Vaincre le diabète Lutter contre le diabète grâce à une saine alimentation et à une éducation en matière de santé publique au Canada - OurCommons.ca
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Vaincre le diabète Lutter contre le diabète grâce à une saine alimentation et à une éducation en matière de santé publique au Canada Sonia Sidhu, députée de la circonscription de Brampton-Sud Présidente, Caucus multipartite sur le diabète Tout au long de l’été 2017, Sonia Sidhu, députée de la circonscription de Brampton- Sud, a mobilisé des Canadiens de tout le pays afin de discuter avec eux de l’épidémie de diabète et de la façon dont le gouvernement du Canada devrait lutter contre cette tendance. En participant à des études en cours (la Stratégie du Canada en matière de saine alimentation, la publicité d’aliments malsains destinée aux enfants (M2K) et les révisions au Guide alimentaire canadien) la députée Sidhu, à titre de présidente du Caucus multipartite sur le diabète, a cherché à obtenir des solutions et des recommandations de la part des Canadiens, afin d’aider les 11 millions de Canadiens qui vivent avec le diabète et d’endiguer la vague de nouveaux diagnostics. 1|Page
Vaincre le diabète Table des matières Remerciements ●●● Un grand merci à l’ancienne ministre de la Santé, Jane Philpott, pour son leadership dans la réalisation d’une Sommaire – 3 re meilleure santé pour tous les Canadiens. Je tiens aussi à D Karen Cross – 5 remercier l’ancien secrétaire parlementaire, Dr Hertzel Gerstein – 5 Joël Lightbound, d’avoir appuyé et encouragé notre Association canadienne des travail visant à vaincre le diabète. J’attends avec boissons – 6 impatience de travailler avec la nouvelle ministre, Novo Nordisk – 6 Ginette Petitpas-Taylor, et le nouveau secrétaire parlementaire, Bill Blair, afin d’aborder ces questions Regeneration Brampton – 7 importantes. Hôpital général de Toronto – 7 Merci à tous ceux qui se sont joints à ces consultations et FRDJ de l’Alberta – 8 qui ont fait connaître leur point de vue. Chaque Réseau clinique stratégique sur le participant contribue à un meilleur avenir pour le Canada, diabète, l’obésité et l’alimentation par son engagement actif dans notre démocratie sur cette des Services de santé de l’Alberta – question importante. 9 Je tiens aussi à remercier Diabète Canada pour son appui Services de santé de l’Alberta – Services nutritionnels et au Caucus multipartite sur le diabète, et mes collègues du alimentaires – 9 caucus pour leur dévouement à la recherche de solutions pour le diagnostic, le traitement et, en fin compte, un BC Dairy Association – 10 remède contre le diabète. Consultations dans les collectivités Au nom des 11 millions de Canadiens qui vivent avec le Brampton et Peel – 12 diabète ou le prédiabète, je vous remercie de prendre le Ottawa – 13 temps de lire ce rapport. Montréal – 14 ~ Sonia Winnipeg – 15 Vancouver – 16 Annexe A (Questions) – 17 2|Page
Sommaire À titre de présidente du Caucus multipartite sur le diabète, je voulais profiter de l’occasion cet été pour parler aux Canadiens d’un certain nombre de questions liées au diabète, y compris une saine alimentation et de saines habitudes de vie. Santé Canada a lancé des consultations sur la stratégie du Canada en matière de saine alimentation, sur la révision du Guide alimentaire canadien et sur les stratégies visant à réduire la publicité d’aliments malsains destinée aux enfants (M2K), et j’ai choisi d’ajouter à chacune de ces consultations la perspective du diabète, qui a un impact sur 11 millions de Canadiens. Tout au long de la période de consultation, j’ai rencontré de nombreux intervenants et des groupes communautaires qui étaient impatients de me faire part de leurs commentaires. Les principales constatations découlant de ces consultations publiques étaient les suivantes : 1. Les Canadiens ont un accès suffisant aux renseignements sur la nutrition; par contre, leurs connaissances ne sont pas synonymes de changement de comportement. Afin d’encourager de saines habitudes alimentaires, nous devons favoriser le changement environnemental et comportemental pour inciter les Canadiens à trouver des moyens de les adopter. L’innovation est la clé qui permet de trouver de nouvelles solutions aux défis en matière de santé et de réduire le fardeau qui pèse sur le système de santé du Canada. L’approche multisectorielle de l’Agence de santé publique du Canada, qui touche tous les segments de la société, traite de questions sociales complexes et de la prévention des maladies chroniques, comme le diabète. Des projets financés, comme le Right to Play – Play for Diabetes, aident à satisfaire les besoins de prévention en milieu urbain des Premières Nations, des Inuits et des Métis en mettant l’accent sur l’éducation, la sensibilisation et la promotion d’un mode de vie sain. 2. En dépit des problèmes qui viennent avec le seul diabète, les complications non traitées de cette maladie causent d’importants problèmes de santé, qui ne sont pas traités en synchronisation avec le traitement des diabétiques. En outre, la santé mentale est un problème important lié au diabète; toutefois, elle n’est habituellement pas liée au traitement du diabète. 3. Une grande partie des renseignements et des images liées au diabète apparaissent comme des reproches faits aux patients, ce qui cause une internalisation des commentaires négatifs. Nous devons trouver un moyen de renseigner les Canadiens au sujet du diabète et des risques liés aux choix alimentaires malsains sans jeter le blâme sur ceux qui sont atteints de la maladie. 4. L’insécurité alimentaire continue d’être un problème important pour les Canadiens, ce qui entraîne souvent des choix alimentaires malsains causés par la nécessité financière et l'accessibilité. 3|Page
5. Les collectivités à risque doivent participer à l'éducation et à la conception de programmes pour elles-mêmes, et devraient demander aux dirigeants communautaires de donner l’exemple. Pour réussir, elles doivent donner des renseignements inclusifs et accessibles sur la santé. Des projets comme Prescriptions en matière de modes de vie et soutien pour réduire le risque de diabète dans les communautés rurales et éloignées ciblent l’embonpoint et l’obésité chez les enfants et les jeunes à risque de développer le diabète de type 2 ainsi que leur famille dans les collectivités rurales et éloignées du Canada. 6. L’étiquetage nutritionnel des aliments n’aide pas à faire des choix sains: au contraire, il rend ces choix plus complexes. Il doit être normalisé et simplifié afin d'avoir des conséquences. Des signaux visuels sur les étiquettes des aliments simplifieraient la compréhension d’un système de classement lié à la santé. Modifier le Guide alimentaire pour préciser visuellement les calories sur l’étiquette frontale des emballages est une suggestion qui aiderait à résoudre les problèmes auxquels font face les consommateurs dans leurs choix alimentaires. 7. De nombreux participants ont parlé en faveur de la restriction de la commercialisation des aliments malsains auprès des jeunes Canadiens. Le projet de loi S-228 modifie la Loi sur les aliments et drogues, interdisant de faire de la publicité d’aliments et de boissons s’adressant aux enfants. 8. Dans l’ensemble, les participants ont laissé entendre qu’il faut de toute évidence se doter d'un plan national et stratégique pour enrayer l’épidémie de diabète au Canada. 4|Page
Dre Karen Cross Tout au long de la période de consultation, plusieurs médecins et chercheurs ont participé à des rencontres individuelles, et l’un d’entre eux était la Dre Karen Cross, chercheuse à l’hôpital St. Michael's. Problème : Le diabète non diagnostiqué et non traité entraîne souvent des ulcères diabétiques du pied (UDP), exigeant l’amputation. Ces ulcères se produisent chez 1,9 % des adultes qui souffrent de diabète chaque année, et le nombre d’amputations devrait passer à 630 000 d’ici 2020. Les dépenses pour l’élimination des ulcères sont élevées, et les personnes chez qui l'on a diagnostiqué le diabète et celles qui vivent avec cette maladie ont déjà assez de frais à payer. Solutions : La solution que la Dre Cross suggère est que les patients qui ont reçu un diagnostic utilisent des appareils optiques combinés avec « mHealth » (santé mobile). Cette technologie fonctionne avec un MIMOSA (appareil mobile d’évaluation des tissus à spectres multiples), qui est fixé à l'appareil mobile du patient. Elle permet d'enregistrer des photographies à l'aide d’une lumière infrarouge qui aide à déterminer la santé du tissu cutané, à souligner tout signe d’UDP et à prévenir les amputations grâce à la détection des premiers signes d'endommagement des tissus. Afin d’améliorer davantage la prévention et le traitement de l’UDP, à l'aide de Centres de soins coordonnés, différents professionnels et spécialistes de la santé peuvent se consulter directement et surveiller à distance la santé des patients en utilisant la technologie MIMOSA. La surveillance à distance permet aux patients qui vivent dans des régions éloignées d’envoyer des mises à jour à leurs fournisseurs de soins de santé sans avoir à effectuer un long voyage pour se rendre aux Centres. Dr Hertzel Gerstein, Université McMaster Le Dr Gerstein a rencontré la députée Sidhu afin de discuter de ses constatations et des répercussions potentielles sur le milieu canadien de la santé. Problème : Le diabète est lié à une prédisposition génétique, mais le Dr Gerstein croit que les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans son apparition et les complications qui en découlent. Il note qu'un Canadien sur dix est atteint de diabète. Il a déclaré qu’une idée fausse est véhiculée dans la société, à savoir que le diabète est généralement causé par des déficiences en santé personnelle, comme une mauvaise alimentation et le manque d’exercice. Le Dr Gerstein note au contraire que la génétique joue un rôle plus important dans la détermination des personnes qui développeront un diabète de type 2. 5|Page
Solutions : Estimant que les coûts du diabète pour le système canadien de soins de santé sont de 13 à 20 milliards de dollars par année, le Dr Gerstein a déclaré que le gouvernement fédéral devrait avoir pour priorité l'adoption de mesures visant à promouvoir l’alimentation nutritive et la normalisation de l’activité physique. Il a laissé entendre que l’attention portée à l’apparition et aux complications du diabète devrait être une priorité clé de Santé Canada. Association canadienne des boissons La députée Sidhu a rencontré les représentants de l’Association canadienne des boissons afin de discuter des solutions menées par l’industrie ainsi que des problèmes rencontrés par celle-ci afin de tenter de réduire les répercussions négatives de leurs produits. Problème : L’industrie laisse entendre que les modifications proposées au Guide alimentaire et aux règlements sur la commercialisation nuisent à l’industrie et ne traitent pas suffisamment de la teneur en calories. • Les calories des boissons diminuent, une baisse de 20 % de 2004 à 2014, mais il y a progression de l’obésité. • Quatre pour cent des boissons calorifiques sont sucrées. • Établir l’équilibre entre les calories est l’engagement de l’industrie à réduire les calories provenant du sucre. Étiquetage sur le devant des emballages • La proposition ne portait que sur les exigences pour les sucres, les matières grasses et le sel. Toutefois, il est bon d’indiquer aussi les exigences calorifiques. • L’imagerie laisse supposer qu’un avertissement entraînerait une diversion. Jus à 100 % • L’industrie laisse entendre que le jus de fruits à 100 % devrait être conservé dans le Guide alimentaire, en raison de ses propriétés nutritives. Solutions : L’Association canadienne des boissons suggère de mettre davantage l’accent sur la valeur calorique dans l’étiquetage des aliments. Elle appuie les restrictions en matière de commercialisation chez les jeunes Canadiens, mais elle propose d'utiliser des diversions fondées sur les faits plutôt que l’imagerie. La taxation des boissons ne réduit pas l'impact; un exemple de cela est le Mexique, où l’obésité a augmenté après la taxation de la consommation d’aliments. 6|Page
Novo Nordisk En tant qu’entreprise pharmaceutique mondiale et plus grande productrice d’insuline, Novo Nordisk est bien placée pour parler des problèmes relatifs au diabète, y compris sa prévention et son traitement. Problème : Novo Nordisk croit que le public n’accorde pas suffisamment d’attention à la maladie. • Elle pense que la sensibilisation au diabète dès la petite enfance contribuerait à réduire le nombre de personnes touchées. • Elle est préoccupée par l’accès aux soins de santé et la sensibilisation des nouveaux Canadiens qui naviguent dans le système de santé au Canada pour la première fois. Solutions : • Projets et recherches, « Projet sur la valeur dans les soins de santé » par le Forum économique mondial (FEM), actuellement à la phase 1 (sensibilisation) • Le Forum économique mondial (FEM) cherche à diriger ce projet en Ontario dans le domaine du diabète (de type II). • Il veut passer de soins de santé fondés sur le « volume » à des soins fondés sur la « valeur ». À cette fin, il faut : 1. définir les résultats visés qui ont de l'importance pour les patients; 2. comprendre les règles d’or du maintien de la santé ainsi que de la gestion et de la prestation des soins de santé; 3. contribuer à une médecine personnalisée; 4. établir de nouveaux modèles d’affaires; 5. comprendre les facteurs clés de réussite afin de mettre en œuvre des soins de santé axés sur la valeur et de favoriser le changement. Vision relative au projet : « Contribuer à une amélioration continue du système de soins de santé fondé sur les valeurs du Canada qui permet de réduire la prévalence du diabète et le taux de complications au sein de la population canadienne d’ici 2021, tout en améliorant considérablement la qualité de vie et en réduisant le coût moyen pour chaque patient (clinique, qualité de vie, socioéconomique) » [TRADUCTION] Regeneration Brampton – Refuge et fournisseur de repas 7|Page
Regeneration Outreach travaille fort pour offrir des choix de repas sains à ses clients, mais ses représentants ont noté qu’ils ont de la difficulté à surmonter les préjugés au sujet des aliments sains (c’est-à-dire qu'ils n’ont pas bon goût). Ils disent que la sensibilisation à une saine alimentation est l’élément clé qui manque à l’information nutritionnelle. Cette sensibilisation devrait être pratique, et Regeneration travaille fort afin de combler cette lacune. L’organisation gère un grand jardin communautaire à Brampton, où les légumes pour la cuisine sont cultivés. Les clients participent au jardinage, apprennent les caractéristiques des différents fruits et légumes et la façon de pratiquer l'agriculture pour se nourrir. Les coûts associés au traitement du diabète rendent ce traitement inaccessible, et, par conséquent, de nombreuses personnes dont la situation de logement est précaire et qui vivent dans une extrême pauvreté n’ont pas accès aux ressources nécessaires pour traiter leur maladie. Cela mène à des problèmes de santé mentale, à d’autres problèmes de santé et à des coûts plus élevés pour le système de santé. Hôpital général de Toronto Centre for Global eHealth Innovation – University Health Network Le Centre for Global eHealth Innovation est un institut de recherche qui fait partie de l’University Health Network et l’un des seuls instituts au monde à se consacrer à la cybersanté; il combine la recherche et l’expertise pour élaborer des technologies de la santé. Problème : « Compte tenu de la prévalence mondiale du diabète de type 1 et de type 2, il faut fournir des outils d’autogestion appropriés aux patients de toutes les ethnies dans différents contextes. » – eHealth Innovation Solutions : eHealth Innovation simplifie la gestion du diabète et permet l’adaptation de différents groupes d’âge et d’ethnies avec un appui en 11 langues. Une étude pilote a montré que les adolescents ayant le diabète de type 1 ont signalé des taux de satisfaction élevés quant à leur capacité à surveiller leur diabète, et 87,5 % rapportent qu’ils continueront à utiliser le système. Une augmentation de 49,6 % de la moyenne quotidienne de la fréquence des mesures de la glycémie souligne aussi le potentiel de la santé mobile et de la gestion du diabète. Une autre étude publiée par des chercheurs de eHealth Innovation, intitulée The Systematic Design of a Behavioral Mobile Health Application for the Self-Management of Type 2 Diabetes, est axée sur le développement des complications graves du diabète en raison de problèmes auxquels font face les patients diabétiques comme « les compétences d’autogestion limitées, l’incapacité de respecter les régimes de santé et les facteurs psychosociaux » [TRADUCTION]. 8|Page
1. L'autosurveillance de la glycémie, l’activité physique, le régime alimentaire et le poids; 2. l'identification des habitudes glycémiques en ce qui a trait au mode de vie; 3. les décisions correctives; 4. le changement positif de comportement grâce à des mesures incitatives. FRDJ de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest Duane Schreiner, gestionnaire régional, Alberta et Territoires du Nord-Ouest Depuis plus de 40 ans, la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ) est un chef de file mondial de la recherche visant à mettre fin au diabète de type 1 (DT1), en récoltant des fonds de recherche et en menant des campagnes de sensibilisation. L’organisation fait activement la promotion d’un mode de vie sain et actif et a lancé un programme destiné aux athlètes qui ont le diabète de type 1. Certaines difficultés actuelles sont la stigmatisation associée au diabète de type 1 et de type 2, ainsi que la nécessité de fournir des conseils supplémentaires à des auditoires particuliers et de fournir des indications plus claires aux consommateurs. La FRDJ présente plusieurs recommandations : 1. Informer les consommateurs qu’il y a une fréquence élevée des deux types de diabète au sein de la population et que la maladie peut être traitée. 2. Donner plus de conseils dans les circonstances plus particulières comme le diabète, la maladie cœliaque, etc. 3. Fournir des directives cohérentes, ainsi que facilement compréhensibles et accessibles qui sont uniformes pour l’utilisation tant à la maison qu'à l’extérieur du domicile. 4. S’assurer que la stratégie nationale encourage des choix sains et aide les personnes à faire ces choix. Réseau clinique stratégique sur le diabète, l’obésité et l’alimentation des Services de santé de l’Alberta Il existe des directives de niveau élevé, comme « Bien manger avec le Guide alimentaire canadien », mais presque personne ne sait vraiment quelles sont les recommandations. Les gens sont généralement sensibilisés après la détection d'un problème, ce qui entraîne des retards de diagnostic. Cependant, même s'ils sont sensibilisés au problème, il leur est difficile dans le contexte alimentaire actuel de faire les choix les plus sains possible. La sensibilisation à 9|Page
la modération des portions pourrait aider à simplifier les messages diffusés. Des personnes demandent également des directives claires sur les aliments à éviter. Nous devons faciliter une saine alimentation pour les consommateurs. Cela signifie que nous devons changer le contexte alimentaire afin de ne pas les forcer à lire chaque étiquette alimentaire avant de se procurer ou non un aliment. Même à la maison, les consommateurs mangent plus de repas prêts à la consommation, par exemple des repas à emporter du restaurant ou prêts à servir, etc. Des chercheurs de l’Alberta Diabetes Institute effectuent des recherches accessibles à la communauté scientifique, et certaines d'entre elles sont disponibles pour le grand public et portent sur divers sujets, comme la nutrition, le comportement alimentaire, l’élaboration d’interventions éducatives et les initiatives communautaires. Une stratégie de prévention du diabète ne peut pas seulement cibler les citoyens. Afin de changer le contexte alimentaire, il faut une stratégie à plusieurs volets qui prend en compte les systèmes de soins de santé, la production alimentaire, la transformation des aliments, la durabilité, l’éducation et les stratégies de santé publique. Services de santé de l’Alberta – Services alimentaires et nutritionnels Les Services de santé de l’Alberta (SSA) sont le premier et le plus grand système de santé entièrement intégré à l’échelle de la province du Canada; ils sont responsables de la prestation des services de santé à plus de quatre millions de personnes qui vivent en Alberta, ainsi qu’à certains résidants de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-Ouest. Problème : La population générale pourrait ne pas recevoir suffisamment d’orientation et de sensibilisation en matière de saine alimentation en ce qui a trait à la prévention du diabète et des maladies chroniques. Établir des renseignements exacts fondés sur des données probantes peut être difficile pour les Canadiens. Solutions : 1. Lancer des programmes d’éducation et des messages tôt dans leur vie. 2. Créer des partenariats avec les ONG et les services de santé. 3. Créer des politiques qui peuvent modifier considérablement les conditions qui influencent les choix des consommateurs. 4. Travailler avec les populations à risque élevé pendant l’élaboration de services, afin de répondre aux besoins uniques et aux obstacles au traitement. 5. Sensibiliser le public afin de réduire la stigmatisation et encourager l’autogestion. 6. Élaborer une stratégie nationale globale, y compris des politiques et des règlements axés sur les aliments. Lettre de la BC Dairy Association 10 | P a g e
Merci de donner l’occasion à la BC Dairy Association (BCDA) de contribuer au Caucus multipartite sur le diabète. J’espère que notre réponse fournira des renseignements supplémentaires sur la prévention et le traitement du prédiabète et du diabète. 1. Est-ce que les Canadiens reçoivent une orientation et une éducation suffisantes pour avoir une saine alimentation? R. Oui et non. Les Canadiens ont accès à un certain nombre de recommandations de saine alimentation. Bien manger avec le Guide alimentaire canadien (GAC) est une ressource d'actualité et importante, utilisée non seulement pour la promotion de la saine alimentation de la population en général, mais aussi pour la gestion des maladies chroniques comme le diabète de type 2. Les données découlant de l’examen des données probantes effectué en 2015 par Santé Canada ont révélé que la majorité des Canadiens ont une faible consommation de fruits et de légumes, de grains entiers ainsi que de lait et de ses substituts. 2. Qu’est-ce que Santé Canada pourrait faire de plus afin d’encourager les Canadiens de tout le pays à faire des choix alimentaires sains à la maison ou dans les restaurants? R. Plus de ressources sont nécessaires afin de permettre d’établir des objectifs et de suivre leurs progrès vers l’amélioration du régime alimentaire. Il est important de mettre au point des ressources qui offrent aux Canadiens des possibilités d’évaluer leur régime alimentaire par rapport aux directives actuelles sur l’alimentation. 3. Que peut-on faire pour réduire les risques que des populations à risque élevé souffrent du diabète? R. L’auto-évaluation, l'établissement d’un objectif et le suivi de cet objectif sont des composantes clés qui doivent accompagner les recommandations alimentaires canadiennes. Pour les personnes qui cherchent des renseignements en diététique auprès de diététiciens agréés, le Maillon santé de la Colombie-Britannique offre un merveilleux service téléphonique provincial sans frais pour lequel il suffit de composer le 8-1-1. Lors de la récente conférence annuelle de la Society for Nutrition Education and Behavior, la Dre Lindsey Allen a présenté un groupe particulièrement préoccupant, celui originaire de l’Asie méridionale. Une étude récente a été menée chez des mères indiennes et leurs enfants. Les bébés nés de mères atteintes d’anémie par carence en vitamine B12 (faiblesse en vitamine B12) étaient incapables de récupérer 100 % de leurs fonctions cognitives après la naissance, même s'ils prenaient des suppléments. 4. Y a-t-il des considérations que Santé Canada devrait prendre en compte pour traiter le diabète dans la Stratégie pour une saine alimentation du Canada? R. L’amélioration des messages au GAC devrait être incluse en ce qui concerne certains nutriments et leur effet sur le développement des maladies. Ce qui intéressera le caucus, c'est que les produits laitiers ont un effet unique de prévention et de protection en ce qui a trait au développement du prédiabète et du diabète. Il faut réellement poursuivre le cadre général de saine alimentation mis en évidence dans le Guide alimentaire canadien, combiné à des possibilités d’auto-évaluation et d’établissement d’objectifs. 11 | P a g e
5. De quelle façon votre organisation peut-elle promouvoir une saine alimentation et un mode de vie sain (un style de vie actif) afin de réduire le taux de diabète dans l’ensemble du Canada? À la BC Dairy Association, nous avons fait nos preuves en conscientisant la population à l'égard de la nutrition depuis les années 1970. Nos programmes d’éducation nutritionnelle à l’école fournissent aux enseignants les outils et les ressources nécessaires pour fournir une éducation en matière de nutrition efficace à leurs élèves. Le contenu de chaque programme est lié au programme scolaire de la Colombie-Britannique et est approprié pour l'année scolaire et le niveau d'habileté des élèves. Le rôle du gouvernement, dans le contexte le plus large, est d’élaborer les directives générales. Les organisations provinciales et locales, quant à elles, ont la responsabilité de mettre au point des stratégies de mise en œuvre. Une partie de la force de la BCDA réside dans l’élaboration de partenariats avec le gouvernement qui visent à promouvoir des stratégies qui aideront à mieux manger. Par exemple, avec le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique, nous avons élaboré les programmes Healthy Eating at Schools et Better Together pour appuyer la nutrition dans les écoles et au sein de la communauté. Nous sommes actuellement responsables du fonctionnement de ces programmes et disposons des ressources nécessaires à leur maintien. À la BCDA, nous ne faisons pas que de l’éducation nutritionnelle dans les écoles. Nous offrons également des ateliers et des ressources qui mettent l’accent sur les stratégies d’auto-évaluation, ainsi que d'établissement et de suivi d’objectifs dont le public pourra se servir. Nos documents rendent un service communautaire aux habitants de la Colombie- Britannique et sont le plus souvent utilisés par des professionnels de la santé et des éducateurs qui cherchent à avoir un impact sur la vie de leurs patients ou de leurs élèves. – Le gouvernement et les organisations locales élaborent des stratégies ensemble et transfèrent ensuite les opérations courantes à l’échelon local. – Nous élaborons des programmes d’éducation nutritionnelle à l’école qui font également la promotion de 60 minutes d’activité physique tous les jours. – Nous examions le Partnership for a Healthier America (PHA) comme cadre de travail permettant aux institutions d’élaborer des politiques et des procédures pour la vente et la consommation d’aliments et de boissons. – L’un des aspects les plus importants d’une saine alimentation est l'établissement d'une routine qui comprend suffisamment de temps dans un milieu agréable pour des repas et des goûters. 12 | P a g e
Consultations dans les collectivités En plus de rencontrer des médecins, des représentants de l’industrie et des membres de groupes communautaires, la députée Sonia Sidhu a tenu des réunions dans cinq collectivités et en a rencontré deux par téléconférence. Ces réunions étaient ouvertes aux membres de la collectivité, aux éducateurs et aux professionnels en soins de santé, et aux groupes d’intervenants qui s’intéressent à l’alimentation saine et à la mise à jour du Guide alimentaire et, ultimement, qui cherchent à vaincre le diabète. Brampton : Le 29 juin 2017 On a interrogé les participants au sujet de la quantité et de la qualité des renseignements fournis aux Canadiens sur les saines habitudes alimentaires. En existe-t-il suffisamment? • Les participants ont déclaré que le tableau de la valeur nutritive sur les étiquettes des aliments n’est pas clair et difficile à comprendre et à mettre en pratique pour de nombreux Canadiens, dont les nouveaux Canadiens. • Bon nombre de participants ont indiqué que l’étiquetage sur le devant des emballages constituerait une meilleure approche, mais qu'il faut un affichage clair de la valeur nutritive afin de bien renseigner les consommateurs. • Les participants étaient favorables aux suggestions concernant les plantes dans le Guide alimentaire comme moyen d’encourager la consommation d’aliments plus nutritifs. • Tous les participants dans la salle ont appuyé des propositions visant à limiter la publicité d’aliments malsains destinée aux enfants. • Les participants ont fait remarquer qu'il ne suffit pas de se fier à la personne pour faire ces choix, surtout dans les endroits où il existe de l’insécurité alimentaire et un manque d'éducation dans le domaine de l'alimentation. • Cibler l’éducation en matière de santé publique vers les jeunes Canadiens est une façon importante d’élever une génération de Canadiens en meilleure santé. • Le coût d’options moins saines rend souvent ces choix plus attrayants pour les personnes à faible revenu. • Étude de cas : Le Dufferin Catholic School Board dirige un programme qui enseigne aux enfants des compétences en cuisine d'aliments nutritifs et assiste à une augmentation d'une saine alimentation chez les élèves. Ce qui est encore plus important, des élèves enseignent à leurs parents à faire des choix alimentaires sains et nutritifs et influencent les repas de leur famille. • Chez de nombreuses sous-populations à risque élevé du Canada, on voit une plus grande prévalence du diabète, y compris les Asiatiques du Sud et les collectivités autochtones. À la recherche de solutions à ce problème, les participants ont suggéré une approche publicitaire axée sur la santé publique afin de promouvoir une saine alimentation et de décourager la consommation d'aliments malsains. 13 | P a g e
• La détection précoce du diabète peut prévenir des complications importantes et des comorbidités, ce qui réduit l'engorgement des soins de santé. Afin de promouvoir la détection précoce et de réduire la stigmatisation associée au diabète, les participants ont proposé : • de supprimer les messages qui attribuent aux patients la responsabilité de leur diabète pour diminuer la stigmatisation. Les recommandations de mise à jour du Guide alimentaire comprenaient les suivantes : • l’utilisation d’un langage simple que les gens seraient en mesure de comprendre, avec l'intégration d'un langage culturelle permettant de les aider à mieux comprendre le Guide; • l’intégration des médias électroniques (YouTube) pour que les conseils en matière d'alimentation aient une plus grande portée; • l’intégration de plus d’images que de mots pour les apprenants axés sur le mode visuel. Enfin, les participants ont laissé entendre que les organisations devraient entretenir plus de liens afin de lutter contre le diabète et de promouvoir les choix de santé nutritionnelle (comme des médecins ou des éducateurs qui s'unissent, etc.). Une communication régulière permettrait de créer une stratégie de vie avec des approches à multiples facettes pour une alimentation saine et la lutte contre le diabète. Ottawa : Le 25 juillet 2017 Une petite réunion a eu lieu à Ottawa entre des professionnels de la santé de l’Hôpital d’Ottawa et des représentants de Diabète Canada. Cette réunion a offert un aperçu important du rôle et des difficultés des diététiciens et des endocrinologues qui travaillent à tenter de vaincre le diabète. Ottawa compte une population très instruite et un bon accès aux soins de santé, mais les participants ont noté que de nombreuses personnes ne font pas l'objet d'un dépistage de diabète. Lorsque les patients sont admis à l’hôpital, plus de 30 % d'entre eux ont déjà le diabète, mais ne le savent peut-être pas. Le diagnostic précoce pourrait mener à moins de complications et à moins d'hospitalisations. On a insisté grandement pendant cette réunion sur le fait que l'information ne créera pas de changement de comportement et qu'il faut que le contexte dans lequel nous achetons, cuisinons et consommons des aliments change. L'étiquetage des aliments comme bons et mauvais peut traduire ces qualités à l'intention des personnes et est considéré comme nuisible au changement des comportements. En ce qui concerne les collectivités à risque élevé, les participants ont dit qu’ils voulaient avoir des plans adaptés à la culture et inclusifs visant à renseigner et à éduquer la population à une alimentation saine et nutritive. Cela doit comprendre des dirigeants communautaires ainsi que religieux et devrait venir de membres de chaque collectivité plutôt que d’être dicté d’en haut. 14 | P a g e
En ce qui concerne le diabète en particulier, il y a eu beaucoup de discussions sur l’imagerie et les messages qui sont transmis au public à propos de cette maladie. Des solutions de rechange ont été formulées, comme : 1. lancer une campagne de santé publique au sujet de la cause du diabète et des complications qui en découlent; 2. inclure des ressources pour des repas à la maison faciles et rapides afin de dissuader ceux qui veulent des mets à emporter très transformés; 3. envoyer des messages de niveau fédéral qui mettent la responsabilité des changements sains entre les mains des personnes. Les participants ont dit que le diabète et la santé mentale sont intimement liés, puisque près de 30 % des diabétiques souffrent de dépression. Lorsque les patients sont traités pour des problèmes de santé mentale, leur traitement entraîne souvent une prise de poids, ce qui présente des facteurs compliquant de façon importante la situation de la santé. Les représentants de Diabète Canada se sont prononcés en faveur de la mise en œuvre d’une taxe sur les boissons sucrées, laissant entendre que celle-ci réduirait la consommation immédiatement ainsi qu'à long terme. Cependant, des renseignements contradictoires ont été fournis en ce qui a trait aux familles à faible revenu et à l’écart d’accessibilité entre les boissons sucrées et les boissons santé. Au sujet du Guide alimentaire, les participants ont dit que, dans sa forme actuelle, celui-ci n’a aucun sens et qu'il faut le simplifier. Ils ont laissé entendre que nous ne devrions pas nous préoccuper des calories ou du gras, mais plutôt faire la promotion d'aliments sains et nutritifs. La technologie offre de nombreuses options et solutions permettant d'intégrer de saines habitudes de vie. Les participants ont suggéré que le gouvernement aide à promouvoir les applications numériques qui encouragent la population à faire des choix sains et les jeunes, à adopter un mode de vie actif. Ils ont également laissé entendre que le gouvernement fédéral pourrait influencer l’industrie pour qu'elle rende les aliments sains plus abordables et plus accessibles à tous les Canadiens, tout en luttant contre l’insécurité alimentaire. Montréal, le 26 juillet Québec présente le deuxième taux d’obésité le plus bas au Canada. Lorsqu’ils ont été interrogés à ce sujet, les participants ont admis que le mode de vie unique du Québec pourrait être un facteur important de ce taux, mentionnant le cyclisme comme principal moyen de transport et un régime alimentaire contenant moins de glucides. En ce qui concerne les populations à risque élevé, les participants ont laissé entendre que les renseignements sur une saine alimentation sont disponibles, mais ne sont pas suffisamment utilisés et mis à profit. Ils ont encore une fois noté que l’accessibilité des aliments est un facteur, faisant remarquer que les aliments transformés sont plus abordables que les aliments sains et que, même compte tenu de l'information qui propose des options plus saines, le coût est un obstacle aux changements de régime alimentaire. 15 | P a g e
Ils ont observé des problèmes d’étiquetage des aliments. Les étiquettes ne sont pas efficaces et sont souvent trop petites pour qu'on puisse les lire, et leur liste d’ingrédients qui est trop difficile à déchiffrer, ce qui fait que les gens ont du mal à les lire et à les comprendre, comme pour les agents de conservation qui sont acceptables et ceux qui ne peuvent l'être. On a formulé de nombreuses suggestions de mesures financières qui inciteraient à manger sainement, ce qui réduirait l’impact sur le système de soins de santé grâce à la prévention. De plus, les participants ont souligné que la suppression du crédit d’impôt pour les activités des enfants réduit l’accessibilité des Canadiens à l’activité physique, en particulier pour les familles à faible revenu. Au sujet du Guide alimentaire, les participants ont dit que celui-ci n’est pas efficace, en particulier pour les populations issues de l'immigration. Plusieurs ont suggéré d’encourager un apprentissage communautaire, avec des dirigeants communautaires et religieux qui donnent des exemples de bonnes habitudes d'alimentation et de vie. Un exemple de programmes communautaires est le jardinage dans les écoles dirigé par Québec en forme. Par contre, sans financement de base (le programme est actuellement financé par la province), ce programme prendra fin sous peu. Les participants ont dit que le secteur privé a un rôle à jouer dans la préservation de la santé des Canadiens. Un exemple de cela est les politiques d’entreprise favorisant la santé, selon lesquelles les entreprises fournissent des collations saines certains jours et offrent un abonnement au gymnase en tant qu'avantage lié à l’emploi. Les participants étaient d'avis que, afin d’éviter la stigmatisation liée aux diagnostics de diabète et de promouvoir les détections précoces, des groupes de soutien sont nécessaires afin d’informer les patients de ce qu'ils doivent faire pour gérer leur diabète. Des campagnes d’information publique ont été suggérées comme moyen de s’assurer que les Canadiens connaissent bien les symptômes associés à cette maladie. Il y a des leçons à tirer d'autres groupes, comme ceux se concentrant sur le cancer du sein et sur la façon dont ils se sont attaqués aux stigmates entourant le sujet. Winnipeg, le 27 juillet À Winnipeg, les participants ont clairement indiqué que l’insécurité alimentaire est un obstacle majeur à une saine alimentation. Les gens savent quels aliments ils devraient consommer, mais un bon nombre d’entre eux n’y ont pas accès en raison de leurs coûts élevés, surtout dans les régions au nord de la province. Même avec des renseignements suffisants sur une saine alimentation et un mode de vie sain, beaucoup de gens n’ont pas le temps de cuisiner à la maison ou ne savent quels plats préparer. Ils manquent de conseils et d'un accès à des conseils, surtout pour les groupes vulnérables. Un point important de la réunion de Winnipeg était les peuples autochtones, puisqu'il s'agit de l’une des populations le plus à risque d'être atteintes du diabète. L’insécurité alimentaire est un problème connu ici, mais certains facteurs encouragent aussi la consommation de produits alimentaires malsains. De plus, les professionnels de la santé dans les collectivités des Premières Nations sont souvent des parents des patients, ce qui rend la stigmatisation plus importante et entraîne 16 | P a g e
un diagnostic tardif avec des problèmes de santé interreliés. La santé mentale est un problème de santé connexe important dans les collectivités des Premières Nations. Dans certaines régions, où le diabète est répandu, il est important de promouvoir la détection précoce et le traitement pour prévenir l’apparition du diabète et réduire ses effets sur la santé. Les nouveaux Canadiens sont un groupe émergeant de diabétiques: nous devons les cibler, leur rendre l’apprentissage accessible et nous concentrer sur les incidences dommageables des habitudes de vie malsaines. Les participants ont parlé de la langue que nous utilisons pour discuter de sujets comme la nutrition. La dichotomie entre une saine et une mauvaise alimentation est dommageable pour les personnes qui sont aux prises avec des troubles alimentaires. Souvent, ces personnes développent une mentalité alternant entre une saine et une mauvaise alimentation, ce qui n’aide pas au maintien de leur état de santé global. La santé mentale a aussi été abordée. Les participants étaient d'avis qu’avant le traitement à l'aide de médicaments, les médecins doivent examiner les autres facteurs qui contribuent à la santé mentale. Le traitement actuel du diabète ne prête pas attention à la transition psychologique après le diagnostic; la santé mentale doit donc être ajoutée aux options de traitement actuelles. De plus, les participants ont laissé entendre que la stigmatisation entourant le diabète correspond à une stigmatisation entourant la taille et la constitution corporelle. L’obésité et le diabète ne sont pas liés entre eux. La plupart des personnes atteintes de diabète se font blâmer et pointer du doigt. Le dépistage précoce serait bénéfique, mais les écarts entre l’accès à des services de soins de santé signifient qu’il n’y a souvent pas d’accès à des soins primaires et que, même lorsqu'un dépistage est offert, il n’y a pas de suivi. En ce qui concerne le Guide alimentaire, les participants ont dit qu’ils sont heureux des modifications proposées et qu’ils espèrent que l'on tiendra le lobbying à l’écart du produit final afin que de l'information nutritionnelle appropriée soit fournie. Vancouver, le 28 juillet Alors que les Canadiens disposent de suffisamment de renseignements sur la saine alimentation, ils n’obtiennent pas suffisamment de conseils à ce sujet. Il faut qu’il y ait un passage de l’optique centrée sur le poids à une optique axée sur l'alimentation saine. Toutefois, l’information n’est pas suffisante à elle seule. La plupart des gens peuvent vous dire ce qui est sain, mais il existe un écart entre ce qu'ils savent et ce qu’ils font. C’est en grande partie attribuable à l’influence de leur milieu et de leur situation socioéconomique. Afin que des changements significatifs se produisent, les épiceries et les fabricants de produits alimentaires doivent être inclus dans le processus. De plus, les personnes sont en 17 | P a g e
train de perdre leurs compétences en cuisine, non pas à cause d’un manque d'aptitudes, mais plutôt parce que la sécurité alimentaire et le fait d’avoir le temps ou les moyens de préparer des repas de qualité sont fonction du revenu. Aussi, les populations à risque ne reçoivent pas non plus suffisamment de directives. Celles concernant les Asiatiques du Sud, par exemple, doivent cibler le même niveau qu'eux. Lorsque les immigrants quittent leur pays d’origine pour s'installer au Canada, ils sont susceptibles d'acquérir de mauvaises habitudes de vie. De plus, un problème de désinformation et de renseignements contradictoires empêche d'adopter un mode de vie sain. De nombreuses initiatives qui luttent déjà contre la désinformation entraînent une lenteur de l'adoption de leurs programmes ou ne leur permettent pas d’être le plus efficaces possible. Dans l’ensemble, les participants ont laissé entendre qu'il faut joindre les Canadiens en leur transmettant des renseignements fondés sur des faits et que ceux-ci ont besoin d’un lieu central pour obtenir ces renseignements: à l’heure actuelle, le site Web de Santé Canada n’est pas convivial, et personne ne l’utilise. Cela doit changer au point auquel Santé Canada devienne l’endroit à consulter. Lorsqu’on leur a demandé de quelle façon le gouvernement pourrait encourager une saine alimentation à la maison ou au restaurant, les participants ont souligné qu'il doit informer les personnes de la cuisine santé. Certains ont proposé le modèle américain, qui met en évidence les sucres naturels par rapport aux sucres ajoutés, ou celui du Royaume-Uni, qui s'est doté d'un système de feux de circulation pour indiquer les bons et les mauvais choix. Au Canada, on pourrait encourager la réduction de la consommation de viande dans les restaurants. Imputer la responsabilité au consommateur ne tient pas compte des inégalités de revenu. De plus, nous avons besoin de définir correctement ce que sont des « aliments sains » et une « saine alimentation ». Aussi, il faut apprendre à la population en général et aux jeunes en particulier ce qui est important afin d’encourager des choix alimentaires sains. Les employeurs peuvent aussi encourager l’alimentation saine; Santé Canada devrait travailler avec eux. Les aliments mêmes ne devraient pas être pointés du doigt dans la voie à suivre pour la création d’un nouveau guide, puisque les répercussions sur la santé mentale sont grandes. Les diagnostics précoces apporteraient une aide importante aux personnes qui ne sont pas au courant des symptômes du diabète. Cependant, comme le dépistage entraîne des coûts financiers, bon nombre de personnes ne suivent pas de tests et demeurent non diagnostiquées. En se penchant sur une stratégie nationale sur le diabète, les participants ont suggéré que la couverture des coûts médicaux soit normalisée à l’échelle du pays, et que l'on réalise une analyse des coûts en tenant compte d'un système couvre les pompes, les bandes et les lancettes, et d'un autre qui ne les paie pas. À l’heure actuelle, il est important de fournir un diagnostic précoce et un traitement à tous les patients, de faciliter leur accès aux installations et de soutenir leurs besoins financiers et socioéconomiques pour le traitement du diabète et d’autres problèmes connexes tels que ceux de santé mentale. 18 | P a g e
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Annexe A Questions pour les participants à la table ronde • Est-ce que les Canadiens reçoivent une orientation et une éducation suffisantes pour faire des choix alimentaires sains? • Qu’est-ce que Santé Canada pourrait faire de plus afin d’encourager les Canadiens de tout le pays à faire des choix alimentaires sains à la maison ou au restaurant? • Que peut-on faire pour réduire les risques des populations à risque élevé (Asiatiques du Sud et Autochtones) de contracter le diabète? • Parfois, le diabète n’est pas diagnostiqué en raison de la stigmatisation qui l'entoure. De quelle façon pouvons-nous travailler ensemble pour contrer cette stigmatisation et promouvoir la détection précoce, tout en sensibilisant la population aux risques liés aux mauvaises habitudes alimentaires? • Y a-t-il des considérations que Santé Canada devrait prendre en compte pour traiter le diabète dans la Stratégie en matière de saine alimentation du Canada? • De quelle façon votre organisation peut-elle promouvoir une saine alimentation et un mode de vie sain (un style de vie actif) afin de réduire le taux de diabète dans l’ensemble du Canada? • À votre avis, à quoi ressemblerait une stratégie nationale pour la prévention du diabète? • De quelle façon pourrait-on mettre à jour le Guide alimentaire canadien en tenant compte de la diversité des régimes alimentaires partout au Canada pour tous les groupes d’âge, tout en encourageant des choix alimentaires sains? • De quelle façon devrait être traité le lien entre le diabète et la santé mentale? • De quelle façon devrait être traité le lien entre le diabète et la rétinopathie? 20 | P a g e
Sonia Sidhu : Vaincre le diabète
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