Vivaldi Michael Radulescu - 4 CD - Tribunes Baroques
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Bach Orgue Ahrend Église des Jésuites de Porrentruy Bruhns Buxtehude 4 CD de Grigny Vivaldi Michael Radulescu
Porrentruy, église des Jésuites CD I Disposition de l’Orgue Ahrend J.S. Bach 1985 Chorals 1 - 19, collection Neumeister Manual Oberwerk 1. „Der Tag, der ist so freudenreich“, BWV 719 13, 16, 17, 22, 23, 25, 41, 42, 43, X 2. „Wir Christenleut“, BWV 1090 11, 13, 31, 33, X 3. „Das alte Jahr vergangen ist“, BWV 1091 11, 31, X 11. Viol di Gambe 21. Bordun 16’ 31. Gedackt 8’ 41. Principal 8’ 4. „Herr Gott, nun schleuß den Himmel auf“, BWV 1092 31, 33, 21, 22, 23, 24, 25, X 12. Cornett 3 fach 22. Principal 8’ 32. Quintaden 8’ 42. Octave 4’ 5. „Herzliebster Jesu, was hast du verbrochen“, BWV 1093 22 13. Rohr-flöthe 8’ 23. Octava 4’ 33. Rohr-flaute 4’ 43. Octave 2’ 6. „O Jesu, wie ist dein Gestalt“, BWV 1094 11, 31, 47, X 14. Spitz-flaute 4’ 24. Qvinta 3’ 34. Nassat 3’ 44. Qvinta 1 ½’ 7. „O Lamm Gottes unschuldig“,BWV 1095 11, 22, 23, 31, 23, 41, 42, X 15. Tertia 25. Octava 2’ 35. Susflöt 1’ 45. Sesqvialtera 8. „Christe, der du bist der helle Tag“, BWV 1096 14, 23, 31, 37, 41, 42 16. Flaschlöt 1’ 26. Mixtur 3 fach 36. Vox humana 8’ 46. Mixtur 3 fach oder „Wir danken dir, Herr Jesu Christ“ 17. Trommete 8’ 27. Cymbeln 2 fach 9. „Ehre sei dir, Christe, der du leidest Not“, BWV 1097 17, 18, 22, 23, 25, 31, 37, 38, 41, 42, 43, 44, X 10. „Wir glauben all an einen Gott“, BWV 1098 17, 18, 22, 23, 24, 31, 37, 38, 41, 42, 43, X 37. Manual / Pedal 47. Tremulant 11. „Aus tiefer Not schrei ich zu dir“, BWV 1099 11, 18, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 37, 38, X 12. „Allein zu dir, Herr Jesu Christ“, BWV 1100 11, 13, 14, 31, 32, 33 Pedal 13. „Ach, Gott und Herr“, BWV 714 11, 21, 22, 23, 37, 41, X [- 21, - 37, + 38, 42, - 21] 14. „Ach Herr, mich armen Sünder“, BWV 742 11, 13, 36, 41 15. „Durch Adams Fall ist ganz verderbt“, BWV 1101 14, 31, X 18. Posaunen Baß 16’ 28. Octav Baß 8’ 38. Trompeten Baß 8’ 48. Principal Baß 16’ 16. „Du Friedefürst, Herr Jesu Christ“, BWV 1102 11, 14, 32, 33 17. „Erhalt uns, Herr, bei deinem Wort“, BWV 1103 11, 14, 17 18. „Wenn dich Unglück tut greifen an“, BWV 1104 14, 31, 37, 41, 47 X = Oberwerk / Hauptwerk 19. „Jesu, meine Freude“, BWV 1105 13, 22, 23, 24, 25, 26, 28, 37, 38, 41, 42, 48
CD II CD III J.S. Bach, Fantaisie, BWV 1128 J.S. Bach, Prélude en la mineur J.S. Bach, Chorals 20 – 35, collection Neumeister Concertos de Vivaldi transcrits pour orgue 1. Fantaisie 1. Prélude en la mineur, BWV 569 11, 13, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43,46, X, „Wo Gott, der Herr nicht bey uns hält“, BWV 1128 18, 28, 37, 38, 48 2. „Gott ist mein Heil, mein Hilf und Trost“, BWV 1106 11, 14, 28, 31, 33 Concerto en la mineur Opus III / No 6, BWV 593 3. „Jesu, meines Lebens Leben“, BWV 1107 11, 14, 28, 33, 36, 37, 48 2. Allegro 11, 13, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43 4. „Als Jesus Christus in der Nacht“, BWV 1108 11, 13, 31, 33 3. Adagio 11, 31, 41, 28, 47, 48 5. „Ach Gott, tu dich erbarmen“, BWV 1009 13, 18, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 38, X 4. Allegro 11, 13, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43 6. „O Herre Gott, dein göttlich Wort“, BWV 1110 14, 31, X 7. „Nun laßt uns den Leib begraben“, BWV 1111 11, 22 [+ 23, 25] Concerto en Ut majeur „Il grosso mogul“ 8. „Christus, der ist mein Leben“, BWV 1112 31, 33 Opus VII / No 5, BWV 595 9. „Ich hab mein Sach Gott heimgestellt“, BWV 1113 13, 18, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 28, 37, 38, 48, X 5. Tempo ordinario 11, 13, 22, 23, 28, 33, 37, 42, 43, 48 10. „Herr Jesu Christ, du höchstes Gut“, BWV 1114 11, 13, 14, 32, 33, 41 6. Recitativ - Adagio 11, 33, 42, 47, 48 11. „Herzlich liebe hab ich dich, o Herr“, BWV 1115 11, 17, 21, 22, 23, 24, 25, 31, 33 7. Allegro 11, 13, 22, 23, 28, 33, 37, 42, 43, 48 12. „Was Gott tut, das ist wohlgetan“, BWV 1116 33 13. „Alle Menschen müssen sterben“, BWV 1117 21, 22, 28, 37, 41, 42, X Concerto en ré mineur Opus III / No 11, BWV 596 14. „Machs mit mir, Gott, nach deiner Güt“, BWV 957 11, 18, 22, 23, 25, 37, 38, 41, 42, 43, X 8. Allegro 23, 42, 28 15. „Werde munter, mein Gemüte“, BWV 1118 11, 31, X 9. Grave + 22, 48 16. „Wie nach einer Wasserquelle“, BWV 1119 11, 13, 17, 22, 23, 31, 34, 41, 42, X 10. Fuga + 24, 25, 26, 18, 38, 47, X 17. „Christ, der du bist der helle Tag“, BWV 1120 11, 18, 21, 22, 23, 24, 25, 31, 33, 37, 38, 41, 42, X 11. Largo e spiccato 11, 33, 41, 47, 48 12. Allegro 11, 18, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43, 46, 48 -/+ 24, 25, 26
CD IV J.S. Bach et ses précurseurs vénérés Dietrich Buxtehude – Nicolas de Grigny – Nicolaus Bruhns J. S. Bach (1685 - 1750) Dietrich Buxtehude (1637 - 1707 ) Prélude & Fugue en si mineur, BWV 544 5. Passacaglio en ré mineur, BuxWV 161 11, 31, 33, 28, 37, 48 1. Prélude 13, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43, 18, 37, 38, X a ) + 42, + 22 2. Fugue + 17, + 44, - 26 b ) + 23, + 25, - 42, + 38 c ) - 23, - 25, - 37, - 38 Nicolas de Grigny (1672 - 1703) Dietrich Buxtehude 3. Récit de Tierce en taille 31, 33, 42 (à l’octave grave), 11, 13, 15, 23, 24, 6. „Nun freut euch, liebe Christen g’mein“, BuxWV 210 22, 23, 25, 36, 41, 42, 43, 45, 46, 28, 38, 48 28, 47, 48 a ) - 48 b ) - 25, + 36, - 38, - 43, - 45, - 46 Nicolaus Bruhns (1665 - 1697 ) c ) + 25, + 43, + 38 4. Praeludium en mi mineur 13, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 41, 42, 43, 18, 28, d ) + 45 37, 38, 48 e ) - 25, - 43, - 45 a ) - 18, - 37, - 38 f ) -/+ 23, + 34 b ) + 18, + 37, + 38 g ) + 23, + 25, + 42, + 43, + 45, + 38 c ) - 21, - 24, - 25, - 26, - 18, - 37, - 48 h ) + 24, + 44, + 46, + 18 d ) + 46, - 13, + 37, 48 e ) - 22, - 37, - 38, - 48 J.S. Bach f ) + 22, + 37, - 48 Prélude & Fugue en Ut majeur, BWV 547 g ) + 25, + 24, + 38 7. Prélude 13, 22, 23, 24, 25, 31, 41, 42, 43, 46, 18, 38, 37, X h ) + 26 8. Fugue + 17, + 21, + 44, - 46 i ) + 18, + X j ) + 17, + 31
Introduction Gabriel Wolfer président de la Fondation Pro Musica – orgue Ahrend, déc. 2018 Après l’installation de l’orgue Ahrend donne le meilleur de lui-même. Authenticité, à l’église des Jésuites de Porrentruy, la acuité, sensibilité, spiritualité. Fondation Pro Musica a invité Michael L’idée de garder une trace durable Radulescu à donner une Académie dédiée des interprétations de Michael Radulescu à l’œuvre d’orgue de J.S. Bach. Dès 1989, a germé et l’enregistrement de l’intégrale Michael Radulescu a pris place à la tribune d’orgue de Jean-Sébastien Bach a débuté pour dispenser avec intelligence et généro- en 2000. Jouées d’un seul geste, comme sité sa vision de la musique de Bach, bâtie en concert, les œuvres ont été gravées avec sur une connaissance infaillible des sources. un minimum de coupures et de montages. Il s’est adressé à plus de 350 organistes Le résultat est par conséquent époustou- venus de toute l’Europe, mais aussi de flant. Un exemplaire complet a été déposé Russie, du Japon, du Canada... Il les a fait à la bibliothèque de l’Université des Arts jouer et chanter les cantates « afin qu’ils figuratifs de Vienne et aux Archives Bach de expérimentent avec leur voix les textes des Leipzig. Entre 2015 et 2017, la Fondation Pro chorals qu’ils jouent à l’orgue ». Le succès de Musica a conduit la publication des volumes cette initiative a débouché, quelques années contenus dans ce coffret. Les autres volumes plus tard, sur l’organisation d’une nouvelle ont été enregistrés par la Fondation Axiane et Académie, consacrée exclusivement à leur publication est de son ressort. l’œuvre vocale et orchestrale de Bach. Michael Radulescu affectionne particu- lièrement l’orgue Ahrend de Porrentruy. Chorals, toccatas, sonates, préludes et fugues vibrent sous ses doigts et habitent l’espace. Chacun de ses récitals est un moment magistral où la rhétorique du texte se révèle à travers l’interprétation claire et ciselée du Maître. Chaque ligne se déploie, portée par le souffle, en osmose avec l’instrument, qui
Considérations sur l’orgue de Porrentruy Les « Chorals Neumeister » & la Fantaisie « Wo Gott, der Herr nicht bey uns hält », BWV 1128 Jürgen Ahrend Michael Radulescu 1985 Le souhait exprimé par les respon- pleins-jeux, clarté des flûtes et fermeté des Le fameux musicologue & organiste musicologues allemands, Stephan Blaut & sables locaux, ainsi que les décorations basses n’en sont que quelques aspects. allemand Christof Wolff et l’organiste Michael Pacholke, ont trouvé à la Bibliothèque élégantes de l’église des Jésuites m’ont En comparaison avec l’orgue d’Allemagne allemand Wilhelm Krumbach ont découvert Municipale de Saxe / Anhalt de Halle une suggéré le choix d’un buffet historique du Nord, il convient de signaler quelques en 1984, indépendamment l’un de l’autre, copie de la Fantaisie « Wo Gott, der Herr d’abord, celui d’un modèle de Gottfried différences marquantes : alors que Arp à la Bibliothèque de l’Université Yale aux nicht bey uns hält » écrite par le fameux Silbermann, ensuite. Le fait que, jusqu’alors, Schnitger multiplie les buffets, souvent États-Unis, un manuscrit contenant 82 chorals Wilhelm Rust, principal éditeur de l’ancienne aucun facteur d’orgue n’avait tenté une de taille modeste, Silbermann enfermera pour orgue, dont 35 attribués à J.S. Bach. Edition des Œuvres complètes de Bach de copie intégrale de ces belles façades l’ensemble de la tuyauterie dans une vaste L'auteur en est Johann Gottfried Neumeister, la Bachgesellschaft au XIXème siècle, avec le constituait une incitation de taille. De caisse unique ; jamais de positif de dos, rare ex-élève de l’organiste Georg Andreas Sorge commentaire : « D’après un manuscrit très réaliser l’ensemble de l’œuvre « à la façon recours aux tourelles de pédale, incitation de Lobenstein (Thuringe). En 1846, après le correct de la Bibliothèque de Königsberg de Gottfried Silbermann » allait être le but de à multiplier les jeux de solo. La disposition décès de Christian Heinrich Rinck, collection- (Prusse Orientale) ». Plus tard, à Leipzig, Bach mes recherches et de mes efforts. des basses au fond du buffet conduit à neur passionné de compositions musicales, composera la cantate « Wo Gott, der Herr nicht Pour le connaisseur, l’orgue Silbermann une présence ample et équilibrée de ce ce manuscrit fut acheté par le mélomane bei uns hält », BWV 178, sur un texte de Justus représente, depuis ses origines et jusque fondement de l’édifice sonore. américain Lowell Mason qui, à son tour, fit une Jonas datant de 1524 et inspiré du Psaume dans la première moitié du XVIII ème siècle, un Silbermann substitue aux nombreux jeux donation de sa collection à la Bibliothèque 124. La Fantaisie s’appuie sur la tradition des instrument d’une qualité exceptionnelle que d’anches des maîtres du Nord un dosage Musicale de l’Université de Yale. Une majorité organistes / compositeurs de l’Allemagne du l’amateur découvre en admirant le buffet et savant et sans failles des mutations simples. des chorals contiennent des erreurs dues Nord, avec une écriture à 2 claviers & pédale, ses différentes parties, poussant l’observa- Dernière particularité d’importance : cette à la conversion de la notation en tablature usant aussi des effets d’écho si chers aux tion jusqu’aux soufflets placés dans la tour ou ressource unique d’utiliser les pleins-jeux allemande (notée en lettres) en une notation musiciens nordiques. On découvre ici le zèle sous la toiture. Pour l’organiste, c’est l’assu- pour la restitution d’une polyphonie d’orgue, musicale « en notes ». Malheureusement, un du jeune Bach qui perfectionne son écriture. Il rance d’une manipulation simple et d’une telle qu’elle se rencontre à travers l’œuvre de grand nombre de ces erreurs n’ont pas été utilise le double contre-point et et donne aussi disposition naturelle des tirants de registre. Bach, par exemple. corrigées par Christoph Wolff dans son édition son rôle important à la pédale qui semble Autre souci de ce grand artisan : se limiter de la NBA chez Bärenreiter… vouloir imiter le langage de la viole de gambe. en toutes choses à l’essentiel. L’étendue du La qualité musicale des chorals varie Même si cette fantaisie est une composition pédalier, par exemple, ne dépassera jamais entre des chorals extrêmement intéressants, de jeunesse, elle nous offre un très beau c’, soit 2 sommiers de 12 notes. d’une écriture solide, et des chorals assez témoignage du grand talent et du goût déjà L’auditeur, quant à lui, admire tout maladroits et un peu puérils. mûri de J.S. Bach. particulièrement la qualité du son : beauté En 2007 - 2008, une autre trouvaille a des principaux d’étain, transparence des impressionné le monde de l’orgue : deux
Les Concertos de Vivaldi transcrits pour l’orgue par J.S.Bach Michael Radulescu Bach a composé la majorité de ses les sonates en trio des compositeurs italiens de Bach ont préparé la forme et le langage majeur de Vivaldi (« Il grosso mogul »). Puisque œuvres pour orgue ainsi que ses concertos sur son grand orgue. Ces œuvres étaient des « concertos Brandebourgeois », des les claviers de l’orgue de l’église princière instrumentaux pendant ses années passées publiées chez la veuve Roger à Amsterdam. concertos pour violon(s), pour clavecin(s) et de Weimar s’arrêtaient au do 5, Bach a dû à Weimar. A son arrivée en 1708, il fut engagé Il est probable que cette manière de jouer aussi le geste et la forme des sonates en trio transposer tout le concerto un ton plus bas, en qualité d’organiste de la cour de Weimar la musique orchestrale à l’orgue, répandue Nos 2, 5 & 6. en Do majeur respectivement en la mineur et de « Cammermusicus ». Ensuite, dès 1714, au nord de l’Europe, ait inspiré Bach & son La version du Concerto en la mineur BWV pour le 2ème mouvement. La version de Bach comme premier violoniste de l’orchestre cousin « plus modeste » à écrire à leur tour 593 correspond au Concerto Op. III, No 6 de est simplement formidable, particulière- de la Cour de Saxe-Weimar sous le duc leurs versions pour orgue. Vivaldi, pour deux violons solistes & orchestre ment dans les passages solistes du violon. Guillaume-Ernest. En 1717, il quitta Weimar Il est bien connu que Bach admirait (« L'estro armonico »). La version pour orgue La composition de Vivaldi est connue en pour devenir maître de la chapelle princière surtout les concertos d’Antonio Vivaldi. de Bach est un chef-d’œuvre. Les passages à deux versions : une publiée chez Roger à de Köthen. C’est durant cette période qu’il Entre juillet 1713 et juillet 1714, Bach et double pédale qui accompagnent les parties Amsterdam et une version autographe de a étudié « à fond » le répertoire orchestral Walther ont composé les versions pour des violons solistes des 1er & 3 ème mouvements Vivaldi avec des cadences extrêmement italien, en particuliers les concertos de orgue et / ou pour clavecin des concertos montent jusqu’au mi 3, la plus haute touche riches en figures de « bariolages », d’accords Vivaldi ou de Corelli. Il est intéressant de italiens. La différence entre les versions de du pédalier de l’orgue de l’église princière de et d’effets qui s’expriment surtout dans les mentionner qu’à la même époque, le cousin Bach et celles de Walther est énorme, par Weimar. Dans ces parties de double pédale cadences de la fin du 1er mouvement et du de Bach, Johann Gottfried Walther était le fait que les versions de Walther sont plus le pied gauche joue la partie de basse du mouvement final. Cette dernière cadence l’organiste de la paroisse de Weimar et, qu’en simples, avec très peu d’usage du pédalier. continuo et le pied droit les croches des altos est absolument grandiose ! Dans la version même temps il enseignait la composition au Par contre les versions de Bach sont absolu- de la version orchestrale de Vivaldi. Le 2ème pour orgue de Bach, la partie du violon solo très jeune prince de Saxe-Weimar, Johann- ment géniales, particulièrement en ce qui mouvement du concerto porte chez Vivaldi est très souvent écrite à l’octave basse afin Ersnt, auquel Bach enseignait l'orgue. Le concerne les effets de tutti & solos. On peut l’indication « Larghetto e spirituoso », alors de pouvoir respecter la tessiture très aiguë de jeune prince avait fait ses études à l’Univer- penser que Bach utilisait ses transcriptions que Bach en fait un « Adagio ». Le mouvement l’original. Ces passages-là, dédiés au Positif, sité d’Utrecht entre 1711 et 1713 et était fasciné dans diverses occasions, telles les services final contient des passages avec des accords sont donc joués avec une registration de 4’ & par la musique instrumentale italienne. Il de communion avec de « grandes musiques » en tutti suivis de silences. Chez Bach, il 2’ pieds. Les passages solistes notés pour le commanda à ses deux enseignants des sub communione. On ne sait pas vraiment si y a des mouvements de double-croches Grand-Orgue doivent rester dans la registra- transcriptions des concertos italiens pour les transcriptions de Bach ont été comman- descendantes pour remplir « le vide ». tion « normale » à base de 8 pieds. orgue ainsi que pour clavecin. dées par Johann-Ernst, ou même si elles ont L’organiste doit savoir imiter le violon, les On sait aussi que Jan de Graaf, organiste servi d’« études » pour les grands concertos Le Concerto BWV 595 est la transcrip- passages en bariolages et les accords à arpéger aveugle à la Nouvelle Église d’Amsterdam, la de Bach à Köthen & Leipzig. Il est très intéres- tion pour orgue du fameux Concerto pour à la manière violonistique. Nous, organistes, Nieuwe Kerk, jouait par cœur les concertos et sant de découvrir comment les transcriptions violon solo & orchestre Op. VII, No 5 en Ré devons devenir les « violonistes du diable »
J.S. Bach et ses précurseurs vénérés : Dietrich Buxtehude, Nicolas de Grigny, Nicolaus Bruhns Michael Radulescu pour ce chef-d’œuvre « vivaldien-bachien » !... l’indication « Organo pleno », commence la Le grand Praeludium et Fuga en si Le Récit de Tierce en Taille de Nicolas Le Concerto en ré mineur BWV 596 est la magistrale fugue orchestrale, jouée encore en mineur BWV 544 date de l’époque de la de Grigny est le quatrième mouvement du version organistique du Concerto grosso en ré « pleno », pourtant avec des alternances entre composition des grandes Passions du Maître, « Gloria » de la Messe « Cunctipotens genitor mineur pour deux violons & violoncelle solos et les parties de tutti & de soli. Le mouvement celles selon St-Jean & St-Matthieu des Deus » qui est la première grande partie orchestre Op. III, No 11. suivant est un solo de violon accompagné par années 1727 à 1736. La tonalité de si mineur du « Livre d’Orgue » du génial organiste & La forme générale de ce concerto les violons & les altos, en tutti. La conclusion joue chez Bach un rôle très important pour compositeur de la cathédrale de Reims. rappelle la forme des « suonate da chiesa » commence avec les violons solistes auxquels exprimer les souffrances du Seigneur et de Ce livre est l’apogée de la musique d’orgue italiennes avec un mouvement lent au début s’ajoute aussi le violoncelle soliste à la main l’humanité. Les associations et citations de classique. Dans sa jeunesse, Bach avait suivi d’une fugue. Le Concerto grosso de gauche, avant l’entrée du tutti orchestral au certains motifs de la Passion selon St-Jean copié tout le « Livre d’Orgue » de Nicolas de Vivaldi commence par un solo des deux pleno du Grand-Orgue. (par ex. l’aria « Es ist vollbracht ») ou de la Grigny, certainement pour approfondir son violons solistes auxquels s’ajoutent plus tard L’autographe de Bach de cette version Passion selon St-Matthieu (par ex. le chœur étude du style français. La beauté expres- un violoncelle soliste & le continuo. La version du concerto BWV 596 est plutôt étrange. On y final de la 1 ère Partie « O Mensch, bewein’ dein sive et l’élégance de la Tierce en Taille du organistique de Bach commence par la reconnaît bien l’écriture autographe de Bach, Sünde gross ») sont impressionnantes. Les « maître de Reims », une vraie perle de la pédale, qui joue d’abord seulement le ré aigu mais avec le titre « Concerto a 2 Clav. e Pedal croches en staccato du Prélude semblent musique française, doit avoir beaucoup en 8’, pendant que les mains jouent les parties di W.F.Bach manu mei Patris descripsit ». Ce suggérer les « gouttes des larmes » face aux enrichi le langage musical de Bach, comme des deux violons solistes à deux registres de dernier commentaire fut ajouté par le fils aîné souffrances du Christ. en témoignent quelques-uns de ses grands Prestant 4’ à l’octave grave. Le ré aigu répété de Bach dans les années 1770 - 1780. C’est Le plan formel du Prélude est basé sur la « Chorals de Leipzig » avec le cantus firmus à la pédale suggère les deux cordes libres un épisode triste de la vie de Friedemann fameuse série de Fibonacci, représentant la « en taille », à la main gauche. de ré des violons solistes, avant l’entrée du marqué par le « chômage » et l’intention « section d’or » (1, 1, 2, 3, 5, 8, 13 ,21) si chère Nicolaus Bruhns, né en 1665 à Husum, en violoncelle soliste sur les registres de Montre de gagner quelques florins en plus pour sa aux architectes dès l’Antiquité. Allemagne du Nord, était l’élève de Dietrich 8’ & d’Octave 4’ et des croches répétées famille en s’appropriant l’œuvre de son père. Prélude : 16m (= 2 x 8) + 10m (= 2 x 5) + 16m Buxtehude à Lübeck. Il peut être considéré à la main droite, qui imitent le continuo au Il s’agit d’un témoignage dramatique de la fin (= 2 x 8) = 42m (= 2 x 21) ; 13m + 13m (= 5 + 8) comme le plus grand génie du baroque clavecin. Sur l’entrée du violoncelle à la main de sa vie. + 16m (= 2 x 8) = 42m. flamboyant en Europe du Nord. Ses quatre gauche, Bach ajoute la Soubasse de 32’. (Petit La Fugue par contre n’est pas détermi- œuvres pour orgue, trois Préludes (& Fugues) commentaire : au temps de Bach l’orgue de née par des proportions numériques, mais et la grande fantaisie sur le choral « Nun Weimar ne disposait pas de jeu de 32’. Ce par une simplicité parfaite du thème principal komm der Heiden Heiland » ont été conser- jeu fut ajouté après le déménagement de qui évolue seulement par degrés ascendants vées grâce à J. S.Bach et à ses parents ou Bach & de sa famille à Köthen en 1717 !). Après & descendants, combinés avec deux contre- élèves. Le « grand » Prélude en mi mineur est les trois mesures du tutti en adagio avec sujets fort expressifs. un exemple parfait de la rhétorique musicale
baroque. La forme de ce chef-d’œuvre cor- 4m + 4m + 4m + 4m + 4m + 4m + (4 + 3 =) 7m que les voix inférieures sont traitées dans « Musurgia Universalis » (Rome 1650). Selon respond exactement aux lois de la rhétorique symbolisant le sabbat ou notre dimanche, le style polyphonique du « concerto instru- cette anecdote, Pythagore, ayant entendu classique de « L’Ars Oratoria » de Quintilien journée de repos. L’oeuvre est clairement mental ». L’œuvre contient de nombreux les coups très harmonieux des marteaux des (1 er siècle av. J-C) : une allusion au cycle lunaire de 4 semaines, changements de clavier à effets d’échos et Cyclopes, les a fait peser et a obtenu respec- a ) exordium ; b ) narratio brevis ; chacune représentée par ces 7 variations. de brillants passages, surtout à la main droite. tivement : 12 livres, 9 livres, 8 livres & 6 livres. c) narratio longa ; d ) propositio ; e ) confutatio ; La forme suggère aussi par son chemin Vraisemblablement, le maître de Lübeck traite Ceci donne les proportions des harmonies f ) confirmatio ; g ) peroratio in affectibus. harmonique de ré mineur, Fa majeur, la mineur seulement la première strophe de ce premier fondamentales : octave (12 : 6 = 2 : 1), quinte & ré mineur les quatre phases lunaires : la choral du cycle « Péché et Rédemption » (12 : 8 = 9 : 6 = 3 : 2), quarte (12 : 9 = 8 : 6 = 4 : 3). a ) b ) c ) = les premières 20 mesures ; nouvelle lune (ré), la lune croissante (fa), la du canon des hymnes luthériens : « Nun Ces proportions harmoniques déterminent d ) = 1ère fugue ; pleine lune (la) et le retour à la nouvelle lune freut euch, lieben Christen gmein / und lasst parfaitement la forme générale du Prélude : e ) = récitatifs libres & section « d’imitatio (ré). Un fait intéressant est aussi le nombre de uns fröhlich springen / dass wir getrost und 12m : 12m : 6m : 8m : 9ms // 6ms : 6ms : 8ms : violinistica » ; f ) = 2ème fugue ; 7 notes à chaque ostinato de pédale (allusion all’in ein / mit Lust und Liebe singen / was 12ms : 9ms. Le caractère extrêmement festif g ) = dernière section après le silence rhétorique. aux sept planètes connues à l’époque ?). Gott an uns gewendet hat / und seine süsse de la musique suggère aussi les jubilations A l’époque du baroque flamboyant Wundertat / gar theu’r hat er’s erworben » face à la Nativité du Seigneur. La légende nous transmet le fait que luthérien nordique, le « sacrement de l’autel », (« Réjouissez-vous tous maintenant, chers La Fugue reprend l'idée des louanges Bruhns pouvait jouer la basse au pédalier de la communion, était un service solennel chrétiens / et bondissez de joie / pleins de de la Nativité par le thème inspiré par la l’orgue tout en jouant le violon avec ses mains ! accompagné de grandes musiques, parfois confiance et d’amour / célébrez le don de première phrase du choral « Allein Gott in L’église Ste-Marie de Lübeck abritait, aussi avec chanteurs & instruments. En Dieu / et son doux miracle durement acquis »). der Höh’ sei Ehr ». La forme générale de la jusqu’à la seconde guerre mondiale, la Allemagne du Nord et en Scandinavie il y était Le grand « Prélude et fugue » BWV 547 fugue est aussi simple que représentative : fameuse horloge astronomique indiquant le de coutume de jouer des grandes fantaisies en Ut majeur de Bach est vraisemblablement 48m à 4 voix, sans pédale + 24m à 5 voix, mouvement des planètes de notre système aux orgues à deux, trois où quatre claviers. La l’une des dernières compositions de ce type avec pédale, ce qui correspond au rapport solaire et leurs différentes trajectoires. gigantesque Fantaisie « Nun freut euch, liebe du Maître de Leipzig. Il a été écrit dans les 48 : 24 = 2 : 1. Les quatre entrées des thèmes Le « Passacaglio » de Dietrich Buxtehude Christen gmein » de Buxtehude représente années 1740. Le Prélude utilise une écriture augmentés à la pédale dans les dernières 24 semble représenter en musique le cycle un des sommets de ce type de composition, orchestrale avec des effets fulgurants de mesures pourraient symboliser les louanges lunaire de 28 jours, respectivement de 4 autant par ses dimensions que par la richesse fanfare par les trompettes aux claviers et des du « Gloria in excelsis » & « Soli Deo gloria ». semaines. La forme musicale est définie du langage musical dû à la rhétorique « coups » de timbales au pédalier. Sa forme par 4 groupes ayant chacun 7 variations. La musicale baroque. L’écriture est caractérisée générale semble être une allusion aux coups dernière variation est chaque fois rallongée par le procédé d’orner les phrases du choral à de marteaux de la « Forge de Pythagore » de 3 mesures, ce qui donne le schéma de : la main droite, sur le clavier du Positif, tandis relatée par Athanasius Kircher dans sa
Einführung Gabriel Wolfer Präsident der Fondation Pro Musica – orgue Ahrend, Dez. 18 Nach der Installation der Ahrend-Orgel in sich, wie vom Atem getragen, in Osmose mit der Jesuitenkirche in Porrentruy hat die Stif- dem Instrument, welches das Beste von sich tung Pro Musica Michael Radulescu zu einer gibt. Authentizität, Präzision, Sensibilität, dem Orgelwerk von J.S. Bach gewidmeten Spiritualität. Akademie eingeladen. Ab 1989 hat Michael Es entstand die Idee, eine dauerhafte Radulescu auf der Tribüne Platz genommen Erinnerung an Michael Radulescus Interpre- um mit grosser Intelligenz und Grosszügig- tationen zu behalten und somit begann im keit seine Vision von Bachs Musik, welche auf Jahre 2000 die Einspielung des gesamten einem unvergleichlichen Wissen der Quellen Orgelwerkes von Johann-Sebastian Bach. basiert, weiterzugeben. Es haben mehr als Die Werke wurden in einem Zug gespielt 350 Organisten aus ganz Europa teilgenom- und aufgenommen, wie in einem Konzert, men, auch aus Russland, Japan, Kanada… mit einem Minimum von Schnitten und Mon- Er liess sie die Kantaten spielen und singen tagen. Das Resultat ist überwältigend. Ein «damit sie mit ihren Stimmen die Choral- komplettes Exemplar wurde der Bibliothek texte experimentieren, die sie an der Orgel der Universität für Musik und darstellende spielen». Aus dem Erfolg dieser Initiative Kunst in Wien übergeben, ein anderes dem ging einige Jahre später die Organisation Leipziger Bacharchiv. Zwischen 2015 und einer neuen ausschliesslich den Vokal- und 2017 hat die Stiftung Pro Musica die Heraus- Instrumentalwerken von Bach gewidmeten gabe der in dieser Box enthaltenen Bände Akademie hervor. geleitet. Die anderen Bände sind von der Stif- Michael Radulescu hat einen ganz tung Axiane aufgenommen worden, und sie besonderen Bezug zur Ahrend-Orgel von werden auch von letzterer herausgegeben. Porrentruy. Choräle, Toccaten, Sonaten, Präludien und Fugen vibrieren unter seinen Fingern und nehmen den Raum ein. Jedes seiner Orgelkonzerte ist ein aussergewöhnli- cher Moment wo die Rhetorik des Textes sich durch die klare und ziselierte Interpretation des Meisters offenbart. Jede Linie entfaltet
Die neue Orgel in der Eglise des Jesuites zu Porrentruy Einleitungs zu den CDs der « Neumeisterchoräle » & der Fantasie « Wo Gott, der nicht bey uns hält », BWV 1128 Jürgen Ahrend Michael Radulescu 1985 Der Wunsch nach einer Kopie einer his- Töne ergibt. Der bekannte deutsche Musikwissen- und etwas naiv ausgeführten Sätzen. torischen Fassade für den Neubau der Orgel Das ganz Besondere und stets Bewun- schaftler & Organist Christoff Wolff und der Im Jahre 2007 / 2008 wurde ein weite- regte dazu an, eine Gottfried-Silbermann- derte ist der Klang : Die Schönheit der deutsche Organist Wilhelm Krummbach rer interessanter Fund von Stephan Blaut Orgel als Vorbild für die elegant dekorierte zinnernen Prinzipale, die angenehme Schärfe hatten 1984 unabhängig voneinander in der & Michael Pacholke publiziert, welcher die Jesuiten-Kirche zu wählen. Ein weiterer der Plena, die Helligkeit der Flöten, die Stärke Universitätsbibliothek der Yale University Orgelwelt erneut überrascht hat. Die beiden Reiz lag in der Tatsache, dass bislang Nach- der Bässe sind nur einige Kennzeichnen. eine Handschrift entdeckt, welche 82 Cho- Herausgeber fanden in der Sachsen-Anhal- schöpfungen dieser schönen Orgelgehäuse Verglichen mit den norddeutschen Barock- ralbearbeitungen, wovon 35 dem « jungen tinischen Stadtbibliothek in Halle eine durch lediglich in vereinfachten Formen anzutreffen orgelm gibt es einige auffällige Andersartig- Bach » zugeschrieben werden. Der Schrei- den Musikologen Wilhelm Rust, welcher einer sind. Die Konzipierung der gesamten Orgel keiten : Während z.B. die Schnitgerorgel in ber dieser Sammlung war Johann Gottfried der besten Herausgeber der „Bachgesell- „nach Gottfrried Silbermann“ wurde zur der Regel für jedes Werk ein eigenes, oftmals Neumeister, ehemaliger Schüler des Orga- schaft“ im 19. Jahrhundert war, hergestellte selbstgestellten Aufgabe. enges Gehäuse besitzt, benutzt Gottfries nisten Georg Andreas Sorge aus Lobenstein handschriftliche Kopie der Choralphantasie Mit dem Wort Gottfried-Silbermann- Silbermann ein geräumiges Orgelgehäuse (Thüringen). Nach dem Ableben Christian „Wo Gott, der Herr nicht bei uns hält“ BWV 178 Orgel verbindet der Kenner seit deren Ent- für alle Werke gemeinsam. Ein Rückpositiv Heinrich Rinck, einem leidenschaftlichen über den Text von Justus Jonas (1542), wel- stehungszeit, also seit der 1. Hälfte des 18. kommt bei ihm nie vor, und Pedalaufstellun- Sammler von Musikhandschriften, im Jahre cher auf den 124 Psalm zurückgeht. Jahrhunderts, einen hervorragenden Orgel- gen, die eine Disponierung von Soloregistern 1846 ging die Choralsammlung in den Besitz Die Phantasie übernimmt die Tra- typ. Aussergewöhnlich gute Qualität von der sinnvoll machen, sind die Ausnahme. des amerikanischen Musikliebhabers Lowell dition der komponierenden Organisten Fassade angefangen durch das gesamte Die weiträumige Aufstellung der Pedal- Mason über, welcher das teuere Manuskript Nordeutschlands, den musikalischen Satz Instrument hindurch bis hin zu den Bälgen register trägt andererseits ihren Teil zu deren der Musikbibliothek der Yale University als auf mehrere Manuale und obligatem Pedal im Turm oder auf dem Dachboden kennzeich- hervorragender, gleichmässiger Basswir- Schenkung übergab. aufzuteilen, oft mit Echo-Wirkungen. Man nen die Silbermann-Orgeln. Dazu gesellt kung bei. Die zahlreichen Zungenregister Eine Mehrheit der Choräle weist etli- erkennt hier das Bestreben des jungen sich für den Orgelspieler eine einfache der Norddeutschen Meister, deren Trom- che Schreibfehler auf, Fehler, welche bei der Bach, seine Satztechnik zu vervollkomm- Handhabung des Instrumentes durch eine petenregister sich gut für das Einfärben der Übertragung der deutschen Buchstaben- nen durch die Verwendung des Doppelten auffallend leichte Spielart und eine ange- intensiven Plena eignen, ersetzt Gottfried tabulatur in Notenschrift entstanden. Leider Kontrapunkts. Der Pedalpart möchte oft die nehme Registeranordnung. Silbermann durch eine lückenlose Abstufung Gottes wurden von den Herausgebern die cantable Spielart der Baßgambe nachahmen. Die kluge Beschränkung auf das Wesent- von Einzelaliquoten. Eine auffällige Beson- meisten Fehler in der Bärenreiter-Ausgabe Auch wenn diese Phantasie ein Jugendstück liche gehört zur Ästhetik des Technik der derheit der Gottfried-Silbermann-Orgeln von Christoff Wolff nicht korrigiert ! ist, bietet sie starkes Zeugnis der großen Silbermannschen Arbeit. Das geht so weit, liegt in der Verwendbarkeit des Plenums für Die musikalische Qualität einzelner Cho- Begabung und des gereiften Geschmacks dass er z.B. in keinem Falle im Pedal über das die Darstellung polyphoner Orgelmusik z.B. räle variiert zwischen sehr interessanten, des jungen Bach… c‘ hinausgeht, was auf den Pedalladen 2 x 12 der Johann Sebastian Bachs. soliden Kompositionen und einigen linkisch
Einleitungstext zu den CDs „Bach-Vivaldi Orgelkonzerte“ Michael Radulescu Das große Praeludium in a-Moll BWV jungen Prinzen im Orgelspiel unterrichtete. diese « Transkriptionen » ihren Nierschlag Roger in Amsterdam gedruckten und einer 569 stammt aus den Jahren 1703 / 1704. In Dieser hatte gerade sein Universitätsstudium auch in den Instrumentalwerken Bachs aus autographen Vivaldis mit enorm anspruchs- der Abschrift von Bachs Schüler Johann von 1711 bis 1713 an der Universität zu Utrecht/ der Weimarer, Köthener und auch Leipziger vollen Violinsolo-Kadenzen am Ende der Ludwig Krebs steht die Anmerkung « Pro Niederlanden abgeschlossen. Der junge Zeit finden, sowie auch in den sechs Trioso- Ecksätze. Hier werden Bariolage-, mehr- Organo pleno ». Dem großangelegten Exor- Prinz war fasziniert von der italienischen naten für Orgel, vor allem in der 2., 5. & 6. stimmige Akkordfolgen auf die Orgel zu dium folgen sieben unregelmäßige Reihen Instrumenalmusik, und so bestellte er bei Das Konzert in a-Moll BWV 593 geht übertragen vorgeschrieben, welche man von Ostinato-Variationen in verschiedenen seinen beiden Lehrern, Bach & Walther Tran- auf Vivaldis Concerto grosso Op. III (« l’Estro « violinmäßig » auf die Orgel übertragen Tonarten, nämlich von jeweils (5 + 5 + 4 + 9 + skriptionen italienischer Konzerte für die armonico ») No. 6 für zwei Violinen & Orches- muß. Da im Original Vivaldis der Violin-Solo 4 + 7). Das großangelegte Werk schließt mit Orgel und das Cembalo. ter zurück. Bachs Orgelübertragung ist eine Part extrem hoch gesetzt ist, sin dalle Violin- einer großartigen « peroratio in affectis » mit Verbürgt ist auch die Tatsache, daß Meisterleistung : die Doppelpedal-Stellen in stellen, welche dem Positiv zugedacht sind, Doppelpedal. der blinde Organist an der Amsterdamer den Ecksätzen gehen bis auf das e” hinauf, nur mit 4’ & 2’ Prinzipalstimmen registriert Während seiner Weimarer Zeit ab 1708, Nieuwe Kerk, Jan de Graaf auf der großen was genau dem damaligen Pedalumfang der sein. Allerdings sind die Vilolin-Soli, wel- als Hoforganist der Weimarer Schloßkir- Orgel seiner Kirche auswendig Orchester- & Weimarer Schloßkirche entspricht. Der linke che am Ober(Haupt-)Werk zu spielen sind, che und « Cammermusicus » am Weimarer Kammermusikwerke italienischer Meister Fuß spielt die jeweiligen Continuo-Bässe, natürlich auf 8’4’(ev. 2’)-Basis zu spielen. Hof, und später als Erster Violinist des Wei- zu spielen pflegte, welche als Neuerschei- während der rechte die wiederholten Als Organisten müssen wir alle violinisti- marer Hoforchesters unter dem Herzog nungen bei der Witwe des Verlegers Roger Achtelnotenbegleitungen der höheren schen Virtuositäten wie schnell gebrochene Wilhelm-Ernst von Sachse-Weimar bis 1717, vorlagen. Dies scheint Bach und seinen Streichpartien übernimmt. Der 2. Satz des mehrstimmige Akkorde, Barriolage u.s.w. als dem Jahr als er Weimar verließ um nach bescheideneren Vetter bewogen zu haben, Konzertes ist bei Vivaldi mit « Larghetto e spi- « Teufelsviolinisten » ausführen für dieses Köthen zu ziehen, hatte Bach den größten selbst Fassungen für Orgel und/oder Cem- rituoso » überschrieben, während er bei Bach phantastische Meisterwerk Vivaldis & Bachs! Teil seiner Orgel-Werke und auch seine ins- balo herzustellen. als « Adagio » angezeigt ist. Das Konzert in d-Moll BWV 596 ist Bachs trumental-konzertanten Werke komponiert. Es ist bekannt, wie sehr Bach Vivaldis Das Konzert in C-dur BWV 595 ist eine Orgelfassung des Concerto grosso in d-Moll Darüber hinaus hatte er auch gründlich das und Corellis Instrumentalwerke schätzte meisterhafte Übertragung des berühmten für zwei Soloviolinen, Solovioloncello und italienische Konzertrepertoire studiert, vor und bewunderte. Natürlich sind Bachs Orgel Violinkonzertes Vivaldis « Il Grosso Mogul » Streichorchester Op. III, No. 11. Die Gesamt- allem die Werke Vivaldis und Corellis. Zur sel- & Cembalo-Übertragungen weit denen in D-dur, Op. VII, No. 5 für Solo-Violine und form des Konzertes lehnt sich an die Form ben Zeit residierte auch sein Vetter Johann Walthers hochüberlegen. Die für Orgel ein- Streicher. Da die Tastaturen der Weimarer der italienischen « suonata da chiesa » an, Gottfried Walther in Weimar als Organist der gerichteten Konzerte Bachs dienten auch Schloßkirchen-Orgel nur bis c”’ reichten, hat nach dem Schema [Einleitung-] - Adagio - Weimarer Hauptkirche und als Kompositi- als festliche Musiken sub-communione zum Bach das ganze Konzert nach C-dur trans- Fuga - Adagio - Finale. Zu Beginn des ersten onslehrer des jungen Prinzen Johann-Ernst Abendmahl in der Weimarer Schloßkirche. poniert. Das Original Vivaldis ist in zwei Satzes spielen die zwei Solo-Violinen allein, von Sachsen-Weimar, während Bach den Es ist sehr interessant zu bemerken wie sehr Fassungen überliefert, einer leichteren bei zu denen sich später das Solo-Violoncello
Einleitungstext zu den CD Bach – De Grigny – Bruhns – Buxtehude Michael Radulescu und das Continuo gesellen. In Bachs Orgel- Das große Praeludium et Fuga in H-Moll durch zwei ausdrucksstarke Kontrasubjekte fassung spielt zu Beginn des 1. Satzes das BWV 544 stammt aus der Zeit der Kompo- bereichert wird. mit 8’ registrierte Pedal das hohe d’ ana- sition der großen Passionen des Meisters, Das Récit de Tierce en Taille von Nico- log zu den jeweiligen « leeren d-Saiten » der der Johannes- & der Matthäus-Passion in las de Grigny, ist der vierte Satz des « Gloria » Soloviolinen bei Vivaldi. Beim Einsatz des den Jahren 1727 bis 1736. Die Tonart H-Moll in der Messe « Cunctipotens genitor Deus », Solo-Violoncellos wird bei Bach der Principal spielt in Bachs Reifezeit eine sehr wichtige welche den ersten Großteil des 1672 gedruck- 8’ dazugezogen sowie ein 32’ Subbaß (NB ! Rolle, um das Leiden Jesu und der Mensch- ten « Livre d’Orgue » des genialen Organisten Die Orgel der Weimarer Hofkirche erhielt heit auszudrücken. Besonders auffällig sind & Komponisten an der Kathedrale von Reims einen 32’ erst nach Bachs Übersiedlung Zitate einiger Motive aus der Johannes- (« Es markiert den Höhepunkt der klassischen nach Köthen 1717). Nach den drei folgenden ist vollbracht ») und der Matthäus-Passion Französischen Orgelmusik. In seiner Jugend „Adagio-Takten“ in „Organo pleno“ setzt die (Schlußchor des ersten Teils « O Mensch, hatte Bach das gesamte « Livre d’Orgue » von meisterhafte Fuge Vivaldis an, welche Bach bewein’ dein’ Sünde groß »). Die stacca- de Grigny abgeschrieben, offensichtlich um ebenbürtig auf die Orgel überträgt. Der fol- to-Achtelnoten im Praeludium scheinen seine Kenntnisse des klassischen französi- gende langsame Satz beginnt mit einer angesichts der Leiden Jesu Tränentropfen schen Stils. Die ausdrucksstarke Schönheit leisen Einleitung des Streichorchesters, aus heraufzubeschwören. angesichts des Lei- und Eleganz des « Récit de Tierce en Taille » welcher dann die Solovioline sein großange- den Jesu. Der architektonische Plan formel des « Meisters von Reims », eine wahre legtes Solo zu der Achtelnoten-Begleitung des Praeludiums basiert auf der berühmten « Perle » der klassischen französischen der Tutti-Violinen & Bratschen entwickelt, Série des Fibonacci, welche den « Goldenen Musik, scheint Bachs Orgelmusik bereichert bevor die Tutti-Einleitung den Satz beendet. Schnitt » darstellt (1, 1, 2, 3, 5, 8, 13 ,21…), der zu haben, so wie manche « Entaille- Choral- [NB ! Das Autograph Bachs zu diesem seit der Antike die architektonischen Katego- bearbeitungen » der sogenannten « Leipziger Konzert weist eine seltsame Anomalie auf, rien bestimmt : 16T (= 2 x 8) + 10T (= 2 x 5) + 16T Choräle » Bachs dies beweisen. nämlich die Eintragung Wilhelm Friede- (= 2 x 8) = 42T (= 2 x 21) ; 13T + (5T + 8T = 13m) + Nicolaus Bruhns, 1665 im norddeut- mann Bachs „Concerto a 2 Clav. e Pedal di 16T (= 2 x 8). schen Husum geboren, später Schüler von W.F.Bach manu mei Patris descripsit“. Dieser Dagegen ist die Fuge nicht durch archi- Dietrich Buxtehude in Lübeck, kann vielleicht Kommentar wurde von Bachs ältestem Sohn tektonische Zahlenproportionen gegliedert, als das größte Génie des norddeutschen in den 1770-1780 Jahren eingetragen, offen- sondern durch eine perfekte Einfachheit Hochbarock angesehen werden. Alle seine bar, um seine traurige, von materieller Not des Hauptthemas charakterisiert, welches Orgelwerke, die drei Präludia und die Phan- gekennzeichnete Lage materieller Not durch schlicht nur durch auf- bzw. absteigende stu- tasie über « Nun komm der Heiden Heiland » einige Gulden zu verbessern…] fenweise Achtelbewegung bestimmt ist und sind im Kreis J. S. Bachs überliefert. Das
« große » Praeludium in E-moll markiert den will durch das Schema von je 7 Variationen weihnachtliche Frohbotschaft des Textes : (12 : 8 = 9 : 6 = 3 : 2), Quart (12 : 9 = 8 : 6 = 4 : 3). Höhepunkt des Norddeutschen Hochbarock, zu 4T + 4T + 4T + (4 + 3 =) 7T, jeweils für den „Nun freut euch, lieben Christen g’mein / und Diese harmonischen Proportionen bestim- ist das Werk genau nach den rhetorischen Sonntag (Sabbath) den Mondzyklus musika- laßt uns fröhlich springen, / daß wir getrost men genau die Großform des Praeludiums. Regeln der « Ars Oratoria » von Quintilianus lisch darstellen. und all’in ein / mit Lust und Liebe singen, / Was Der festliche Charakter des Praeludiums (1. Jh. v. Chr.) gegliedert : Im Lutherschen nordischen Hochbarock Gott an uns gewendet hat / und seine Wunder- suggeriert den Weihnachts-Jubel. a ) exordium ; b ) narratio brevis ; wurde das Altarsakrament des Abendmahls tat ; / gar theu’rhat er’s erworben“. Die Fuge übernimmt den weihnacht- c ) narratio longa ; d ) propositio ; e ) confutatio ; als groß und feierlich durch „große“ Musi- Das große „Praeludium et Fuga“ in lich-festlichen Charakter des Praeludiums f ) confirmatio ; g ) peroratio in affectibus. ken gefeiert. Im Norden Deutschlands und C-dur BWV 547 ist wahrscheinlich eine durch das Hauptthema, welches sich an den in Skandinavien war es üblich während des der letzten Orgelkompositionen Bachs Weihnachtschoral „Allein Gott in der Höh’ sei NB ! a ) b ) c ) = die ersten 20 Takte ; Abendmahls große, feierliche Musik aufzu- wahrscheinlich in den 1740 er Jahren ent- Ehr’“ anlehnt. Die Großform der Fuge ent- d ) = 1. Fuge ; führen. Dieser Tradition sind auch die großen standen. Das Praeludium verwendet eine spricht dem Verhältnis 48 Takte : 24 Takte = e ) freie Recitative & « imitatio violinistica » ; Orgel-Choralphantasien verpflichtet. Die orchestrale Schreibweise, welche durch die 2 : 1. f ) zweite Fuge ; g ) letzter Abschnitt weitausholende Choralphantasie Dietrich Trompeten- und Pauken-Nachahmungen Buxtehudes „Nun freut euch, lieben Chris- an den Eingangschor der letzten Kan- Die Legende überlifert uns die Tatsache, ten g’mein“ BuxWV 210 markiert durch ihre tate des „Weihnachts-Oratoriums“, „Herr, daß Bruhns gleichzeitig die violine spielen breit angelegten Dimensionen, durch den wenn die stolzen Feinde“ erinnert. Der Auf- konnte, den Baß mit dem Pedal (cf. die « imi- Reichtum ihrer Aussage, der formalen Viel- bau des Praeludiums lehnt sich an die von tation violinistica »). falt und der musikalischen Rhetorik einen Athanasius Kircher in seiner „Musurgia Uni- Die auch heute noch berühmte Marien- wahren Höhepunkt dieser norddeutschen versalis“/Rom, 1650 beschrieben Parabel der kirche in Lübeck hatte bis zum Luftangriff liturgisch / konzertanten Gattung. Jeder Vers „Schmiede des Pytagoras“ an. Diese Parabel im 2. Weltkrieg eine « astronomische Uhr » der ersten Strophe wird mal polyphon ver- berichtet von einem Spaziergang Pythago- mit dem Planetensystem und den Plane- arbeitet, oft mit der jeweiligen meisterhaft ras’, bei dem dieser an einer Schmiede vorbei tenbahnen unseres Sonnensystems. Der kolorierten Choralzeile im Sopran auf dem ging und „harmonische Hammerschläge“ der « Passacglio » von Dietrich Buxtehude Rückpositiv, als Thema eines polyphonen Schmiedgesellen wahrnahm, die Hämmer scheint offensichtlich die 4 Phasen des Instrumental-satzes oder auch durch bruch- der Gesellen wiegen ließ mit dem Ergebnis Mondzyklus von 28 Tagen darzustellen. Der stückartig wiederholte Echo-Wirkungen von : 12 Pfund, 9 Pfund, 8 Pfund & 6 Pfund, Aufbau des Stückes in 4 Abschnitten (in d, zwischen dem Rückpositiv und dem Haupt- was genau den „fundamentalen Harmo- F, a, d) zu je 7 Variationen, wobei die jeweils werk. Jede Choralzeile vermittelt dank der nien entspricht : Oktave (12 : 6 = 2 : 1), Quinte letzte Variation um je 3 Takte verlängert wird, norddeutschen musikalischen Rhetorik die
Introduction Gabriel Wolfer President of the Fondation Pro Musica – orgue Ahrend, Dec. 2018 After the Ahrend organ was installed acuteness, sensibility, and spirituality. in the Jesuit church in Porrentruy, the The idea formed of keeping an enduring Pro Musica Foundation invited Michael trace of Michael Radulescu’s performances, Radulescu to hold an Academy devoted and the recording of Johann Sebastian to Johann Sebastian Bach’s organ music. Bach’s complete organ works thus began in Since 1989, Michael Radulescu has there- 2000. Played in one take, as in concert, the fore taken his place in the organ loft to reveal pieces were set down with minimum editing. his vision of Bach’s music with understand- The result is breathtaking. Complete sets ing and generosity, building upon a flawless of the recordings were given to Vienna’s knowledge of the sources. Over the years, Academy of Fine Arts and to the Bach he has welcomed over 350 organists from Archives in Leipzig. Between 2015 and 2017, all over Europe, including Romania, as well the Pro Musica Foundation published the as Russia, Japan and Canada. He had them volumes contained in this boxed set. The play and sing the cantatas “so they could other volumes were recorded by the Axiane experience with their own voices the texts Foundation, which is responsible for their of the chorales they play on the organ”. The publication. success of this initiative led a few years later to a second Academy, exclusively devoted to Bach’s vocal and orchestral music. Michael Radulescu is particularly fond of the Ahrend organ in Porrentruy. Chorales, toccatas, sonatas, preludes and fugues come to life under his fingers, filling the entire church. Each of his recitals is a bril- liant performance, where the text’s rhetoric is revealed through the master’s clear, finely chiselled playing. Each line unfolds, borne by the spirit, in osmosis with the instru- ment, which gives of its best : authenticity,
Reflections on the organ in Porrentruy Introduction to the CD “Neumeisterchoräle” & Fantasie “Wo Gott, der nicht bey uns hält”, BWV 1128 Jürgen Ahrend Michael Radulescu 1985 The wishes expressed by the local offi- In comparison with North-German organs, The well-known German musicologist in 2007 / 2008, which again astonished the cials and the handsome decorations of a few significant differences are worth men- and organist Christoph Wolff and the German “organ world”. The two publishers found a the Jesuit church prompted me to choose tioning : whereas Arp Schnitger tended to use organist Wilhelm Krummbach each dis- manuscript copy of the Chorale-Fantasy “Wo a historical façade — a model by Gottfried several cases, often of modest dimensions, covered independently of one another a Gott, der Herr, nicht bey uns hält”, BWV 178 Silbermann. The fact that up to then no organ Silbermann enclosed all the pipework in a manuscript in the Yale University Library. This by Bach in the Saxon-Anhalt City Library in builder had ever attempted an integral copy single large case; he never has a Rückpositiv, manuscript contained 83 Chorale-settings of Halle. This manu-script was written by the of these beautiful organ cases was a further and only rarely does he resort for the pedal which 32 are attributed to the “young Bach”. musicologist Wilhelm Rust, who was one of major incentive. The goal of my research and pipes to turrets that would favour the display The copyist of this collection was Johann the best publishers of the “Bachgesellschaft” efforts would be to carry out the whole project of solo stops. The arrangement of the basses Gottfried Neumeister, a former pupil of Georg in the 19 th century. The text of the Chorale “in the manner of Gottfried Silbermann”. in the back of the case lends a rich, balanced Andreas Sorge of Lobenstein (Thuringia). is based upon a text by Justus Jonas (1542) For the connoisseur, the Silbermann presence to this foundation of the sound After the death of Christian Heinrich Rinck, which goes back to the 124th Psalm. organ has, since its beginnings in the mid- edifice. a passionate collector of original music Bach’s phantasy is in the tradition of dle of the eighteenth century, embodied an Silbermann replaced the numerous reed manuscripts, the chorale-collection went to the composer-organists in North-Germany. instrument of extraordinary quality. The ama- stops of the Northern masters by a flawless the ownership of the American music-lover The texture of the phantasy is supposed to teur will admire the case and its different combination of simple mutations. Finally, Lowell Mason, who then donated the highly be devided on several manuals and pedal, parts, perhaps even observing the bellows an important feature is that this unique valuable manuscript to the Music Library of often with echo-effects. Here one recognizes placed in the tower or under the roof. And resource allows the organist to use the ple- Yale University. the striving of the young Bach to perfect his for the organist, it is the assurance of sim- num to render the polyphony one encounters Many of the chorales contain quite few composition technique by the use of double ple handling and a natural arrangement of throughout Bach’s organ works. errors due to the transcription from the counterpoint. The pedal part seems to imi- the stop knobs. Another concern of this great German letter-tabulature to normal (music) tate the can-tabile of the bass-viol. Even if craftsman was to always limit himself to the notation. Unfortunately, the editor Christoph this Phantasy’s being an early work, it offers essential. The pedalboards thus never extend Wolff, the editor of the Bärenreiter Edition, a strong testimony of the great talent and the above c’, which means two windchests with did not correct most of these mistakes. mature taste of the “young” BACH… twelve notes each. The musical quality of several chorales As for the listeners, they particularly varies between very interesting, solid com- admire the quality of the sound, of which the positions and some awkward and somewhat beauty of the tin principals, the transparency naive writing. of the plenum, the clarity of the flutes and the Another interesting discovery was pub- firmness of the basses are only a few aspects. lished by Stephan Blaut & Michael Pacholke
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