Vitamine D : effets osseux, musculaires et autres

 
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Vitamine D : effets osseux, musculaires
et autres…
Vitamin D: bone, muscular and other effects…
Karine Briot*

L’
           importance de la vitamine D dans le méta-
           bolisme osseux est établie de longue date,
           mais on assiste à un regain d’intérêt pour cette                 »»L’administration de vitamine D permet de réduire le risque de
“vitamine” en raison de possibles effets extra-osseux                          fractures non vertébrales.
tels que des effets musculaires. La vitamine D d’origine                    »»Cette efficacité antifracturaire a été constatée dans des études pour
cutanée et alimentaire est transportée jusqu’au foie,                          des concentrations sériques de l’ordre de 30 ng/ml (75 nmol/l).
où elle est hydroxylée en 25(OH) [forme biologique-
ment inactive], puis jusqu’au rein pour une deuxième                        »»Il existe une diminution de la fonction musculaire chez les sujets
hydroxylation, par la 1α-hydroxylase, en 1,25(OH)2D. La                        qui ont des taux de 25(OH)D ≤ 40 ng/ml, ayant pour conséquence
1,25 dihydroxy-vitamine D (ou calcitriol) ainsi obtenue                        une augmentation du risque de chute.

                                                                                                                                                                P o i nt s f o rt s
est la forme biologiquement active de la vitamine D,
responsable des effets osseux. Des études récentes
                                                                            »»Des études épidémiologiques et observationnelles ont suggéré
                                                                               l’existence d’une relation entre des concentrations de 25(OH)D et
suggèrent que la supplémentation en vitamine D serait
                                                                               la réduction du risque de certains cancers, d’infections (infections
associée à une réduction de la mortalité ; cette réduction
de la mortalité pourrait être expliquée par l’effet de la                      virales, tuberculose), de maladies inflammatoires (sclérose en
vitamine D sur le risque de cancer, des maladies inflam-                       plaques, rhumatismes inflammatoires, diabète, dégénérescence
matoires, infectieuses et des maladies cardio-vasculaires.                     maculaire liée à l’âge) et cardio-vasculaires.
Des études épidémiologiques et observationnelles                            »»Ces études et les études interventionnelles n’ont cependant pas
ont montré que des taux élevés de vitamine D seraient                          fourni suffisamment de données pour prouver qu’il s’agit de liens
associés à une réduction de certains cancers, du risque                        de causalité.
d’infections (infections virales, tuberculose), de mala-
dies inflammatoires (sclérose en plaques, rhumatismes                       Mots-clés : Vitamine D – Fracture – Muscle – Chute.
inflammatoires, diabète, dégénérescence maculaire liée
                                                                            Keywords: Vitamin D – Fracture – Muscle – Fall.
à l’âge). Ces effets extra-osseux potentiels de la vitamine
D sont liés au fait que de nombreuses cellules comme
celles du cerveau, de la prostate, du sein, du côlon ou
du muscle et les cellules de l’immunité possèdent des
récepteurs de la 1,25(OH)2D (2). Celle-ci contrôle éga-              métabolisme phosphocalcique et dans l’homéostasie
lement l’expression de plus de 200 gènes, incluant des               calcique, en agissant à la fois sur les parathyroïdes, le
gènes qui régulent la prolifération, la différenciation et           rein et l’intestin. La 1,25(OH)2D maintient des taux de
l’apoptose des cellules saines et cancéreuses. Elle est              calcium physiologique en augmentant l’absorption
aussi un puissant immunomodulateur in vitro, avec                    intestinale du calcium et en agissant directement sur
de possibles conséquences sur le contrôle du système                 l’os, via une action sur le récepteur à la vitamine D (VDR)
immunitaire et de l’auto-immunité. L’ensemble des pro-               situé dans les ostéoblastes, qui active le système RANK/
priétés de la 1,25(OH)2D constitue la base théorique des             RANKL et l’ostéoclastogenèse, et favorise la libération du
effets osseux et extra-osseux potentiels de la vitamine D.           calcium et du phosphore. En cas d’apports insuffisants
                                                                     en calcium, la 1,25(OH)2D et la parathormone (PTH)
                                                                     augmentent la mobilisation du calcium par le squelette.
Effets osseux de la vitamine D                                       Il existe une relation étroite entre le taux de vitamine D
                                                                     sérique et l’absorption du calcium. L’absorption du
Vitamine D et métabolisme phosphocalcique                            calcium est maximale, c’est-à-dire de 65 %, pour un           * Service de rhumatologie,
La 1,25(OH)2D a un rôle majeur dans la régulation du                 taux de vitamine D supérieur à 32 ng/ml (80 nmol/l).          hôpital Cochin, Paris.

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      Il existe également une relation étroite entre les taux           rement carencées (taux de 25[OH]D = 15,2 ng/ml, soit
      sériques de PTH et les taux sériques de vitamine D. La            37,9 nmol/l). En 2009, une méta-analyse de 12 essais
      PTH commence à augmenter quand le taux de 25(OH)D                 randomisés portant sur l’effet antifracturaire de la vita-
      est inférieur à 30 ng/ml (75 nmol/l) [1]. Chez les sujets         mine D sur les fractures non vertébrales (n = 42 279) et
      ayant une valeur normale de 25(OH)D, les apports en               de 8 essais évaluant l’effet sur les fractures de hanche
      calcium peuvent être inférieurs aux recommandations               (n = 40 886) a montré que la vitamine D réduit signi-
      actuelles, c’est-à-dire de 800 mg quotidiens, sans faire          ficativement, de 20 %, le risque de fractures non ver-
      varier la valeur de la PTH.                                       tébrales ; cet effet dose-dépendant est observé pour
                                                                        des taux de 25(OH)D d’au moins 30 ng/ml (75 nmol/l)
      Vitamine D et densité osseuse                                     et obtenu avec une supplémentation en vitamine D3
      Les valeurs basses de 25(OH)D ont été associées dans              avec des apports moyens journaliers de 482 à 770 UI
      des études transversales à des valeurs basses de den-             (7). Il existe un effet antifracturaire de la vitamine D
      sité. Une étude transversale, à partir de sujets issus de         à condition que des concentrations ≥ 30 ng/ml de
      la population NHANES III (N = 13 432), a montré une               25(OH)D soient obtenues (ou 75 nmol/l).
      relation entre des taux élevés de vitamine D et des
      densités osseuses plus hautes (2). Cette relation est
      significative pour un taux de vitamine D compris entre            Effets musculaires de la vitamine D
      22,5 et 94 nmol/ml. Une méta-analyse récente a, quant
      à elle, révélé que l’apport en vitamine D entraîne une            Les effets musculaires de la vitamine D sont liés à la
      réduction de la perte osseuse à la hanche de 0,54 %               présence de récepteurs à la vitamine D (VDR [Vitamin D
      et au rachis lombaire de 1,19 % (3). Les études sont              Receptor]) dans les cellules musculaires, sur lesquels
      cependant extrêmement hétérogènes, reposant sur des               la 1,25(OH)2D peut avoir un effet à la fois génomique
      modalités d’administration différentes de vitamine D              (augmentation de la surface des fibres musculaires de
      à des doses différentes. Dans tous les cas, même s’il             type 2) et non génomique (augmentation de la dis-
      existe un effet modeste sur la densité osseuse, ce dernier        ponibilité du calcium cytosolique) [8, 9]. Une étude
      explique mal un effet antifracturaire de la vitamine D.           randomisée a montré que le traitement de patients
                                                                        ayant eu un accident vasculaire cérébral par 1 000 UI
      Effet antifracturaire de la vitamine D                            de vitamine D2 pendant 2 ans augmentait significative-
      L’efficacité antifracturaire a fait l’objet de nombreuses         ment le nombre et le diamètre des fibres musculaires de
      études, dont des méta-analyses, qui comprennent des               type 2, sans qu’il ait été possible de savoir s’il s’agissait
      travaux hétérogènes et pour lesquelles il est parfois             d’une néoformation de fibres ou de la transformation
      difficile de distinguer l’effet du calcium de celui de la         de fibres musculaires existantes de type 1 en fibres de
      vitamine D (3-6). Dans la méta-analyse Cochrane, la               type 2 (10).
      vitamine D, seule versus placebo ou associée au calcium
      versus calcium seul, ne réduit pas le risque de fracture.         Effets de la vitamine D sur la fonction musculaire
      À l’inverse, lorsque l’on compare l’association de 700            Il est bien connu que le rachitisme et l’ostéomalacie
      à 800 UI de vitamine D et de 1 000 mg de calcium au               s’accompagnent de douleurs et de faiblesses muscu-
      placebo, il existe une réduction significative du risque          laires. Des études ont montré, à partir de biopsies mus-
      de fracture de hanche (RR = 0,80 ; IC95 : 0,68-0,96) et des       culaires, que l’expression des récepteurs musculaires
      fractures non vertébrales (RR = 0,87 ; IC95 : 0,78-0,97) [4].     de la vitamine D diminuait avec l’âge, sans qu’il ait été
      Dans la méta-analyse de B.M.P. Tang et al., l’apport de           démontré de relation entre cette diminution et les taux
      800 UI de vitamine D associé à 1 200 mg de calcium                de vitamine D. Une étude transversale, réalisée à partir
      réduit le risque de fracture de 24 % si l’observance              de 4 100 patients ambulatoires, âgés de plus de 60 ans
      au traitement est supérieure à 80 % (3). En revanche,             et recrutés à partir de la population NHANES III, a mis en
      une étude de prévention secondaire après fracture de              évidence qu’il existe une diminution de la fonction mus-
      hanche (étude RECORD), réalisée chez 5 292 patients               culaire (vitesse de déplacement et capacité à se lever
      comparant l’association calcium + vitamine D 800 UI               d’un fauteuil sans l’aide des mains) chez les sujets qui
      au calcium seul et à la vitamine D seule ou au placebo            ont un taux sérique de vitamine D inférieur à 40 ng/ml
      n’a rapporté aucun effet antifracturaire (6). Mais, dans          (100 nmol/l) [11].
      cette étude, l’observance était particulièrement faible,          Une étude prospective conduite chez 986 femmes
      avec une persistance à 2 ans de 54 %, et les patientes            ambulatoires, âgées de 75 ans en moyenne, a montré
      âgées en moyenne de 77 ans n’étaient pas particuliè-              que le risque de fracture non vertébrale augmentait
                                                                                                                                   >>>

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      chez les sujets qui avaient un taux de vitamine D              montré l’existence d’un lien significatif entre les concen-
      inférieur à 20 ng/ml (50 nmol/l) ; ces sujets avaient          trations de 25(OH)D et le risque d’institutionnalisation,
      un taux de PTH plus élevé (+ 37 % ; p < 0,001), un             le risque étant significativement plus important pour
      temps d’activités extérieures réduit, une force du             des concentrations inférieures à 50 nmol/l et persistant
      quadriceps diminuée et des tests d’équilibre per-              après ajustement pour les facteurs de risque d’institu-
      turbés (12). Une étude conduite chez 139 sujets,               tionnalisation (18). Ces données suggèrent que des
      âgés de plus de 65 ans, chuteurs, avec un taux de              concentrations basses de vitamine D seraient un signe
      vitamine D bas (< 12 ng/ml ou 20 nmol/l) et ayant              de mauvaise santé et de risque d’institutionnalisation.
      reçu soit une injection de vitamine D 600 000 UI, soit
      un placebo, a montré que cette administration de               Vitamine D et cancer
      vitamine D améliore significativement à 6 mois les             La 1,25(OH)2D contrôle l’expression de plus de
      tests d’équilibre et le temps de réaction, mais qu’elle        200 gènes, incluant des gènes qui régulent la prolifé-
      n’a pas d’effet sur la force musculaire (13). Une étude        ration des cellules saines et cancéreuses, leur différen-
      réalisée chez 64 sujets institutionnalisés ayant un            ciation, l’apoptose et l’angiogenèse (19). De nombreuses
      taux bas de vitamine D (16,4 ng/ml soit 41 nmol/l)             études épidémiologiques ont suggéré que des concen-
      et recevant soit 1 200 mg de calcium associé à 800 UI          trations élevées de 25(OH)D sont associées à une réduc-
      de vitamine D, soit du calcium seul pendant 3 mois a           tion de la fréquence des cancers et de la mortalité liée
      montré que la réduction du risque de chute est expli-          au cancer. Des études observationnelles ont montré
      quée à 22 % par un changement postural et à 14 % par           qu’il existe un lien entre des concentrations élevées de
      des modifications de l’équilibre (14). Chez les sujets         25(OH)D et la réduction du risque de cancer (prostate,
      carencés en vitamine D, l’action de la vitamine D              cancer colorectal, sein). Le suivi pendant 8 ans d’une
      passe davantage par une action sur les troubles de             cohorte de 25 620 volontaires a montré qu’un taux de
      l’équilibre posturaux que par un effet sur la force            vitamine D au-delà de 20 ng/ml (50 nmol/l) est associé à
      musculaire elle-même.                                          une diminution du risque de cancer colorectal (20). Une
                                                                     méta-analyse montre que des concentrations de 25(OH)D
      Vitamine D et risque de chute                                   supérieures à 33 ng/ml (82,5 nmol/l) sont associées à
      La conséquence principale de ces déficits sur la fonction      une réduction de 50 % du risque de cancer colorectal
      musculaire est l’augmentation du risque de chute. Une          (21), et que des concentrations supérieures à 52 ng/ml
      méta-analyse récente, réalisée à partir de six études          (130 nmol/l) sont associées à une réduction de 50 % du
      rassemblant 1 237 patientes, a montré que la vitamine D        risque de cancer du sein (22).
      permet de diminuer de 22 % le risque de chute (15). Une        Un essai randomisé en double aveugle, de 4 ans, conduit
      étude conduite chez 124 patients institutionnalisés,           chez 1 179 femmes ménopausées recevant soit un pla-
      avec différentes doses de vitamine D pendant 5 mois            cebo, soit du calcium seul entre 1 400 et 1 500 mg par
      (200, 400, 600, 800 unités/j) comparativement au pla-          jour, soit calcium + vitamine D 1 100 UI/j, a montré
      cebo, a montré que, chez les sujets recevant 800 UI/j,         que la prise de calcium seul ou en association avec
      il existe une réduction significative de 60 % du risque        la vitamine D était associée à une réduction signi-
      de chute par rapport aux patients ayant reçu le placebo        ficative du risque de cancer de 60 % par rapport au
      (16). Ces études confirment l’effet de la vitamine D sur       placebo (23). Dans cette étude, les concentrations de
      la réduction du risque de chute, et cet effet est observé      25(OH)D varient de 29 à 38 ng/ml (72,5 à 95 nmol/l)
      à partir d’une dose quotidienne de 800 UI.                     en 4 ans. Ces résultats ne sont pas confirmés par une
                                                                     analyse réalisée à partir de la population WHI (Women
                                                                     Health Initiative Study), d’une durée de 7 ans, dans
      Autres effets extra-osseux de la vitamine D                    laquelle les femmes ont reçu du calcium 1 000 mg +
                                                                     400 unités de vitamine D (N = 18 176) ou un placebo
      Vitamine D et mortalité                                        (N = 18 106) [24]. Les patients qui ont un cancer colorec-
      Une méta-analyse de 18 essais randomisés contrôlés             tal avec un taux moyen de 25(OH)D supérieur à 40 ng/ml
      portant sur la vitamine D (n = 57 311 patients) a mon-         ont un risque de mortalité diminué (25).
      tré qu’un apport régulier de vitamine D entre 300 et           Il existe des données expérimentales et épidémiolo-
      2 000 UI/j est associé à une diminution du risque de           giques montrant un lien entre les taux de vitamine D et
      mortalité. Dans cette étude, les patients recevaient           le risque de cancer, mais les études interventionnelles
      en moyenne 528 UI/j de vitamine D (17). Une étude              sont discordantes quant à l’intérêt de la vitamine D dans
      conduite chez 1 260 sujets âgés de plus de 65 ans a            la prévention du risque de cancer.

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Vitamine D : effets osseux, musculaires et autres
Vitamine D : effets osseux, musculaires et autres…

Effet immunomodulateur de la vitamine D                              en vitamine D n’étaient pas associés à une diminution
Des études expérimentales ont montré que la vita-                    du risque d’avoir une polyarthrite rhumatoïde ou un
mine D est un puissant immunomodulateur, avec de                     lupus systémique (30).
possibles conséquences sur le contrôle du système
immunitaire et de l’auto-immunité in vivo. Le VDR est                Diabète
présent dans les lymphocytes T et B, les macrophages                 Des études épidémiologiques ont montré que la sup-
et les cellules présentatrices d’antigène (26).                      plémentation en vitamine D dans l’enfance réduit le
La vitamine D agit sur les lymphocytes T et B. La                    risque de développer un diabète de type 1. Une étude
1,25(OH)2D inhibe la prolifération des lymphocytes T,                finlandaise a montré que l’administration de 2 000 UI/j
particulièrement ceux de la réponse immunitaire Th1,                 de vitamine D à 10 366 enfants durant la première année
inhibe la prolifération des lymphocytes CD4 et modifie               de leur vie était associée à une réduction du risque
la sécrétion des cytokines : diminution de l’IL-2 et de              de diabète de type 1 de 80 % (suivi de 30 ans) [31].
l’IFNα, et augmentation de l’IL-5 et de l’IL-10 qui oriente          L’hypovitaminose D est associée à une augmentation de
la réponse lymphocytaire T vers la voie Th2.                         l’insulinorésistance et à une diminution de la production
La 1,25(OH)2D inhibe la production d’IL-6, qui joue un               d’insuline. Le mécanisme de ces associations n’est pas
rôle important dans la stimulation des cellules Th17                 connu (32). L’administration de 1 200 mg de calcium et
impliquée dans les réactions auto-immunes. La vita-                  de 800 UI de vitamine D diminue le risque d’apparition
mine D diminue également la sécrétion des anticorps                  d’un diabète de type 2 de 33 % (RR = 0,67 ; IC95 : 0,49-
par les lymphocytes B.                                               0,90) comparativement aux sujets qui prennent 600 mg
La vitamine D favorise la différenciation des macro-                 de calcium et moins de 400 UI de vitamine D (33).
phages, module la réponse macrophagique, diminue la                  Ces études épidémiologiques et observationnelles
production de certaines cytokines par les macrophages                nécessitent d’être confirmées pour connaître le seuil
et bloque la différenciation des cellules dendritiques               au-delà duquel l’effet de la vitamine D est observé et
impliquées dans la présentation d’antigènes (26).                    pour évaluer le rôle thérapeutique de la vitamine D en
                                                                     pratique clinique.
Sclérose en plaques
Des études expérimentales réalisées dans des modèles                 Effet anti-infectieux de la vitamine D
murins d’encéphalomyélite ont montré que l’administra-               Les macrophages ou les monocytes exposés à un agent
tion de vitamine D avant l’induction de l’encéphalomyé-              infectieux surexpriment le toll-like receptor 2, le VDR et la
lite prévenait son apparition et permettait également                1α-hydroxylase. Si la concentration de 25(OH)D est suf-
de diminuer la fréquence des poussées (27). Dans une                 fisante, ces cellules vont pouvoir produire des protéines
étude cas-témoins réalisée à partir du suivi de 7 millions           comme la cathélicidine, peptide antimicrobien destiné
de sujets appartenant au personnel militaire améri-                  à détruire l’agent infectieux. Ce mécanisme explique
cain, K.L. Munger et al. ont montré qu’une valeur de                 en partie la fréquence de la tuberculose chez les sujets
vitamine D ≥ 99,1 nmol/l est associée à une réduction                ayant des concentrations basses de 25(OH)D [34].
significative du risque de sclérose en plaques (SEP)                 Dans le macrophage, la vitamine D supprime l’activité
[OR = 0,38 ; IC95 : 0,19-0,75 ; p = 0,006 (28)]. Le suivi de         des cytokines pro-inflammatoires (IFNα, TNFα, IL-12).
femmes issues de deux cohortes (Nurses’ Health Study I,              La carence en vitamine D, plus fréquente durant l’hiver,
92 253 femmes suivies de 1980 à 2000 et Nurses’ Health               pourrait participer au caractère saisonnier des infec-
Study II, 95 310 femmes suivies de 1991 à 2001) a mon-               tions grippales (35). L’analyse a posteriori d’un essai
tré qu’un apport d’au moins 400 UI de vitamine D par                 randomisé a suggéré que l’administration de 2 000 UI/j
jour (évalué par une enquête diététique) était associé               de vitamine D réduit la fréquence des affections res-
à une diminution du risque de développer une SEP                     piratoires.
de 41 % (29).
                                                                     Vitamine D et risque cardio-vasculaire
Rhumatismes inflammatoires                                           Le VDR est exprimé par les cellules endothéliales des
Des études transversales ont montré que des taux                     vaisseaux et dans les cardiomyocytes. Plusieurs études
bas de 1,25(OH)2D étaient associés à une augmen-                     observationnelles rapportent une association entre le
tation du risque de poussées au cours de la polyarth-                risque cardio-vasculaire et des concentrations basses
rite rhumatoïde. Le suivi de femmes issues de deux                   de 25(OH)D. L’impact de la vitamine D sur le risque de
cohortes (Nurses’ Health Study I et Nurses’ Health                   décompensation cardiaque est controversé, avec des
Study II, n = 186 389) a montré que des apports élevés               études négatives et positives (36, 37). Il a été récemment

Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 6 - juin 2010                                         179
Mise                              au                   point

                                              montré qu’un taux de 25(OH)D ≥ 30 ng/ml diminue le                                                    Effet de la vitamine D sur le périodonte
                                              risque d’infarctus du myocarde chez les hommes après                                                  Des études ont montré un lien entre l’ostéoporose, une
                                              ajustement sur des facteurs confondants (38). Cet effet                                               faible densité de l’os alvéolaire et la perte des dents (43).
                                              sur le risque cardio-vasculaire peut s’expliquer par un                                               Dans un essai randomisé contre placebo de 3 ans et
                                              effet sur la tension artérielle. La 1,25(OH)2D contrôle                                               conduit chez 145 sujets (âge moyen 71,5 ans), la supplé-
                                              l’expression du gène de la rénine, et les souris dont le                                              mentation par 700 UI de vitamine D et 500 mg/j de calcium
                                              gène du VDR est invalidé ont une hypertension artérielle                                              diminue la perte des dents (OR = 0,4 ; IC95 : 0,2-0,9), les taux
                                              avec rénine élevée. Il existe un lien significatif entre un                                           de 25(OH)D augmentant de 71 à 112 nmol/l. Cet effet sur
                                              taux bas de vitamine D et une élévation de la tension                                                 le périodonte est observé indépendamment de l’effet du
                                              artérielle (39).                                                                                      calcium et de la vitamine D sur la densité osseuse (44).

                                              Autres effets
                                              Vitamine D et arthrose                                                                                Conduite en pratique
                                              Les chondrocytes expriment le récepteur à la vita-
                                              mine D, et une carence en vitamine D peut augmenter le                                                L’administration de vitamine D permet de réduire le
                                              catabolisme du cartilage (40). Des études longitudinales                                              risque de fractures non vertébrales. Cette efficacité
                                              ont conclu que des concentrations basses en vitamine D                                                antifracturaire a été constatée dans des études avec des
                                              étaient associées à une aggravation de l’arthrose du                                                  doses de vitamine D d’au moins 800 UI/j et en associa-
                                              genou et de la hanche (41), mais ces résultats n’ont pas                                              tion avec le calcium (1 000 mg/j) pour des concentra-
                                              été confirmés par d’autres études plus récentes (42).                                                 tions sériques de l’ordre de 30 ng/ml (75 nmol/l). Il existe
                                                                                                                                                                                                                                                 >>>

       LANTUS 100 Unités/ml solution injectable en stylo prérempli. Insuline glargine. Dénomination et                     APIDRA 100 Unités/ml solution injectable pour stylo prérempli. Insuline glulisine. Dénomination et
       composition (*) : Lantus 100 Unités/ml solution injectable en stylo prérempli SoloStar. Chaque ml de la             composition (*) : Apidra 100 Unités/ml, solution injectable en stylo prérempli SoloStar. Chaque ml de la
       solution injectable contient 100 Unités d’insuline glargine (équivalent à 3,64 mg). Chaque stylo contient           solution injectable contient 100 Unités d’insuline glulisine (équivalent à 3,49 mg). Chaque stylo contient
       3 ml correspondant à 300 Unités. Indication : Diabète sucré de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de       3 ml équivalent à 300 Unités. Indication : Traitement du diabète de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir
       6 ans, nécessitant un traitement par insuline. Posologie (*) : L’activité du produit est exprimée en unités         de 6 ans nécessitant un traitement par insuline. Posologie (*) : L’activité du produit est exprimée en unités.
       spécifiques à Lantus et ne correspondent ni aux UI ni aux unités utilisées pour les autres analogues de              Ces unités sont spécifiques à Apidra et ne correspondent ni aux UI ni aux unités utilisées pour les autres
       l’insuline. Lantus est un analogue de l’insuline à durée d’action prolongée. Il doit être administré une fois       analogues de l’insuline. Apidra doit être administré un peu avant (0 à 15 minutes) ou juste après les repas.
       par jour à n’importe quel moment de la journée mais au même moment chaque jour. Le schéma posologique               Apidra s’utilise dans des schémas qui l’associent soit à une insuline humaine d’action intermédiaire ou
       de Lantus (posologie et moment d’administration) doit être ajusté individuellement. Chez les patients atteints      d’action prolongée, soit à un analogue de l’insuline d’action prolongée, soit à des hypoglycémiants oraux.
       de diabète de type 2, Lantus peut également être associé à des antidiabétiques oraux. Administration : Lantus       La dose d’Apidra doit être ajustée individuellement. Apidra doit être administré en injection sous-cutanée
       est administré par voie sous-cutanée et ne doit pas être administré par voie intraveineuse. On n’a pas observé      dans la paroi abdominale, la cuisse ou la région deltoïde, ou par perfusion sous-cutanée continue par pompe
       de différences cliniques notables sur le plan des taux sériques d’insuline et de glucose, suivant que Lantus        dans la paroi abdominale. Dans une même zone d’injection, il convient de varier, d’une injection à l’autre,
       est administré dans l’abdomen, la région deltoïde ou la cuisse. Il faut néanmoins effectuer une rotation des        les sites d’injection et les sites de perfusion. Le taux d’absorption et, par conséquent, le début et la durée
       sites d’injection dans une même zone d’injection, d’une injection à l’autre. Il ne faut ni mélanger Lantus à        d’action, peuvent être modifiés par le site d’injection, l’exercice physique et par d’autres facteurs. L’injection
       une autre insuline, ni la diluer. Un mélange ou une dilution risquerait en effet de modifier le profil d’action       sous-cutanée dans la paroi abdominale entraîne une absorption légèrement plus rapide qu’à partir des autres
       en fonction du temps et un mélange pourrait provoquer une précipitation. Chez l’enfant, l’efficacité et la           sites d’injection. Les patients doivent être éduqués sur les bonnes techniques d’injection. Insuffisance rénale,
       sécurité n’ont été démontrées que lorsque Lantus est administré le soir. L’expérience étant limitée, l’efficacité    insuffisance hépatique, sujets âgés : les besoins en insuline peuvent être diminués. Les informations cliniques
       et la sécurité de Lantus n’ont pas pu être démontrées chez l’enfant de moins de 6 ans. Insuffisance hépatique        sont insuffisantes concernant l’utilisation d’Apidra chez l’enfant de moins de 6 ans. Les instructions d’utilisation
       ou insuffisance rénale modérée à sévère : l’expérience étant limitée, l’efficacité et la tolérance de Lantus          mentionnées dans la notice doivent être lues avec attention avant toute utilisation de SoloStar®.
       n’ont pu être évaluées dans ces groupes de patients. Les instructions d’utilisation mentionnées dans la notice      Contre-indications : Hypersensibilité à l’insuline glulisine ou à l’un des excipients. Hypoglycémie.
       doivent être lues avec attention avant toute utilisation de SoloStar. Contre-indications : Hypersensibilité         Mises en garde et précautions d’emploi (*). Interactions (*). Grossesse et allaitement (*).
       à la substance active ou à l’un des excipients. Mises en garde et précautions d’emploi (*).                         Conduite des véhicules et utilisation des machines (*). Effets indésirables (*). Surdosage (*).
       Interactions (*). Grossesse et allaitement (*). Conduite des véhicules et utilisation des machines (*).             Propriétés pharmacologiques (*) : Insuline et ses analogues injectables, d’action rapide. Incompatibilités (*) :
       Effets indésirables (*). Surdosage (*). Propriétés pharmacologiques (*) : Insulines et ses analogues                Conservation : Stylos avant utilisation : A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler.
       injectables, d’action lente. Incompatibilités (*). Conservation (*) : Stylos avant utilisation : A conserver au     Ne pas mettre Apidra à côté du compartiment congélateur ou d’une poche de congélation. Conserver le stylo
       réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Ne pas mettre Lantus à côté du compartiment congélateur          prérempli dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière. Après la première utilisation, le produit peut être
       ou d’une poche de congélation. Conserver le stylo prérempli dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.      conservé jusqu’à 4 semaines maximum, à une température ne dépassant pas 25°C, à l’abri de la chaleur
       Stylos en cours d’utilisation : le produit peut être conservé jusqu’à 4 semaines maximum, à une température         directe ou de la lumière directe. Ne pas conserver les stylos en cours d’utilisation au réfrigérateur. Le capuchon
       ne dépassant pas 25°C et à l’abri de la chaleur directe ou de la lumière directe. Ne pas conserver les stylos       du stylo doit être remis sur le stylo après chaque injection afin de protéger de la lumière. Liste II.
       en cours d’utilisation au réfrigérateur. Le capuchon du stylo doit être remis sur le stylo après chaque injection   AMM et prix : 377 220.0 (EU/1/04/285/032) : boîte de 5 cartouches de 3 ml SoloStar – 43,18 Euros.
       afin de protéger de la lumière. Liste II. AMM et prix : 377 229.8 (EU/1/00/134/033) : boîte de 5 stylos              Remb. Séc. Soc. 65 % - Collect. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Sanofi-Aventis
       préremplis SoloStar de 3 ml - 67,41 Euros. Remb. Séc. Soc. 65% - Collect. Titulaire de l’Autorisation de            Deutschland GmbH. Représentant local : Sanofi-aventis france 1-13, bd Romain Rolland - 75014 PARIS -
       Mise sur le Marché : Sanofi-Aventis Deutschland GmbH. Représentant local : Sanofi-aventis france 1-13,                Tél : 01 57 63 23 23. Information médicale et pharmacovigilance : N° Vert 0 800 394 000 –
       bd Romain Rolland 75014 PARIS – Tél : 01 57 63 23 23. Information médicale et pharmacovigilance :                   Fax : 01 57 62 06 02. Service stylos injecteurs d’insuline : N° Vert 0 800 10 52 53. Date de révision :
       N° Vert 0 800 394 000 - Fax : 01 57 62 06 62. SERVICE STYLOS INJECTEURS d’insuline :                                Janvier 2010/V1.
       N° Vert 0 800 10 52 53. Date de révision : Novembre 2009/V1.                                                        (*) Pour une information complémentaire, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit
       (*) Pour une information complémentaire, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit                            disponible sur le site de l’Agence européenne du médicament (EMEA) ou auprès du laboratoire le
           disponible sur le site de l’Agence européenne du médicament (EMEA) ou auprès du laboratoire le                      cas échéant.                                                                                                                 *
           cas échéant.
                                                                                                                                                                                                                                                            *

      AP_LantusApidra 175X122 ML.indd 1                                                                                                                                                                                     09/03/10 09:56
                                                                                                                                                                                                                                                            (
                                                                                                                                                                                                                                                            (
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                                                                                                                                                                                                                                                       AP_Lan
Mise                         au            point

                                          une diminution de la fonction musculaire chez les sujets                             taux de 25(OH)D de l’ordre de 30 à 40 ng/ml (soit 75
                                          qui ont des taux de 25(OH)D ≤ 40 ng/ml, ayant pour                                   à 100 nmol/l). Il a été observé des associations entre
                                          conséquence une augmentation du risque de chute.                                     l’apport de vitamine D et la réduction de la morta-
                                          Il n’existe pas dans la littérature de seuil de 25(OH)D                              lité, de certains cancers et des risques d’infections, de
                                          au-delà duquel le risque de chute est significativement                              maladies inflammatoires (diabète, SEP) ou de maladie
                                          réduit ; les études suggèrent que cette réduction du                                 cardio-vasculaire. Il n’y a cependant pas suffisamment
                                          risque de chute est observée pour des apports de vita-                               de données issues d’essais randomisés pour prouver
                                          mine D d’au moins 800 UI/j. On peut donc conclure                                    qu’il s’agit de liens de causalité, et la vitamine D n’est
                                          qu’il existe un effet positif de la vitamine D sur le risque                         donc pas actuellement à considérer comme un moyen
                                          de fracture, le muscle et le risque de chute pour des                                thérapeutique dans ces affections.                     ■

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