Une opportunité d'aménager des territoires favorables aux saines habitudes de vie de la communauté - MÉMOIRE DÉPOSÉ DANS LE CADRE DE LA STRATÉGIE ...

 
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Une opportunité d’aménager des
territoires favorables aux saines
habitudes de vie de la
communauté

MÉMOIRE DÉPOSÉ DANS LE CADRE DE LA
STRATÉGIE NATIONALE D’URBANISME ET
D’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES
Août 2021

                                     1
Auteur.es

Marc-André Parenteau, BAA., M.Sc.
Corinne Voyer, B.Sc. Inf., M.Sc.

Ce document est disponible intégralement en format électronique (PDF) sur le site web de la Coalition
québécoise sur la problématique du poids : www.cqpp.qc.ca.

Les informations contenues dans le document peuvent être citées, à condition d’en mentionner la source.

© Coalition québécoise sur la problématique du poids (2021)

Coalition québécoise sur la problématique du poids

La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), une initiative chapeautée par
l’Association pour la santé publique du Québec, a pour mandat de revendiquer des modifications
législatives et réglementaires et des politiques publiques afin de favoriser la mise en place
d’environnements facilitant les saines habitudes de vie, qui contribuent à prévenir les problèmes de poids
et les maladies chroniques.

La Coalition Poids réunit les appuis de plus de 700 partenaires issus du monde scolaire, municipal, de la
santé, de la recherche, de l’environnement, de la nutrition et de l’activité physique.

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Table des matières
Préambule ........................................................................................................................................................................... 4

Aménager des municipalités en santé, un pouvoir et une responsabilité partagés ! ......................................... 4

Pour des pratiques d’aménagement et d’urbanisme favorables aux modes de vie physiquement actifs ..... 5
    Augmenter les déplacements actifs sécuritaires vers l’école .............................................................................. 6
    Revoir le design urbain, les systèmes de transport et de l’occupation du sol.................................................. 7
    Favoriser l’adoption d’un mode de vie physiquement actif dans les quartiers ............................................... 7
    Mettre en place des mesures d’apaisement de la circulation ............................................................................. 8
    Développer et optimiser les transports en commun ............................................................................................. 8
    Multiplier les espaces verts, les infrastructures récréatives et sportives ........................................................... 8
    Inviter les municipalités à permettre le jeu libre dans les rues résidentielles .................................................. 9

Pour des pratiques d’aménagement et d’urbanisme favorable à la saine alimentation ................................. 10
    Interdire l’installation de restaurants rapides près des écoles .......................................................................... 10
    Augmenter l’accès à des aliments sains, diversifiés et à bon prix ..................................................................... 11
    Adopter les outils de la campagne J’ai soif de santé dans ma municipalité ................................................... 11

Assurer une cohérence entre les orientations, politiques et plans d’action existants ...................................... 13

Conclusion ......................................................................................................................................................................... 14

Liste des recommandations .......................................................................................................................................... 14

Références ......................................................................................................................................................................... 16

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Préambule
Le monde scientifique est unanime : la santé humaine est indissociable de l’environnement dans lequel
nous vivons. Pour vivre en santé, un environnement sain est essentiel. Mieux vaut prévenir que guérir, car
nous avons tout à gagner en déployant différentes actions durables qui permettront aux Québécois.es
d’avoir accès à des milieux de vie durables et sécuritaires, dans une économie qui favorise le
développement d’environnements favorables aux saines habitudes de vie.

Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de poser un geste fort et concerté sur l’ensemble du territoire
québécois afin de bâtir cette société où la santé est au cœur de l’économie et de chaque décision du
gouvernement, comme ce fut le cas au plus fort de la crise de la COVID-19. Une population en santé est
une richesse durable, une nouvelle devise qui ne se dévalue pas et qui permet de mieux résister aux crises.

Aménager des municipalités en santé, un pouvoir et
une responsabilité partagés !
Dans le cadre des consultations menées par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH)
sur l’élaboration de la Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires (SNUAT), la
Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) souhaite réitérer l’importance
d’aménager le territoire afin de favoriser le bien-être et les saines habitudes de vie de ses citoyen.ne.s qui y
vivent, et particulièrement les modes de vie physiquement actifs et la saine alimentation. Ainsi, nous
contribuerons à la santé des générations présentes et futures.

Environnement bâti et obésité : quel est le lien?
À l’heure actuelle, plusieurs efforts sont investis pour améliorer les habitudes de vie de la population en lui
suggérant de manger mieux et de bouger plus. Toutefois, la prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter,
résultat de notre environnement obésogène qui se caractérise entre autres par une grande disponibilité
d’aliments à forte densité énergétique et un aménagement du territoire peu favorable aux modes de vie
physiquement actifs.

Des changements environnementaux concrets pourraient contribuer à favoriser un mode de vie plus sain
et concourir à la diminution de la prévalence de l’obésité chez les jeunes. Les municipalités peuvent
résorber l’effet des environnements obésogènes et rendre plus faciles les choix santé, que ce soit par l’offre
alimentaire ou l’organisation urbaine.

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Les questions de santé, de bien-être et de qualité de vie doivent impérativement être envisagées dans la
SNUAT.

    •   L’aménagement du territoire et l’urbanisme doivent être favorables à la santé et à la qualité de vie
        des citadins et faire en sorte que la santé soit au centre du processus de prise de décision 1.
    •   La santé constitue l’un des éléments principaux du développement durable et un urbanisme
        favorable à la santé vise à améliorer à la fois la qualité de l’environnement bâti et la qualité de vie 2.
    •   C’est en fonction de ces orientations que l’on peut créer une économie, un environnement et une
        société en bonne santé 3.
    •   Il faut offrir des leviers pour permettre aux municipalités de favoriser la santé. Les plans ainsi que
        les schémas d’aménagement et de développement de même que les plans d’urbanisme doivent
        contenir des orientations qui portent sur l’aménagement durable et favorable aux saines habitudes
        de vie et à la santé. Considérer les effets probables sur la santé et les saines habitudes de vie lors
        des principales opérations de planification, de construction et de rénovation d’infrastructures
        diverses.

Bien que les choix d’habitudes de vie relèvent de l’individu, l’environnement joue un rôle fondamental sur
les comportements et le processus décisionnel. Les études confirment l’influence de l’aménagement du
territoire sur les habitudes de vie et proposent une série de recommandations pouvant être au cœur de la
SNUAT.

La santé et le développement durable sont intimement liés 4. Les études ont démontré que l’absence de
développement, le système de transport, les modes d’occupation du sol et le design urbain peuvent avoir
d’importantes répercussions sur la santé des populations 5,6.

Pour des pratiques d’aménagement et d’urbanisme
favorables aux modes de vie physiquement actifs
La sédentarité est un facteur de risque pour l’obésité qui est largement documenté. La pratique régulière
d’activité physique améliore la santé et la qualité de vie, prévient les maladies chroniques et renforce la
cohésion sociale 7.

La popularité de l’automobile comme moyen de transport a largement dépassé la marche et le vélo 8. Au
Québec, 55 % des adultes marchent moins d’une heure par semaine pour se déplacer 9. C’est également un
enfant sur trois qui se déplace de manière active entre la maison et l’école au niveau primaire 10 (si on ne
compte que les élèves qui utilisent toujours les transports actifs pour aller à l’école et en revenir, la
proportion baisse à 21 % 11), alors qu’ils étaient quatre sur cinq à le faire au début des années 1970 12. Le
manque de sécurité, qu’il soit perçu ou réel, est l’une des principales raisons invoquées par les parents pour
ne pas permettre à leur enfant de se rendre à pied ou à vélo à l’école 13, 14.

Les politiques de transport, le trafic automobile et le manque d’aménagements autour des écoles se
révèlent parfois être des obstacles aux déplacements actifs.

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L’étalement urbain et les systèmes de transport axés sur l’automobile occasionnent un lot d’externalités.
Les études démontrent que l’absence de développement, le système de transport, les modes d’occupation
du sol et le design urbain ont d’importantes répercussions sur la santé des populations 15,16.
Les modes d’occupation du territoire conditionnent en bonne partie la demande en transport, en rendant
possible ou non la desserte en certains modes de déplacement (transport collectif ou actif, par exemple).
Le type d’urbanisation détermine les distances de déplacement entre les destinations et, par conséquent,
les choix de modes de transport. Les milieux de vie peu denses, dispersés et monofonctionnels, privilégiés
depuis les années 1950, rendent extrêmement difficile l’organisation d’un système efficace et rentable de
transport collectif.
Quatre grandes stratégies sont à mettre en œuvre pour rendre l’environnement bâti plus favorable aux
déplacements actifs sécuritaires :

•   Multiplier les destinations à plus courte distance par une occupation du sol plus compacte, plus dense
    et plus diversifiée (offre commerciale et de services, institutions, lieux de travail, etc. à proximité;
    aménagement de quartiers axés sur le transport en commun (TOD) ou la marche (POD));
•   Limiter l’expansion du réseau routier (en kilométrage et en capacité routière) et améliorer l’offre de
    transport collectif pour favoriser le transfert modal (arrêt de l’expansion autoroutière, intégration aux
    autoroutes de voies réservées pour les autobus, développement de la desserte dans les milieux ruraux,
    augmentation de la fréquence de passage du transport en commun, etc.);
•   Fournir des infrastructures sécuritaires, pratiques (accessibilité et efficacité) et conviviales pour la
    pratique de la marche et du vélo (trottoirs et voies cyclables bien entretenus et bien connectés,
    desservant les pôles d’activités, aménagement de « rues complètes », etc.);
•   Réduire, par des aménagements appropriés, la vitesse des véhicules motorisés et les risques de
    collision entre les usagers de la route (apaisement de la circulation, traitement des intersections,
    régimes routiers, etc.) 17,18.
La planification de l’aménagement du territoire et celle des systèmes de transport sont intimement liées et
s’influencent mutuellement. De nos jours, il n’est plus possible de concevoir l’une sans l’autre. Une
planification intégrée, à toutes les échelles, est nécessaire pour renverser de manière durable les tendances
des dernières décennies en matière de développement urbain et de transports.

Augmenter les déplacements actifs sécuritaires vers l’école
Un environnement scolaire bien adapté aux besoins des jeunes attire des familles et les maintient dans leur
quartier. Le pouvoir d’attraction d’une école, en particulier si celle‐ci a un environnement favorable au
bien‐être et à la santé des jeunes, est donc indéniable pour dynamiser un secteur.

Les trajets à pied ou à vélo entre le domicile et l’école sont une excellente occasion pour les enfants de faire
de l’activité physique au quotidien 19. La proximité entre les résidences et les services éducatifs permet donc
à un plus grand nombre d’enfants d’avoir la possibilité de se déplacer activement.

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En effet, les élèves en mesure de se rendre à l’école à pied ou à vélo peuvent faire, selon la distance, jusqu’à
48 minutes d’activités physiques de plus par jour que s’ils étaient venus en voiture *. Dans les secteurs où
plus de 95 % des gens vont au travail en voiture, 54 % de la population affiche un excès de poids 20. Chaque
kilomètre parcouru à pied sur une base quotidienne est associé à une diminution de près de 5 % de la
probabilité d’être obèse. Ainsi, les quartiers densément construits, où plusieurs commerces et services sont
présents et où la connexité des rues facilite des déplacements à pied continus, favorisent la pratique de
transports actifs (marche, vélo) 21.

Revoir le design urbain, les systèmes de transport et de l’occupation du sol
Le design urbain, le système de transport et l’occupation du sol ont des effets sur l’obésité 22. Un tracé de
rues en cul-de-sac, une faible densité d’occupation et peu ou pas de mixité sont des caractéristiques qui
découragent le transport actif 23. Aujourd’hui, les espaces suburbains préoccupent les autorités de santé
puisqu’ils sont associés à des modes de vie peu actifs, à la pollution de l’air et sonore et aux traumatismes
routiers qu’ils induisent, car cette forme d’occupation du territoire suscite l’usage intensif de
l’automobile 24.

L’étalement urbain, développé en périphérie des grandes villes, favorise la prévalence d’excès de poids 25.
En plus de favoriser la dépendance à l’automobile, l’étalement urbain de même que l’aménagement
d’autoroutes en milieu urbain sont associés à un mode de vie sédentaire 26,27. Dans les secteurs où plus de
95 % des gens vont au travail en voiture, 54 % de la population affiche un excès de poids 28. Chaque tranche
supplémentaire de 60 minutes par jour passées en voiture, comme conducteur ou passager, correspond à
une hausse de 6 % de la probabilité d’être obèse 29.

Favoriser l’adoption d’un mode de vie physiquement actif dans les quartiers
Les experts s’entendent sur l’importance de favoriser le transport actif pour encourager la pratique
d’activité physique. Chaque kilomètre parcouru à pied sur une base quotidienne est associé à une
diminution de près de 5 % de la probabilité d’être obèse 30. Ainsi, les quartiers densément construits, où
plusieurs commerces et services sont présents et où la connexité des rues facilite des déplacements à pied
continus, favorisent la pratique de transports actifs (marche, vélo) 31. La présence de trottoirs, de sentiers
pédestres et de pistes cyclables augmente la pratique d’activité physique, et particulièrement durant les
transports 32.

Il importe de s’assurer que l’entretien et le développement du réseau routier soient orientés vers les
cyclistes et les piétons par la mise en place de trottoirs, de pistes cyclables et de mesures d’apaisement de
la circulation. Les espaces publics et les parcs doivent aussi être accessibles par de modes de transport
actif et être sécuritaires, bien entretenus et de grande qualité. Il en va de même pour les commerces et les
services qui doivent être accessibles à pied, à vélo ou par d’autres modes de transport alternatifs à
l’automobile. Il importe également de favoriser l’accès au transport en commun.

*
 Calculé sur une distance de marche allant jusqu’à 1,6 km (environ 24 minutes). Les distances peuvent varier selon les politiques
de transport scolaire d’une école à l’autre.

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Mettre en place des mesures d’apaisement de la circulation
Au Canada, les traumatismes routiers sont la première cause de décès chez les enfants et les jeunes
adultes 33. Chaque jour, dix piétons sont blessés au Québec, dont la moitié à Montréal 34. Beaucoup de ces
victimes sont des jeunes. À preuve, en moyenne huit enfants (piétons ou cyclistes) par semaine à Montréal
sont blessés sur la route 35. Le nombre d’accidents dans une ville est directement proportionnel au volume
de circulation 36.

Il est bien démontré que la circulation motorisée intense diminue le sentiment de sécurité des gens. Pour
de nombreuses familles, le risque d’accident est perçu comme étant si élevé qu’il est tout simplement
préférable de ne pas aller à l’école à pied ou à vélo 37. Les rues résidentielles locales et collectrices sont des
infrastructures multifonctionnelles que se partagent piétons, cyclistes, automobilistes, transports en
commun, camions et véhicules utilitaires 38. L’aménagement sécuritaire du territoire notamment par des
mesures d’apaisement de la circulation constitue une stratégie d’intervention des plus efficaces pour
réduire les traumatismes routiers 39. Il comporte des avantages spécifiques pour les piétons et les cyclistes
en encourageant et en facilitant concrètement l’usage de ces modes de transport bénéfiques pour la
santé 40.

Les mesures d’apaisement de la circulation sont une combinaison de mesures surtout physiques qui
réduisent les effets négatifs de l’usage des véhicules automobiles, modifient le comportement des
conducteurs et améliorent les conditions pour les autres usagers de la rue 41. Bien mises en œuvre, elles
peuvent réduire la vitesse, le débit de la circulation et les conflits entre les différents usagers et donc rendre
les rues plus conviviales 42.

Développer et optimiser les transports en commun
Les personnes qui utilisent le transport en commun marchent en moyenne 19 minutes par jour et environ
le tiers marche plus de 30 minutes par jour 43. Les études démontrent que l’utilisation du transport en
commun est associée à une baisse des taux de diabète, des taux de mortalité cardiovasculaire et des
accidents vasculaires cérébraux 44,45,46.

Multiplier les espaces verts, les infrastructures récréatives et sportives
Une présence importante d’infrastructures récréatives et sportives comme les parcs, les piscines, les
terrains de jeux et les clubs sportifs augmente la pratique d’activité physique 47.

Il est aussi reconnu qu’il faut augmenter l’accès, tout au long de l’année, à des infrastructures récréatives
et sportives à la fois sécuritaires et attrayantes afin d’accroître les opportunités d’être physiquement actif
durant les loisirs. Ces infrastructures doivent être accessibles de façon sécuritaire à pied ou à vélo et en
transport en commun, en toute saison. Il serait avisé d’utiliser des endroits non traditionnels en milieu
urbain (stationnements publics en dehors des heures d’usage par exemple) pour la pratique d’activité
physique. Le design des bâtiments qui encouragent l’activité physique avec, par exemple, des supports à
vélo, un mobilier urbain adéquat, un bon éclairage, des escaliers accessibles et attrayants, doit être
privilégié.

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Les enfants qui vivent dans les quartiers où se trouve un plus grand nombre de parcs, d’espaces verts et
d’aires récréatives s’engagent davantage dans le transport actif 48. Il existe un lien très fort entre la marche
et le nombre d’espaces publics ouverts et récréatifs se trouvant à proximité (parcs, terrains de jeu, terrains
de sport) 49. En plus d’avoir des effets bénéfiques sur la santé, ces espaces verts contribuent grandement à
la réduction des îlots de chaleur. Malheureusement, les populations à faibles revenus et certains groupes
d’origines diverses ont souvent un accès limité aux parcs et autres installations de loisirs.

Les parcs et espaces verts doivent être fonctionnels et versatiles pour tous les âges et suffisamment grands
pour permettre l’accélération (courir et jouer). En plus d’avoir des effets bénéfiques sur la santé, les espaces
verts contribuent grandement à la réduction des îlots de chaleur, un autre phénomène préoccupant pour
les élu.e.s municipaux.

Inviter les municipalités à permettre le jeu libre dans les rues résidentielles
Le jeu libre à l’extérieur, de moins en moins pratiqué dans les sociétés industrialisées, a plusieurs bienfaits
sur le développement et la santé globale des enfants. Il s’agit donc bien plus que d’une activité spontanée
destinée à s’amuser ou se distraire :
    •   les enfants qui jouent dehors sont plus actifs et risquent moins de souffrir d’embonpoint ou d’être
        obèses 50,51;
    •   le jeu à l’extérieur favorise la prise de décision, l’évaluation des risques, la résolution de
        problèmes, les interactions sociales, la créativité, etc. 52

Si les parcs et arrière-cours semblent être les lieux privilégiés pour le jeu libre, cela ne signifie pas que tous
les jeunes y ont facilement accès. Les rues résidentielles, les ruelles et les rues-écoles sont des options
intéressantes, considérant leur proximité et l’absence de temps de déplacement. D’ailleurs, près de deux
citoyens.nes sur trois estiment que les enfants et citoyens devraient avoir le droit de jouer dans les rues et
ruelles 53.

Un nombre grandissant de voix exprime la volonté de se réapproprier les voies publiques, longtemps
dominées par l’automobile. Cette réflexion est essentielle, tout comme l’instauration de mesures à cet
effet, pour profiter pleinement de la vie de quartier. Les citoyens.nes recherchent des villes adéquates pour
fonder et élever leurs familles, et ce, dans des environnements favorisant la santé. Ainsi, agir pour faciliter
le jeu envoie un message positif et accueillant aux familles.

Lorsqu’il est question d’autoriser le jeu sur certaines voies publiques, il est impératif de considérer les
paramètres de sécurité : les enfants doivent être en mesure de jouer dans un contexte où les sources de
risque sont fortement réduites, afin qu'ils puissent bénéficier d'une meilleure mobilité indépendante 54. Il a
été démontré que les enfants tendent à être plus actifs dans les rues où le trafic automobile est réduit ou
absent 55,56,57. Pour réduire ce risque, il est essentiel d’implanter des mesures d’apaisement de la circulation,
de nature règlementaire et physique, contraignant les conducteurs/conductrices à réduire la vitesse de
leurs véhicules ou à changer de chemin.

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Près de 90 % des citoyens.nes sont d’avis qu’il faut sécuriser les rues et ruelles en réduisant la vitesse des
automobiles et en limitant la circulation 58. De plus, de telles mesures contribueraient à réduire le risque
d’accident avec les piétons et les cyclistes ainsi qu'à encourager le transport actif.

La Coalition Poids a développé un modèle de résolution pour les municipalités souhaitant revoir leurs
règlements pour permettre aux familles de jouer plus librement dans l’espace public †.

Pour inspirer les municipalités et promouvoir les concepts de rue-école et rue ludique, le Centre d’écologie
urbaine de Montréal (CEUM), la professeure Katherine Frohlich de l’École de santé publique de Montréal
(ESPUM) et le Centre de recherche en santé publique (CReSP) ont publié une fiche comprenant huit études
de cas provenant d’Europe et d’Amérique du Nord : Revue des exemples inspirants de rues ludiques et de
rues-écoles. L’idée est de repenser la place de l’enfant sur le territoire.

Pour des pratiques d’aménagement et d’urbanisme
favorable à la saine alimentation
Nos milieux de vie ont également des impacts sur nos habitudes alimentaires. Les comportements
alimentaires des enfants, comme ceux des adultes, sont influencés par l’ensemble des éléments de
l’environnement, incluant la disponibilité de la nourriture à l'intérieur et à l'extérieur de la maison 59.

L’offre alimentaire a considérablement changé au cours des dernières années, influençant les
comportements de consommation. En effet, les enfants mangent plus souvent à l’extérieur de la maison et
la profusion et l’accessibilité des restaurants rapides contribuent à l’augmentation de la consommation de
« malbouffe » chez les jeunes. Bien souvent, les menus pour enfants sont majoritairement composés de
hamburger, de frites et de boissons sucrées à haute teneur calorique et riches en sodium.

La facilité d’accès est l’une des principales raisons pour manger au restaurant rapide. Il est donc rentable
pour ces restaurants de se positionner à proximité de lieux stratégiques tels que les hôpitaux, les
entreprises, les zones commerciales et aussi les écoles.

Interdire l’installation de restaurants rapides près des écoles
Plusieurs études ont démontré que la présence de restaurants rapides près des écoles a un effet significatif
sur le risque d’obésité, les jeunes sont alors exposés à un environnement alimentaire de piètre qualité 60. De
plus, les restaurants proches des établissements scolaires nuisent aux politiques alimentaires mises en
place depuis 2007.
Plusieurs études ont démontré que la présence de restaurants rapides près des écoles a un effet significatif
sur le risque d’obésité, les jeunes sont alors exposés à un environnement alimentaire de piètre qualité 61.

†
  Modèle de résolution Permettre aux enfants de jouer dans les rues résidentielles et les ruelles en toute sécurité :
https://www.cqpp.qc.ca/app/uploads/2016/07/R%c3%a9solution_Permettre_jeu_libre_dans_la_rue.pdf

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Dans certaines écoles, on observe un retour des frites et de la pizza dans les cafétérias. Il est impératif de
préserver les améliorations de l’offre alimentaire et de ne pas saboter ces acquis par la compétition
d’aliments malsains facilement accessibles autour des établissements scolaires. L’INSPQ chiffre à 37 % le
nombre d’écoles publiques au Québec étant situées à 15 minutes de marche d’un restaurant rapide 62.
Aussi, 62 % des écoles publiques au Québec sont situées à 15 minutes de marche d’un dépanneur 63. À
Montréal, c’est 75 % des écoles qui sont situées à 15 minutes de marche d’un restaurant rapides 64. Il est
possible d’utiliser des règlements d’urbanisme pour interdire les restaurants rapides autour des écoles. En
2017, l’arrondissement Côte-Des-Neiges—Notre-Dame-De-Grâce à Montréal, s’est d’ailleurs doté d’un
règlement en ce sens. Contesté par l’Association des restaurateurs, un récent jugement de la Cour
supérieure du Québec a confirmé que les municipalités ont le droit d’utiliser le zonage pour interdire
l’installation de restaurants rapides. Ce jugement rendu par la Cour supérieure permet désormais de
soutenir les municipalités dans la mise en place d’environnements favorables aux saines habitudes de vie.
Pour soutenir les municipalités souhaitant adopter un tel règlement, l’Association pour la santé publique
du Québec a développé un guide.

Augmenter l’accès à des aliments sains, diversifiés et à bon prix
L’accès, la diversité, la qualité et la fraîcheur des produits alimentaires varient selon le type de commerce
et de service. Un bon accès à des commerces offrant des aliments sains, diversifiés et à bon prix
(ex. : supermarchés) favorise la consommation de fruits et légumes 65.

Un environnement où plusieurs supermarchés existent, localisés près des résidences et accessibles
autrement qu’en automobile, faciliterait l’adoption d’une saine alimentation et le maintien d’un poids
santé 66.

Les marchés publics et l’agriculture urbaine sont d’autres moyens que les municipalités peuvent adopter
pour assurer la sécurité alimentaire et la saine alimentation de leurs citoyen.ne.s, en plus de contribuer à
la vitalité du territoire.

Adopter les outils de la campagne J’ai soif de santé dans ma municipalité
Au Québec, la Stratégie québécoise de l’eau 2018-2030 du ministère du Développement durable, de
l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a pour objectif de promouvoir
l’utilisation durable de l’eau 67.
La manière dont les Québécois.es s’hydratent a des impacts sur leur santé et celle de la planète. Alors que
l’eau de l’aqueduc est l’option la plus écologique et la plus saine, près de 50 % des Québécois disent trouver
plus facilement des boissons sucrées qu’une fontaine d’eau quand ils souhaitent se désaltérer 68. Alors
qu’un fort courant de retrait des bouteilles d’eau à usage unique a lieu dans diverses municipalités pour
réduire, à juste titre, les déchets de plastique, il faut tout de même assurer l’accessibilité de la population
à l’eau municipale.

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Quand on parle de bouteilles en plastique, l’impact des boissons sucrées est souvent oublié dans cette
équation, et ce, même si celles-ci sont surconsommées au Québec. Alors qu’une fraction est recyclée, les
boissons sucrées, de la même manière que les bouteilles d’eau à usage unique, encombrent les sites
d’enfouissement, polluent les parcs, les cours d’eau et les rues. En 2019, une enquête de Greenpeace
identifiait Nestlé, Tim Hortons, Starbucks, Coca-Cola et McDonald’s parmi les pires pollueurs de plastique 69.
Selon un rapport réalisé par Eau Secours pour la Coalition Poids, chaque étape du cycle de vie d’une
boisson sucrée est source d’impacts sur l’environnement : production des contenants, production des
contenus, transports des produits, consommation et gestion des déchets 70. À cela s’ajoutent la
surconsommation d’eau et la pollution des eaux.
Améliorer l’accessibilité de la population aux fontaines d’eau a le potentiel d’être bénéfique à plusieurs
égards, tels que la santé et la qualité de vie, la réduction des déchets, la gestion sensée des ressources et
la promotion de l’eau municipale. Cela permet de donner un véritable choix santé, économique et
écoresponsable aux citoyens.nes. Aussi, dans la conception de milieux favorables à la pratique d’activités
physiques, augmenter l’accès aux fontaines d’eau dans l’espace public et aux abords des pistes cyclables
est incontournable. Cette initiative est accueillie très favorablement par la population, en considérant que
96 % de la population juge important d’avoir accès à une fontaine d’eau dans les lieux publics 71.

Dans une optique de résilience face aux changements climatiques et aux variations de température, les
municipalités doivent offrir suffisamment de fontaines d’eau sur leur territoire. Actuellement, l’accès aux
fontaines d’eau est insuffisant pour permettre aux citoyens.nes de bien s’hydrater. Ce manque d’accès est
particulièrement problématique pour les populations plus vulnérables, comme les aînés.es et les jeunes
enfants et lors des périodes de canicules.

Depuis 2017, la campagne J’ai soif de santé !, une initiative de la Coalition Poids, vise à promouvoir la
consommation d’eau auprès des Québécois et à réduire leur consommation de boissons sucrées. Les
milieux de vie des Québécois.es influencent leurs habitudes et leurs choix. C’est pourquoi, pour favoriser
une saine hydratation, l’eau doit être la boisson la plus disponible et visible dans les places publiques ainsi
que les édifices, infrastructures de loisirs et évènements municipaux. Depuis 2018, J’ai soif de santé dans
ma municipalité vise à faciliter la consommation d’eau dans les lieux publics en favorisant le repérage des
points d’eau gratuits par les citoyens. Elle a également pour but de rendre l’eau de l’aqueduc plus
attrayante, en faisant sa promotion et en embellissant les fontaines d’eau. Tous les outils de la campagne
sont disponibles gratuitement sur le site soifdesante.ca/ville.
Différents milieux de vie et secteurs d’activités sont interpellés comme les municipalités, les organisations
de travail, les organisations communautaires et sportives ainsi que des institutions publiques. À ce jour,
plus de 30 municipalités se sont jointes à l’initiative J’ai soif de santé dans ma municipalité pour promouvoir
la consommation d’eau du Québec.

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Assurer une cohérence entre les orientations,
politiques et plans d’action existants
La SNUAT doit s’assurer d’être en cohérence avec les orientations, politiques et plans d’action existants. En
effet, les interventions sont plus efficaces lorsqu’elles s’inscrivent dans une vision partagée avec les
politiques gouvernementales et régionales. Une série de politiques sont à considérer dans la SNUAT,
incluant la prochaine Stratégie de développement durable. Voici quelques exemples :

    •   Politique de mobilité durable : Adoptée en 2018 par le gouvernement du Québec, la Politique de
        mobilité durable envoie un signal fort quant à au développement d’un territoire québécois
        aménagé dans une perspective de mobilité durable performante, sécuritaire, connectée et sobre
        en carbone. Une des dimensions prioritaires de la Politique est de travailler avec le milieu
        municipal pour favoriser la mise en place d’infrastructures qui favorisent les transports collectifs et
        actifs.

    •   Politique de l’activité physique, du sport et du loisir – Au Québec, on bouge ! : Déposée au
        printemps 2017, celle-ci vise notamment « à soutenir les établissements d’éducation préscolaire et
        d’enseignement primaire pour que les élèves soient physiquement actifs au moins 60 minutes par
        jour » 72. La Politique met de l’avant l’activité physique comme outil de prévention en santé et mise
        particulièrement sur les jeunes de 6 à 17 ans. Pour répondre aux enjeux d’accessibilité à la pratique
        régulière d’activités physiques, de sports et de loisirs, la Politique souligne l’importance des
        installations sportives et récréatives en matière de construction, d’entretien et de réfection,
        d’aménagement et d’emplacement, d’heures d’accès et de transport.

    •   Politique gouvernementale de prévention : La prévention comporte des avantages sociaux et
        économiques considérables, maintes fois démontrés. Adoptée en 2016, la Politique assure le
        déploiement du réflexe de prévention de la santé dans la société québécoise. Trois orientations de
        la Politique sont à considérer pour le projet d’école et d’équipements collectifs, soit : (1) le
        développement des capacités des personnes dès leur plus jeune âge, (2) l'aménagement de
        communautés et de territoires sains et sécuritaires et (3) l'amélioration des conditions de vie qui
        favorisent la santé. La Politique place d’ailleurs au cœur de sa vision pour un Québec en santé ; en
        ayant pour cible que, d’ici 2025, que « 90 % des municipalités de 1 000 habitants et plus adoptent
        des mesures afin d’aménager des communautés favorables à la sécurité et à la mobilité durable,
        aux saines habitudes de vie ainsi qu’à la qualité de vie de leurs résidents ».

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Conclusion
L’environnement bâti a le privilège d’atteindre toute la population, peu importe l’âge, le sexe, les aptitudes
physiques, l’origine ethnique et la situation économique 73. Un aménagement du territoire qui ne favorise
pas la santé contribue à l’augmentation des dépenses de santé, de celles des services de police et des
services sociaux. Il alourdit aussi la charge économique et sociale générale des individus et des
entreprises 74.

Laissons comme héritage aux générations futures un environnement durable et de qualité, favorable à la
santé et aux saines habitudes de vie.

Liste des recommandations
La Coalition Poids recommande les actions suivantes afin d’offrir un environnement favorable à la santé et
des citoyen.ne.s :

    •   Assurer une cohérence entre les orientations, politiques et plans d’action existants.

    •   Veiller à ce que l’aménagement du territoire et l’urbanisme soit favorables à la santé et à la qualité
        de vie des citadins et faire en sorte que la santé soit au centre du processus de prise de décision.
    •   Offrir des leviers pour permettre aux municipalités de favoriser la santé. Les plans ainsi que les
        schémas d’aménagement et de développement de même que les plans d’urbanisme doivent
        contenir des orientations qui portent sur l’aménagement durable et favorable aux saines habitudes
        de vie et à la santé.

    •   Considérer les effets probables sur la santé et les saines habitudes de vie lors des principales
        opérations de planification, de construction et de rénovation d’infrastructures diverses.

    •   Cesser l’expansion routière et des périmètres urbanisés et de consolider les milieux déjà bâtis.

    •   Favoriser un mode d’occupation du territoire plus dense et éviter la destruction de milieux naturels
        et de terres agricoles.

    •   Éviter les incompatibilités de certains établissements et d’activités susceptibles de nuire au
        transport actif parce qu’ils engendrent une circulation automobile accrue (ex. : station-service,
        service à l’auto, etc.).

    •   Améliorer la qualité et l’accessibilité des services de transport en commun.

    •   Faciliter l’accès aux installations sportives, aux parcs, aux espaces verts, aux espaces récréatifs et
        de loisirs, aux pistes cyclables et aux réseaux piétonniers.

    •   Augmenter le verdissement des villes.

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•   Créer des aménagements autour des écoles pour favoriser le transport actif des élèves et apaiser
    la circulation :
         o tenir compte du potentiel piétonnier dans le choix de l’emplacement des écoles;
         o assurer un accès piétonnier et cyclable sécuritaire autour des écoles et dans les quartiers
             pour stimuler le transport actif;
         o mettre en place un plan de déplacements, qui améliorera la sécurité des piétons et des
             cyclistes sur le chemin de l’école;
         o revoir les politiques de transport scolaire pour favoriser les déplacements actifs (limiter les
             places de courtoisie, définir le territoire en tenant compte du potentiel piétonnier, etc.);
         o définir une zone scolaire sécuritaire (zone d’arrêt interdit pour les automobilistes,
             interdiction de stationner à moins de 5 mètre d’un passage pour piétons, fermeture de
             rues, etc.);
         o mettre en place suffisamment des supports à vélo.

•   Adopter des rues de jeux :
       o permettre le jeu libre, en toutes saisons, dans certaines rues résidentielles et ruelles ;
       o mettre en place des rues-écoles, fermées à la circulation automobile pour une période de
           15 à 90 minutes aux horaires d’arrivée et de départ des enfants pendant l’année scolaire.

•   Aménager des marchés publics et des jardins communautaires.

•   Interdire la présence de restauration rapide près des écoles.

•   Bâtir des milieux de vie favorables à la consommation de l’eau :
        o assurer une offre suffisante de fontaines d’eau à l’école et dans la ville en fonction des
            bonnes pratiques (soifdesante.ca);
        o augmenter l’attrait et faciliter le repérage des points d’eau;
        o soutenir l’implantation provinciale de l’initiative J’ai soif de santé dans ma municipalité
            pour faciliter la consommation d’eau du Québec.

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