Ekivo - UNE déambulation fantastique urbaine collectif micro focus (un tour de magie à l'échelle d'une ville) - Entre-Pont
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Ekivo UNE déambulation fantastique urbaine collectif micro focus (un tour de magie à l’échelle d’une ville)
SOMMAIRE → p.1 Résumé de la création, le Collectif Micro Focus en 30 ‘‘ histoire d’une rencontre → p.2 Tentative ? Equivoques ? → p.3 Déambulation ? → p.4 Fantastique ? → p.5 Urbaine ? → p.6 Synopsis du spectacle → p.7 Les 5 épaisseurs dramaturgiques → p.8 Travail avec les habitants → p.9 Implantations plastiques → p.10 Fonctionnement du collectif Micro Focus pour EkivokE → p.11 Présentation de l’équipe → p.12 Les collaborateurs → p.13 Résidences passées et futures → p.14 Calendrier et contacts
RÉSUMÉ De la création EKivoKE est une forme d’intervention magique en espace public avec la complicité des habitants des lieux. Il s’agit d’un Présentation en travail de médiation artistique et d’implantation plastique in situ. L’enjeu de ce spectacle hybride, qui s’appuie sur le jeu théâtral, 30 secondes les techniques d’illusionnisme, le street art et la photographie, est de créer un tour de magie à l’échelle d’une ville. Collectif marseillais né Sous le prétexte de suivre deux personnages dans une en 2008 sous l’impulsion déambulation loufoque et hallucinée, le public assistera à un d’un groupe d’artistes de questionnement sur l’humain face à l’emploi et asphyxié par sa tous horizons : comédiens, propre exploitation. En parallèle, et de façon subliminaire, le danseurs, scénographes, Grand EKivoKE va se révéler à eux. clowns, musiciens, metteurs en scènes, concepteurs, magiciens... Ce groupe variable à la l’histoire d’une rencontre croisée des disciplines se pose comme cadre de recherche: Le Réel, l’Ordinaire et L’équipe d’EKivoKE s’est rencontrée en 2013, autour de la l’Extraordinaire avec formation « les écritures magiques » du CNAC. C’est la première l’envie d’interroger création de Micro Focus avec cette distribution. les limites du genre Elle se compose de Jérémie Halter, fondateur du collectif, mais également du jongleur clown, comédien et producteur exécutif, Claire Jouët- spectaculaire. Le point de départ est en prise directe Pastré, scénographe, Laura Pazzola, comédienne et metteuse en avec la réalité. scène, Solen Briand, concepteur-interprète, Arthur Chavaudret, magicien, ainsi que Julia Ardiley, assistante à la production. L’ambition du Collectif est d’agir essentiellement en Espace Public. «La Rue Le Collectif Micro Focus est lauréat SACD Ecrire pour la rue 2016 est notre terrain de jeu ! Espace de liberté et terre de rencontre.» Créations « Duo 2 » (2009) « Un jour par terre » (2013) « Oui » (2016) 1 / 14
Tentative de déambulation fantastique urbaine Tentative ? Condensé en 3 secondes EKivoKE consiste en la combinaison de plusieurs disciplines EKivoKE est un parcours magique, artistiques : théâtre, photographie, arts plastiques... théâtral et ludique implanté dans l’espace public d’une ville, avec la Pourquoi parler de tentative, dans le cadre d’un spectacle de complicité de ses habitants. rue ? → « L’Expérience EKivoKE » est la recherche et EQUIVOQUE ? l’affirmation d’un langage : Il s’agit d’une exploration permanente autour de la magie, du jeu théâtral, du clown et ° L’équivoque c’est la figure de du fantastique. style qui nous permet de maintenir ouvert pour un moment plusieurs → C’est l’occasion de relever le défi technique de placer interprétations possibles et la magie dans un lieu non dédié et de partir de la rue comme simultanées du sens des choses. corps et décor. ° Équivoque se dit d’un signe, → C’est une forme de création In Situ qui sera amenée d’un phénomène malaisément à évoluer en fonction des lieux. définissable. ° Équivoque qualifie toutes les En complicité avec l’équipe d’accueil, pour chaque choses sur lesquelles on peut porter endroit, une adaptation formelle sera étudiée, dans les des jugements opposés. modifications du canevas, voire dans les illusions présentées. Équivoque se dit d’une situation qui La structure d’EKivoKE prévoit la mise en place d’une variété a un double sens. d’implantations d’importance croissante. Différents modules ou opus, d’une formule plus légère à la forme complète, seront ° Les équivoques ont peut-être adaptables en fonctions des moyens disponibles de la structure plus d’importance dans nos vies, porteuse, festival, collectivité territoriale, etc. dans nos rapports sociaux, dans nos maladies, dans nos rêves, dans notre économie, que ce que nous voulons bien croire. Jacques Lacan disait « qu’en fin de compte nous n’avons que ça « l’équivoque » pour lutter contre le arte ! À la c symptôme ». atif. u t p articip r la faille o Burn- he su lité. mbauc éa Au delà de ces petites équivoques t ien d’e ue de la r toire. En t r e a t u r g iq n D é ambula e m io u n du quotidien, il en existe une, d r a allucin a t pour p li c it é d’H ollaboratif ns l’emploi. gigantesque, qui nous traverse tous, Com t Art C umain da Stree tion de l’h nous façonne, nous déplace. Cette conso m m a « méta-équivoque », imperceptible, indicible, nous l’avons appelé « le Grand EKivoKE ». Ce spectacle, c’est à la fois le résultat de notre traque, une façon de chercher à le toucher du doigt, une manière de transmettre le peu qu’on en connait. 2 / 14
Tentative de déambulation fantastique urbaine (suite ...) Déambulation ? Le prétexte narratif à cette expérience est une convocation à une formation «pas à pas» pour devenir « conseiller à l’emploi ». Deux guides accompagnent le public dans un parcours éducatif et ludique. Cette thématique nous permet d’aborder les rapports de l’être humain au travail, à l’exploitation et à l’usure. Nous prenons la rue en tant qu’espace (un réel matériel à détourner), et comme usage (un réel social à détourner). Pendant la déambulation, la fiction se superpose à la rue progressivement au delà de la capacité du public à les différencier l’une de l’autre. Les participants aperçoivent dans le parcours les fissures qui se cachent dans le réel et qui permettent à l’onirique de l’histoire de ressurgir autour d’eux. D’étapes en étapes, une caméra témoin capture des tableaux dans lesquels les spectateurs se trouvent. Cet oeil secret permettra, en fin de parcours, de recoller les bouts d’illusions ou les bouts de réalités encore décousus. EKivoKE, c’est un tour de magie à l’échelle d’une ville : → Un parcours conçu comme une boucle spatio-temporelle qui commence et finit au même endroit et au même moment. → Un scénario basé sur une technique de mentalisme appelée double réalité. Par le biais d’un texte ambigu, un ou plusieurs spectateurs sont témoins d’un effet magique tandis que le reste du public en perçoit un autre. Cependant, chacun pense vivre le même effet grâce à l’équivoque. Nous appliquons cette technique traditionnelle de la double réalité à l’échelle d’un spectacle entier. 3 / 14
Tentative de déambulation fantastique urbaine (suite ...) Fantastique ? La magie est une discipline artistique pouvant faire plus que « représenter » la réalité : elle la déconstruit pour parfois en reconstruire une autre, supplémentaire, complémentaire ou en remplacement. C’est la raison pour laquelle nous l’avons choisie pour être le moteur, le cœur vibrant de l’expérience EKivoKE. Nous utilisons la capacité de la magie à faire du rapport à l’impossible un langage artistique. Le cinéma et la littérature ont les clés pour nous faire vivre pleinement une histoire et nous faire comprendre que ce que nous prenions pour la réalité du récit principal était en fait le point de vue délirant d’un des personnages. Aujourd’hui l’illusionnisme, et son courant récent appelé « magie nouvelle », nous donne le langage artistique et les outils adéquats pour recréer cet effet narratif en art vivant. L’enjeu d’EKivoKE est de créer à travers le parcours du spectacle un état de disponibilité, de capter l’attention du public pour lui permettre d’adopter un point de vue décalé sur le réel. Cette expérience vise donc à perturber les règles du jeu et poursuivre les spectateurs bien au-delà des bornes apparentes de la représentation. En sanscrit, « Maya » est un mot controversé qui désigne littéralement la magie et l’illusion mais a pris sur le plan philosophique le sens de « réalité ». Cette polysémie, en tant qu’occidentaux, nous paraît être un pur oxymore, une opposition. Cependant, pour la mystique hindou, réalité et illusion sont une seule et même chose. Partons de cette idée poétique : réalité et magie sont donc synonymes. Notre tentative EKivoKE va se déployer à partir de cette question : comment lever le voile qui nous fait croire que notre réalité est bien réelle ? Mark Jerkins 4 / 14
Tentative de déambulation fantastique urbaine (suite ...) URBAINE ? Dans la mesure où cette œuvre se saisit des comportements, des habitudes que l’on trouve dans les rues des villes, ce spectacle ne peut que se passer dans un espace-temps non dédié. Un « art en espace public » qui fait corps avec son lieu de représentation se laisse pénétrer de ses « usages », il s’appuie dessus, les transforme, et se laisse transformer. Le territoire d’un centre-ville qui accueille la déambulation d’EkivokE est réaménagé et truqué de manière à recevoir les illusions. Un travail préliminaire avec des bénévoles, riverains et amateurs du territoire, est nécessaire pour parvenir à les mettre en oeuvre. Ce groupe de complices sera au coeur du projet, immergé dans les secrets de la mise en oeuvre du spectacle auquel ils participeront. Des ateliers de formation et de médiation artistique, autour du jeu théâtral et des techniques magiques, serviront à leur donner les outils nécessaires. Cette modalité d’intervention est une condition fondamentale de la porosité réalité-fiction, qui servira à appuyer la dramaturgie. La collaboration avec le population, en plus d’être un processus créateur de sens dans l’écriture, est l’occasion de construire du lien social autour du secret magique et de l’esprit d’un territoire ! Proposer ce spectacle c’est non seulement aller à la rencontre de l’espace public et de ses usagers, mais c’est également une manière d’appartenir au monde et d’y offrir un réenchantement, qui est à l’origine même de la vocation magique. C’est notre façon d’éveiller chez les riverains, les complices et les spectateurs, une posture citoyenne : « le monde est notre cahier d’écolier, tu es également libre d’y écrire des inepties, ou des mensonges, ou de déchires les pages» (Richard Bach). Collectif Micro Focus, Marseille 2016 5 / 14
Synopsis Spectacle EkivokE : Les réservations se font dans une sorte de galerie d’art où est annoncée une exposition qui est en cours d’installation. Une personne accueille les gens avec des enveloppes et leur donne tous les renseignements nécessaires, horaire et lieu du rendez-vous pour assister au spectacle. Dans l’enveloppe, ils trouvent la convocation d’une célèbre institution étatique contemporaine et un questionnaire à remplir. L’Agence Française pour le Travail la plus renommée propose une Formation express pour devenir de futurs Conseillers à l’emploi. Aujourd’hui en France il y a 6 573 100 chômeurs, un nombre destiné à augmenter. En toute logique l’A.F.T. recrute des nouveaux conseillers pour faire face à cette situation. L’heure du rendez-vous arrive, un conseiller d’orientation, accompagné par un collègue clown spécialisé en « facilitation d’intelligence collective, techniques d’animation et modération de groupe », accueille le public. Ce groupe de chômeurs d’hier, d’aujourd’hui ou de demain, s’engage dans cette expérience saugrenue et inattendue. Guidés par Paul de Pôle Emploi et son assistant, les chômeurs suivent la formation qui se déroule comme un parcours ludique dans les rues du centre de la ville à partir des informations récoltées dans le questionnaire. Pendant ce parcours, les futurs conseillers font plusieurs rencontres, notamment celle d’un mendiant - « Un très mauvais exemple d’adaptation à la compétitivité ! » -, comme le fera remarquer à plusieurs reprises Paul, ainsi que d’autres personnages qui font de petits métiers de la rue. Un souffle d’étrangeté s’insinue dans leur parcours et petit à petit les règles du jeu commencent à changer. Entre burn out et crise existentielle, le coach sombre dans le délire. Tout en continuant à progresser à travers les rues et à travers le questionnaire de la formation, de réponses en réponses, le groupe est plongé dans la folie de leur guide qui se projette autour de lui, sur la ville et ses habitants. Des scènes fantastiques surgissent, et le groupe, pris dans cette hallucination collective, se déplace dans l’espace et dans le temps pour revenir à son point de départ. Comme si le spectacle n’avait pas encore eu lieu, les spectateurs sont laissés sur leurs propres traces... Il est temps de retourner à la salle de réservation : l’exposition photographique est en cours et il y a une rumeur dans l’air au sujet d’un Grand Ekivoke. De toute évidence quelque chose s’est produit. A travers cette exposition, les spectateurs s’apercevront qu’ils étaient au cœur de bien plus de situations fantastiques qu’ils ne le pensaient. 6 / 14
Les 5 épaisseurs dramaturgiques L’expérience se déroule en parallèle sur plusieurs épaisseurs narratives qui se superposent, se tissent, ou s’ignorent jusqu’à la collision. 1 / La promesse de formation... Un tout premier niveau explicite est lié à la présence du public qui vient suite à une convocation administrative, un courrier à la main, leur demandant de répondre à quelques questions étranges. Deux conseillers vont les guider dans un parcours dont le prétexte est une formation où leurs réponses au questionnaire serviront de structure aux déplacements du groupe. Des jeux et des parodies de techniques d’animation de groupe en seront le moteur. 2 / Le chemin du héros... Un deuxième niveau entraîne les participants dans le dérapage de cette formation/déambulation. Un des deux conseillers, psychologiquement fragile, projette ses contenus psychiques intérieurs sur la ville et sur les personnages du quotidien que croise le groupe. Les « petits métiers de la rue » deviennent alors le support extérieur de ses délires paranoïaques ou dépressifs. Sa folie se manifeste progressivement, le conseiller disparaît et le groupe plonge pleinement dans un paysage urbain devenu onirique, entre rêve et cauchemar. Le clown assiste à cette dérive et tente de prendre en charge les participants. La formation accomplie, il se démaquille : les deux protagonistes n’étaient qu’une même personne. 3 / La boucle spatio-temporelle... Un troisième niveau narratif vient distordre la logique temporelle et spatiale, à travers un parcours en boucle. Plusieurs techniques viennent faire effraction dans le déroulé normal du scénario et donnent la sensation que le temps est perturbé. Bugs rythmiques, textes qui reprennent à zéro, arrêts sur images, donnent à vivre les torsions qu’on peut parfois ressentir dans nos moments de fièvre. Ce système de désorganisation du temps arrivera à son apogée lorsque, au bout du parcours de « formation », le groupe se retrouvera de nouveau à son point de départ. À ce moment, il assiste à l’identique, aux scènes qu’il a aperçu avant que la déambulation ne commence. (Une sorte de «déjà vu» mis en scène par plusieurs complices qui jouent à la fin la même scène qu’au début, mais à laquelle personne n’avait prêté attention car elle était d’une banalité discrète). 4 / Le regard sur le monde, la réalité plurielle... Un quatrième niveau nous permet de rejoindre la première épaisseur en réinterrogeant chaque étape du parcours et chaque réponse au questionnaire sur le plan équivoque. Tout au long du déroulé de la déambulation, un photographe suit le groupe de loin et capture des images des participants sous certains points de vue stratégiques. Il révèle à travers la photographie les spectateurs dans des situations magiques invisibles pour tout autre regard. L’ensemble du parcours est conçu pour répondre poétiquement, à travers ces illusions optiques à grande échelle, au questionnaire initial. Les spectateurs peuvent consulter les images de leur traversée, en visitant une exposition, et découvrir les clés de lecture finales de cette expérience. 5 / Le grand EkivokE... C’est un espace à laisser en suspens... 7 / 14
Travail avec les habitants. Complicité et médiation artistique magique : Le projet EkivokE est une création partagée avec une population. Dans le spectacle la sensation du vacillement du réel prévoit l’implication d’un groupe de complices comme matière même de l’illusion. Chaque implantation du collectif prévoit donc un temps Les destinataires d’atelier pour ces habitants /complices visant à leur donner des L’atelier s’adresse à toute compétences techniques et théoriques autour de la magie et du jeu personne (de 17 à 177 d’acteur appliquée au canular et à la mystification dans la ville. ans) souhaitant s’engager sur plusieurs jours dans la réalisation de nouvelles La matière d’exploration et la finalisation de l’atelier EKivoKE formes de spectacles dans l’espace public. À travers des exercices en salle et des essais en ville, l’objectif est de construire avec la complicité de cette équipe improvisée une À des amateurs ayant envie poétique de l’impossible. d’apprendre ou d’approfondir leurs connaissances du jeu Le sujet d’intérêt sera porté vers des phénomènes de chorus, de théâtral et d’explorer son perturbation des usages de l’urbain et d’effets magiques : utilisation sous une autre - Les complices (barons au sein du public présent dans la forme moins connue, celle du déambulation et en périphérie du spectacle). Un exemple : un théâtre invisible. passant promène son chien qui flotte dans les airs. À toute personne ayant envie - Le rapport de foule dans l’espace et la technique du flash de découvrir les coulisses mob par un travail de temporalité et de mouvement (ralentis, arrêts de la magie avec ses secrets sur image, gestes synchronisés, sensations de ‘‘déjà-vu’’ etc…). et de toucher à la mise en Un exemple : à l’instant d’un accident, l’ensemble d’une rue se fige. œuvre des trucages. - Les opérateurs de trucages (utilisation caché d’effets et d’outils magiques). Un exemple : un agent d’entretien qui, comme une sorte de technicien caché, installe un trucage au bon endroit et au bon moment. - Les effets optiques par l’utilisation de la photographie (la réalisation des effets magiques à grande échelle autour de la question du point de vue). Un exemple : une photographie de masse prise sous un certain angle, dans le but de concevoir une image en anamorphose. NB : un dossier «laboratoire avec les habitants» est disponible en parallèle du dossier artistique Sortie de résidence, atelier Apprendre à «voler», Animakt, Saulx-les-chartreux, octobre 2016 8 / 14
ImplantationS plastiques EKivoKE s’appuie sur une création plastique adaptée au lieu d’implantation du spectacle. Parallèlement aux ateliers avec les habitants, la phase de préparation aux représentations consiste en la mise en œuvre plastique d’illusions d’optique à l’échelle des rues et des places du lieux de représentation. C’est le positionnement des spectateurs à leur insu, au sein de ces oeuvres, qui sera photographié et sera présenté lors de l’exposition finale. Anamorphoses, inscriptions invisibles, géométries impossibles, autant d’installations discrètes avec lesquelles les participants pourront rejouer une fois le spectacle achevé et la mystification révélée, créant un écho magique. Cette résonance du passage d’EKivoKE dans la ville, remet discrètement en question le quotidien et donne aux passants l’envie de traquer ces singularités dissimulées comme autant d’empreintes magiques dans l’espace public. Selon la formule d’André Gide : « que l’important soit dans notre regard, et non dans la chose observée ». Collectif Micro Focus, Lieux Publics, Marseille février 2017 9 / 14
Fonctionnement du collectif pour Ekivo Le Collectif Micro Focus s’est lancé en 2014 dans l’écriture de cette fresque contemporaine. C’est l’envie de jouer sur l’incertain, le non-spectaculaire, le hors cadre, pour saisir le public en contournant son esprit critique, qui a rassemblé l’équipe. L’année 2014 a été consacrée à la structuration collégiale de l’idée, à la définition du champ de recherche, au rassemblement des énergies et des inspirations. De nombreux aller-retour se font entre les influences littéraires, cinématographiques, théâtrales et plastiques. Une forte attraction incite toute l’équipe à se plonger dans l’œuvre dessinée de Marc-Antoine Mathieu, qui va servir de support à l’élaboration du spectacle. En 2015-2016, la piste d’une déambulation magique dans l’espace public est actée autour d’un questionnement sur la réalité et le point de vue. L’équipe se confronte, à travers 4 sorties de résidence, s’essaye à différentes mises en forme autour du canular, et tente de briser les différents codes du spectacle de magie classique. Le désir est d’emmener son public dans l’inattendu, l’impossible du magique, et une forme de poésie décalée et un peu idiote. En parallèle de ces expérimentations, parfois cuisantes, le travail d’écriture du spectacle proprement dit se poursuit. Après un an de brouillons, une architecture se structure et l’équipe obtient, en octobre 2016, la trame d’EKivoKE (tentative de déambulation fantastique urbaine). La suite de la création consistera en : la rédaction du scénario, la mise en œuvre des effets magiques, le déploiement des protagonistes, les laboratoires préalables d’entraînement avec les habitants complices, les tests d’implantations plastiques ainsi que les filages du dispositif complet, avec tous ces éléments rassemblés. Le Collectif Micro Focus, avec Jérémie Halter à sa direction artistique depuis 2008, revendique, sur la création d’EKivoKE, un fonctionnement collégial depuis l’écriture et la production, jusqu’à la phase de jeu finale. C’est une des originalités et des richesses de la réalisation de cette œuvre, tant par sa pluridisciplinarité que par son processus créatif. 10 / 14
l’ équipe... LAURA PAZZOLA Solen Briand Jérémie Halter est metteuse en scène, comédienne et marionnettiste. Elle est diplômée de l’Ecole est tiltulaire d’une maitrise de psychologie, il passe par le Théâtre-Cirqule, école de cirque de Genève, comme jongleur puis funambule, Internationale de Théâtre J. Lecoq de Paris Comédien de cirque, clown, joueur d’espace . se spécialise ensuite dans l’écriture en et de l’Université de Cagliari en Histoire Il se forme en cirque au Théâtre Acrobatique de l’art et du patrimoine. Elle s’occupe espace public en suivant le cursus de la puis part à Bruxelles ou il découvre la danse, régulièrement de formation théâtrale et elle formation avancée itinérante aux arts de le clown, le théâtre gestuel et l’approche J . est actuellement professeure - intervenante la rue (FAIAR), à Marseille. Il finalise son Lecoq, il enseigne à l’Espace Catastrophe cette même année. Il voyage et joue des en Jeu à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque apprentissage en suivant la formation spectacles de rue dans toute l’Europe, de Rosny-sous-Bois. En 2006, avec la Cie « écriture magique » au Centre National des Amérique Latine, Moyen Orient... Sans italienne Cà luogo d’arte elle remporte le Arts du Cirque de Chalons en Champagne. renier son inconditionnelle prédilection Prix National pour marionnettistes à gaine Passionné de magie depuis 2006, il inscrit pour l’espace public il travaille avec les Cie «Campogalliani d’oro». En 2011 elle gagne cette pratique dans différentes mises Kitschnette, Cie Jordi L Vidal, Cie Mü, Le avec son spectacle “Cabaret Emotivo” le en scènes pour la rue, le cirque et plus Groupe Saccade, Cie Sens Dessus Dessous. concours Bando Giovani du Théâtre National récemment dans le cadre de de performances En 2008, Il s’affirme et crée le Collectif de la Sardaigne. Elle s’intéresse à une forme d’art contemporain, sous forme de jeux et de Micro Focus qui rassemble des artistes de de théâtre populaire basé sur une écriture canulars. Il fonde la compagnie « » et le Parc tous horizons. Il travaille sur l’écriture et de spectacles inédits conçue comme une National des Arts de la Rue (PaNAR) en 2013. la construction de spectacles développés plateforme d’une réelle rencontre avec les essentiellement pour l’espace public. gens. Arthur Chavaudret Claire Jouët-Pastré Julia ardiley Ce petit génie a commencé la magie à l’âge Après huit années de théâtre et une formation Diplômée du Master Projets Culturels dans de 9 ans. Il fit alors la rencontre de Jacques en architecture, en 2010, elle sort diplômée l’Espace Public, elle rejoint le collectif Micro Delord, grand prestidigitateur de cabaret, scénographe de l’ENSATT. Focus fin 2016 en tant que chargée de dont il suit l’enseignement. Magicien au Elle travaille en muséographie, en ateliers de production. Forte de son expérience au sein de Musée Grévin, Arthur se produit aujourd’hui construction , pour de nombreux Festivals. l’association Melando où elle a occupé le poste partout dans le monde : au Japon, au Qatar, Elle exerce son activité à l’étranger ; Montréal, de chargée d’administration et de production au Liban, aux États Unis…A 23 ans, il est Madrid, Berlin, au Brésil, ainsi qu’en tournée pendant 2 ans, elle a travaillé à l’élaboration l’un des magiciens les plus doués de sa au Chili avec le Royal de Luxe. Elle s’épanouit d’une saison itinérante de spectacles et à la génération, Otto Wessely le surnomme «le actuellement auprès de la compagnie production de compagnies de théâtre de rue petit Mozart de la Magie» . Il est actuellement l’Absente/ Yann Frisch, de la cie traintamarre dont les processus artistiques intègrent une en compagnonnage avec la Compagnie 14:20. de 7h10, de la cie Rat Pack et de La toute part d’écriture contextuelle. Parallèlement, elle petite compagnie... Elle réalise les décors du se consacre au développement d’un bureau de premier long métrage d’animation français en production, l’Entremise, qui accompagne de stop motion Ma vie de Courgette (de C.Barras). jeunes compagnies de cirque contemporain. 1 / 14 11
LES COLLABORATEURS MARC-ANTOINE MATHIEU Marc-Antoine Mathieu est dessinateur de bandes dessinées, il travaille le graphisme et la scénographie dans l’atelier Lucie Lom. En 1990, il publie L’Origine chez Delcourt, premier tome de sa série Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves. Le héros de l’histoire, Julius, travaille au ministère de l’Humour. Suivront : La Qu..., le Processus, Le Début de la fin, La 2,333ème Dimension, et Le décalage. Il reçoit également le Prix du Meilleur Album pour Le Dessin, au Festival de Sierre en 2000. Il dessine tout plein d’illustrations qui nous plaisent et nous parlent. Et en plus cette année il sort son nouvel ouvrage : Otto. Né en 1964, clown cascadeur dès l’âge de 9 ans , ce n’est que STÉPHANE FILLOQUE beaucoup plus tard que j’ai pu vivre de ce métier. Après les beaux arts, le tatouage et l’humanitaire , je me suis dirigé vers le spectacle de rue. Directeur de compagnie à 17 ans, puis de Carnage productions troupe de 18 personnes regroupant une dizaine de spectacles tournant un peu partout. Directeur pédagogique au centre des arts du cirque du LIDO de TOULOUSE. Directeur d’une école de cascade en région toulousaine Clown au cirque du Dr paradi, puis au cirque Plume Collaboration et mise en scène d’une quarantaine de spectacles de rue. Maître de stage en connerie universelle un peu partout Cascadeur et régisseur cascade pour films et sons et lumière Lanceur de couteaux, jongleur, acrobate, cascadeur, ateur, conseiller, conneriste, ridiculteur, risquologue,... YANN FRISCH Né en 1990, il a déjà une importante expérience de la scène. Fasciné depuis l’enfance par les techniques magiques et leurs corollaires, il se forme d’abord seul, puis intègre l’école de cirque du Lido (Toulouse). Au Lido, il découvre le jonglage et le clown. Sa rencontre en 2008 avec Raphaël Navarro, co-fondateur de la compagnie 14:20, est fondatrice pour son parcours artistique. C’est évident : la magie est son premier langage. Yann Frisch est devenu champion de France puis d’Europe de magie en 2011 avec le numéro «Baltass» qu’il tourne partout en France et à l’étranger. Depuis l’été 2012, il est champion du monde de magie close-up. En janvier 2014, il crée Le syndrome de Cassandre, solo de clown. 12 / 14
RéSIDENCES PASSéES et futures Résidences passées... Nos mises en jeu passées ont servi de points d’émergence à la forme d’EKivoKE telle que nous la développons actuellement, aux travers d’improvisations et de sessions d’écritures magiques. En parallèle de l’élaboration du scénario, de l’architecture magique, ces moments de confrontations nous ont permis de découvrir : → Résidence Château de Monthelon (janvier 2015) : Techniques de lévitations. → Résidence Mirepoix (octobre-novembre 2015) : Canular débridé pour décroissants ariégeois. Test de la boucle temporelle, techniques de change, fissure vers l’absurde, mise en jeu collective avec complices dans le public, écriture d’une mystification sur un après-midi. → Résidence Animakt (février-mars 2016) : Utilisation du réel comme point de départ de l’écriture de la mystification, infiltration de la magie dans le réel, tests de techniques d’influence et choix illusoire comme levier de participation du public au développement du spectacle. → Résidence Laragne, cinéma le hublot (mai-juin 2016) : Écriture de la mystification en jeu sur plusieurs jours, point de départ dans la cosmologie du lieu, rapport à l’hôpital psychiatrique et à la folie. Ressurgissement des codes narratifs de l’espace dans le spectacle lui-même, utilisation de barons très singuliers pour la réalisation d’effets magiques. → Résidence Animakt (septembre-octobre 2016) : Test de la mise en situation magique pour le public à son insu, exposition finale, script autour de Pôle Emploi. Jeu entre conseiller et clown, mixité des registres et hyper distanciation. Travail sur l’équivoque au sein du questionnaire. → Résidence Lieux Publics (octobre 2016) : Organisations des illusions d’optiques photographiées avec les réponses au questionnaire. Baby foot. Finalisation du canevas. → Résidence Lieux Publics (février 2017) : Premières réalisations d’anamorphoses, poursuite de l’enquête sur le thème de l’exploitation au travail, rencontre avec la psychologue du travail Nabila Oumakhlouf qui travaille dans l’agence de Pôle Emploi de Marseille. ...et futures ? À l’heure actuelle, les choses s’accélèrent, même si la sortie officielle est prévue pour le printemps 2018, plusieurs nouvelles mises en jeu publics sont prévues pour 2017. Elles permettront de façon fragmentée de mettre au point une épaisseur, une technique ou un tableau du spectacle. L’équipe se concentre d’ors et déjà sur l’élaboration des effets magiques et leur adaptation en rue, l’écriture du script, la mise en place d’atelier de recherche avec des habitants. Nous avons besoin du soutien des lieux de fabrique pour épauler : → les laboratoires de création et de médiation culturelle. Les institutions feront lien entre la compagnie et les habitants d’un territoire pour permettre et faciliter la rencontre. → les résidences de jeu. Les lieux d’accueil pourront offrir un espace de répétition en salle et des espaces de test en rue. → les résidences de fabrication. Les structures pourront mettre à disposition leur atelier de fabrication pour la création des illusions, des costumes, des trucages architecturaux. → les essais d’illusions d’optique. Les pôles de création ayant des prédispositions à gérer les autorisations auprès des collectivités territoriales pourront faciliter la mise en place de nos effets « photographiques » sur leur territoire. Enfin, et surtout, à partir de l’automne 2017 et pour le printemps 2018, nous sollicitons des lieux souhaitant tenter l’aventure d’EKivoKE au format complet, sous forme de coproduction et/ou de pré-achat. Ceci nous permettra de déployer notre dispositif dans sa globalité : atelier avec les habitants complices, mise en œuvre graphique dans l’espace public et sortie de chantier publique avec exposition finale. 13 / 14
CALENDRIER Résidences d’écriture Du 24 janvier au 31 janvier 2015 Résidences d’expérimentation Du 23 mars au 03 avril 2015 Du 04 mai au 15 mai 2015 Résidences de création Du 14 septembre au 25 septembre 2015 Du 26 octobre au 6 novembre 2015 Ce projet est soutenu en coproduction par : Répétitions → Animakt - Saulx-les-Chartreux (91) Du 4 janvier auPublics, → Lieux 15 janvier 2016(13) Marseille Du 21 février→auLa11 marsd’Alès Verrerie 2016(30) → L’Entre-pont, Nice (06) → Théâtrein 1ère expérimentation desitu Givors (69) → Les ateliers Frappaz, Villeurbanne (69) et travail avec les publics (barons) → Superstrat, Saint-Bonnet-le-Château (42) Du 18 avril au 29 avril 2016 Accueils en résidence Du : La 23 mai au Corbigny Transverse, 3 juin 2016 ; La Grainerie, Balma ; Le Hublot, Laragne Sortie publique de la 1ère Avec le soutien deexpérimentation in pour la DGCA - SACD, Ecrire SItu la rue juin 2016 Calendrier des résidences à venir Suite de la création 2016 / 2017 Résidences de création Du 2 février au 10 février, Lieux Publics, Marseille (13) Du 22 au 26 février, Remue-méninges, Lieux Publics, Corse (2B) 1ère Du 27 février au 10 mars, La transverse, Corbigny (58) Du 3printemps 2017 avril au 14 avril, L’entre-pont, Nice (06) Du 8 au 21 mai, Théâtre de Givors (69) Du 16 au 24 juin, La Verrerie, Alès (30) production.microfocus@gmail.com Du 25 septembre au 4 octobre, Lieux Publics, Marseille (13) 4 octobre, Sirènes et midi net, Marseille (13) Contact Contact artiste : Production Du 23 octobre au 3 novembre, recherche en cours (?) Benjamin Dubayle Julia Ardiley : 06: 06 8260 3756 9301 0309 Du 20 novembre au 1er décembre, Ateliers Frappaz (69) Jérémie Halter : 06 18 44 13 58 julia.ardiley@gmail.com Contact Artistique Recherche en cours : coproductions, résidences et pré-achats Jérémie Contact Haltertechnique : 06 18 44 13 58 Du 19 février au 2 mars 2018 Du 19 mars au 30 mars 2018 Claire LauraJouët-Pastré Pazzola : 07 : 06 8127 4719 6658 0432 Du 9 au 21 avril 2018 Contact Ateliers avec les habitants Du 21 mai au 3 juin 2018 SolenContact Briandproduction : 06 73 62 11 76 Du 18 au 27 juin 2018 et premières Julie Schlemmer : 06 60 07: 25 34 Contact Technique Claire Jouët-Pastré : 06 27 19 58 32 14 / 14
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