TRS1660 (trimestre d'hiver 2022) Théories en sciences humaines et savoir(s) d'action du travail social
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Plan de cours TRS1660 (trimestre d’hiver 2022) Théories en sciences humaines et savoir(s) d’action du travail social Groupe 10 les lundis de 18h00 à 21h00 au local A-2885 Groupe 20 les mardis de 9h30 à 12h30 au local A-2885 Enseignant François Huot (huot.francois@uqam.ca) 1) Descripteur au programme Le cours aborde d'abord les principales perspectives des sciences humaines susceptibles d'être mises en usage en travail social tant au niveau des individus, des familles, des groupes que des communautés. Il examine la relation entre ces points de vue théoriques et les savoirs d'action du travail social. Il se penche ensuite plus spécifiquement sur la construction de ces savoirs d'action, leurs conditions d'émergence ainsi que leur rôle dans la production de connaissances et la transformation des représentations. Cette interrogation sur la pertinence des savoirs d'action est inséparable d'une interrogation sur la connaissance en général qui comprend entre autres des savoirs académiques, professionnels et de sens commun. Le cours se penche finalement sur ces zones de savoirs explicites et implicites et la circulation de concepts scientifiques et quotidiens dans les pratiques à l'intérieur de différents contextes organisationnels (institutionnel, communautaire, privé) et au sujet de différents problèmes sociaux (santé mentale, itinérance, problèmes scolaires, violence familiale, etc). 2) Interprétation du descripteur La construction d’un cours à l’université suppose que l’enseignante, l’enseignant doive interpréter la brève proposition contenue au descripteur et par la suite, s’engager dans la sélection et l’élaboration de différents éléments de contenu qui seront apportés en salle de classe. Bien sûr, iel tiendra alors compte de l’évolution et des transformations du contexte social. Juste avant de donner ce cours une autre fois (dans les faits, deux autres fois), il me semble essentiel de m’engager à nouveau dans un tel exercice au moment où certaines choses changent toujours difficilement alors que d’autres se transforment de manière accélérée. Faire quelques constats, dégager certaines pistes, solliciter la contribution de la classe. Ce cours, Théories en sciences humaines et savoirs d’action du travail social, reçoit souvent l’étiquette « cours de théorie ». Pas de surprise ici; traditionnellement, les programmes universitaires prévoient un (ou plusieurs) cours obligatoire pour l’examen des fondements théoriques et épistémologiques d’une discipline. Cependant, lorsque l’on regarde l’histoire, force est de constater que la structuration du champ disciplinaire du travail social, même s’elle a pu s’appuyer sur l’institution universitaire et sur les théories en sciences humaines, repose également sur des origines caritatives, sur une idée de 1
professionnalisation des pratiques et sur une volonté affirmée de transformation sociale. « Nous serions donc moins dans un débat sur les rationalités théoriques et les conditions épistémologiques d’une disciplinarisation scientifique du travail social que dans un combat idéologique pour valoriser et maintenir les frontières territoriales d’un champ... »1 Devient alors évidente la nécessité d’aller plus loin que les connaissances portées par différentes théories, de faire une place aux autres types de savoir, particulièrement aux savoirs d’expérience, et de prendre en compte les connaissances de l’autre. Mais en même temps, le travail social éprouve toujours une sérieuse difficulté dans ses rapports avec le théorique et les théories. Signalons simplement le niveau débordant d’enthousiasme des étudiantes, des étudiants qui apprennent qu’ils doivent se « taper » un cours portant sur ces questions. Cette difficulté se manifeste également dans l’imprécision théorique qui caractérise le travail social, dans l’absence de théorie unificatrice, de modèle dont le travail social pourrait revendiquer l’utilisation exclusive ou même d’un vocabulaire commun dépourvu d’ambiguïté. Une imprécision théorique qu’il est également possible de constater dans le monde académique et de la recherche en travail social. De leur côté, les praticiens peinent à nommer le théorique qui se retrouve dans leur pratique. Lorsque questionnés sur les fondements théoriques de leur pratique, sur l’origine ou la nature des approches ou modèles utilisés, les réponses demeurent difficiles. Selon le cas, on affichera une étiquette qui se limite à nommer une pratique (j’utilise l’approche systémique), sans regarder si la pratique correspond réellement au modèle proposé. On déploiera un discours général construit autour de mots valises et de concepts plus ou moins définis (je travaille en empowerment). On affirmera que l’on utilise une approche mixte et éclectique et que l’on change de modèle théorique dépendant des situations et des besoins de la pratique. Au pire, on niera la présence du théorique dans la pratique, parlant alors d’expérience et d’un savoir indicible qui est limité au monde des intervenants et conséquemment, qui ne peut être géré de l’extérieur ou bien soumis à l’appréciation et à la critique. Les éclatements identitaires que l’on commençait à entrevoir il y a une vingtaine d’années sont maintenant devenus la nouvelle manière de vivre ensemble. Comment alors réconcilier la reconnaissance de toutes les différences, la reconnaissance de toutes les spécificités avec l’idée même de société? “After all, it can be disputed whether it makes sense, in any society, to speak of individuals’ choosing their ends.”2 Dans de telles conditions, comment réussir à se parler en société? Tant la conversation publique au sud de la frontière que celle entourant les mesures sanitaires en contexte de pandémie demeurent des exemples patents d’un débat irréductible. Les difficultés de dégager des critères qui pourraient être communs à l’ensemble d’une société et être utilisés pour réaliser un arbitrage entre diverses connaissances, entre diverses perspectives, deviennent de plus en plus évidentes. Devant ce vide, la tentation de considérer ses propres critères et de les imposer devient trop réelle. Difficile alors, voire impossible de supporter cette anxiété cartésienne. “Either there is some support for our being, a fixed foundation for our knowledge, or we cannot escape the forces of darkness that envelop us with madness, with intellectual and moral chaos.”3 Cependant, la 1 Parazelli, M. (2015). « La disciplinarisation du travail social au Québec : A-t-on besoin de disciples? » Les cahiers du LARIS. No. 1. IESTS. Nice. 2 Appiah. K. A., (2005). The Ehics of Identity. Princeton University Press. Princeton. 3 Bernstein, R. J. (1988). Beyond Objectivism and Relativism: Science, Hermeneutics and Praxis. University of Pennsylvania Press. Philadelphia. p. 18. 2
multiplicité des significations et des usages du langage ainsi que la diversité des formes de moralité qui peuplent nos échanges quotidiens ne nous condamnent pas à une vie remplie de confusion et peuplée de subjectivités irréductibles. Simplement, cela signifie que nous devons nous atteler à la tâche et nous engager pleinement dans conversations, discussions et débats afin de comparer différents mondes de moralité, afin de découvrir ou construire des espaces communs et partagés. Un traitement existe contre l’anxiété cartésienne. 3) Les objectifs du cours Ce cours demeure fondamentalement un cours analytique qui permettra, par un processus de recul et de réflexion, de mieux comprendre les enjeux associés aux pratiques en travail social en cette première moitié de siècle. De manière plus précise, l’étudiante, l’étudiant aura atteint les objectifs du cours si iel... ... démontre une compréhension de la multiplicité et de la diversité des formes de connaissances qui sont utilisées en intervention, notamment les savoirs théoriques et les savoirs expérientiels. … démontre une connaissance suffisante des processus de production de connaissance, compréhension qui permet de comprendre de manière critique les usages de ces connaissances. ... possède les outils méthodologiques qui permettent l’analyse, la compréhension et la critique de l’usage des connaissances dans les principales pratiques en travail social utilisées au Québec. ... peut, lorsque mis en présence d’une intervention réalisée dans un contexte donné, identifier quels en sont les fondements théoriques, éthiques et politiques de cette pratique et en mesurer le degré de cohérence interne et de pertinence d’application dans le contexte social. 4) Thèmes des rencontres Le cours est divisé en deux parties principales. Pendant les sept premières semaines, nous établirons les bases théoriques, analytiques et méthodologiques qui serviront à l’analyse. Pendant le reste du cours, tout en poursuivant l’examen de quelques questions théoriques, l’attention se portera principalement sur l’analyse des récits de pratique et sur l’acquisition des outils qui en permettront la compréhension. Nous commencerons par les thèmes suivants… Le 10/11 janvier 2022 Cours #1 : Toute connaissance est une histoire que l’on raconte. Prise de contact, présentation du contenu du cours et de la démarche. Discussion et approbation de la proposition d’évaluation. Présentation du cadre d’analyse qui sera utilisé dans le cours. Multiplicité théorique et des savoirs en action dans l’intervention. Les difficultés du travail social avec le théorique et la structuration / formalisation des connaissances. L’application de connaissance et l’usage de connaissance. Le langage et la narrativité comme forme de vie. La nature réflexive de la narrativité. Conditions de production, de reproduction et d’usage de narratifs de connaissance. Quelques repères pour une analyse. 3
(O) HUOT, François. (2013). « Interactions et pratique du théorique… » (O) HALL, Stuart. (1994). « Codage / décodage. » (S) KARSZ, Saül. (2011). « Pourquoi le travail social? » Le 17/18 janvier 2022 Cours #2: Quelques histoires que l’on raconte au sujet de la théorie. Qu’est-ce qu’une théorie? Récits à la première personne (sujet), récits à la troisième personne. La science, la vision positiviste de la théorie et la falsification comme méthode de validation. Les communautés scientifiques. Limites du positivisme. Praxis, Theoria et Techne. La réification du monde social. La science comme culture. Autres formes de théories, formes et méthodes de production de connaissance. Critères de validation de la connaissance théorique : vérité, prépondérance, orthodoxie, utilité. Expliquer une situation sociale ou bien la comprendre. La place de la théorisation dans une Praxis (pratique sociale). (O) BATESON, Gregory. (1984). « La nature et la pensée. » (O) KUHN, Thomas (1993). « La structure des révolutions scientifiques. » (S) SCHÜTZ, Alfred. (1987). « Le chercheur et le quotidien. » Le 24/25 janvier 2022 Cours #3 : Quelques grandes histoires théoriques. Dans son ouvrage La condition postmoderne (1979) Jean François Lyotard fait référence aux grands récits qui ont caractérisé le développement des connaissances dans les sociétés occidentales. Ces grands récits se retrouvent dans une multitude de théories qui sont utilisées en travail social et sont également inséparables des finalités de l’intervention. Le premier de ces grands récits présente la connaissance (le progrès) comme à la base du fonctionnement harmonieux de toute société, le second présente la connaissance comme base de l’émancipation de l’être humain. (O) DUMONT, Fernand (1994). « Approche des problèmes sociaux. » (O) ALTHUSSER, Louis. (1995). « Sur la reproduction. » (S) HUXLEY, Aldous. (1977). « Le meilleur des mondes. » (S) ORWELL, George. (1972). « 1984 » (S) DAVIS, Angela. (1983). « Femmes, Race et classe. » Le 31 janvier / 1er février 2022 Cours #4: Les savoirs d’action du travail social 1 Expérience et travail social. L’expérience personnelle comme lieu de production de connaissance. La médiation contextuelle de l’expérience et la construction des récits expérientiels. Praxis, haute pratique et basse pratique. Les démarches individuelles et collectives de consolidation et d’expression du savoir d’expérience (la praxéologie). Les postures réflexives en travail social. La professionnalisation et les enjeux de reconnaissance de la production de savoirs d’expérience. Critique de la démarche praxéologique. (O) Le BRETON (2010). « Expériences de la douleur : entre construction... » (O) RACINE, Guylaine. (2000). « La construction de savoirs d’expérience… » (S) COUTURIER, Yves. (2000). « L’inflation réflexive dans le courant… » 4
(S) CARIGNAN, Louise. (2013). « La pensée et l’analyse critique sont-elles… » (S) COUTURIER et HUOT. (2003). « Discours sur la pratique et rapports au théorique. » Le 7/8 février 2022 Cours #5: D’autres formes (récits) de connaissance. Au moment de l’intervention, que ce soit de la part de l’intervenante, de l’intervenant ou bien de la part de la personne destinataire de l’intervention, d’autres connaissances sont amenées dans la conversation, sous différentes formes. Cette semaine, nous examinerons ces autres formes de connaissance, nommément l’histoire, la tradition, la culture, l’expérience personnelle, la religion, les valeurs et ainsi de suite. Le rôle de la connaissance, le rôle de l’opinion. (O) GUAY, Christiane. (2007). « Vers la reconnaissance du savoir… » (O) MENSAH, N. et al. (2017) « Militer par le témoignage public… » (S) COATES, Ta-Nehisi. (2016). « Une colère noire : lettre à mon fils. » (S) GREEN, Jacquie. (2009). « Gyawaglaab (Helping one Another) » Le 14/15 février 2022 Cours #6: Vers une pragmatique de la théorie et de la connaissance. Les différents narratifs sur la nature des connaissances utilisées en travail social. Rapports et tensions entre la théorie et la pratique. Homologie et opposition. Incompatibilité et incommensurabilité des connaissances. Classification des théories. Les principales écoles théoriques en sciences humaines et sociales. Paradigmes, familles théoriques, modèles et approches d’intervention. Liens entre connaissance et pouvoir. Une pragmatique du théorique. (O) DORVIL, Henri et Robert MAYER. (2001). « Les approches théoriques. » (O) DOUCET, Marie-Chantal. (2012). « Perspectives théoriques en sciences… » (O) HUOT, F. et Y. COUTURIER. (2003) « L’examen des usages de la théorie » (S) JAMES, William. (2007). « Qu’entend-t-on par pragmatisme? » (S) GROULX, Lionel H. (1994). « Liens recherche et pratique : les thèses... » Le 21/22 février 2021 Cours #7: Examen mi session. Comme il a été convenu dans l’entente d’évaluation, dépendant des mesures socio sanitaires en vigueur à cette date, examen mi session en salle de classe ou bien en ligne. Le 7/8 mars 2021 Cours #8: La perte des repères sur la validité des connaissances. Origines du projet de la modernité. Séparation entre la réflexion et l’action, entre la nature et la pensée. Caractéristiques de la modernité et du projet humaniste. Passage à la postmodernité. Le statut épistémologique des théories dans un contexte de postmodernité. L’anxiété cartésienne. Modernité et postmodernité dans une perspective de changement social. (O) LYOTARD, Jean-François. (1979). « La condition postmoderne. » 5
(O) JAMESON, Fredric. (2007). « La postmodernité ou la logique culturelle… » (S) HARDING, Sandra (2004). « Standpoint Theory as a Site of Political… » (S) MIGNOLO, Walter. (2011). « I Think Where I Am. » Le 14/15 mars 2022 Cours #9: Usage et transformation des connaissances (les contingences). L’usage des connaissances au moment de l’intervention ne peut être considéré comme libre. Les modèles d’intervention, la hiérarchisation des connaissances dans l’espace social, les différents contextes organisationnels et, bien entendu, les connaissances utilisées par les destinataires de l’intervention deviennent un contexte qui à la fois permet et limite ces usages. Cette semaine, nous explorons ces différentes limites. (O) RACINE, Guylaine. (2007). « De la production du silence aux invitations ... » (O) ANONYME. (2011). « Le manifeste du Récifs. » (S) DE GAULEJAC, Vincent. (2010). « NGP, nouvelle gestion paradoxante. » (S) CHOUINARD et COUTURIER. (2006). « Identité professionnelle et souci… » Le 21/22 mars 2022 Cours #10: Usage et transformation des connaissances (les possibles). Différents discours sur les problèmes sociaux, sur leurs causes et sur leurs solutions cohabitent dans l’espace social. Comment comprendre les pratiques des intervenantes, des intervenants dans un tel contexte. Le modèle de Karen Healy. (O) BLUMMER, Herbert. (1969). « L’interactionnisme symbolique. » (O) KEALY, Karen. (2005). « Social Work Theories in Context. » (S) BOURDIEU, Pierre. (1969). « Ce que parler veut dire. » Le 28/29 mars 2022 Cours #11: Les savoirs d’action du travail social 2 Poursuite de l’exploration et de l’application de différents modèles de réflexivité utilisés en travail social. Ateliers sur le travail final de session. (O) KEALY, Karen. (2005). « Social Work Theories in Context. » (O) BOGO, Marion. (2005). « Social Work Practice. » (S) D’CRUz et al, (2007). « Reflexivity, its Meanings and Relevance… » Le 4/5 avril 2022 Cours #12: Les savoirs d’action du travail social 3. Poursuite de l’exploration et de l’application de différents modèles de réflexivité utilisés en travail social. Ateliers sur le travail final de session. (O) KEALY, Karen. (2005). « Social Work Theories in Context. » (O) BOGO, Marion. (2005). « Social Work Practice. » (S) D’CRUZ et al, (2007). « Reflexivity, its Meanings and Relevance… » Le 11/12 avril 2022 Cours #13: Bilan, conclusions et perspectives. 6
Le rôle des savoirs en intervention. L’analyse des modèles de référence en travail social, des approches, etc. La négociation ou le débat social qui entoure le choix d’une manière d’intervenir. Les déterminants du choix d’un modèle. Rôle des acteurs sociaux, expertise ou démocratie. 5) Approche pédagogique De manière générale, le cours sera construit autour de présentations préparées par l’enseignant. On devra également s’attendre à quelques exercices de groupe qui permettront une application concrète des outils d’analyse. La lecture préalable des textes demeure essentielle afin d’assurer votre participation aux discussions qui auront lieu en classe… Enfin, c’est ce qui était prévu avant qu’Omicron ne se manifeste. Alors, tant et aussi longtemps que nous devrons fonctionner en ligne, j’ai l’intention de travailler en suivant les quelques principes suivants… v Dans les circonstances actuelles je ne prévois pas qu’un retour en classe ne puisse se produire avant le 31 janvier, plus probablement avant le 7 février et même, un peu plus tard. v Dès qu’il sera raisonnable de le faire, nous basculerons vers un enseignement en salle de classe. v L’enseignement qui sera dispensé en ligne le sera selon un régime mixte : en asynchrone à l’aide de capsules vidéo présentant le contenu du cours et en mode synchrone lors d’ateliers de travail au moment prévu pour le cours. v Deux ou trois capsules seront réalisées et enregistrées à chaque semaine et pourront être visionnées au moment que vous choisirez. v Les ateliers de travail, à chaque semaine, vous permettront d’approfondir l’exploration du matériel en amenant vos questions et commentaires sur les lectures et les capsules vidéo de la semaine. v Comme à l’habitude, des textes dont la lecture deviendra pertinente à l’approche de l’examen seront fournis à chaque semaine et pourront faire l’objet de questions ou de discussions lors des ateliers hebdomadaires. v Un calendrier des dates de publication et de discussion des capsules et/ou des textes sera publié et mis à jour régulièrement sur Moodle. 6) Les instruments d’évaluation L’évaluation formative et la rétroaction sur l’atteinte des objectifs d’apprentissage seront faites au moyen de commentaires et de suggestions formulés lors des rencontres en classe, en ligne et au besoin, lors de rencontres individuelles. Afin de réaliser l’évaluation formelle, de mesurer le niveau d’apprentissage, l’atteinte des objectifs du cours et d’attribuer une note, je propose l’utilisation des instruments suivants. 1) Un examen mi session : Dépendant de la nature des protocoles liés à la présence en classe qui seront en vigueur une semaine avant la date prévue pour cet examen, celui-ci prendra la forme « a » ou la forme « b ». Dans l’un ou l’autre cas, cette activité représentera 30% de la note finale de l’étudiante, de l’étudiant. 7
a) Se déroulant en salle de classe et portant sur les différentes lectures ainsi que sur le matériel vu jusqu’à ce jour, cet examen qui est construit autour d’une dizaine de questions à choix multiple et d’une quinzaine de questions nécessitant de courtes réponses aura lieu lors du cours #7, le 21 ou le 22 février selon le cas. On pourra répondre aux questions du second type en quelques lignes et, bien entendu, aucune aide sous la forme de notes personnelles ou de textes ne sera permise. b) Se déroulant en ligne, de manière synchrone et chronométrée, portant sur les différentes lectures ainsi que sur le matériel vu jusqu’à ce jour, cet examen qui est construit autour de trois questions à développement aura lieu lors du cours #7, le 21 ou 22 février selon le cas. La réponse à chaque question sera écrite à livre ouvert et nécessitera l’usage de 2500/3000 caractères. 2) La tenue d’un journal d’apprentissage expérientiel. Pendant une période approximative de de deux mois, les étudiantes, les étudiants tiendront un journal sur leurs apprentissages basés sur l’expérience. Une entrée par semaine est attendue, pour un total de cinq (5). Chaque entrée au journal présentera un résumé de la situation qui donne lieu à l’apprentissage, à la formulation systématisée de la connaissance développée et à l’exploration des liens avec les connaissances formelles mobilisées dans la construction de cet apprentissage. La dernière semaine sera l’occasion de rédiger une synthèse des apprentissages. Des consignes précises seront présentées au cours #4. Ce document devra être remis lors du cours #11. Cette activité représentera 30% de la note finale de l’étudiante, de l’étudiant. Pour l’évaluation de ce journal, les critères suivants seront utilisés à parts égales. • Le lien thématique entre les différents événements d’apprentissage qui sont rapportés. • Le niveau de raffinement et de profondeur de l’analyse réalisée. • La capacité d’établir des liens avec l’usage des connaissances formelles. • La qualité de la synthèse réalisée à la fin du journal. 3) Un travail de session sur l’analyse des usages de connaissances lors d’une situation d’intervention en travail social. Réalisé en équipe de trois ou quatre personnes, il présente les résultats d’une analyse des usages des connaissances théoriques, expérientielles, normatives ou axiologiques faites par une intervenante, un intervenant dans une situation d’intervention. Cette analyse se fera à partir d’entrevues enregistrées sur support vidéo et qui seront fournies par le professeur. Ce travail écrit, aura une longueur d’une douzaine de pages (à interligne et demi) et représentera 40% de la note finale. Il sera remis au plus tard le vendredi 22 avril à 17h00. Des guides contenant des instructions complètes qui permettent la réalisation du travail seront distribués au moment opportun. Dans la seconde partie du cours, une série de laboratoires supporteront la réalisation du travail en vous familiarisant avec la méthode à employer et en permettant la mise en commun des difficultés rencontrées. 8
Pour l’évaluation du travail écrit, les critères suivants seront utilisés à parts égales. • Le niveau de raffinement et de profondeur de l’analyse réalisée. • L’expression d’une capacité de synthèse et d’une capacité d’analyse soutenue et documentée. • Les connaissances démontrées et les connaissances nouvelles acquises par l’utilisation du matériel fourni ou bien par une recherche supplémentaire. • La qualité de la présentation en termes de clarté, d’organisation et de cohérence. La qualité de la langue sera également évaluée en conformité avec les politiques de la Faculté et de l’école. Tant le journal d’apprentissage expérientiel que le travail final seront remis par courriel en format Word, Pages ou en format ouvert (.odt). Les commentaires et l’évaluation seront consignés électroniquement sur le travail et celui-ci sera retourné à l’étudiante, à l’étudiant par la même voie. Les normes de présentation des travaux (références, citations et bibliographie) qui devront être utilisées sont celles de la revue Nouvelles Pratiques Sociales (http://nps.uqam.ca/contribution/guide-de-presentation.html), ou celles du guide de présentation des mémoires et des thèses à l’UQAM ( https://guidemt.uqam.ca ). Si un travail est remis en retard, sans entente préalable, la note du travail sera réduite d’une fraction de lettre de notation (B à!B-) par jour de retard. La politique de notation littérale en vigueur à!l’UQAM sera utilisée intégralement. 7) Règlements, politiques, procédures… Tant l’université que l’École de travail social insistent pour que l’information sur l’existence ou la portée de règlements et politiques diverses soit communiquée à l’étudiante, à l’étudiant dans chaque plan de cours. En conséquence, vous trouverez dans la première section de la page Moodle associée à ce cours l’ensemble des hyperliens qui vous permettront de mieux connaître le règlement #5 sur les études de premier cycle, le règlement #18 sur les infractions de nature académique, la politique #16 visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel, la politique #42 sur le respect des personnes, la prévention et l’intervention en matière de harcèlement, la politique #44 permettant l’accueil et le soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap, la politique de l’École de travail social sur l’utilisation des médias sociaux, celle sur la gestion des situations problèmes liées aux comportements et attitudes nécessaires à l’exercice du travail social et finalement, la grille utilisée par l’école au moment où il serait nécessaire de convertir des notes numériques en notes littérales. C’est donc formellement que je vous invite à consulter l’ensemble de ces documents au cours des prochains jours. 8) Considérations techniques Votre inscription au cours a normalement été accompagnée d’une inscription à la page Moodle du cours. L’accès à cette page se fait à l’aide de l’identifiant et du mot de passe que vous utilisez pour vous connecter à vos comptes UQAM. Si vous savez utiliser Facebook, vous en savez assez pour Moodle. 9
En respectant un ensemble de pratiques qui permettent la reconnaissance de la contribution intellectuelle des auteures, des auteurs et qui assure la pérennité du financement des journaux et des revues académiques, tous les textes nécessaires pour le cours pourront être retrouvés en passant par Moodle. Les textes qui proviennent de monographies non disponibles en format numérique ont fait l’objet d’une nouvelle numérisation. Cela assure que la qualité du document demeure acceptable, que ce soit pour une lecture à l’écran ou pour une impression. Les monographies disponibles en format numérique seront accessibles par l’entremise de la bibliothèque de l’UQAM. D’autres textes, provenant en majorité de revues savantes, sont disponibles sur la toile, sur différents sites de diffusion académique (www.erudit.org, www.revues.org ou www.jsror.org). L’ensemble des liens nécessaires seront déposés sur Moodle et une déclaration de droits de reproduction électronique a été produite. Cette distribution électronique du matériel en support au cours permet de fournir plus de textes et de sources secondaires pour les personnes qui aimeraient fouiller une question particulière plus à fond. À cette fin, dans le plan de cours, un code de priorité est associé à chacun des textes. Le code (O) signifie qu’il s’agit d’un texte essentiel à la démarche du cours et, en conséquence, qu’il s’agit d’une lecture obligatoire; le code (S) indique un texte supplémentaire qui explicite ou reprend le point de vue contenu dans un autre texte, ou bien un écrit qui permet de pousser vraiment plus loin. Pour une consultation sur tout sujet relié au contenu du cours, veuillez me faire parvenir un courriel et indiquez-moi quelques disponibilités pour une rencontre qui, compte tenu du fait que je n’ai plus de bureau à l’UQAM sera probablement sous forme virtuelle. Je vous enverrai alors le lien Zoom nécessaire. François Huot Le 9 janvier 2022 10
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