THAÏLANDE Phuket, retour sur la scène du tourisme d'affaires - Asiajet
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INCENTIVE GRAND ANGLE
THAÏLANDE
Phuket, retour sur la scène
du tourisme d’affaires
Après une légère pause dans le monde
du tourisme d’affaires, Phuket, l’île para-
disiaque thaïlandaise, se remet à l’air du
temps. Pour le meilleur ; avec des décou-
vertes d’un bleu infini, mais aussi des
visites de centres animaliers et des pas-
sages décoiffants dans la forêt préservée.
Reportage Serge Barret Photos Alain Parinet
Un instantané enchanteur sur l’œuvre du temps : au large de Phuket,
des millions d’années d’érosion ont composé la baie de Phang Nga,
sculptant le plateau calcaire en autant de pitons ébouriffés, creusant ça et là
des grottes et des tunnels, formant de petits lagons aux eaux cristallines.
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Les coolies chinois
venus travailler
C
ela donne des moulures et des guirlandes, Coin de Soy Rommanee Street dans les mines
des pilastres et des cannelés ; c’est bourré de et de Thalang Road, 15 h. Au cœurd’étain de Phuket au
XIXe siècle se sont
fleurs de paradis et d’angelots fessus… Cela donc du centre historique, parfai-
progressivement
s’applique en stuc sur les façades mitoyennes de tement restauré depuis le début faits commerçants,
maisons haut perchées, comme un écho aux pâtis- des années 2000. La chaleur pour-installés dans des
series dont raffolait le XIXe siècle occidental, et se rait facilement concurrencer celle
maisons richement 1
colore façon Miami Beach de tous les pastels de la des salles les plus chaudes d’un décorées.
création, du bouton d’or au pistache en passant par hammam turc. Le calme est du 2 3 4
le rose layette. C’est même coup absolu, le silence presque total, à peine
La luxuriance tropicale de Phuket assure charmant, d’autant troublé par la présence d’un couple de jeunes mariés
à la “perle d’Andaman” un succès tou- plus qu’inattendu à thaïlandais en pleine séance photo. S’en doute-t-il,
ristique planétaire. Par delà ses plages Phuket-ville, capitale ce tout jeune couple, qu’il se trouve là dans ce qui
paradisiaques et ses eaux turquoise, de l’île de Phuket, au était autrefois la rue des plaisirs ?
l’île offre un art de vivre parfaitement sud-ouest de la Thaï- Au bout de quelques arcades sous lesquelles
contemporain, la destination se complé- lande. s’alignent maintenant des boutiques à souvenirs,
tant avec une découverte de Bangkok On appelle cela des coffee shops, des glaciers et des restaurants,
au hasard de ses quartiers populaires. le style sino-portu- s’imposent les tuiles vernissées et la masse dorée
gais. Un style unique d’un temple, le Wat Putta Mongkon, aux antipodes
généré par la bourgeoisie d’une importante colonie des canons de l’architecture religieuse occidentale.
chinoise qui relayait les occupants d’un ancien Des sculptures d’éléphants blancs, des rouges
comptoir portugais ; une population installée là vifs – beaucoup de rouges vifs –, des autels et de
au tournant du XIXe siècle, au temps où Phuket mystérieuses divinités étouffant dans la fumée
était une mine d’étain à ciel ouvert. Lequel étain des bâtons d’encens. Des temples comme cela,
sera remplacé un peu plus tard par la culture de on en trouvera en quantité, disséminés un peu
l’hévéa et l’exploitation de la noix de coco, le tout partout dans le paysage de l’île. Mais pour l’instant, 1 — Des pêcheurs venus d’Indonésie ont fondé un petit village sur pilotis plein de charme, Ko Panyi. 2 — Temples chinois, monastères refermant d’immenses
faisant de Phuket la région la plus riche de toute la promenade continue dans ce tout petit quartier statues de Bouddha : l’île de Phuket recèle une multitude de sanctuaires flamboyants de couleurs. 3 — Sur l’île de Ko Phi Phi, les bateaux à longue queue attendent
la Thaïlande. colonial, quelques rues à peine. Elle mène à de >>> les touristes pour des excursions autour de l’archipel. 4 — Bus bariolés, tuk tuks, scooters à foison : Phuket n’échappe pas à la règle de conduite en Asie du Sud-Est.
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des plages sublimes, des eaux cristallines et tout
ce qu’il faut d’animations pour séduire le tourisme
international depuis le début des années 80. Celui
d’affaires compris.
Précisément, côté balnéaire, on sera servi avec deux
excursions en speed boat d’une bonne demi-jour-
née chacune, là-bas dans les îles et îlots – il y a en
a 39, inhabités pour la plupart – disséminés dans
la mer d’Andaman, au
large de Phuket. L’em- Les trésors patrimoniaux de Phuket,
barquement a lieu sur notamment les maisons joliment restau-
le port de plaisance, dès rées de son centre historique, sont le
7 h du matin, de façon reflet de ses très riches heures liées aux
à éviter le gros des tou- mines d’étain et à la culture de l’hévéa.
ristes, les promenades Aujourd’hui, le tourisme, y compris
remportant bien plus le tourisme d’affaires, a pris la relève.
qu’un vif succès. Elles
sont principalement à destination de deux îles ren-
dues célèbres par deux films non moins célèbres :
un James Bond, L’homme au pistolet d’or avec Roger
Moore et Christopher Lee, et plus près de nous
La Plage, avec Leonardo Di Caprio, Guillaume
Canet et Virginie Ledoyen.
Dans la baie de
Phang-Nga, une NAVIGATION DÉCOIFFANTE
>>> très riches bâtisses, presque myriade d’îles se Le speed boat donc. Une expérience beaucoup
des hôtels particuliers, dont prête à des excur- plus sportive qu’on ne saurait l’imaginer. Car, poussé
sions en canoë-kayak
l’un abrite le Blue Elephant, se faufilant entre
par ses trois moteurs de 200 chevaux, l’engin qui
sans doute le plus célèbre des mangrove et hongs, embarque une trentaine de personnes file à plus de
restaurants de Phuket-ville. cavités nées de 50 km/heure au-dessus des vagues. “Il peut aller
La bâtisse, sorte de manoir l’érosion au pied jusqu’à 80”, fanfaronne le skipper. Non merci !
exotique qui était autrefois la des falaises. Le bateau bondit, retombe dans des gerbes d’écume
maison du gouverneur, trône au fond d’une espla- et reprend son envol pour mieux affronter la mer.
nade gazonnée bordée de banians centenaires. Le tout dans un bruit infernal, celui des moteurs
Le sol a gardé ses carreaux verts et crème, les murs s’ajoutant à celui de l’eau qui tape tant et plus
sont bleu canard, les sofas sont en rotin et, bien sûr, sous la coque… Après une trentaine de minutes
les ventilateurs tournent au plafond. C’est chicis- de navigation décoiffante, on pénètre dans la baie >>>
sime, surtout au premier étage où, au-dessus d’un
escalier monumental de bois noir, on découvre les
anciennes salles de réception dédiées aujourd’hui
à des événements jusqu’à 500 personnes. Mais sur-
tout, on accueille au Blue Elephant des groupes
pour des cours de cuisine thaïe, avec dégustation
des plats après la session. Le matin de bonne
heure, le chef aide les participants à se procurer
les ingrédients nécessaires au marché local, à deux
minutes à pied. Et il est indispensable, ce chef.
Car le marché est bien sûr tropical, avec tout ce
qu’il faut de mangues, de bananes ou d’ananas, mais
aussi d’herbes et de condiments mystérieux, et de
bien d’autres choses pas franchement ragoûtantes,
des poissons séchés par exemple.
On l’aura compris, les vieux murs de Phuket-ville
n’occupent qu’un territoire très restreint. Ils ne
nécessitent donc guère plus d’une demi-journée
Les familles aisées de la communauté Peranakan – les commerçants chinois qui ont prospéré en Asie du Sud-Est – habitaient de luxueuses demeures. Aussi chic qu’à de découverte, culturelle évidemment. Car, pour Le temps d’un déjeuner – très chic le déjeuner, avec champagne et nappe blanche –,
l’époque, l’une d’entre elles accueille aujourd’hui le Blue Elephant, une des meilleures tables de Phuket où les groupes d’affaires s’exercent aux subtilités de la cuisine thaïe. le reste, la destination est avant tout balnéaire, avec les speed boats accostent des îles désertes, propices au farniente et à la baignade.
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>>> de Phang Nga, un paysage unique au monde fait
de formations calcaires, des pics comme autant
de clous plantés dans la mer et recouverts de
végétation. C’est le cas de l’île de James Bond,
minuscule, très escarpée et qui donne surtout
une vue sur le très photogénique piton rocheux
de Ko Tapu, là où le très méchant Scaramanga
cachait son arme secrète.
A priori tous identiques, ces rochers ont, malgré
tout, plus ou moins leur particularité. Pour l’un, on
s’aventure, pieds dans l’eau et casque sur la tête, dans
un long boyau plongé dans
le noir et débouchant sur
une clairière. Un cercle
presque parfait d’une
cinquantaine de mètres
de diamètre totalement
fermé par des falaises
de 250 m. Du sable sale,
quelques arbres morts,
des flaques d’eau et c’est
à peu près tout. Le décor
est presque angoissant,
même s’il préfigure un lieu bien plus idyllique, celui
du film La Plage. Et puis c’est une autre île, avec une
armada de kayaks gonflables attendant leurs passa-
gers, deux par embarcation plus le pagayeur, pour
une promenade d’une
Parsemée d’îlots aux formes surpre- heure dans la mangrove
nantes, piquetée de pitons rocheux et les racines torturées
– le plus célèbre d’entre tous étant le des palétuviers. L’ex-
Ko Tapu, popularisé par James Bond –, cursion comprend
la baie de Phang Nga se donne en aussi la visite d’un
spectacle, celui des tropiques dans village lacustre sur
toute son exubérance. Ko Panyi, surnommé
le village gipsy, habité
par des pêcheurs musulmans autrefois venus d’In- Le film La Plage a
donésie. Un vrai village de 2 000 personnes. Avec de pluie, des maisons à la va-comme-je-te-pousse, du lagon totalement fermé, rien du tout, car né d’excursion dans cet archipel de Phi Phi se fera popularisé à outrance
la beauté naturelle de
bistrot, échoppes, mosquée, école ouverte sur la des cuisinières à l’action à même le sol, des coqs tout droit de l’imagination du cinéaste. De plus, lui aussi vers 15 h, après un déjeuner sur une île Phi Phi Ley. Si l’accès
rue-ponton, et même… un terrain de foot flottant s’égosillant et des chats somnolant dans des pots il n’est aujourd’hui plus question d’y débarquer les inhabitée, voire sur un îlot de rêve pour les groupes à Maya Beach fait
de 16 m x 25 m, construit au départ pour les besoins de fleurs… Le matin, le tout dégage un sentiment de 6 000 à 8 000 visiteurs quotidiens d’autrefois. Trop de touristes d’affaires. Avec, dans ce cas, nappe l’objet de restrictions
d’un film publicitaire. calme absolu, celui qu’on ne trouve qu’au fin fond de dégâts. Alors, on se contente d’une rafraîchis- blanche, fruits de mer et cocktail au champagne. en raison de la foule
Des ruelles très propres perchées sur leurs pilotis de toutes les campagnes du monde. Tout comme sante partie de snorkelling au milieu de milliers Tout est possible. qui s’y presse, le
lagon de Pileh offre
donc, de grosses planches disjointes grisées par l’eau le décor, l’ambiance est fabuleuse. Les cinéastes de poissons tropicaux. Fabuleux. en alternative ses
ne s’y trompent guère, qui font leur champ d’ac- Puis, après une île aux singes – des singes pêcheurs HALLUCINANTE PROMENADE DANS LA CANOPÉE eaux cristallines
Des escaliers en
tion de ce miracle flottant. Enfin, vient le déjeuner, de crabes qui se baignent avec les touristes –, À force d’eaux cristallines, de bleu lagon, de sable pour des parties
colimaçon grimpant
tout en haut des un repas sans prétention servi dans un restaurant l’excursion marque un autre stop, dans un tout fin et de ciels infinis, bref, de toutes les cartes pos- de snorkelling.
arbres, des ponts local installé au milieu d’une forêt d’hévéas. autre genre celui-là, à Loh Dalum Beach. Car tales qui font rêver lorsqu’on est ailleurs dans la
surplombant la cano- Retour à 15 h et farniente en bord de mer, car il faut la plage, longue plage blanche, est bordée de grisaille urbaine, on oublierait presque que Phuket
pée, des tyroliennes bien récupérer de l’aventure speed boat. Demain, ou bistrots, de restaurants qui n’en ont que le nom sait aussi se faire verte, très verte, et se couvre par
pour survoler le tout :
plutôt après-demain, ce sera au tour de la deuxième et surtout de discothèques au sol de sable totale- endroits d’une forêt tropicale primaire parfaitement
Flying Hanuman pro-
pose une expérience excursion, véritablement balnéaire celle-là, à Maya ment ouvertes sur la mer. Cela donne, en panora- préservée. Laquelle on va découvrir tout de go, vue
unique au cœur de Bay, là ou fut tourné La Plage, à une heure environ mique et au coude à coude, le Stone Bar, l’Ibiza Bar, d’en haut, lors d’une hallucinante promenade dans
la jungle. de Phuket. En speed boat, évidemment. En fait de le Moonlight Bar ou bien encore l’Apache Bar… où la canopée. Dans le domaine, le Flying Hanuman
décor du film, on ne reconnaît pas grand-chose. la jeunesse du monde déchire ses nuits sur fond est sans doute l’une des plus belles installations
La plage est bien là, cachée au fond de sa crique, de cocktails barbares. L’île est facile d’accès, son de l’Asie du Sud-Est. Dans un total respect de la
la végétation tropicale aussi. Mais, pour ce qui est autre rive accueillant force petits ferries. Le retour nature qui plus est. >>>
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THAÏLANDE GRAND ANGLE INCENTIVE
>>> Ce ne sont que ponts suspendus, passerelles, 2
1 — Dans la man-
grove, des macaques
margelles, plates-formes délicatement attachées
pêcheurs de crabes.
autour des troncs d’arbre, escaliers en spirales,
2 — La Thaïlande
tyroliennes – une bonne quinzaine, dont une de
ayant banni l’ex-
400 m de long – et autres réjouissances sur plus ploitation des forêts
de 80 000 m2. Le tout est parfaitement relié, ce qui naturelles en 1989,
permet de jouer non-stop à Tarzan pendant près des organismes
de deux heures au-dessus de la canopée. Parfois comme le Phuket
Elephant Sanctuary
à 40 m, et c’est haut 40 m, sans jamais mettre pied
préservent les
à terre, ni emprunter deux fois de suite le même pachydermes qui
chemin. Tout est prévu. servaient aux travaux
Il y a même, un peu à l’écart, un parcours pour forestiers.
vraiment téméraires qui, une fois assis dans un 3 — Tous les soirs,
siège-baquet, dévalent à une vitesse folle une sur l’île de Koh
sorte de rail suspendu, Phi Phi, les bars de
1 virevoltant au-dessus plage de Loh Dalum
comme le Blanco
et entre les arbres… La Beach organisent
force centrifuge agissant, des beach parties
les casse-cous volent enfièvrées pour la
parfois à l’horizontale. jeunesse du monde
Pour autant, tout est entier.
dûment sécurisé. Une
flopée de moniteurs
accompagne les groupes,
le casque est obligatoire,
les harnachements sont
doublés. Pourvu qu’on ne soit pas trop sujet au vertige, époque en tout cas, menée, entre autres, par une
le parcours est à la carte. “De 4 à 80 ans”, annoncent Française bénévole qui raconte les maltraitances
les brochures. dont sont sujets certains de ces animaux : com-
Ça, c’est pour la forêt primaire tropicale vue du ment on les utilise pour séduire les touristes et les
ciel. Mais, pour se faire une idée de ce qu’elle peut faire prendre la pose pour les photos, comment on
donner dans le clair-obscur de ses sous-bois, on les drogue et les met dans des cages trop étroites
choisira, pas loin de là, une promenade très facile et bien pire encore…
d’une trentaine de minutes le long des eaux vives
d’un torrent très énervé à l’époque de la mous- LES GIBBONS RETOURNENT À LA VIE SAUVAGE
son. Un joli chemin qui sent l’humus et se faufile Certains de ces pensionnaires furent tellement
entre les lianes jusqu’à une cascade marquant la battus dans leur ancienne vie qu’ils durent être ampu-
fin du périple. Le tout accompagné, surtout au tés à leur arrivée. En plus léger, elle raconte aussi
départ, d’un fond sonore tonitruant, celui d’une leur mode de vie, leur façon de fonder des familles
trentaine de gibbons, ces grands singes aux bras et de rester en couple
disproportionnés qui leur permettent de passer jusqu’à leur mort, et Gibbons en tutu dans les discothèques,
fort élégamment de branche en branche. Ce sont aussi en quoi consiste éléphants exténués à force de satisfaire
ceux du Gibbon Rehabilitation Project (GRP), un le programme de réha- aux bons plaisirs des touristes… La mal-
centre de réadaptation à la vie sauvage de gibbons bilitation, notamment traitance animale n’est plus dans l’air
maltraités. Une vraie découverte, bien dans notre la manière dont on les du temps, les programmes de protection
prépare, pour certains se multipliant pour préserver le bien-être
en tout cas, au retour à des singes et des pachydermes.
3
la vie sauvage. Des anec-
dotes, aussi. Comme celle de ce mâle plusieurs fois
relâché et qui revient systématiquement, préférant le
confort de sa gigantesque cage aux affres de la jungle.
Et peut-être bien aussi aux scènes de ménage… Du
coup, sa femelle a refait sa vie. Il y a les gibbons, bien
sûr. Mais ils ne sont pas les seuls animaux placés sous
haute surveillance, pas les seuls non plus à bénéficier
Look d’Eden Paradise sur fond de mer d’Andaman. Les grands resorts installés en bord de plage n’économisent pas leur talent pour paysager des jardins d’un programme de protection. Car les éléphants,
extraordinaires. Le matin, on s’y amuse des oiseaux en maraude. Le soir, à la fraîche, on les sillonne gentiment à bicyclette. Ici, l’hôtel JW Marriott. selon certaines organisations de préservation, >>>
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>>> sont bien souvent eux aussi plus que maltraités. anarchique, mais pas exempte de charme une fois
Même s’ils sont très soigneusement contrôlés qu’on s’y est fait, préfigure celle de la capitale de
par les services vétérinaires officiels. Idem pour la Thaïlande, souvent proposée en courte, trop
leurs congénères travaillant dans les forêts. C’est courte escale lors d’un retour sur Paris.
en tout cas ce qu’expliquent les guides du Phuket “Les groupes nous le demandent, dit Stephan Pohu,
Elephant Sanctuary. directeur MICE de l’agence Asiajet. Et c’est vrai que
Certaines agences de tourisme d’affaires l’ont lors d’une opération si lointaine, il serait dommage
bien compris, qui proposent la visite de ce centre de se cantonner à une seule île et de ne pas passer au
plutôt qu’une promenade à dos de pachyderme. moins une journée à Bangkok.” Du coup, il faudra
Une découverte passionnante d’une demi-journée, choisir entre un Bangkok classique, historique
avec vidéoconférence expliquant le comment du et monumental, et un autre Bangkok, plus près
En alternative à ses
pourquoi, suivie d’une de la vraie vie, en élisant comme base l’un ou l’autre
stars touristiques promenade, évidemment de ses quartiers totalement à l’écart des grands
– le grand palais, le accompagnée, à travers sites touristiques. Alors, sans hésiter, on optera
temple du bouddha le domaine où paissent pour le quartier chinois. Et à vélo qui plus est. Ce
couché –, le quartier les gros animaux en toute sera raccord avec l’orientation bien contemporaine
chinois dévoile un
visage moins connu
liberté. L’heure du bain de ce séjour.
de Bangkok et se est proprement magique.
découvre à vélo, Après un déjeuner ou un UN AIR DE CAMPAGNE À BANGKOK
sur un rythme doux. afternoon tea, c’est selon, Frange du quartier chinois, donc ; tôt le matin
il sera temps de rejoindre car la chaleur peut être torride dans la capitale
l’hôtel, ses jardins et ses thaïlandaise. Une promenade plan-plan de trois
animations balnéaires via heures par groupes pouvant aller jusqu’à une ving-
des routes de campagne comme on en trouve un taine de bicyclettes ; une file indienne serpentant
peu partout en Asie du Sud-Est. Des fils électriques dans un autre monde, un “comme avant” qui se
par gros paquets, des cocotiers, des popotes impro- donne parfois des airs de village de campagne.
bables et encore des cocotiers, des cafés incertains C’est pas riche, loin s’en faut. Les maisons sont
et toujours des cocotiers, un temple et une supérette à bardeaux rafistolés et généralement couvertes de
et re-des cocotiers, un centre de boxe thaïe, des tôles rouillées ; les artisans frappent du marteau
pancartes criardes et des néons… Le tout fabriqué au ras du sol ; les cantines improvisées s’installent,
à partir de tout et n’importe quoi, mais certainement comme d’habitude, à même les ruelles et les éta- 1
pas fait pour durer. La conception, pour le moins lages des échoppes participent d’un joyeux fourbi.
1 — Bangkok n’est
pas qu’une ville
RENCONTRE
C’est calme, le ciment des rues est parfaitement ceries, confiseries, bijouteries, gargotes et bazars –, bouillonnante, une
briqué, pas un papier ne traîne, des arbrisseaux on accède aux halles d’un gigantesque marché cou- mégalopole frisant
MICHEL CALVET, DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ASIAJET
poussés là Dieu seul sait comment ajoutent encore vert ouvert 24 h/24, l’un des ventres de Bangkok parfois l’hystérie.
“ON PROPOSE SOUVENT UN BANGKOK-PHUKET, ET VICE VERSA” à la paisible atmosphère, à mille années-lumière que l’on traverse là aussi à bicyclette. Des odeurs On y trouve un peu
partout des parcs
de l’hystérie ordinaire de Bangkok. Sauf que, au donc, des tonnes de fleurs principalement à destina-
Vous êtes implanté dans la région Combien de groupes avez-vous Thaïlande, il est maintenant possible verdoyants, si ce
débouché d’une ruelle dont l’étroitesse ne permet tion des grands hôtels et des restaurants, des fruits n’est des quartiers
depuis maintenant près de 26 ans. traités ? de faire uniquement Phuket. Mais
Comment le marché en Asie du M. C. – Une dizaine de groupes cette c’est un peu dommage de ne pas
le passage que d’un seul vélo à la fois, s’impose sur et légumes en pyramides et, sur le côté, le secteur entiers qu’on jurerait
Sud-Est a-t-il évolué ? année, de 120 à 300 personnes, découvrir Bangkok, au moins un petit une place de belle dimension un temple flamboyant poissons. Bref, un peu comme tous les marchés du villages de campagne.
Michel Calvet – En fait, j’ai repris pour un total d’environ 2 500 per- peu. Du coup, on propose souvent de tous ses rouges et ses ors, le Thian Fan. Bien monde, mais un air unique de halles de mégalo- 2 — Les klongs,
l’affaire à Jet Tours en 1994 et depuis sonnes. La durée du séjour est de un Bangkok-Phuket, et vice versa. loin donc d’un temple bucolique. pole. Comme avant à Paris. Après cela, on longe labyrinthes de
le début, nous sommes restés franco- six nuits. Mais, aussi incroyable que À Phuket qui, au passage, a beau- Mieux, après le passage d’un galimatias de ruelles des klongs, ces canaux rescapés qui jadis striaient canaux striant la
phones. Avec une clientèle française, cela paraisse, on a des demandes coup changé en bien, ce sera capitale thaïlandaise,
belge, suisse, canadienne… Nous pour trois nuits seulement. Ce qui évidemment à dominante balnéaire
grouillantes et, pour le coup, pas calmes du tout – épi- toute la ville, on traverse des ponts chinois et l’on
offrent des moments
avons essayé les groupes MICE il est possible avec les heures d’arri- avec une journée en mer, un déjeuner atteint les rives du grand fleuve, le Chao Phraya,
de tranquillité bercée
y a une quinzaine d’années, mais vée et de départ proposées par Thai sur une île privée, une rhumerie, une où croisent des barges à l’ancienne et des bateaux de verdure tropicale,
avons dû laisser tomber ; car il y avait Airways. En fait, cela fait une opéra- visite d’un sanctuaire d’éléphants… de touristes. Au grand soleil et les jambes un peu bien loin de l’urbanité
toujours quelque chose. Le SRAS, les tion courant sur quatre jours pleins. Quant à Bangkok, on essaie de faire molles. Il ne faudra guère qu’une quinzaine de minutes trépidante.
manifestations, l’aéroport de Bangkok Mais nous sommes tout de même découvrir un Bangkok insolite.
fermé, le tsunami… Et puis, il y a contraints de les mettre dans le bain
pour se remettre de cette séance de sport urbain.
deux ans, d’une part à la faveur d’une dès leur arrivée. Quoi par exemple ? Et c’est tant mieux. Car ce soir, après un cocktail sur
opportunité et d’autre part d’un peu M. C. – Bangkok à vélo ; ou un rallye le rooftop de l’un ou l’autre des grands hôtels du quar-
plus de stabilité, nous nous sommes Pour quel programme type ? en pirogue ; ou de longues caravanes tier de Sukhumvit, on en profitera pour déambuler
relancés sur le secteur. Nous avons M. C. – Il n’y a pas vraiment de pro- de tuk tuk escortées par la police… un tout petit peu dans ce quartier. Quartier de nuit,
donc maintenant un département gramme type et nous nous donnons Une fois, on avait même reconstitué
dédié avec une clientèle de labora- beaucoup de mal pour nous adapter un tripot sur les bords du fleuve. Mais
là où l’on sent le diable marcher à côté de soi.
toires, constructeurs automobiles, aux souhaits des clients et aller c’est fini ça. Les budgets sont main- On a le temps. L’avion pour Paris ne décolle que
2
assureurs, banques… chercher de nouveaux produits. Sur la tenant trop serrés. deux minutes après minuit.
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INCENTIVE GRAND ANGLE THAÏLANDE
de
ïlan
THAILANDE
Tha
BANGKOK
PHUKET
L’Angsana s’inscrit dans un vaste complexe resort, le Laguna Luxe à l’asiatique, villas avec piscine privée Dans une demeure centenaire de Phuket, le Tu Kab À Bangkok, le Sukhothai mixe avec grâce les tradi- Le Blue Elephant Phuket, une cuisine mêlant saveurs
Phuket, composé de lagons et bordé par la plage de Bang Tao. et végétation foisonnante au Banyan Tree Phuket. Khao propose les spécialités du sud de la Thaïlande. tions millénaires aux canons actuels de l’hospitalité. oubliées et goût d’aujourd’hui dans un cadre somptueux.
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de l’établissement. Des stupas,
des colonnades, des bassins et
de la ville. 469 chambres.
13 salles de réunion. Deux bars
splendeur de restaurant et une
merveille de cuisine thaïe. Côté
Bangkok
L’aventure au coin de la rue
Surtout du côté ultra luxe avec Les potiches de céramique des arcades… Du bronze, du et trois restaurants. décor, deux étages de style
OFFICE NATIONAL DE
TOURISME DE THAÏLANDE
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