poet,
not only influenced the paintings of later generations (Nicola Maria Rossi,
                                                                                   sculptor, precursor of the art of the nativity scene, and architect.
Paolo de Matteis, Francesco de Mura...), but also architecture and sculpture.
                                                                                   He was trained by his father, Angelo Solimena, himself a naturalist painter, and
Solimena typically paints on an «imprimatura», a brown ground (which can
                                                                                   collaborated with him on frescoes in his youth. His meeting Luca Giordano
be seen on the right), from which the figures stand out by way of the light
                                                                                   and Mattia Preti was decisive and gave him the impetus to combine the open
and the warm colours. They emerge from the half-light through the brightly
                                                                                   spatial vision of the greatest of Roman Baroque painting (Cortona, Gaulli,
coloured drapery. The circular movement of the composition is rendered
                                                                                   Pozzo) and the Neapolitan pictorial heritage, with its taste for realism taken
using delicate brushwork, which makes the density of the celestial clouds or
                                                                                   from Ribera. Solimena was an artist of international stature and it was from
the softness of the wings of the angel on the left particularly tangible. The
                                                                                   Naples that he obtained commissions from the main European capitals: for
Trinity is viewed with a striking foreshortening, in the middle of the clouds.
                                                                                   the German and Austrian courts (Schloss Harrach, for Bavaria, for Mainz), for
There are several secondary variations between our modello and the fresco:
                                                                                   Louis XIV, for Spain (commissioned by Philip V in 1706, in 1735), for Vienna
- the architectural elements in stone and brick are simplified and less defined    (commissioned by Charles VI and Prague), or in Italy, for Genoa’s royal palace
- the placement of the figure’s hand on the far left is sharper and higher than   in Turin.
   in the final version,                                                           Its influence extends well beyond Italy, but also in Germany and Austria.
- several putti have slightly different faces and expressions,                     Painters of the second half of the 18th century, therefore several decades after
                                                                                   his death, studied and copied to renew rococo, in the face of neoclassicism
- the drapery of Saint Michael is grey-pink here and blue in the fresco.
                                                                                   nascent: let us mention, among them, Fragonard or Goya
                                                                                   He knew how to infuse originality and character into these commissioned
                                                                                   works, through choreographed scenes and very elaborate architectural
                                                                                   constructions that allowed him to structure very large formats.

                                                                                   The Basilica of San Domenico Maggiore in Naples
                                                                                   The main church of the Dominican Order in the Kingdom of Naples and
                                                                                   church of the Aragonese nobility, the vast three-aisled basilica, was built in
                                                                                   the Gothic style at the turn of the 14th century. With its adjacent convent it
                                                                                   constitutes one of the most important religious complexes of the city, located
                                                                                   in the heart of the urban centre. It is also a great museum of Neapolitan
                                                                                   artistic creation across several centuries. The church has housed such famous
                                                                                   works of art as Raphael’s Madonna of the Fish, today in the Prado Museum in
                                                                                   Madrid, Caravaggio’s Flagellation of Christ and Titian’s The Annunciation, both
                                                                                   today in the National Gallery of Capodimonte. It also houses several paintings
                                                                                   by Solimena, some which were commissioned up to twenty years after our
                                                                                   sketch.

TA J A N - 2 8                                                                                                                                                   Détail
TA J A N - 2 9
Iconographie                          La partie centrale de la composition est rythmée par des figures de dominicains. Pour
                                                                                               bien se différencier des cathares vêtus de noir, cet ordre de prêcheurs tonsurés a
                                                         L’iconographie du plafond de
                                                                                               choisi une robe blanche visible de loin et une chape noire.
                                                         la sacristie de San Domenico
                                                         Maggiore, lieu au service de          C’est un livre ouvert que tient Saint Thomas d’Aquin (vers 1225-1274) ⑥, né près de
                                                         la liturgie eucharistique et à        Naples, grand théologien déclaré «docteur de l’Église» en 1567. S’il se tient légèrement
                                                         l’usage des frères prêcheurs          en retrait derrière la Vierge ④ c’est bien lui qui fait le lien entre la Trinité et le fidèle.
                                                         dominicains, trouve ses sources       Passant successivement par la main de la Vierge, celles des angelots, puis celles du
                                                         dans les recommandations de           Christ ③ et de Dieu le Père ②, son regard nous mène vers la colombe de l’Esprit-
                                                         la Contre-Réforme. L’espace           Saint tandis qu’il désigne le fidèle de la main. Ce n’est pas un Christ souffrant qui est
                      1                                  est schématiquement divisé            représenté, mais un Christ triomphant qui regarde et attend le fidèle. La lumière de
                                                         en trois registres, unis entre        l’Esprit éclaire vivement les robes blanches comme elle le fit à la Pentecôte 1206,
                                                         eux par un mouvement                  lorsque les premiers frères réunis autour de Dominique adoptèrent la règle de Saint-
             3            2                              ascensionnel tourbillonnant :         Augustin. Nous pouvons rappeler ici que Thomas d’Aquin fut le premier à souligner
                                                         au niveau inférieur, la chute         l’intérêt des images mises au service du culte, en prônant un usage autre que l’idolâtrie
                                                         des damnés détail inspiré             d’un simple objet.
                                                         des «Jugement Dernier», au            Des angelots tiennent une branche de Lys, image de la chasteté, discrètement placée
                                                         centre des allégories et des          derrière saint Dominique (vers 1171-1221) ⑨. On dit, en effet, que celui-ci regretta
                                                         saints dominicains, au registre       d’avoir confessé sa chasteté à ses frères, alors qu’il sentait sa mort proche, considérant
                              4               5          supérieur, la Trinité et la Croix ;   qu’il avait ainsi manqué d’humilité. Incliné, il reçoit une des étoiles qui couronnent
                      6                                  la Vierge liant ces deux derniers     la tête de Marie. C’est là la reprise d’un épisode relaté par Jacques de Voragine qui
                                               7         groupes.                              raconte qu’après son baptême une dame qui l’avait levé des fonts baptismaux «crut
                                          8              Perpétuant l’œuvre de saint           voir sur le front du petit Dominique une étoile très brillante qui éclairait toute la terre».
 9                                                       Dominique de Guzman (vers             Le lien que l’image établit ici avec la Vierge ④ rappelle son attachement au culte
                                                         1171-1221) qui a combattu             marial que refusent les infidèles. Le saint, agenouillé sur le monde, répond à une
                                                         sans relâche l’hérésie cathare        mission universelle, envoyant des frères à Bologne, en Espagne ou à Paris. Il fonde
                                                         par la prédication, ces frères        de son vivant plusieurs couvents que les premiers chapitres généraux de 1220 et
 11                      10                              prêcheurs     œuvrent     pour        1221 organisent déjà en provinces, posant les bases d’une expansion future jusqu’au
          12                                             ramener au sein de l’Église les       Nouveau monde.
                                                         âmes égarées. C’est à eux que         Saint Pierre de Vérone dit saint Pierre Martyr (1205-1252) ⑤ est reconnaissable à
                                                         s’adresse cette allégorie qui         son attribut, la lame qui lui fend le crâne. Issu d’une famille cathare, converti à la foi
13                                                       couronne un espace inondé de          catholique, ce dominicain qui aurait reçu l’habit des mains de saint Dominique lui-
               14                                        lumière où dominent le blanc et       même est appelé pour tenter de réconcilier les partisans de l’empereur et ceux du
                                                         les ors des moulures. Dans un         pape. Nommé inquisiteur, attaqué par des cathares sur la route de Côme à Milan, il
                                                         tourbillon de nuées, celui qui        aurait écrit les premiers mots du credo avec son sang. Repenti, l’un des meurtriers,
                                                         entre dans la pièce est élevé         entra chez les dominicains.
                                                         vers la colombe de l’Esprit-          Sainte Catherine de Sienne (1347-1380) ⑧ porte une couronne d’épines afin
                    15                                   Saint ①, rayonnante dans la           de ressentir dans sa chair les souffrances du Christ. Elle a six ans quand elle vit
                                                         gloire de Dieu.
                                      17                                                       sa première expérience mystique et seize quand elle reçoit l’habit de l’Ordre de la
                                                        Tout un chemin y mène                  pénitence de saint Dominique. Elle est représentée ici avec l’habit dominicain. Autour
                                                        depuis les corps dénudés et            d’elle, se forme une communauté et elle fonde en 1377 le monastère de Sainte-Marie-
             16                                         tourmentés ⑮ de ceux qui               des-Anges. La papauté lui demande conseil et lui confie des missions diplomatiques au
                                                        sont aux prises avec l’hérésie         moment où elle affronte le schisme des antipapes d’Avignon.
                                                        qui prend ici la forme d’un            À ses côtés, une religieuse tient un bouquet de roses, c’est sainte Rose de Lima (1586-
                                                        monstre à plusieurs têtes.             1617) ⑦ dont le visage se serait transformé en rose aux trois messes célébrées en
                                                        Ils s’appuient sur deux livres         l’honneur de l’Esprit Saint le jour de son baptême. À l’image de Catherine, elle veut partager
⑯ posés sur une pierre d’angle, mais ceux-ci sont fermés. Nous sommes tentés                   les souffrances du Christ en portant une couronne d’épines et connaît des expériences
d’y voir l’Évangile de saint Matthieu et les Épîtres de Saint-Paul sur lesquels se base        mystiques. En 1606, elle reçoit l’habit des tertiaires de l’Ordre de saint Dominique.
l’enseignement des cathares, dans une version qui leur est propre. Pour leur répondre
au cours de ses prédications, saint Dominique emportait ces deux livres, dans le repli         Deux figures allégoriques ferment le cercle de cette réunion de grandes figures
de sa tunique disent les mémorialistes. Dans la version définitive du plafond, un feuillet     dominicaines : la Foi catholique et l’Église.
manuscrit a été ajouté à droite, sous le chien. Saint Dominique, dit-on, avait pour            La Foi Catholique ⑫, drapée de jaune, tient un calice rayonnant de la main droite
habitude de noter les versets du Nouveau Testament qu’il avait choisis pour répondre           conformément à l’image de la Religion dans l’Iconologia de Cesare Ripa (1611). Elle
aux hérétiques dans des débats publics. Au sortir d’une controverse, il remettait              est assise à côté de L’Église ⑩, vêtue de bleu qui reprend, elle, l’image de la Sapience
ces écrits à ses détracteurs. Il advint que ceux-ci les ayant jetés au feu virent que,         divine (Iconologia, CXLIX, 1643) que Ripa commente ainsi : «C’est vne Dame que sa
miraculeusement, ils ne se consumaient pas.                                                    modestie merveilleuse & ses regards rendent venerable. Elle est vestuë de blanc, & se tient
À droite, discrètement, un chien ⑰ veille. Il est semblable à celui que vit la mère de         debout sur une pierre carrée. Elle a pour armes un Corcelet, & un Heaume… ; Vn Escu rond
Dominique en songe alors qu’elle était enceinte. Noir et blanc, il sortait de son ventre       en sa main droite, avecque la figure du Sainct Esprit au milieu ; Et en la gauche le Liure de la
portant dans sa gueule une torche enflammée qui paraissait embraser le monde. Ce               Sapience, … avecque l’Agneau Paschal au dessus …
présage signifiait qu’elle mettrait au monde un prédicateur qui réveillerait les âmes          La colombe qui se voit peinte sur son Escu (bouclier), est le Sainct Esprit, qui comme dit Iob,
endormies par les aboiements de sa connaissance et qui répandrait le feu salvateur             nous apprend la Sapience : Or par cét Escu de forme ronde, s’entend l’Vnivers, où ceux qui
du Christ.                                                                                     sont esleuez aux dignitez les plus hautes doiuent s’estudier à vne sage conduite… Le Sainct
À l’extrême gauche de ce groupe, quelques personnes tentent d’échapper à l’archange            Esprit est donc mis icy fort à propos dans vne figure ronde, d’autant que par luy la Sapience
saint Michel ⑭, le bras armé de Dieu. Reconnaissable à sa chevelure claire et bouclée,         Diuine douuerne l’Vnivers, & qu’il inspire vne vraye lumiere, & de salutaires instructions à
à sa paire d’ailes largement déployées, et à la présence d’un «dragon», il adopte une          ceux qui en ont la conduite.
posture traditionnelle dans ses représentations : bras droit levé, arme brandie et jambe       Le Livre fermé … signifie, Que les iugemens de la Sapience Diuine sont cachez aux hommes
gauche tendue, d’ordinaire posée sur un dragon, symbole du mal et des païens qu’il             ; Et qu’à cause qu’elle est enueloppée de plusieurs nuages, l’acquisition en est extremement
s’apprête à frapper. Des archanges, il est le seul à montrer la matérialité de son «corps»,    difficile. Voila pourquoy le plus sage de tous les hommes la compare à vn thresor qu’on
sans aller d’ordinaire jusqu’à la nudité réservée à la Vérité. Sa musculature traduit sa       a caché dans la terre. Or ce qu’elle est ainsi scellée, n’est pas afin que les hommes en
force physique, ne laissant aucun doute sur l’issue du combat ; son visage déterminé           soient priuez, mais pour les induire à se l’acquerir par leur industrie, sans que toutefois ils
exprime sa force morale. Son manteau de soldat est devenu ici un drapé souple et               en deuiennent ny plus altiers, ny plus amoureux d’eux mesmes. D’ailleurs l’obscurité de la
tournoyant, son épée a été remplacée par la foudre, symbole de toute puissance                 parole divine se peut dire vtile, en ce qu’elle fait esclatter dauantage la Verité, mesme parmy
empruntée à Zeus.                                                                              les broüillards.»

TA J A N - 3 0
À leur gauche, en-dessous de saint Dominique, dans l’obscurité, figurent deux vertus         other than the idolatry of a simple object.
prônées et pratiquées par lui, représentées comme le préconise Ripa : La patience ⑪,
                                                                                             Cherubs hold a branch of lilies, the image of chastity, discreetly placed behind Saint
«invincible vertu que l’on tesmoigne à supporter les douleurs du corps, & les travaux de
                                                                                             Dominic (c. 1171-1221) ⑨. It is said that in fact he regretted having confessed his
l’esprit», porte son joug tandis qu’à ses côtés La Pénitence ⑬ «une femme … fort mal
vestuë» tient vne discipline les yeux fixés au Ciel. Cette «douleur des pechez commis,       chastity to his brothers, when he felt his death was near, considering that in this he
explique Ripa, … contient en soy trois parties principales, qui sont la Contrition, la       lacked humility. Bowing, he receives one of the stars crowning Mary’s head. This is
Confession, & la Satisfaction. La première est denotée par son visage blesme &               from of an episode recounted by Jacobus de Voragine, who tells us that after his
melancolique. La seconde, par ses yeux esleuez au Ciel, pour vn tesmoignage du               baptism a lady who had raised him from the baptismal font «thought she saw on little
pardon qu’elle demande à Dieu … Pour ce qui est de la discipline… , cela signifie que la     Dominic’s forehead a very bright star that lit up the whole earth». The link that the image
Penitence pour estre salutaire, se doit assaisonner auec …la Contrition.»                    establishes here with the Virgin ④ recalls his attachment to the Marian cult that the
                                                                                             infidels refused. The saint, kneeling over the world, responds to a universal mission,
                                                                                             sending his brothers to Bologna, Spain or Paris. During his lifetime, he founded several
                                                                                             convents that the first General Chapters of 1220 and 1221 already organised into
                                                                                             provinces, laying the foundations for future expansion as far as the New World.
Iconography                                                                                  Saint Peter of Verona, known as Saint Peter Martyr (1205-1252) ⑤ is recognisable by
The iconography of the painted ceiling of the sacristy of San Domenico Maggiore,             his attribute, the blade used to split his skull. Born into a Cathar family and converted
a place at the service of the Eucharistic liturgy and for use by the Dominican friars        to the Catholic faith, this Dominican, who is said to have received the habit from the
preachers, finds its sources in the doctrine of the Counter-Reformation. The space           hands of Saint Dominic himself, was called upon to reconcile the supporters of the
is schematically divided into three levels, linked together by a swirling ascending          emperor with those of the pope. Appointed inquisitor, he was attacked by Cathars on
movement: on the lower level, the fall of the damned taken from the «Last Judgement»,
                                                                                             the road from Como to Milan and is said to have written the first words of the credo
in the centre allegories and Dominican saints, in the upper portion, the Trinity and the
                                                                                             in his own blood. One of the murderers, having repented, joined the Dominican Order.
Cross, with the Virgin linking these last two groups.
Continuing the work of Saint Dominic of Guzman (c. 1171-1221) who relentlessly
fought the Cathar heresy through teaching, these preaching friars worked to bring            Saint Catherine of Siena (1347-1380) ⑧ wears a crown of thorns, to feel in her own
the souls that had gone astray back to the bosom of the Church. It is to them that           flesh the sufferings of Christ. She was six years of age when she had her first mystical
this allegory is intended, crowning a space flooded with light, dominated by white and       experience and sixteen when she received the habit of the Order of Penance of Saint
the gold of the mouldings. In a swirl of clouds, those who enter the room are lifted up      Dominic. She is shown here wearing the Dominican habit. Around her, a community
towards the dove of the Holy Spirit ①, radiant in the glory of God.                          was formed and in 1377 she founded the monastery of Santa-Maria-degli-Angeli. The
An entire path leads to it; one that starts from the stripped and tormented bodies ⑮         papacy sought her advice and entrusted her with diplomatic missions at a time when
of those grappling with heresy, which here takes the form of a many-headed monster.          it was facing the schism of the antipopes of Avignon.
They lean on two books ⑯ placed on a corner stone, but these are closed shut. One
is tempted to see them as the Gospel of Saint Matthew and the Epistles of Saint Paul         At her side, a nun holds a bouquet of roses; it is Saint Rose of Lima (1586-1617) ⑦
on which the teaching of the Cathars is based, in a version that is unique to them.          whose face is said to have been transformed into a rose at the three masses celebrated
To answer them during his sermons, according to chroniclers, Saint Dominic carried           in honour of the Holy Spirit on the day of her baptism. Like Catherine, she wished
these two books with him, keeping them in the folds of his tunic. In the final version       to share the suffering of Christ by wearing a crown of thorns and also had mystical
of the ceiling, a page from a manuscript has been added to the right, under the dog. St      experiences. In 1606, she received the habit of the Dominicans of the Third Order.
Dominic, it is said, used to write down the verses of the New Testament, which he had        Two allegorical figures close the circle of this meeting of great Dominican figures: that
chosen in order to respond to heretics in public debates. After a controversy, he would
                                                                                             of the Catholic Faith and that of the Church.
hand these writings to his critics. It seems that when they would throw them into the
fire, miraculously they would not burn.                                                      The Catholic Faith ⑫, draped in yellow, holds a radiant chalice in her right hand
To the right, discreetly, the dog ⑰ is keeping watch. It is similar to the one that          in accordance with the image of Religion in Ripa’s Iconologia (1611). She is seated
Dominique’s mother saw in a dream she had while pregnant with her son. Black and             next to The Church ⑩, clothed in blue, which takes up the image of Divine Wisdom
white, it emerged from her womb carrying a flaming torch in its mouth that seemed            (Iconologia, CXLIX, 1643), which Ripa comments as follows: «It is a Lady whose
to set the world ablaze. The significance of this omen was that she would give birth to      marvellous modesty and expression makes her venerable. She is dressed in white, and stands
a preacher who would awaken slumbering souls with the bark of his knowledge, and             on a square stone. She has for arms a Corselet, & a great Helm... a shield in her right hand,
who would spread the redeeming fire of Christ.                                               with the figure of the Holy Spirit in the middle; and to the left the Book of Wisdom…with
To the far left of this group, some figures are trying to escape from St. Michael the        the Paschal lamb above…
Archangel ⑭, the strong-arm of God. Recognisable by his light, curly hair, his pair          The dove which is seen painted on her shield, is the Holy Spirit, who as Job says, teaches
of widely spread wings, and the «dragon», he adopts a posture that is traditional in         us Wisdom: Now by this shield of round form, is meant the Universe, where those who are
his representations: right arm raised, weapon brandished, and left leg outstretched,         elevated to the highest dignities must study to wise conduct... The Holy Spirit is thus put
usually resting on a dragon, the symbol of evil and the pagans he is about to strike.
                                                                                             here very appropriately in a round figure, inasmuch as by him the Divine Wisdom endows
Of the archangels, he is the only one to show the materiality of his «body», usually
without going as far as the nudity reserved for Truth. His muscular build expresses his      the Universe, & that it inspires a true light, & salutary instructions to those who have the
physical strength, leaving no doubt as to the outcome of the battle; his determined          conduct of it.
face expresses his moral one. His soldier’s cloak is here a supple, swirling drape, and      The closed Book ...signifies, that the judgements of Divine Wisdom are hidden from men;
his sword has been replaced by the thunderbolt, a symbol of omnipotence borrowed             And that because it is lost within many clouds, the acquisition of it is extremely difficult.
from Zeus.                                                                                   That is why the wisest of all men compares it to a treasure hidden in the earth. Now why is
The central part of the composition is punctuated by the figures of the Dominicans.          it thus sealed, not so that men should be deprived of it, but to induce them to acquire it by
In order to differentiate themselves from the Cathars dressed in black, this order of        their own industry, without however that they should become either more haughty, or more
tonsured friars chose a white robe visible from afar and a black cloak.                      in love with themselves. Besides, the obscurity of the divine word can be said to be useful, in
The book, held by Saint Thomas Aquinas (circa 1225-1274) ⑥, is open. Born near               that it makes the Truth shine more brightly, even within the mists”.
Naples, this great theologian was declared «Doctor of the Church» in 1567. Even              To their left, below Saint Dominic, in the darkness, are two virtues advocated and
though he stands slightly behind the Virgin ④ it is he who is the link between the           practised by him, depicted as advocated by Ripa: Patience ⑪, «an invincible virtue
Trinity and the faithful. Passing successively from the hand of the Virgin, to those
                                                                                             which one testifies to bear the pains of the body, & the labours of the spirit», carries its yoke
of the cherubs, then those of Christ ③ and of God the Father ②, his gaze leads us
                                                                                             while at its side Penitence ⑬ «a woman ... very ill-clothed» holds a flail with her eyes
towards the dove of the Holy Spirit while he points out the faithful with his hand. It
is not a suffering Christ who is represented, but a triumphant one who looks on and          fixed on Heaven. This «sorrow for the sins committed,» explains Ripa, «contains in itself
awaits the faithful. The light of the Holy Spirit shines brightly on the white robes as it   three main parts, which are Contrition, Confession, & Satisfaction. The first is denoted by
did at the Pentecost of 1206, when the first friars gathered around Saint Dominic and        her pallid and melancholy face. The second, by her eyes lifted up to Heaven, as a testimony
adopted the Rule of St Augustine. We should remember that Thomas Aquinas was the             of the forgiveness she asks of God ... As for discipline … this means that Penitence, to be
first to underline the value of images placed at the service of worship, advocating a use    salutary, must be seasoned with ... Contrition”.

                                                                                                                                                                          TA J A N - 3 1
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