Têtes de chien La Grande Ville - DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Têtes de chien La Grande Ville Quintette a capella contemporain pour chansons traditionnelles Au Théâtre Montansier Vendredi 20 mars 2015
Distribution : Avec Justin Bonnet, Philippe Bellet, Henri Costa, Didier Verdeille, Grégory Veux Mise en scène: Annabelle Stefani Lumière: Marie Bellot Collaboration artistique: Franciana Fety Durée du spectacle : 1h40 Recommandations Soyez présents 30 minutes avant le début de la représentation, le placement de tous les groupes ne peut se faire en 5 minutes ! Le placement est effectué par les ouvreurs, d’après un plan établi au préalable selon l’ordre de réservation. Nous demandons aux groupes scolaires de respecter ce placement. En salle, nous demandons également aux professeurs d’avoir l’amabilité de se disperser dans leur groupe de manière à encadrer leurs élèves et à assurer le bon déroulement de la représentation.
Après le succès de « Portraits d’Hommes », Têtes de Chien poursuit son investigation et sa relecture jubilatoire de la chanson traditionnelle. « La Grande Ville » est une odyssée dans la Cité fantasmée, chimérique et fascinante. Un nouveau voyage qui convie le public à remonter vers ses racines originelles, jusqu’à des sources ar- chaïques dont la modernité fait écho à son quotidien. > Nouveau spectacle, nouveau voyage… … La démarche artistique de Têtes de Chien demeure : • Mise à jour des répertoires anciens, sans muséographie ni passéisme. • Variété des chansons : humour déluré (ce programme fait la part belle à la co- casserie), drame, fantaisie, surréalisme, « exotisme ». • Éveil d’émotions insoupçonnées par l’inouïe modernité de chansons ancestrales. • Élaboration d’arrangements vocaux contemporains subtils - et même futuristes ! • Architecture rigoureuse et dépouillée de la mise en scène. Il s’agit d’un spec- tacle complet, pas d’un « simple » récital. > Choisir les chansons « Répertorier les chansons évoquant la ville, dans cette culture traditionnelle essen- tiellement rurale, fut d’abord un jeu. Puis un enjeu : réunir une multitude de mélo- dies et d’histoires pour bâtir un spectacle kaléidoscopique qui rende compte d’un répertoire foisonnant, contrasté, baroque, étrange, drôle. Choisir, classer, ordon- ner, donner un sens à cette jungle de chansons se fit avec l’objectif d’offrir au pu- blic un grand voyage, une transe. Dans cette ville imaginaire tout est différent, tout est possible, tout est fou, voire… dangereux. » > Des racines sous le béton « Lorsque nos cinq voix se mêlent, dans la simplicité et le dépouillement du chant a capella, c’est pour exprimer ce que nous sommes : des hommes d’aujourd’hui qui n'oublient pas leurs origines. La musique nous vient d’hommes et de femmes qui, partout en France, ont vécu en chantant : berceuses, histoires chantées, chants à danser ou à prier. Puisant dans ce répertoire populaire et provincial, nous inventons notre manière de chanter, plus savante, plus urbaine. C’est cette dé- marche de création que nous partagerons avec vous. Une musique issue de la vie de tous les jours, que nous venons offrir dans le cœur de votre quotidien. Un retour à l’essentiel.
Pour aller plus loin Ils sont 5 à la voix magnifiques. 5 chanteurs polyphoniques. Ténors, barytons et basses, ils ont choisi de revisiter les chansons régionales françaises. Un patrimoine en voie de dispa- rition qu’ils interprètent a cappella. Leur nom Tête de Chien est surprenant. C’est un clin d’œil plein d’humour à leur enfance. En revenant à la maison, après une scolarité parisienne, leurs amis se moquaient d’eux en les traitant de "parisiens tête de chien". Alors qu’ils auraient pu faire carrière à l’opéra, ils ont choisi de prendre une voie différente, celle du patrimoine régional. Justin Bonnet, l’un des membres du groupe se définit comme « un ethnomusicologue». Ils vont puiser dans le répertoire tra- ditionnel des chants oubliés, qu’ils revisitent dans une version plus moderne, "Nous allons rechercher au fin fond de l’au- vergne ou de la bourgogne les chants traditionnels. Nous res- pectons ce folklore, dans sa forme et ses paroles, mais nous ajoutons notre grain de sel, à la fois musical dans les arran- gements et dans notre travail de mise en scène". Ces 5 Têtes de Chien, maitrisent évidement tout le répertoire classique et médiéval. Ils ont grandi avec le Rock, mais ce sont dans les musiques du monde et leur jeu particulier de la voix, qu’ils puisent leur influence. Ecouter l’émission sur France Musique Les traverses du temps par Marcel Quillévéré http://www.francemusique.fr/emission/les-traverses-du-temps/2013-2014/justin-bonnet-et- didier-verdeille-tetes-de-chiens-12-09-2013-00-00 On peut compléter l’écoute de cette émission et la discussion qui en suivra par des vidéos du groupe (disponibles sur YouTube par exemple).
La Grande Ville, nouveau – 27 déc. 2013 – spectacle de ce brillant quintette vocal, explore l’histoire de l’exode rural à travers le prisme insolite de la chanson. Les polyphonies qu’offrent les Têtes de Chien enchevêtrent les voix (deux ténors, deux barytrons et une basse) avec une rare complexité, usant du bourdon comme des « yodels », des chuchotements comme des percussions corporelles. Elles s’enrichissent d’un jeu de scène plein de trouvailles, redonnant à ce répertoire une modernité inattendue. (…) Le plus souvent, l’audace des arrangements étonne, séduit, ravit : les sonorités d’Afrique font vibrer la comptine Si le roi m’avait donné, les rythmes d’Amérique accompagnent le béarnais Bonjour maître médecin. Et Adieu Rosette, chanson du Roussillon, se transforme en une mazurka enlevée… Paris, la grande ville, est bien le lieu rêvé de toutes les rencontres possibles et de tous les mélanges. FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ – 3 et 4 novembre 2012 LE FOLKLORE MORDANT DES TÊTES DE CHIEN Les chansons de tradition orale en langue française sont bien moins connues que celles de Bretagne ou d’Occitanie, faute sans doute d’une revendication culturelle forte à laquelle servir d’étendard. (…) C’est dans ce fond largement oublié que les Têtes de Chien sont allés puiser la matière première de leur surprenant spectacle, Portraits d’Hommes. Ce quintette a capella (deux ténors, deux basses, un baryton) s’empare de berceuses et fabliaux dans une approche contemporaine riche d’emprunts (au gospel, par exemple) et de références, avec un clin d’œil à Bobby Mcferrin sur le savoureux Si j’avais cinq cent mille. La mise en place inventive souligne l’humour souvent surréaliste de ce folklore. JEAN-YVES DANA - 2 mars 2012 Le spectacle des Têtes de Chien au Lucernaire, à Paris, est une merveille d’intelligence et de talent. Cinq voix en or revisitent les chansons des provinces Les Têtes de Chien, un ensemble polyphonique de cinq chanteurs qui cultivent leur rapport à l’ici, Paris, et à l’ailleurs, la province. Voici un quintet vocal aussi atypique qu’enthousiasmant. Philippe Bellet, Justin Bonnet, Henri Costa, Didier Verdeille et Grégory Veux, tous remarquables, sont irrésistiblement drôles dans leur jeu de scène enlevé, organisé autour de simples chaises d’écoliers. Et ils chantent admirablement, sans micro – on pourrait écrire sans filet – dans des harmonies impeccablement arrangées, où s’entrecroisent lignes mélodiques, bourdons et mots qui cinglent. Ajoutons que ces voix d’or sont basses pour deux d’entre elles, ténors pour deux autres et baryton pour la dernière, qu’elles viennent aussi bien de l’opéra que des musiques traditionnelles, de la chanson française que du théâtre, et l’on aura presque tout dit… (…) Leur goût pour les répertoires traditionnels de leur province, auxquels ils donnent une prestance rarement entendue, fait le reste : sur un corpus de milliers de chansons rassemblées autrefois par l’ethnomusicologue Joseph Canteloube, eux ont sélectionné quinze pépites, en raison de leur thématique commune – la condition d’homme, fil conducteur du spectacle Portraits d’hommes –, et de leurs qualités littéraires. La Mal Mariée vengée (Nivernais), L’ânesse est tombée en fossé (Poitou), Christine de Nantes (Auvergne) ou La belle si tu me délaisses (Cévennes), ces airs anciens renvoient en un temps où l’arc-en-ciel des sentiments se transmettait quasi exclusivement par le chant. Chants galants, grivois, de révolte ou de labour, ces belles pièces oubliées trouvent ici une seconde vie et une modernité inespérées.
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