Étude sur la différenciation et la valorisation des produits oléicoles français sur les marchés France et export - Le 25 mars 2011
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Étude sur la différenciation et la valorisation des produits oléicoles français sur les marchés France et export Le 25 mars 2011
Étude sur la différenciation et la valorisation des produits oléicoles français sur les marchés France et export Page ________________________________________________ Problématique, enjeux et objectifs 2 ________________________________________________ Le “Midi de la France” : une signature valorisante 10 ________________________________________________ Communiquer sur des variétés différentes & leurs origines implique quelques rappels 15 ________________________________________________ Vers un nouveau “vocabulaire 24 ________________________________________________ Une nouvelle identité 33 ________________________________________________ Une communication qui passe par la création d’outils 41 ________________________________________________ Annexes 44 ________________________________________________ Bibliographie et sources 55
VALORISER LES DIFFERENCES VALORISER PAR LA DIFFERENCE Expliquer l’univers de référence. Raconter ce qui est propre aux olives et huiles d’olives françaises : Origine Sud de la France, Des terroirs aux noms enchanteurs, Des goûts typés pour des usages. Créer de la “légende” pour nourrir ce positionnement haut de gamme, expliquer pourquoi nos produits se situent au sommet de la pyramide de la segmentation. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 1
PROBLÉMATIQUE, ENJEUX & OBJECTIFS 1 ‐ La production et la consommation d’huile d’olive en France et leur évolution en quelques chiffres En 2009, la France a importé 1000 tonnes d’huile d’olive de plus que la totalité de sa consommation sur l’année, soit 106 000 tonnes importées pour 105 000 tonnes consommées. Les deux pays en provenance desquels la France importe le plus d’huile d’olive sont l’Espagne et l’Italie. À eux deux, ils représentent 88% de l’huile d’olive consommée en France. Ces deux pays communiquent sur l’imaginaire collectif du “savoir vivre” méditerranéen pour promouvoir leurs produits. La consommation d’huile d’olive en France a triplé en trente ans : 35 000 tonnes en 1980 ; 105 000 tonnes en 2010. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 2
Mais les huiles d’olive Françaises sont en moyenne 3 fois plus chères que les huiles d’importation. Cette moyenne peut s’élever à 4 avec des huiles d’olive issues d’AOC (appellations d’origine contrôlée) et d’AOP (appellations d’origine protégée). On cultive l’olivier dans 4 régions françaises. Toutes ces régions sont situées dans le “Midi de la France“ : Provence Alpes Côte d’Azur, Languedoc Roussillon, Rhône Alpes et Corse. Le parc oléicole français compte seulement 55 000 ha. Au cours des 10 dernières années, un plan de rénovation oléicole, financé par l’Union Européenne, a permis de restructurer ou de planter 3 500 ha supplémentaires de vergers. Seulement 5% de l’huile d’olive consommée en France est produite en France. À l’échelle de la production mondiale, la France reste un petit producteur avec une production moyenne de 5 700 tonnes par an, équivalente, par exemple, à la production d’un petit pays tel que Chypre. 2 ‐ Pourquoi et comment faut‐il revaloriser l’offre française ? Il faut assurer la pérennité de la production d’huile d’olive française Selon les chiffres énoncés précédemment, les producteurs d’huile d’olive français subissent des importations d’huiles d’olive bien moins chères que leurs propres produits. Il leur est donc difficile d’assurer la pérennité d’une activité de production d’huile d’olive de qualité pourtant incomparable, dont la tradition remonte à l’antiquité. De récentes études menées par l’AFIDOL démontrent que les enjeux de développement de la filière amènent à une nécessité de triplement de ce marché d’ici à 2013. De plus, ces études démontrent que les marchés porteurs de tels enjeux de croissance ne peuvent être trouvés que dans des marchés de volumes de la Grande Distribution. Dans le même temps, on peut espérer voir croître les volumes en vente directe dans des proportions moindre (+10% par an). Une problématique similaire à celle d’autres filières agro‐alimentaires La filière pomicole Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 3
Selon une analyse récente, les producteurs de pommes Français connaissent des difficultés liées à un manque de stratégie globale : près de 50% des pommeraies françaises font moins de 2ha, alors que 80% de la production est commercialisée par des organismes producteurs. Il existe donc un manque de cohérence au niveau de l’offre, mais la filière travaille à une revalorisation de ses produits, centrée sur une variété de haute qualité, une stratégie commerciale commune entre pépiniéristes, producteurs et metteurs sur marché, la mise en place d’AOC & AOP et des productions de variétés différentes sous un nom commun. Au‐delà de ces mesures, la filière pomicole a mis en place des actions de promotion et de communication importantes, avec des campagnes de publicité et de sensibilisation. C’est donc la mise en place d’une stratégie de production et de communication globale que la filière a choisi afin de faire face aux difficultés de placement commercial de la filière. La Fraise La France est le 5e producteur de fraise de l’UE et se place au 13e rang mondial (1%). Cependant, la production est en nette régression et 50% de la consommation de fraise est importée pour une consommation de 117 000t. L’Espagne se classe au rang de 1er producteur et exportateur européen. Il s’agit donc principalement pour les producteurs français de faire face à une pression externe de plus en plus intense et trouver une solution au désavantage concurrentiel français, dus notamment aux coûts de production trop élevés et des importations massives des pays frontaliers. Pour ce faire, les producteurs de la filière fraise Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 4
misent depuis une vingtaine d’années sur une politique qualitative et haut de gamme. Il s’agit de se différencier de l’approche espagnole de production de masse peu qualitative par une communication centrée sur la qualité, la spécificité organoleptique, la recherche et l’innovation variétale continue de la production française. Ces partis pris impliquent une réflexion marketing très poussée dans la segmentation de l’offre française passant par la mise en valeur de labels obtenus (Label Rouge) et d’une traçabilité efficace. Alors qu’une stratégie globale est mise en place autour d’une marque collective, La fraise de France, nourrie par une intégration totale de la chaîne de valeur, des séminaires d’information réguliers fédérant les différents acteurs de cette chaîne sont organisés. Une politique de communication passant par les principaux canaux est également utilisée : internet, mail, presse, spots télé & blogs internet. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 5
Le café ‐ Nespresso En France, le marché du café représente deux milliards d’euros avec 94% de consommateurs. S’imposer sur un marché au sein duquel la concurrence est particulièrement élevée représente donc un challenge. Lorsque Nespresso lance sa première machine à dosettes en 1988, le succès n’est pas au rendez‐vous et la marque manque de faire faillite pour des raisons simples : la machine ne présente pas de design particulier, il n’y a pas de positionnement clair de la marque sur le marché du café et la qualité de la communication laisse à désirer. En 1998, Nestlé, propriétaire de la marque Nespresso, laisse donc une dernière chance à la marque en nommant un nouveau président. Depuis, en l’espace de 14 ans, la marque s’est imposée comme leader sur le marché de la dosette. Par quels moyens : • Un positionnement clair et haut de gamme: “un expresso de qualité professionnelle à la maison“. Ce positionnement est nourri par la création d’un club Nespresso choyé par des avantages : facilité de commande, livraison à domicile, création d’évènements, dégustations, un magazine, etc. • Des machines à café au design innovant, avec des prix élevés, entre 179 et 1749€, et des dosettes brevetées avec des prix correspondant au marché du luxe (marge de 30%). • Des boutiques à l’enseigne de la marque, lieux de ralliement des initiés où l’on se procure également des produits dérivés (tasses, coffrets …) • Une gamme de dosettes importante, avec 16 “grands crus“ aux noms évocateurs tels que “Volluto” ou encore “Dulsao do Brasil”. Le vocabulaire des dénominations employé est séducteur et fait passer le message de manière claire sur ce qu’il définit. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 6
• Un investissement important sur la communication, entre un site internet très complet au design digne des grandes marques de luxe, et des campagnes de publicité, notamment avec des stars du cinéma telles que Georges Clooney et John Malkovich : des figures connues du grand public qui portent la marque en harmonie avec son image. Pour l’huile d’olive : un positionnement marketing harmonieux La nécessité de revaloriser l’offre française passe donc par un repositionnement marketing. Il s’agît de développer une communication cohérente et unifiée. En effet, à l’heure actuelle, les travaux commandés par l’AFIDOL mettent en évidence une confusion au niveau de l’offre française. Ainsi, au delà de la segmentation basique AOC/ AOP/ NON AOC, il semblerait cohérent de travailler à la création d’un signe de reconnaissance et d’une charte graphique et packaging à la fois spécifique et globale. Bien entendu, cette communication passe non seulement par un aspect visuel, mais aussi par une légende que l’on doit raconter. Il s’agit ici “d’humaniser” le produit et de le rendre plus accessible. Selon des études précédentes, une telle communication permettrait aux producteurs adhérents de créer une nouvelle offre sur le marché de l’huile d’olive, à la fois en grande distribution et en vente directe. Ces produits s’inscriraient dans la fourchette moyenne à haute de l’offre actuelle avec des prix entre 15€ et 20€ (le litre) pour une gamme de spécialités AOC et huiles de moulins qualitatifs. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 7
3 ‐ Chez le consommateur : l’éducation comme levier central du changement Dans le prolongement de l’harmonisation des méthodes de communication chez les producteurs, il faut s’employer à éduquer le consommateur. Différentes variétés, différents goûts, différentes méthodes d’extraction et de production : il est nécessaire de justifier le prix plus élevé de notre offre nationale par une éducation sur la qualité de nos produits. En premiers lieux, il s’agit ici de ramener le produit à la Terre, mais aussi aux femmes et aux hommes qui le produisent. Une communication élaborée sur le travail des mouliniers, l’histoire de l’huile d’olive, etc. Nous assistons depuis trois ans à un retour de l’intérêt général aux valeurs de la terre : les jardins, les paysans, la terre et les “bons produits” du terroir sont à l’honneur et l’engouement médiatique que connaît la France, notamment autour de la gastronomie, est un atout majeur pour un repositionnement de l’huile d’olive Française. Selon une analyse commandée par l’AFIDOL (Etude Ernst & Young – programme Opérateur Olea 2020), l’huile d’olive évoque un panel d’idées aussi larges que : Un savoir‐faire, des paysages, la santé (avec le fameux régime méditerranéen), l’artisanat, un goût, des goûts, le raffinement, le plaisir de la cuisine, un produit rare, l’élégance à la Française, des terroirs, du plaisir. Ici, “qualité” est le maître mot ; et si le consommateur non averti ne donne pas de valeur particulière à l’huile d’olive, le consommateur éduqué, lui, est bien souvent prêt à payer les quelques euros supplémentaires qui lui permettront l’accès à une qualité qu’il connaît, parce qu’il l’a vue, entendue, expérimentée. Dans cette optique, c’est donc le concept des “mouliniers” qui sert de vecteur de transmission du savoir‐faire et du faire savoir. 4 ‐ De la disparité nationale Avec une moyenne de 12 millions de litres d’huile d’olive consommés par an, la région Provence Alpes Côte‐d’Azur reste la première région française consommatrice d’huile d’olive. À elle seule, elle influe substantiellement sur les statistiques nationales. En effet, selon une étude commandée par l’AFIDOL qui étudie les ventes mensuelles d’huile d’olive (suivi des marchés – données Nielsen – programme opérateur Olea 2020‐2), on note deux pics dans une année “type” : un pic entre décembre et janvier lié à la campagne oléicole, et un pic à la saison estivale entre Juin et Septembre. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 8
Le fait que le département des Bouches‐du‐Rhône soit le plus gros producteur d’huile d’olive de France explique le premier pic ; le caractère touristique de la région et l’utilisation plus importante en salade de l’huile d’olive expliquent le second pic. Le tourisme : c’est là un levier essentiel qu’il faut exploiter par le biais de nos mouliniers. Des touristes éduqués lors de leur séjour pourront à leur tour éduquer leurs familles et amis de retour dans leur région d’origine, devenant des vecteurs de promotion de nos produits. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 9
LE “MIDI DE LA FRANCE” : UNE SIGNATURE VALORISANTE 1 ‐ “Huile d’olive de France”, “ça ne fait pas vendre !” Selon une étude commandée par l’AFIDOL (étude d’accès au marché pour les produits oléicoles français – Ernst & Young & IFOP 2010 – programme d’opérateur Oléa 2020‐2), les mentions les plus porteuses sur une étiquette de bouteille d’huile d’olive, sont “Huile de Domaine”, “100% Artisanal” ou encore “100% Authentique”. Et pour cause, ces trois notions nous renvoient aux sources de l’huile d’olive dans l’imaginaire collectif : le soleil, les vergers d’oliviers et les moulins où s’affairent des femmes et des hommes passionnés. Malheureusement pour les producteurs Français, les marques espagnoles et Italiennes ont si souvent fait usage de cette image que dans notre imaginaire, les clichés se brouillent ! Extrait de l’étude d’accès au marché pour les produits oléicoles français – IFOP 2010 – mentions pouvant entraîner un acte d’achat pour l’huile d’olive Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 10
Pour faire court, force est de constater que l’huile d’olive est davantage associée chez un néo‐consommateur réel ou potentiel français à des images exotiques (Italie, Toscane, Andalousie…) qu’à des images « franchouillardes » ! Le logo garantissant la provenance française d’une huile d’olive porte la mention “Huile d’olive de France”. Si cette mention ne manque certainement pas de faire rêver le client d’une épicerie fine aux Etats‐Unis, elle n’a cependant aucun impact dans l’imaginaire d’un Français : c’est grand, la France et on imagine mal des oliviers à Lille ! Extrait de l’étude d’accès au marché pour les produits oléicoles français – IFOP 2010 – références à l’origine ou à une situation pouvant entraîner un acte d’achat pour l’huile d’olive Il semble donc important de préciser cette dénomination avec un mot qui fasse rêver ; qui provoque chez le consommateur français les mêmes pensées de dépaysement que nos voisins européens savent si bien éveiller chez nos concitoyens. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 11
2 ‐ Vers le “Midi de la France” : un atout de séduction extraordinaire Nous l’avons vu, le parc oléicole français s’étend sur le pourtour méditerranéen et est donc concentré dans une zone bien précise. Cette zone, c’est le “Midi de la France.” Selon le Dr. Coline Perrin de l’Université de Provence : “L’olivier est, devant la lavande, la culture emblématique de la Provence pour 57 % des personnes interrogées. Il représente un mode de vie proche de la nature, l’harmonie de la campagne vivante et l’ouverture sur le monde méditerranéen. L’olivier « fait » campagne, il correspond à un stéréotype paysager : à l’image attendue de la Provence.” Cette petite phrase vient nous rappeler qu’à l’instar de la Toscane et des plaines ensoleillées de l’Espagne du Sud, la France dispose elle aussi d’un atout majeur dans ce positionnement “authentique”. Nous proposons donc de compléter la mention d’origine, l’actuel “Huile d’olive de France” par : “Huile d’olive du Midi de la France” et conjointement “Olives de France” par : “Olives du Midi de la France” 3 ‐ Qu’appelle‐t‐on le “Midi de la France” ? Depuis le VIe siècle, période à laquelle les phocéens implantent la culture de l’olivier à Marseille, la culture de l’olivier n’a cessé de prospérer dans la région que l’on appelle communément le “Midi de la France”. Située entre Marseille et Valence ou encore Nyons, sa frontière oléicole la plus septentrionale, l’expression désigne donc le Sud de la France de manière générale. Historiquement, on y parle la Langue d’Oc, l’Occitan, duquel découle le dialecte au fameux accent chantant de la Provence dont Marcel Pagnol et Frédéric Mistral nous racontent dans leurs ouvrages, les expressions les plus savoureuses. L’expression “Midi de la France” entretient un rapport étymologique avec la situation géographique de la région. Le terme “Midi” nous vient directement de l’ancien Français. “Mi“ qui signifie milieu et “di“, le jour. On l’aura compris, la compression de ces deux mots désigne donc la mi‐journée, car pour la France entière, lorsqu’il est midi, le Soleil est au sud ; il brille sur le Midi de la France. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 12
Si la France reste un petit producteur d’huile d’olive dans le bassin méditerranéen, cela est dû avant tout aux conditions climatiques qui ne sont propices à la culture de l’olivier, que dans les limites du Midi de la France qui compte quatre régions productrices : Provence Alpes Côte‐d’Azur, Languedoc Roussillon, Rhône Alpes et la Corse. L’étendue limitée du parc oléicole Français du midi de la France, 55 000 ha environ, est donc dû principalement à une contrainte climatique. Cependant, cette étendue limitée permet de connaître précisément l’origine de chaque huile d’olive du Midi de la France ainsi que les visages des quelques 29 000 oléiculteurs, ce qui garantit une qualité supérieure ainsi qu’une traçabilité toute spécifique aux huiles d’olive du Midi de la France. 4 ‐ Le midi de la France, c’est aussi une qualité de vie Le midi, c’est dans l’esprit des français une qualité de vie qui passe aussi par une alimentation saine. À l’heure où scientifiques et nutritionnistes font l’apologie du fameux régime méditerranéen favorisant une espérance de vie plus importante et une forte baisse des maladies cardio‐vasculaires chez ses adeptes, il semble incontournable de mettre en avant le rôle primordial de l’huile d’olive dans ce régime. Selon une étude, les français consomment deux fois trop d’acides gras saturés au détriment des acides gras insaturés. Rééquilibrer les assiettes des français en matière d’acides gras est donc un objectif relevant de la santé publique. Dans cette optique, il est bon de rappeler que l’huile d’olive est constituée principalement de glycérol composé pour l’essentiel d’acides gras insaturés. En plus de rééquilibrer le régime des français, n’oublions pas que l’huile d’olive comporte des vertus phyto‐thérapeutiques démontrées scientifiquement. En effet, elle aide à prévenir les maladies coronariennes en réduisant la tension artérielle, le cholestérol et les facteurs de diabète. L’huile d’olive réduit également les risques de cancer puisque l’acide oléique permet un effet protecteur contre certaines tumeurs malignes. Elle renforce également le système immunitaire et a un effet positif sur l’appareil digestif, neutralisant les gaz et absorbant les toxines. Il est aussi prouvé que l’huile d’olive a un effet positif sur la dépression. Elle prévient l’apparition de lésions cutanées, a un effet anti‐inflammatoire et lutte contre l’ostéoporose. Enfin, elle réduit le risque de développement d’arthrite rhumatoïde et aide à lutter contre la DMLA (trouble de la vue) dont 25 à 30 millions de fumeurs sont atteints dans le monde. L’huile d’olive a également de nombreuses vertus dermatologiques reconnues, comme en témoignent les divers produits de beauté en train d’apparaître sur le marché des soins esthétiques, parfois vendus dans les moulins eux‐ mêmes. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 13
Ainsi donc, l’huile d’olive permet‐elle de préserver un capital santé de plus en plus mis à l’épreuve par les habitudes de vie modernes, avec notamment un effet sur la tension artérielle. Ce capital santé rime avec le mode de vie plus sain et plus tranquille qui fonde le stéréotype des habitants du midi de la France et s’intègre par là même dans notre image. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 14
COMMUNIQUER SUR DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTES ET LEURS ORIGINES IMPLIQUE QUELQUES RAPPELS Les consommateurs d’huile d’olive premium accordent de l’importance à la quasi‐totalité des critères de choix, à commencer par le circuit de distribution. Les autres mentions et la variété d’olive paraissent toutefois un peu moins importantes. Des consommateurs en quête de praticité et de commodité, autant en termes de lieu d’achat que de format, et recherchant par la même occasion le meilleur rapport qualité/prix Une authenticité et une tradition qui semblent prépondérantes pour l’huile d’olive, d’où la recherche d’un produit d’une provenance reconnue et labellisée L’origine de l’huile d’olive est en effet un critère également important. Nous observons que ce sont les origines AOC/AOP qui ont le plus de succès, et plus l’origine est précise, plus elle est attractive. L’huile d’olive AOC/AOP Vallée des Baux de Provence est ainsi l’huile d’olive la plus appréciée. Ces résultats sont tout à fait en lien avec ce que nous avons pu voir précédemment, à savoir que l’origine de l’huile d’olive est très importante pour 34% des personnes interrogées. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 15
A noter que l’huile d’olive IGP Provence est beaucoup moins attractive que l’huile d’olive AOC/AOP Provence. Ceci est sans doute du à la méconnaissance de l’appellation IGP (29% n’en ont jamais entendu parler et elle a une image moins performante en termes de rigueur, de savoir‐faire et de qualité). Concernant la marque, l’huile de domaine, de moulin, ou de producteur sont les marques les plus appréciées, probablement grâce à leur image plus artisanale, à un imaginaire particulier véhiculé par ces noms. Des consommateurs achetant beaucoup en GMS d’où un besoin fort en disponibilité des produits Une bonne connaissance et perception de l’appellation AOC (et à un degré moindre de l’AOP et de l’IGP) couplée avec une attente d’origine précise Des consommateurs d’huile d’olive ciblés avec un profil ‘premium’ : des attentes qualité fortes qui autorisent une marge de manœuvre au niveau du prix Une fixation de prix plus élevée DOIT s’accompagner de promesses de réassurance forte, notamment via des dimensions aussi importantes telles que la marque (huile de Moulin, Domaine,…), l’origine (AOC/AOP Vallée des Baux de Provence), le goût (Fruité mûr, Fine ou intense) ou la mention (Agriculture Bio) par exemples… pour valoriser la qualité Proposer le format 1 litre, nettement plus attractif Notons que l’huile d’olive de France (sans précision du lieu) performe moins auprès de cette cible exigeante envers l’origine des produits Extrait du rapport final de l’IFOP pour l’étude d’accès au marché pour les produits oléicoles français menée en 2010 auprès des consommateurs. 1 ‐ Nos olives et huiles d’olive Françaises : une variété de terroirs, de techniques et de goûts mis en avant par des Appellations d’Origine (AOC / AOP) Le parc oléicole français propose une diversité de variétés d’olives exceptionnelle. Chacune est particulière et les techniques de production varient d’une AOC/AOP à une autre. De même, chaque variété produit des huiles d’olives différentes. Il semble donc primordial de communiquer sur cet état de fait afin d’optimiser la compréhension du consommateur de notre produit en misant sur cette diversité et ses applications possibles. L’Appellation d’Origine Protégée, qui existe depuis 1992, est l’équivalent européen de Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 16
l’Appellation d’Origine Contrôlée : elle répond aux mêmes exigences et permet de reconnaître les produits dans l’ensemble de l’Union Européenne. A l’heure actuelle, les produits français doivent d’abord obtenir l’Appellation d’Origine Contrôlée pour ensuite être reconnus en Appellation d’Origine Protégée (dans ce document nous parlerons indifféremment d’AOC et d’AOP). Dans un souci d’harmonisation et de meilleure information des consommateurs, toutes les Appellations d’Origine Contrôlées déjà reconnues comme Appellation d’Origine Protégée portent, depuis le 1 mai 2009, la mention er AOP ou Appellation d’Origine Protégée ou le logo AOP. Pour chacune des zones en Appellation d’Origine Protégée, ont été identifiés : ‐ Les terroirs présentant l’activité oléicole la plus optimale et où la culture de l’olivier a été la plus constante. On retrouve ainsi des oliviers plusieurs fois centenaires dans toutes les aires identifiées en AOP. ‐ La ou les variétés spécifiques de la zone. ‐ Les pratiques culturales, de production et de transformation traditionnelles (densité à l’hectare, taille, date de récolte…). Leur identification a le double objectif de recensement/ conservation du savoir‐faire et de respect des paysages et de l’environnement. ‐ La typicité de l’huile d’olive. La mise en place d’une AOC pour l’huile d’olive répond à une reconnaissance administrative de la spécificité de cette huile d’olive, spécificité dûe à son origine. Le respect des règles définies par décret permet l’expression de cette typicité. Les Appellations d’Origine Contrôlées / Protégées sont connues et appréciées des consommateurs (comme le montrent quelques résultats de l’étude CREDOC 2007 sur la consommation des produits alimentaires ci‐dessous) ce qui peut être un levier fort de connaissance et d’appréciation des huiles d’olive françaises. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 17
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2 ‐ Les AOP en Europe En 2010, l’Europe compte 96 appellations d’origine pour l’huile d’olive sur six des sept pays producteurs : Italie, Espagne, Grèce, France, Portugal et Slovénie. Le territoire oléicole en AOP France ‐ 7 Appellations d’Origine Protégées sont reconnues pour l’huile d’olive : Nyons Vallée des Baux‐de‐Provence Haute‐Provence Aix‐en‐Provence Nice Nîmes Corse – Oliu di Corsica Une 8e, l’AOP “Provence”, est en cours d’obtention. ‐ 1 044 communes sur les 1 615 communes oléicoles recensées par France Agrimer, soit environ 65 % des communes oléicoles. L’étendue des zones est très variable : de 16 communes pour l’AOC Vallée des Baux‐de‐Provence à 464 communes pour l’AOC Provence. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 19
‐ 5 400 hectares soit un peu moins de 10 % du verger oléicole. ‐ 700 000 oliviers environ, soit 17 % du verger, exploités par environ 8 000 producteurs. La production française en AOP ‐ 1 100 à 1 300 tonnes d’huiles d’olive (en moyenne) sur 5 500 tonnes d’huiles d’olive de France soit 20 à 25 % de la production française d’huile d’olive. ‐ 800 tonnes d’olives (en moyenne) sur environ 1 500 tonnes d’olives produites en France soit environ 30 % de la production française d’olives. 3 ‐ Les variétés d’olives de France L’Aglandau ou Verdale de Carpentras Zone de culture : Bouches‐du‐Rhône, Vaucluse, Alpes de Haute‐Provence, et dans une moindre mesure Var, Gard, Hérault, Aude, Drôme. Utilisation : huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. C’est l’une des variétés principales autorisées dans l’AOP Vallée des Baux‐de‐ Provence, l’AOP Aix‐en‐ Provence, l’AOP Haute‐Provence (minimum 80 %) et dans l’AOC Provence. Sous le nom de Béruguette, elle peut être utilisée pour l’olive cassée de la Vallée des Baux‐de‐Provence AOP. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive aux arômes dominants d’artichaut, d’amande et parfois de poire, à l’amertume et à l’ardence plus ou moins intenses. La Grossane Zone de culture : Bouches‐du‐Rhône, Var, Gard. Utilisation : olives noires AOP de la Vallée des Baux‐de‐Provence, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. C’est l’une des variétés principales autorisées dans l’AOP Vallée des Baux‐de‐Provence. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 20
Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive au fruité léger, aux arômes de pamplemousse et de tomate, sans ardence ni amertume. En fruité noir, elle contribue à relever l’ensemble aromatique d’un assemblage de variétés avec des notes de fruits confits et de confiture. Plus de 100 variétés d’oliviers sont cultivées en France. Elles sont endémiques au Sud de la France et souvent même spécifiques à un terroir particulier. Cultivées avec patience et passion, ces arbres donnent des olives qui, préparées avec soin, développent des arômes subtils uniques. Les huiles qui en sont issues concentrent toutes les saveurs et le soleil des terroirs dont elles sont issues et s’utilisent avec une facilité déconcertante ! La Salonenque Zone de culture : Var, Bouches‐du‐Rhône, Alpes de Haute‐Provence, Gard, Hérault, Aude. Utilisation : huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés régionales. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive qui va des arômes herbacés intenses à la poire mûre selon le degré de maturité. La Bouteillan Zone de culture : Bouches‐du‐Rhône, Var. Utilisation : olives cassées AOP de la Vallée des Baux‐de‐Provence, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. C’est l’une des variétés principales autorisées dans l’AOP Vallée des Baux‐de‐Provence et dans l’AOC Aix‐en‐ Provence. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive aux arômes d’artichaut, de noisette et de pomme, aux notes végétales très marquées. La Cailletier Zone de culture : Alpes‐Maritimes, Var (est), Alpes de Haute‐Provence (sud‐est). Utilisation : AOP olive de Nice, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. C’est la principale autorisée dans l’AOP Nice (+ 95 %). Caractéristique de l’huile Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 21
d’olive : huile d’olive douce aux arômes d’amande fraîche très intenses accompagnés de notes de genêt et d’artichaut cru. La Tanche Zone de culture : Drôme, Vaucluse (nord), Alpes de Haute‐Provence. Utilisation : AOP olives noires de Nyons, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. C’est la variété principale autorisée dans l’huile d’olive de Nyons AOP (+ de 95 %). Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive douce aux arômes dominants de noisette fraîche et de pomme, amertume très légère, sensation beurrée en bouche selon la maturité des olives. La Picholine Zone de culture : Gard, Corse, Hérault, Aude, Pyrénées‐Orientales, Bouches‐du‐ Rhône, Vaucluse, Var, Alpes de Haute‐Provence. Utilisation : olives vertes AOP Nîmes, huile d’olive AOP Nîmes, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive relativement ardente, parfois aux arômes dominants de prune, de fruits exotiques, de verdure et de vanille, amertume légère à marquée. La Lucques Zone de culture : Hérault, Aude, Pyrénées‐Orientales, Gard. Utilisation : olives vertes, huile d’olive de Nîmes AOP, huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive douce et légère aux arômes de fruits secs discrets. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 22
Le Petit Ribier Zone de culture : Var, Alpes‐Maritimes. Utilisation : huile d’olive monovariétale ou en assemblage avec d’autres variétés régionales. Caractéristique de l’huile d’olive : huile d’olive ardente avec des arômes de fruits rouges, d’artichaut et de verdure. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 23
VERS UN “NOUVEAU” VOCABULAIRE 1 ‐ Le “vocabulaire du goût” actuel Des variétés d’oliviers spécifiques, des vergers aux reliefs gorgés de soleil, cultivés par des oléiculteurs passionnés, les Huiles d’Olive de France sont élaborées dans de petites unités de productions artisanales. Ce sont autant de facteurs qui font des huiles d’olive de nos régions des produits d’exception riches de mille et un arômes comme autant de trésors pour ensoleiller notre cuisine. Au sein de cette grande diversité se déclinent trois familles de fruités aux goûts très variés mais dont l’identité commune est issue de la passion et du savoir‐faire des Mouliniers du Midi de la France. Fruité vert ‐ Végétale & parfumée : Huiles d’olive issues d’olives récoltées avant maturité, présentant généralement des arômes herbacés et de végétaux (tomate, herbe...). Fruité mûr ‐ Fine & aromatique : Huiles d’olive extraites à partir d’olives récoltées à maturité, douces présentant généralement des arômes de fruits (secs, mûrs, rouges) ou floraux avec de légères notes végétales. Fruité noir «olives maturées» ‐ Ronde & veloutée : Huiles issues d’olives ayant subi un stockage avant extraction de l’huile entraînant un début de surmaturation des fruits. Ces huiles sont généralement très douces avec des arômes de sous‐bois, de cacao, de champignons, sans trace de végétal. 2 ‐ Vers la création d’un nouveau vocabulaire Rappel préalable “Les trois principales qualités organoleptiques d’une huile d’olive vierge extra sont : Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 24
• Le fruité (ensemble des sensations aromatiques perçues au nez et en bouche) • L’ardence (sensation tactile de piquant) • L’amer Leur intensité peut varier du léger à l’intense” (Campagne AFIDOL cofinancée avec le concours de l’Union Européenne) Du bon usage du mot “fruité” La première étape de cette étude sémantique semble être l’analyse du bien fondé de l’emploi du terme “Fruité” qui est à ce jour la constante dans la définition des goûts des différentes huiles d’olive. En quelle qualité le mot “Fruité” est‐il employé ? Selon la campagne AFIDOL “L’huile d’olive à l’école des chefs” cofinancée par l’Union Européenne citée ci‐dessus, “Le fruité désigne l’ensemble des sensations aromatiques perçues au nez et en bouche.” Dans cette définition, il semble qu’il y ait une confusion dans l’emploi du terme qui nous intéresse entre la désignation d’une sensation et d’un goût. Il porte donc à confusion et de ce fait ne contribue pas à la bonne compréhension de nos produits par les consommateurs. Il semblerait donc judicieux de s’en défaire au cours du processus marketing de revalorisation des huiles d’olive françaises, au profit de termes plus simples, plus directs et surtout plus compréhensibles. Les goûts : pourquoi changer les mots ? Selon les échanges initiés avec des mouliniers et boutiques spécialisées à propos de l’efficacité des dénominations actuelles, au delà du terme “fruité”, il ressort que les noms “fruité vert”, ”fruité noir” et “fruité mûr“ sont, de manière générale, mal compris non seulement par les consommateurs d’huile d’olive peu avertis, mais parfois par les professionnels eux‐mêmes. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 25
• Pour les consommateurs, les noms “fruité vert” et “fruité noir” semblent faire référence à des variétés d’olives vertes ou noires, alors que nous venons d’expliquer que ces noms veulent définir à la fois le goût et le stade de maturation des olives utilisées pour faire l’huile d’olive. Extrait ‐ Etude réalisée par ADN Marketing dans le cadre du Programme opérateur en 2009 / 2010 Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 26
• Pour les professionnels, on nous explique souvent que dans les faits, “fruité noir” et “fruité mûr”, c’est “presque la même chose”. On trouvera en effet des huiles d’olive dont le processus de production est celui du “fruité mûr”, sous la dénomination “fruité noir” et vice versa. • Ces dénominations dont le but est de définir les caractéristiques d’un goût reprennent toutes trois le mot “fruité”, ce qui est éminemment confus pour les consommateurs, d’autant que dans d’autres univers culinaires (le vin, le café, le thé…), le mot “fruité” est très connoté et segmentant. De la segmentation et la valorisation des produits chez le leader français de l’huile d’olive : Puget Les huiles d’olive Puget ont d’ores et déjà adopté des dénominations simplifiées dans la présentation de leurs produits. On trouve ainsi : - Puget classique : “Son goût savoureux est issu d’un parfait équilibre entre la douceur du « fruité vert » des jeunes olives et le caractère du « fruité mûr » des olives noires possède juste ce qu'il faut d'amertume et de piquant pour révéler sa personnalité et relever toutes les préparations. Vous n'en finirez pas de l'apprécier” - Puget douce : “Puget douce est issue des olives les plus jeunes de la récolte qui lui confèrent son goût subtil et délicat. Les experts parlent de la fraîcheur de ses notes végétales, caractéristique de son « fruité vert ». - Puget fruitée : Puget Fruitée est issue des olives arrivées à maturité, révélant ainsi toute la saveur du fruit gorgé de soleil… Son goût intense et généreux, caractéristique du « fruité mûr » dont parlent les experts, se mariera parfaitement avec une salade de tomates, un poulet grillé ou une purée de pomme de terre. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 27
La marque Puget présente aussi un choix d’huiles d’olive aromatisées aux parfums du sud, avec Puget Basilic, Puget herbes de Provence et plus récemment Puget Bio. La segmentation adoptée par Puget est donc définie par les goûts, avec des mots simples tels que “doux“ ou “fruité“ en lieu et place de “fruité vert” et “fruité mûr” et l’idée du sud avec les huiles d’olive aromatisées. La marque Puget a parfaitement compris que le langage des experts n’avait pas de vertus pédagogiques… Sur le plan de la communication, la marque exploite l’idée du sud de la France avec une fameuse campagne de publicité mettant en scène des classiques du cinéma provençal, revendiquant une histoire qui remonte à 1857, gage de qualité forgée par la tradition dans l’esprit des consommateurs. On retrouve donc chez Puget, leader sur le marché de l’huile d’olive en France avec 30% du marché, les notions que nous devons nous faire fort de développer : le sud, des dénominations de goûts plus simples et une légitimité régionale et historique. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 28
3 ‐ Vers un vocabulaire plus adapté Selon de multiples études commandées par l’AFIDOL, il ressort des caractéristiques “constantes” dans les goûts de chacun des trois types d’huile d’olive. Nous proposerons donc pour chacun des goûts un mot qui selon nous, définit le mieux l’huile concernée. Le Fruité Vert Dans 90% des cas, il évoque : Le vert, l’artichaut, une certaine ardence, une puissance en bouche l’herbe coupée, l’amertume, des arômes herbacés, des arômes de fruits” Le Fruité Mûr Dans 90% des cas, il évoque : Une ardence plus ou moins intense, des légumes cuits, des arômes de noix, un aspect sirupeux, beurré et savoureux. Le Fruité Noir Dans 90% des cas, il évoque : La douceur, l’olive mûre, la truffe, l’artichaut cuit, le cacao, le pain grillé, un caractère saponneux. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 29
À la recherche d'un vocabulaire “conso” pour les Huiles d'olive du Midi de la France Vocabulaire “pro” Fruité Vert Fruité Mûr Fruité Noir Vocabulaire “conso” Corsée Douce Fruitée Ou encore… intense délicate D’antan aromatique légère onctueuse poivrée suave ronde herbacée fine florale épicée subtil veloutée végétale tendre forte A l’ancienne tonique Après réunion entre le groupe de travail de l’AFIDOL (composé de Mme PARIS et MM. NASLES, HUGUES, ROUX, TEULADE) et MadeinMouse et test auprès de quelques consommateurs, les termes choisis sont : - Le mot « fruité » a été écarté au profit du mot « goût » plus expressif auprès du consommateur. Les Huiles d’Olive de France sont « goûteuses » et leur goût varie en fonction des olives, de leur maturité, de leur maturation. - Pour chacune des familles d’huile d’olive, un goût spécifique lui est associé, il s’agit, pour le consommateur, d’identifier facilement la dominance gustative de cette huile : o Goût subtil pour les huiles douces, issues d’olives récoltées à maturité o Goût intense pour les huiles à dominante végétale, plutôt ardente ou amère, issues d’olives récoltées en cours de maturation Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 30
o Goût « à l’ancienne » pour les huiles issues d’olives stockées et maturées après récolte et avant trituration car leur goût caractéristique rappelle els huiles d’antan. 4 ‐ Trois goûts qui racontent une histoire, mais identifient aussi des néo‐ consommateurs spécifiques Huile d’olive du Midi de la France Goût Intense Les huiles d’olive « goût intense » sont issues d’olives tournantes, pressées sitôt cueillies. Ces huiles au goût puissant et raffiné libèrent des arômes herbacés pour un goût très végétal. Aussi idéales pour accompagner des mets légers tels que légumes vapeur, viandes blanches ou poissons, que pour des viandes rouges et du gibier, elles sont les huiles rêvées des gastronomes ! À chaud, il est conseillé d’utiliser les huiles d’olive vierge extra AOP en fin de cuisson, afin de conserver toute leur richesse aromatique. Huile d’olive du Midi de la France Goût Subtil Les huiles d’olive « goût subtil » sont issues d’olives récoltées à maturité alors que les premières gelées se sont déjà fait sentir. Ces huiles douces aux arômes de fruits secs accompagneront à merveille des poissons fins, crustacés ou des légumes cuits. Elles sont aussi parfaites pour la pâtisserie. À chaud, il est conseillé d’utiliser les huiles d’olive vierge extra AOP en fin de cuisson, afin de conserver toute leur richesse aromatique. Huile d’olive du Midi de la France Goût à l’ancienne Les huiles d’olive « goût à l’ancienne » sont issues d’olives ayant été stockées quelques jours avant l’extraction de l’huile. Ce stockage entraîne un début de surmaturation des olives qui Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 31
enrichit leurs saveurs fruitées d’arômes de sous‐bois, de cacao ou de champignons. Ces huiles d’olive, qui accompagnent à merveille du gibier ou des crustacés, sont idéales pour les aventuriers du goût en quête de saveurs nouvelles. À chaud, il est conseillé d’utiliser les huiles d’olive vierge extra AOP en fin de cuisson, afin de conserver toute leur richesse aromatique. Certes, résumer un goût complexe par un mot est un exercice des plus complexes, mais c’est la technique de “l’entonnoir” : il s’agit dans un premier temps de caricaturer et simplifier pour mieux expliquer. Dans cette optique, le premier contact avec le produit permet au consommateur de savoir immédiatement quels types de produits lui sont présentés. Par la suite, la communication générée autour des produits permet au consommateur d’approfondir ses connaissances. 5 ‐ Relier les goûts et les usages Comprendre le goût, ce n’est pas tout ! C’est pourquoi il semble indispensable d’informer le consommateur sur les différentes utilisations possibles de l’huile d’olive, afin qu’il fasse un choix informé et qu’il augmente son “capital plaisir”. Selon une étude précédemment commandée par l’AFIDOL (étude IFOP sur usages et attitudes des consommateurs d’olives – programme d’opérateur Olea2020), les consommateurs ne font que peu attention à la variété d’olives de table qu’ils consomment. Ce qui compte pour eux est la recette de présentation de l’olive (farcies, aux herbes, à l’huile …). Au‐delà d’éclairer le consommateur sur le goût de l’huile d’olive qu’il achète, il semble donc important de mettre en avant les recettes qui mettront le mieux en valeur l’huile d’olive de son choix. Car l’huile d’olive, c’est un produit du terroir, un produit qu’il faut apprécier. Afidol 19/04/2011 dhairion@madeinmouse.com page 32
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