Tournons la page UN NOUVEAU CHAPITRE POUR LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS DU NIVEAU POSTSECONDAIRE - Canadian Federation of Students-Ontario
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Tournons la page UN NOUVEAU CHAPITRE POUR LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS DU NIVEAU POSTSECONDAIRE Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario
Pour des renseignements sur le présent document, veuillez vous adresser à : Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario 900-180, rue Bloor Ouest Toronto (Ontario) M5S 2V6 TÉL. : 416.925.3825 TÉLÉC. : 416.925.6774 COURRIEL : communications@cfsontario.ca WEB : www.fceeontario.ca This document is also available in English.
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario, avec ses plus de 350 000 membres représentés par 38 syndicats étudiants dans toutes les régions de la province, est la voix des étudiantes et étudiants du niveau postsecondaire en Ontario. La Fédération représente des étudiantes et étudiants à plein temps et à temps partiel au niveau collégial, et à tous les cycles universitaires. Algoma University Students’ Association générale des University of Toronto Graduate Union étudiant(e)s de l’Université Students’ Union Association générale des Laurentienne University of Toronto Students’ étudiantes et étudiants du Laurentian Students’ Union - Union Collège Boréal Barrie University of Toronto Mississauga Brock University Graduate Association des étudiantes Students’ Union Students’ Association et étudiants francophones de Association of Part-Time Carleton University Students’ l’Université Laurentienne Undergraduate Students of the Association McMaster University Graduate University of Toronto Carleton University Graduate Students’ Association Trent University Central Student Students’ Association Nipissing University Student Association Association étudiante de La Cité Union University of Western Ontario collégiale Ontario College of Art and Design Society of Graduate Students Student Association of George Student Union Wilfrid Laurier University Brown College Fédération étudiante de Graduate Students’ Association Association étudiante du Collège l’Université d’Ottawa University of Windsor Students’ Glendon Association des étudiant(e) Alliance University of Guelph Central s diplômé(e)s de l’Université University of Windsor Graduate Student Association d’Ottawa Students’ Society University of Guelph Graduate Queen’s University Society of University of Windsor Students’ Association Graduate and Professional Organisation of Part-time Students University Students Lakehead University Student Union Ryerson Students’ Union Fédération des étudiantes et Association des étudiantes et Continuing Education Students’ étudiants de York étudiants adultes et à temps Association of Ryerson York University Graduate partiel de la Laurentienne Association étudiante de Students’ Association Association des étudiantes et l’Université Saint-Paul étudiants aux études supérieures University of Toronto de l’Université Laurentienne Scarborough Campus Students’ Union Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 1
Résumé des recommendations : Dépenses Frais de scolarité Assurance- Agressions Garantir l’accès à l’éducation postsecondaire en réduisant les santé OHIP pour sexuelles sur les frais de scolarité aux niveaux de 2005 pour tous les étudiants et les étudiantes campus étudiantes, y compris les étudiantes et étudiants de l’étranger, et pour et étudiants Créer une division au sein du ministère de la Formation et des tous les programmes. Élaborer une stratégie à long terme pour la étrangers Collèges et Universités pour les questions d’agression sexuelle, qui réduction progressive des frais de sera chargée de faire respecter scolarité dans la province. Faire de l’Ontario la province la plus des mesures de responsabilisation, attrayante pour les étudiantes et de signalement et d’appui, ainsi Coût: Dépend de la étudiants étrangers qui voudraient qu’un fonds de ressources à long mise en œuvre de y étudier, travailler, vivre et y terme pour lutter contre la violence demeurer, en leur redonnant le droit la recommandation sexuelle semblable au Fonds à l’OHIP sans les obliger à payer d’innovation en santé mentale ▻▻Plan d’un an : 1,2 milliards $ une prime, et en limitant la période du ministère, qui sera mis à la d’attente à trois mois, comme c’est disposition des groupes de campus ▻▻Plan à trois ans : le cas pour tous les nouveaux et des intervenants pour financer Ontariens et Ontariennes. leur projet de soutien sur le campus, 0 $ la première année dans la région ou à l’échelle (réduction de 16,3 % par la Coût: Selon le programme provinciale. réaffectation des fonds de la bourse de l’Ontario pour les frais Coût: 6 millions $ de scolarité et des crédits d’impôt provinciaux) 500 millions $ les 2e et 3e années (réduction de 16,3 % par année) Rétablir les frais de scolarité postprogramme en Ontario en réduisant de 50 pour cent les frais pour tous les étudiants et étudiantes pendant la période de recherche, de rédaction de thèse, ou de travail hors campus dans le cadre de leurs études supérieures. Coût: 134 millions $ 2 | Tournons la page : un nouveau chapitre pour les étudiantes et étudiants du niveau post-secondaire
Résumé des recommendations : Revenus et économies Réforme du Options pour secteur accroître les COQES revenues Mettre fin au financement du Impôt sur le revenu Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur des particuliers et redistribuer les fonds pour augmenter le nombre de Bourses Introduire une surtaxe de 2 pour d’études supérieures de l’Ontario. cent sur les revenus personnels de plus de 250 000 $. Économies : 5 millions $ Revenus: 1,3 milliard $ par an Plaffonnement des salaires Impôt sur le revenu Plafonner les salaires à 250 000 $ des sociétés dans le secteur universitaire, et à 200 000 $ dans le secteur collégial. Rétablir le taux d’imposition des sociétés au niveau de 2009, soit Économies : 17 millions $ de 11,5 pour cent à 14 pour cent, par an et rétablir l’impôt sur le capital des moyennes et grandes entreprises à 0,3 pour cent pour les entreprises générales, et à 0,9 pour cent pour les sociétés financières. Revenus: 3,9 milliard $ par an Total des économies et des recettes : ~4,2 milliards $ Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 3
INTRODUCTION Les étudiantes et étudiants avaient de bonnes raisons de célébrer, en 2004, lorsque le nouveau gouvernement de l’Ontario, sous le premier ministre Dalton McGuinty, a respecté sa très populaire promesse en gelant les frais de scolarité pour tous les étudiantes et étudiants des collèges et universités de la province. Cette mesure a été accueillie comme un grand soulagement dans une province où les gouvernements successifs des années 1990 jusqu’au début des 2000 ont chapeauté une multiplication par trois du coût d’une éducation postsecondaire, dont la moyenne est passée de 1464 $ en 1990, à 4141 $ en 2004. À peine deux ans après le début de son mandat, le premier ministre McGuinty a mis fin brusquement au gel des frais de scolarité, en affirmant que le prix d’une éducation, comme le prix du pain et du lait, doit aussi augmenter avec le temps. Son annonce ne venait pas d’une compréhension soudaine que les coûts associés au fonctionnement des collèges et universités augmentaient tous les ans. Il s’agissait plutôt d’un aveu : le gouvernement ne se sentait plus obligé d’assumer ces coûts croissants. Ce fardeau économique du gouvernement provincial a donc été transmis aux étudiantes et étudiants et aux familles, et il continue de croître et devient, en septembre tous les ans, de plus en plus difficile à surmonter. Depuis 2006, les hausses des frais de scolarité en Ontario ont atteint dans certains cas jusqu’à 80 pour cent. À ce rythme, les frais auront doublé dans quelques années. Les frais de scolarité différentiels que paient les étudiantes et étudiants des facultés des professions libérales et des cycles supérieurs, ainsi que les étudiantes et étudiants étrangers, atteignent des dizaines de milliers de dollars par année – et, dans plusieurs cas, ces frais de scolarité ne sont pas réglementés du tout. Depuis six années consécutives, l’Ontario est la province canadienne où une éducation postsecondaire coûte le plus cher. Les salles de cours de l’Ontario sont les plus surpeuplées au Canada et les taux d’encadrement y sont les pires. Ce manque de leadership à Queen’s Park a créé un système d’éducation postsecondaire financièrement inabordable, inaccessible, sous-financé et surchargé. Dans une économie où plus de 70 pour cent des nouveaux emplois affichésnécessitent une éducation postsecondaire, le gouvernement provincial doit faire des changements drastiques en ce qui concerne les formules de financement et les politiques sur les frais de scolarité afin de pouvoir garantir l’accès aux collèges et aux universités à tous les Ontariennes et Ontariens. L’Ontario a fait trop de pas en arrière au cours des neuf dernières années. Les étudiantes et étudiants ont proposé plusieurs solutions réfléchies et pratiques qui pourraient faire avancer les choses. Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 5
Une éducation à prix abordable et accessible Garantir l’accès à l’éducation postsecondaire de revenus privés. Les étudiantes et étudiants ont vécu des hausses en réduisant les frais de scolarité pour tous les pouvant s’élever jusqu’à 50 pour étudiants et étudiantes cent depuis les neuf dernières années. Depuis maintenant six ans, l’Ontario auront augmenté de 108 pour cent Les étudiantes et étudiants des est la province du Canada où faire depuis que les libéraux ont pris le cycles supérieurs font face eux des études postsecondaires coûte pouvoir en 2003. aussi à des obstacles financiers le plus cher. Selon Statistique considérables dans la poursuite de Comme pour les cadres précédents, Canada, les frais de scolarité leurs recherches et de leurs études ce nouveau plan permet des pour l’année scolaire 2014-2015 en Ontario. Au cours des années hausses de frais de scolarité pour s’élevaient à 7 539 $ pour les 1990, de nombreuses universités les programmes de professions étudiantes et étudiants du premier ontariennes ont commencé à arrêter libérales à un taux plus élevé que cycle, par comparaison à 7 257 $ de réduire les frais de scolarité pour les autres programmes. Ces en 2013-2014. Pour les étudiantes pour les étudiantes et étudiants hausses s’ajoutent aux hausses et les étudiants des cycles des cycles supérieurs pendant importantes qu’ont vues certains supérieurs, les frais ont atteint 8 738 leur période de recherche ou de programmes dans les années 1990 $, comparativement à 8 470 $ l’an rédaction de thèse. On a nommé et au début des années 2000. passé. ces frais les « frais de scolarité Pendant cette période, les frais La hausse continuelle des frais de de scolarité pour des études en postprogramme ». Puisque ces scolarité a été une tendance qui droit ont triplés; ils ont presque étudiantes et étudiants avaient date depuis des décennies sous quadruplé pour des études en terminé leur période de scolarité les gouvernements provinciaux de médecine, et presque quintuplé et n’utilisaient plus la plupart des toutes les allégeances politiques. pour des études en médecine ressources fournies par l’université, Mais même si les étudiantes et dentaire. La forte hausse des frais de nombreux établissements étudiants de l’Ontario paient plus de scolarité pour ces programmes avaient reconnu qu’il était inutile et que leurs pairs dans les autres d’études professionnelles a créé inéquitable de les obliger à payer provinces, ils reçoivent moins des obstacles considérables pour le même montant complet en frais pour leur argent. Les classes les étudiantes et étudiants à faible de scolarité. Mais, aujourd’hui, la des étudiantes et étudiants des et à moyen revenu qui veulent plupart des universités imposent collèges et universités de l’Ontario poursuivre des études de droit, de des frais de scolarité complets sont les plus surpeuplées, les taux médecine ou de médecine dentaire. aux étudiantes et étudiants des d’encadrement sont les pires et le cycles supérieurs qui ont terminé Les frais de scolarité des étudiantes leurs cours, leur demandant de financement par étudiant accordé et étudiants étrangers demeurent payer chaque année des milliers de par le gouvernement provincial est non réglementés et sont souvent dollars pour la simple utilisation de le plus bas de tout le Canada. de quatre à cinq fois plus élevés leur carte de bibliothèque. En 2013, le gouvernement que pour leurs pairs canadiens.1 provincial a instauré un nouveau Des collèges et universités font Le gouvernement de l’Ontario justifie cadre de quatre ans pour les frais beaucoup de recrutement auprès les hausses des frais de scolarité de scolarité. Selon ce cadre, les des étudiantes et étudiants en disant qu’il y a toujours l’aide augmentations des frais de scolarité étrangers pour compenser le financière aux études, dont des peuvent s’élever à trois pour cent manque à gagner depuis que crédits d’impôt, des prêts d’études, pour la plupart des programmes, le gouvernement a diminué le des programmes de bourses et à cinq pour cent pour les financement et depuis que les ciblées, et des subventions et programmes des cycles supérieurs plafonds des frais de scolarité des bourses d’études accordées et des professions libérales. D’ici pour les étudiantes et étudiants par l’établissement. Il fait l’éloge 2016-2017, les frais de scolarité canadiens ont limité cette source de ces programmes comme moyen d’aider les étudiantes 6 | Tournons la page : un nouveau chapitre pour les étudiantes et étudiants du niveau post-secondaire
Inscriptions selon le milieu socioéconomique (2011) Universités Collèges 1er quartile (supérieur) 2e quartile 3e quartile 4e quartile (inférieur) et étudiants de communautés n’ont pas les moyens financiers pour Recommandation ; marginalisées à accéder aux défrayer elles-mêmes les coûts. études postsecondaires. Mais Dans certains cas, l’étudiante ou Garantir l’accès à l’éducation si l’on consulte les données l’étudiant qui est obligé d’emprunter postsecondaire en réduisant les de Statistique Canada sur les le maximum admissible en aide frais de scolarité aux niveaux de inscriptions, on constate une financière du gouvernement paiera 2005 pour tous les étudiantes et fracture socio-économique qui 50 pour cent de plus que l’étudiante étudiants, y compris les étudiantes persiste sur les campus des ou l’étudiant qui peut payer les frais et étudiants de l’étranger, et pour collèges et universités. En 2011, immédiatement. tous les programmes. Élaborer 52 pour cent des inscriptions à une stratégie à long terme pour la En 2004, le gouvernement libéral réduction progressive des frais de l’université provenaient d’étudiantes a respecté sa promesse de geler scolarité dans la province. et d’étudiants du quartile supérieur les frais de scolarité pour tous les de revenu, tandis qu’à peine 10 étudiants et étudiantes de l’Ontario. Coût: Dépend de la pour cent du quartile inférieur. Près de onze ans plus tard, on se Pour la population étudiante des mise en œuvre de souviendra des libéraux comme le collèges pendant la même année, la recommandation gouvernement qui a doublé le coût de laquelle on dit souvent qu’elle d’une éducation au collège ou à est plus diverse du point de vue ▻▻Plan d’un an : 1,2 milliards $ l’université. Près d’une décennie socio-économique, 43 pour cent de vision étroite nous a donné des inscriptions provenaient du ▻▻Plan à trois ans : une province où il faut des études quartile supérieur de revenu, tandis postsecondaires pour envisager qu’un peu plus de 10 pour cent 0 $ la première année un avenir stable, mais, par contre, provenaient du quartile inférieur.2 (réduction de 16,3 % par la l’accès à l’éducation n’a jamais été Les frais de scolarité élevés en aussi dispendieux. Afin d’assurer réaffectation des fonds de la Ontario ont entraîné des niveaux la vigueur économique de notre bourse de l’Ontario pour les frais de dettes sans précédent et ont eu province et de garantir une stabilité de scolarité et des crédits d’impôt un effet négatif sur la capacité des financière pour les étudiantes et provinciaux) étudiantes et étudiants de familles à étudiants et leurs familles, l’Ontario faible ou à moyen revenu d’accéder doit commencer une nouvelle étape 500 millions $ les 2e et 3e à l’éducation postsecondaire. de politique en matière d’éducation années Les étudiantes et étudiants qui supérieure, en commençant par (réduction de 16,3 % par année) empruntent pour étudier au collège une véritable réduction des frais de ou à l’université terminent leurs scolarité pour tous les étudiantes et Rétablir les frais de scolarité études avec une dette moyenne étudiants. postprogramme en Ontario en de 27 000 $, ce qui retarde les réduisant de 50 pour cent les frais décisions importantes de la vie, 1. Association des universités et collèges du Canada, « pour tous les étudiants et étudiantes comme l’achat d’une maison ou d’un 2. Frais de scolarité par université 2012-2013 ». Demande de renseignements auprès de Statistique pendant la période de recherche, véhicule, la création d’une entreprise Canada, février 2014. de rédaction de thèse, ou de travail ou la fondation d’une famille.3 3. Centre canadien de politiques alternatives-Ontario. « Making Every Job a Good Job », octobre 2013. hors campus dans le cadre de leurs Financer l’éducation postsecondaire études supérieures. en forçant les étudiantes et étudiants de s’endetter lourdement Coût: 134 millions $ ne fait que punir les personnes qui Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 7
Des campus sains et équitables Faire de l’Ontario un meilleur endroit pour étudier ou en Nouvelle-Écosse. Pour que la province demeure concurrentielle, pour les étudiantes et étudiants étrangers, en leur des mesures immédiates doivent redonnant le droit à l’assurance-maladie publique. être prises pour s’assurer que l’Ontario continue d’attirer et de En 1994, le gouvernement de À la fin de leurs études, la vaste retenir ces étudiantes et étudiants. l’Ontario a retiré l’admissibilité des majorité des étudiantes et étudiants Ces autres provinces ont des étudiantes et étudiants étrangers étrangers restent dans la province modèles d’intégration des à l’Assurance-santé de l’Ontario et continuent de participer à étudiantes et étudiants étrangers (OHIP). Actuellement, les étudiantes l’économie et aux collectivités à leur régime d’assurance-maladie et étudiants étrangers doivent locales. On estime que, pour la publique, et ces modèles peuvent payer une assurance privée par période de 2011 à 2016, 100 pour être adaptés pour l’Ontario. Les l’entremise du Régime d’assurance cent de la croissance nette de la régimes d’assurance-maladie de maladie universitaire (RAMU), au main d’œuvre au pays aura été la Colombie-Britannique et du coût de 700 $ à 2 000 $ par an.1 due à l’immigration.5 Pendant qu’ils Manitoba n’imposent aucuns frais Ce régime d’assurance-maladie à vivent et travaillent au Canada, les de participation aux étudiantes et but lucratif fournit une couverture étudiantes et étudiants étrangers étudiants étrangers, mais imposent limitée qui n’est pas universellement paient des taxes de vente et des un délai d’attente de six mois, et acceptée par les médecins, impôts, et contribuent au Régime les cartes santé sont émises pour les hôpitaux et les cliniques de de pensions du Canada et à la durée des études au Canada. l’Ontario. Les étudiantes et étudiants l’Assurance-emploi. En 2010, les Dans la province de la Nouvelle- étrangers dans les collèges doivent étudiantes et étudiants étrangers Écosse, le régime d’assurance aussi payer une assurance- en Ontario ont contribué près de 3 pour les soins de santé exige que maladie privée obligatoire qui n’est milliards de dollars à l’économie de l’étudiante ou l’étudiant étranger pas toujours acceptée par les la province, soit une contribution réside dans la province pendant 12 fournisseurs de soins de santé et de 1,8 milliards au PIB, créant plus mois consécutifs avant de pouvoir dont le coût s’élève normalement de de 29 000 emplois et plus de 200 obtenir une carte santé provinciale. 500 $ à 700 $ par an.2 millions de dollars de recettes pour En Nouvelle-Écosse, une couverture l’État.6 immédiate est offerte aux étudiantes Les étudiantes et étudiants étrangers font partie intégrante Les étudiantes et étudiants et étudiants étrangers qui occupent de la population des campus des étrangers risquent d’aller faire un poste d’assistant à la recherche collèges et universités en Ontario, leurs études ailleurs, où les frais de ou à l’enseignement dans et ils apportent une diversité et scolarité sont moins élevés, mais là l’établissement qu’ils fréquentent. une contribution inestimable à aussi où ils ont accès au programme La Fédération propose que le ces communautés. La population provincial d’assurance-maladie, ministère de la Santé et des Soins d’étudiantes et d’étudiants étrangers comme en Colombie-Britannique, au de longue durée accorde aux en Ontario est la plus importante de Manitoba, à l’Île-du-Prince-Édouard étudiantes et étudiants étrangers tout le Canada3 et le gouvernement provincial a annoncé, dans le budget de l’Ontario de 2010, son Les étudiantes et étudiants étrangers intention d’augmenter leurs nombres de 50 pour cent.4 Cet objectif a été atteint au cours des dernières contribuent tous les ans 3 milliards années et continue d’être dépassé tous les ans. de dollars à l’économie de l’Ontario. 8 | Tournons la page : un nouveau chapitre pour les étudiantes et étudiants du niveau post-secondaire
le droit à l’OHIP sans les obliger Recommandation : à payer une prime, et de limiter la période d’attente à trois mois, Faire de l’Ontario la province la plus comme c’est le cas pour tous les attrayante pour les étudiantes et nouveaux Ontariennes et Ontariens. étudiants étrangers qui voudraient Une vaste majorité d’étudiantes et y étudier, travailler, vivre et y d’étudiants étrangers qui travaillent demeurer, en leur redonnant le droit déjà sur les campus et à l’extérieur à l’OHIP sans les obliger à payer des campus participent au système une prime, et en limitant la période ontarien d’impôt sur le revenu des d’attente à trois mois, comme c’est particuliers, donc leur employeur le cas pour tous les nouveaux contribue au programme de la Ontariens et Ontariennes. Contribution-santé de l’Ontario. En faisant payer une prime Coût: Selon le programme d’assurance-santé aux étudiantes et étudiants étrangers, on leur fait payer deux fois pour la même 1. RAMU, 2014. chose. 2. Sommaires des frais de scolarité des établissements, 2013. Les étudiantes et étudiants 3. Roslyn et Kunin, 2012. étrangers contribuent tous les ans 4. 5. Gouvernement de l’Ontario, 2010. Citoyenneté et Immigration Canada, Gouvernement plus de trois milliards de dollars à du Canada, 2012. l’économie ontarienne, créent des 6. Roslyn et Kunin, 2012. emplois qui génèrent des revenus et contribuent à la croissance économique de l’Ontario. Une vaste majorité des étudiantes et étudiants étrangers en Ontario restent au Canada après leurs études, où ils fondent une famille et continuent de travailler et de contribuer à l’économie. Il n’est pas juste que, pendant qu’ils étudient et travaillent en Ontario, on leur refuse le même droit aux soins de santé que leurs pairs canadiens. Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 9
Sécurité sur les campus Safe Campuses Une femme sur cinq vit une agression sexuelle pendant ses études dans un établissement d’enseignement postsecondaire.1 Il canadienne des étudiantes et étudiants a mené la charge contre la violence sexuelle sur les campus et contre la culture du viol avec leur aider les syndicats étudiants à réagir au manque de volonté des administrations sur la question de la violence sexuelle.3 Dans n’est pas exagéré de dire que les campagne Non, c’est non. certains collèges et universités, agressions sexuelles continuent on disait même aux étudiantes Make Ontario colleges d’être un sérieux problème dans and et étudiants partout Les étudiantes dans la province ont montré qu’ils this leadership, et étudiants university quecollege andde si on parlait administrators haveune tous les collèges et universités de violence sexuelle, on attirerait universities leaders inprennent l’Ontario. Par sexual la question au sérieux. exemple, la Fédération des resisted supporting this work attention non souhaitée sur le fait the que past. in celle-ci existe sur le campus, et Les campus reflètent la société étudiantes et étudiants de York assault en général, et prevention présentent les a mis en place des séances que la population étudiante n’était Inpas suffisamment fact, in 2013, the mature pour problem mêmes problèmes systémiques qui obligatoires sur l’équité et sur le fact, it is students entendreso parler de ce sujet. thatNous One in five existent women dans experience les familles et dans consentement pourwho des have milliers became widespread actually been at the forefront ne pouvons plus accepter de telles sexual les milieux de travail. attending assault while Cependant,a d’étudiantes et d’étudiants pendant the Canadian Federation of ofles combatting sexual assault réponses. C’est inacceptable pour post-secondary lorsqu’il s’agit deinstitution. It is violence sexuelle, 1 activités d’accueil, et la Ryerson Students-Ontario produced an les étudiantes et étudiants et pour le nolesunderstatement campus sont uniques. Les that sexual inStudents’ post-secondary Union offreinstitutions. un service information sheet gouvernement de for students’ l’Ontario. étudiantes assault et étudiants continues to bedua niveau serious d’assistance Since 1981, the téléphonique Canadianpour unions on how to respond to postsecondaire issue viventcollege at every single un nombreand les cas d’agression Federation of Studentssexuelle. has Les Un article d’enquête administrators’ lack ofduwill Toronto to disproportionné d’agressions étudiantes et étudiants led the charge against sexual travaillent Star a signalé cette année3 que university campus in Ontario. address sexual assault. At sexuelles comparativement à aux premières assault on campus lignesand sur rape cette de nombreux campus ne sont some universities and colleges, la population générale.2 Les question. Malheureusement, malgré pas bien préparés pour traiter Campuses culture through the No Means No universités are a reflection et collèges of possèdent les demandes des étudiantes et students were told that des cas d’agression by et sexuelle, greater society, experiencing des outils uniques pour aborder et campaign. étudiants, les administrations des talking même que dans de nombreuxit about sexual assault similar prévenirsystemic issues la violence as Que sexuelle. are ce experienced at home soit dans les salles and ou de cours indans les résidences, the workplace. les universités However, et collèges when it comes ont to desexual nombreuses possibilités assault, de mettre campuses areenunique. œuvre des programmes obligatoires Post-secondary students d’éducation sur le consentement experience a disproportionate et des règles et procédures claires number of sexual pour prévenir assaults les agressions assexuelles compared et aborder general to the les problèmes 1 in Une5 femme womensur willcinq be vit sexually assaulted une agression while sexuelle population. Universities and attending a post secondary dans un institution. 2 qui en résultent. colleges possess unique pendant ses études établissement Malheureusement, les universités et tools to prevent, mitigate and collèges sont restés plutôt inactifs d’enseignement postsecondaire. address sexualdes sur la question assault. From agressions Students across the province would draw unwanted attention lecture halls to dorm rooms, collèges have et universités demonstrated n’ont that pas they tocas, the ils empirent fact la situation.on that it happens Cela sexuelles sur les campus. En fait, voulu appuyer ce travail. est dû au fait qu’il existe peu universities and colleges ce sont les étudiantes havetake this issue seriously. From et étudiants campus, or that students weren’t de politiques en place, que les numerous qui ont étéavenues to implement aux premiers rangs the EnYork Federation fait, en of Students 2013, le problème mature enough for that subject systèmes de soutien diffèrent et ne de la lutte contre mandatory consent la violence education s’est répandu à of implementation un mandatory point tel que matter. This can no longer be an sont pas adéquatement financés, sexuelle dans programs and les établissements clear rules and la Fédération equity canadienne and consent desfor training acceptable response. It has not et qu’il n’y a pas de structure de d’enseignement procedures postsecondaire. around preventing étudiantes of thousands et students étudiants-Ontario during been for students and should not responsabilisation dans le secteur. Depuis 1981, la Fédération a produit une info-fiche pour and dealing with sexual assault. orientation, to the Ryerson be for the Ontario government. Students’ Union Sexual Assault Unfortunately, universities and Support Line serving students As was recognized in The 10 | Tournons colleges la page largely have remained : un nouveau chapitre every pour les étudiantes day, students are et étudiants Torontodu niveau Star post-secondaire investigative report inactive around the issue of working on the front lines of this this year, many campuses are sexual assault on campus. In issue. Unfortunately, despite ill-prepared to handle instances
En fait, en novembre 2014, Recommandation : seulement 9 des 102 collèges et universités au Canada possédaient Créer une division au sein du une politique sur les agressions ministère de la Formation et des sexuelles.4 Il n’existe aucun système Collèges et Universités pour les de surveillance ou de responsabilité questions d’agression sexuelle qui en matière de violence sexuelle sera chargée de faire respecter des dans le secteur de l’éducation mesures de responsabilisation, de postsecondaire. On s’attend à signalement et d’appui, et la mise ce que les collèges et universités en œuvre d’un fonds de ressources agissent dans les cas de plaintes à long terme pour lutter contre la d’agression sexuelle, et lorsqu’ils violence sexuelle. ne le font pas, l’étudiante n’a plus de recours. Il est important aussi Coût: 6 millions $ de reconnaître que de nombreux étudiantes et étudiants qui arrivent au collège ou à l’université en 1. Toronto Star. « Involving ‘bystanders’ to fight sexual Ontario ne sont tout simplement violence on campus », mars 2014. 2. Statistique Canada. Mesure de la violence faite aux pas informés ou pas conscients du femmes - tendances statistiques, 2013. concept de consentement et de la 3. Trousse des campus pour la lutte contre la violence sexuelle, Fédération canadienne des étudiantes et véritable définition d’une agression étudiants-Ontario, 2013. sexuelle. 4. Toronto Star. « Canadian post-secondary schools failing schools failing sexual assault victims », Des mesures d’action doivent novembre 2014. être prises pour assurer la mise en place de programmes d’éducation obligatoires en matière de prévention, de politiques et de procédures adéquates, de ressources d’appui bien financées et diverses, et de mesures de responsabilisation. C’est la seule manière de combattre les agressions sexuelles sur les campus de manière significative. Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 11
Payer pour les priorités : Augmenter les revenus et réduire les coûts Le budget de l’Ontario reflète les priorités du gouvernement au pouvoir. Malheureusement, lorsqu’il est temps d’examiner comment fournir des services publics de grande qualité à la population de la province, les options pour accroître les recettes du gouvernement sont souvent ignorées. La question du coût des propositions avancées dans le présent document pourrait facilement être traitée par la mise en œuvre de certaines mesures d’économie et par l’amélioration de l’équité et de la progressivité du système d’imposition en Ontario. COQES lorsque les résultats de Plafonnement des Réforme du leur recherche ont été modifiés de façon significative pour cadrer avec salaires secteur les recommandations de politiques recherchées par le conseil et Alors que le sous-financement l’université. Les auteurs n’avaient gouvernemental chronique a COQES même pas été informés des mené à une privatisation furtive changements avant la publication de l’éducation postsecondaire, il Le Conseil ontarien de la qualité de demeure important que les collèges l’enseignement supérieur (COQES) du rapport. et universités fassent preuve de est un organisme indépendant qui En même temps, le COQES choisi transparence et qu’ils soient tenus fait de la recherche sur l’éducation de passer outre le besoin d’effectuer responsables quant à l’utilisation postsecondaire en Ontario. Le de la recherche sur des questions des fonds publics et des frais de COQES devrait apporter une importantes telles que l’impact des scolarité payés par les étudiantes perspective nécessaire sur les frais de scolarité élevés, les longs et étudiants. Ces derniers appuient pressions subies dans le secteur de délais d’achèvement des études, le plafonnement des salaires l’éducation postsecondaire et sur les le faible taux de persévérance des principaux administrateurs options de politiques et les solutions scolaire, la prolifération du des collèges et universités. Le de rechange qui peuvent améliorer personnel enseignant contractuel plafonnement des salaires de et renforcer le système d’éducation et autres, malgré les demandes l’administration des collèges et collégiale et universitaire. Par de la population étudiante, des universités est un moyen qui permet contre, le COQES favorise membres du personnel et du corps non seulement de redistribuer les continuellement des recherches enseignant. fonds dans le système pour mieux qui se conforment au programme en faire bénéficier les étudiantes politique du gouvernement au sujet Recommandation : et étudiants, mais aussi d’assurer de la transformation du secteur et un meilleur équilibre entre la refuse d’examiner les problèmes Mettre fin au financement du rémunération raisonnable et les soulevés par la population Conseil ontarien de la qualité autres dépenses de l’établissement. étudiante, le personnel et le de l’enseignement supérieur corps enseignant des collèges et et redistribuer les fonds pour universités de l’Ontario. Recommandation : augmenter le nombre de Bourses Les pratiques du COQES en d’études supérieures de l’Ontario. Plafonner les salaires à 250 000 $ matière de recherche ont été dans le secteur universitaire, et à remises en question, alors que Économies : 5 millions $ 200 000 $ dans le secteur collégial. des chercheurs prêtés par leur établissement pour travailler en Économies : 17 millions $ sous-traitance sur des projets du par an COQES ont sonné l’alarme à propos de limites imposées à leur liberté de recherche. En particulier, des chercheurs de l’Université Queen’s ont publiquement condamné le 12 | Tournons la page : un nouveau chapitre pour les étudiantes et étudiants du niveau post-secondaire
Mesures pour Recommandation : Introduire une surtaxe de 2 pour Total des générer des cent sur les revenus personnels de revenus plus de 250 000 $. Revenus: 1,3 milliard $ économies et Investir dans l’éducation postsecondaire pour assurer un système d’éducation collégiale et par an Recommandation : des recettes : universitaire de grande qualité, à prix abordable et accessible aurait des effets positifs sur la santé, le développement des communautés, Rétablir le taux d’imposition des sociétés au niveau de 2009, soit de 11,5 pour cent à 14 pour cent, ~4,2 milliards $ l’engagement civique et l’économie. et rétablir l’impôt sur le capital des Augmenter les revenus de la moyennes et grandes entreprises à province permettrait de mettre 0,3 pour cent pour les entreprises en œuvre les recommandations générales, et à 0,9 pour cent pour des étudiantes et étudiants et les sociétés financières. de faire d’autres investissements pour améliorer l’éducation postsecondaire publique et d’autres Revenus: 3,9 milliard $ services publics dans la province. par an Les étudiantes et étudiants accueillent favorablement les mesures dans le budget 2012 de l’Ontario, qui ont mené à l’introduction d’une surtaxe sur les revenus personnels de plus de 500 000 $ et qui a gelé les coupes prévues pour l’exercice financier, puisqu’ils reconnaissent le besoin de conserver ces revenus. En plus, si on incluait plus de contribuables dans la catégorie touchée par la surtaxe et si on rétablissait l’imposition des sociétés, on pourrait grandement accroître la capacité de l’Ontario de maintenir et d’améliorer ses services publics. Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | 13
Conclusion : Trois pas en avant après de nombreux pas en arrière La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario a toujours cru que l’éducation postsecondaire est un droit fondamental de la personne, qui ne devrait présenter aucun obstacle social, politique ou financier. Les possibilités de s’améliorer et la perspective d’un avenir brillant, valable et stable ne devraient jamais dépendre de la capacité d’une personne d’accéder à un montant suffisant de fonds pour payer ses frais de scolarité et les coûts associés aux études. Pourtant, nous sommes aujourd’hui plus éloignés encore de cet idéal que nous ne l’étions en 2004, lorsque le gouvernement a imposé un gel des frais de scolarité dans les collèges et universités de la province. Ce gel avait été mis en place après les hausses massives des frais de scolarité et les compressions budgétaires des gouvernements précédents au cours des années 1990 et au début des années 2000. Depuis le dégel des frais de scolarité, nous avons vu une détérioration de l’accessibilité et de la qualité de l’éducation, mais aussi de l’accès aux possibilités d’avenir et à une qualité de vie pour toute une génération. Les étudiantes et étudiants font face aujourd’hui à un coût de la vie beaucoup plus important que les générations précédentes, à un marché du travail aux perspectives lamentables et à un avenir beaucoup plus incertain. Un manque de leadership et des politiques pour des gens qui ne pensent qu’à leur portefeuille empêchent les gouvernements et les partis politiques de toutes allégeances de prendre des décisions courageuses et visionnaires qui garantiraient l’accès à l’éducation supérieure, préférant compter sur des programmes d’aide financière inefficaces et injustes et sur des crédits d’impôt qui favorisent surtout les ménages qui n’en ont pas besoin. Notre système d’éducation postsecondaire sera confronté à de grands défis dans les années à venir. Comment pourrons- nous maintenir la qualité alors que nos établissements d’enseignement continuent de prendre de l’ampleur et de servir un plus grand nombre d’étudiantes et d’étudiants? Comment créer des modèles de financement plus fiables, plus stables et plus durables pour l’éducation supérieure? Comment les collèges et universités peuvent-ils préparer les étudiantes et étudiants pour un marché du travail, sans compromettre leur rôle de centres de recherche et de réflexion critique? Nous pouvons et nous devons commencer à relever ces défis, en veillant à ce que nos collèges et universités deviennent financièrement plus abordables pour tous et pour toutes, en recrutant des étudiantes et étudiants étrangers dans nos campus en Ontario en leur garantissant l’accès aux services de santé publics, et en faisant de nos établissements des chefs de file en matière de prévention de la violence à caractère sexuel. Ces recommandations ne se veulent pas une réponse à toutes les questions que nous devrions nous poser sur notre système d’éducation collégiale et universitaire, mais c’est un début. Après neuf ans de pas en arrière, choisissons une nouvelle voie et faisons trois pas en avant qui sont courageux, réfléchis, pratiques et moraux. 14 | Tournons la page : un nouveau chapitre pour les étudiantes et étudiants du niveau post-secondaire
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