Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune

La page est créée Anthony Guillou
 
CONTINUER À LIRE
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
Partie III : Solaire photovoltaïque
       Une technologie encore jeune
              L'effet photoélectrique
                  1839 : Découvert par Antoine César Becquerel et son fils
                   Edmond (Fr)
                  1886 : Étudié par Heinrich Rudolf Hertz (1857-1894, All)
                  1905 : Expliqué par Albert Einstein (1879-1955)
              Les systèmes photovoltaïques
                  1954 : Première cellule réalisée aux États-Unis d'Amérique pour
                   les besoins spatiaux (laboratoires Bell) (Pearson, Chapin,
                   Fuller). Rendement : 6%
                  1958 : Premier satellite artificiel équipé de cellules solaires →
                   (Vanguard I)
                  1973 : Crise pétrolière. Développement des systèmes solaires
                  1985 : Université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) : Piles
                   de rendement 20%
                  1994 : NREL : pile de rendement 30%

       Aujourd'hui
                  Gros travail de recherche partout dans le monde
                  Technologie qui commence approche de la viabilité
                   économique

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                       1
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
Partie III : Solaire photovoltaïque
      1. Physique de la conversion photovoltaïque
      2. Cellule photovoltaïque
      3. Module photovoltaïque
      4. Les différents types de cellules
      5. Système photovoltaïque
      6. Dimensionnement
      7. Aspects environnementaux
      8. Quelques applications
      9. Marché et perspectives

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 2
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 L'effet photoélectrique
              Phénomène prédominant aux énergies élevées (10 keV < E < 100 keV, γ, X)
              Un photon γ est absorbé par un atome, qui émet alors un électron.

                               Eγ : Énergie du photon incident
    E e =E −E l               El : Énergie de liaison
                               Ee : Énergie de l'électron émis

              Impossible à observer avec de la lumière
                visible sur un atome isolé.
                                                                    Illustration : Ch. Dang Ngoc Chan

       Effet photoélectrique dans un cristal
              Pour 2 atomes pris isolément, leurs électrons ont des niveaux d’énergie
               discrets. Lorsque ces deux atomes sont suffisamment rapprochés pour
               interagir, il se produit une division et un recouvrement de leurs niveaux
               d’énergie
              Dans un matériau solide, ce phénomène s’amplifie :
                Structures de bande continues, avec une alternance de bandes permises et
                  de bandes interdites.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                        3
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un cristal
              Les couches sont remplies en
               partant du bas (plus faible
               énergie)
              Le dernier électron a une énergie
               dite "de Fermi"
              La répartition des bandes dépend
               du matériaux et de la
               température

                                                                 Source : Bernard BOITTIAUX, Polytech-Lille
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                              4
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un cristal
        L’interaction entre un photon du rayonnement solaire et un électron
         du matériau solide dépend de cette structure de bande.
        3 types de matériaux, selon leur structure de bandes d’énergie :
              les conducteurs (métal)
              les isolants
              les semi-conducteurs

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                               5
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un cristal
        Conducteurs : toutes les longueurs d’onde peuvent être absorbées
              Bons conducteurs électriques et thermiques
              Matériaux de couleur sombre ou réfléchissants (si polis)
              Les photons absorbés sont transformés en chaleur
               (phonons = vibration du cristal)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                            6
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un cristal
        Isolant : le photon n’interagit avec l’électron que s’il peut fournir à ce
         dernier une énergie supérieure à la largeur de la bande interdite (ou gap)
         Eg (λ < 0,25 μm, soit E > 5 eV (rayonnement UV))
              Le rayonnement solaire se trouve à des énergies majoritairement inférieures.
               pas d'absorption (< 3 eV)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                              7
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un cristal
        Semi-conducteur : largeur de bande interdite plus faible que pour les
         isolants (entre 0,6 à 2 eV).
              Possibilité de production électrons de conduction si le photon est suffisamment
               énergétique

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                 8
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Effet photoélectrique dans un semi-conducteur
              Lorsque le photon incident présente une énergie suffisante (> Eg), un électron
               de la bande de valence bascule dans la bande de conduction où il se comporte
               comme un électron libre et peut se déplacer dans le cristal.
              Il laisse un vide (« trou ») dans la bande de valence. Il est chargé positivement.
               Lui aussi se déplace dans le cristal, à une vitesse différente de celle de l'électron.
              On parle de paire "électron/trou".
              Si un électron rencontre un trou, il peut y avoir recombinaison. L'électron libère
               alors de énergie sous forme thermique.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                        9
Partie III : Solaire photovoltaïque - Une technologie encore jeune
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Zone utile du spectre solaire
        Si Eph < Eg : pas d'effet photoélectrique (Zone I)
        Si Eph > Eg : une partie seulement de l'énergie du photon libère un
         électron (Zone III). Le reste est dissipé en chaleur (Zone II)

                                                                  Ici, la zone utile (III)
                                                                  représente 48% de
                                                                  l'énergie solaire
                                                                  incidente.
                                                                  Ceci est la borne
                                                                  maximale du
                                                                  rendement de cette
                                                                  cellule
                                                                  photovoltaïque.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                         10
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Les matériaux semi-conducteurs
              La largeur de bande dépend fortement du réseau cristallin (nature et qualité).
              Des impuretés, même en très faible concentration, font apparaître de
               nombreuses bandes parasites qui rendent les cristaux conducteurs.
   La qualité d'un semi-conducteur dépend de sa pureté.

        Les principaux semi-conducteurs
              Éléments purs: Germanium (32Ge), Silicium (14Si)
              Éléments composés cristallins:
                  Composés de gallium (GaAs, GaN, GaSb, GaP), d'indium (InAs, InP, InSb), d'aluminium
                   (AlAs, AlP, AlSb)
                  CdTe, CuTe, CuS, ZnSe, ZnTe, MgS, CuBr, CuCl, CuI
              Éléments non-cristallins :
                  Silicium amorphe, polymères semi-conducteurs, verres semi-conducteurs (GeS),
                   Chalcogénures (alliages d'antimoine, tellure ou sélénium), semi-conducteurs organiques
                   (anthracène C14H10, naphtalène C10H8, coronène C24H12)

        Pour les applications solaires, le gap est compris entre 1 et 1,8 eV
              Silicium cristallin (c-Si)                        : 1,12 eV
              Arséniure de Gallium (GaAs)                       : 1,35 eV
              Silicium amorphe (a-Si)                           : 1,7 eV
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                            11
III.1 Physique de la conversion photovoltaïque
 Rendement théorique maximal selon le matériau

                                                                 Source : Techniques de l'ingénieur
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                      12
III.2 Cellule photovoltaïque
 Création d'un champ électrique dans une cellule
       Le dopage des se mi-conducteurs
              Il crée un champ électrique au sein du matériau.

              Le phosphore possède 5 électrons de valence. Dans le réseau cristallin de
               Si, l'un de ces 5 électrons est de trop. C'est le dopage N. Cet électron reste
               libre dans la bande de conduction.
              À température ambiante, le Si dopé au phosphore à 1 ppm présente 5x1016
               électrons de conduction / cm3 >> nombre de porteurs intrinsèques (c-à-d. du
               Si pur à T ambiante) (1,6x1010 électrons de conduction / cm3)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                13
III.2 Cellule photovoltaïque
 Création d'un champ électrique dans une cellule
       Le dopage P
              Le bore possède 3 électrons de valence. Dans le réseau cristallin de Si, l'une
               des liaisons est déficitaire en électrons. Il s'agit d'un trou positif. C'est le dopage
               P. Un électron de la bande de valence peut le combler, ce qui libère un autre
               trou.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                         14
III.2 Cellule photovoltaïque
 La jonction PN
       On accole deux semi-conducteurs de même bande interdite Eg et de types N et P
       Au point de contact, à l'équilibre, il y a recombinaison des paires électron-trou.
        Alors, les porteurs ne peuvent plus se déplacer. Il y création d’une "barrière de
        potentiel" au niveau de la zone de déplétion
       Création d'une différence de potentiel électrostatique (champ électrique) :
        Non mesurable avec un voltmètre car n'est pas créée par un courant.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                             15
III.2 Cellule photovoltaïque
 Collecte des porteurs de charge
       Lorsque la cellule est éclairée, des paires électron/trou sont créées. Le champ
        électrostatique au niveau de la jonction, pousse les électrons vers la zone N et les
        trous vers la zone P.
         Une différence de potentiel apparaît alors.

       En circuit ouvert, les électrons s'accumulent du côté N et les trous du côté P
        jusqu'à compenser le champ électrique de la jonction. La tension aux bornes de la
        jonction est alors maximale.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                               16
III.2 Cellule photovoltaïque
 La cellule PV sous éclairement
             En circuit fermé, les électrons produits sont drainés du côté N sous l’action du
              champ électrique exercé par la jonction PN et les trous sont drainés du côté P.
              Dès que les porteurs de charge se trouvent dans une zone de leur type, ils ne
              risquent plus de se recombiner autrement que par les défauts du réseau ou de la
              surface.
             A la surface, les électrons sont collectés par une grille métallique.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                 17
III.2 Cellule photovoltaïque
 Structure de la cellule PV à jonction PN

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 18
III.2 Cellule photovoltaïque
 Caractéristique de la jonction PN (= diode)
                                                                              Convention récepteur

      I d U = I s⋅ exp
                          U
                         ⋅V T  [   ]
                               −1

                                                                  Source : Techniques de l'ingénieur

     Is : Courant (inverse) de saturation (A) (10-12 à 10-15 A)
     VT : potentiel thermique (V) = kB.T/e (0,25 mV à 20 °C)
     η : facteur d'idéalité, dépendant du matériau
         (0 : diode idéale, 1 pour le Si ou le Ge)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                       19
III.2 Cellule photovoltaïque
 et si on éclaire la jonction...
   Courant de court-circuit (ou photocourant) IPH
          Il est proportionnel au nombre de porteurs générés et drainés par unité de temps.
                                                   I PH =⋅G⋅S
          Le coefficient α dépend faiblement de la température T, et est de l’ordre de 0,35
           A/W pour le silicium cristallin.
           Pour un rayonnement incident de 1000 W/m 2, et une cellule de 10 cm de diamètre, le
           photocourant vaudra environ 2,8 A.

   Caractéristique courant/tension
                                                                                          Convention récepteur
          Modèle simple (généralement considéré) :
                                                                                                      +
                     I p= I PH −I D
                                                                 VP         IP
                                                                                                       _
       I p V =⋅G⋅S −I s⋅ exp
                                           V
                                              ⋅V T
                                                    −1

                                           Quadrant III : photorésistance
                              Quadrant IV : générateur photovoltaïque

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers
                                                                                 Source : Techniques de l'ingénieur 20
III.2 Cellule photovoltaïque
 et si on éclaire la jonction...
      Tension de circuit ouvert
                                                           I PH
                                          V co =⋅V T⋅ln       1
                                                            Is
      Cellule idéale

                                                                  Source : Techniques de l'ingénieur
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                       21
III.2 Cellule photovoltaïque
 Caractéristique d'une cellule réelle
                                                                      Source : Techniques de l'ingénieur

                                                                 a : Générateur de courant
   Rs : Résistance série due aux différents contacts             b : générateur de tension
   Rsh : Résistance de shunt due aux fuites de courant           c : Zone de variation rapide de
                                                                 l'impédance interne

                  I p V p =⋅G⋅S− I s⋅ exp
                                                ⋅V T    
                                             V p I p⋅R s
                                                          −1 −
                                                                   
                                                               V pI p⋅R s
                                                                  R sh
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                           22
III.2 Cellule photovoltaïque
 Caractéristique d'une cellule réelle
       Puissance de la cellule (optimale)                                   P fournie= I opt⋅V opt
       Facteur de forme FF ("fill factor")
              Rapport entre la puissance optimale et le produit Icc x Vco
                                                                                               I opt⋅V opt
              Pour les bonnes cellules, FF > 70 %                                      FF =
              Pour les cellules au Si cristallin : Icc = 3 A, Vco = 0,6 V                      I cc⋅V co

                                                                                P fournie= FF⋅I cc⋅V co
       Influence de Rs et Rsh
              Rs joue sur le facteur de forme

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                             23
III.2 Cellule photovoltaïque
 Rendement de le cellule idéale
                                    a : hors atmosphère
                                    b : au sol
                                    c : au sol avec pertes thermiques

        Facteurs réduisant le rendement :
              Recombinaison électron-trou (rendement de collecte)
              Forme de la caractéristique réelle (non rectangulaire)
              Résistances Rs et Rsh
              Réflexions à la surface de la cellule

       Caractéristique réelle
                                    en fonction de l'éclairement

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                        24
III.3 Module photovoltaïque
  Groupement de cellules
       Deux possibilités:
       En série                                                          Source : B. Equer, 1993

              Addition des tensions
              Nécessité d'une protection
               pour éviter qu'une pile
               fonctionne en récepteur
               (point chaud)
              Diodes placées en parallèle

                                     Source : Techniques de l'ingénieur
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                    25
III.3 Module photovoltaïque
  Groupement de cellules
        En parallèle                                            Source : B. Equer, 1993
              Addition des courants
              Nécessité d'une protection pour
               éviter qu'une pile fonctionne en
               récepteur
              Diodes placées en série

                          Source : B. Equer, 1993
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers               Source : Techniques de l'ingénieur
                                                                                                                  26
III.3 Module photovoltaïque
 Effet d'ombrage
      En raison de la structure des modules
       (montage en série), un petit ombrage
       peut réduire fortement la puissance
       fournie.
            À droite : réduction de la puissance par 2

      Il faut éviter absolument les ombrages,
       même minimes !

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 27
III.3 Module photovoltaïque
 Effet de la température
              Is, IPH et VT varient avec la température :
                                                                           avec :

                                                                
                                         3
                       Is
                     I s , ref
                                 =
                                      T
                                     T ref
                                               E ⋅N
                                               ⋅V T
                                                       T
                                           ⋅exp g s⋅ 1− ref
                                                        Tref
                                                                          Eg : largeur de la bande interdite
                                                                           (gap)
                                                                           Ns : nombre de cellules en série
                        G                                                  dans le module multiplié par le
                   I PH =   ⋅ I PH ,ref I , cc⋅T −T ref              nombre de modules en série
                      G ref
                                                                           μi,cc : coeff. de variation du
                    k B⋅T                                 dI cc            courant de court-circuit avec la
                VT=                              I ,cc =                  température (A/s)
                       e                                  dT
              Augmenter la température diminue la tension de
               circuit ouvert Vco et accroît légèrement le courant
               de court-circuit.
              La puissance maximale diminue envion de 0,4 à
               0,5 % par degré supplémentaire pour les cellules
               en Si cristallin.
                  Une cellule à 50 °C fournira une puissance inférieure
                   de 10 % à sa puissance nominale.
        Il faut éviter que les cellules ne chauffent !

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                                28
III.3 Module photovoltaïque
 Température de cellule
              Peut se calculer en réalisant un bilan thermique à la surface de la cellule

           P fournie= Pincidente − pertes                        c⋅G=⋅G−U L⋅T c −T amb
              La température de cellule vaut :

                                                          G⋅      c
                                              T c =T amb        ⋅1−    
                                                            UL        
           τα est souvent de l'ordre de 0,9. Le dernier facteur est donc assez proche de 1.

              Température normale de fonctionnement de cellule
               (NOCT : Normal Operating Cell Temperature)
                  Définie sous G = 800 W/m2, Tamb = 20 °C, vent :1 m/s et en condition de circuit ouvert

                  Permet d'en déduire τα /UL (supposé invariant)

                                                        T C −T amb
                                                         =       NOCT     NOCT

                                                      UL      G NOCT
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                            29
III.3 Module photovoltaïque
 Rafraîchissement de modules
       Ventilation naturelle (ou forcée) des cellules
       Possibilité de récupérer cette chaleur :

          Pour optimiser le rendement du
          panneau solaire, certains
          architectes pensent à la
          cogénération !

          En faisant circuler de l'air sous des
          modules PV installés en toiture, on
          rafraîchit les cellules ce qui
          améliore leur rendement
          électrique. La chaleur récupérée
          peut servir pour le préchauffage du
          bâtiment.

                    Office du tourisme d'Alès (30) →

                                                                 Source : Revue « Plein soleil »

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                   30
III.3 Module photovoltaïque
 Quelques grandeurs caractéristiques des modules
       Puissance crête (unité : watt-crête, Wc)
           = puissance maximale produite par le module dans les conditions de
             référence.
            Les conditions de référence (STC : Standard Test Conditions)
               (Norme CEN) :
                Éclairement : G = 1000 W/m2
                                ref
                  Masse d'air optique : AM 1,5
                  Température de jonction : 25 °C

       Rendement

                                                  P fournie I opt⋅V opt
                                        module =             =
                                                  P incidente   G⋅S

              Le rendement de référence est calculé... dans les conditions de référence.
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                            31
III.3 Module photovoltaïque
Exemple de données techniques
       Module Shell SQ80
  36 cellules connectées en série

   Dimensions : 1200 x 527 mm
            4 x 9 cellules

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 32
III.3 Module photovoltaïque
 Exemple de caractéristiques tension-courant

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 33
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Les technologies au silicium
       Le silicium cristalin
                  90 % des cellules commercialisées
                  Rendement théorique limité à 30 %
              Mono-cristallin
                  Généralement obtenu par tirage (procédé
                   Czochralski) puis sciage pour donner des wafers
                  Très pur et prix élevé (qualité électronique : Si-EG)
                  Rendement jusqu'à 20 % (25% en laboratoire)
                  Bleu sombre
              Poly-cristallin
                  Produit à partir des chutes de Si mono-cristallin
                  Moins cher à produire
                  Rendement jusqu'à 15 %
                  Bleu irisé
              "Cristalline Silicon on Glass" (CSG)
                  Développé par CSG Solar (All.)
                  Couche mince (1,5 μm) déposée sur une plaque
                   de verre, puis technique de l'imprimante à jet
                   d'encre
                  Rendement de 7 % (9 % en labo.)
                  Utilise 100 fois moins de Si qu'une cellule
                   classique →
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                           34
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Les technologies au silicium                                                      Source : R. Swanson 2006

    Hybride
              Heterojunction with Intrinsic Thin layer (HIT) de Sanyo
              Si-monocristallin entre deux couches minces de Si-amorphe
              Rendement de cellule : 18,4%, se dégrade peu avec la
               température
    Si amorphe
              Perd des parts de marché en raison de l'amélioration des
               techniques de production du Si cristallin
              Production simple à basse température
              Rendement de conversion faible (environ 6 %)
              Utilisé sur des applications de faible puissance : calculatrices,
               etc.
              Gris/Brun sombre
    Si amorphe en couche mince
              Production par dépôt de Si (SiH4) sur du verre.
               Procédé simple et cellule bon marché.
              Durée de vie des cellules limitée
              Meilleur pouvoir d'absorption mais rendement de conversion
               faible (jusqu'à 9 %)
              Déposé sur un support plastique, la cellule devient flexible (p.
               ex. membrane Evalon Solar) →
              Représente l'avenir de la filière amorphe
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                         35
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Autres technologies

              Cellules CIS/CIGS
                  Cuivre Indium (Galium) Sélénium
                  Dépôt en couche mince sur une vitre.
                  Bon marché.
                  Rendement commercial 11% (19% en labo)
                  Noir
                  Flexible

              Cellules multi-jonctions
                  Technologie spatiale
                  Superposition de matériaux de gaps différents
                  Triple jonction GaInP2/GaAs/Ge/Ge
                   (Société Spectrolab) →
                  Triple jonction Si-a/SiGe/SiGe
                   (Société United Solar Ovonic)
                  Rendement jusqu'à 28 %
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                   36
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Autres technologies
         Couche mince CdTe
             En fort développement (First solar)
             Jonction CdTe/CdS
             Moins cher et meilleur rendement (10%) que         Si
              amorphe
             Toxique par le cadmium : recyclage indispensable
             Utilisable dans le secteur spatial car résistance aux
              radiations de haute énergie →

         Cellules organiques
             Développé par la société Konarka →
             Procédé type imprimerie
             Rendements faibles (5%)

         Cellules solaire à colorant (dite "de Grätzel" ou
          Dye-Sensitized Solar Cell (DSSC) )
           Principe de la photosynthèse (électrochimie) →

           Composée de colorants organiques déposés sur une
            couche de TiO2
             Rendement jusqu'à 15 %, indépendant de la
              température
             Possibilité de réaliser des verres photovoltaïques
              transparents ou colorés
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                      37
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Évolution des rendements par technologie

                                                                 Source : NREL
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                            38
III.4 Les différentes technologies de cellules
 Récapitulatif
     Technologie                                      Rendeme nt commercial   Rendeme nt en laboratoire
     Cellule s organiques                                     5,0%                     5,7%
     Si C ristallin couche mince (C SG)                       7,0%                     16,5%
     Cellule de Graezel                                       8,4%                     11,0%
     Si amorphe                                              5-9 %                     12,1%
     CdTe                                                    6-9 %                     16,5%
     CIS                                                     9-11 %                    19,9%
     Si poly cristallin                                     11-15 %                   20,3%
     Si monocristallin                                      12-20 %                   27,6%
     Cellule multijonction                                  25-30 %                   40,7%

              Rendements théoriques maximaux :
                  Simple jonction : 37 %
                  Jonction multiple : 90 %

                Banc de test au CEA/Cadarache →

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                          39
III.5 Système photovoltaïque
 1er cas : Génération isolée
 Cas peu répandu (< 1% des surfaces)
         Un ou plusieurs modules
         Une batterie d'accumulateurs
         Un régulateur de charge
 et éventuellement
         Un convertisseurs DC/AC (onduleur)
         Un générateur d'appoint (groupe électrogène)

                               Structure DC                      Structure DC/AC

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                   40
III.5 Système photovoltaïque
 2ème cas : Génération raccordée au réseau
         Un ou plusieurs modules
         Un convertisseurs DC/AC (onduleur) avec fonction Maximal
          Power Point Tracking
         Un ou deux compteurs selon le montage utilisé
         Pour un site sécurisé, on peut ajouter une batterie et un onduleur
          spécifique

                               1 seul compteur                   2 compteurs
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                               41
III.5 Système photovoltaïque
 Champ de modules
              Exactement comme les cellules d'un module, les modules d'un
               champ sont montés en série ou en parallèle avec diodes de
               protection.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                             42
III.5 Système photovoltaïque
 Maximal Power Point Tracking (MPPT)
              Entre une source non linéaire et une charge arbitraire, le MPPT, sert à optimiser
               la puissance délivrée
              Principe de fonctionnement : recherche du coude de la caractéristique P-V par
               tâtonnement successif
              Limites : cas de caractéristiques avec plusieurs maximums (dû aux diodes de
               protection), variations brutales de l'éclairement, oscillation de la production due à
               la recherche (induit des pertes)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                       43
III.5 Système photovoltaïque
 Batterie solaire
              Fonctionne en charge et décharge
               de manière régulière et fréquente                 Soc : état de charge
               (tous les jours)
              Batterie à décharge profonde (ou
               stationnaire), à alliage de Pb ou
               plus rarement NiCd (plus cher)
              Longue durée de vie, faible
               autodécharge, grande capacité,
               faible résistance interne
              Ne peuvent pas produire de
               courants forts (contrairement aux
               batteries d'automobiles)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                        44
III.5 Système photovoltaïque
 Régulateur de charge
              Il contrôle l'état de la batterie.
              Fonctions anti-surcharge et anti-décharge
               profonde.
              Sur les régulateurs les plus haut de gamme,
               gestion des processus de recharge, technique
               de modulation de largeur d'impulsion
               (Pulse Width Modulation, PWM)

                                                                                       Régulateur solaire

                    Optimisation de la charge d'une batterie par modulation de largeur d'impulsion
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                            45
III.5 Système photovoltaïque
 Onduleur
              Transforme le courant continu de tension et
               d'intensité variables en courant alternatif répondant
               aux normes imposées par le responsable du réseau
               ou les appareils consommateurs.
              Assure la protection de découplage lors de coupures
               de réseau.
              Système de puissance minimale détectée pour éviter
               de consommer en permanence (impulsion test
               envoyée périodiquement)
                                                                                       Onduleur solaire Sunny Boy

                                                                 Rendement = f(Pout)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                                    46
III.5 Système photovoltaïque
 Les appareils consommateurs
              En raison du coût élevé des modules, il est
               indispensable de limiter au maximum les
               consommations électriques.
              L'électricité solaire est à réserver aux usages
               spécifiques (i.e. non thermiques)
              On choisit des appareils indispensables.
              On choisit des appareils à haut rendement.
                 •   Lampe basse consommation
                 •   Appareil classés A
              On les utilise raisonnablement.

                                                                 Étiquette énergie d'un lave-vaisselle

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                         47
III.5 Système photovoltaïque
 Rendement global du système
       C'est le produit des rendements de tous les
        intermédiaires
                  Rendement d'adaptation (point de fonctionnement optimal) : 80 %
                  Rendement des câbles du panneau PV à l'accumulateur : 97 %
                  Rendement du régulateur de charge : 98 %
                  Rendement de l'accumulateur (stockage/déstockage) : 90 %
                  Rendement des câbles entre l'accumulateur et les appareils : 97 %
                  Rendement de l'onduleur : 90 %

              Pour un système isolé avec batteries : 66 %
              Pour un système isolé avec batterie et onduleur : 60 %
              Pour un système sur le réseau : 68 %

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                       48
III.6 Dimensionnement
 Connaissance de la ressource solaire
              La durée d'ensoleillement et l'effet
               cosinus sont importants.

              Un système de suivi pour maintenir
               un cosinus = 1 est idéal.
               En pratique, suivi uniquement sur
               centrales solaires.
               Les modules intégrés au bâti sont fixes.

              Orientation optimale pour favoriser
               les mois les moins ensoleillés
                 Latitude                 Inclinaison
                 0 à 15 °                15 °
                 15 à 22,5 °             Latitude + 5°
                 22,5 à 35°              Latitude + 10°
                 35 à 50 °               Latitude + 15°
                 Au delà                 Latitude + 20°

              En France, l'optimum est donc à 60°.
                                                                 Système de suivi à deux axes
                                                                        Source : Exosun
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                49
III.6 Dimensionnement
 Évaluation du rayonnement capté
              L'orientation et l'inclinaison optimales doivent être corrigés en fonction de
               l'existence de masques.
              Par rapport au rayonnement reçu sur plan horizontal, l'inclinaison choisie
               amplifie le rayonnement reçu en hiver et réduit le rayonnement reçu en été .
               On peut définir un coefficient d'amplification.
               La valeur de ce coefficient dépend du jour de l'année et de la latitude.

                                  Coefficient d'amplification selon l'inclinaison et la saison

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                 50
III.6 Dimensionnement
 La ressource sur notre planète

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 51
III.6 Dimensionnement
 Méthode simplifiée de dimensionnement
       Objectif (I = installation isolée, C = Connecté au réseau)
              Équilibre entre la satisfaction de la demande d'électricité et la puissance
               installée (panneaux et batteries) (I)
              Production maximale (C)

       Méthode
          1. Quelle ressource ?
                  Statistiques d'ensoleillement direct moyen au point d'installation prévu sur 12
                   mois (en Wh/j/m2)
          2. Quels besoins énergétiques ? (I)
                  Évaluation de la consommation journalière des différents appareils qui seront
                   alimentés par le module PV (y compris l'éventuel convertisseur).
          3. Selon les tensions d'alimentation des appareils consommateurs, on
             choisira la tension des modules la plus adaptée. (I)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                     52
III.6 Dimensionnement
 Méthode simplifiée de dimensionnement
          4. Calculs géométriques
                  Il permettent d'évaluer l'éclairement reçu à tout moment de l'année et de
                   déceler les masques existants, en fonction de la position et de l'orientation
                   retenue pour chaque panneau.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                   53
III.6 Dimensionnement
 Méthode simplifiée de dimensionnement
          5. Nombre d'heures équivalentes à 1000 W/m2

                                                                                              Wh/j/m2
                                                                                              Wh/j/m2
                                                                                               h/j

          6. Evaluation de la production électrique quotidienne en multipliant la
             puissance crête d'un panneau par n
          7. Réduction cette production par un facteur de pertes de 20 % (ou plus ?)
             (salissure des panneaux, pertes joules dans les câblages, rendement de
             la batterie ou de l'onduleur)
          8. Dimensionnement des panneaux (I)
                 Il est réalisé à partir du mois le plus défavorable (hiver). On choisit le nombre de
                     panneaux qui permet d'assurer la demande à ce moment-là.

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                    54
III.6 Dimensionnement
 Méthode simplifiée de dimensionnement
     9. Dimensionnement de la batterie (I)

                                                                 C : Capacité (Ah)
                                     A⋅D                         A : Durée d'autonomie désirée (j)
                                  C=
                                     L⋅U                         D : demande journalière (Wh/j)
                                                                 L : Limite de décharge profonde (entre 60 et 80 %)
                                                                 U : tension nominale de la batterie (V)

     10. Dimensionnement des onduleurs (C)
            •   On utilise un logiciel spécifique (p.ex.
                Sunny Design)
            •   Généralement, on sous-dimensionne
                un peu pour éviter de faire fonctionner
                les onduleurs à mi-charge la plupart du
                temps
            •   Le raccordement des modules est lié
                au choix de l'onduleur et aux risques
                de masques

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                                      55
III.7 Aspect environnemental
 Données d'inventaire de modules PV
    Module PV (Filière ‘silicium cristallin’)
          Préparation du silicium
               Production de silicium de qualité métallurgique (Si-MG) (pureté 98 %) par réduction du
                quartz (silice) dans un four électrique à arc en présence de charbon, charbon de bois,
                coke, pétrole.                   SiO 2 C Si2 CO
                                                                 2

                                                       Si 3HCl            SiHCl3   H2

                                                      SiHCl3         H2   Si 3HCl
               Production de silicium de qualité électronique (Si-EG) (pureté 99,99999 %) par mélange
                de poudre de Si-MG à de l'acide chlorhydrique.
                                                            Si3 HCl  SiHCl 3H 2
                     Le trichlorosilane SiHCl 3 gazeux est distillé plusieurs fois pour éliminer les impuretés
                        métalliques.
                     Mélangé à de l'hydrogène et chauffé, le Si ultra-pur se dépose sur une surface chaude.

               Production de silicium de qualité solaire (Si-SG) (pureté 99,999%) par un procédé
                spécifique, moins coûteux et gourmand en énergie que le précédent pour des rendements
                photoélectriques analogues. (sable fondu traité à l'acide chlorhydrique puis divers procédés
                de purification)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                                 56
III.7 Aspect environnemental
 Données d'inventaire de modules PV
          Moulage des lingots
               Silicium monocristallin :
                Tirage par procédé Czochralski
                    (lingots monocristallins de 30 cm de diamètre et 1 m de long)
               Silicium polycristallin :
                Silicium fondu dans des creusets parallélépipédiques, puis cristallisation
                    orientée.

          Fabrication des cellules
               Formation des plaquettes (sciage des lingots) (épaisseur entre 200 et 400 μm)
               Nettoyage avec une base caustique (soude ou potasse)
               Dopage des plaquettes par diffusion thermique (très énergivore)
               Couche antireflet (TiO2), dépose d’une grille de collecte sur la face avant
               Test des cellules

          Fabrication des modules
               Interconnexion, et encapsulation des cellules

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                57
III.7 Aspect environnemental
 Analyse de cycle de vie de systèmes PV
        Système étudié :
         3 kWc raccordé au réseau, intégré au bâtiment (sans batterie)
                                                                 (Source : Guiavarch & Peuportier, CEP/Ecole des Mines de Paris)

              Etapes considérées
                      Préparation du silicium, fabrication des cellules et des modules PV
                      Montage et intégration au bâtiment
                      Fabrication de l’onduleur et de l’installation électrique
                      Phase d’utilisation et d’entretien
                      Dépose et gestion des déchets
              Deux technologies de module : silicium polycristallin / monocristallin
              Inventaire fonction du type d’intégration
                      Toiture terrasse (capteur fixé par des socles en béton)
                      Surimposition de façade, ou intégration en façade
                      Surimposition de toiture, ou intégration en toiture
              Hypothèses :
                   -    Énergie produite = 100 kWh/m2/an (moyenne en Île-de-France, rendement onduleur
                        inclus)
                   -    Durée de vie des modules = 30 ans
                   -    Puissance crête d’un m2 de module : 136 W (monocristallin) et 125 W (polycristallin)
                   -    Énergie primaire correspondant à la production d’un kWh :
                           6,76 kWhEP / kWh électrique (valeur élevée pouvant être discutée)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                                               58
III.7 Aspect environnemental
 Analyse de cycle de vie de systèmes PV
       Capteur placé en toiture-terrasse
              Indicateurs d'impacts pour le capteur

              Bilan énergétique du capteur

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 59
III.8 Quelques applications
 Applications autonomes ou isolées

             Plate-forme pétrolière                         Alimentation de satellite

                                                                                     Horodateur autonome (7,5 W)

           Calculatrice solaire
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers
                                                                 Véhicule solaire "Solelhada" des élèves de
                                                                     l'ENSEEIHT (1,2 kWc, η = 15 %)
                                                                                                              60
III.8 Quelques applications
 Applications connectées au réseau

    Maison à énergie positive en Allemagne                       Centrale solaire (Portugal)

                                Logements sociaux (Toit bleu à Montreuil 22 kWc)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                               61
III.8 Quelques applications
 Exemple d'intégration au bâtiment
       Intégration en façade

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 62
III.8 Quelques applications
 Exemple d'intégration au bâtiment
       Intégration en toiture : tuile photovoltaïque

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                 63
III.8 Quelques applications
 Exemple d'intégration au bâtiment
       Panneaux semi-transparents servant de protection solaire

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                   64
III.9 Marché et perspectives
 La situation actuelle
       Développement très rapide du marché des panneaux PV
              22 900 MWc cumulés dans le monde en 2009, dont 15 860 MWc en UE (69 %)
              7 192 MWc installés dans le monde en 2009, dont 5 485 MWc en UE (76 %)
              Dynamisme lié aux fortes incitations publiques, notamment en Allemagne et en
               France.
               En 2009, fort ralentissement en Espagne, fort démarrage en Italie, République
               tchèque, et Belgique
              Les objectifs européens (3 000 MWc) pour 2010 ont été atteints en... 2006 (!)
              Fort développement des centrales photovoltaïques (Espagne, Allemagne)
              99,2 % des installations sont connectées au réseau
       Fin de la pénurie de modules
              Pénurie de 2005 à 2008 dû à une non-anticipation du boom du PV (lié aux
               subventions)
                 ⇒ Les industriels ont rattrapé leur retard en 2009 (surproduction même !)
                 ⇒ Forte baisse des prix du silicium (500 $/kg en 2008, 200 $/kg en 2009)
                 Consommation de 50 % (!) de tout le silicium produit par la filière PV
       Prix des installations PV (en 2009)
              4-5 € / Wc pour les systèmes connectés au réseau (en baisse)
              10 € / Wc pour les systèmes isolés (intègre les batteries)
              Prix très variables selon la taille du système (effet d'économie d'échelle)
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                               65
III.9 Marché et perspectives
 Puissance PV installée dans le monde

                                                                 Source : EPIA

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                 66
III.9 Marché et perspectives
 Évolution du coût des panneaux

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers
                                                                 Source : R. Swanson 2006
                                                                                            67
III.9 Marché et perspectives
 Coût de l'électricité photovoltaïque

                                                                 Source : Ph. Malbranche, INES-CEA
L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                                     68
III.9 Marché et perspectives
 Les industriels
       Principaux fabricants (prod. en MWc/ part de marché 2009)
              First Solar (1110/9%) (États-Unis) (technologie du CdTe en couche mince)
              Suntech Power (704/5,7%) (Chine)
              Sharp (595/4,8%) (Japon)
              Q-Cells (586/4,8%) (Allemagne)
              Yingli Green Energy (525/4,2%) (Chine)

       Tendance actuelle
              Arrivée des fabricants chinois et taiwanais
              Fort développement des couches minces
              Internalisation de la production de Si-SG par la construction d'usines

              Forte R&D pour améliorer les rendements des modules pour commercialisation
              À venir : les cellules de Graetzel qui atteignent déjà 11 % de rendement en
               laboratoire
              Des centres de recherche dédiés (INES, Chambéry - CEA/CNRS)

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers

                                                                                             69
III.9 Marché et perspectives
 Centrales photovoltaïques
              Beaucoup de constructions (très forte progression)
              Les plus grandes sont en Espagne (60 MWc), Portugal et Allemagne
                                                      Parc photovoltaïque d'Olmedilla de Alarcon (Espagne) 60 MW

L'énergie solaire et ses applications - EPF - 2010 - S. Thiers
                                                                               Source : www.pvresources.com
                                                                                                                   70
Vous pouvez aussi lire