USAGES ET BONNES PRATIQUES DATA DANS L'AUTOMOBILE - Weborama
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CONTRIBUTEURS Frédéric Olivennes Julien Billon Guillaume Crunelle Directeur général France Directeur général Associé responsable Weborama AAA DATA de l’Industrie automobile Deloitte France Ollivier Monferran Celine Armitage Julien Lorenzo CDO / CMO Directrice Customer Experience Ex. General Motors - Opel Marketing Communication Manager Ford France Škoda Cédric Bernard Frédéric Grelier Charles Roussaux Digital transformer Chief Data Officer Directeur Groupe Bernard Weborama de la stratégie digitale Re-mind PHD
Sommaire S Édito de Frédéric Olivennes 4 Édito de Julien Billon 5 LES TENDANCES DU MARCHÉ AUTOMOBILE 7 Dans les années à venir, la relation client est la composante qui aura le plus de valeur D’UNE STRATÉGIE DE MARQUE À LA CONNAISSANCE CLIENT 11 La désirabilité de la marque a une incidence directe sur la valeur résiduelle des véhicules la data science by weborama 13 Le choix d’une marque dépend de qui on est, de nos préférences et de nos centres d’intérêt TÉMOIGNAGE – FORD FRANCE 15 Le Graal est la réconciliation des données on et off, pour proposer une expérience cohérente et personnalisée jusqu’à la concession TÉMOIGNAGE – ŠKODA 18 L’idéal serait de créer un pôle consumer management dont le rôle serait légitimé par l’ensemble des directions TÉMOIGNAGE – GROUPE BERNARD 20 Il est temps pour les distributeurs de s’engager dans la transformation du secteur automobile À PROPOS DE AAA DATA ET WEBORAMA Rédacteur en chef : Jerôme Zamy Conception – rédaction : Gildas Le Moigne Maquette, iconographie et mise en page : Madeline Peirsman Crédit image : ©istock Les interviews ont été réalisées sur la période Février – Mars 2018. P.3
Édito Après des décennies de stabilité, le secteur automobile est sou- mis aux profondes mutations de son environnement : modification des attentes des consommateurs, accélération des innovations technologiques, arrivée des GAFA… La pression n’a jamais été aussi forte sur les business models historiques et les métiers de l’automobile se transforment profondément. Depuis 1998, Weborama accompagne les entreprises dans l’op- timisation de leurs actions marketing grâce à la data. Internet, nous le savons tous, occupe une place centrale dans la réflexion et la décision d’achat des Français. L’étude des signaux laissés par les internautes lors de leur navigation sur le web prend donc une valeur sans égale pour les marques automobiles. Comment capter les signaux faibles des consommateurs afin d’anticiper une intention d’achat ? Qui sont les consommateurs qui achèteront mes modèles ou ceux de mes concurrents dans 6 mois ? Comment les séduire au bon moment et avec le bon message ? Bien utilisée, la data apporte des réponses à ces questions. Mais une stratégie data s’inscrit nécessairement dans une réflexion plus globale qui touche les métiers, les organisations, les acti- vations… C’est la vision que propose Weborama et AAA DATA à travers ce livre blanc. Vous découvrirez dans ces pages les retours d’expérience et les analyses de clients et de partenaires Weborama, des construc- teurs bien entendu, mais aussi un distributeur indépendant et des spécialistes de la data. Au nom de Weborama, je tiens à les remercier d’avoir accepté de partager les enseignements qu’ils tirent de leur usage de la data. Très bonne lecture, Frédéric Olivennes Directeur général France Weborama P.4
É Avec la digitalisation de la société, les parcours d’achat ont évo- lué. Les consommateurs s’informent sur Internet, développent leur esprit critique et prennent de la distance avec le discours officiel des marques. Ces nouvelles habitudes influent sur leur fidélité, sur leurs attentes et sur leur usage de l’objet automobile. Pour les marques, les enjeux sont colossaux. Les segmentations marketing classiques des années 90, basées sur les données so- cio-démographiques, arrivent en bout de course. Il faut désormais connaître les individus dans toutes leurs aspérités : à quels mo- ments de leur vie sont-ils ? Quels sont leurs centres d’intérêt ? Quelles sont leurs habitudes de consommation automobile ? Dans ce contexte, l’étude d’une data réconciliée, qui agrège à la fois les transactions d’achat et les traces laissées en temps réel par les internautes sur le web, est primordiale. Car elle permet d’anti- ciper les comportements d’achat et d’adapter les messages des marques à chaque situation de vie. Aujourd’hui, l’enjeu n’est clairement plus dans la collecte de la donnée. La problématique est de savoir la traiter avec pertinence, au sein d’un écosystème numérique en perpétuel mouvement. N’oublions pas que c’est en lui donnant du sens que la data prend toute sa valeur. Dans ce livre blanc, AAA DATA et Weborama ont souhaité faire le point sur les différents usages de la data et les bonnes pratiques du secteur automobile. Au nom de AAA DATA, j’adresse mes plus chaleureux remerciements aux professionnels qui ont accepté de lever le voile sur leur expérience métier. Très bonne lecture, Julien Billon Directeur général AAA Data P.5
Ce qu’il faut retenir LES CONSOMMATEURS S’INFORMENT DE MANIÈRE AUTONOME. Mais ils sont toujours très sensibles aux attentions que leur portent les marques. Ils attendent une relation privilégiée et personnalisée, avec une forte anticipation de leurs besoins. L’ENJEU EST DE RETROUVER DES POINTS DE CONTACT AVEC LE CONSOMMATEUR. La data donne aux marques la capacité de détecter les fu- tures intentions d’achat et d’interagir efficacement avec leurs cibles. L’ANALYSE SYSTÉMATISÉE DE LA DATA TEMPS RÉEL PERMET D’OBJEC- TIVER L’OBSERVATION DES CONSOMMATEURS. Les marques quittent le monde de la croyance et de l’hypothèse pour entrer dans l’univers du fait. L’EXPLOITATION DE LA DATA PERMET D’OPTIMISER LES COÛTS. Les techniques actuelles de collecte et de traitement de la donnée favorisent la granu- larité des analyses et des modèles. Ces bénéfices concernent tous les univers de l’automobile. LA FORCE DE LA DATA EST DANS SON VOLUME, DANS SON EXHAUS- TIVITÉ ET DANS LA QUALITÉ DE SA QUALIFICATION. La combinaison de données first party et de données comportementales tierces permet d’affiner les profils des cibles, les segmentations marketing et de construire des argumentaires pertinents. Mais... LA DATA N’EST PAS UNE FIN EN SOI. Elle doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie d’entreprise globale, au service de la connaissance client. L’ORGANISATION TRADITIONNELLE DU SECTEUR AUTOMOBILE DOIT ÉVOLUER. L’exploitation de la data appelle à davantage de mutualisation des ressources et des efforts, au niveau des architectures informatiques comme des équipes. LES COLLABORATEURS DOIVENT GAGNER EN MATURITÉ SUR L’USAGE DE LA DATA. Cela passe par de la formation, un accompagnement au change- ment et une réflexion commune entre les constructeurs et les distributeurs sur les usages et les bonnes pratiques de la data. P.6
les tendances du marché automobile « Dans les années à venir, la relation client est la composante qui aura le plus de valeur » Le marché français des voitures particulières neuves se porte bien ! Selon les chiffres pu- bliés en début d’année par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), le nombre d’immatriculations a progressé de 4,7% en 2017. Pour autant, ces bons ré- sultats ne doivent pas masquer une autre réalité : avec l’avènement du digital, les points de contact entre les marques et les acheteurs ont changé. Il est important que le secteur fasse évoluer sa stratégie, ses processus et ses équipes pour renouer le dialogue avec le consommateur. Une nouvelle vision de la mobilité et des marques « La difficulté, explique Julien Billon, Directeur général chez AAA DATA, c’est que les comportements visibles des acheteurs n’ont pas vraiment évolué depuis 30 ans. La voiture reste le deuxième poste le plus impor- tant pour un ménage, après l’immobilier. L’acte d’achat ou de location d’un véhicule neuf passe donc toujours par une réflexion relativement longue et éclairée. En revanche, ce qui a radicalement changé c’est la perception de l’automobile dans l’esprit du consommateur. Les ache- teurs gagnent en autonomie, en esprit critique et sont beaucoup plus en contact avec de l’information qui échappe à la maîtrise des marques. » À cela s’ajoute un changement de paradigme sur la mobilité. La popu- larité des BlablaCar, Drivy et autre Ouicar, montre que la valeur d’usage gagne du terrain sur la culture de la propriété automobile. « Il y a effec- tivement une véritable interrogation sur la culture de la propriété dans le monde occidental », note Guillaume Crunelle, Associé responsable de l’Industrie automobile chez Deloitte France. « L’enjeu est d’être en capacité d’interagir direc- tement avec les consommateurs finaux par le plus de points de contact possibles. » « Les technologies mobiles facilitent grandement l’utilisation ponctuelle des véhicules. Or à partir du moment où, pour une partie de la popula- tion, l’usage prévaut sur l’objet, l’enjeu pour les acteurs classiques du secteur automobile est d’être en capacité d’interagir directement avec les consommateurs finaux par le plus de points de contact possibles. Très clairement, dans les années à venir, la relation client est la compo- sante qui aura le plus de valeur dans les entreprises. » P.7
L’exploitation de la data améliore la performance de la relation client Bien entendu, le secteur automobile n’a pas attendu l’arrivée du Big data pour s’intéresser aux bénéfices de l’exploitation de la donnée. Mais les avancées techniques des outils de collecte et de traitement de l’in- formation ont considérablement facilité l’usage de la data à des fins stratégiques. « L’avancée majeure est l’arrivée du temps réel », explique Julien Billon. « Avant le Big data, les statisticiens regardaient constam- ment le passé pour en tirer des hypothèses d’avenir. Aujourd’hui, les data scientists sont en mesure d’analyser en temps réel les données comportementales des consommateurs pour en dégager des modèles fiables ». Cet usage facilité de la data présente de nombreux avantages. Tout d’abord, l’analyse systématique de la donnée permet aux constructeurs d’objectiver leurs observations. « Avec l’exploitation en temps réel de la data, on passe du monde des croyances et des hypothèses à l’univers du fact-checking. L’analyse de l’opinion des consommateurs, de leur perception de la marque, de leur profil d’acheteur est rationalisée », in- dique Julien Billon. Sauf à faire l’autruche, les constructeurs se trouvent donc face à la réalité de leur marché et de leur audience. « Il y a un véritable enjeu stratégique de détection de la réflexion achat, puis de scénarisation publi- citaire dans le but d’adresser chaque typologie de profil de la manière la plus pertinente possible. » Autre avantage, l’usage de la data joue sur la performance des cam- pagnes marketing. L’accès à une connaissance client enrichie permet en effet d’affiner les cibles, les segmentations, et d’optimiser les achats médias. « Le budget publicitaire est l’un des plus gros postes marketing dans l’automobile », explique Charles Roussaux, Directeur de la stratégie di- gitale chez Re-mind PHD. « Du fait de la faible fréquence des achats de véhicules dans la vie des individus, avec un renouvellement tous les trois ou quatre ans environ, les marques disposent d’une fenêtre de tir très étroite pour influencer la décision du consommateur. Il y a un véritable enjeu stratégique de détection de la réflexion achat, puis de scénarisa- tion publicitaire dans le but d’adresser chaque typologie de profil de la manière la plus pertinente possible. » En bout de chaîne, c’est toute la stratégie de génération de leads qui se trouve optimisée. Des défis à relever Le secteur automobile est confronté à son organisation traditionnelle en silo qui limite considérablement l’intérêt et les bénéfices de la data. « Les constructeurs ont compris depuis quelques années que leur ar- chitecture ne leur permettait pas d’exploiter convenablement leur capi- tal data », constate Frédéric Grelier, Chief data officer chez Weborama. P.8
« Pour maximiser l’usage de la data, les données disséminées dans l’en- treprise doivent être agrégées pour obtenir une seule base de données la plus exhaustive possible ». Dans le cas du secteur automobile, la ré- conciliation des bases existantes soulève notamment le problème des standards et des outils qui varient d’une division à une autre. « Une bonne pratique est de se faire accompagner par des partenaires data dont c’est le métier. » Deuxième défi, l’enrichissement de la data. « La valeur de la donnée réside essentiellement dans sa qualification », précise Frédéric Grelier. « Plus les informations sur les consommateurs sont nombreuses, diver- sifiées et qualitatives, plus la marque peut affiner sa stratégie. C’est tout l’intérêt de pouvoir matcher dans une même base les données first par- ty, qui se limitent souvent à la civilité et au contact email, et des don- nées tierces comportementales en provenance de la navigation web des consommateurs ». Par exemple, dans le secteur automobile, il est inté- ressant de noter qu’il existe de fortes proximités entre les centres d’in- térêt des individus et leurs appétences à une marque, un modèle, une finition ou à une motorisation. Autre challenge à relever, la maturité des parties prenantes. De par son faible usage globalisé de la data, pour toutes les raisons que nous avons déjà évoquées, le secteur automobile n’est qu’au début de son histoire digitale. Une bonne pratique est donc de se faire accompagner par des partenaires data dont c’est le cœur de métier. « Les constructeurs sont beaucoup plus au fait de leurs contraintes industrielles que nous », re- marque Charles Roussaux. « Pour autant, devant la multiplication des offres, que ce soit en termes d’outils ou de fournisseurs de données, il est primordial de se faire accompagner pour définir l’écosystème le plus à même de créer de la valeur. » Compte tenu de la structuration spécifique du marché automobile par univers métier, l’acquisition d’une maturité data homogène prendra du temps. Renouer le contact avec le consommateur, faciliter son expérience achat, lui apporter des conseils personnalisés au bon moment afin d’in- fluencer sa prise de décision, optimiser les coûts des campagnes… tout en conservant ce qui fait l’essence même de l’automobile : l’image de marque ! P.9
Le nouveau consommateur automobile en quelques chiffres à 25% 15% 58% plus élevé. Le panier moyen d’un client existant des consommateurs changent de marque est supérieur à celui d’un nouveau client. La d’un achat à l’autre. connaissance client est un enjeu fort pour lutter La loyauté perd du terrain, malgré la hausse contre la volatilité des consommateurs. du nombre de programmes de fidélité 1. 64% 40% commencent leur parcours d’achat sans idée des acheteurs automobiles ayant demandé précise de la marque ou du modèle qu’ils conseil l’ont fait sur les réseaux sociaux. souhaitent acheter et 15% de ceux qui ont une Les membres de la famille et les amis proches idée précise changent d’avis au cours de leurs sont les influenceurs les plus forts 3. recherches Internet 2. 96% des internautes sont influencés dans leur acte d’achat par la présence d’avis négatifs. 1 58% : McKinsey&Company, Février 2017. 30% renoncent à l’achat et 66% relancent leur 2 64% : TNS / Google, 2016. réflexion à la recherche d’informations 3 40% : GFK / Facebook IQ, Juillet 2017. supplémentaires 4. 4 96% : IFOP, Décembre 2014. P.10
D’UNE STRATÉGIE DE MARQUE À LA CONNAISSANCE CLIENT par Ollivier Monferran « La désirabilité de la marque a une incidence directe sur la valeur résiduelle des véhicules » L’histoire de l’industrie automobile sur ces vingt dernières années montre que les constructeurs considèrent différemment l’importance de la marque dans leur stratégie globale. Prenons l’exemple de la marque Audi. Pendant plus de dix ans, le constructeur allemand a investi massivement pour se construire une image Premium. Aujourd’hui, il récolte les fruits de ses efforts avec de fortes marges et des volumes qui se rapprochent des constructeurs mainstream. Chez Opel, la stratégie fut différente. Au début des années 2000, à la recherche de ventes « rapides », les dirigeants successifs ont fait le choix d’orienter la communication de marque sur les prix bas et les remises. Au final, le positionnement de la marque s’est dilué expli- quant en partie la forte érosion des ventes. Encore aujourd’hui, Opel souffre de cet historique et peine à trouver d’autres arguments que le prix pour convaincre ses clients. En 2018, il est clair que la valeur de marque est devenue primordiale dans un contexte où les consommateurs sont davantage influencés par les avis en ligne. Les constructeurs se doivent de vérifier que leur image est bien en adéquation avec leurs objectifs de communication. Et gardons à l’esprit que le poids de la marque impacte directement les ventes. Pour différentes raisons (fidélisation, rentabilité, meilleur suivi de la vie du véhicule…), les constructeurs souhaitent commercialiser de plus en plus de véhicules avec un financement (LOA, LLD). Ce type de montage intègre la valeur résiduelle au cœur du calcul et celle-ci est directement impactée par l’intérêt que la marque suscite. Une marque forte est donc nécessaire pour que le constructeur puisse proposer des offres compéti- tives sur le marché. Lorsque nous discutons avec des concessionnaires, ceux-ci nous indiquent que cette valeur résiduelle est donc un élément clé dans la prise de décision du consommateur. À titre d’exemple, cer- tains modèles Renault se retrouvent aujourd’hui avec des loyers simi- laires à des modèles Mercedes de même gamme. CQFD L’approche customer-centric passe par l’exploitation de la data La data est un élément essentiel pour comprendre les comportements complexes des nouveaux consommateurs. Les constructeurs majeurs l’ont bien compris et ont tous initié une transformation profonde de leur organisation (« Drive the future » chez Renault, « Push to pass » chez PSA…). P.11
Beaucoup investissent en moyens humains et financiers pour passer d’une stratégie de marque à une stratégie centrée autour de la connais- sance client. Certains choisissent de se rapprocher de start-up, d’autres de recruter des ressources externes… D’après mon expérience, la pre- mière mission des constructeurs doit être d’infuser la logique « digital / data » dans l’esprit de tous les collaborateurs, et à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Les processus et les outils sont utiles (réconcilier les bases de données, faire sauter les silos organisationnels, mettre en place une DMP, etc.), mais nous savons maintenant que LE facteur-clé de succès de la transformation digitale est l’accompagnement des humains au changement (du top management aux équipes opération- nelles) chez le constructeur, mais aussi dans son réseau de distribution. Dans l’automobile, comme dans d’autres business retail, ce sont les dis- tributeurs qui sont au contact du consommateur final. Les constructeurs sont donc dépendants des remontées terrain de leurs concessionnaires. « La data n’a de la valeur que si elle est qualifiée, vérifiée et adaptée aux spécificités de la marque sur son marché. » À l’heure de la transformation numérique de notre société et à l’émer- gence de nouveaux concurrents digitaux, les distributeurs comme les constructeurs ont tout intérêt à faire évoluer ensemble leur usage de la data. De mon point de vue, l’enjeu majeur pour les constructeurs dans les années à venir sera d’assurer la véracité de la data disponible dans leurs systèmes. La data doit être en adéquation avec son écosystème De manière concrète, les acteurs du monde automobile désireux de s’appuyer sur la data doivent, à mon avis, tenir compte de quatre cri- tères. Premièrement, il faut atteindre un volume critique de données. Pour concurrencer les GAFA sur le territoire de la data, mieux vaut être le plus riche possible en informations clients. Deuxièmement, il faut an- ticiper le niveau de synchronisation des données : en amont, entre la donnée first party collectée en interne et la donnée comportementale tierce, et en aval entre les données réconciliées et leur exploitation par l’écosystème digital. Troisièmement, il faut prendre conscience que la data n’a de la valeur que si elle est qualifiée, vérifiée et adaptée aux spécificités de la marque sur son marché. Enfin, dernier point, être agile et s’entourer de prestataires capables de customiser leurs solutions en fonction des problématiques spécifiques de chaque acteur. P.12
LA DATA science by weborama « le choix d’une marque dépend de qui on est, de nos préférences et de nos centres d’intérêt » Depuis 20 ans, la data sience fait partie intégrante de l’ADN de Weborama. À l’aide d’al- gorithmes innovants et propriétaires (TAL), Weborama classifie les mots du web en thé- matiques génériques (mode, cuisine, sport, actualité, etc.) et spécifiques aux marques. Ces thématiques sont ensuite associées à chaque profil. Par exemple, un internaute qui consulte régulièrement des pages contenant les mots « foot », « rugby » ou « tennis » se verra attribuer la thématique « sport », avec un score d’intensité élevé. Dans la même logique, s’il consulte des contenus autour des modèles SUV, il se verra attribuer la thé- matique SUV, avec un score d’intensité élevé. VOIR LE WEB À TRAVERS LES MOTS DU WEB Weborama a conçu BigFish, une technologie sémantique qui analyse en temps réel les conversations du web. À partir de millions de sources, en plus de 100 langues différentes, BigFish fournit des insights consommateurs et crée automatiquement des segmentations en affinité avec l’environnement des marques. Des constructeurs automobiles utilisent cette technologie afin d’optimiser leurs activations média et marketing. COLLECTE analyse segmentation 150 millions de sources Découverte de territoires Segments par modèle Modèle auto A 200 000 profils Modèle auto B 60 000 profils P.13
Exemples d’insights issus de BigFish, une technologie sémantique conçue et commercialisée par Weborama. La Brand association Map permet d’attribuer à deux marques concurrentes les thématiques auxquelles elles sont le plus associées. Certaines de ces thé- matiques sont communes à plusieurs marques et d’autres spécifiques à chaque marque. Ici, nous voyons que Toyota est davantage associé aux thématiques de performance et de rapport qualité prix. Cartographie du champ lexical autour du mot “mo- teur” ainsi que sa proximité sémantique avec certaines marques (Honda, Nissan). civic Les mots collectés sont représentés par des noeuds dont la taille est proportionnelle au nombre d’occur- rences. La relation entre les mots est représentée par valve l’épaisseur du lien. engine chevy FORD further sensor addition box honda wiring diagram wire fuse oil nissan P.14
TÉMOIGNAGE – FORD FRANCE avec Céline Armitage « Le Graal est la réconciliation des données On et Off, pour proposer une expérience cohérente et personna- lisée jusqu’à la concession » Le constructeur Ford s’est engagé dans un chantier de valorisation de la data au sein de son écosystème. Rencontre avec Céline Armitage, Directrice Marketing Communication chez Ford France. Quel regard Ford porte-t-il sur les évolutions de la consommation automobile ? Ford a toujours eu une relation relativement forte avec l’ensemble de ses parties prenantes. Cela fait partie de notre histoire, de notre ADN. Nous aimons dire que nous vivons dans le présent, avec un pied dans le pas- sé et un pied dans le futur. L’évolution des habitudes de consommation automobile est un fait établi, que nous vérifions nous aussi à l’échelle de Ford France. Les acheteurs en phase de réflexion se déplacent moins en concession, ils concentrent leurs recherches d’information sur Internet, avec une fidélité à la marque moins forte qu’avant. D’un autre côté, nous remarquons que les consommateurs sont toujours très sensibles aux attentions que la marque leur porte. Ils attendent d’une marque qu’elle les reconnaisse, qu’elle se souvienne d’eux et qu’elle leur facilite la vie en anticipant leurs besoins. Notre objectif, en tant que marque commer- ciale, reste donc toujours le même : il s’agit d’accompagner au mieux les consommateurs dans leur réflexion achat pour les amener jusqu’à la transaction finale, puis de leur donner envie de renouveler leur achat. Mais pour y parvenir, nous devons ajuster notre vision de la relation client aux nouvelles habitudes et aux nouvelles attentes des acheteurs. Cela passe par réapprendre à connaître nos clients. « Les consommateurs sont toujours très sensibles aux attentions que la marque leur porte. Ils attendent d’une marque qu’elle les reconnaisse, qu’elle se souvienne d’eux et qu’elle leur facilite la vie en anti- cipant leurs besoins. » Quelles ont été vos premières actions dans cette dé- marche de connaissance client ? Dans un premier temps, la stratégie de Ford a été de mettre en place une DMP, avec une volonté forte d’agréger nos différentes bases de données. Cette démarche nous a permis d’identifier des profils types P.15
de consommateurs sur chacun de nos modèles, avec une granularité extrêmement fine. En fonction des motorisations et des finitions no- tamment. Puis nous avons enrichi ce premier socle de connaissances avec des données comportementales third party, avec entre autres un usage en early adopter de la solution Automotive Insight de Weborama. Cette étape est vraiment importante, car elle donne de l’épaisseur aux profils. La donnée comportementale les rend moins théoriques, moins caricaturaux. Ils ont des ambitions de vie, sont soumis aux enjeux du quotidien, ils ont des centres d’intérêt, des envies. Cela nous permet de mieux comprendre leurs préoccupations, en fonction de leur moment de vie, de leur historique client, de leurs besoins en information et de leurs habitudes de communication. Nous sommes donc plus à même de les contacter au bon moment, au bon endroit, avec un message personnalisé qui leur parle. Nous leur apportons un vrai service à valeur ajoutée. Au-delà du prospectif, d’un meilleur ciblage et d’une qualification plus fine des segments à potentiel, quel autre bénéfice vous apporte l’exploitation de la data ? La data enrichie et le CRM onboarding nous permet aussi de travailler sur l’expérience client, en cherchant à améliorer sa cohérence sur l’en- semble des points de contact : CRM, contacts médias, scénarisation des messages… Le Graal étant la réconciliation des données On et Off pour proposer une expérience personnalisée jusqu’à la concession. Comment avez-vous intégré vos parties prenantes dans l’évolution de votre stratégie data ? Ford a un relationnel extrêmement fort avec son réseau. Chaque opé- ration marketing, outre le fait qu’elle ait été validée en interne, est pré- sentée au réseau pour en valider la pertinence. Nous organisons éga- lement tous les mois des comités de concessionnaires sur différentes thématiques, dont celle du marketing et de la communication. L’objectif est triple : entendre les besoins des concessionnaires, partager avec eux les envies du constructeur et analyser les résultats des opérations terminées dans un souci d’amélioration continue. Selon les objectifs des campagnes, les critères diffèrent, mais nous partons du principe que tout doit être mesuré. La performance d’une opération comme l’évolu- tion de l’affinité pour la marque. « Un projet data s’inscrit à la fois dans une di- mension organisationnelle et dans une dimension métier. [...] Ford s’est entouré de partenaires qui l’accompagnent au quotidien dans sa stratégie data. » P.16
Au regard de votre expérience data, quelles bonnes pratiques auriez-vous envie de partager ? Un projet data s’inscrit à la fois dans une dimension organisationnelle et dans une dimension métier. Du point de vue organisationnel, Ford s’est entouré de partenaires qui l’accompagnent au quotidien dans sa stratégie data. Par exemple, nous avons mis en place avec GTB, notre agence intégrée, une cellule dédiée UCP (Unified Customer Profil) sur le marché européen, avec des data analystes dont la mission est de définir et d’affiner nos segments d’audience pour les exploiter au niveau local et sur l’ensemble des canaux. Du point de vue métier, je dirais que la data nécessite de la curiosité et une bonne dose d’esprit critique. Les données ne vont pas toujours dans le sens de nos a priori ou de nos certitudes. Mais elle nous aide à passer d’une vision court terme à la construction d’une relation affini- taire qui n’a de sens que dans la durée. Ensuite, il faut garder à l’esprit que tout doit être mesurable et que tout doit être mesuré, que l’on soit dans un ROI quantitatif de performance ou dans une amélioration de l’image de marque. « Nous cherchons toujours à trouver le juste équi- libre entre notre soif de la connaissance client et la protection de la vie privée. » Enfin, il me paraît important de se préoccuper de la protection des don- nées que nous exploitons. Ford y est très sensible. Nous cherchons tou- jours à trouver le juste équilibre entre notre soif de la connaissance client et la protection de la vie privée. Cet engagement peut aller très loin : dans le cas de notre projet DMP par exemple, Ford n’a jamais commu- niqué aux partenaires du projet les données civiles de ses clients. La connaissance client doit nous aider à apporter des services de plus en plus personnalisés aux consommateurs, à rendre l’expérience de mo- bilité de plus en plus souple, mais cela doit toujours se faire dans le respect de l’individu. P.17
TÉMOIGNAGE – Škoda avec Julien Lorenzo « L’idéal serait de créer un pôle Consumer Management dont le rôle serait légitimé par l’ensemble des directions » Škoda a amorcé sa transition vers une intégration plus forte de la data dans ses univers métier. Ses objectifs : optimiser le parcours client, du contact média à la transaction finale et favoriser à moyen terme le renouvellement de l’achat. Rencontre avec Julien Lorenzo, Customer Experience Manager chez Škoda. Pouvez-vous nous présenter le projet Big Data de Škoda ? Ce projet s’inscrit dans une réflexion marché, voire sociétale, plus glo- bale que Škoda. La transformation des pratiques de consommation, l’évolution des attentes clients, facilitées par les nouvelles technologies connectées, obligent les entreprises à revoir leur schéma de pensée. Dans le cas de Škoda, il y a eu la prise de conscience que la data était le nouveau carburant pour optimiser l’expérience du consommateur, les processus internes et, de manière générale, une grande partie des dé- penses du constructeur. C’est dans cette optique que Škoda fonctionne autour d’une stratégie Data Driven UX. « La transformation des pratiques de consomma- tion, l’évolution des attentes client. » Quels sont les cas d’usage que vous avez définis ? Dans un premier temps, le projet se concentre sur la dimension marketing de l’entreprise. Bien sûr la data est un sujet beaucoup plus transverse, avec des bénéfices attendus à tous les niveaux de la chaine de valeur, mais commencer par la transformation de la vision data du marketing pré- sente un double avantage : d’une part, cela a un impact direct et visible sur les ventes, d’autre part, les parties prenantes du secteur marketing ont une culture data relativement plus développée. Nous avons donc identifié trois cas d’usage. Le premier concerne l’opti- misation de l’achat média qui est l’une des plus grosses dépenses mar- keting. Le deuxième est orienté sur le taux de conversion du site Internet de la marque, dans le but d’améliorer la prise de contact avec l’internaute. Le dernier chantier se fait en collaboration avec le réseau de distribution. Nous souhaitons faciliter par la data la prise de contact en concession, avec des discours commerciaux personnalisés, voire individualisés, adap- tés au mode de vie et aux centres d’intérêt des prospects et des clients. P.18
Concrètement, quelles ont été vos premières actions ? Les premières actions sont directement liées au fonctionnement tradi- tionnel du secteur automobile. Côté technique, nous étions face à une architecture en silo, avec de multiples bases de données cloisonnées par univers (PRM, CRM, Opt-in…) relativement pauvres en informations client. À titre d’exemple, la donnée first party se limitait à la civilité, à un contact email et téléphone. En l’état, il était donc impossible d’exploiter le capital data de Škoda avec les objectifs ambitieux que nous nous étions fixés. La première action a été de mettre en place une architec- ture transverse pour réconcilier les données existantes et exploiter au mieux la data à travers la mise en place d’une DMP et de la datascience. Cette nouvelle architecture nous a permis par exemple d’optimiser la conversion sur le site par le calcul de scores d’appétences modèles pour chaque prospect. Les autres actions touchent davantage la dimension humaine et orga- nisationnelle de l’entreprise. Quand on pense « transformation numé- rique », le mauvais réflexe est de se concentrer immédiatement sur les solutions techniques, sur les outils à implémenter pour exploiter la don- née. Le risque est de se retrouver avec une entreprise super équipée, mais inopérante si les équipes n’ont pas changé leur façon de travailler. Évidemment, dans le contexte de l’automobile, ce serait utopique de croire que l’on peut révolutionner l’organisation du jour au lendemain. Mais à terme, l’idéal serait d’arriver à la création d’un pôle Customer Experience Management dont le rôle serait légitimé par l’ensemble des directions. Dans l’immédiat, nous avons mis en place des comités di- gitaux auxquels sont conviés l’ensemble des parties prenantes et des décisionnaires, dans le but de les évangéliser à la data. Quels seraient vos principaux conseils aux acteurs du secteur automobile en réflexion sur la data ? Mon conseil est de se mettre tout de suite dans une démarche colla- borative. Que ce soit entre les services en interne, avec le réseau de distribution ou avec les autres marques du groupe. Les projets data fonctionnent beaucoup selon le principe du « test and learn ». La mu- tualisation des efforts permet d’aller plus vite dans sa transformation digitale. Mon deuxième conseil est de penser long terme et de remettre le posi- tionnement actuel des entreprises digital natives dans leur contexte. Il est toujours plus facile pour un Tesla ou un Uber de se dire mature sur la data, puisqu’ils partent d’une page blanche. En raison de leur passif or- ganisationnel, la transformation des constructeurs traditionnels prendra du temps. Mais elle se fera. Mon dernier conseil est de multiplier les sources d’approvisionnement. Les données first party et third party ne s’opposent pas, elles se com- plètent. L’intégration des informations comportementales Weborama dans nos bases de données nous a permis d’affiner les profils, d’identi- fier des partenariats pertinents et de nous adresser aux bons prospects, au bon moment avec un message personnalisé. P.19
TÉMOIGNAGE – GROUPE BERNARD avec Cédric Bernard « Il est temps pour les distributeurs de s’engager dans la transformation du secteur automobile » Loin d’être une menace, la data apporte de nombreuses opportunités de développe- ment pour les réseaux de distribution. Mais cette transformation ne peut se faire sans une implication forte de tous les acteurs de la chaine de valeur automobile. Rencontre avec Cédric Bernard, Digital transformer du Groupe Bernard, second distributeur auto- mobile français et premier distributeur de véhicules industriels. Comment se traduisent chez vous les modifications des pratiques des consommateurs ? Comme dans beaucoup d’autres secteurs marchands, la présence d’Internet dans la vie des acheteurs secoue les habitudes métiers des concessionnaires automobiles. Les pratiques des consommateurs, leurs comportements d’achat, leurs attentes ont bien changé. Aujourd’hui, l’acheteur est beaucoup plus autonome dans sa réflexion. Lorsqu’il pousse la porte d’une concession (s’il se déplace physiquement), il ar- rive armé de plusieurs mois de recherches sur les différents modèles. « Pour continuer à faire notre métier et gérer notre e-reputation, nous devons aller à la rencontre de nos clients là où ils se trouvent, c’est à dire sur Internet. » En parallèle, nous observons une réelle baisse de la fréquentation des concessions et des show-rooms. Nous commençons même à recevoir des demandes de visites virtuelles via Skype ou Facetime. Il est donc important pour les acteurs de la distribution de tenir compte de tous ces signaux. Pour continuer à faire notre métier, nous devons aller à la rencontre de nos clients là où ils se trouvent, c’est-à-dire sur Internet. Et gérer également notre e-réputation. Quels sont les usages data des réseaux de distribu- tion ? Côté réseau de distribution, nous avons une relation à la data historique- ment complexe. Nous nous reposons pour l’essentiel sur les systèmes de collecte de données mis en place par les constructeurs. Au quotidien, cela pose deux difficultés opérationnelles : premièrement, le nombre d’outils à manipuler est colossal ; deuxièmement, la fiabilité de la don- née remontée est extrêmement fragile. Il arrive encore que les vendeurs soient confrontés à des demandes de constructeurs impossibles à sa- tisfaire, au regard de la réalité terrain. Dans ces cas-là, l’humain reprend naturellement ses droits, au détriment de la qualité de la donnée. P.20
Avez-vous mis en place des actions pour faire évo- luer ces pratiques ? Oui, depuis quelques années le Groupe Bernard souhaite s’impliquer plus fortement auprès des marques distribuées pour optimiser les usages data de part et d’autre de la chaine. Je travaille actuellement sur la transformation digitale du groupe avec une équipe dédiée, dont un Chief digital officer. Nous avons constitué une roadmap Digital sur les deux prochaines années, avec comme objectifs de créer une base de données Groupe, d’optimiser les processus et de former nos 2300 collaborateurs aux bonnes pratiques data. Nous lançons également plu- sieurs projets avec des sociétés évoluant dans le digital, le e-commerce, le marchine-learning, le deep-learning, la blockchain, etc. « Nous avons constitué une roadmap Digital sur les deux prochaines années, avec comme objectifs de créer une base de données Groupe, d’optimiser les processus et de former nos 2300 collaborateurs aux bonnes pratiques data. » Quelles bonnes pratiques aimeriez-vous partager ? Il est de l’intérêt de chacun de faire évoluer les usages data du sec- teur automobile de la manière la plus homogène possible. Du côté des constructeurs comme des réseaux de distribution. Si nous voulons gar- der le modèle économique actuel, avec des constructeurs centrés sur la production de véhicules et des distributeurs physiques en charge de la vente, le travail autour de la donnée doit évoluer de manière collégiale. Ouvrons les échanges, multiplions les rencontres entre parties prenantes et travaillons de concert à la transformation de notre écosystème pour assurer sa pérennité économique. P.21
AAA DATA & WEBORAMA lancent : AUTOMOTIVE INSIGHT Qui sont mes clients ? Comment faire pour mieux les connaître ? Comment capter les signaux afin d’anticiper une intention d’achat ? Automotive Insight est une offre inédite en France et en Europe et c’est LA promesse du marketing com- portemental pour les marques automobiles. C’est LA nouvelle offre de « connaissance clients » qui permet aux marques automobiles d’avoir un coup d’avance. apporte la vision « acheteurs ». apporte la vision comportementale AAA DATA possède la base de données des « futurs acheteurs/internautes ». transactionnelles du secteur automobile Weborama collecte et structure constituée des Immatriculations. les données de comportement des internautes sur le Web, et dispose d’un actif de 180 millions de cookies sur 30 jours, qualifiés sur 250 critères. La réconciliation de ces 2 mondes est opérée par un 3ème partenaire data (Liveramp) qui, grâce à ses solutions de CRM Onboarding, permet de mettre en relation les achats automobiles et les comportements digitaux.
AAA DATA & Weborama proposent une nouvelle vision du marché des acheteurs automobile. Cette segmentation comportementale, construite à partir de la fusion des deux sources de données, est composée de 11 segments dont les profils comportementaux permettent d’envisager des stratégies marketing et des approches commerciales bien distinctes. LIFESTYLE sport and DIY LIFESTYLE Dolce vita easy living healthcare digital ourdoor lovers CULTURE ENTERTAINMENT ELOVERS GLOBE TROTTERS INVESTORS LOVERS ADDICT Chaque segment regroupe des centaines de milliers de Français ayant acheté un véhicule au cours des deux dernières années. Synchronisée à la base de donnée « cookie » de Weborama, cette seg- mentation est activable immédiatement dans l’écosystème digital, par exemple pour la publicité ciblée, la personnalisation de sites web, l’envoi d’emails... P.23
À PROPOS DE WEBORAMA ET AAA DATA Weborama, a new kind of data company Créée en 1998, Weborama est une data company spécialisée dans le profiling sémantique et l’uti- lisation de la data pour optimiser les actions média et marketing. Weborama se positionne comme l’un des leaders dans le monde du data marketing grâce au développement d’actifs uniques et 100% propriétaires, parmi lesquels une base d’internautes qualifiés (data 3rd party), une Data Management Platform (DMP), et des services de connaissance client et d’activation programmatique à forte valeur ajoutée. weborama.com Fort de ses 50 ans d’expérience, AAA DATA détecte les bons insights et anticipe les usages de demain pour proposer à ses clients des modèles sur mesure. AAA DATA s’appuie sur une base de données fiable et avérée. Grâce à son référentiel de données et à son expertise, AAA DATA a su dé- velopper des solutions innovantes et anticiper les besoins de demain, et ce dans une grande variété de domaines de consommation. aaa-data.fr
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